SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juin 2025
Par Mbagnick Diop
LA CASAMANCE VEUT GARDER SON ÂME
Le MFDC était l’œuvre d’hommes politiques au discours et à la méthode bien structurés, une attitude totalement différente des actions d’éclat mal inspirées que mènent depuis lors les animateurs du mouvement
Décembre 1982, au jour de Noël, Ziguinchor, capitale de la région de Casamance de l’époque, s’est réveillée avec une gueule de bois. Des individus instrumentalisés par Abbé Augustin Diamacoune Senghor avaient mis la ville sens dessus-dessous pour une cause indépendantiste mal fondée. Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc), dont ils ont usurpé le nom, était l’œuvre d’hommes politiques au discours et à la méthode bien structurés, une attitude totalement différente des actions d’éclat mal inspirées que mènent depuis lors les animateurs du mouvement.
En effet, les émeutiers de 1982 ont péché dans l’énoncé de leur motif axé sur les disparités économiques et des abus de pouvoirs dont seraient coupables les agents de l’administration affectés dans la région. Un alibi d’autant plus simpliste que bien d’autres terroirs, notamment le Sénégal-Oriental et la région naturelle du Fouta, ont enduré le poids des disparités dans des proportions plus pénibles. La seule différence étant le caractère discontinu de la géographie du Sénégal dans sa partie Sud, un fait colonial issu du tracé des frontières de la Gambie.
Théories délirantes de Diamacoune…
Au lendemain des émeutes, les responsables politiques de la Casamance ont organisé un grand rassemblement à la place de Gao, pour tempérer les révoltés et recoller les morceaux d’une cassure dont ils redoutaient l’exacerbation. Hélas ! Ils ont eu beau haranguer la foule et organiser des entrevues secrètes le mal a persisté. Dans la tête des révoltés, l’idée d’une indépendance de la Casamance s’était amplifiée avec les théories délirantes de l’Abbé Diamacoune qui dispensait des leçons d’histoire, en éludant toutes les vérités susceptibles de démotiver ses ouailles. D’où la radicalisation d’un groupe de meneurs sous le commandement de Sidy Badji et Léopold Sagna qui s’étaient déjà illustrés par leurs états de service dans l’armée. Ainsi est née la branche armée du Mfdc avec des éléments qui se sont implantés successivement dans le Banjal (arrondissement de Nyassia), le Balantacounda (arrondissement de Niaguiss), le Fogny (département de Bignona) et dans le parc national de Basse-Casamance (département d’Oussouye) notamment à Youtou, Djirack, Boukoutingo…
Les affrontements avec les forces de défense et de sécurité avaient atteint leur point culminant pendant les années 90 ; il est malsain d’en établir le bilan car la plaie est toujours béante malgré les multiples séances de médiations et négociations. Les accords préliminaires de Toubacouta en mars 1992 et les protocoles de Bissau, Cacheu, Banjul et Foundiougne démontrent à suffisance que l’Etat a fait montre de souplesse et d’une bonne disponibilité pour que la paix et la concorde règnent en Casamance comme partout ailleurs au Sénégal. Il s’y ajoute que, sur le plan économique, la Casamance est positionnée au titre des programmes spéciaux pour des investissements de taille se chiffrant à des centaines de milliards de francs au cours des quarante dernières années, afin d’impulser une dynamique de développement avec bien entendu l’engagement soutenu des populations. Les réalisations en cours participent d’un certain nombre de recommandations qui figuraient, en 1993, dans le plan d’action de l’honorable Marcel Basséne (Paix à son âme) alors chargé de la Mission de pacification. Evidemment, l’on nous objectera que le staccato des armes est loin d’être estompé et les populations en accusent les dommages collatéraux au point d’aller se réfugier encore en territoire gambien.
L’assassinat de Léopold Sagna pour la gloire de Salif Sadio
Pour une bonne compréhension des choses, il sied de rappeler que les maquisards, autoproclamés branche armée du Mfdc, ont perdu la raison depuis février 1994 du fait d’une conspiration qui a bouleversé leur commandement. Sidy Badji en était le chef incontesté, solidement épaulé par Léopold Sagna dont l’expérience, acquise au bataillon des commandos de l’Armée nationale, constituait naturellement un atout dans le déroulement des opérations. La place et le rôle qui lui étaient dévolus ont vexé Salif Sadio qui a toujours aspiré à disposer d’une faction autonome pour n’en faire qu’à sa tête. Son heure de gloire a sonné le jour où, avec l’autorisation de Diamacoune, Léopold s’est fait conduire à Dakar pour une entrevue avec l’État-major particulier du Président Abdou Diouf. Cette mission facilitée par Moussa Diouf promoteur touristique à Jiromaït, a sonné le glas de Léopold ; dès son retour dans le maquis il été mis aux arrêts et plongé dans une fosse sur ordre de Salif Sadio qui lui a infligé un traitement cruel, sans aucune chance de survie. L’hebdomadaire « Le Témoin » d’alors avait prévenu du péril que Salif Sadio provoquerait en prenant le commandement du maquis. Après Léopold, il a éliminé tous les autres chefs de faction qui n’approuvaient pas ses méthodes. Dès lors que l’Etat est défié voire acculé, malgré toutes les concessions faites pour tendre la perche à Salif Sadio et les scélérats de son acabit, il ne saurait être question de cautionner des manœuvres tendant à divertir les forces de défense et sécurité. Les opérations en cours doivent se traduire, pour de bon, par la libération de la moindre portion du territoire avec des moyens continuellement consolidés pour assurer la sûreté nationale et la sécurité des personnes et des biens.
