Le traditionnel dépôt des cahiers de doléances des travailleurs au chef de l’Etat du Sénégal a eu lieu hier, mardi 3 mai. Les acteurs ont interpellé le Président Macky Sall sur la régularisation du secteur de la presse, de l’internet. Sur le règlement de certains passifs mais aussi la précarité de l’emploi dans le pays. Le Chef de l’Etat a apporté des réponses et annoncé que la prochaine cérémonie de remise de cahiers de doléances se fera avec la présence de représentant des employeurs.
«UNE PRESSE PRÉCARISÉE EST UN DANGER POUR LE PAYS»
Des doléances, il y en avait dans tous les secteurs du travail même si les syndicalistes se sont félicités des efforts consentis par le gouvernement sur l’apaisement du climat social avec l’absorption de certains passifs dont le décret sur l’application du code de la presse, le recrutement dans la fonction publique les efforts consentis dans le pouvoir d’achat du Sénégalais entre autres. Dans le domaine de la presse, Ahmadou Bamba Kassé, secrétaire général du syndicat national des professionnels de l’information et de la communication (Synpics) a relevé l’intoxication dans l’information. Il s’est désolé du fait que le code de la presse ne soit pas appliqué par aucune des parties prenantes conduisant à une précarité des salaires, à des pensions de retraite dérisoire. Il a en outre estimé qu’avec 29 quotidiens et plus de 400 sites, le secteur mérite une régulation. « Le plus grand danger qui guette notre pays, demeure les montages vidéo et les fausses informations. Un secteur incontrôlé par la propagande de fausses informations. Il faut réguler les médias en établissant un cadre juridique et un moyen de contrôle rigoureux » a-t-il fait comprendre.
«UNE PESTE MONDIALE»
Et le président de la République Macky Sall de répondre : «les réseaux sociaux sont devenus une peste mondiale. On va y mettre un terme d’une façon ou d’une autre d’abord pour des questions de sécurité et du respect de la dignité humaine. On ne peut pas laisser les gens à insulter à tort ou à raison». Et de poursuivre : «29 quotidiens ; c’est de l’anarchie. Personne n’a le temps de lire ces quotidiens sauf à ne rien avoir à faire. 450 sites : c’est trop !». Une autre doléance de la presse concernait la loi sur la publicité. Pour se faire, M. Kassé appelle à se doter d’un écosystème des médias. «Ce n’est ni une chimère, ni un rêve mais une volonté de politique publique», a-t-il avancé. Et le président Macky Sall de rassurer : «ce texte va passer en Conseil des ministres très prochainement». Le secrétaire général du Synpics a annoncé aussi : « les assises de la presse, sans complaisance à même de servir les intérêts de la profession ». Des conclusions très attendues par le chef de l’Etat qui a fait l’annonce.
LA LIBERTÉ SYNDICALE DANS CERTAINES ENTREPRISES DÉCRIÉE
La quasi-totalité des centrales syndicales sont revenues sur les manquements notamment, la liberté syndicale dans le secteur public. Si le secrétaire général du Synpics a parlé de l’affaire du quotidien Le Soleil, de l’Agence de presse sénégalaise et la Rts avec des gels de salaires des travailleurs, des affectations aux allures de sanctions. Il a été rejoint par ces pairs comme Cheikh Diop de la Cnts/Fc, entre autres. Sur ce point le président de la République a déclaré : «j’instruis le ministre de la communication de suivre ce problème» et d’annoncer : «Je vais recevoir les Directeurs généraux des organes de presse public afin de discuter avec eux et voir comment apaiser les tensions qui existent dans le secteur des media public».
Par Annie JOUGA
QUAND LE TRAIN ARRIVERA LÀ BAS
Le train est indispensable à Dakar, au Sénégal. Comment avons-nous pu ne pas résister à cet ajustement structurel ? Qui nous en a privé pour arriver aujourd’hui à ce train-là qui aurait dû, à ce prix là, aller jusqu’en Casamance, jusqu’après Tambacounda ?
Oh ! regarde le train, là-bas, au loin dans le paysage, …», me suis-je émerveillée l’autre dimanche, de retour vers Dakar. Comme si cela était la première fois ? Souvenirs du train du pays enfouis dans ma mémoire ? Quelle joie de les faire resurgir ! Eh oui ce train que l’on avait quasiment oublié, et pourtant ! Hamidou Anne a écrit dans un quotidien de la place, un certain mardi 29 mars 2022, à propos du TER, qui l’a « reconnecté aux souvenirs de son enfance ».
J’adore le train. Ce « billet » si bien pensé, si bien écrit que j’ai eu plaisir à lire et à dire, a réveillé en moi des souvenirs …
Ceux de mon enfance, où en famille, on allait visiter les parents à Rufisque, à Thiès …
Thiès et Saint-Louis m’auront offert mes plus belles vacances d’ado. Nous allions avec les amies voir les grandes sœurs en poste là-bas. Loin des parents, le temps des vacances, au milieu de bandes de copains-copines, des sœurs … À nous la liberté !
Merveilleuses tranches d’adolescence, en partie formatrice de ce que nous sommes aujourd’hui devenues. Ah lala ce train-là, qui souvent mettait une journée, pour faire les 300 km nous séparant de notre point de départ. Ce train que l’on attendait des heures, parce qu’en panne quelque part vers …
Et surtout que l’on attendait avec une grande philosophie, laissant nos quelques bagots sur le quai, sans aucun risque, pour aller flâner dans ce Dakar peu encombré de l’époque, pas du tout pollué…
Ou encore ce train allant à Saint-Louis qui s’amusait à tomber en panne, quand on pensait être arrivés, genre à la gare de Mpal, ou à Rao …
Cette grande convivialité entre passagers, avec des arrêts épiques dans ces belles petites gares où les marchandises passaient de partout, portes, fenêtres, pour s’introduire dans le train. Certes nous étions dans les années 60 mais, n’est-ce pas peu de temps, à l’échelle d’une vie de ville, de pays ?
