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23 juin 2025
LEGISLATIVES 2022, BARTHELEMY DIAS VEUT LA TETE DE YEWI ASKAN WI
À quelques jets des prochaines joutes électorales du 31 juillet prochain, Barthélémy Dias maire de Dakar et poulain de Khalifa Sall lance un appel pour faire de ce dernier la tête de liste de la coalition Yewwi Askan Wi.
À quelques jets des prochaines joutes électorales du 31 juillet prochain, Barthélémy Dias maire de Dakar et poulain de Khalifa Sall lance un appel pour faire de ce dernier la tête de liste de la coalition Yewwi Askan Wi.
En effet, lors d’un conclave surnommé de « Ndeup » par une source qui vend la mèche, le Maire de Dakar Barthélémy Dias a plaidé pour son Mentor Khalifa Ababacar Sall pour qu’il soit tête de liste comme lors des élections législatives de 2017 avec la coalition Taxawu Sénégal. Une proposition qui risque de faire grincer les dents dans la coalition Yewwi Askan Wi qui regorge de gros morceaux comme Sonko ou encore le marabout Serigne Moustapha Sy.
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Pour rappel, les candidats aux élections législatives ont jusqu’au début du mois de mai pour collecter et remplir leurs fiches de parrainage. Car, le dépôt des listes pour les législatives est prévu du 6 au 8 mai 2022.
Les listes de candidature aux élections législatives doivent collecter le nombre de parrains requis par le Code électoral, c’est-à-dire 34 580 parrains au minimum (0,5% du fichier des électeurs), 55.327 parrains au maximum (0,8% du fichier des électeurs). Une partie de ces parrains doit provenir obligatoirement de sept régions, à raison de 1000 par région
LEGISLATIVES 2022, LE DEPOT DES LISTES FIXE DU 06 AU 08 MAI
La Direction générale des élections (Dge) a rencontré vendredi dans la matinée, les représentants des partis politiques et entités de personnes indépendantes désireuses de candidater aux élections législatives du 31 juillet 2022.
La Direction générale des élections (Dge) a rencontré vendredi dans la matinée, les représentants des partis politiques et entités de personnes indépendantes désireuses de candidater aux élections législatives du 31 juillet 2022.
Au cours de cette rencontre, il y avait quatre groupes de travail. Et dans chaque groupe, il y a eu, en plus des représentants des partis, un membre de la Dge et un de la direction de l’autonomisation du fichier (Daf). Les autorités ont saisi l’occasion pour expliquer aux participants la manière de collecter, mais aussi de remplir les fiches de parrainage.
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Aussi, les partis politiques et les entités désirant participer aux élections législatives du 31 juillet 2022 ont reçu le modèle de la fiche de parrainage en format papier, mais également électronique. Ceux qui n’étaient pas à la rencontre et qui veulent participer à ces joutes ont aussi la possibilité d’aller récupérer directement le fichier de parrainage au niveau de la Direction générale des élections (Dge).
D’ailleurs quelques heures après la rencontre, des représentants de partis politiques ou coalitions sont passés au niveau de la Dge pour récupérer le modèle de fiche de parrainage, informe L’Observateur. La collecte des parrains va durer au moins deux mois. Les candidats aux élections législatives ont jusqu’au début du mois de mai pour collecter et remplir leurs fiches de parrainage. Car, le dépôt des listes pour les législatives est prévu du 6 au 8 mai 2022.
«Les listes de candidature aux élections législatives doivent collecter le nombre de parrains requis par le Code électoral, c’est-à-dire 34 580 parrains au minimum (0,5% du fichier des électeurs), 55.327 parrains au maximum (0,8% du fichier des électeurs). Une partie de ces parrains doit provenir obligatoirement de sept régions, à raison de 1000 par région», renseigne la Dge.
Y EN A MARRE DE TOUJOURS SUIVRE MACKY DANS SES COMPLOTS ...
Alors que le nombre de signatures requis est déterminé, les fiches de collectes remises, Abdoul Mbaye, lui, dénonce le maintien du parrainage aux prochaines Législatives.
Alors que le nombre de signatures requis est déterminé, les fiches de collectes remises, Abdoul Mbaye, lui, dénonce le maintien du parrainage aux prochaines Législatives. Dans un post sur sa page Facebook, le leader de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) écrit : « Y en a marre de toujours suivre Macky dans ses complots contre l’opposition.
Le maintien d’un parrainage condamné par la justice internationale devrait conduire au boycott des élections législatives. Pourquoi participer à un jeu dont il fixe les règles pour être certain de le gagner ? Nous ne servirons plus de faire-valoir à une démocratie qui ne l’est que de nom ». L’opposant d’ajouter : « Son assemblée restera une chambre d’applaudissements, d’enregistrements de lois violant les engagements internationaux du Sénégal et la dignité des citoyens ». Il dit attirer « l’attention du reste du monde sur les pratiques abominables de Macky Sall malmenant la démocratie sénégalaise ». Et pour lui, « au moins l’étranger comprendra mieux les prochains soubresauts qui guettent le Sénégal ».
Abdoul Mbaye de conclure : « Absente du parlement, l’opposition se consacrera alors aux échanges directs avec les populations partout dans le pays afin de créer le sursaut dont il a besoin. Ceci dit je reste autant que possible solidaire des décisions qui seront celles de la coalition de partis politiques à laquelle nous appartenons ».
MACKY A MEDINA GOUNASS
Le chef de l’Etat a pris part samedi à la cérémonie officielle du Daaka de Médina Gounass, une retraite spirituelle qui se tient chaque année dans cette commune du département de Vélingara.
Dakar, 12 mars (APS) – Le chef de l’Etat a pris part samedi à la cérémonie officielle du Daaka de Médina Gounass, une retraite spirituelle qui se tient chaque année dans cette commune du département de Vélingara.
Le président de la République, accompagné de plusieurs membres du gouvernement, a d’abord assisté à la prière de tisbar aux côtés du Khalife de Médina Gounass, Thierno Amadou Tidiane Bâ, selon les images retransmises par la télévision nationale.