Mbagnick Diop est un ancien journaliste du Témoin à la retraite, spécialiste de la Casamance
Par Serigne Saliou Gueye
LES RAISONS D’UN DIALOGUE DE SOURDS ENTRE L’OPPOSITION ET LA MAJORITÉ
Le prétexte de la pléthore de listes ou de candidats aux différentes élections pour instituer le parrainage sous cette forme ne résiste pas à l’analyse de la réalité
Quand le projet de loi 14-2018 relatif au parrainage intégral avait été introduit à l’Assemblée nationale, le 19 avril 2018, c’était la bronca partout dans le pays. La majeure partie de nos compatriotes estimait que c’était une loi scélérate pour se débarrasser d’une bonne partie des candidats à la présidentielle de 2019. Le jour du vote de ladite loi, tout Dakar et certaines grandes villes étaient quadrillés par des forces de l’ordre. Dans la capitale, toutes les rues débouchant sur l’Assemblée nationale avaient été barrées par les policiers du GMI. Ce jour-là, plusieurs leaders de l’opposition et de Yen a marre, qui avaient tenté de marcher, avaient été arrêtés et gardés à vue dans les différents commissariats de Dakar plateau et de la Médina. Sans surprise, la loi avait été votée par la majorité mécanique de Benno Bokk Yaakar (BBY) et contre l’assentiment des Sénégalais.
En sus de la guillotine judiciaire, Macky Sall dispose désormais d’un autre moyen politicolégal pour choisir ses adversaires dans l’arène politique. Et, plus précisément, dans les confrontations électorales. Avant l’élection présidentielle, Maitre Abdoulaye Tine, leader de l’Union sociale libérale, avait introduit en décembre 2018 un recours devant la Cour de Justice de la Cedeao. L’avocat était soutenu dans cette initiative par plusieurs partis politiques, syndicats et mouvements citoyens. Il s’agit de ACT, ADES, Adk and dolel Khalifa, AGIR, Alliance démocratique des enseignants du Sénégal / Cdts, And-Jefe / Pads, And saxal liggey, Apdr, Bokk gis gis, Claire vision / Guindi askan wi, Citoyen Mamadou Lamine Dianté, Citoyenne Maïmouna Bousso, Convergence des travailleurs de l’automobile, Cnts / Fc authentique, CREDI, Eps, Fsd-Bj, Front national, Geum sa rew, Grand cadre des syndicats d’enseignants, Grand Parti, Grand rassemblement pour la vérité, Ld-Debout, Mps / Sellal, Msu France, Nadem. Auparavant, des députés membres de l’opposition avaient saisi le Conseil constitutionnel qui, finalement et sans surprise, s’était déclaré incompétent le 9 mai 2018.
Toutefois, contrairement à ce que soutenait son opposition, pour le président Macky Sall, l’objectif poursuivi par le gouvernement à travers le parrainage était de faire progresser la démocratie en évitant les candidatures fantaisistes à l’élection présidentielle. « On a 300 partis politiques aujourd’hui, et il y en a encore une vingtaine en dépôt, on pourrait aller à 500 voire 600. Si l’on ne rationalise pas les candidatures, il arrivera un moment où nous serons bloqués dans l’élection. Nous devons anticiper cela. Nous devons faire un filtre citoyen. Chaque citoyen est libre de parrainer. On avait dit 1 %, on a finalement baissé à 0,8 %», avait expliqué Macky Sall lors de sa visite à Paris, le 20 avril 2018. C’était au micro de France 24. Si les tenants du pouvoir avancent la thèse selon laquelle le parrainage existe depuis 1963 sous Senghor, cela ne cautionne pas leur forfaiture. Le parrainage de 1963 était une loi d’éviction pour tout politique qui ne partageait pas la monocratie senghorienne.
Après avoir embastillé Mamadou Dia, l’alors président du Conseil de gouvernement, pour imposer le parti unique, il fallait au poète-président se renforcer par une loi politique qui lui conférerait tous les pouvoirs. A propos du parrainage institué par le président Senghor, l’article 24, alinéa 2 de la Constitution de 1963 stipulait que « toute candidature, pour être recevable, doit être présentée par un parti politique légalement constitué ou être accompagnée de la signature d’électeurs représentant au moins dix mille inscrits domiciliés dans six régions à raison de cinq cents au moins par région ».
Si le seul parti politique qui existait à l’époque était l’UPS, si les seuls députés appartenaient à cette formation, il était certain que Senghor et son parti entendaient régner sans partage. C’est ce désir rémanent d’être dans le champ politique sans adversaires coriaces qui a conduit les députés de Macky Sall à voter en avril 2018 la loi très controversée sur le parrainage. Aujourd’hui l’arrêté du ministre de l’Intérieur n°004071 du 03 mars 2022 qui fixe le nombre de parrains requis pour le scrutin du 31 juillet 2022 est rejeté en bloc par l’opposition et tous les mouvements citoyens épris de légalité et de justice. Le prétexte de la pléthore de listes ou de candidats aux différentes élections pour instituer le parrainage sous cette forme ne résiste pas à l’analyse de la réalité. Certes, dans la base de données du ministère de l’intérieur, il y a plus de 300 partis politiques. Mais il est avéré qu’au Sénégal le nombre de partis existants puis 1960 jusqu’à aujourd’hui et actifs sur le champ politique ne dépasse pas une dizaine.
En France, selon la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), il y a plus de 500 formations mais seuls quelques partis de gauche, de droite, d’extrême gauche, d’extrême droite, du centre, des écologistes participent usuellement aux différentes élections. Et le parrainage citoyen n’empêche pas aux élus d’accorder leur signature aux candidats qui sont de la même obédience politique. En vérité, la floraison de listes aux législatives de 2017 (47) au Sénégal n’était qu’une roublardise du pouvoir pour instituer un tamisage à la présidentielle de 2019. Plusieurs de ces listes étaient commanditées par le pouvoir dans le seul but de mettre en place ce système de parrainage éliminatoire.