Alors oui, il me fallait le prendre ce TER-là ! J’avais plusieurs plans en tête. Celui d’aller visiter ma jeune sœur qui travaille dans les fameuses sphères ministérielles. « Quand le train arrivera làbas, et que je pourrais m’attabler à un bistrot en t’attendant … », lui avais-je promis. Le rêve !
Ou encore : « Hé les filles allons faire les belles, un dimanche après-midi à Rufisque, pour admirer les gares si bien réhabilitées, prendre une charrette et nous pavaner à travers ce si beau cœur de ville encore épargné ».
Finalement, seule comme une grande, et au sortir d’une réunion à la mairie de Rufisque, j’ai dit à mon collège avec qui j’avais fait le voyage aller depuis Dakar- Point E en pratiquement une heure : « déposes-moi à la gare ! ».
Il s’est un peu moqué de moi en me demandant si je n’avais pas oublié la ville dans laquelle j’ai entraîné mes étudiants durant des années en visite pédagogique ? Ingrate es-tu, aurait-il pensé ?
Honte à moi ! Ce nouveau tracé m’avait fait perdre un peu mon bon sens de l’orientation car en fait, il ne m’a fallu que traverser ce mythique boulevard Maurice Guèye, nom évocateur, plus poétique que la RN 1, qu’elle est de fait et que nous avons rêvé de requalifier avec les étudiants, pour laisser aux Rufisquois et à tous une ville plus homogène, non coupée par cet axe si dangereux.
Arrivée sur cette place de la gare – selfie – entrer dans le hall de gare -selfie– admirer ceci et cela, arriver sur le bon quai -selfie – entendre le train arrivé à l’heure – entrer dans le train en 1ère classe question de tester – selfie – admirer l’uniforme des contrôleurs et pour l’occasion une contrôleuse – selfie – arriver dans la gare de ma ville, celle que j’aime plus que toutes les autres villes – selfie!
Les enfants m’auraient taxée de « wacc’bess » ou encore « dago’, gahou… » que sais-je ! Tout cela est tout-à-fait juste sauf que j’étais en plus très émue, heureuse de ce train. Même si …
J’ai regardé à travers la vitre le paysage et je n’ai pas fait de selfie.
Je me suis surprise moi-même, puisque dans ce compartiment nous n’étions que 2, à aller d’un côté à l’autre dans ma rangée, pensant que le paysage serait différent. Que nenni !
Jusqu’à pratiquement Hann, que du béton, des maisons inachevées, les unes sur les autres et parfois limite sur l’emprise du rail. Je serai tentée de dire une horreur, en fait l’envers du décor que l’on a, côté autoroute. Et tout comme de ce côté-là, celui de l’autoroute, j’ai cherché les arbres vainement.
À la question d’un ami étranger : « mais pourquoi tout cet inachevé sur le tracé de la route, dans les quartiers … ? J’ai dû bredouiller quelques justificatifs, peu crédible j’ai dû être. C’était il y a longtemps, et les choses continuent d’empirer dans la course à la maison inachevée, toujours plus proches de l’obstacle, l’autoroute, le train. ça pousse comme des champignons de béton et …même la forêt classée n’est pas épargnée, on la sent grignotée de jour en jour. Serait-ce une illusion ?
Le tracé du train, celui de l’origine, donnait aux voyageurs les meilleurs « points de vue », pour susciter l’envie de voyager, regarder par la fenêtre et voir des paysages, mais aussi des villes agréables.
Le train doit être un formidable moteur touristique donc un levier économique pour le pays.
Histoires de train, ai-je dit !
Oui bien sûr, et quelques-unes très évocatrices, comme ce trajet Addis-Ababa /Harare. J’ai été éblouie dans cette Éthiopie du Raïs, pauvre pour la plupart des Ethiopiens, mais si riche dans sa diversité culturelle et ses paysages, allant de la plaine à la montagne, de la steppe à la forêt … Une merveille ce pays ! C’était il y a exactement 50 ans, un jour de Ramadan, et la coupure, moment de grand partage, sûrement avec des dattes, je ne me souviens plus, mais ce dont je suis certaine, c’est bien cette herbe folle nommée « Qat » qui circulait tranquillement …
Le train de mes années étudiantes en France, consommé sans limite d’ailleurs, car voyageant avec des cartes de réduction frauduleuses, le billet me revenait à presque rien. Des bêtises de jeunesse ! Et comme à l’époque « tous les nègres se ressemblaient », nous en avons usé sans vergogne.
On allait là où « le point de vue » est soigneusement travaillé au grand dam des ultra-écolos et pour le plaisir des yeux, quand même.
Ayant quittée Paris dans la nuit je me suis réveillée au petit matin, le train au ralenti dans un chemin étroit bordé par de très hautes montagnes enneigées. Angoissée, totalement j’étais, moi du bord de mer.
Et au point où j’en suis, pourquoi ne pas m’approprier les histoires des autres ?
Mon amie a testé le TER pour arriver à la Somone, venant de Dakar plateau, et ensuite « Allo Taxi » l’a déposée devant son autre chez elle, diminuant en partie le stress de la conduite… Elle adore ! Même si elle a cherché l’ascenseur en pensant aux personnes à mobilité réduite, à celles avec de lourds bagages …
Je pense aussi au voyage en train de mes amis baroudeurs des années 70 qui, de Dakar à Bamako, bus jusqu’à Ouaga, puis le train jusqu’à Abidjan, nous avaient régalé à travers leurs carnets de voyage si bien relatés dans la revue culturelle de référence de l’époque, « Warrango », nous donnant envie de suivre leurs traces.
