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28 août 2025
LES FEMMES APPELEES A JOUER LEUR PARTITION DANS LA LITTÉRATURE
«On dit que les femmes doivent se faire entendre. Ça, c’est vrai mais il faut qu’elles soient visibles. Il faut qu’on vous identifient», a introduit la célèbre écrivaine, Mariétou Mbaye, Ken Bugul, par ailleurs marraine de cette première édition du Salon
Pour faire la promotion de la production littéraire féminine, les femmes doivent oser encore écrire, bien travailler leurs textes et se rendre plus visibles. C’est la conviction de Mariétou Mbaye, dite Ken Bugul, qui s’exprimait ce jeudi, lors du lancement de la premiere édition du Salon du livre féminin de Dakar.
«On dit que les femmes doivent se faire entendre. Ça, c’est vrai mais il faut qu’elles soient visibles. Il faut qu’on vous identifient», a introduit la célèbre écrivaine, Mariétou Mbaye, Ken Bugul, par ailleurs marraine de cette première édition du Salon du livre féminin de Dakar. Selon elle, quand on parle des femmes qui entreprennent, qui écrivent, c’est un défi qu’on lance aux femmes parce que, dit-elle, pour écrire comme pour entreprendre, et pour être visible, il faut une dose de courage et, dans le courage, il y a le refus du déni, du cloisonnement et du cadrage. «Il faut le courage, c’est fondamental et essentiel. Il faut refuser d’être cadré ou affecté dans un rôle. Et pour avoir ce courage, il faut une dose de folie parce que c’est dans cette folie qu’on a cette liberté», a-t-elle avancé.
Très active dans la cause et les activités des femmes, Mariétou Mbaye, auteure du Baobab fou , un roman autobiographique, encourage les femmes à plus oser dans le domaine de l’écriture et se rendre plus visibles. Ken Bugul estime également qu’il ne suffit pas seulement d’écrire, mais il faut aussi maintenir le rythme. «Une femme ne doit jamais entreprendre quelque chose et ne pas continuer. C’est pourquoi il faut bien travailler vos textes. Une femme, celle qui est responsable de la vie, qui donne la vie, qui entretient la vie, qui assure la vie, ne doit pas échouer ; sinon la vie aura échoué. Donc tout ce que nous faisons, nous devons bien le faire», poursuit-elle, tout en indiquant que l’écriture, par son côté intime aussi, permet de s’exprimer. Tout en se félicitant de la participation à ce salon, de plus d’une vingtaine d’auteures, elle a indiqué que cette initiative qui sert comme «un dictionnaire», vise à identifier partout en Afrique, les femmes écrivaines.
Dans la même veine, elle estime que si Sembéne Ousmane était vivant, Amina Seck l’aurait certainement invité à ce salon Ecrire au féminin parce que selon elle, Sembéne Ousmane, dans toutes ses oeuvres, n’a parlé que des femmes. «Il a mis en valeur les femmes. C’était un écrivain pour les femmes», s’est félicité la marraine.
Ce salon, Ecrire au féminin, qui fait la promotion de la production littéraire féminine, a été initié par l’agence «Les Cultur’Elles». Quant à la promotrice de cet évènement, Amina Seck, elle indique que c’est l’occasion de découvrir des livres et idées qui expriment la vision des écrivaines sénégalaises et africaines, en les rendant plus visibles.
A l’en croire, ce Salon du livre féminin de Dakar, qui est le deuxième volet du projet qui a réuni les écrivains pendant 3 jours (du 5 au 7 mai) à l’Hôtel de ville de Dakar, a aussi pour but d’inciter les jeunes à l’écriture, les aider, les orienter et les accompagner pour qu’elles puissent rentrer dans le milieu, afin de pouvoir écrire et s’exprimer à travers le monde. «Il y a plus de 150 femmes, voire même plus, qui ont écrit depuis Mariama Bâ jusqu’à nos jours et la plupart de ces écrivaines, on ne les connait pas. Donc, c’est grâce à ça qu’il faut impérativement avoir un cadre pour se retrouver et exposer les œuvres littéraires féminines, les vendre, les lire et les connaître», a-t-elle fait savoir pour justifier le choix du projet. Avant de regretter le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de maisons d’édition qui éditent les femmes. «C’est vraiment dommage et donc on a eu 18 maisons d’édition qui ont exposé», précise Amina Seck, qui est également écrivaine et scénariste.
Au menu de ce salon, plusieurs activités dont une conférence traitant du thème : «Parcours littéraire de Mme Mariétou Mbaye dite Ken Bugul», ainsi que des panels d’écriture pour les féministes, sur le thème : «Quel impact sur les luttes pour les droits des femmes.» En outre, la projection du film-documentaire La fenêtre ouverte de Khady Sylla, est prevue. A la suite de ces ateliers, un recueil collectif de nouvelles sera produit par les participantes et édité par la Direction du livre, informe Amina Seck.