Sur une trentaine de candidatures lors de la présidentielle de 2019, seules cinq ont été retenues. 27 listes ont été disqualifiées pour des raisons non convaincantes. Les citoyens qui ont parrainé plus d’un candidat n’ont jamais été sanctionnés même si l’article L88 punit tout citoyen qui se serait adonné à un double parrainage. Aujourd’hui, le contrôle se fait au niveau du ministère de l’Intérieur dont le locataire actuel, Félix Antoine Diome est le ministre de l’Intérieur le plus controversé de l’histoire politique du Sénégal. Le sale rôle qu’il a joué en étant respectivement substitut du Procureur de la Crei et agent judiciaire de l’Etat dans les affaires Karim Wade et Khalifa Sall incite les opposants à couvrir d’un voile de soupçon toute idée de parrainage. Aujourd’hui que les révisions des listes électorales sont ouvertes, Yewwi askan wi, Wallu, et Gëm sa Bopp, les autres forces de l’opposition, les mouvements citoyens comme Frapp et Y en a marre excluent toute idée de parrainage comme base de participation aux législatives après que la Cour de justice de la Cedeao a rejeté le parrainage sous sa forme actuelle.
Selon les magistrats de la Cour communautaire, « cette loi viole le secret du vote en obligeant les électeurs à déclarer à l’avance à quel candidat ils ont l’intention d’accorder leur suffrage puisqu’un électeur ne peut parrainer qu’une seule candidature », surtout que « la liste des électeurs ayant parrainé le candidat doit être jointe à la déclaration de candidature ».
La coalition présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar a, quant à elle, déjà lancé sa campagne de recherche de parrains au moment où l’opposition, dans sa globalité, rechigne à respecter l’arrêté du ministère de l’Intérieur n°004071 du 03 mars 2022. Un dialogue de sourds s’est donc instauré entre les deux camps. Si chaque partie tire sur la corde déjà ténue, il appert qu’on risque d’aller vers une confrontation inévitable hélas.
KEEMTAAN GI - SEXE ET MENSONGES
Ainsi, la plus belle fille de l’année 2020 n’a pas été violée. Tout ce qu’elle débitait serait sorti de son imagination fertile. Comme ça se passe d’ailleurs le plus souvent dans ce charmant pays où de pauvres innocents sont envoyés en taule et privés de liberté pour dix ans sur la base d’accusations de jeunes filles expertes en mises en scène dignes de romans policiers. Ce, depuis que ce délit a été criminalisé, ce qui a eu pour effet de mettre tous les hommes — y compris les magistrats chargés de juger nos incartades — en sursis. Gare à celui qui tirera la braguette devant une meuf. C’est la parole de la victime, souvent une fieffée menteuse, contre celle de l’homme. Il suffira que la prétendue victime débite ses galéjades pour qu’un chœur de folles enragées occupe les réseaux sociaux afin d’exiger que l’homme accusé soit castré. Un lynchage systématique même face au récit le plus éculé. Pourquoi donc pensez-vous à Adji Sarr ? Quand cette loi fut votée par des parlementaires après un lobbying de prétendues féministes, il a fallu de peu pour que ces enragées et de prétendus zélés défenseurs de femmes viennent nous couper le zizi. Ils nous présentaient, nous qui dénoncions cette loi homicide, voire masculinocide, comme des violeurs en puissance, ne pouvant se retenir devant une femme. Et voilà que l’on découvre que la prétendue violée de l’hôtel Radisson de Diamniadio débitait des sornettes. Comme d’ailleurs celle par qui le Sénégal a failli sombrer en mars 2021. Ça, nous en sommes convaincus à l’instar de tous les hommes et femmes qui ont peu de jugeote. Un dossier, celui de Adji Sarr, que l’on aurait dû classer pour s’occuper de questions plus sérieuses. Mais voilà que des politiciens bannis par le Chef ou qui veulent se retrouver une nouvelle virginité, après la déculottée des Locales, en font un fonds de commerce pour montrer leur servilité au Chef. Sonko étant un bon tremplin pour retrouver les bonnes grâces de celui qui nomme et dégomme. Et pourtant l’urgence, la seule qui vaille pour le moment, consiste à relever les défis économiques aux quels est confronté ce pays. Et qui risquent de s’aggraver avec la guerre en Ukraine comme le chef luimême l’a dit devant le président de la banque mondiale. On a comme l’impression d’ailleurs que le Chef nous prépare à des sacrifices, appelant à une aide pour l’Afrique pendant que son ministre de l’Economie pense que les efforts de relance de nos économies risquent d’être anéantis par la conjoncture internationale. C’est dit !!! KACCOOR BI
FORUM MONDIAL DE L’EAU MACKY SE FÉLICITE DE LA PARFAITE ORGANISATION
En réunion de Conseil des ministres, hier, le chef de l’Etat a félicité le Gouvernement, en particulier le ministre de l’Eau et de l’Assainissement et le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur, le Secrétaire exécutif du 9ème Forum mondial de l’Eau, ainsi que le Président du Conseil mondial de l’Eau, pour l’excellente organisation de la rencontre (qui s’achève le 26 mars 2022), notamment de la cérémonie d’ouverture, riche en termes de messages, de plaidoyers et d’engagements. Le président de la République a adressé également ses chaleureuses félicitations à l’Organisation pour la Mise en Valeur du Fleuve Sénégal (OMVS), lauréate du Grand Prix Hassan II de l’Eau. Le chef de l’Etat a demandé, enfin, au Gouvernement de veiller à l’application des engagements de la déclaration de Dakar. Un document avant-gardiste, selon lui, qui dessine une feuille de route consensuelle pour le renforcement du secteur de l’eau dans la dynamique de l’atteinte des objectifs de développement durable (ODD6).