Autre souvenir : Un jour, ma grande sœur demande à notre maman si je pouvais l’accompagner voir son amie quelque part. « Nous irons en train », avait-elle lancé pour rassurer.
À peine sorties de la maison, nous voilà sur le bord de l’autoroute à faire du stop jusqu’à destination, quelque part dans les montagnes, et pour aller retrouver son amoureux.
Très heureuse de cette expérience autour d’histoire de train sentant le gentil mensonge !
Aucun regret, que de bons souvenirs, et je sais être bon cobaye.
J’avais 15 ans ! Le train finalement mène à tout.
Alors oui le train est indispensable à Dakar, au Sénégal
Mais comment avons-nous pu ne pas résister à cet ajustement structurel qui nous en a privé pour arriver aujourd’hui à ce train-là qui aurait dû, à ce prix là, aller jusqu’en Casamance, jusqu’après Tambacounda, dans nos montagnes à nous ?
KEEMTAAN GI – RAPACES
Le temps de l’action semble avoir été remisé aux placards. Et voilà venu, depuis quelque temps, celui de la politique politicienne. Un temps qui passe, malheureusement, par le piétinement de certaines valeurs. Aussi, faut-il en rire ou en pleurer quand c’est le Chef, lui-même, depuis une maison de Dieu, qui nous interpelle quant au respect de ces valeurs dont il participe à la désacralisation. L’entreprise de corruption des maires de Yewwi Askan Wi nous parait avilissante. Les valeurs n’ont jamais été aussi chahutées que sous ce présent régime avec une corruption à grande échelle de prétendus hommes de Dieu ou qui se réclament comme tels. Tout le monde est convaincu que, à travers la politique dite de modernisation de villes religieuses, se cache une véritable opération de saupoudrage destinée à caresser ces foyers. L’opération de corruption se poursuit également auprès des voix écoutées par des âmes pécheresses. De prétendus Oustaz bons viveurs et jouisseurs, qui aiment les belles choses de ce bas monde plus que vous et moi, roulant carrosses et courtisant les plus belles dames de ce pays, sont grassement corrompus par le Chef, ses ministres et directeurs généraux. Les confidences de l’un d’eux, qui, il n’y a guère avec fortes sourates, proscrivait la pratique du « Suukaru Koor », nous paraissent scandaleuses. Le Chef, comme son prédécesseur, dilapide les ressources du pays, offrant gracieusement terrains et billets de banque à de veinards messieurs et dames improductifs, mais à la langue bien mielleuse et qui seront les premiers à lui tourner le dos en cas de perte du pouvoir. Ces rapaces à la notoriété de maîtres chanteurs ou comploteurs ont la réputation de pouvoir s’accommoder à tous les régimes. Par la dilapidation des ressources, c’est le Chef qui avoue son impuissance après avoir participé à la mise à genoux de la Poste. Un recrutement partisan effréné et les fameuses bourses politiques, pardon, familiales, ont sonné la mort de cette entreprise. En attendant des lendemains moroses pour le pays avec la dilapidation de nos ressources gracieusement offertes à des rapaces. Et tant pis… KACCOOR BI
DÉRIVES SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX MACKY SALL EN CROISADE…
En accueillant, hier, mardi les centrales syndicales dans le cadre de la célébration du 1er mai, le président de la République Macky Sall s’est prononcé sur les dérives dans les réseaux sociaux. Ouf sur ce point, beaucoup de citoyens vont applaudir dès lors que le chef de l’Etat a promis de traquer les fossoyeurs de la paix numérique jusque dans leur dernier clic. Toujours est-il que Macky Sall considère que ces dérives sur les réseaux sociaux sont devenues un vrai cancer des sociétés modernes. Et il a tout à fait raison ! « Aucune société organisée ne peut accepter ce qui se passe aujourd’hui chez nous. Nous allons y mettre un terme d’une façon ou d’une autre » a promis le chef de l’État devant les syndicats, notamment le Synpics qu’il rassure de son attention sur les conclusions des assises de la presse. « L’État même a engagé une réforme, mais nous voulions attendre vos conclusions pour intégrer le tout dans une loi qui devra passer et réguler le tout d’une façon sérieuse » a rassuré le président de la République. Macky en croisade contre les dérives des réseaux sociaux, souhaitons qu’il ne s’agisse pas là d’un combat citoyen ou républicain perdu d’avance. Attention ! Tremblez, oisifs errants. Juste que lui Macky et son régime ne coupent la tête qu’à ceux qui sont contre eux. Les autres peuvent toujours bénéficier d’un visa pour aller voir ailleurs ou d’une liberté provisoire synonyme de liberté éternelle !
UNIS MILITE POUR LA RESTAURATION DE LA PEINE DE MORT
La recrudescence des agressions mortelles fait réagir l’Union nationale des indépendants du Sénégal (Unis). Elle regrette une augmentation des crimes et leur banalisation. Ce parti politique a par ailleurs décidé de lancer une campagne pour la restauration de la peine de mort. A cet effet, une pétition sera soumise aux citoyens pour recueillir leurs signatures. « Il faut aussi défendre la vie par la peine de mort. La peine de mort, certes, n’est pas une solution définitive à la criminalité, mais, elle est le message le plus fort et la ligne de défense la plus robuste que nous pouvons ériger contre les criminels qui décident de tuer sans droit. Nous devons dire haut et fort que quiconque décide de tuer sera lui-même tué. Quiconque aura prémédité, organisé, commis volontairement et sans droit un meurtre deviendra lui aussi passible de la peine capitale, en juste rétribution », écrit l’Unis, dans un communiqué rendu public. Wallahi l’Unis a raison sur ce point.
