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23 juin 2025
DES VICTIMES SUR LE CHEMIN DE GOUNASS
Depuis plusieurs jours, le Daakka de Médina Gounass, dans la région de Tambacounda, a drainé du monde venant des 4 coins du Sénégal et de la sous région. Mais la route pour cet évènement a été meurtrière.
Depuis plusieurs jours, le Daakka de Médina Gounass, dans la région de Tambacounda, a drainé du monde venant des 4 coins du Sénégal et de la sous région. Mais la route pour cet évènement a été meurtrière.
D’après les informations rapportées par la Rfm, un accident a eu lieu à Darou Salam, localité située entre Gouloumbou et Tambacounda. Il s’agit d’une collision entre une moto et un véhicule de type 7 places. L’accident a fait 2 morts. Il s’agit des deux passagers de la moto, qui n’ont pas survécu au choc brutal avec le véhicule 7 places.
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Un autre accident sur la même route a également fait des dégâts. En effet, plusieurs blessés ont été notés. Heureusement, contrairement à la collision entre la moto et le véhicule 7 Places, il n’y a pas eu de décès.
Les blessés et les corps sans vie ont été tous acheminés par les sapeurs-pompiers à l’hôpital régional de Tambacounda.
LE PRIX FORT POUR LA SURVIE
L’affection rénale est un réel problème de santé publique dans tous les pays du monde, avec un taux de mortalité élevé, surtout dans notre pays. La pathologie rénale est souvent le passage de certaines maladies chroniques de par leurs complications graves
L’affection rénale est un réel problème de santé publique dans tous les pays du monde, avec un taux de mortalité élevé, surtout dans notre pays. La pathologie rénale est souvent le passage de certaines maladies chroniques, de par leurs complications graves.
A cet effet, l’Etat, à travers la Couverture maladie universelle (CMU), accompagne 1000 patients souffrant d’insuffisance rénale pour la dialyse. Cette déclaration de Serigne Diouf était faite à l’occasion de la journée du rein dans le cadre des activités de la Région médicale de Fatick,
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« Chaque patient coûte environ 7 millions de francs CFA à l’Etat. Ce qui fait une facture de 8 milliards de francs CFA pour l’année 2021« , révèle le directeur des opérations à l’Agence de la CMU (ACMU).
Serigne Diouf d’ajouter que « la prise en charge de la dialyse coûte excessivement chère à l’État du Sénégal qui a fait de la gestion de la dialyse une priorité dans le cadre de la CMU« .
SANCTIONS CONTRE LE MALI, LE SENEGAL FAIT LES FRAIS
C’était déjà connu. Le Sénégal serait l’un des grands perdants de la mise sous embargo du Mali. Les premières statistiques viennent de tomber. Les premiers revers de la mise sous embargo du Mali, commencent à se faire sentir sur les chiffres
iGFM - (Dakar) C’était déjà connu. Le Sénégal serait l’un des grands perdants de la mise sous embargo du Mali. Les premières statistiques viennent de tomber.
Les premiers revers de la mise sous embargo du Mali, commencent à se faire sentir sur les chiffres des exportations du Sénégal. Selon la Direction de la prévision et des études économiques (Dpee), en janvier, le Mali est resté le principal client du Sénégal en zone Uemoa. Mais, les exportations vers ce pays ont chuté à 72,6% en janvier 2022 contre 78,3% le mois précédent.
«Il convient de noter que les exportations vers le Mali, sous embargo de la CEDEAO depuis la première quinzaine du mois de janvier, ont diminué de 28,1% (-24,2 milliards) entre décembre 2021 et janvier 2022, particulièrement celles des produits pétroliers (-20,6%) et du ciment (-44,4%)», renseigne la Dpee.
Globalement, au mois de janvier 2022, le déficit commercial, qui se chiffre à 218,0 milliards, s’est dégradé de 49,8% (-72,5 milliards) par rapport à décembre 2021. Le taux de couverture des importations par les exportations se réduit de 13,2% pour se situer à 55,5% pour le mois sous revue.