S’exprimant en pulaar, Macky Sall qui s’est réjoui de revenir sur les lieux après deux années marquées par la pandémie de Covid-19, a souligné la particularité de ce rassemblement religieux auquel ne prennent part que des hommes.
Le chef de l’Etat a demandé au Khalife et à l’assistance de prier pour la paix dans le monde, évoquant notamment le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Le Khalife a remercié le président de la République pour ses actions en faveur du Daaka mais aussi à travers l’ensemble du pays. ’’Tout le monde a vu vos réalisations dans le pays’’, a t-il dit.
Il a salué l’implication de l’ensemble des services de l’Etat dans l’organisation de cet évènement religieux.
Thierno Amadou Tidiane Bâ a invité la jeunesse au civisme et au travail.
Le Daaka, organisé depuis 1942 à l’initiative du marabout Thierno Mouhamadou Saïdou Ba (1900-1980), se tient pendant dix jours sur un site situé à 10 kilomètres de Médina Gounass.
Durant toute la retraite spirituelle, les fidèles lisent le Coran et font des invocations.
La présente édition a démarré samedi. Elle prendra fin lundi prochain.
par Jean-Baptiste Placca
PUTSCHS ET TRANSITIONS SANS FIN
D’une junte à l’autre, ce sont les mêmes assises nationales que l’on organise, comme au temps des conférences nationales. Sans un projet politique consistant, se saisir du pouvoir par les armes relève de l’expérimentation hasardeuse
En Guinée, l’opposition rompt le silence et demande au colonel Mamady Doumbouya de s’engager clairement sur la façon dont il entend conclure la transition, entamée avec son coup d’État de septembre 2021. Presque aussitôt, le colonel a annoncé, pour le 23 mars, des assises nationales. Ce réveil de l’opposition marque-t-il véritablement la fin de l’état de grâce pour la junte ?
Il faut bien convenir que l’opposition semblait quelque peu gênée, dans l’embarras, pour critiquer cette junte, dont elle avait applaudi le putsch, en banalisant la répression des forces spéciales que dirigeait le colonel Doumbouya, sous Alpha Condé, avec des dizaines de morts parmi ses propres militants. Cette unité était bel et bien l’arme principale de répression du régime déchu contre les opposants.
Depuis, l’on en était à se demander si cette opposition, superbement ignorée par la junte, n’était pas tout simplement éteinte. Visiblement, elle vit encore. Entendre ces leaders de l’opposition qui s’étaient effacés devant Doumbouya émettre des exigences et proférer des menaces est donc loin d’être banal. Leur reste-t-il des moyens humains pour mettre leurs menaces à exécution ? Nul n'a oublié que la foule sans nombre qui acclamait le colonel dans les rues de Conakry est exactement la même qui, des mois durant, s’était opposée au troisième mandat d'Alpha Condé.
Pour reprendre, contre le colonel, les manifestations qui déstabilisaient naguère le régime Condé, ils devraient s’assurer de la disponibilité de ces foules, désorientées par la versatilité de leaders qui les voulaient laudateurs hier, et les veulent détracteurs, aujourd’hui.
Les assises nationales que promet la junte ne suffiraient-elles pas à calmer les opposants ?
D’une junte à l’autre, ce sont les mêmes assises nationales que l’on organise, exactement comme l’on tenait, en d’autres temps, une conférence nationale. Ce n’est pas très original. Et le contenu des assises est indéfini. Certes, au bout de ces palabres, on promet le salut aux Guinéens !
Obsession personnelle ou guerre froide ? Tout le monde se hâte de tirer des conclusions ou de prendre parti sans vraiment connaître les tenants et aboutissants de cette crise
Obsession personnelle ou guerre froide ? La demande de Poutine est que l'Ukraine s'engage à ne jamais rejoindre l'OTAN, exige le retrait des infrastructures militaires installées dans les États d'Europe de l'Est et aussi la limitation du nombre de soldats déployés dans ces pays qui sont devant la Porte de la Russie. Tout le monde se hâte de tirer des conclusions ou de prendre parti sans vraiment connaître les tenants et aboutissants de cette crise. En si peu de temps, le monde s’est bouleversé, les sanctions se corsent contre Kremlin, et cela, sans épargner les grandes économies du monde. Le prix du baril du pétrole a grimpé, l’inflation s’accentue et tout cela en deux semaines. Poutine est en train de rebattre les cartes de la géopolitique avant que l’OTAN ne le devance. Comment l’OTAN avec beaucoup de temps et d’influence à son actif a pu échouer face à une Russie hésitante ?
ETATS-UNIS-RUSSIE
De 1992 à 2007, une année avant la convention de Bucarest, le gouvernement américain a engagé plus de 16 milliards de dollars d'aide à la Russie, dont plus de 3,7 milliards de dollars d'aide de la Freedom Support Act (FSA) pour la démocratisation et l'aide sociale et humanitaire. La plupart du reste des fonds a été alloué à l'initiative Nunn-Lugar et à d'autres programmes liés à la sécurité.
Depuis 1996, l'aide directe au gouvernement russe s'est articulée sur sa vente continue de la technologie des réacteurs nucléaires à l'Iran. Le projet de loi sur l'aide étrangère de 2001 interdisait 60 % de l'aide au gouvernement central de la Russie s'il ne coopérait pas avec les enquêtes internationales sur les allégations de crimes de guerre en Tchétchénie ou ne donnait pas accès aux ONG effectuant un travail humanitaire en Tchétchénie. Cependant, en raison de la coopération de la Russie avec les États-Unis dans sa guerre contre le terrorisme, la disposition sur les crimes de guerre a été abandonnée.