APRES LA SORTIE DE MANSOUR FAYE LA VITESSE SUPÉRIEURE DES TRANSPORTEURS
Après les graves accidents survenus à Sibassor (Kaolack) et à Tattaguine (Fatick), le ministre des Transports terrestres Mansour Faye avait accusé les transporteurs et chauffeurs comme seuls responsables de ce génocide routier. De l’autre coté de la route, la réplique ne s’est faite pas attendre ! Dans un communiqué conjoint, le Collectif des Acteurs des Transports routiers du Sénégal (Catrs), la Coordination des Professionnels des Transports Routiers du Sénégal (Cptrs) et la Commission transport au Groupement Économique du Sénégal (Ges) se sont défoulés sur le ministre Mansour Faye. Comme le disaient les étudiants, les acteurs du transport ont appuyé sur l’accélérateur de la colère pour passer à la « vitesse supérieure ». Pour eux, le discours « lamentable » de Mansour Faye n’a pas vraiment changé. Il n’y a pas de nouveauté dans ses propos. Ce sont toujours les acteurs des transports qui sont mis au banc des accusés se désolent-ils. « Nous l’avons entendu dire que des mesures seront prises sans état d’âme et que l’Etat ne reculera pas là-dessus. Nous estimons que cela ne sert à rien d’avoir cette position de guerrier. Le problème est ailleurs. Limiter les heures de circulation des bus et des camions, ce n’est pas la solution. Concernant le permis à points, il (Ndlr, le ministre) sait bien lui-même que cela ne peut pas se faire d’ici 3 ans. Donc, il ne faut pas que, dans l’empressement, il nous fasse du n’importe quoi comme un permis à points ‘’Made in Sénégal’’. Nous, les acteurs des transports routiers, nous n’avons pas beaucoup d’espoir sur ces politiques qui vont être mises en place pour la simple raison que l’Etat du Sénégal ne reconnaît pas sa responsabilité dans les accidents car tout est mis sur le dos du chauffeur. Donc à quoi bon appeler les gens ? La tutelle n’a qu’à mettre les mesures en place et juger de l’efficacité de leur impact » lit-on dans le communiqué. Toujours en réaction au ministre des Transports terrestres, les acteurs de la route s’interrogent sur les infrastructures de dernière génération dont se glorifie Mansour Faye. « Alors que toutes ces infrastructures sont identiques à celles de la période précoloniale, de qui se moque-t-on ? Mais, comme ils sont la force légitime et qu’ils annoncent des concertations avec les acteurs du secteur des Transports terrestres, nous les attendons au tournant. Les Sénégalais jugeront de l’efficacité des mesures qu’ils vont prendre. Nous devons, toutefois, reconnaître que nous sommes encore loin de la voie pour régler les accidents » admettent quand même ces acteurs des transports routiers.
APRES LA SORTIE DE MANSOUR FAYE LA VITESSE SUPÉRIEURE DES TRANSPORTEURS (BIS) !
Selon le Collectif des Acteurs des Transports routiers du Sénégal (Catrs), la Coordination des Professionnels des Transports Routiers du Sénégal (Cptrs) et la Commission transport au Groupement Économique du Sénégal (Ges), le ministre des Transports Mansour Faye veut que des véhicules ne circulent plus la nuit. Et c’est comme si cela voulait dire que ces acteurs n’ont pas les aptitudes nécessaires de rouler la nuit « Non ! Nous pensons qu’un bon chauffeur doit être capable de conduire de jour comme de nuit. Cela démontre de la pertinence de la création de ce Centre de formation aux métiers du transport qu’on leur avait demandé de mettre en place. A ce jour, nous avons comptabilisé pas moins d’une cinquantaine de pertes en vie humaines sur nos routes, rien qu’en ce premier semestre de l’année 2022. Ces morts nous obligent, au nom de tous les acteurs, à nous incliner devant la mémoire des disparus. Près d’une cinquantaine de victimes décédées des suites d’un accident de la route, cela constitue un triste bilan, quand on sait les conséquences énormes qui s’en suivent. Nos sincères condoléances aux familles des victimes » consentent quand même à s’émouvoir ces acteurs tout en reconnaissant qu’il est toujours regrettable de voir un accident. « Nous, professionnels des transports routiers, nous avions toujours estimé qu’il était bon, concernant les accidents, qu’on les considère comme un problème national. Un problème qui interpelle plusieurs secteurs. Mais, que ce soit l’Etat, les autres partenaires ou nous, personne n’a intérêt à ce qu’on se renvoie la balle. Chacun d’entre nous doit reconnaître sa part de responsabilité dans ce qui arrive et se demander que faire pour que plus jamais ne se reproduise un accident sur nos routes. Dans ses propos, le ministre Mansour Faye a estimé que ces accidents mortels sont le fruit d’une défaillance humaine, tout simplement. Parce que, selon lui, les routes sont en bon état. Les véhicules n’ont pas de défaillance technique. Et que c’est donc à cause d’une défaillance humaine que se sont produits ces accidents mortels. Nous regrettons, fort bien, le fait qu’à chaque fois qu’on enregistre un accident, les chauffeurs soient indexés. Autant la responsabilité des chauffeurs peut être engagée dans un accident, autant la vétusté du véhicule ou même de l’infrastructure routière peut être susceptible de provoquer des accidents de la route » regrettent les acteurs du transport avant de déplorer que les routes de Mansour Faye aient les mêmes largeurs que celles de l’époque coloniale. « Combien y avait-il de véhicules pendant cette période coloniale ? Combien y en a-t-il aujourd’hui ? Nous avons des camions qui font 13 m de long. Nous comptons plusieurs milliers de véhicules en circulation. Nous pouvons même dire que s’il y en avait 1 000 000, aujourd’hui, on en compterait 10 ou 15 millions. Et vous voulez que cette même infrastructure qui accueille ces mêmes véhicules puisse être conforme aux normes ? Il y a des routes fréquentées au Sénégal où il faut 2x2 voies (deux fois deux voies) pour éradiquer les accidents de circulation. A défaut, on aura beau essayer d’éradiquer les accidents, mais on n’y parviendra jamais » s’insurgent les professionnels des transports routiers dans leur communiqué.