Dans la zone UEMOA, les exportations de biens se sont chiffrées à 85,4 milliards en janvier 2022 contre 110,1 milliards le mois précédent, soit une baisse de 22,5% (-24,7 milliards). Les ventes destinées aux pays de la zone ont représenté, ainsi, 31,4% des exportations totales du Sénégal en janvier 2022 contre 34,4% le mois précédent.
DES JEUNES FURIEUX HUMILIENT LES ÉMISSAIRES DE MACKY
Le Président Macky Sall a intérêt à remettre de l’ordre dans son parti au niveau du département de Mbacké, s’il veut remporter les prochaines élections législatives dans cette localité
Le Président Macky Sall a intérêt à remettre de l’ordre dans son parti au niveau du département de Mbacké, s’il veut remporter les prochaines élections législatives dans cette localité. Ses émissaires envoyés, samedi dernier, dans la localité pour faire passer son message, ont été humiliés par des jeunes furieux contre les responsables locaux de l’Alliance Pour la République (Apr)
Dans un communiqué rendu public le 13 février dernier, la Conférence des leaders de Benno Bokk Yaakar (Bby) avait lancé un appel solennel à tous les militants et sympathisants de la coalition pour une remobilisation «des forces dans le renforcement optimal de l’unité et de la solidarité en direction des législatives dont la date est fixée pour le 31 juillet 2022 afin de confirmer cette dynamique toujours victorieuse» de leur «coalition».
Ainsi, Macky Sall avait pris la décision d’envoyer des «missions» sur l’ensemble du territoire national pour «remercier» les, sympathisants et électeurs de Bby. Mais le compte rendu des émissaires de la coalition au pouvoir envoyés à Mbacké, après leur retour à Dakar, va sans doute mettre le patron de l’Alliance pour la République (Apr) dans une colère noire. Alors qu’ils devaient rencontrer samedi dernier les responsables locaux du département de Mbacké au Théâtre de Verdure de ladite localité pour leur faire passer le message du chef du l’État, les émissaires du locataire du Palais ont été humiliés.
En effet, le chef de la délégation Samba Sy a eu du mal à placer un mot et terminer ses phrases lors de sa prise de parole. Le ministre du Travail, du Dialogue Social, des Organisations Professionnelles et des Relations avec les Institutions, accompagné de Me Ousmane Sèye, était obligé d’arrêter son discours à cause des hués, de la pagaille et du brouhaha qui prévalaient sur les lieux. A l’origine de cette situation, les querelles internes entre les responsables locaux et les militants qui se comportent comme dans une armée mexicaine, depuis surtout le retrait de Moustapha Cissé Lo de la scène politique. Les forces de l’ordre ont été obligées de faire recours à des grenades lacrymogènes pour disperser la foule, à cause des affrontements entre certains partisans des responsables locaux et des jeunes réunis autour d’un collectif dénommé «Reconnaissance».
Ces derniers assument perturber la rencontre et jurent de saboter tous les autres événements organisés par la coalition présidentielle dans le département de Mbacké. «Nous sommes des jeunes et femmes, membres de l’Apr. Nous déplorons la manière dont le parti fonctionne dans la commune de Touba et le département de Mbacké. Le parti est entre les mains d’une minorité, sans base politique, qui ne respecte pas les militants. On a adressé, il y a huit mois, des correspondances au chef de l’État et au ministre Dame Diop pour les informer de la situation du parti dans la localité, mais ils n’ont réagi. On a combattu le parti lors des locales et on n’hésitera pas à le faire pour les législatives. C’est nous qui avons empêché au ministre de parler», déclare Djily Diaw, membre du collectif «Reconnaissance».
Poursuivant, il martèle : «Au lieu de discuter avec nous, les responsables locaux veulent nous tuer politiquement. D’ailleurs, ils ont arrêté de nous donner les modiques sommes de 15.000 Fcfa qu’ils nous distribuaient durant les fêtes de Tabaski ou lors du Grand Magal de Touba. On n’a plus de privilèges venant du parti».
