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23 juin 2025
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LE REJET DU PARRAINAGE ET LA SORTIE DE L'UNION DES MAGISTRATS DU SENEGAL A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MARDI
Les quotidiens parus ce mardi 15 mars 2022 évoquent le rejet catégorique du système de parrainage pour les prochaines élections législatives et la sortie fracassante de l'Union des magistrats du Sénégal qui recadre Ousmane Sonko
Les quotidiens parus ce mardi 15 mars 2022 évoquent le rejet catégorique du système de parrainage pour les prochaines élections législatives et la sortie fracassante de l'Union des magistrats du Sénégal qui recadre Ousmane Sonko. Ecoutez la revue des titres de Fabrice Nguéma sur la Zik Fm.
PLUS DE 50% DES ÉCOLES DÉPOURVUES DE POINT D’EAU
Les problèmes liés à l’eau d’usage, décriés souvent dans le monde rural, affectent fortement le milieu scolaire
Mamadou Migniane Diouf invite les autorités à poser le débat sur la question du manque d’eau à l’école. Se basant sur une étude de la Cosydep qui révèle que plus de 50% des établissements scolaires n’ont pas de point d’eau, le coordonnateur du Forum Social Sénégalais (Fss) prend l’Etat et les institutions pour responsables de la situation.
Les problèmes liés à l’eau d’usage, décriés souvent dans le monde rural, affectent fortement le milieu scolaire. Dans certains établissements, les élèves ne disposent pas d’eau potable, et cette situation contribue à l’abandon scolaire de certaines filles.
Interpellé sur la question, le coordonnateur du Forum Social Sénégalais (Fss), Mamadou Migniane Diouf, a fait un plaidoyer auprès des autorités compétentes (ministère de l’Education nationale et celui chargé de l’Eau), ainsi que des institutions telles que l’Unicef, l’Unesco et les Collectivités territoriales pour qu’elles réfléchissent sur comment régler la question de l’eau en milieu scolaire. «Il faut que le débat sur l’eau à l’école soit réellement posé», indique Mamadou Migniane Diouf qui considère que le manque criard de points d’eau et de toilettes dans les établissements est une aberration. «L’eau fait la vie et nos enfants, à partir de deux ou trois ans, passent la moitié de leur vie à l’école. Si les élèves, du jardin à l’école primaire, ont des gourdes, c’est parce qu’à l’école, il n’y a pas d’eau potable ou de point d’eau qui permet aux enfants d’y accéder dans des conditions hygiéniques. Pis, il n’y a même pas de toilettes pour ces enfants. Et cette anomalie, on l’a notée dans une enquête de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’école publique (Cosydep) qui révèle que le taux exorbitant de manque de points d’eau dans les écoles dépasse 50%. L’absence de toilettes pour filles et garçons dans les écoles est une aberration. Les enfants sont obligés d’acheter des sachets d’eau, ce qui également pollue l’environnement», souligne le coordonnateur du Fss.
Et ce dernier de s’insurger : «Certaines écoles ne disposent pas de toilettes permettant aux jeunes filles, à un certain stade de leur vie, d’être à l’aise quand elles sont rattrapées par la puberté. Il y a un taux important de jeunes filles qui ont abandonné l’école à cause de cela. C’est comme si on mettait des travailleurs de notre administration dans des bureaux où il n’y a pas d’eau ; c’est quand même abominable. Et l’enfant n’a pas demandé cela, c’est nous (les adultes) qui avons fait qu’il soit à l’école, c’est à nous de subvenir à ses besoins. Il faut donc que le débat sur l’eau à l’école soit réellement posé par le ministère de l’Education nationale, le ministère chargé de l’Eau, par des institutions comme l’Unicef et l’Unesco mais aussi par les collectivités territoriales. On nous a signalé que dans une école de la région de Diourbel, l’eau a été coupée parce que la gestion est privatisée. Si elle était communale et communautaire, sans doute le maire aurait-il trouvé un mécanisme pour que cela n’arrive pas. Mais le privé en charge de la gestion de l’eau dans cette zone ne se soucie pas de l’état des enfants, c’est une violation des droits humains des enfants. Si un enfant abandonne dans ces conditions, il a été trahi par les adultes et nos Etats».
L’INTERSYNDICALE DE LA SEN’EAU DURCIT LE TON
A une semaine du Forum Mondial de l’Eau prévu à Dakar 21 au 26 mars 2022, le climat est délétère au sein de Société Nationale de Gestion de l’Exploitation et de la Distribution de l’eau potable au Sénégal (Sen’Eau).
Ulcérée par la gestion de la direction générale de Sen’Eau qui a foulé aux pieds le protocole issu des négociations de mai 2018, l’intersyndicale de la boîte a décidé de déterrer la hache de guerre. Pour la satisfaction totale de leurs revendications, les travailleurs entament un port de brassards rouges de 48 heures à compter de ce mardi (15 mars) et prévoient d’aller en grève dans les prochains jours.
A une semaine du Forum Mondial de l’Eau prévu à Dakar 21 au 26 mars 2022, le climat est délétère au sein de Société Nationale de Gestion de l’Exploitation et de la Distribution de l’eau potable au Sénégal (Sen’Eau).
En effet, la direction générale et les travailleurs de la boîte s’accusent mutuellement. Réunis au sein d’une intersyndicale, les travailleurs sont montés au créneau hier pour crier leur ras-le-bol et dénoncer les misères qu’on leur fait vivre dans le secteur de l’eau au niveau national.