VIDEO
LE SÉNÉGAL EST UN PAYS BÉNI
Le Dr Armand Koffi a gagné son pari en tenant son premier concert live, samedi 30 avril, à Sorano, dans le cadre de la sortie de son premier album, qui est cocktail de genres musicaux, visant à ratisser large, à toucher plusieurs cibles.
C’est fait. Le chantre Armand Koffi, le nouveau visage du gospel au Sénégal, a donné son premier concert live, au théâtre national Daniel Sorano, à l’occasion de la sortie de son tout premier album intitulé ReconnaiSens. Moments de gloire, de louanges et d’adoration pour le peuple de Dieu.
Aux côtés de ses invités, Philippe Coly, Denise, Jules Badji, Nushca, Urbain Nasalang et du Groupe Eden, ils ont fait salle comble avec un public particulièrement engagé, actif et largement participatif . Au sortir du concert, Armand Koffi a répondu aux questions d’Africaglobe Tv et ne cache pas ses émotions.
Dans cette entrevue, il béni le nom de Dieu, rend hommage au Sénégal qui l'a adopté et lui facilite la mission puisqu'il s'est bien intégré et collabore avec les chantres du pays. En outre, Armand Koffi explique le contenu de son premier album qu'il vient de sortir et qui justifie la tenue de ce grand concert. Pour les prochaine étapes dans sa mission, il dit se laisser guider volontiers par Dieu l'a choisi pour le servir. Regardez la suite dans cet entetien.
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
KWAME NKRUMAH, LE PRÉSIDENT QUI ÉTAIT EN AVANCE SUR SON TEMPS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il fut combattu pour avoir dit et répété que seule l’union fait la force. Le temps lui a donné raison. Qu’avons-nous obtenu de solide et de sérieux avec une Afrique divisée en plusieurs petits États ?
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 03/05/2022
Le 27 avril 2022, le Ghana a commémoré le 50e anniversaire de la mort de Kwame Nkrumah. À mon avis, c’est toute l’Afrique qui devrait se souvenir du premier président ghanéen et ce sont plusieurs monuments qu’il conviendrait de construire pour honorer ce grand Africain. Pourquoi ? Parce que Nkrumah fut à la fois penseur et acteur de l’unité africaine. Penseur, il voulait une Afrique unie parce qu’il était persuadé que c’est en étant unis que les Africains seraient forts face à ceux qui non seulement convoitent leurs richesses mais sont prêts à les exterminer pour s’emparer de ces richesses. L’unité africaine lui tenait à cœur. Il en était tellement obsédé qu’il inscrivit en 1960 dans la Constitution du Ghana la possibilité d’un abandon de souveraineté au profit d’une fédération africaine, une éventualité que le président guinéen avait envisagée avant lui. Comme Hassan II, Sékou Touré, Modibo Keïta, Nyerere et Gamal Nasser, ses pairs du groupe de Casablanca, Nkrumah était pour la fédération. Le groupe de Monrovia (le Nigéria et les pays francophones), lui, ne voulait pas en entendre parler. Il estimait que chaque président devait gérer son pays. C’est cette position qui, hélas, l’emporta à la naissance de l’OUA, le 25 mai 1963 à Addis-Abeba (Éthiopie). On en voit les conséquences aujourd’hui : une Afrique incapable de se défendre et de se faire respecter à cause de la faiblesse des micro-États dirigés par des individus sans vision ni dignité.
Certains historiens africains tels qu’Amzat Boukari-Yabara considèrent que c’est l’appel de Nkrumah “à la création des États-Unis d’Afrique comme le seul rempart possible contre le néocolonialisme et la poursuite de l’exploitation du continent par les grandes puissances” qui est la véritable cause de sa chute (cf. A. Boukari-Yabara, ‘Africa unite ! Une histoire du panafricanisme’, Paris, La Découverte, 2014). Amzat insiste sur le fait que les ex-puissances coloniales ne pouvaient pas tolérer un basculement de toute l’Afrique dans le camp communiste. Pour sa part, Jean Ziegler a bien montré que le rapprochement du leader ghanéen avec l’Union soviétique et la Chine était vu d’un mauvais œil par le camp occidental. Le sociologue suisse révèle, par ailleurs, que le coup d’État qui l’évinça avait été mené par deux officiers subalternes liés aux services de renseignements britanniques (cf. J. Ziegler, “L’Afrique noire à l’heure des coups d’État militaires” dans ‘Le Monde diplomatique’, avril 1966). Les historiens jugent cette thèse plus crédible que les raisons pour lesquelles les militaires ont renversé Nkrumah, le 24 février 1966. Le général Joseph Arthur Ankrah et ses compagnons reprochaient à Kwame Nkrumah le goût pour le culte de la personnalité, l’endettement excessif du pays, la pénurie des produits de première nécessité, le chômage, la dévaluation du cedi, la dérive totalitaire du Convention People’s party (CPP).