L'ancien sénateur démocrate Sam Nunn et le sénateur républicain Richard Lugar ont, par cette initiative, beaucoup contribué au démantèlement des armes nucléaires déclarées en surplus. Ainsi, vers fin 2004, le nombre de systèmes d'armements désactivés ou détruits par les Etats-Unis dans le cadre des programmes Nunn-Lugar s'élevait à 6,462 ogives nucléaires, 550 missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), 469 silos ICBM, 13 lanceurs mobiles ICBM, 135 bombardiers, 733 missiles nucléaires air-sol, 408 lanceurs de missiles sous-marins, 530 missiles lancés de sous-marins, 27 sous-marins nucléaires et 194 tunnels d'expérimentations nucléaires. En contrepartie, l'administration américaine a fourni 148 millions de dollars aux Russes en 2003, 93,4 millions de dollars en 2004, 85 millions de dollars en 2005, 48 millions de dollars en 2006 et 58 millions de dollars en 2007.
LA RUSSIE DE POUTINE
Dmitri Medvedev, successeur choisi de Poutine et protégé de longue date, a été élu président de la Fédération de Russie le 2 mars 2008 avec environ 70 % des voix. Medvedev, ancien premier vice-Premier ministre, a annoncé pendant la campagne que s'il était élu, il proposerait Poutine au poste de Premier ministre. Medvedev a été nommé président le 7 mai ; Poutine a été confirmé comme Premier ministre le lendemain. Le parti Russie unie du Kremlin avait précédemment remporté les élections législatives (2 décembre 2007), remportant plus des deux tiers des sièges à la Douma, qui est la chambre basse de l'Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, tandis que le Conseil de la Fédération est la chambre haute. Les observateurs internationaux ont critiqué les deux élections comme étant injustement contrôlées par les autorités gouvernementales. Néanmoins, la grande popularité de Poutine en Russie a conduit beaucoup à conclure que les résultats des élections correspondaient à l'opinion publique russe.
Ainsi, la reprise économique amorcée en 1999 se poursuit. Le PIB, l'investissement intérieur et le niveau de vie général ont connu une croissance impressionnante après une décennie de déclin, alimentés en grande partie par les rentes pétrolières et gazières. Il y a un excédent budgétaire et le rouble est stable. Des problèmes majeurs subsistent : 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, l'investissement étranger est relativement faible, l'inflation augmente, la criminalité, la corruption, la fuite des capitaux et le chômage restent élevés. Le conflit russo-géorgien est le plus grave affrontement entre la Russie et les États-Unis depuis la fin de la guerre froide. Malgré la montée des tensions sur des questions telles que l'élargissement de l'OTAN, le Kosovo et les projets de défense antimissile des États-Unis en Europe de l'Est, Washington et Moscou avaient trouvé un terrain d’entente sur les préoccupations nucléaires iraniennes et nord-coréennes et sur la non-prolifération nucléaire en général. Les actions de la Russie en Géorgie ont cependant constitué un tournant dans les relations américano-russes. Les actions de la Russie suscitent également l'anxiété dans d'autres États, successeurs de l'Union soviétique, en particulier ceux qui comptent d'importantes minorités russes, comme l'Ukraine et le Kazakhstan.
L'armée russe était dans la tourmente après des années de sévères réductions de forces et de coupes budgétaires. Les forces armées après l'éclatement du bloc étaient au nombre d'environ 1,2 millions, contre 4,3 millions de soldats soviétiques en 1986. La reprise économique de la Russie a permis à Poutine d'augmenter les dépenses de défense. Les achats d'armes majeures, qui ont pratiquement cessé dans les années 1990, ont commencé à reprendre. Certaines activités de grande envergure telles que les exercices militaires multinationaux, les déploiements navals en Méditerranée et dans l'Atlantique et les patrouilles de bombardiers stratégiques ont repris.
Après l'effondrement de l'Union soviétique, les États-Unis ont recherché une relation de coopération avec Moscou et ont fourni plus de 14 milliards de dollars pour encourager la démocratie et l'aide humanitaire. L'aide étrangère directe des États-Unis à la Russie dans le cadre du Freedom Support Act a chuté au cours de la dernière décennie, en partie à cause de la pression des membres du Congrès. L'aide américaine sous la forme de programmes de réduction de la menace et l'aide indirecte des États-Unis par le biais d'institutions telles que le FMI a cependant été substantielle. Les États-Unis ont imposé des sanctions économiques au gouvernement russe et à des organisations russes pour avoir exporté des technologies et des équipements nucléaires et militaires vers l'Iran et la Syrie.
La Russie est un État multinational et multiethnique avec plus de 100 nationalités et une structure fédérale complexe héritée de la période soviétique. Au sein de la Fédération de Russie, se trouvent 21 républiques (dont la Tchétchénie) et de nombreuses autres enclaves ethniques. Les Russes de souche, qui représentent 80 % de la population, constituent une majorité dominante. Les autres groupes de nationalités les plus importants sont les Tatars (3,8 %), les Ukrainiens (3 %) et les Tchouvaches (1,2 %). En outre, dans la plupart des républiques et régions autonomes de la Fédération de Russie qui sont les foyers nationaux de minorités ethniques, la nationalité titulaire constitue une minorité de la population. Les Russes sont majoritaires dans bon nombre de ces enclaves. Pendant la présidence d'Eltsine, de nombreuses républiques et régions ont obtenu une plus grande autonomie. Seule la République tchétchène, cependant, avait tenté d'affirmer une indépendance complète. Le président Poutine a renversé cette tendance et reconstruit la force du gouvernement central vis-à-vis des régions.
La démission surprise de l'ancien président Boris Eltsine (31 décembre 1999) a propulsé Vladimir Poutine au Kremlin en tant que président par intérim. L'ascension fulgurante de la popularité de Poutine était due à un certain nombre de facteurs : sa politique dure envers la Tchétchénie, son image de leader jeune, vigoureux, sobre et franc et un soutien massif de la télévision publique et d'autres médias de masse. En mars 2000, Poutine est élu président à part entière. Il remporte un second mandat quatre ans plus tard. Poutine, qui a été un officier du renseignement étranger du KGB soviétique pendant 16 ans et a ensuite dirigé le Service fédéral de sécurité russe (composante de l'ancien KGB), est connu pour être un étatiste intelligent et discipliné. Ses priorités semblent être le renforcement du gouvernement central et la restauration du statut de grande puissance de la Russie.