INAUGURATION DU PONT DE FOUDIOUGNE LE 26 MARS
Abordant la question liée à l’inauguration du Pont à péage de Foundiougne le 26 mars prochain, le président de la République rappelle qu’il a placé le désenclavement des localités et des zones de production en priorité dans la politique nationale d’aménagement du territoire et de réalisations d’infrastructures. Le chef de l’Etat, sous ce rapport, indique avoir engagé la modernisation de nos systèmes de transports terrestres et fluviomaritimes pour accentuer l’équité territoriale et la valorisation optimale du potentiel économique de toutes les localités du pays, avec le programme «Zéro Bac». Cette politique prospective, vise à promouvoir la construction de ponts de dernière génération, dont deux ont été réalisés avec des pays voisins : Pont de Rosso avec la République Islamique de Mauritanie (travaux lancés) et le Pont sur le Fleuve Gambie. Après Foundiougne, le pont de Marsassoum qui est aussi déjà fonctionnel sera inauguré
SOUTIEN AUX ARTISANS RELANCE DU PROJET DE MOBILIER NATIONAL
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a insisté sur le développement du Mobilier national et le soutien aux artisans. Sur ce point, Macky Sall a demandé au ministre de l’Artisanat d’engager un dialogue constructif avec les artisans de la filière bois afin de relancer, avec le ministre des Finances et du Budget et le ministre de l’Education nationale, le projet de Mobilier national par la restructuration efficace des dispositifs de financement. Il a demandé, en outre, au ministre de l’Artisanat de finaliser un programme d’accompagnement des artisans bijoutiers en liaison avec leur association nationale.
MESURES INDIVIDUELLES. M Momar GUEYE, Conseiller des Affaires étrangères principal de classe exceptionnelle, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal au Royaume des Pays-Bas, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal auprès de sa Majesté Margrethe II, Reine de Danemark, avec résidence à la Haye. M. Babacar DIOP, Ingénieur en génie civil, est nommé Secrétaire général de l’Agence nationale de Sécurité routière (ANASER), en remplacement de Madame Sophie DIALLO, appelée à d’autres fonctions.
DISTINCTION LA PRÉSIDENTE INNOCENCE NTAP NDIAYE PRIMÉE PAR LES RH
Nos radars ont raté l’événement. Samedi dernier, la présidente du Haut Conseil du Dialogue social (HCDS), Mme Innocence Ntap Ndiaye, a reçu le Trophée de l’Association sénégalaise des Professionnels des ressources humaines (ASPRH). En fait au-delà du trophée, c’est la réussite de la femme sénégalaise qui a été magnifiée par les dirigeants de l’ASPRH, une associée présidée par Ibrahima Mbaye. L’ASPRH a fait exprès de fêter la femme en ce mois de mars qui est consacré à la femme. Absente de Dakar au moment de l’événement, la présidente du Haut Conseil s’est fait représenter. Elle dit néanmoins avoir dédié le trophée « à toutes les femmes qui se battent jour et nuit pour les droits des femmes ». La présidente Innocence Ntap Ndiaye avait été déjà primée dans son leadership féminin avec le Prix Ragnée du promoteur Alioune Mbengue. Nommée en 2015 à la tête de cet organe tripartite (employés, patronat et Etat) orienté vers le dialogue, Mme Innocence Ntap Ndiaye a fini de faire du HCDS une institution incontournable dans la recherche de la paix sociale au Sénégal. Nombre de conflits sociaux ont connu un dénouement heureux grâce à l’engagement de cette grande Dame. Le dernier en date est la longue crise du système éducatif. La réussite d’ « Inno » s’explique surtout par une connaissance du milieu du dialogue social. Elle a débuté sa carrière comme juriste d’entreprise dans le domaine de l’hydraulique urbaine après des études en sciences juridiques et économiques de l’Université de Dakar. Il faut rappeler que la présidente Innocence Ntap Ndiaye fut la première femme ministre de la Fonction publique, du Travail, de l’Emploi et des Organisations professionnelles en 2007 et 2ème femme ministre d’Etat après Aminata Tall en 2009 auprès du président de la République. Elle était en charge des Affaires sociales. Un parcours sans faute qui a poussé, la semaine dernière, le nouveau médiateur le juge Demba Kandji à aller à l’école du Haut conseil pour s’abreuver à sa source en matière de médiation sociale. La grande Dame a fini de faire des jaloux surtout que le président de la République ne manque pratiquement jamais, en Conseil des ministres, de demander à son Gouvernement d’impliquer le Haut conseil dans toute résolution d’une crise sociale.
SITE DU MFDC ATTENTION À L’INTOXICATION!
Depuis le début des opérations militaires dans le Nord-Sindian, le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) s’active dans une campagne d’intoxication et de propagande sans précédent. A travers son site de désinformation dénommé « Le Pays », ses administrateurs et animateurs se défoulent sur les forces armées nationales en publiant des fake news et des mises en scène macabres. Il en est ainsi du prétendu « crash » d’un hélicoptère de l’Armée sénégalaise qui serait abattu par les hommes de Salif Sadio. Mensonge grotesque ! Face à cette campagne d’intoxication, « Le Témoin » quotidien vous révèle que l’Etat est en train de localiser et traquer les animateurs de ce site « Le Pays » dont les « articles » seraient postés depuis la Suisse. En tout cas, l’Etat doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de ces drôles de sites d’informations ou désinformations. L’Armée ne peut être sur deux fronts : celui contre le banditisme frontalier et celui contre les fake news.
