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22 juin 2025
NOTRE PAYS A RÉUSSI UNE PROUESSE EN L’ORGANISANT
Pour sa part, le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam a indiqué que notre pays a réussi une prouesse en organisant ce 9e Forum de l’eau.
Pour sa part, le ministre sénégalais de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam a indiqué que notre pays a réussi une prouesse en organisant ce 9e Forum de l’eau. "Si on juge par l’engouement noté dans ce forum, j’ai été surpris en venant ici à 18 heures de me rendre compte que le centre d’exposition est plein de monde avec un intérêt manifeste pour le forum venant de partout. Pendant une semaine, le Sénégal est la capitale mondiale de l’eau. Et la particularité de cette réunion c’est que ce n’est pas un sommet entre les gouvernements. Ce n’est pas un sommet des chefs d’État.
C’est un forum multi acteurs", a-t-il dit. Avant de poursuivre : "donc, c’est un dialogue multi acteurs dont les résultats permettront d’alimenter les contributions à la conférence 2023 des nations unies sur l’eau. Et je pense que c’est un honneur qui a été fait à notre pays d’accueillir ce forum de l’eau". Par ailleurs, Serigne Mbaye Thiam se dit être heureux de se retrouver aujourd’hui ici dans l’un des stands d’une société d’eau du Sénégal qui est la Sde. "C’est une société qui a un partenariat avec l’État du Sénégal pendant 23 ans et dont l’intervention a permis de faire progresser la disponibilité et la qualité de l’eau dans notre pays entre 1996 et 2019. Et cette société, le gouvernement du Sénégal lui a renouvelé sa confiance en lui confiant un contrat pour la gestion de l’eau en milieu rural", a-t-il aussi dit.
LE PLAIDOYER DES ÉLUS LOCAUX
Les élus locaux venus un peu partout dans le monde étaient en conclave, ce mercredi, dans la nouvelle ville de Diamniadio, dans le cadre du 9e Forum mondial de l’eau
Les élus locaux venus un peu partout dans le monde étaient en conclave, ce mercredi, dans la nouvelle ville de Diamniadio, dans le cadre du 9e Forum mondial de l’eau. Prenant la parole à cet effet, Docteur Adama Diouf, président de l’Union des associations des élus locaux du Sénégal est revenu sur la problématique de l’eau ainsi que le défi à relever. "Je pense que la problématique de l’eau est très importante. Je disais que le chef de l’Etat, Macky Sall, a beaucoup investi pour satisfaire les besoins en eau (KMS1, KMS2, KMS3, les stations d’épuration, les concessionnaires,...). Il y’a beaucoup d’initiatives qui sont prises en Afrique et même au Sénégal. C’est pourquoi, j’ai pensé que nous avons un défi important et c’est le defi de la redevabilité à trois niveaux : redevabilité technique, la redevabilité financière et la redevabilité sociale", a-t-il dit. Parce que selon lui, il n’est pas rare que les collectivités territoriales fassent des addictions d’eau, fassent des canalisations et pour des soucis de manque de citoyenneté on détourne les canalisations vers d’autres objectifs.
"C’est un problème de citoyenneté et c’est pourquoi je pense que la redevabilité est une question de fond pour que la dépense soit une dépense efficiente à tous les niveaux. Je pense que nous avons aussi un défi dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant. Parce que nous sommes dans un pays pauvre qui n’a pas de ressources nécessaires, qui a beaucoup d’ambition. Donc, le partenariat que nous devons signer doit être un partenariat gagnant-gagnant, mais aussi orienter nos investissements de mon point de vue au même moment que nous investissons dans l’éducation, dans la santé, etc., on investit au même moment sur l’eau", a également indiqué le Docteur Adama Diouf, président de l’Union des associations des élus locaux du Sénégal.
Par ailleurs, il a soutenu qu’une eau polluée a des impacts négatifs sur la santé des populations. Aussi, ajoute-t-il, une eau insuffisante a également des répercussions sur des communautés. "Parce que l’eau est source de vie. L’eau c’est d’abord un intrant de développement. C’est un défi important en termes de partenariat pour que tous nos investissements soient orientés au même titre sur l’éducation, mais aussi sur l’eau et l’assainissement", déclare-t-il.