Selon eux, tous les sacrifices consentis par le personnel n’ont pas été reconnus et rétribués à leur juste valeur. Pis, ils accusent la direction générale de mauvaises orientations stratégiques dans la gouvernance de la Sen’Eau qui tirent sans cesse vers le bas la qualité du service et plombent les résultats de l’entreprise. Au même moment, s’offusquent-ils, les expatriés bénéficient d’un traitement princier de la part de la direction qui s’illustre également par un «recours exagéré aux missions d’experts sans valeur ajoutée». Ce qui a conduit, selon eux, «à la démotivation généralisée du personnel de la Sen’Eau qui est soumis à un niveau de précarité sans précédent».
Dans tous leurs états, les travailleurs s’insurgent contre le refus de la Direction de mener des négociations sérieuses sur leur mémorandum, la modicité des salaires, des primes de logement et des primes de responsabilité du personnel, les retards récurrents et volontaires dans la dotation de matériels de travail tels que les véhicules et mobylettes. Ils dénoncent également la surcharge de travail, la généralisation des contrats de travail précaires pour les nouveaux recrus avec des salaires mensuels de 60.000 Fcfa chez les corps de releveurs et de plombiers, sans outils de travail appropriés ni couverture médicale.
Parmi leurs griefs, figurent en bonne place la non-finalisation par l’Etat de la convention d’actionnariat des travailleurs du secteur de l’eau dans le capital de la Sen’Eau, l’accaparement du patrimoine foncier de l’ex-Sonees par les agents de la Sones. «Tous ces maux poussent la société au bord du gouffre», clament les membres de l’intersyndicale qui n’entendent pas restés les bras croisés face au non-respect du protocole issu des négociations entre eux et le ministère de l’Eau le 01 mai 2018 stipulant l’ouverture de négociations sur les points restants du mémorandum. Face à cette situation, l’intersyndicale tire la sonnette d’alarme sur les conséquences d’un mouvement d’humeur imminent du personnel dont elle tiendrait responsable la Direction Générale. Elle accuse celle-ci d’être un opérateur «inapte à assurer une stabilité dans le secteur de l’eau au niveau national».
Appelant à une mobilisation générale, les travailleurs invitent l’ensemble du personnel à se tenir prêt pour mener la lutte jusqu’à la satisfaction totale de sa plateforme revendicative. En attendant de déclencher une grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites, les syndicalistes ont décrété un port de brassards rouges par tout le personnel pour une durée de 48h à compter de ce mardi 15 mars 2022.
BISBILLES AVEC LES TRAVAILLEURS : LA DIRECTION DE LA SEN’EAU CONVOQUE UNE RÉUNION D’URGENCE DEMAIN
En réponse au port de brassages rouges pour 48h décrété, à partir d’aujourd’hui, par les travailleurs de la Sen’eau qui prévoient également d’aller en grève, la direction générale de la boite a convoqué une réunion d’urgence avec le comité de négociations. L’objectif de cette rencontre est de trouver une issue heureuse au différend qui oppose les deux parties.
En vue de préserver les intérêts de toutes les parties, la direction générale de la Sen’eau entame des négociations avec le personnel. Après l’annonce de l’intersyndicale Sates/Sutes/Utis d’entamer un mouvement d’humeur à partir de ce matin, la direction générale a immédiatement convoqué une réunion avec le comité de négociations pour ce mercredi 16 mars 2022.
Selon les dirigeants de Sen’Eau, les négociations de 2022 ont débuté le 16 décembre 2021 et les principaux sujets ont porté principalement sur l’enveloppe d’avancement des salaires et l’habitat social. «Les propositions faites à ce sujet par les parties n’ont pas permis, à cette étape des négociations, de trouver un accord», soutiennent-ils. Sur la demande de l’intersyndicale d’augmenter de 40% le salaire de base correspondant à près de 3 milliards Fcfa, la direction se désole que celle-ci ait quitté la table des négociations suite à l’absence d’accords lors de la réunion du 9 mars 2022. «Le cadre unitaire composé du Snntec et du Sdte est favorable à la poursuite des négociations sur l’enveloppe d’avancement, tout en continuant les discussions sur les points du mémorandum et notamment les 40% d’augmentation du salaire de base», rassure la direction qui se dit ouverte à poursuivre les négociations autour de sa proposition de 315 millions de FCfa dans le respect des termes du contrat d’affermage.
D’ailleurs, elle se réjouit que le cadre de négociations ait permis des avancées sociales majeures pour les salariés qui, souligne-telle, ont pu obtenir 1,8 milliard Fcfa, à savoir une augmentation globale des salaires de 500 millions Fcfa qui, ajoutés aux 396 millions Fcfa de l’Etat, font état d’une augmentation de 896 millions de FCFA. A cela, s’ajoutent l’octroi de nouvelles primes pour les fêtes religieuses de 652 millions Fcfa et l’abondement de 276 millions Fcfa pour soutenir le projet sur l’habitat social qui sera effectif avec un protocole signé avant la fin du mois. «Cette politique va se poursuivre avec les projets sur l’assurance retraite complémentaire en cours de discussions avec notre partenaire et la signature prochaine du protocole sur le fonds social qui va amplifier la solidarité sociale dans l’entreprise», rassure la direction générale.
POLITIQUES, JUSTICE ET SÉCURITÉ AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) évoquent des sujets se rapportant à la politique, la justice et aux opérations de sécurisation de Casamance.
Dakar, 15 mars (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) évoquent des sujets se rapportant à la politique, la justice et aux opérations de sécurisation de Casamance.
En politique, Sud Quotidien note que la coalition Yewwi askan wi (YAW, opposition) ’’dit niet’’ aux parrainages pour les élections législatives prévues en juillet.