HÔPITAL PHILIPPE SENGHOR DON DE MACHINES D’EAU POTABLE
Décidément ! Avec cette 9ème édition du Forum mondial de l’Eau qui se tient depuis lundi à Dakar, le Sénégal est devenu la capitale mondiale de l’eau. Partout à Dakar constate « Le Témoin » quotidien, l’eau de l’information coule de source ! Preuve par l’hôpital Philippe Maguilène Senghor de Yoff qui a abrité, avant-hier, une cérémonie de remise de machines distribuant de l’eau potable. C’était en présence de l’ambassadeur de Suisse au Sénégal. « Quelle que soit la qualité de l’eau, ces machines la rendent potable », a déclaré le Suisse Renaud de Watteville, fondateur d’Access to water, une Ong dont l’antenne sénégalaise est dirigée par le maire de Djirnda, M. Badara Diom. Cette eau potable à la disposition des patients et du personnel permettra à l’hôpital d’économiser de l’argent sur les factures d’eau, selon le directeur de l’hôpital Philippe Senghor.
HÔPITAL PHILIPPE SENGHOR LE RETARD D’UN DRÔLE DE MAIRE !
Avant l’arrivée des invités étrangers du Forum mondial de l’Eau, le ministre sénégalais des Collectivités locales devrait envoyer ses maires à l’école du protocole et du savoir-vivre. Et pourquoi pas à l’école de la modestie ? Toujours est-il qu’un personnage aussi grotesque qu’encombrant a mis tout le monde mal à l’aise lors de la cérémonie qui s’est tenue à l’hôpital Philippe Senghor. Il s’agit du maire d’une commune proche de Yoff. Arrivé en retard alors qu’un membre de la coopération suisse était en train de prononcer un discours, l’encombrant maire l’a interrompu en saluant bruyamment toutes les personnes présentes avant de prendre la parole sans qu’on la lui donne en brandissant son titre de maire. Il fallait voir comment le plafond de la salle a failli s’écrouler sous le poids de la honte et des « murmures » de désapprobation. Il y a eu plus de cinq minutes où on n’entendait que le bruyant retardataire à l’écharpe tricolore, M. le Maire. Face à cette inconfortable situation, l’intervenant Suisse a été finalement prié de laisser enfin la parole à celui qui l’avait coupé sans aucune forme de politesse. « Thiey Sénégal dou déme ! » (A ce rythme, le pays n’avancera jamais).
LES SÉNÉGALAIS ENTRE ESPOIR ET PRUDENCE
Même si la prudence reste de mise pour bon nombre de Sénégalais qui se sont prononcés en direction du match aller que les Lions vont disputer contre les Pharaons, ce vendredi 25 mars, au Caire.
L’espoir de qualification est bien permis au bout de la double confrontation qui opposera le Sénégal et l’Égypte en barrage de la coupe du monde « Qatar 2022 ». C’est du moins le sentiment le plus partagé un peu plus d’un mois après le sacre à la CAN célébré en grande pompe. Même si la prudence reste de mise pour bon nombre de Sénégalais qui se sont prononcés en direction du match aller que les Lions vont disputer contre les Pharaons, ce vendredi 25 mars, au Caire.
Au lendemain du sacre de l’équipe du Sénégal à la Coupe d’Afrique, les Lions vont aller ce vendredi 25 mars à la quête du ticket qualificatif à la Coupe du monde avec les matchs de barrages qui les opposeront à l’Egypte. Un peu plus d’un mois après cette consécration, l’euphorie semble baisser d’un ton. A deux jours de la manche aller qui se joue ce vendredi au Caire, les commentaires vont bon train chez les Sénégalais et supporters des Lions. L’optimisme semble être le sentiment le mieux partagé. Même si on sait que la tâche ne sera pas des plus simples face à un adversaire soucieux de prendre sa revanche sur les hommes d’Aliou Cissé qui leur avaient ravi un 8e trophée lors de la CAN au Cameroun.
Trouvé à l’entrée de Pikine, le jeune Abou Bèye comme bon nombre de jeunes de sa localité ne cache pas sa confiance sur les capacités des Lions à s’imposer face aux Egyptiens. « Ce sera un grand match au Caire. En plus, c’est un match de revanche parce qu’on a battu les Pharaons d’Egypte en finale et ils étaient tellement confiants et pensaient qu’ils pouvaient remporter le match. Parce qu’ils avaient gagné de la même manière devant beaucoup d’équipes. On peut citer la Côte- d’Ivoire et d’autres aux tirs au but avec un gardien extraordinaire. Donc, je pense que nous devons leur imposer notre jeu et je suis sûr qu’on va gagner », indique-t-il.
Plus loin au marché Zinc de Pikine, cet espoir est partagé. Vendeur de Café, Baye Abdou Karim ne doute pas des capacités du sélectionneur de rééditer l’exploit face à la bande de Mohamed Salah, même si il reste toutefois dubitatif sur le cas de l’attaquant des Lions Ismaïla Sarr, de retour de blessure. « J’ai entièrement confiance à Aliou Cissé que je ne cesserais de remercier pour ce qu’il a réalisé. Il est un coach de haut niveau et il est capable de nous faire vibrer encore. Aliou connaît maintenant le jeu des Égyptiens. Et n’oubliez pas qu’on ne change pas une équipe qui gagne. Le sélectionneur a maintenu son équipe juste avec l’arrivée de Sabaly après la non sélection de 3 joueurs qui ne pesaient pas assez. Je ne crains qu’une seule chose. C’est le retour d’Ismaïla Sarr de blessure. Ce sera difficile parce que avec les blessures répétitives diminuent la force du joueur. Mais espérons qu’il retrouve une bonne forme », confie-t-il.
Si la confiance reste de mise, d’autres Sénégalais ne manquent pas de mettre un bémol. C’est le cas du jeune Pikinois Youssouf Ba qui estime que les Lions devront à défaut d’une victoire, revenir avec au moins un nul. « Vous savez, les contextes sont différents. Cette fois-ci, ce n’est pas la CAN mais la coupe du monde que beaucoup de joueurs rêvent de jouer. Vous jouez face à une équipe de Mouhamed Salah. Ce n’est pas facile parce qu’ils ne jouent pas. Le mieux, c’est de les faire sortir pour marquer. Sinon, ils vont se contenter des tirs au but », analyse-t-il.