GUY MARIUS SAGNA APPELLE À BRISER L’ISOLEMENT DU PEUPLE MALIEN
Convaincu que ces sanctions sont inspirées par des forces extérieures, notamment la France, le coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna invite les uns et les autres à briser ce «tentative d’isolement»
Les sanctions de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le Mali qui tarde à retrouver «l’ordre constitutionnel» ont fait l’objet d’un débat à l’occasion du «Samedi de l’économie» organisé par Arcade.
Convaincu que ces sanctions sont inspirées par des forces extérieures, notamment la France, le coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna invite les uns et les autres à briser ce «tentative d’isolement». Pour y arriver, il demande aux nouvelles équipes municipales fraichement installées un peu partout au Sénégal à tisser des relations de jumelage avec les communes maliennes.
Briser «la tentative d’isolement» du peuple Malien.
C’est la volonté du coordonnateur de Frapp France Dégage, Guy Marius Sagna, qui invite ainsi les nouvelles équipes municipales au Sénégal à tisser des relations de jumelage avec les collectivités maliennes, avec comme objectif de casser l’isolement du peuple Malien. «Nous demandons aux maires comme Ousmane Sonko, Barthélémy Diaz ou Babacar Diop de réfléchir sur comment mettre en œuvre des relations de jumelage avec les municipalités maliennes, avec plus précisément un régime de transition, pour combattre l’impérialisme», a soutenu le célèbre activiste, en marge d’une conférence organisée hier par Arcade. A l’en croire, il est prévu dans cette dynamique des réflexions à l’Assemblée Nationale. «Le syndicat des chefs d’État cherche à isoler et à étrangler le Mali. Donc, les autres Africains, quels que soient leurs domaines, doivent utiliser ce qu’ils ont pour casser cet isolement. C’est pourquoi, Mamadou Diop Decroix l’avait suggéré quand nous sommes partis à Bamako voir comment mettre sur pied à l’Assemblée nationale, un caucus des députés sénégalais qui prennent position en faveur du Mali», révèle Guy Marius Sagna.
Pour le leader de Frapp France Dégage, il faudra résister et faire aux sanctions de la Cedeao. «Après avoir rencontré tous les acteurs, la position des Africains consiste à soutenir les Maliens, quelles que soient les contradictions et les critiques que certains peuvent éventuellement formuler à l’endroit de la transition malienne. Soutenir le Mali, c’est dénoncer les sanctions contre le Mali, c’est demander la suspension tout simplement des sanctions qui sont injustes et illégales. C’est pourquoi, nous appelons les peuples africains à prendre leur souveraineté en piétinant cet embargo, ce blocus illégal et illégitime», clame Monsieur Sagna.
Par conséquent, il recommande aux autorités de transition de diriger le Mali d’une manière différente de leurs prédécesseurs. «Jeter les bases de la refondation du Mali, c’est d’abord poser des actes de rupture par la gestion démocratique. Et lors de notre visite à Bamako, nous avons vu qu’il y avait un ministère délégué chargé des Réformes politiques et institutionnelles, comme c’est le cas partout dans tous les pays africains. Mais je pense qu’elles doivent mettre en place un ministère chargé des réformes économiques, monétaires, commerciales», souligne le célèbre activiste. «En Afrique, on ne parle que de réformes institutionnelles et politiques. Mais jamais, ou très peu de réformes économiques. Donc, de la même manière qu’on réfléchit à des réformes institutionnelles et politiques, il faut en même temps prendre des actes allant vers des réformes économiques, monétaires et commerciales», plaide le coordonnateur de Frapp France Dégage.
ZIARRA GENERALE 2022, TIVAOUANE EN CROISADE CONTRE L’INDISCIPLINE
Le niveau de l’indiscipline au Sénégal inquiète fortement les autorités de Tivaouane.
Lors de la cérémonie de clôture de la ziarra générale de Tivaouane, hier, le représentant du khalif général des Tidianes, Serigne Mouhamadou Mansour Sy Dabakh s’est inquiété, devant le porte-parole du gouvernement, le ministre Oumar Guèye, du niveau de l’indiscipline au Sénégal.