Poutine a remporté des victoires précoces sur les dirigeants régionaux, reprenant l'autorité du gouvernement central que Boris Eltsine avait laissé s'éclipser. Tout d'abord, Poutine a créé sept districts super-régionaux supervisés par des personnes nommées par le président. Puis il a fait pression pour modifier la composition du Conseil de la Fédération, la chambre haute du parlement - un organe composé des chefs des gouvernements régionaux et des législatures régionales, donnant à ces dirigeants le contrôle exclusif de cette chambre et également l'immunité parlementaire contre les poursuites pénales. Avec les changements de Poutine, les députés du Conseil de la Fédération sont nommés par les dirigeants régionaux et les législatures, mais une fois nommés, ils sont quelque peu indépendants. En 2005, le Parlement contrôlé par le Kremlin a donné à Poutine le pouvoir de nommer des gouverneurs régionaux.
QUI DÉTIENT L’INFORMATION ET L’ARGENT DÉTIENT LE POUVOIR
Sous Poutine, le gouvernement a pris le contrôle presque total des médias de diffusion à l'échelle nationale. Une cible clé était l'empire médiatique de Vladimir Gousinski, qui comprenait le seul réseau de télévision indépendant de Russie, NTV, qui avait critiqué Poutine. Gousinsky a été arrêté en juin 2000 pour corruption et a ensuite été libéré et autorisé à quitter le pays. Le monopole gazier contrôlé par l'État, Gazprom, a ensuite repris NTV et nommé des fidèles du Kremlin pour la diriger. Le gouvernement a ensuite forcé l'éminent oligarque Boris Berezovsky à renoncer à la propriété de sa part de contrôle du réseau ORT TV. TV-6, la dernière grande chaîne de télévision indépendante de Moscou, a été fermée sous la pression du gouvernement en 2002.
Le gouvernement s'est également opposé à la radio indépendante Echo Moskvuy et à d'autres médias électroniques. En 2006, le gouvernement russe a forcé la plupart des stations de radio russes à cesser de diffuser des programmes préparés par Voice of America (VOA) et Radio Liberty (RL), financés par les États-Unis. Les menaces de révoquer les licences de diffusion des stations ont forcé toutes, sauf 4 ou 5 des plus de 30 stations de radio qui le faisaient, à cesser de diffuser des programmes VOA et RL. Des journalistes critiques du gouvernement ont été emprisonnés, agressés, et dans certains cas, tués, en toute impunité. La très respectée journaliste et critique de guerre tchétchène Anna Politkovskaïa a été assassinée le 7 octobre 2006. En 2003, le gouvernement russe a lancé une campagne contre Mikhaïl Khodorkovski, PDG de Ioukos, alors quatrième compagnie pétrolière au monde. Khodorkovski, alors l'homme le plus riche de Russie, est devenu multimilliardaire dans les années 1990 au cours de la privatisation souvent corrompue des actifs de l'État sous l'ancien président Eltsine. Khodorkovski a critiqué certaines des actions de Poutine, financé des partis politiques anti-Poutine et laissé entendre qu'il pourrait entrer en politique à l'avenir. Après de nombreuses perquisitions et saisies de dossiers de Ioukos et l'arrestation de hauts responsables de Ioukos, la police a arrêté Khodorkovski en octobre 2003.
Les procureurs ont ensuite gelé les actions de Ioukos d'une valeur d'environ 12 milliards de dollars. L'arrestation de Khodorkovski a été considérée par beaucoup comme politiquement motivée, visant à éliminer un ennemi politique et à faire de lui un exemple pour les autres magnats russes. De nombreux observateurs ont également vu dans cet épisode le dénouement d'une longue lutte de pouvoir entre deux factions du Kremlin : un groupe d'anciens loyalistes d'Eltsine axé sur les affaires et un groupe de loyalistes de Poutine issus principalement des services de sécurité et de la ville natale de Poutine, Saint-Pétersbourg. Quelques jours après l'arrestation de Khodorkovski, le chef d'état-major présidentiel Alexandre Volochine, chef réputé du groupe de l'ère Eltsine, a démissionné, ainsi que plusieurs de ses proches collaborateurs, laissant le Kremlin entre les mains des policiers. Khodorkovski a été jugé en juin 2004 pour de multiples accusations criminelles d'évasion et de fraude fiscale. En mai 2005, il est reconnu coupable, condamné à neuf ans de prison, puis envoyé dans un camp pénitentiaire en Sibérie.
Yukos a été démantelé et ses principaux actifs vendus pour régler des dettes fiscales totalisant prétendument 28 milliards de dollars. Yuganskneftegaz, la principale filiale de production pétrolière de Ioukos, a été vendue lors d'une vente aux enchères organisée par l'État, apparemment pour régler des dettes fiscales. Le soumissionnaire gagnant et unique, Baikalfinansgrup, a payé 9,7 milliards de dollars, soit environ la moitié de sa valeur marchande, selon des spécialistes. L'inédit Baikalfinansgrup est un groupe d'initiés du Kremlin dirigé par Igor Sechin, chef adjoint de l'administration présidentielle et proche associé de Poutine. Baikalfinansgrup a rapidement été racheté par Rosneft, une compagnie pétrolière russe entièrement détenue par l'État. Sechin est président du conseil d'administration de Rosneft. La nationalisation de facto de Yuganskneftegaz a été dénoncée par Andrei Illarionov, alors conseiller économique principal de Poutine, comme l'arnaque de l'année.