Abdoulaye Ndiom ne manque pas également de tempérer cet espoir largement entretenu. Pour le jeune sportif pikinois, il faudrait se départir de son statut de meilleure équipe ou de favori et éviter de minimiser son adversaire. « C’est très difficile de juger dans ce genre de situation. On ne peut pas dire qu’on est meilleur et qu’on va gagner parce qu’on a les meilleurs joueurs qui évoluent dans des grands clubs. On a certes de bons joueurs mais le football c’est parfois compliqué de juger. Nous avons vu des clubs comme le Paris Saint-Germain qui ont beaucoup de joueurs talentueux mais ça ne marche pas. Il y a aussi le cas du Réal Madrid qu’on a vu. Il a presque fait une bonne saison mais a été battu par le Barca qu’on considérait faible. Je veux dire qu’il ne faut pas minimiser son adversaire. C’est le message que je lance aux Lions. Il faut jouer comme si c’était un match de finale », soutient-il.
De son côté, Khalifa, tenancier de boutique à Pikine, relève une faiblesse qui accompagne souvent les équipes au lendemain des victoires en Coupe d’Afrique. « Même si je n’ai pas une expérience dans le foot, je sais que la majeure partie des équipes qui jouent en finale se retrouvent ensuite avec une faiblesse. Nous avons vu le cas de l’Algérie et d’autres équipes. Le Sénégal a fait une bonne CAN avec un bon entraîneur qui sait faire du coaching gagnant. Espèrons qu’il va continuer sur cette lancée et nous faire battre l’Egypte», se persuade-t-il.
LE SYNPICS PORTE LE COMBAT
L ’exercice du journalisme ou des métiers de professionnel des médias n’est pas chose aisée. Et les employés des organes étatiques n’y échappent pas.
Le Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) a fait face à la presse hier, mercredi 23 mars, pour revenir sur les problèmes qui minent le secteur des médias notamment dans les entreprises publiques et au groupe Excaf. Sur ce, son Secrétaire général, Bamba Kassé, a dit que le syndicat usera de toutes les voies à sa portée pour forcer le respect des professionnels des médias en activité dans les organes concernés.
L ’exercice du journalisme ou des métiers de professionnel des médias n’est pas chose aisée. Et les employés des organes étatiques n’y échappent pas. En conférence de presse hier, mercredi 23 mars, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics), après avoir déploré la situation, «dans ce contexte où l’on cherche à organiser les medias» et où «dans certaines maisons nous notons des situations d’une extrême gravité», compte s’investir à fond afin que les droits de travailleurs soient respectés. «Le Synpics est décidé à reprendre les rênes et mener le combat. On ne peut pas permettre que quelques ambitions égoïstes puissent tuer notre secteur», alerte-t-il.
Pour Bamba Kassé, les entreprises de presse étatiques, bénéficiaires de plusieurs milliards de financement, en plus d’un monopole de la publicité institutionnelle, sont détournées de leur objectif et servent de moyens de contrainte et d’harcèlement. Le stoïcisme, la subordination à l’aveuglette et la docilité envers le patron ne sont pas des caractéristiques des relations entre le patron et son employé dans les entreprises de presse, juge-t-il. «Dans le secteur de médias, bien vrai que les relations sont entre employeurs et employés, mais la particularité est que nous sommes dans un milieu d’intellectuels. Il ne s’agit pas d’obtenir de la part de ses collaborateurs (employés) des courbettes. Il n’y a pas de petits rois. Nous sommes des journalistes», note Bamba Kassé, qui relève que les travailleurs de ces médias sont d’honnêtes collaborateurs à qui le patron doit «le respect et la considération».
Venu prêter main forte au Synpics, Cheikh Diop, le Secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Force du changement (Cnts/Fc), s’est indigné de la situation et a exprimé tout son soutien au Synpics. «Les organisations syndicales ne peuvent plus être indifférentes, d’autant plus qu’elles constatent que la violation des droits et des libertés syndicaux est en train de changer de camp. Habituellement, c’est au niveau du secteur privé qu’il était constaté des violations et, aujourd’hui, elles ont littéralement changé de camp».
Pour Cheikh Diop, c’est une nouveauté qui ne peut être acceptée. Pis ajoute-t-il, «un Etat accepte, sans réagir, ses démembrement violer délibérément les droits et libertés des travailleurs ; c’est inacceptable». Représentant le collège des délégués du quotidien national Le Soleil, Souleymane Diam Sy, a déclaré que, dans leur combat contre Yakham Mbaye, ils sont prêts à tout, y compris des journées sans publication.
La section Synpics du Soleil pose trois conditions avant toute négociation avec leur directeur. Il s’agit du virement immédiat de l’intégralité du salaire des agents suspendus, l’annulation des décisions d’affectation et la suspension de l’acte de licenciement de l’agent démis de ses fonctions pour avoir répondu, selon Souleymane Diam Sy, à des insultes de Yakham Mbaye dans un groupe WhatsApp.
«ALERTES PRÉCOCES ET ACTIONS RAPIDES» DE LA MÉTÉO POUR SAUVER DES VIES
Histoire de l'importance des services de la météo pour la prévention des catastrophes et pour sauver des vies humaines et les impacts du changement climatique dans la vie des populations.
À l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré la Journée internationale de la météorologie hier, mercredi 23 mars 2022. L’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), artisan de cette manifestation a organisé une conférence sur le thème «Alertes précoces et Actions rapides» dans l’enceinte de la Direction de la météo à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Yoff (Dakar).
«Alerte Précoce, Action Rapide», c’est le thème retenu pour la commémoration de l’édition 2020 de la Journée internationale de la météorologie, célébrée hier, mercredi 23 mars. Histoire de l'importance des services de la météo pour la prévention des catastrophes et pour sauver des vies humaines et les impacts du changement climatique dans la vie des populations.