Le niveau de l’indiscipline au Sénégal inquiète fortement les autorités de Tivaouane. Ainsi, lors de la clôture de la ziarra générale qui coïncide cette année au centenaire du décès d’El Hadji Malick Sy, le représentant du khalif général des Tidianes, Serigne Mbaye Sy Mansour, n’a pas mis de gants pour s’offusquer du niveau de l’indiscipline au Sénégal.
Serigne Mouhamadou Mansour Sy, qui s’exprimait en présence de la délégation gouvernementale envoyée par le président de la République, a appelé à plus de respect entre les dirigeants et le peuple et vice-versa. «Il faut que les dirigeants respectent le peuple et que le peuple respecte les dirigeants. Il faut qu’il y ait de la discipline au Sénégal. On en a besoin au Sénégal. Je le dis souvent dans mes discours, on ne peut même pas patienter correctement et sans couac devant la boulangerie pour acheter du pain. Je ne parle même pas de faire la queue pour monter dans les bus de transport.
Toujours, il faut qu’il y ait de désordre», a déploré le marabout avant d’ajouter : «Au niveau de la circulation sur la route, les gens ne savent même pas respecter ceux qui ont la priorité. Et si par malchance, celui qui a la priorité essaye de rectifier celui qui a violé délibérément le code de la route, il va en prendre une insulte ou un geste déplacé. Au Sénégal, bonjour équivaut à une insulte. Bonsoir est égal à de l’indiscipline. Et bonne nuit est égale à s’entretuer». Face à une telle situation, il en déduit que les Sénégalais n’ont plus de tolérance.
Pourtant, rappelle Serigne Mouhamadou Mansour Sy, la tolérance est un gage d’humanisme et de civilisation dans toutes les religions révélées, la tolérance. Fortement préoccupé par le phénomène de l’indiscipline, il a appelé les parents à éduquer les enfants dans des valeurs sénégalaises et ancestrales pour éviter qu’ils se noient dans des cultures qui n’ont rien avoir avec les nôtres. A cet effet, il a invité l’Etat à faire renaître les langues nationales. «Aujourd’hui, on ne fait plus de contes aux enfants. Or, les contes sont des formes d’écoles populaires pour éveiller les enfants et leur faire comprendre ce que sont le civisme et le patriotisme», souligne le représentant du khalife général des Tidianes.
Pour sa part, le ministre Oumar Guèye a salué le rôle de stabilisateurs des foyers religieux avant de rappeler la disponibilité de l’Etat à les soutenir, notamment à travers le plan de modernisation des villes religieuses. Enfin, le porte-parole du gouvernement a sollicité des prières pour un Sénégal de paix et de tolérance.
APRES DEUX ANNEES D’ABSENCE, SAINT-LOUIS RETROUVE SA FOIRE INTERNATIONALE
La Foire internationale de Saint-Louis a repris, après deux ans d’absence. Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Saint-Louis, Cheikh Mouhamadou Sourang se réjouit de la tenue de la troisième édition de la foire
Après deux ans d’absence du fait de la Covid-19, la Foire internationale de Saint-Louis a repris avec la troisième édition qui se déroule au niveau de la place Baya (ex-Faidherbe). Cette année, plusieurs activités sont prévues durant cette foire qui fait la promotion des produits locaux
La Foire internationale de Saint-Louis a repris, après deux ans d’absence. Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Saint-Louis, Cheikh Mouhamadou Sourang se réjouit de la tenue de la troisième édition de la foire avant de revenir sur son importance. «La foire est certes un espace d’exposition des produits artisanaux, industriels, de services, d’agriculture, de pêche, d’élevage et autres, mais elle est aussi un espace de communication et d’échanges sur les thématiques motrices de développement de la région, et à grande portée sur la croissance et la compétitivité des acteurs économiques, ainsi que sur l’ouverture aux marchés internationaux. C’est aussi une occasion d’offrir aux populations de découvrir les énormes potentialités de la région et aux entreprises et commerçants de faire des affaires», a souligné Monsieur Sourang qui révèle que les panels sont animés par des experts. «La Chambre de Commerce de Saint-Louis ne ménagera aucun effort pour accompagner les acteurs économiques sur la voie de l’émergence», assure Cheikh Sourang.