Parlant toujours des défis, Adama Diouf renseigne que le 3e défi c’est sur les projets de développement résiliant pour lutter contre la crise de l’eau. "Parce que ces projets devaient être portés par les collectivités territoriales. Le président Macky Sall nous a toujours instruit de territorialiser les politiques publiques. Donc, je pense que c’est un paradigme très important sur lequel nous devons investir pour que véritablement la question de l’eau soit une question sociale. Sous ce rapport, les collectivités territoriales ont un rôle très important à jouer. Au même titre que nous parlons d’investissements, nous parlons d’eau. Le chef de l’Etat a mis en place les cinq axes universels : l’accès à l’eau, la mobilité urbaine, l’accès à l’assainissement, l’accès à l’énergie. C’est le paquet social que nous devons mobiliser pour trouver les questions de développement afin de pouvoir les régler", a-t-il conclu.
LES LIONS ONT QUITTÉ MARRAKECH POUR LE CAIRE
Les poulains du coach Aliou Cissé arrivent ce soir au Caire, en provenance du Maroc. Ils ont embarqué vers 14h30 GMT, à bord d’un vol spécial de la compagnie nationale Air Sénégal.
Les poulains du coach Aliou Cissé arrivent ce soir au Caire, en provenance du Maroc. Ils ont embarqué vers 14h30 GMT, à bord d’un vol spécial de la compagnie nationale Air Sénégal. Le groupe est attendu à l’aéroport du Caire, en Égypte, vers 20h30, heure locale (18h30 GMT). L’équipe posera ses valises à l’hôtel Fairmont Hilton, le même qui les avait accueillis en 2014, quand les Lions étaient venus battre les Pharaons en match comptant pour les éliminatoires de la CAN 2015.
"VOIX DU FLEUVE, VOIE DE LA PAIX", UN ALBUM POUR ACCOMPAGNER LE DÉVELOPPEMENT ET LA PAIX
Les artistes africains engagés dans le projet musical intitulé "Voix du fleuve, voie de la paix", veulent accompagner tous les processus de développement et d’acquisition de paix sur le continent africain et ailleurs
Diamniadio, 23 mars (APS) - Les artistes africains engagés dans le projet musical intitulé "Voix du fleuve, voie de la paix", veulent accompagner tous les processus de développement et d’acquisition de paix sur le continent africain et ailleurs, a déclaré mercredi, le chanteur sénégalais, Baaba Maal.
"Nous avons nos mots à dire, notre participation à amener. Nous voulons accompagner tout processus de développement et d’acquisition de paix en Afrique et dans le monde’’, a-t-il dit lors d’une conférence de presse au Forum mondial de l’eau.
Six grands chanteurs d’Afrique de l’Ouest, Baaba Maal, Daara J, Noumoucounda, Fatoumata Diawara, Noura Mint Seymali et Sékou Kouyaté, ont sorti mardi, un disque intitulé : "Voix du fleuve, voie de la paix’’.
Pour Baba Maal, le parrain musical de ce projet, "la musique doit jouer ce rôle davantage dans le monde’’.
"C’est l’eau qui réunit dans ce forum mondial de l’eau. C’est la paix que nous voulons qu’il soit durable pour le fleuve Sénégal pour que ça sert d’exemple dans d’autres parties du monde comme l’Afrique’’, a expliqué le lead vocal du "Daande leñol’’.
Parlant du projet musical, Baba Maal a souligné c’est une occasion pour les artistes de se donner la main pour continuer le travail au-delà du forum de Dakar, un peu partout.
"C’est un bon exemple pour démontrer que la musique est quelque chose d’essentiel pour la marche du monde. La marche du monde vers l’épanouissement, le développement durable, vers l’engagement d’autres générations qui vont venir ‘’, a fait savoir le natif de Podor.
Selon lui, c’est un "élan de solidarité" des artistes envers la communauté.
"Nous n’avons pas fait un album pour avoir des sous, se rendre plus populaire, démontrer à la face du monde que nous sommes talentueux, mais montrer que nous sommes des artistes engagés pour la société pour tout ce qui concerne le développement", a ajouté Baba Maal.
LA SOUS-SECTION DU SUTSAS EN GREVE POUR 48 HEURES
La sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de Dahra a décrété, mercredi, une grève de 48h pour réclamer de meilleures de conditions de travail, a appris l’APS.
Louga, 23 mars (APS) - La sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (SUTSAS) de Dahra a décrété, mercredi, une grève de 48h pour réclamer de meilleures de conditions de travail, a appris l’APS.