Depuis lors, le gouvernement a nationalisé ou placé sous son contrôle un certain nombre d'autres grandes entreprises qu'il qualifie d'actifs stratégiques. Il s'agit notamment de la fabrication de navires, d'avions et d'automobiles, ainsi que d'autres activités d'extraction de matières premières. Parallèlement, le Kremlin a installé des hauts fonctionnaires à la tête de ces entreprises. Par exemple, l'ancien premier vice-premier ministre Dmitri Medvedev (qui était devenu président) était le président du conseil d'administration de Gazprom, le géant russe du gaz naturel. Sergei Ivanov, un autre premier vice-Premier ministre et proche confident de Poutine, est le président du conseil d'administration d'Avtovaz, le plus grand constructeur automobile russe. Ce phénomène d'élites politiques prenant la tête de nombreuses grandes entreprises économiques russes a conduit certains observateurs à conclure que ceux qui gouvernent la Russie, possèdent la Russie.
L’OTAN
Le Traité de Washington de 1949, l'instrument fondateur de l'OTAN, ne décrit pas les conditions d'adhésion détaillées. Il exige que les États membres soient des démocraties et respectent l'État de droit. Cela exige également qu'ils prennent des mesures pour renforcer leurs forces armées et s'abstiennent de recourir à la force pour régler les différends en dehors du cadre des traités. L'article X du Traité laisse la porte ouverte à tout État capable de remplir les conditions générales d'adhésion, y compris une contribution à la sécurité des États membres. Le processus par lequel les gouvernements intéressés par l'adhésion peuvent adhérer a été affiné depuis la fin de la guerre froide. En 1994, l'OTAN a créé le Partenariat pour la paix (PPP), un programme dans lequel les États non membres pourraient s'entraîner avec les forces de l'OTAN, participer au maintien de la paix ou à d'autres activités alliées et rechercher des moyens de se rapprocher de l'alliance. Certains pays, comme l'Autriche, ont participé au programme PPP, mais n'étaient pas nécessairement intéressés par l'adhésion. En 1995, l'OTAN a publié une étude sur l'élargissement de l'OTAN. Le rapport reste la feuille de route publique la plus détaillée pour les gouvernements souhaitant entrer dans l'OTAN. Il décrit la nécessité pour les États candidats, de développer des structures démocratiques et une économie de marché, de respecter les droits de l'homme et les droits des minorités ethniques et de construire une armée capable de contribuer à la défense collective. Dans l'étude de 1995, l'OTAN a inclus d'autres exigences, principalement la nécessité de régler tous les différends, tels que les démarcations frontalières, avec les pays voisins. Les conflits balkaniques des années 1990 ont donné à cette exigence une importance particulière.
Avec l'effondrement de l'Union soviétique, l'OTAN est également devenue une organisation de sécurité collective ainsi qu'une organisation de défense collective. Les membres potentiels doivent développer des forces militaires formées pour le maintien de la paix et la construction de l'État, ainsi que pour la défense collective.
L'Ukraine participe au programme de partenariat pour la paix de l'OTAN et entretient un dialogue intensifié avec l'OTAN sur une éventuelle future adhésion à l'OTAN et les réformes connexes. Le 15 janvier 2008, le président Viktor Iouchtchenko, le Premier ministre Ioulia Timochenko et le président du parlement Arseni Yatsenyuk ont envoyé une lettre au secrétaire général de l'OTAN Jaap de Hoop Scheffer demandant un plan d'action pour l'adhésion (MAP) pour l'Ukraine lors du sommet de l'OTAN à Bucarest. Le 17 mars, le président Iouchtchenko et le Premier ministre Timochenko ont envoyé des lettres à De Hoop Scheffer, à la chancelière fédérale allemande Angela Merkel et au président français Nicolas Sarkozy réitérant la demande de l'Ukraine pour un MAP.
Les partisans d'un MAP pour l'Ukraine estiment qu'il est important de donner au gouvernement pro-occidental de Kiev un signal fort de soutien à ses aspirations euro-atlantiques. Ils disent que l'adhésion de l'Ukraine serait un moyen d'intégrer plus pleinement le pays dans la communauté euro-atlantique des valeurs démocratiques, dans le cadre de l'objectif global de la politique étrangère américaine de créer une Europe entière et libre. Ceux qui considèrent la Russie comme une menace potentielle pour la sécurité européenne voient dans la future adhésion de l'Ukraine à l'OTAN une garantie contre d'éventuelles tentatives russes de relancer son empire. Cependant, la candidature ukrainienne au MAP est confrontée à plusieurs défis.
L'absence actuelle de consensus sur l'adhésion à l'OTAN dans la société ukrainienne est l'un des principaux obstacles au désir de l'Ukraine d'établir un MAP. Les sondages d'opinion publique ont montré qu'actuellement, moins d'un quart de la population soutient l'adhésion à l'OTAN. L'opinion publique ukrainienne, sur ce point comme sur d'autres, est largement divisée selon les régions. Les personnes vivant dans le sud et l'est de l'Ukraine ont tendance à s'opposer à l'adhésion à l'OTAN. Les habitants de ces régions, qu'ils soient de souche russe ou ukrainienne, ont tendance à être russophones, se méfient du nationalisme ukrainien et soutiennent des liens étroits avec la Russie. Ils sont largement opposés à l'adhésion à l'OTAN, car ils craignent que cela ne détériore les liens avec la Russie.
De nombreux partisans de l'adhésion à l'OTAN sont originaires de l'ouest de l'Ukraine, où les locuteurs de l'ukrainien dominent, la suspicion à l'égard de la Russie est importante et le soutien à une orientation occidentale de l'Ukraine est élevé. Cependant, l'ouest de l'Ukraine est considérablement moins peuplé que l'est de l'Ukraine, où se concentre la majeure partie de la capacité industrielle du pays. En plus du sentiment pro-russe, de nombreuses personnes dans ces régions et ailleurs gardent de mauvais souvenirs de l'invasion soviétique de l'Afghanistan, à laquelle les conscrits ukrainiens ont été contraints de participer. Ils craignent que l'adhésion à l'OTAN ne les entraîne à nouveau en Afghanistan, et dans des conflits similaires dans des régions éloignées du monde. La participation de l'Ukraine à la coalition dirigée par les États-Unis en Irak en 2003-2004 était politiquement impopulaire en Ukraine. Le président Iouchtchenko a retiré les troupes ukrainiennes d'Irak peu de temps après son entrée en fonction en 2005. La coalition gouvernementale, qui s'est effondrée en septembre 2008, a soutenu un MAP pour l'Ukraine. Le président Iouchtchenko soutient fermement l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN. Le Parti des régions, le plus grand parti d'opposition, et le Parti communiste sont fermement opposés à l'adhésion à l'OTAN.