Lorsqu’il perd le pouvoir, Nkrumah trouve asile en Guinée. Pourquoi ce pays plutôt qu’un autre car l’Égyptien Nasser, le Tanzanien Nyerere et le Malien Modibo Keïta voulaient, eux aussi, l’accueillir ? La première raison, c’est que le Ghana et la Guinée avaient essayé en 1958 une union fédérale mais cette union se termina en feu de paille. Deuxièmement, Nkrumah et Sékou Touré entretenaient des liens très étroits. Par exemple, le premier accorda au second un prêt de 25 millions de dollars quand la France quitta la Guinée avec tous ses coopérants et entreprises pour punir Sékou Touré d’avoir osé dire “non” à la communauté franco-africaine du général de Gaulle. Il donna le nom Sékou à son 3e fils né le 1er décembre 1963. La dernière raison, c’est que le président renversé désirait ne pas vivre loin du Ghana. En témoigne ce passage de l’ouvrage ‘Dark days in Ghana’ (Zed Books, 1968) : “Je savais qu’en étant en Guinée, je serais dans de bonnes conditions pour poursuivre le combat révolutionnaire africain.” Le 2 mars 1966, lorsqu’il atterrit à l’aéroport de Conakry à bord d’un avion soviétique qui le ramène de Pékin et d’Alger, Nkrumah est triomphalement accueilli. Une grande foule est là pour lui souhaiter la bienvenue. Mieux encore, son arrivée en terre guinéenne est saluée par 21 coups de canon. Si Nkrumah bénéficie de tous ces honneurs, c’est parce qu’il est perçu, en Guinée et partout ailleurs en Afrique, comme le symbole vivant du panafricanisme.
Mais quel est le parcours intellectuel et politique de Nkrumah ? Quelles influences a-t-il subies ? Né en 1909 dans le Sud-Ouest de la Gold Coast, Kwame Nkrumah fait ses études primaires et secondaires dans son pays. En 1935, il étudie l’économie et la sociologie à Lincoln University, une université noire de Pennsylvanie. Pendant son séjour américain, il découvre la pensée de Marx et de Lénine, se familiarise avec les idées panafricanistes de Henry-Sylvester Williams, Edward Blyden, George Padmore et W. E. B. Du Bois. Il fait la connaissance du Jamaïcain Marcus Garvey, un autre panafricaniste qui deviendra son conseiller plus tard. En 1943, il publie ‘Towards colonial freedom’ qui est un pamphlet anti-colonialiste. Parallèlement, il entre dans l’association des étudiants africains des États-Unis et du Canada. Lorsqu’il débarque en Angleterre, il devient rapidement un des hommes-clés du mouvement panafricain. Avec George Padmore, il organise le 5e congrès panafricain qui se déroule à Manchester en 1945. Il profite de son séjour en Angleterre pour nouer des contacts avec les étudiants africains parmi lesquels le Zambien Kenneth Kaunda, le Kényan Jomo Kenyatta, le Zimbabwéen Joshua Nkomo et le Tanzanien Julius Nyerere. Deux ans plus tard, Nkrumah retourne dans son pays. En février 1948, la police britannique fait feu sur des anciens combattants qui manifestaient pour le paiement de leurs pensions. On dénombre 3 morts et plusieurs blessés. Le pays, qui vit désormais sous l’état d’urgence, apprend l’arrestation et l’emprisonnement de Nkrumah. Celui-ci est libéré en 1952 et devient Premier ministre. C’est la négociation qui lui permit de parvenir à un tel aboutissement. Créé en 1952, le CPP gagne les élections locales et intègre le gouvernement colonial. La Gold Coast accède à l’indépendance 5 ans plus tard et change de nom. Nkrumah occupe le fauteuil présidentiel en 1960.
Même si de nombreux chantiers l’attendent, Nkrumah n’oublie pas l’Afrique à l’unité de laquelle il a consacré plusieurs réflexions (‘L’Afrique doit s’unir’, Paris, Payot, 1964 ; ‘Le Consciencisme’, Paris, Payot, 1964 ; ‘La lutte des classes en Afrique’, Paris, Présence Africaine, 1970 ; ‘Le néocolonialisme, dernier stade de l’impérialisme’, Paris, Présence Africaine, 2009). Il sait que le vrai panafricanisme est plus dans les actes que dans les paroles. Il apporte alors une aide financière aux pays africains luttant contre le colonialisme, accueille artistes, intellectuels et panafricanistes du monde entier, accorde la nationalité ghanéenne à l’Américain W. E. B Du Bois.
Nkrumah était-il en avance sur son temps ? Didier Awadi, rappeur sénégalais, le laisse penser quand il affirme : “Nous vivons aujourd’hui des problèmes de sécurité sur le continent. Selon lui [Nkrumah], ils ne peuvent être réglés que par une position commune, une sécurité commune et une armée commune. Il disait la même chose des problèmes monétaires dans l’espace CFA qui ne peuvent trouver leurs solutions que dans une monnaie et une banque centrale communes. Par ailleurs, la faiblesse de la voix de l’Afrique aux Nations Unies découle de la désunion des pays du continent. Kwame Nkrumah a abordé tous ces sujets au moment où nous prenions nos indépendances. Malheureusement, il a compris trop tôt ce que les autres ne voient toujours pas. C’est un visionnaire qui est arrivé très tôt et qui a eu du mal à faire passer son message à des populations qui n’étaient pas assez alphabétisées.”
C’est Nkrumah qui était dans la vérité. Le temps lui a donné raison car qu’avons-nous obtenu de solide et de sérieux avec une Afrique divisée en plusieurs petits États ? Il fut combattu pour avoir vu grand, pour avoir dit et répété que seule l’union fait la force. Si les soi-disant présidents modérés l’avaient suivi, notre continent aurait peut-être eu un autre destin, affiché une meilleure mine.