BABA MAAL ELEVE LA VOIX
Le Dande Leniol, l’orchestre de Baba Maal, a 37 ans. Pour marquer cette date symbolique, l’artiste s’est lancé, durant cette année, dans une tournée internationale qui le mènera en France, en Afrique centrale et en Angleterre notammen
A quelques semaines d’un concert au Zenith de Paris, c’est un Baba Maal engagé qui a fait face à la presse. Le lead vocal du «Dande Leniol» entend saisir l’occasion de ce concert anniversaire afin d’appeler la diaspora à joindre ses forces aux siennes pour le développement du continent.
Le Dande Leniol, l’orchestre de Baba Maal, a 37 ans. Pour marquer cette date symbolique, l’artiste s’est lancé, durant cette année, dans une tournée internationale qui le mènera en France, en Afrique centrale et en Angleterre notamment. La Mauritanie, qui a déjà ouvert le bal, donne le relais à la France, où l’artiste se produira le 28 mai prochain au Zenith. En prélude à cet évènement, Baba Maal a fait face à la presse ce samedi pour un showcase. Et il faut dire que c’est un artiste d’une nouvelle dimension qui s’est prêté au jeu des questions réponses. Dans sa posture ou dans son discours, Baba Maal affiche un engagement fort pour les questions de développement. Il embrasse aussi plus large.
Le Fouta est presque expurgé de son discours, pour laisser la place à des entités plus vastes et plus symboliques, comme le Sahel et l’Afrique. «Nous avons chanté pendant 37 ans, peut-être même plus, avec Mansour Seck. Maintenant, nous voulons être une porte d’entrée pour aller vers des actions plus concrètes, pour le développement du continent africain», annonce l’artiste. Très soucieux du devenir de l’Afrique, Baba Maal estime que le temps est venu d’élever la voix. «De plus en plus, je pense que je dois parler plus que chanter», confie-t-il.
Développer le continent
A la pointe de ce combat, de ce combat, NannK, la structure qu’il a mise en place et dont il espère élargir la sphère d’influence à la sous-région. Sur la scène du Zenith de Paris ce 28 mai, Baba Maal compte élever la voix pour la réussite de ses projets. «Le Zenith sera l’occasion pour moi de faire un appel à la diaspora tout entière, pour leur dire que je peux être leur créneau s’ils veulent faire des actions de développement dans l’Afrique tout entière. Je voyage un peu partout et je collabore avec des Ong qui ciblent le continent», indique l’artiste. Selon l’artiste, le moment est venu de faire plus d’actions concrètes. Cet évènement sera également, dit-il, «l’occasion de souligner ce qui se passe dans le Sahel». «C’est vrai que nous ne supportons pas de voir ce qui se passe entre l’Ukraine et la Russie et les conséquences de cette guerre. Mais, il ne faut pas oublier que dans le Sahel aussi, il y a des problèmes d’insécurité, les femmes et les enfants sont déplacés, maltraités, en manque d’éducation, de repère. Ça doit s’arrêter et je voudrais élever la voix pour que les gens réfléchissent à ce qu’on doit faire pour cette région, qui englobe toute cette bande de l’Est à l’Ouest, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad, et qui risque de basculer.»
Selon Baba Maal, un album est en projet. «J’ai travaillé durant le Fespaco dernier avec des artistes du Niger, du Burkina Faso et de la Mauritanie et nous projetons un album qui va s’appesantir sur les problèmes du mariage précoce et du maintien des filles à l’école, et pour les femmes et les jeunes.» Selon lui, cet album pourrait s’appeler «Les larmes du Sahel» et sa sortie devrait précéder la sortie de son propre album, en fin d’année.
A en croire le lead vocal du Dande Leniol, le passage au Zenith, déjà reporté du fait de la pandémie, promet d’être un moment de partage entre l’artiste et ses fans, mais aussi un moment pour hisser la jeune génération au-devant de la scène. «Ce sera un concert avec beaucoup d’invités, mais je vais surtout essayer de faire la promotion des jeunes artistes. Je crois beaucoup à la continuité», annonce Baba Maal, qui cite le nom de Adviser, entre autres artistes invités.
Encadré
Entrée en politique de Baba Maal : «On ne sait jamais mais…»
Si l’engagement est devenu un cheval de bataille pour le roi du yella, il ne faut pas trop espérer le voir sur le terrain politique. Interpellé sur la question d’un possible engagement politique, Baba Maal a plutôt joué la carte de la prudence. «On ne sait jamais», dit-il, en relevant la complexité de ce monde. Mais il n’empêche, son engagement en faveur de certaines questions ne souffre d’aucun doute. Ainsi, évoquant ce que certains qualifient de «génocide des Peuls» dans le Sahel, Baba Maal a rappelé que «tous les Peuls ne sont pas des djihadistes». Il a aussi invité les dirigeants du continent à rester constants dans la défense de la démocratie.