On pensait qu’une autre possibilité est qu'après s'être plainte bruyamment, la Russie accepterait à contrecœur l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, comme elle l'a fait dans le cas des États baltes, de la Pologne et d'autres pays d'Europe centrale. De nombreux observateurs pensent que ce résultat est peut-être moins probable en raison de la sensibilité particulière de l'Ukraine aux Russes, dont beaucoup pensent que le pays devrait être étroitement lié à la Russie, comme cela a été le cas en grande partie du XVIIe siècle à l'effondrement du bloc en 1991. En outre, de nombreux observateurs notent que la politique étrangère de la Russie a été plus affirmée ces dernières années, car les revenus élevés des exportations d'énergie ont amélioré ses finances internes et externes. De plus, le gouvernement russe a utilisé des stratégies anti-OTAN et anti-États-Unis.
L'opposition de la Russie aux candidatures de l'Ukraine et de la Géorgie pour le MAP a été stridente et menaçante. Premier ministre au temps, Poutine a déclaré que la Russie lancerait des armes nucléaires sur l'Ukraine si jamais elle devenait membre de l'OTAN. L'invasion du territoire géorgien par la Russie en août 2008 et la reconnaissance ultérieure de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud ont intensifié les appels des membres de l'alliance à ralentir l'élargissement de l'OTAN en faveur d'une concentration sur l'amélioration des relations OTAN-Russie. Les partisans de ce point de vue ont tendance à faire valoir que, bien que souhaitable, l'élargissement de l'OTAN ne devrait pas se faire au prix d'une mise en péril de la coopération russe avec les membres de l'alliance sur des questions prioritaires telles que le programme nucléaire iranien et les questions commerciales et énergétiques. Les critiques et les responsables de l'administration répondent que l'alliance doit continuer à rechercher des relations constructives avec la Russie, mais que la Russie ne devrait pas se voir accorder ce qui équivaudrait à un veto de facto sur les décisions concernant l'élargissement de l'alliance.
Comment l’OTAN avec beaucoup de temps et d’influence à son actif a failli ?
Le Sénégal est un pays de culture, aux croyances diverses, s’est jusqu’ici distingué par son modèle de coexistence pacifique entre les différentes communautés et confessions religieuses
Alors que le monde assiste à de terribles explosions de violence et que des communiqués venant de toute part annoncent des horreurs intercommunautaires, le Sénégal qui est un pays de culture, aux croyances diverses, s’est jusqu’ici distingué par son modèle de coexistence pacifique entre les différentes communautés et confessions religieuses.
En effet, partout au Sénégal, des hommes et femmes de bonne foi, de toutes les confessions, s’efforcent, en référence aux écritures divines, traditions et coutumes, de mettre en place des cadres de concertation communs pour la cohésion et l’entente, facteurs indispensables pour la paix et le développement.
Conformément aux textes coraniques et à la tradition prophétique, l’islam a toujours appelé à un rapprochement des peuples, à un dialogue interreligieux ouvert. «O hommes ! Nous vous avons créé d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur.» Sourate 49, verset 13.
Chaque croyant peut avoir sa propre conviction, mais doit respecter celui qui ne pense pas comme lui. En ce sens, le Coran disait expressément : «A vous, votre religion, et à moi, la mienne.» Sourate 109, verset 6. Mohammad (Psl), le Prophète envoyé selon la tradition islamique comme «une grâce pour le monde entier», nous a montré par l’exemple comment les abstractions théologiques ont été mises en pratique lors de la première rencontre interreligieuse entre musulmans et chrétiens, il y a environ 14 siècles.
Rappelons que cette première rencontre fut précédée d’une autre, lors des premières heures de l’islam mis en difficultés par les Mecquois. La première hégire, souvent oubliée, eut lieu en Abyssinie, (Al Habasha) dans l’actuelle Ethiopie, en terre africaine. Les adeptes de Mohammad (Psl), persécutés, ne trouvaient meilleur protecteur qu’un souverain chrétien, en la personne du Négus (Al Najashi).
Une délégation de chrétiens vivants dans la communauté de Najran, à quelques 600 kilomètres de Médine, la cité du Prophète, se rendirent chez lui en l’an 631. Les entretiens durèrent trois jours. Ils permirent d’expliciter les modèles de l’éthique musulmane vis-à-vis de «l’autre» en religion. Une rencontre qui fut riche en enseignements divers.
Il faut également souligner la représentation claire que le Saint Coran donne au charpentier du Nazareth : Jésus y est appelé l’Esprit (Rûh-al alâh) et Moïse est présenté comme le Prophète à qui Dieu a parlé directement (Kalimu Lah) sans aucun voile, ce qui est un privilège inouï au regard du monothéisme.
Les musulmans révèrent encore ces Hommes et leurs adeptes jouissent d’une place spéciale au sein du livre de l’islam. Aucun musulman n’est étonné du fait que le nom de Moïse soit cité pas moins de trente fois dans le Coran ou qu’une sourate soit dédiée à Marie, Maryam, prénom porté par les musulmanes de toutes les contrées, en Arabie, en Asie comme en Afrique et à travers la diaspora musulmane. Ces pages illustres et exemplaires de l’Histoire des rapports entre le monde chrétien et celui musulman doivent, de temps à autres, être rappelées pour freiner l’ardeur des marchands d’illusions qui véhiculent la haine et la discorde.
Pendant que certains utilisent la religion pour diviser la communauté des croyants, d’autres en font leur cheval de bataille politique et ne s’appuient sur aucun fondement philosophique acceptable.