En marge de la foire, la Chambre de commerce a procédé au baptême de deux salles au nom de deux anciens présidents de l’institution consulaire. «En réunion de bureau, nous avons décidé de baptiser la salle de cérémonie du nom de El Hadji Mbaye Guèye (Ndlr : père de l’avocat Me Alioune Abatallib Guèye) et la salle de délibération du nom de El Hadji Momar Sourang (président de 1969 à 1 999). Ces choix ont été entérinés par acclamation par l’assemblée générale. Ces deux présidents sont des modèles pour Saint-Louis. Ils ont non seulement pris la relève des Français, mais aussi ont contribué largement au développement de la chambre de commerce», affirme le sieur Sourang. Le geste du bureau à l’égard de ces illustres fils de Saint-Louis a été magnifié par les représentants des familles honorées. Pour eux, Cheikh Sourang et son équipe ont reconnu le mérite de ces deux présidents.
A signaler qu’au cours de cette foire, il est prévu, samedi prochain, une soirée de gala lors de laquelle beaucoup d’opérateurs économiques de la région seront honorés à titre posthume.
«LES CONSTITUTIONNALISTES INTERPRÈTENT COMME L’HOMME DE LA RUE»
Abdou Latif Coulibaly estime qu’il n’est écrit nulle part une obligation d’installer immédiatement une nouvelle équipe gouvernementale et s’attaque aux constitutionnalistes qui pensent que l’actuel gouvernement n’est ni légal, ni légitime
Invité de l’émission «Jury du Dimanche (Jdd)» sur «iRadio», le secrétaire général du Gouvernement a été interpellé hier sur le débat autour du maintien du gouvernement alors que le poste de Premier ministre a été restauré entre temps. Abdou Latif Coulibaly estime qu’il n’est écrit nulle part une obligation d’installer immédiatement une nouvelle équipe gouvernementale et s’attaque aux constitutionnalistes qui pensent que l’actuel gouvernement n’est ni légal, ni légitime.
La légalité de l’actuel gouvernement du Sénégal est sujette à débat. Certains estiment que la restauration du poste de Premier ministre signe l’arrêt de mort de l’équipe dirigeante qui officiait jusque-là. Et parmi ceux qui défendent cette thèse, on peut citer le constitutionnaliste Ngouda Mboup qui soutient que les ministres sont démissionnaires depuis que la loi a été promulguée, surtout avec le principe de l’effet immédiat. Interpellé sur la question hier sur «iRadio», le secrétaire général du Gouvernement, Abdou Latif Coulibaly, a indiqué qu’en tant que professeur de droit, Monsieur Mboup est dans son rôle de commentateur. «Il ne dit pas le Droit. Il donne une position politique. Chacun peut donner une position politique. Il n’y a nulle part où il est écrit ce que défend Monsieur Mboup. Les constitutionnalistes interprètent comme l’homme de la rue», a-t-il martelé.
A la question de savoir pourquoi avoir adopté la procédure d’urgence pour rétablir le poste de Premier ministre, Latif Coulibaly répond que c’était juste pour aider à faire inverser l’agenda de l’Assemblée nationale. Poursuivant, il affirme qu’il n’y a pas d’obligation de type catégorique dans l’immédiat. «Le décret d’application du Premier ministre, c’est évidement celui de sa nomination. Combien de lois sont votées dans tous les pays, sans que leurs décrets d’applications ne soient votés dans l’immédiat. L’absence du Premier ministre n’a jamais empêché l’Etat de fonctionner normalement», a-t-il argué. Lors de l’émission JDD hier, la possibilité d’avoir un gouvernement d’union nationale a été soulevée. Sur ce, Abdou Latif Coulibaly indique qu’il n’a jamais vu un gouvernement d’union nationale naitre dans un contexte comme celui du Sénégal.