Les leaders de YAW l’ont fait savoir, lundi, en conférence de presse. Ils invoquent l’arrêt rendu le 28 avril 2021 par la Cour de justice de la Cedeao qui estime que le système de parrainage adopté pour la présidentielle de 2019 ’’viole le droit de libre participation aux élections’’.
Les partis, coalitions de partis et candidats indépendants aux élections législatives ont l’obligation de réunir 34.580 parrainages dans sept des 14 régions du pays pour participer aux législatives.
Selon Sud, ’’pour sa première sortie après les élections locales, la coalition constituée autour de Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Moustapha Sy du PUR et autres s’est prononcée sur quelques points dont les résultats des élections locales, le parrainage’’.
’’Khalifa Sall et Cie sont montés au créneau pour fustiger et dire non au système de parrainage que le président de la République veut leur imposer’’, ajoute le journal.
‘’Parrainage aux législatives : pluies de contestations’’, affiche à sa Une Enquête qui souligne que sur cette question, la société civile et les politiques ‘’accusent Macky Sall, de vouloir éviter la cohabitation. Selon la publication’’. ‘’Les Mouvement Y en a marre, FRAPP, etc., menacent de descendre dans la rue’’, selon le journal.
Dans le quotidien, Cheikh Tidiane Dièye, un des responsables de l’opposition déclare : ‘’Nous n’accepterons pas que ce système soit un élément constitutif de l’élimination de liste de l’opposition’’.
Selon L’Info, ‘’YAW nargue Benno Bokk Yaakaar’’. ‘’Après avoir passé au laser hier, les résultats des dernières élections locales, Yewwi Askan Wi en est arrivée à la conclusion que le président Macky Sall et ses alliés de BBY ont non seulement été défaits, mais sur une dégringolade irréversible qui va se confirmer aux prochaines législatives’’, écrit la publication.
Sur cette question électorale toujours, le quotidien Kritik aborde le cas de l’ancien maire de Dakar. ‘’Gracié par le chef de l’Etat, mais toujours sous le coup de la Loi, même si ses droits civiques n’ont jamais été déchus par le juge, Khalifa Sall compte briguer le suffrage des Sénégalais lors des prochaines législatives’’, note la publication.
‘’Le candidat XXL de la coalition Yewwi Askan Wi vise certainement le siège de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale, mais il faudra à l’ancien maire de Dakar, de se départir des considérables et insinuations le confinant dans un statut non éligible avant d’aller à la quête des suffrages des citoyens’’, ajoute le journal.
D’autres journaux mettent en exergue la conférence de presse de l’Union des magistrats sénégalais (UMS).
Selon L’Observateur, ‘’l’UMS rappelle Sonko à l’ordre’’ suite à la sortie du député de l’opposition Ousmane Sonko qui avait récemment critiqué le fonctionnement de l’institution judiciaire. M. Sonko est sous contrôle judiciaire depuis mars 2021 dans l’affaire du viol présumé qui l’oppose à la jeune Adji Sarr.
‘’Sortie contre la justice : l’UMS recadre Ousmane Sonko’’, dit L’AS qui écrit : ‘’l’Union des magistrats sénégalais (UMS) n’en peut plus des attaques personnelles contre ses membres et autres actes de défiance dont fait l’objet l’Institution judiciaire’’.
‘’Très en colères, le juge Ousmane Chimère Diouf et ses camarades ont fustigé une attitude qui sape la courtoisie et l’échange d’idées qui font le lit de la matière judiciaire’’, indique le journal l’AS.
Le Quotidien abonde dans le même sens et titre : ‘’sortie du leader du PASTEF contre les magistrats : l’UMS sermonne Sonko’’.
Selon Le Soleil, ‘’l’UMS dénonce des attaques injustifiées’’.
’’Les magistrats étalent leur colère’’, souligne Walfadjri. ‘’ La polémique sur l’affaire Adji Sarr, précipitée par la sortie médiatique d’Ousmane Sonko, a fait sortir les magistrats de leur mutisme. Le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Ousmane Chimère Diouf, a tenté, hier, de remettre les pendules à l’heure’’, écrit le journal.
Le quotidien Bës Bi Le Jour revient sur l’opération de sécurisation menée par l’armée sénégalaise dans le Nord Sindian, (département de Bignona) en Casamance, depuis dimanche.
’’Démantèlement des bases du MFDC : Salif Sadio dans le viseur’’, titre le journal. ‘’La der pour Salif Sadio ? L’Armée n’entend pour rien au monde laisser l’occasion lui échapper. Depuis dimanche, c’est le feu autour des bastions qui restent du MFDC. Tampindour est déjà tombée’’, écrit ce quotidien.
Offensive contre les bases de Salif Sadio
L’Armée confirme l’opération de sécurisation lancée dans le nord de Sindian le week-end dernier. Dans un communiqué, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) indique que dans le cadre de leurs missions régaliennes de sécurisation des personnes et des biens, les armées ont lancé, le dimanche 13 mars 2022, une opération dont l’objectif principal est de démanteler les bases de la faction du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) de Salif Sadio situées le long de la frontière nord. D’après la même source, cette opération vise à détruire toutes les bandes armées menant des activités criminelles dans la zone et à neutraliser toute personne ou entité collaborant directement ou indirectement avec elles. Les armées restent déterminées à poursuivre ces actions de sécurisation et à préserver, à tout prix, l’intégrité du territoire national, ajoute le document.