Revendiquer une appartenance confessionnelle ne doit nullement se traduire par de mauvais comportements qui ne peuvent qu’être néfastes à une cohésion sociale.
Le fanatisme, le chauvinisme, le racisme sont bannis par les religions révélées, notamment l’islam et le christianisme.
Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que quelle que soit la percée du virus de l’animosité de certains individus mal intentionnés, l’islam est une école des bonnes mœurs et ses enseignements qui se manifestent dans le livre de Dieu et la Sunna de son Prophète, Mohamed (Psl), en font une prairie de vertus.
Le Coran recommande au Prophète Mohammad (Psl) un dialogue civilisé avec les religions révélées. «Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle à la voie de ton Seigneur et discute de la manière la plus courtoise avec les gens du Livre.» Sourate 16, verset 12
Ainsi dans la communication avec les autres, l’islam nous met en garde contre :
La tentative de causer du tort à autrui : Sourate 33, verset 58.
La moquerie, le dénigrement, l’insulte et l’injure des autres : Sourate 49, verset 11.
La médisance des autres : Sourate 49, verset 12.
Donc le dialogue appelle au dépassement de l’appartenance religieuse, ethnique et raciale, pour cultiver des valeurs humaines que sont la compréhension mutuelle, la cohabitation pacifique et la solidarité agissante entre les Hommes, nonobstant leurs différences culturelles ou religieuses.
Pour comprendre cette prédisposition au dialogue en islam, il faudrait peut-être rappeler que les adeptes des autres religions monothéistes, comme les juifs et les chrétiens, bénéficient d’un statut particulier dans la conception des musulmans. Ceux qui sont appelés légitimement nos aînés dans la foi en un Dieu unique, les monothéistes (juifs et chrétiens), sont désignés dans le Coran sous l’appellation de Ahl al Kitab, (les gens du Livre).
En guise de conclusion, je dirai que dans une société caractérisée par la différence (…), la paix et la cohésion sociale exigent d’abord la reconnaissance mutuelle qui commence par la prédisposition psychologique à s’ouvrir sur l’autre, avec tolérance, c’est-à-dire en l’acceptant tel qu’il est. Et ceci exige :
L’élimination de tous les aspects d’antipathie et de toutes les attitudes d’hostilité acquises à travers l’histoire ;
De savoir se défaire de la passivité, l’isolation et tout ce qui conduit à la déconsidération de l’autre, à l’égoïsme, l’ignorance et au complexe ;
De s’écarter de toute tendance relative à la supériorité, à la prédominance et à l’obstination ;
L’exclusion des accusations implicites et énoncées, souvent proférées à l’aveuglette et de façon projetée ;
La nécessité d’écarter le désir ardent d’intervention et d’orientation qui tenterait d’asseoir une quelconque supériorité ou une hégémonie sur un terrain commun.
Les religions révélées sont donc venues pour corriger toutes ces tares et cultiver la paix entre toutes les créatures humaines. A ce titre, le Prophète Issa Ibn Mariam (Jésus-Christ) disait, selon le Coran : «La paix est avec moi le jour de ma naissance, le jour de ma mort et le jour de ma résurrection.»
Alors que règne la Paix chers compatriotes, frères et sœurs en Dieu !
Et que Le Seigneur nous préserve de Satan le lapidé ! Amine !
Par Cheikh Mbacké SENE
L’ETAT, LES TARIKHAS, LE LEGS ET LA LIBERTE D’EXPRESSION
Dans le choc des différences, seul le respect tient à équidistance les ardeurs et velléités multiformes.
L’Etat, les tarikhas, le legs et la liberté d’expression sont «sacrés» au Sénégal et ne peuvent cohabiter que sous le sceau du respect mutuel, et dans un espace où le moindre écart ne peut être toléré. Il y va d’une coresponsabilité qui en appelle à une attitude d’engagement collectif par rapport aux limites de chacun.
Dans le choc des différences, seul le respect tient à équidistance les ardeurs et velléités multiformes. L’Etat, garant de l’observation stricte du respect des règles, ne peut se soustraire à l’exemplarité par l’acte et la parole. La responsabilité administrative publique encadre la liberté d’expression par un compromis que certains assimilent à un devoir de réserve. Dans tous les cas, elle limite le champ d’expression. Si tant est qu’on puisse être, il ne peut exprimer tout ce qui est pensé. Non pas par crainte coercitive ou répressive, mais pour la réduction de perspectives de potentiels heurts sociaux, culturels, confrériques ou interreligieux.
Ainsi arrive le legs socioculturel et religieux dont la valeur patrimoniale est inestimable. Il donne le sentiment d’une richesse intrinsèquement liée à l’âme des dépositaires que nous sommes. Qui y touche, touche tous les Sénégalais parce qu’il agresse chacun de nous dans notre for intérieur, met en danger la cohésion sociale dont les soubassements reposent justement sur ce respect susmentionné transmis de génération en génération. Il faut en être conscient et comprendre que le Sénégal reste un pays unique, assez unique pour fonctionner sur la base d’un mode de gestion unique.
Sa stabilité et sa démocratie ne sont pas miraculeuses et fortuites, mais relèvent de la culture et de la pérennité de certaines valeurs fondamentales d’horizons divers, versées toutes dans le panier de la cohésion sociale. Ce panier, que tout le monde regarde avec fierté et amour, nourrit les esprits d’une ouverture exceptionnelle. L’acceptation de l’autre par le respect de ce qui lui appartient, de ce qu’il est et de ce qu’il respecte. Le respect des autres est le respect de soi, parce que le respect de soi permet d’en avoir pour les autres.
L’irrespect ou encore le mépris religieux, de quelque nature que ce soit, ne saurait prospérer au Sénégal. La cohésion sociale est le plus grand trésor que les familles religieuses musulmanes, chrétiennes et nos aïeux nous ont confié, sous l’accompagnement de l’Etat. Si nous aimons Serigne Touba Cheikhoul Khadim, El Hadji Malick Sy, Limamou Laye, Bouh Kounta, Baye Niasse, Cardinal Hyacinthe Thiandoum…, nous ne devons négliger et encore moins salir ce qu’eux et leurs successeurs ont eu la générosité de nous transmettre.