"Nous en sommes à notre deuxième plan d’actions et nous entamons à partir d’aujourd’hui une grève de 48h", a déclaré à la presse le chargé de communication du SUTSAS, Mamadou Ameth Ka.
Selon lui, le secteur paramédical "n’est pas pris en compte" dans le système sanitaire sénégalais.
’’Il est temps pour nous de lutter contre cette injustice qui sévit dans le système sanitaire. Nous constatons aussi que d’autres corporations ont droit à des indemnités auxquelles nous n’avons pas droit et cela n’est pas normal alors que nous constituons près de 80% du personnel", a-t-il regretté.
Selon lui, ’’le salaire d’un personnel de santé qui est un fonctionnaire ne dépasse pas 187 000 Francs CFA".
Il a réclamé une indemnité de responsabilité, de représentativité médicale ainsi qu’une indemnité de logement et une augmentation de l’indemnité de risque.
"Les paramédicaux méritent plus de notoriété. Aujourd’hui nous sommes déterminés à poursuivre notre plan d’actions", a-t-il dit, soulignant que le SUTSAS "ne reculera pas".
"Nous n’excluons pas de faire de la rétention de données, de boycotter les programmes dont le Programme élargi de vaccination (PEV) et la surveillance pour avoir gain de cause", a-t-il insisté.
Les grèvistes vont assurer le service minimum tandis que les services d’urgence seront disponibles.
"Tous les malades hospitalisés seront traités normalement, mais il n’y aura pas de consultations et aucun médecin n’assurera les rendez-vous médicaux", a-t-il soutenu.
L’ASSAINISSEMENT, UNE DES GRANDES INNOVATIONS DU FORUM MONDIAL DE L’EAU
La place centrale donnée à l’assainissement fait partie des grandes innovations du Forum mondial de l’eau, a salué mercredi, le Directeur du pôle communication du Secrétariat exécutif dudit forum, Cheikh Tidiane Fall.
Diamniadio, 23 mars (APS) - La place centrale donnée à l’assainissement fait partie des grandes innovations du Forum mondial de l’eau, a salué mercredi, le Directeur du pôle communication du Secrétariat exécutif dudit forum, Cheikh Tidiane Fall.
"Pour la première fois, l’assainissement a une place centrale dans la tenue du Forum parce qu’on résumait l’essentiel des thématiques à l’eau pour l’alimentation, l’eau pour l’agriculture et on oubliait cette partie essentielle qui concerne l’assainissement’’, a-t-il dit.
M. Fall prenait part au stand de l’Office national pour l’assainissement du Sénégal (ONAS) à une cérémonie de remise de prix à des élèves qui ont participé à un concours de dessin sur la préservation des infrastructures d’assainissement et de développement durable.
Il a soutenu que si l’assainissement n’est pas maîtrisé, "les populations vont se trouver dans une détresse et il n’y aura pas de bien-être’’.
C’est pourquoi, a-t-il expliqué, le Forum a été axé sur le thème "Sécurité de l’eau et de l’assainissement". En plus, il y a le village africain où est implanté également un grand chapiteau entièrement dédié à l’assainissement avec des expositions de toute la chaîne de valeurs de l’assainissement financé par la Fondation Bill et Melinda Gates.
"Dans tout ce qui a été fait, l’ONAS a porté la parole de l’assainissement pour que dans ce Forum mondial de l’eau, l’assainissement ait la place qu’il mérite en apportant une contribution déterminante’’, a souligné Cheikh Tidiane Fall.
Le Secrétariat exécutif du Forum a ainsi travaillé avec la direction de l’Assainissement, la seule structure impliquée dans le processus préparatoire.
"Nous sommes tous impliqués dans des processus pour faire changer les choses parce que si on regarde les tendances actuelles vers l’ODD6 en 2030, il y a de quoi s’inquiéter parce que la situation risque d’être pire aussi bien sur la situation de l’eau potable que de l’Assainissement’’, a dit Fall.
Pour que les choses bougent dans le bon sens, a-t –il ajouté, ‘’les acteurs impliqués au plus haut niveau devraient donner de nouvelles impulsions, mais rien ne pourra se faire si tous les segments de la population ne sont pas impliqués notamment les apprenants’’.
Ces apprenants peuvent être porteurs de l’héritage du Forum et du développement durable, a-t-il ajouté.
L’ONAS a organisé un concours de dessin en partenariat avec l’Inspection d’Académie de Dakar. A l’issue d’un processus de sélection, six élèves ont été primés avec un lot de matériels pédagogiques et une enveloppe financière.