Cette journée internationale a donc été établie en guise de «reconnaissance» des services que la météo fournie aux populations pour «leur bien-être et leur sécurité», a d’emblée expliqué Sidy Gueye, le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM), lors des activités marquant cette journée à la Direction de la météo nationale à l’aéroport militaire Léopold Sédar Senghor de Dakar-Yoff. Selon lui, «cette journée est organisé dans un contexte marqué par le changement climatique qui expose des milliers de personnes. Le Sénégal n'est pas épargné par ce phénomène. Nous connaissons de plus en plus des perturbations au niveau de l’installation de la saison des pluies ; il y a une recrudescence des phénomènes de houles. Et il y a aussi une aggravation dans les régions côtières. Donc ceci fait que nous avons tenu et nous sommes obligés de mesurer le temps, de l’observer, de faire des prévisions qui sont très précises et aussi d’alerter les populations pour qu’elles puissent prendre les dispositions pour réduire les impacts de ce changement climatique sur leur sécurité alimentaire et sur leur habitat», at-il informé.
L’ANACIM a mis à disposition un «système assez efficace» pour prévenir les usagers à temps. «Et, à titre d’exemple, nous tenons les informations au niveau des acteurs de la pêche. On parvient à les informer à temps, deux à trois jours en avance pour, par exemple, pour qu’ils ne puissent pas aller en mer. Nous informons aussi les acteurs de l’agriculture en ce qui concerne aussi l’installation de la saison des pluies. Donc, la météo est transversale. Nous fournissons beaucoup d’informations, comme je l’ai dit, aux acteurs de la pêche, aux acteurs du tourisme et aussi aux acteurs du BTP ; et cela nous le faisons en parfaite collaboration avec les entités étatiques», a déclaré Sidy Gueye.
A en croire le patron de l’ANACIM, grâce aux alertes de la météo, les cas de pertes de pêcheurs en mer sont en baisse considérable. «Si je reprends encore l’exemple de la pêche, la perte des vies humaines des pêcheurs a considérablement diminué, depuis des années, grâce à un système qu’on a mis en place. C’est pour vous dire que le système que nous avons mis en place est très efficace. Bien sûr, nous pouvons l’améliorer et c’est ce que nous ferons en récurrence. Nous avons ressèment acquis un super calculateur qui nous permet de faire des prévisions à des échelles beaucoup plus fines et beaucoup plus ciblées», a conclu Sidy Gueye, directeur général de l’ANACIM.
APPEL A DES ACTIONS CONCERTEES, A TOUS LES NIVEAUX… POUR AMELIORER LES CAPACITES DE RESILIENCE DES POPULATIONS
Face aux risques climatiques, le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, a estimé qu’«il est plus que jamais nécessaire d’avoir des actions concertées, à tous les niveaux et à travers différents secteurs, pour améliorer les capacités de résilience de nos populations». Et le ministre de faire noter que les risques climatiques peuvent être anticipés, si l’on dispose à temps de prévisions météorologiques et climatologiques fiables, reposant notamment sur des systèmes d’alerte précoce efficaces. Le ministre du Tourisme a terminé donc par inviter l’ANACIM, d’une part, à poursuivre et à renforcer sa collaboration avec les différentes structures chargées de la gestion des risques et catastrophes et, d’autre part, à tout mettre en œuvre pour l’approfondissement de ses connaissances et l’amélioration de ses outils d’aide à la décision. Sur ce dernier aspect, Alioune Sarr a constaté que «l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (ANACIM) est dans cette dynamique, avec l’appui du gouvernement et des partenaires au développement. Ce qui a permis à l’ANACIM d’acquérir un super calculateur pour répondre aux exigences des usagers en matière de prévisions. Dans ce même sillage, des équipements de dernière génération sont en train d’être installés au niveau des stations météorologiques régionales», a révélé Alioune Sarr.
L’ITINÉRAIRE DU PRÉFET FAIT AVORTER LA MARCHE CONTRE LE PARRAINAGE
Un désaccord sur l’itinéraire a conduit à l’avortement de la grande marche contre le parrainage initiée par les organisations de mouvements citoyens, en l’occurrence Y’en a marre, Frapp, Africa First, Coalition citoyenne le peuple entre autres
Un désaccord sur l’itinéraire a conduit à l’avortement de la grande marche contre le parrainage initiée par les organisations de mouvements citoyens, en l’occurrence Y’en a marre, Frapp, Africa First, Coalition citoyenne le peuple entre autres. En effet, alors que leur marche était prévue hier, mercredi 23 mars 2022, avec comme itinéraire la Place de la nation au ministère de l’Intérieur, les manifestants ont buté sur la décision du préfet qui leur a imposé de se limiter au rond-point de la RTS. Ainsi, à l’heure du rendez-vous, certains parmi eux, récusant l’arrêté du préfet, ont fait irruption au ministère de l’Intérieur où beaucoup d’entre eux ont été arrêtés.
La marche prévue hier, mercredi 23 mars 2022, par les organisations de mouvements citoyens a avorté à cause d’un problème d’itinéraire. En effet, alors que les mouvements citoyens comme Y’en a marre, Frapp et Cie avaient retenu comme itinéraire la place de l’Obélisque au ministère de l’Intérieur, ceux-ci ont buté sur l’arrêté du préfet de Dakar qui a limité l’itinéraire au rond-point de la RTS (Radio télévision sénégalaise). En total déphasage avec l’arrêté préfectoral, les organisateurs de la marche ont décidé de braver la décision en faisant irruption au ministère de l’Intérieur où, selon certaines sources, beaucoup d’entre eux sont arrêtés. Il s’agit entre autres de Guy Marius Sagna de Frapp, Abdou Karim Guèye de Nittu degg, le syndicaliste Dame Mbodj.