LIVERPOOL EN FINALE EN FINALE DE LIGUE DES CHAMPIONS
Liverpool s’est qualifiée pour une finale de Ligue des champions durant laquelle le club anglais affrontera le vainqueur de Real-Madrid-Manchester City, le 28 mai à Saint-Denis. Les Reds ont gagné 3-2 après avoir été menés 2-0 par Villarreal, ce 3 mai
Liverpool s’est qualifiée pour une finale de Ligue des champions durant laquelle le club anglais affrontera le vainqueur de Real-Madrid-Manchester City, le 28 mai à Saint-Denis. Les Reds ont gagné 3-2 après avoir été menés 2-0 par Villarreal, ce 3 mai 2022 en Espagne, en demi-finale retour.
Liverpool disputera donc sa dixième finale de C1 et visera un septième sacre dans la plus prestigieuse des coupes d’Europe de clubs de football, le 28 mai 2022 à Saint-Denis. Les Reds retrouveront soit le Real Madrid, comme en 1981 et 2018. Soit leurs rivaux de Manchester City pour une finale 100% anglaise.
Mais cette finale aurait aussi pu être 100% espagnole. Car ce 3 mai 2022, Villarreal a bien failli punir Liverpool en demi-finale retour de la Ligue des champions. Décevant au match aller (0-2), le club ibère s’est montré nettement plus à son avantage, devant son public.
Un Villarreal transformé
Dès la 3e minute, sur un centre puissant venu de la gauche, le Français Etienne Capoue remise le ballon presque involontairement vers Boulaye Dia. L’attaquant sénégalais en profite pour inscrire son premier but dans cette compétition : 1-0.
À la 37e minute, le gardien de but de Liverpool Alisson Becker se jette dans les pieds de Giovani Lo Celso et déséquilibre le milieu de terrain argentin. Mais l’arbitre ne siffle pas penalty. Peu importe pour Villarreal : dans la foulée, le milieu de terrain français Francis Coquelin venge le club espagnol en propulsant de la tête un ballon centré par Etienne Capoue (2-0, 41e).
Les jambes tremblantes de Geronimo Rulli
Touchés dans leurs orgueils, les visiteurs réagissent après la pause. Après une frappe du latéral anglais Trent Alexander-Arnold, qui est déviée sur la transversale, ils réduisent le score. Ils sont bien aidés en cela par le gardien adverse Geronimo Rulli. À la 62e minute, le ballon passe entre ses jambes sur une frappe certes sèche, mais pas imparable du milieu de terrain brésilien Fabinho : 2-1.
Les jambes de Rulli sont également trop écartées sur un coup de tête piqué de l’attaquant colombien Luis Diaz (2-2, 67e). Le portier argentin vit un supplice. À la 74e minute, sa sortie aussi lointaine que hasardeuse ne perturbe pas Sadio Mané, lancé en profondeur sur une passe aérienne. L’attaquant sénégalais le dribble aisément puis prend le temps d’ajuster sa frappe : 2-3.
Symbole de ce changement radical dans le déroulement du match : le Français Etienne Capoue, passeur décisif sur les deux buts de Villarreal, est exclu après un deuxième avertissement (85e). La belle aventure du sous-marin jaune, surnom du club espagnol, s’arrête en demi-finale.
PARLONS DE L’ÉCONOMIE SIMPLE
Je m’excuse d’avoir bousculé vos certitudes, mais je paye des impôts et j’exige une redevabilité de la part de nos gouvernants. Après tout, c’est l’argent du contribuable, mon argent.
Je m’excuse d’avoir bousculé vos certitudes, mais je paye des impôts et j’exige une redevabilité de la part de nos gouvernants. Après tout, c’est l’argent du contribuable, mon argent.
Je comprends pourquoi de 1960 à 2022 le PIB par Habitant du Sénégal est passé de 1400 $ à 1570 $ (la Côte d’Ivoire est passée de 1300 à 2700 $, la Corée du Sud 1275 à 40.000 $) parce que tout est dans l’investissement structurant.
Laissez-moi vous dire que c’est très injuste de dire que je ne dois pas me focaliser sur la rentabilité économique. Diantre ! dès le début je savais que le TER ne sera pas rentable. Mais CE SONT NOS AUTORITÉS QUI ONT DIT QUE LE TER SERA RENTABLE ENTRE EN 12 ET 19 % (je l’ai précisé dans le post d’hier pourtant). Dans un pays normal, on doit exiger une publication de cette étude financière mal faite, du cabinet qui l’a faite et combien on a payé à ce cabinet ; c’est ça la rigueur dans la gestion de la chose publique.
Ventre plein, nègre content ou Infrastructure prête, nègre content, je n’en fais pas partie. Je préfère garder ma froideur, je suis économiste dans un pays en développement qui a des ressources très limitées et qui fait face à des dépenses illimitées. Alors cet État doit arbitrer, prioriser et séquencer ses investissements s’il a des objectifs de développement.
L’autorité dit que le TER est un projet structurant, mais c’est quoi un business structurant ? C’est un projet qui s’inscrit dans les priorités de développement du pays ou dans un domaine ayant un potentiel de croissance importante et qui déclenche un effet multiplicateur dans l’économie de la zone avec la création des clusters. La dynamique d’un cluster résulte de la combinaison des quatre facteurs suivants : - la présence de clients locaux ; - la présence de fournisseurs locaux spécialisés ; - l’interdépendance des industries ; - et la présence d’un certain degré de rivalité entre les entreprises. Pour dire simplement que le TER n’est pas un projet structurant. Pour ceux qui disent que c’est trop tôt d’évaluer le TER, malheureusement c’est trop tard pour l’évaluation. Petit rappel : un projet est un ensemble d’activités interreliées qui obéît à un certain nombre de contraintes (coûts-temps-performance).