SIGNATURE D'ACCORD DE COOPERATION ENTRE L’UCAD ET LE GROUPE CFAO TECHNOLOGY & ENERGY
L’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar et le groupe CFAO Technology & Energy ont signé un accord de coopération pour travailler ensemble dans plusieurs domaines dont la formation, la protection des données et la cybersécurité
Dakar, 23 mars (APS) – L’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar et le groupe CFAO Technology & Energy ont signé un accord de coopération pour travailler ensemble dans plusieurs domaines dont la formation, la protection des données et la cybersécurité, a constaté l’APS, mercredi, à Dakar.
L’accord a été signé par le professeur Ahmadou Aly Mbaye, recteur de l’UCAD, et le directeur général de CFAO Technology & Energy, Alexis Madrange.
Selon M. Madrange, la coopération va porter sur la formation, la recherche, l’accès à la connaissance scientifique, le développement d’infrastructures numériques, la création de dispositifs d’aide à l’insertion professionnelle des diplômés de l’UCAD et l’assistance des étudiants en fin de cycle.
"Le partenariat va couvrir également la recherche [et] les infrastructures. On a besoin d’infrastructures, on a besoin de centres de stockage", a précisé Ahmadou Aly Mbaye.
"C’est donc une coopération multiforme, qui va prendre naissance ici à Dakar, et qui va très vite essaimer au Sénégal, mais également au niveau de tout l’espace Cames (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur), qui compte 19 pays, et beaucoup d’universités", a souligné le recteur de l’UCAD.
Selon lui, la collaboration de l’université Cheikh-Anta-Diop avec le groupe technologique suscite beaucoup d’espoir chez ses étudiants, ses enseignants et son personnel technique et administratif.
"Le numérique est devenu maintenant un domaine transversal. Il touche à la formation, à la recherche, au service à la communauté, mais également à l’administration de nos institutions", a souligné Ahmadou Aly Mbaye.
L’UCAD gère les bases de données de plus de 90.000 étudiants actuellement inscrits dans ses facultés, écoles et instituts. S’y ajoutent les données de son personnel technique et administratif, et de ses diplômés.
L’université a donc besoin d’un partenaire comme CFAO Technology & Energy, selon son recteur.
"Dans un monde toujours plus automatisé, dématérialisé (…), les menaces cybernétiques sont devenues une réalité implacable pour nos clients", a souligné Alexis Madrange.
"Dans cet écosystème en développement, l’UCAD [a sa] place toute trouvée", a dit le directeur général de Cfao Technology & Energy.
Plus de 280 étudiants de l’université Cheikh-Anta-Diop suivent un cursus spécialisé sur la cybersécurité, avec le soutien de son groupe, a dit M. Madrange, rappelant qu’il coopère avec l’école doctorale de mathématiques et d’informatique de l’UCAD.
VERS LA RATIFICATION DE 17 ACCORDS DE COOPÉRATION ENTRE DAKAR ET ANKARA
La Turquie et le Sénégal ont convenu récemment, à Ankara, d’œuvrer à l’accélération du processus de ratification de pas moins de 17 Accords destinés à renforcer la coopération entre les deux pays.
Dakar, 23 mars (APS) - La Turquie et le Sénégal ont convenu récemment, à Ankara, d’œuvrer à l’accélération du processus de ratification de pas moins de 17 Accords destinés à renforcer la coopération entre les deux pays.
Dans le procès-verbal de la 5e Commission économique mixte Turquie-Sénégal (14-15 mars) dont copie est parvenue à l’APS, le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, et le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, ont souhaité la ratification prochaine de l’Accord pour éviter la double imposition et prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôts sur le revenu.
Les deux ministres ont aussi convenu d’accélérer le processus de ratification des Accords de coopération dans les domaines de la Santé et des Sciences médicales, de la foresterie, de la gestion des catastrophes.
Il est attendu, dans ce même élan, la ratification des Accords en matière de sécurité maritime et de coopération militaire, mais également d’un Mémorandum pour l’ouverture d’un centre culturel "Yunus Emre" à Dakar.
Autorités turques et sénégalaises ont, en outre, décidé de signer dans les plus brefs délais, des Accords de coopération ferroviaire, de pêche, d’assistance mutuelle dans le domaine des Douanes et en matière pénale, d’extradition, de transfèrement de condamnés, d’entraide civile et de coopération judiciaire.