La Gambie accueille des réfugiés de la Casamance
Le gouvernement gambien informe ses concitoyens que le Sénégal a lancé une opération militaire contre les rebelles du Mfdc dans sa région méridionale, la Casamance. L’opération n’est pas sans conséquences pour la Gambie qui commence à enregistrer l’arrivée de réfugiés. Ainsi, le porte-parole du gouvernement gambien Ebrima G. Sankareh renseigne qu’à cause de la proximité de la zone des combats avec la Gambie, les habitants de plusieurs villages, en particulier dans les districts de Foni Bondali, Foni Kansala et Foni Bintang Karanai, sont apeurés par les coups des canons et d’obus qui atterrissent vers ces villages frontaliers gambiens. Le gouvernement du Président Adama Barrow affirme que depuis dimanche, plusieurs réfugiés sont arrivés dans les villages de Foni Bintang, Foni Kansala et Foni Bintang Karanai. Le Président Adama Barrow a demandé au vice-président, en collaboration avec les ministères et les autres structures étatiques, de prendre en charge d’urgence les personnes déplacées et les réfugiés.
L’armée gambienne patrouille à la frontière sénégalaise…
Restons avec le gouvernement gambien qui dit avoir pris toutes les dispositions pour que la Gambie ne serve pas de lieu de repli ou de base arrière à des rebelles du Mfdc, une fois délogés par l’armée sénégalaise. A ce propos, le Président Barrow a instruit le déploiement de patrouilles de grande envergure le long de la frontière avec le Sénégal pour la sécurité de ses citoyens ainsi que la sauvegarde de l’intégrité territoriale du pays contre toute menace étrangère potentielle. Adama Barrow tient également à rassurer les populations gambiennes et le corps diplomatique que la Gambie ne sera pas utilisée comme une base et prévient que personne n’entrera dans le pays avec des armes et des munitions. Le porte-parole du gouvernement précise, par ailleurs, que la Gambie poursuit son plaidoyer pour une résolution pacifique du conflit en Casamance pour une paix, une sécurité et une stabilité durable. Aussi, le gouvernement gambien exhorte-t-il les populations à s’abstenir de diffuser de fausses informations en recyclant d’anciennes vidéos et éléments audio d’événements passés similaires afin de semer la confusion et la peur dans l’esprit des citoyens touchés par ce conflit.
Le chauffeur de clando arrache les boutons du policier
L’agent de police Jacques Coly, en service au Commissariat Central de Dakar, était déployé au boulevard du Général De Gaulle pour réguler la circulation. Il interdisait aux usagers de la route de faire demi-tour. Le jour des faits, vers 14 heures, il aperçoit Lamine Thiaw au volant de sa voiture qui voulait faire demi-tour sur le boulevard. Ainsi, il lui a intimé l’ordre de se garer sur le bas-côté de la route avant de procéder au contrôle des documents afférents à la conduite du véhicule. Mais M. Thiaw lui fait savoir qu’il a laissé les documents du véhicule avec les policiers du Commissariat de Dieuppeul. Toutefois, il ne disposait d’aucune attestation pour prouver ses allégations. Ayant compris son manège, le policier lui a demandé les clés du véhicule en lui enjoignant l’ordre d’aller chercher les documents. Il a essayé de tromper la vigilance du flic en lui remettant les clés de sa demeure. Quelques instants après, il est venu les lui réclamer en l‘injuriant. Le policier essaye de le raisonner en vain. D’autant qu’il est revenu à la charge et a essayé de déplacer le véhicule en le poussant. Au final, il empoigne l’agent de police au point de lui faire perdre un bouton de son uniforme. Un renfort étant arrivé, Lamine Thiaw est conduit au commissariat où il est placé en garde à vue pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions et rébellion. Devant les enquêteurs de la Médina, il a avoué qu’il était en train de racoler des clients avec son véhicule «clando». Il a été déféré au parquet.
Les étudiants de Thiès célèbrent le CROUS-T
Si ailleurs les étudiants sont d’habitude toujours à couteaux tirés avec le centre des œuvres sociales, c’est l’exception à l’Université Iba Der Thiam de Thiès (Uidt). En témoigne la cérémonie d’hommage organisée par la conférence des présidents d’amicales à l’honneur de Cheikh Tidjane Sall, Directeur du Centre des Œuvres Universitaires et Sociales de Thiès (Crous-T) et son personnel. A cette occasion, des distinctions ont été remises, pour services rendus aux étudiants et une contribution à la paix sociale dans le campus. Selon Babacar Mbaye, vice-président sortant de la conférence des présidents, le Directeur du Crous-T et son personnel méritent amplement ce « sargal », car ils ont toujours été aux côtés des étudiants, de jour comme de nuit. Il a par ailleurs invité la nouvelle conférence à maintenir les mêmes rapports avec le Crous-T. Pour Khalifa Ababacar Sy Traoré, nouveau président de la conférence, depuis son arrivée à la tête du Crous-T, le Directeur Cheikh Sall ne cesse de poser des jalons importants qui donnent un nouveau souffle à l’institution, avec surtout l’amélioration continue du cadre social. Mais pour Cheikh Sall, la conférence sortante a toujours été responsable et le meilleur reste à venir avec la nouvelle.
L’ONG PATH offre du matériel de réanimation
L’Ong PATH renforce le plateau médical des structures sanitaires publiques. Dr Oumou Khairy Ndao coordonnatrice de la Cas/Pndss a réceptionné hier, au nom du ministre de la Santé et de l’Action sociale, un important lot de matériel médical destiné à la réanimation, des mains de la directrice pays de l’Ong PATH. D’une valeur de plus de 700 millions de Fcfa, ce don est composé de concentrateurs d’oxygène, de masques, d’oxymètres de pouls. Il s’agit d’un appui au ministère de la Santé dans le cadre de la gestion contre la covid-19 ainsi que les autres pathologies respiratoires.