A l’en croire, de telles situations n’interviennent que dans des contextes de crise majeure comme la guerre ou une transition politique. Par contre, il soutient qu’il y a au Sénégal un gouvernement de majorité présidentielle élargie depuis 2012 et consolidé depuis 2020. Par ailleurs, la montée en puissance de l’opposition et les forces éparpillées du pouvoir lors des dernières élections locales poussent certains observateurs à relever une possible cohabitation à l’issue des législatives si la tendance se poursuit. Mais selon Monsieur Coulibaly, en politique, il faut toujours partir avec le principe qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance. «Vous introduisez l’hypothèse qu’il peut y avoir une cohabitation. A partir de ce moment, vous travaillez pour l’éviter. Personnellement, je n’ai pas de craintes par rapport à ce que nous avons prouvé lors des dernières élections», soutient-il.
En revanche, il affirme qu’il n’est jamais naïf pour penser qu’une autre élection sera d’emblée gagnée. C’est pourquoi, il appelle à travailler sérieusement pour avoir la majorité au Parlement. « Si vous êtes dans la crainte, vous ne travaillez pas. Mais quand vous êtes dans le réalisme, vous posez des hypothèses de travail et vous y allez. C’est ainsi que l’on doit fonctionner si on est dans l’action politique», déclare Abdou Latif Coulibaly.
Pour lui, il faut se donner les moyens stratégiques qui permettent d’éviter une cohabitation. «Oui, cette hypothèse de cohabitation est sur la table. Mais pas de crainte», tranche le nouveau maire de Sokone.
CES LEGISLATIVES SONT CRUCIALES
Entretien avec Zahra Iyane Thiam, membre du Secrétariat exécutif national de l’APR
Pour les élections du 31 juillet prochain, Macky Sall a lâché ses troupes dans les 46 départements du Sénégal. L’objectif est simple : se donner le maximum de chances pour avoir une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. Zahra Iyane Thiam dissèque la nouvelle démarche du camp présidentiel. Jointe hier par WhatsApp, la ministre de l’Economie sociale et solidaire, membre du Secrétariat exécutif national de l’Apr, considère que les Législatives «sont cruciales, car cela rime avec poursuite de la transformation structurelle du Sénégal, entamée depuis 2012 par le Président Macky Sall».
Quels sont les objectifs de la mission des responsables de Benno bokk yaakaar dans les 46 départements du Sénégal ?
L’objectif de ces missions est clairement défini dans la lettre circulaire adressée à tous les responsables et camarades de notre grande coalition, Bby, par le Président Macky Sall. En effet, au sortir des élections locales, il est opportun de tirer un bilan approfondi des résultats pour consolider les performances et corriger les contre-performances. Ce sont des moments d’animation et de partage normaux dans la vie d’une coalition aussi diverse, inédite et large comme la nôtre. Mais c’est aussi le moment du partage des mots d’ordre, dont ceux que nous avons portés : unité, solidarité et remobilisation pour une victoire plus éclatante que celle des territoriales.
Ces Législatives vont-elles définir le futur du régime en place ?
Pourquoi juste ces Légis¬latives ? Bien au contraire, toutes les échéances sont non seulement d’égale dignité, mais elles déterminent toutes l’avenir d’un régime en ce qu’elles permettent de mettre en œuvre le programme de gouvernance pour lequel vous bénéficiez de la confiance de vos compatriotes. Dans le cas d’espèce, pour nous de Bby, ces prochaines Législatives nous donnent l’occasion de poursuivre l’exécution des programmes d’éducation, d’infrastructures, des politiques agricoles, cette diplomatie de bon voisinage et de positionnement stratégique de notre pays dans le concert des nations, des programmes d’inclusion socio-économique. Bref, les Législatives sont cruciales, car cela rime avec poursuite de la transformation structurelle du Sénégal, entamée depuis 2012 par le Président Macky Sall.
Les dernières élections locales ont été globalement remportées par le camp présidentiel. Vu la percée de l’opposition, redoutez-vous une cohabitation ?