Dakar et Ankara entendent poursuivre les échanges, pour favoriser la tenue d’activités promotionnelles telles les foires, des séminaires et forums, promouvoir le partenariat et des visites croisées de délégations commerciales, et encourager la participation des opérateurs économiques et hommes d’affaires à ces évènements.
La partie sénégalaise a exprimé, lors de cette 5e commission économique mixte, le souhait d’établir des axes de coopération en faveur du développement des infrastructures liées au commerce, de l’insertion de ses industries dans les chaînes de valeurs mondiales, à travers des projets communs, afin d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays.
Satisfait des activités des entreprises turques dans l’économie nationale, le Sénégal a promis de faire parvenir des informations sur les projets d’investissement prioritaires contenus dans le PAP2A qui cherchent des financements et partenaires, pour mieux imprégner le secteur privé turc.
Par ailleurs, les autorités sénégalaises ont également émis le souhait de voir s’implanter une banque turque à Dakar pour booster les financements des projets structurels.
Turcs et Sénégalais ont dit vouloir œuvrer à la promotion de la protection et de la restauration du patrimoine culturel et historique, échanger des informations techniques, des expériences et des experts et soutenir l’organisation de réunions et de programmes de formation.
Ils ont aussi décidé d’encourager la traduction dans les langues officielles des deux pays et la publication des œuvres littéraires classiques et contemporaines de leurs pays. Autorités turques et sénégalaises vont également aider à la promotion de visites de journalistes, d’équipes de reportage, de voyagistes, de leaders d’opinions, etc. afin d’accroître la demande touristique réciproque.
En outre, Aïssata Tall Sall et Süleyman Soylu ont salué l’entrée en vigueur des nombreux Accords de coopération technique, scientifique et économique dans les domaines de l’agriculture, du tourisme, de l’éducation, du sport, de l’énergie et des hydrocarbures, des mines et minéraux, sur les questions de gestion de la diaspora, etc.
LES OEUVRES DE PICASSO EN EXPOSITION AU MUSEE DES CIVILISATIONS A PARTIR DU 1ER AVRIL
Le musée des Civilisations noires abrite du 1er avril au 30 juin prochain l’exposition "Picasso à Dakar, 1972-2022’", sous le haut patronage des présidents Macky Sall et Emmanuel Macron, annonce un communiqué transmis à l’APS.
Dakar, 23 mars (APS) - Le musée des Civilisations noires abrite du 1er avril au 30 juin prochain l’exposition "Picasso à Dakar, 1972-2022’", sous le haut patronage des présidents Macky Sall et Emmanuel Macron, annonce un communiqué transmis à l’APS.
Cette exposition se tient 30 après l’exposition des oeuvres de l’artiste espagnol au Musée dynamique de Dakar.
"Un demi-siècle après la présentation de son travail au Musée dynamique, Picasso revient aujourd’hui à Dakar, au Musée des Civilisations noires, à travers une exposition inédite par son contenu, son ampleur et sa résonance historique : « Picasso à Dakar, 1972-2022 »", souligne le communiqué.
Selon le texte, ce projet "engagé dès 2016 par le Musée national Picasso-Paris (…) est issu de l’engagement fort de l’établissement en faveur de la diffusion large de l’œuvre de Picasso et de relectures sans cesse renouvelées autour de sa réception".
"Il a rapidement reçu l’appui du musée du quai Branly – Jacques Chirac car cette opération de collaboration culturelle internationale répond pleinement à la politique que mène actuellement l’établissement pour favoriser la circulation des œuvres d’art en Afrique", note-t-il.
"Le projet a mûri cinq années durant afin que cette exposition exceptionnelle puisse trouver au Musée des Civilisations noires un écrin parfait", indique la même source.
Elle précise que cette exposition est le résultat d’une "collaboration inédite et exemplaire entre quatre musées, à l’articulation de l’Afrique et de l’Europe, entre Dakar et Paris".
"Avec leurs héritages propres, leurs collections et leurs responsabilités présentes, le musée des Civilisations noires, le musée Théodore Monod d’art africain, le musée national Picasso-Paris et le musée du quai Branly - Jacques Chirac ont souhaité partager un projet où l’histoire de l’art s’écrit en partage autour d’œuvres, de connaissances et d’idées mises en commun. Pablo Picasso fut un des premiers artistes occidentaux à être profondément influencé par l’art africain", explique le communiqué.