Que les lueurs de ces illustres érudits éclairent encore nos chemins et nous guident toujours vers l’unité, la paix et l’amour des uns envers les autres. Que Dieu bénisse le Sénégal !
Cheikh Mbacké SENE
Un talibé républicain
LA CENTRALE SOLAIRE DE KAËL MISE EN SERVICE
Le ministre du Pétrole et des énergies a procédé, la semaine dernière, à l’inauguration d’une nouvelle centrale solaire de 35 mégawatts, financée à hauteur de 21 millions d’euros, soit environ 13,7 milliards de francs Cfa.
Le ministre du Pétrole et des énergies a procédé, la semaine dernière, à l’inauguration d’une nouvelle centrale solaire de 35 mégawatts, financée à hauteur de 21 millions d’euros, soit environ 13,7 milliards de francs Cfa. Laquelle centrale installée à Kaël, commune située dans le département de Mbacké, permettra, selon Aïssatou Sophie Gladima, à 541 000 personnes d’accéder à l’énergie avec des tarifs très bas. «Nous sommes aujourd’hui à une dizaine de centrales solaires au Sénégal. Avec la centrale éolienne de Taïba Ndiaye et l’énergie fournie par la centrale hydroélectrique, notre pays est à 32% en capacité installée d’énergie renouvelable dans le cadre du mix de production. La centrale solaire de Kaël, à l’instar de celle de Kahone, entre dans le cadre de l’initiative Scaling solar, financé par le groupe de la Banque mondiale», indique le ministre du Pétrole et des énergies.
Cette initiative, rappelle-t-elle, vise à promouvoir le mix énergétique, tout en soulignant l’introduction significative des énergies renouvelables et notamment de l’énergie d’origine solaire dans le parc de production. De même, elle a fait remarquer que la mise en service de ces centrales photovoltaïques constitue une étape essentielle dans l’ambition du gouvernement de renforcer le mix énergétique et l’accès universel à l’électricité au Sénégal.
LES «ETUDIANTS» SE RELANCENT !
Ils l’ont fait. Les «Etudiants» du Duc ont signé hier leur premier succès du tournoi de la Bal, devant le Reg du Rwanda (92-86). Une victoire qui relance les hommes de Parfait Adjivon.
Ils l’ont fait. Les «Etudiants» du Duc ont signé hier leur premier succès du tournoi de la Bal, devant le Reg du Rwanda (92-86). Une victoire qui relance les hommes de Parfait Adjivon.
Le Dakar université club se devait de décrocher un premier succès contre le Reg du Rwanda hier soir, pour sa troisième sortie dans la Conférence Sahara. Avec deux défaites lors de ses deux premières sorties, les «Etudiants» devaient impérativement gagner pour ne pas compromettre leurs chances de qualification pour le «Final 8». Surtout face à un adversaire qui avait enregistré deux victoires en autant de sorties et qui n’avait besoin que d’une victoire, à l’image de l’Us Monastir, pour se qualifier. Une lourde responsabilité sur les épaules des «Etudiants», qu’ils ont pourtant assumée en réalisant l’un de leur meilleur match depuis le début de la compétition. Déterminés, engagés et présents sur tous les ballons, ils réalisent l’entame parfaite en menant de 10 points (14-4). Malheureusement, dans les ultimes secondes du quart-temps, l’équipe baisse en intensité et assiste au retour de l’adversaire (19-16).
A l’image de la fin du premier quart-temps, le deuxième sera très disputé, avec une équipe rwandaise qui parvient finalement à passer devant (30-33). Jusque-là discret, l’Américain, Cleveland Joseph Thomas Jr, retrouve l’adresse et permet à son équipe de rester dans le match.
Après un chassé-croisé pendant tout le quart-temps, les deux équipes se quittent sur un score de parité à la pause (40-40).
Et quand survient le redoutable troisième quart-temps, la période pendant laquelle les «Etudiants» sombrent, le doute s’installe. Il va vite se dissiper. Pour la première fois, l’équipe ne perd pas le troisième quart-temps et va s’offrir une petite avance de 3 points (64-61) à la fin, avec un excellent Adama Diakité (30 pts). De quoi rassurer au moment d’entamer le dernier quart. Surtout que l’équipe du Rwanda avait trois joueurs avec 4 fautes, dont les deux pivots.
Le Duc va terminer avec la même intensité mise lors du premier quart-temps et parvenir à s’offrir 11 points d’avance (78-67). Ce sera suffisant pour décrocher une première victoire dans cette compétition. Même si la fin de match sera très électrique. Le Duc s’impose de 6 points (92-86).
Pas le temps cependant de savourer. Il faudra vite se préparer pour le match de cet après-midi face au finaliste de la dernière édition, l’Us Monastir, qui s’est qualifié hier après sa victoire sur l’As Salé.
Parfait Adjivon : «On a mis beaucoup d’impact dans le jeu intérieur»
Très heureux de cette victoire, le coach, Parfait Adjivon, déclare : «Ce succès, ce n’était pas évident, surtout après les deux défaites. Cette victoire nous permet de nous relancer. Il fallait mobiliser les joueurs, c’est pourquoi j’ai demandé aux joueurs, avant le match, de jouer pour le public. On n’a pas été ridicules lors de nos deux derniers matches. On n’était pas très agressifs. Aujourd’hui, on a mis beaucoup d’impact dans le jeu intérieur. Chaque événement est une opportunité. C’est ce que j’ai dit à mes joueurs. Le banc nous a beaucoup apporté. Il faut être prêt et répondre quand l’équipe a besoin de toi. Et je salue la mentalité des joueurs et certains cadres qui ont accepté d’être sur le banc. Demain (aujourd’hui), ce sera un autre match contre l’une des meilleures équipes. Mais on fera tout pour le remporter.»