Vous le dites vous-même, Bby a remporté largement les élections locales. De plus, le Président Sall a érigé le dialogue, la concertation et l’appel à toutes les forces vives de notre pays à participer à la construction de notre cher pays, le Sénégal. Vu sous cet angle, la question n’est pas d’actualité. Le Président veut faire corps avec les Sénégalaises et les Sénégalais. L’avenir nous dira si une cohabitation est possible, mais comme nous vivons le présent qui est là, les faits sont que même désunis, nous avons des victoires. Unis et solidaires, je pense que nous pouvons être optimistes quant à de beaux jours pour notre coalition, afin de poursuivre des réalisations à l’image du Ter, du pont de Foundiougne, du stade Abdou-laye Wade ; le tout accompagné de politiques de redistribution équitable des fruits de la croissance, à travers les filets so¬ciaux.
MACKY VEUT UNE NOUVELLE PAGE DE RÉCONCILIATION AU SEIN DE BBY
Dans une circulaire, le président de la coalition Benno Bokk Yaakaar a décliné ses orientations à ses missionnaires des 46 départements du pays pour une victoire lors des Législatives du 31 juillet prochain
Dans une circulaire, le président de la coalition Benno bokk Yaakaar a décliné ses orientations à ses missionnaires des 46 départements du pays pour une victoire lors des législatives du 31 juillet prochain.
Les responsables de Benno bokk yaakaar (Bby) sont en train de sillonner le pays pour une remobilisation des troupes. Ils suivent le mot d’ordre du président de la République, décidé à prendre les choses en main en perspective des législatives du 31 juillet 2022. Le Quotidien a pu consulter la circulaire envoyée à l’Etat-major du camp présidentiel. «L’objectif ultime des missions en direction de la base de notre coalition, c’est d’ouvrir une nouvelle page de réconciliation, d’unification et de remobilisation de toutes les composantes de notre coalition, afin de gagner les prochaines élections législatives et ainsi continuer à être au service du Peuple sénégalais», a décliné Macky Sall à ses troupes.
La circulaire a dressé une feuille de route ayant pour objectif de définir un cadre pour tous les membres des délégations, en vue de leur permettre d’atteindre les objectifs fixés par le président de la coalition. Cadre qui est appelé à être suffisamment large pour laisser la place aux initiatives de chaque équipe. Pour la première étape, il s’agit d’explorer le terrain, prendre contact avec les acteurs afin d’atteindre l’objectif ultime cité plus haut. Ces contacts peuvent commencer à Dakar et se terminer éventuellement dans les départements. Macky Sall demande à ses troupes de tenir des réunions «larges et diversifiés, afin de connaître et toucher tous les acteurs des conflits ou divisions». Il est mentionné que ces rencontres doivent concerner éventuellement des personnalités neutres, en vue d’avoir des informations objectives.
«Les membres des délégations ne doivent pas se comporter en juge»
Actuellement sur le terrain, les délégations doivent savoir écouter tous les acteurs. «Cer¬tains responsables absents peu¬vent se faire représenter et doivent bénéficier de la même écoute ; tenir la réunion à huis clos, la presse doit se limiter à prendre des images s’il y a lieu ; à la fin de la réunion, parler à la presse», écrit Macky Sall dans sa feuille de route. Pour le président de Bby, les missions devraient permettre d’identifier des «personnes consensuelles pouvant parler à tous les protagonistes et pouvant ultérieurement jouer un rôle important dans la mise en place de mécanismes de résolution de conflits».
De plus, ajoute-t-il, les rapports devraient être rédigés avec «célérité après les missions, selon le canevas proposé pour aborder les étapes suivantes avec toutes les chances de réussite». Macky Sall appelle les membres des délégations à se concerter, en vue d’harmoniser leurs positions. «La mission doit faire preuve de neutralité et éviter d’être logée, restaurée ou entretenue par un ou des protagonistes, donner les mêmes informations et en même temps à tous les protagonistes. Les membres des délégations ne doivent pas se comporter en juge», précise le président de la l’Apr.