L’analyse du projet exige une étude de préfaisabilité, après une étude de faisabilité (administrative, juridique, environnementale, économique, sociale, financière et si c’est un projet public on y ajoute les externalités positives qui sont qualifiables avec les modèles binomiaux), après on fait l’évaluation Ex-ante, la période de mise en œuvre, une évaluation Ex-post, après on calcule les indicateurs financiers (la Valeur Actuelle Nette du projet, le Taux de Rendement Interne du projet, le Délai de Récupération du Capital Investit, l’Indice de Profitabilité du projet et le Cash-flow). C’est après tout cela, qu’on compare le taux d’emprunt au taux de rentabilité, si la rentabilité est supérieure au taux d’intérêt, on finance le projet, il est bancable, reste juste à faire les stress-tests pour voir quels sont les chocs qui peuvent perturber sa mise en œuvre.
C’est de l’art, l’analyse de projet, si c’est bien fait la marge d’erreur est inférieure à 5 %, donc on ne peut pas faire des erreurs dans des financements aussi lourds.
Pour les 5 millions de passagers, je préfère 5 millions de tickets vendus qui est le chiffre d’affaires des 100 jours. Donc 5.000.000/100 = 50.000 tickets/jour et d’habitude se sont des clients aller-retour 50.000/2 = 25.000 passagers. Alors on va dépenser 50 milliards par an pour ces 25.000 passagers soit (50 milliards/25000) = 2 millions de FCFA par passager. Et au même moment l’État doit secourir 542.956 ménages vulnérables avec 43 milliards soit 80.000 FCFA par ménages (un ménage c’est 8 à 10 personnes). C’est deux titres du journal le Soleil nous interpelle (aide budgétaire de 180 milliards de la Banque Mondiale en minuscule).
C’est glaçant !
Pour la campagne agricole de cette année l’État va mettre 70 milliards FCFA. 70 milliards pour la moitié de la population active du pays et 50 milliards pour les 25.000 TERiens, évaluer une politique publique c’est faire un arbitrage.
L’Homo Economicus est un homme rationnel qui défend ses intérêts égoïstes et particuliers, il maximise son plaisir et minimise ses peines. Les lutteurs défendent leur Arène National, les basketteurs leur Arena, les footballeurs leur nouveau stade Maitre Abdoulaye Wade et donc les TERiens défendent leur TER, mais aucun de ses projets n’est inclusif et structurant car ils n’ont pas d’impact sur la pauvreté et le chômage.
Les inégalités se creusent dans ce pays et c’est une source d’instabilité. Ne soyez pas surpris de la recrudescence de la violence, tout est dans les choix d’investissements. Notre croissance économique n’est pas Pro pauvre, ne génère pas d’emploi et ne réduit pas les inégalités.
NOTA BENE : l’étude qui montrait que les embouteillages coûtait 100 milliards à l’économie était de la Banque Mondiale en 1999, ça ne fait plus sens. Si vous voulez décongestionner Dakar, il faut créer des dynamiques économiques dans les autres régions du Sénégal pour arrêter l’exode rural et l’émigration clandestine. Tant que Dakar contrôle 70 % de l’activité économique, les autres régions viendront chercher du travail ici.
J’espère que vous avez constaté une baisse des embouteillages depuis la mise en circulation du TER ?
ALERTE SUR LES CAS D'HEPATITE CHEZ LES ENFANTS
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue de recevoir des dizaines de signalements de cas d’hépatites chez des enfants dont l’origine reste à déterminer, avec au total près de 230 cas probables dans le monde entier, a-t-elle indiqué mardi 3 mai
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) continue de recevoir des dizaines de signalements de cas d’hépatites chez des enfants dont l’origine reste à déterminer, avec au total près de 230 cas probables dans le monde entier, a-t-elle indiqué mardi 3 mai
«Ainsi, au 1er mai, au moins 228 cas probables ont été signalés à l’OMS dans 20 pays, et plus de 50 autres cas sont en cours d’investigation», a détaillé un porte-parole de l’OMS, Tarik Jasarevic, lors d’un point de presse régulier des agences de l’ONU à Genève. «Ces cas ont été signalés par quatre de nos six régions OMS», a-t-il ajouté.
Piste potentielle d’adénovirus
L’origine de ces inflammations sévères du foie reste inconnue. La majorité des cas ont été signalés en Europe, d’abord au Royaume-Uni. Le 5 avril, l’OMS a été informée de dix cas d’hépatite aiguë sévère d’étiologie inconnue chez des enfants de moins de 10 ans au centre de l’Écosse. Le 8 avril, 74 cas avaient été identifiés au Royaume-Uni. Cette hépatite touche principalement les enfants de moins de 10 ans, et se manifeste par des symptômes comme jaunisse, diarrhées, vomissements et douleurs abdominales.
Certains cas ont nécessité une transplantation du foie. Au moins un enfant est décédé. Les habituels virus à l’origine de l’hépatite virale aiguë (de A à E) n’ont été détectés dans aucun des cas, selon le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC) et l’OMS. Une analyse de ces mystérieux cas d’hépatites aux États-Unis a conduit les autorités sanitaires américaines à privilégier la semaine dernière la piste d’un adénovirus sans toutefois l’établir comme cause définitive.»
Banals, les adénovirus sont généralement plutôt connus pour provoquer des symptômes respiratoires, des conjonctivites ou encore des troubles digestifs. La transmission survient par voie oro-fécale ou respiratoire, avec des pics épidémiques souvent en hiver et au printemps, et plus souvent en communautés (crèches, écoles, etc). La majorité des humains sont infectés avant leurs 5 ans. Leur rôle dans le développement des hépatites mystérieuses reste cependant peu clair.