Il évoque le "choc fondateur" que provoquèrent chez lui la visite du musée d’ethnographie du Trocadéro, en 1907, ainsi que la découverte de la puissance formelle et spirituelle de la sculpture africaine.
"Depuis lors, relève-t-il, les œuvres du continent africain ont habité, sans discontinuer, les espaces de vie et de travail du créateur."
Selon le communiqué, "l’exposition « Picasso à Dakar, 1972-2022 » revient sur cette rencontre, forte des apports récents de la recherche historique et historiographique. Elle propose un retour fécond sur l’exposition « Picasso » de 1972 au musée Dynamique de Dakar, qui honora l’artiste de son vivant".
De même s’inscrit-elle dans la ligne directe de cette exposition matricielle, "dont elle commémorera le 50e anniversaire".
L’occasion sera ainsi donnée à une trentaine d’œuvres issues des deux institutions parisiennes de dialoguer avec une dizaine d’œuvres issues des collections dakaroises.
L’exposition "mettra en lumière l’attrait de Picasso pour l’art africain tout en célébrant l’ambition culturelle fondatrice du président Léopold Sédar Senghor en matière de développement culturel et muséal panafricain".
Les œuvres choisies seront "présentées chronologiquement mais également sous forme de correspondances formelles, techniques (assemblage), imaginaire (figure anthropo-zoomorphe) ou fonctionnelles (magie, exorcisme)".
Elles devraient permettre de "découvrir l’artiste au regard de ses sources africaines et attesteront du dialogue fructueux entre les collections nationales françaises et sénégalaises".
"L’exposition se tiendra par ailleurs simultanément à l’édition de la biennale Dak’Art 2022, point d’orgue biennal de la vie artistique dakaroise avec laquelle elle ambitionne de favoriser des résonances et notamment à la galerie d’art contemporain du Manège de l’Institut français de Dakar."
Elle est soutenue par le ministère de la Culture et de la Communication du Sénégal, le ministère français de la Culture, des équipes de l’ambassade de France au Sénégal et de l’Institut français de Dakar.
par Malick Sy
AFFAIRE SONKO-ADJI SARR, RÉEMBARQUEMENT VERS LA TERREUR ?
Entre Macky et Ousmane, l’affrontement n’a plus rien de politique. Leur combat est devenu personnel. Le venin de la haine s’est insidieusement infiltré dans ce qui n’aurait dû être qu’une simple adversité politique
Rarement un dossier politico-judiciaire sénégalais n’avait à ce point cristallisé les opinions publiques nationales et internationales. Un an après le déclenchement de l’affaire de viol présumé impliquant l’opposant Ousmane Sonko, trois mois avant de cruciales élections législatives et deux ans avant le prochain scrutin présidentiel, la courbe de l’encéphalogramme politique national connait depuis quelques jours, de brusques variations. Tout est parti d’une série de déclarations des deux protagonistes de l’affaire. La présumée victime qui pointe les lenteurs de la justice et l’accusé qui lui, met en cause non seulement l’impartialité de la justice sénégalaise, mais la défie de ne plus respecter les règles de son contrôle judiciaire. Suffisant pour mettre en ébullition le syndicat de la magistrature qui par la voix de son président, lui a adressé une sérieuse mise en garde, dénonçant ces « citoyens qui se sont arrogés le droit de vouer aux gémonies le respect dû à la justice ».
L’archange Ousmane
Jusqu’au 3 février 2021, sa trajectoire était toute tracée. Mais ça, c’était quelques années avant Adji. Depuis, c’est l’histoire d’un homme dont l'armure de parangon de vertu s’est nuitamment craquelée entre les mains d’une jeune masseuse dans un obscur salon de détente. Ousmane Sonko qui avait fait de sa virginité morale, le moteur de son engagement public est poursuivi par cette femme qui l’accuse justement de lui avoir pris la sienne.
Sa convocation avortée chez le juge en mars 2021, avait provoqué les émeutes les plus graves, les plus destructrices et les plus meurtrières de l’histoire récente du Sénégal. Sans précédent ni équivalent. Officiellement une quatorzaine de morts, des centaines de blessés, des milliards de dégâts.
Depuis, l’homme qui s’était autoproclamé archange de la morale avec ses promesses presque messianiques d'infuser la vertu dans une république souillée par le vice avant que ses séances de relaxation immersive ne viennent écorner son image, ne cesse de durcir son discours. Sous sa posture de procureur au réquisitoire de feu, servie par une rhétorique outrancière et guerrière, les appels à la rue et les allusions à l’insurrection populaire ne sont jamais loin. Comme un tonnerre, ses menaces grondent à chaque prise de parole.