Alioune Tall, nouveau maire de Mermoz Sacré-Cœur
Élu en même temps maire de Dakar et maire de la commune de Mermoz Sacré-Cœur, Barthelemy Dias a cédé l’un de ses deux fauteuils. Les deux postes étant incompatibles, M. Dias a démissionné de la commune de Mermoz Sacré-Cœur après trois mandats. Son successeur a été installé hier par le Sous-préfet des Almadies. Seul candidat pour succéder à Barthelemy Dias, Alioune Tall a été élu avec 54 voix pour 56 votants. Il y a eu un bulletin nul et un bulletin blanc. Barthelemy Dias a fait un beau témoignage sur son successeur, Alioune Tall. A l’en croire, le nouveau maire de Mermoz Sacré-Cœur est un homme de valeur, loyal, constant et d’une probité morale incommensurable. Il ajoute que M. Tall est un homme qui a toujours été au chevet et au service de sa Commune. Barthelemy Dias ne doute pas un seul instant que son successeur réserve aux populations des lendemains meilleurs.
Vol à l’arraché
Vendeur de poisson fumé, M. M. Ba s’adonne au vol à ses heures perdues. Sur son scooter avec son ami, M. M. Ba fait le tour de la Patte d’Oie et des Parcelles assainies pour des vols à l’arraché. Le jour des faits, le duo a arraché le sac de la dame Mame. S. S. au rond-point «Case bi» vers 06 heures du matin. Mame S. S. accompagnée de sa sœur se rendait à Ngoundiane aux funérailles d’un parent. Alors que les deux dames marchaient tranquillement sur le trottoir pour se rendre à l’arrêt des véhicules, M. M. Ba et son acolyte ont arraché le sac de Mame S.S. Surprise par l’acte, la victime crie au secours. Malchanceux, les deux voleurs tombent de la moto. Des vigiles qui ont été alertés par les cris de détresse de la dame volent à la rescousse de cette dernière. M. M. Ba est alpagué et conduit à la police des Parcelles assainies, mais son acolyte a réussi à prendre la fuite. Polygame avec deux épouses, M. Ba a tenté de nier les faits. Des allégations qui n’ont pas du tout convaincu les limiers qui l’ont placé en garde à vue avant de le déférer au parquet pour complicité de vol à l’arraché avec usage de moyen de transport.
Modernisation de Mbeubeuss
La décharge de Mbeubeuss est en train d’être modernisée par les autorités étatiques. Le gouverneur de Dakar Al Hassan Sall a réceptionné plusieurs ouvrages dont le Bureau d’Information et de Recueil des Plaintes (Birp), 30 toilettes mobiles, des équipements de protection individuelle pour les acteurs qui s’activent à la décharge, et un poste de police construit sur le site de la décharge. Le gouverneur a réceptionné aussi les travaux d’aménagement de la piste d’accès et de la plateforme de Mbeubeuss qui seront accompagnées par l’installation de 90 lampadaires solaires et d’un dispositif de vidéosurveillance.
Transport en commun
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les acteurs du transport routier dont les conducteurs des cars de transport commun « cars rapides » qui empruntent les emprises du projet Bus rapide transit (Brt) dictent leurs lois aux usagers, en imposant des tarifs hors normes en ces moments de conjoncture économique difficile. Dimanche passé, il fallait casquer 200 francs entre le rond-point «case bi» et la Patte d’Oie dont le tarif normal est de 85 francs. Ce qui constitue de l’usure. Les autorités sont invitées à sévir.
Cri du cœur des jeunes femmes leaders de la banlieue
Pikine doit être renforcé au plan médical, notamment en ressources humaines, par le recrutement de médecins spécialistes et en matériel pour faire face à la forte demande sanitaire. C’est le cri du cœur de la plateforme des jeunes femmes leaders de la banlieue, dirigée par Aïssata Dièye Diaby, responsable de l’Alliance pour la république (Apr) à la Commune de Pikine-Ouest. Elle a organisé une journée de consultations gratuites et de don de sang, suivis d’un panel. Selon la conseillère chargée des Ntic du président de la République Aïssata Dièye Diaby, les consultations qui ont suscité une forte affluence (300 personnes) montrent que la demande est supérieure à l’offre, notamment en cardiologie et gynécologie. Elle plaide pour le renforcement de la banlieue en médecins spécialistes. Un plaidoyer appuyé par Dr Mallé Mboup, pharmacien, qui souhaite également la mise à disposition de médecins dans les postes de santé pour renforcer la couverture sanitaire, vu la forte concentration démographique dans la zone.
Par Abdou Fall
LE CONSEIL NATIONAL DE L’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION, UNE INNOVATION PRÉSIDENTIELLE MAJEURE
Un Conseil national de l’éducation et de la formation serait idéal pour l’impulsion d’une dynamique d’accompagnement des départements ministériels qui exercent leur souveraineté dans les différents ordres d’enseignements et de la recherche
La signature d’accords historiques dans le secteur de l’éducation nationale a été saluée unanimement par tous les Sénégalais qui savent que l’avenir de la Nation est lié à l’avenir des enfants et des jeunes. L’Ecole n’est pas une entité quelconque. Elle est bien le socle sur lequel s’édifie le capital humain qui est une des sur-priorités du Plan Sénégal Émergent.
Faisant écho à cette option stratégique, le Chef de l’Etat a indiqué, lors du Conseil des Ministres du 2 mars 2022, « l’urgence d’engager une réflexion sur la mise en place d’un Conseil National de l’Education et de la Formation ». Ce Conseil est conçu comme « un cadre consensuel et inclusif de supervision des orientations, actions et performances du système éducatif ».