Trouvé seul à la Place de la nation (exObélisque) en compagnie de ses camarades de parti, Cheikh Omar Ndaw, membre de la cellule des cadres de la République des valeurs « Rewum Ngor », a vivement déploré la tournure des événements « On a appelé à une marche, mais on a vu que le nombre n’a pas répondu suffisamment. C’est vrai qu’on aimerait avoir un nombre plus grand que ça, mais il y en a certains qui sont au niveau du ministère qui n’ont pas respecté plus ou moins ce qu’on s’était dit, c’est-à-dire de se retrouver au niveau de la place de la Nation. Mais nous quand même on est venu et on est prêt à assumer toutes les responsabilités qui vont en découler », a-t-il déclaré.
Venu assister à cette marche, le membre de la cellule des cadres de la RV explique : « Nous, ce qu’on a voulu faire c’est de respecter l’arrêté, c’est-à-dire marcher pour que tous les Sénégalais sachent ce qui est en train d’être fait aujourd’hui. Et ce n’est rien d’autre que braver la Constitution. Donc, nous exigeons le respect de la Constitution et la décision de la Cour de justice de la Cedeao. Ce parrainage n’est d’autre qu’une ruse de Macky Sall, pour écarter des candidats probables ». « On a toujours été constant dans notre position. En 2018, je rappelle les faits, le président du parti la République des Valeurs « Rewum ngor », Thierno Alassane Sall, a été retenu pour les mêmes causes. On a toujours été contre cette loi, c’est pourquoi nous avons toujours fustigé cette loi. Nous tenons à dire à tous les Sénégalais que cette loi-là est tenue sur une base anticonstitutionnelle. Et il est hors de question qu’on laisse ce parrainage passer. Il n’y a aucune base solide sur laquelle Macky Sall se base pour valider ce parrainage », a-t-il martelé.
De ce fait, a-t-il prévenu : « Toutes les voies légitimes et légales seront utilisées pour stopper ce parrainage-là. Il y aura d’autres plans d’actions qu’on va élaborer et qu’on va suivre. On va mener ce combat-là jusqu’au bout. Ce qui est important est que Macky Sall soit logique avec lui-même ».
Par Alassane THIAM
L’IMPUNITÉ POLITIQUE EST- ELLE DEVENUE LA RÈGLE ?
A-t-on le droit de menacer les citoyens sénégalais, sous prétexte qu’on est partisan du pouvoir en place ? Que fait la justice face à ces intouchables ?
Le Sénégal est un Etat démocratique qui fait la fierté d’un continent vacillant qui vit au rythme des coups d’Etat. Malgré quelques imperfections, il est à noter que ce pays indépendant depuis seulement plus de 60 ans, a vécu une double alternance démocratique et ses citoyens ont élu quatre chefs d’Etat qui appartiennent à des ethnies différentes.
Peuplé d’environ 95% de musulmans, le Sénégal a été dirigé pendant vingt ans par un Président catholique. Le 1er juillet 2021, j’intitulais ma chronique : «Le Sénégal a peur». J’évoquais les comportements de certains politiciens et soutiens politiques qui mettaient à mal les fondements de la démocratie. La situation se tendait et les menaces sur les personnes qui ont des opinions différentes, pleuvaient.
Pour l’instant, quelques élus en manque de notoriété ou des écervelés adoptent des comportements dangereux que le Sénégal n’avait jamais connus. Ce pays a atteint un pic de menaces verbales et physiques qu’il faut absolument dénoncer. S’il est vrai que le Sénégal vit en paix, cette très infime minorité agitée nous rappelle la fragilité de notre démocratie. Il est vrai que la radicalité et la violence sont également constatées dans les pays développés, notamment la France, qui traverse une période dangereuse liée à l’avènement des populistes et des extrémistes de droite qui remettent en cause par leurs actes des fondements de la démocratie. Certains d’entre eux, visiteurs du soir «cagoulés» ont attaqué les permanences d’élus et ont proféré des menaces de mort à leur endroit.
Ces groupuscules ne supportent plus la démocratie et considèrent que leur vision étriquée du monde, très minoritaire, doit s’imposer. Ces victimes, représentants du peuple, ont déposé plainte afin que la police retrouve les auteurs de ces actes répréhensibles devant la loi. Au Sénégal, les délinquants ne se cachent pas pour dire des ignominies sur leurs compatriotes qui ne pensent pas comme eux.
Le summum de l’impunité est atteint par un organisateur de combat de lutte qui ne soutient que les pouvoirs en place par intérêt. Ce dernier s’est autorisé à la télévision à demander aux sénégalais de brûler une famille d’opposants dont le nom n’est pas répandu au Sénégal ; un marabout politicien, pris en flagrant délit de maltraitance des personnes, se pavane avec provocation dans Dakar. «Personne ne viendra me chercher» dit-il. Un jour, des illuminés pourraient suivre les recommandations de leurs gourous et aller jusqu’au bout pour commettre donc l’irréparable. Il est temps d’appréhender ces individus et les empêcher de nuire. A-t-on le droit de menacer les citoyens sénégalais, sous prétexte qu’on est partisan du pouvoir en place ? Que fait la justice face à ces intouchables ?
L’absence de réponse des autorités judiciaires est devenue très inquiétante. Ce qui me rassure, c’est que les sénégalais n’ont pas répondu, jusqu’à présent, à leur délire. Ils viennent au contraire de réagir sereinement en élisant Barthélémy Dias, maire de Dakar, dont notre organisateur de lutte voulait brûler la famille. Il faut oser le dire que certains médias sont autant responsables que les pourfendeurs de haine et de violence. J’espère avoir tort d’être alarmiste mais je crains fort que l’irréparable nous guette car certains citoyens fragiles psychologiquement pensent avoir reçu le permis de tuer.