Macky Sall-Ousmane Sonko, le classico de la politique sénégalaise
Tribun explosif, sauveur autoproclamé de la République, Ousmane Sonko a érigé la conflictualité permanente en variable d’ajustement politique dans son opposition à Macky Sall avec lequel, il a enclenché un « mortal combat » . Entre le président de la République et le président du Pastef, la relation est assassine. Le duel féroce. Sans merci. Une sale guerre. Sans trêve ni cessez-le-feu. Un conflit nucléaire politique qui s’est exacerbée avec l’affaire Adji Sarr et dans lequel, personne ne veut montrer de signe de faiblesse.
Entre Macky et Ousmane, il faut dire que l’affrontement n’a plus rien de politique. Leur combat est devenu personnel. Sur l’échelle des tensions politiques sénégalaises, jamais deux hommes ne sont allés aussi loin dans leur détestation réciproque. Le venin de la haine s’est insidieusement infiltré dans ce qui n’aurait dû être qu’une simple adversité politique. Et dans ce face-à-face chacun essaie d’avoir l’autre au bout de son fusil. Empêtré dans une sombre histoire de viol dont il accuse le palais d’avoir été le commanditaire, Ousmane Sonko s’est mué en opposant éruptif. Entre discours d’intimidation, incantantions menacantes, sa stratégie de l’affrontement permanent avec le pouvoir de Macky Sall l’a placé au centre de gravité de l’opposition sénégalaise.
La stratégie de la terreur
Ses allusions récurrentes aux émeutes de mars 2021, son discours de plus en plus populiste, ses appels au devoir de résistance, sa rhétorique cathartique pour galvaniser ses troupes poussent à croire qu’il a inscrit la rue comme composante essentielle de sa stratégie de conquête de l’appareil d’État qui, plus qu’un objectif, est devenu une cible dont il veut s’emparer.
Parce que son parti est perçu comme la caisse de résonnance de la désespérance de franges de plus en plus nombreuses de la jeunesse sénégalaise, Ousmane s’est pris comme un messie comme le dépositaire testamentaire d’une vérité morale réveléé qui ferait de lui, le commandeur de l’ordre politique et institutionnel national. Comme si le destin du Sénégal était entre ses mains.
Sa défiance permanente contre les institutions de la République ou à tout le moins contre ceux qui les incarnent, son propre aveuglement dû à sa guerre sans merci contre Macky Sall, son meilleur ennemi qu’il se plaît à pourfendre avec souvent beaucoup de mépris, et dont il rêve de faire sa victime, l’ont dérivé vers une oppostion politique de plus en plus radicale. Au point où si la radicalité politique était une secte, Ousmane Sonko en serait indiscutablement le gourou sénégalais. Le dépositaire permanent. Une posture qui infecte et fige le paysage politique national depuis plusieurs années.
Pour se lancer à l’assaut du pouvoir, le leader du Pastef a construit sa stratégie, sur trois piliers principaux : la dénonciation permanente de la dépravation systémique de la gouvernance de Macky Sall, la mise en scène de sa radicalisation face au régime et l’exaltation égocentrique d’une pureté éthique dont il pensait être avant « l’affaire Adji Sarr », l’incarnation la plus prometteuse, avant que les néons d’un obscur salon de massage ne lui explosent en pleine figure.
Le sens de la mesure face à l’histoire
Alors complot ou pas complot ? C’est la question que tout le Sénégal se pose. Si chaque citoyen sénégalais s’interroge sur les tenants de cette ténébreuse histoire, c’est justement parce les considérations pénales et morales s’entrechoquent et s’entremêlent avec les questions politiques et éthiques. Mais la seule constante dans cette affaire est qu’il n’y a nul besoin d’un rapport d’autopsie pour diagnostiquer que si celui qui s’est toujours présenté comme « le père la morale » de la politique sénégalaise n’avait pas abusivement, clandestinement et nuitamment braver le couvre-feu en usant à des fins strictement personnelles des privilèges de député que le peuple du Sénégal lui a octroyés, il n’y aurait pas d’affaire « Sweat Beauty ». Alors vouloir embarquer ses bataillons d’indéfectibles fidèles dans une instrumentalisation politique et judiciaire de ses propres déviances au risque de déstabiliser la République relève de l’irresponsabilité. Alors qu’être « patriote » ne signifie pas être irresponsable.