Le relevé de huit paragraphes dans le Communiqué qui a sanctionné ce Conseil des Ministres donne la preuve de l’intérêt majeur que le Président de la République accorde à notre école comme enjeu de développement, au secteur de l’éducation de manière générale. Incontestablement, la mise en place d’un Conseil national de l’éducation et de la formation, incluant tous les acteurs du système éducatif, donnerait une nouvelle impulsion à la politique éducationnelle de notre pays.
Outre son rôle de conseil et de formulations de recommandations dans la définition de la politique du secteur, un tel cadre devrait contribuer de manière significative à la gestion consensuelle et prévisionnelle des malentendus entre les acteurs. Il accompagnerait, le cas échéant, l’accord de toutes les parties de mettre en œuvre un pacte de stabilité dans la durée.
En somme, les grandes orientations définies par le Chef de l’Etat lors de ce Conseil des ministres fondent notre espoir d’une nouvelle ère marquée par le sursaut, la concertation, le dialogue et le consensus. C’est dans un tel état d’esprit que la réflexion sur le calendrier scolaire doit être entreprise. Si ponctuellement, il doit être réaménagé pour rattraper le temps perdu par les débrayages cycliques, il n’en demeure opportun et urgent de le repenser à la lumière des réalités d’un monde soumis à une rude concurrence dans le domaine de la production et de l’appropriation du savoir.
En effet, alors que les enfants des pays asiatiques effectuent 1200 heures par an, et 1300 pour le Japonais, notre école se débat pour atteindre un quantum de 900 heures. Les perturbations dans le secteur nous ramènent à des quantums encore plus faibles, exposant nos résultats aux risques de la dévalorisation. Aussi, malgré nos performances, il sera toujours difficile d’être compétitif sur le marché de la connaissance scientifique et technologique. Le Conseil devrait, dans la perspective indiquée par le Chef de l’Etat, encourager fortement tous les acteurs à cultiver un esprit d’apaisement et à privilégier des démarches consensuelles pour soustraire notre système éducatif aux cycles répétitifs des grèves perlées.
Autant le gouvernement est appelé par le Président de la République à respecter les engagements pris, autant les syndicats d’enseignants sont interpellés pour veiller à la stabilité dans le secteur. En effet, si l’action syndicale pour la valorisation de la fonction enseignante trouve toute sa légitimité dans les errements des 20 années d’ajustements structurels imposés à nos pays par le Fmi et la Banque Mondiale , il n’en est pas moins juste de reconnaître qu’à partir de la première alternance politique de 2000 et celle de 2012, des efforts exceptionnels ont été réalisés, notamment sous le magistère du Président Macky Sall, pour corriger bien des disparités dans les traitements entre les personnels de l’école publique .
Les accords qui viennent d’être signés et la volonté personnelle du Président de la République de mettre notre école sur un itinéraire de réussite nous exposent ainsi à des responsabilités individuelles et collectives. Car il s’agit d’un enjeu de démocratie sociale et de développement de la nation. Il est bien établi que l’école publique a toujours été, dans nos pays, un moteur puissant de progrès et a historiquement rempli une fonction d’ascenseur social qui est une garantie de justice et d’équité entre toutes les filles et tous les fils de notre nation.
La République faillirait fondamentalement à sa mission si elle devenait incapable d’offrir à chaque citoyen, à sa jeunesse en particulier la possibilité, par le mérite et le talent, de gravir toutes les marches de l’échelle sociale. Or, les sociétés humaines n’ont pas inventé pour l’instant une institution plus qualifiée que l’école publique pour garantir l’égalité des chances pour tous dans ce domaine.
Face aux nouveaux défis scientifiques, techniques et technologiques du 21ème siècle, un Conseil national de l’éducation et de la Formation placé éventuellement sous la haute autorité du chef de l’Etat à l’instar du conseil supérieur de la défense et celui de la magistrature donnerait lieu à la mise à jour de nos ambitions sur l’école. Ce cadre que le gouvernement souhaite « inclusif et consensuel » favoriserait l’émergence d’une école pour tous dont la qualité, comme le Sudes en avait fait son viatique, «ne se mesure pas seulement au nombre des diplômés qu’elle produit, mais à la somme des solutions majeures qu’elle apporte aux problèmes de la société «. Le Président Macky Sall ne dit pas autre chose lorsqu’il instruit à la refondation du système pour qu’en plus des savoirs diplômants, une place de plus en plus significative soit accordée aux filières scientifiques et techniques, à l’apprentissage, à la préparation et aux qualifications à des métiers adaptés aux besoins de l’entreprise, de l’économie et de la société tels que amorcés dans les Isep et centres de formation professionnelle.
Un Conseil national de l’éducation et de la formation serait idéal pour l’impulsion d’une dynamique d’accompagnement des départements ministériels qui exercent leur souveraineté dans les différents ordres d’enseignements et de la recherche.
«JE NE COMPRENDS PAS POURQUOI ON DONNE TOUJOURS LES MARCHÉS PUBLICS AUX ÉTRANGERS…»
Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) Adama Lam s’est posé la question
Les entreprises sénégalaises sont appelées à se regrouper afin de constituer une force unique et mettre fin à l’émiettement qui les empêche de bénéficier des marchés et autres projets nationaux souvent gagnés par des sociétés étrangères. Le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) Adama Lam s’est posé la question du pourquoi on donne toujours les marchés publics aux étrangers.
Le député à l’Assemblée nationale et maire de la commune de Mérina Dakhar dans la région de Thiès, Aymérou Gningue, a invité les chefs d’entreprises sénégalaises à se regrouper et à aller vers une fusion des sociétés qui évoluent dans le même secteur. «L’émiettement de nos grandes entreprises ne favorise pas leur participation dans les projets et marchés nationaux. Il arrive, pour un appel d’offres, qu’elles aillent en solo alors qu’il est bien possible de se constituer en taille critique pour aller avec une force capable de concurrencer les compagnies étrangères», a dit le président du groupe parlementaire de la majorité à l’Assemblée nationale qui prenait part à l’assemblée générale du Conseil Patronal des Energies Renouvelables du Sénégal (Coperes). Il a fait savoir qu’il y a un projet dont le but est de mettre en place un fonds d’investissement capable de mobiliser des centaines de milliards. Ces sommes vont permettre au moins d’éviter cet écueil qui est la formation du capital. Il estime que le Sénégal regorge de génies dans plusieurs domaines, mais, ce qu’il faut, c’est de pouvoir permettre de mobiliser un capital et d’avoir un partenariat avec des personnes qui détiennent des moyens d’investir. «L’Etat ne peut pas tout faire, il nous faut un secteur privé fort pour aller vers le développement de notre pays», a souligné le député. Il a cité en exemple le Coperes qui a gagné sa place dans le secteur privé en regroupant toutes les entreprises évoluant dans les énergies au sein d’une structure, ce qui est une victoire. Cependant, il a soutenu qu’au Sénégal, on ne doit plus avoir des structures patronales différentes, mais un cadre qui permet, au moins sur les grandes questions, d’avoir une même démarche et de pouvoir mobiliser les ressources nécessaires.
ADAMA LAM « APPRENONS À NOUS REGROUPER »
De son côté, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), Adama Lam, a fait part de son incompréhension sur la distribution des marchés des travaux publics. Pour lui, il faut que les patrons d’entreprise essaient de dépasser la sous-traitance et aller vers la co-traitance… «Je ne peux pas comprendre l’état actuel du déroulement de nos rapports avec l’administration. Je ne comprends pas également pourquoi on donne toujours des marchés à des étrangers, alors que toutes les qualifications existent au Sénégal», a dit l’ingénieur en Génie civil de formation. Il n’a pas manqué de dire au député Aymérou Gningue de faire le plaidoyer auprès des autorités pour une complicité positive dans le but de permettre aux entreprises locales de bénéficier des projets. Il ajoute que toutes les parties ont intérêt à aller dans ce sens, car il y a de la place pour tout le monde. Il a fustigé le fait que tout le monde veut être Président Directeur Général, alors que les capacités financières et techniques suffisantes n’existent pas. «Apprenons à nous regrouper, ce n’est pas difficile à faire pourvu que les règles d’éthiques et de bonne gouvernance soient respectées. Sans cela, nous aurons toujours du mal à résister et à reconquérir le marché en termes d’offres techniques et financières», a-t-il insisté. Comme le député Gningue, il a cité l’exemple du Coperes.
LE PRÉSIDENT DU COPERES RAPPELLE LE RÔLE ESSENTIEL QUE DOIT JOUER LE SECTEUR PRIVÉ
Les acteurs évoluant dans le domaine des énergies renouvelables, à l’instar des membres du Conseil Patronal des Energies Renouvelables du Sénégal (Coperes), ont un grand rôle à jouer ainsi que des défis à relever
Mamadou Saliou Sow, le président du Coperes, a énuméré les différents rôles que doit avoir le secteur privé des énergies renouvelables avec la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal. Ils vont de la formation à la maîtrise des outils et au renforcement de capacités.
Avec la découverte du pétrole et du gaz au Sénégal depuis quelques années, les acteurs évoluant dans le domaine des énergies renouvelables, à l’instar des membres du Conseil Patronal des Energies Renouvelables du Sénégal (Coperes), ont un grand rôle à jouer ainsi que des défis à relever, selon le président Mamadou Saliou Sow.
Pour le patron du Coperes, qui présidait samedi l’assemblée générale de la structure patronale qu’il dirige, le secteur privé des énergies renouvelables du Sénégal a entre autres rôles et défis, le renforcement des capacités dans la maîtrise de développement de projets, les processus de financement et les études d’impact environnementales . “Le rôle du secteur privé sera de participer à la formation orientée vers l’employabilité, aux efforts de recherche pour arriver à mettre en place des solutions qui tiennent compte des réalités sénégalaises. Il nous faudra aussi mettre en place des solutions de recherche inovantes”, a dit M. Sow, samedi lors de l’assemblée générale du Coperes.
Pour lui, il est indispensable que le secteur privé participe à des investissements industriels pour permettre le développement de la production locale d’équipements destinés à l’efficacité énergétique, aux outils de montage de solutions solaires. Il a soutenu aussi qu’il faudra que le secteur privé mette en place un outil industriel puissant qui puisse accompagner la transition énergétique.
Créé en 2016, le Coperes est un regroupement professionnel de sociétés évoluant dans le secteur des énergies renouvelables dans lequel on retrouve, selon son président, des producteurs indépendants, des installateurs, des distributeurs. M.Sow, qui faisait également un bilan du Coperes, a déclaré que les entreprises réunies au sein de cette entité patronale ont investi 400 milliards de francs CFA pendant les six ans d’existence du Coperes. Les membres ont également évité, d’après M. Sow, 400 000 tonnes de CO2 par an depuis sa création, 2 000 emplois ont été crées par cette structure qui a formé 500. 000 techniciens et mis en place un Centre de Test de Systèmes Solaires. Parmi les entreprises membres du Coperes, figurent par exemple: Engie, Sud Solar, Eden Solaire, Oolu ou encore Lekela.