Il y a des discours qui trahissent et d’autres qui font entrer dans l’histoire. Ces mots qui claquent et marquent les esprits. Alors oui, Ousmane Sonko doit assumer et lever et le couvercle pour que la vérité jaillisse enfin. Il le doit à son parti. Il le doit à ces milliers de jeunes qui continuent malgré tout de croire en lui. Il le doit aux 14 jeunes qui ont perdu la vie dans cette histoire. Il nous le doit. Il le doit au Sénégal. C’est le sens élevé de la responsabilité face à l’histoire et aux circonstances qui consacre la grandeur.
Mais que l’on ne s’y méprenne pas. Je ne suis pas dans la posture d’une promotion anti-Sonko. Je lai défendu en son temps dans une tribune intitulée « Alerte à la vendetta contre Ousmane Sonko ». Mais il doit pouvoir défendre son honneur sans avoir besoin de verser dans la brutalité, la menace et la fragilisation des institutions de la République. Lorsqu’on a pour ambition de diriger le Sénégal, on doit savoir faire preuve de pondération, en se gardant d’arracher les barrières entre l’extrême radicalité et le sens de la mesure face à l’histoire.
Éviter la fragilisation des institutions
Quand le leader du Pastef apparaît face caméra, pour vociférer publiquement avec un zeste de délectation contre la justice du Sénégal en déclamant de ne plus respecter les termes de son contrôle judiciaire, la séquence n’est franchement pas glorieuse pour un ancien et futur probable candidat à la présidence de la République. Par ses outrances langagières et ses vitupérations complotistes à l’emporte-pièce contre les institutions de la République, Ousmane Sonko est en train de saccager de manière métronomique sa stature de républicain présidentiable. Il y a urgence pour lui d’effacer l’historique de bientôt deux années de navigation périlleuse sur les moteurs de recherche du suffrage des Sénégalais. Il n’a aucun intérêt à fragiliser les institutions de la République. Même s’il y a indiscutablement à dire et à redire sur le fonctionnement de certaines d’entre elles.
Et à ce sujet, Ousmane Sonko n’a pas absolument tort. La justice sénégalaise souvent accusée de faire preuve de bienveillance suspecte à l’égard des proches ou amis du président et d’acharnement sur ses adversaires, doit corriger cette perception au niveau d’une opinion prompte à fantasmer sur cette justice qu’elle pense aux ordres du palais. Inutile de revenir sur l’impossible innoncence de Karim Wade et de Khalifa Sall face au marteau-piqueur-démolisseur judiciaire.
Seulement voilà, le leader du Pastef gagnerait à se sortir de sa vision binaire du combat politique. « Moi » contre un « système » dont Ousmane Sonko est convaincu qu’il complote pour sa perte et cherchant à le décrédibiliser par tous les moyens. En faisant de la dénonciation des institutions sénégalaises en tête desquelles le chef de l’État, le cœur du réacteur de son projet politique, le « Patriote en chef » s’est fourvoyé dans le piège d’une surenchère dont le but ultime est de trainer Macky Sall vers le couloir de la mort politique. Parce qu’il a peu de chance de sortir vainqueur de son opération commando politique, Ousmane « l’insurrectionnel » doit aujourd’hui s’effacer au profit de Sonko « le républicain ». Pour le bien du Pastef, pour la stabilité de la République et pour l’avenir du Sénégal.
Boubacar Camara et le pilote Macky Sall
Dans une tribune récente intitulée « Nomination d’un Premier ministre : les balades du ciel avec le pilote préféré », Boubacar Camara Camara, ancien Directeur de campagne d’Ousmane Sonko parlant du président Macky Sall, le suspecte « …entre ciel et terre, de concocter des mises en scènes pour discréditer les opposants qui refusent de négocier une capitulation » et d’avertir que « que tous les vols peuvent être annulés surtout en cette période tension internationale ».
Oublie t-il qu’un « avion entre ciel et terre », signifie qu’il est en plein vol. Peu importe ce que l’on peut penser du commandant de bord, mais lui et lui seul a la responsabilité du vol. Peu importe son pilotage, Mais ce sera à Macky Sall et rien qu’à lui, qu’incombe la lourde charge de faire atterrir les 16 millions de Sénégalais à bord. Alors aidons-le à se poser en douceur. Parce que c’est à l’atterrissage que tout se joue. Que tout se perd.