LA TRANSPLANTATION RÉNALE BLOQUÉE PAR LES HÔPITAUX
Elhadj Fary Kâ souhaite que la transplantation rénale soit une réalité au Sénégal avant fin 2022
Au Sénégal, deux ans après la publication de l’arrêté ministériel sur la loi autorisant la transplantation rénale au Sénégal et votée depuis 2015, aucun hôpital parmi les établissements de santé qui avaient pourtant manifesté leur intérêt pour cet exploit au niveau local, n’a encore déposé son dossier d’agrément au niveau du Conseil national de Dons et de Transplantation d’organes (Cndt). Son président, Pr Elhadj Fary Kâ, croise les doigts pour que le ou les premier (s) cas soit (ent) réalisé (s) avant fin 2022.
Au Sénégal, à un stade terminal de leur maladie, les insuffisants rénaux font des séances de dialyse longues et pénibles. Trois fois dans la semaine ! Et malgré la subvention de l’Etat, -pour ce qui est du public, ces malades font face à la cherté des médicaments. Dans le privé, en plus du coût des médicaments, il faut débourser près de 200.000 francs par semaine pour les trois séances de dialyses hebdomadaires. «C’est 65 000 par séance», a dit le secrétaire général de l’Association sénégalaise des hémodialysés et des insuffisants rénaux (Ashir), Saer Seck. Avec la dialyse, c’est une prise en charge lourde qui n’est pas à la portée de toutes les bourses ! Pourtant, il y a une pratique qui permet à ces malades de retrouver une vie «quasi» normale. Il s’agit de la transplantation rénale !
Selon des spécialistes, elle demeure la meilleure alternative pour le traitement de l’Insuffisant rénal terminal (Irt) afin d’assurer une nette amélioration de la qualité de la vie et une meilleure insertion sociale au malade. La loi pour la transplantation d’organe (rein) et tissu (corné) a été votée au Sénégal en 2015, et un conseil de régulation a été mis en place par décret présidentiel, quatre ans plus tard, en 2019. «Cette loi prévoyait la mise en place d’un conseil de régulation effectif en 2019 par décret présidentiel. Tous ses membres, au nombre de 12, ont prêté serment en juin 2019 devant le président du Tribunal d’instance de Dakar», a fait savoir le président du Conseil national du Don et de la Transplantation rénale d’Organes (Cndt), Pr Fary Kâ qui, à l’occasion de la semaine du rein, a fait une vidéo sur la situation de la transplantation rénale au Sénégal où on peine encore à entreprendre les premiers cas de transplantation rénale. Ce, alors que les textes législatifs et réglementaires, qui encadrent la transplantation d’organes, surtout rénale, sont disponibles depuis avril 2020. Presque deux années se sont écoulées, aucun établissement de santé n’a encore pratiqué l’acte sur un patient.
Les maladies diagnostiquées sont pour le moment mis sous hémodialyse ou dialyse péritonéale malgré que des structures sanitaires ont manifesté leur intérêt mais qui tarde encore à «plonger» dans la... mer. «Tous les actes législatif et règlements qui encadrent la transplantation d’organes ont été faits, et sont sortis sous forme d’arrêté ministériel depuis avril 2020. Depuis cette date, l’encadrement de la transplantation rénale est fait, tout est acté, et sur place. Nous n’attendons que le dépôt de dossier d’un établissement public de santé afin qu’on puisse l’évaluer, et que l’intéressé soit accrédité pour commencer la transplantation d’organes. Il y a beaucoup d’établissements de santé qui ont manifesté leurs intérêts pour faire la transplantation, mais jusqu’à présent, malheureusement, nous n’avons pas encore reçu de dossiers d’agrément en ce qui concerne la transplantation rénale, même si tous les textes législatifs et réglementaires, qui encadrent la transplantation d’organes, surtout rénale, sont disponibles depuis avril 2020. C’est à dire depuis bientôt 2 ans», a fait savoir le chef du service de néphrologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, le Pr Fary Kâ qui «prie pour qu’on ne sorte pas de l’année 2022 sans transplanter parce qu’il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas le faire». Surtout que, dit-il, sur le plan règlementaire, tout est acté.
D’après les explications de Pr Kâ, «le Sénégal a adopté la politique de garantir la santé pour tous. C’est dans ce cadre qu’a été créée la division de la lutte contre la maladie et les maladies non transmissibles pour compléter l’offre de soins. La transplantation a été envisagée dans ce sens, surtout la transplantation rénale et c’est dans ce cadre qu’a été votée en 2015 la loi sur la transplantation d’organes (le rein) et la greffe de tissus. La mission du Conseil national de don et de transplantation, c’est essentiellement d’assurer la transparence de la sécurité et d’organiser le don d’organes et d’assurer la sécurité de l’acte transplantation rénale. Le Cndt ne transplante pas. C’est un organe de régulation, de supervision de l’activité de la transplantation. C’est lui qui définit le cadre règlementaire pour faire la transplantation rénale. Ce cadre a été défini, sorti sous forme d’arrêté et partagé avec tous les hôpitaux (directions administratives et commissions d’établissement). Ils sont donc en possession de tous ces documents. On a aussi rencontré les comités locaux.
Au niveau du Cndt, quand un dossier est déposé, il y a une liste d’évaluateurs externes qui ont été identifiés, qui sont formés au référentiel. Ce sont eux qui vont aller sur place, vérifier par rapport à la concordance entre ce qui est dit dans le dossier et ce qui est sur place». Il s’exprimait à l’occasion de la semaine du rein au Sénégal où des spécialistes du rein et des techniciens de la dialyse ont aussi sensibilisé les populations sur la maladie du rein et sur les règles d’or à adopter pour une meilleure prévention de l’insuffisance rénale, une maladie à la fois sournoise et très coûteuse.