Par Madiambal DIAGNE
JE SUIS FIER DE LA FILLE DU MINISTRE MANSOUR FAYE
Sa situation de fille de ministre suffit pour la faire passer pour une vulgaire receleuse de fonds publics détournés. Comme si le hasard de la naissance d’être fille ou fils d’un proche du pouvoir au Sénégal constitue fatalement une damnation
Aïssatou Faye, fille du ministre des Infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement, Mansour Faye, à son corps défendant, fait le buzz sur les réseaux sociaux. Elle a eu le malheur ou l’insouciance ou la naïveté de se prêter à un reportage télé sur ses activités dans une ferme appartenant à son père. Aïssatou entretient un petit cheptel de vaches laitières et a voulu partager, comme d’autres jeunes, sa petite expérience. Elle a eu droit à une volée de bois vert.
La meute ne lui a trouvé aucun mérite. Au contraire, elle passe pour être coupable d’avoir fait financer ses études aux Usa par «l’argent du contribuable volé par son père» et que son activité est le fruit d’un «recel de prévarication de deniers publics». Ses détracteurs n’ont pas cherché à savoir le montage financier derrière son business qui, du reste, est encore à l’état embryonnaire. On ne cherche même pas à savoir de quels fonds locatifs ou soutiens ou appuis ou facilités dont elle aurait pu bénéficier. Sa situation de fille de ministre suffit pour la faire passer pour une vulgaire receleuse de fonds publics détournés. On n’a pas non plus cherché à savoir par quel procédé les études de Aïssatou Faye ont été financées alors qu’il existe des fils et filles de dignitaires ou de personnalités proches de Macky Sall qui poursuivent des études pointues dans les plus grandes universités du monde, ceci grâce à des bourses d’excellence qu’ils ne doivent qu’à leurs mérites, à leurs brillants résultats scolaires. Pour ce qui la concerne, la pauvre Aïssatou Faye ne manque pas de mérites.
Le premier de ses mérites et sans doute le plus élémentaire, est d’avoir réussi à boucler un cursus régulier dans une université américaine. Ils sont nombreux des fils et filles de certains de ses détracteurs qui ont été aux Usa, au Canada ou ailleurs dans le monde, pour des études et qui ont fini par rentrer sans le moindre diplôme ou ont fini par rester dans leur pays d’études où ils se clochardisent et tombent dans certaines formes de dépravation. Nombre de ces étudiants sont des filles ou fils à papas et/ou mamans qui ont eu à occuper de hautes fonctions publiques. Il est révoltant d’identifier parmi les insulteurs de Aïssatou Faye et de son père, certaines personnalités qui avaient pourtant envoyé leurs enfants étudier à l’étranger pendant qu’elles étaient aux affaires publiques. Un autre mérite de Aïssatou Faye est d’avoir tenté l’initiative privée, de chercher à bâtir quelque chose, de fonder une activité économique dans un secteur essentiel pour le développement économique et social.
Aïssatou Faye fait partie de ces nombreux jeunes sénégalais rentrés au pays après des études concluantes et qui ont choisi de s’investir dans le travail de la terre, dans l’agro-business, car étant conscients de leur devoir d’apporter une contribution significative et déterminante à l’essor de leur pays. La fille de Mansour Faye aurait trouvé un emploi salarié dans le secteur public ou même dans le secteur privé, qu’elle ne passerait pas moins pour avoir été pistonnée, favorisée. C’est comme qui dirait que si le hasard de la naissance d’être fille ou fils d’un proche du pouvoir au Sénégal constitue fatalement une damnation.
Les exemples emblématiques de Amadou Sall et consorts
C’est presque une règle que quand on est au pouvoir, ses proches ne devraient avoir droit à rien. En effet, toute réussite, toute initiative, toute activité est suspecte, épiée, vilipendée, dénoncée. En vérité, «le nouveau porno est de s’extasier sur l’avoir des gens».
Le garde des Sceaux français, Eric Dupont-Moretti, s’était offusqué avec la formule suivante lorsque sa déclaration de patrimoine avait été longuement commentée par les médias de son pays : «De la transparence au voyeurisme, il n’y a qu’un pas que certains franchissent pour s’y vautrer.» On voudrait refuser son train de vie à un des avocats les plus brillants de France, avec des revenus avoisinant 70 000 euros par mois. Cette tendance a gagné le Sénégal, où ils sont nombreux, nos hommes d’affaires qui se résignent à ne plus faire des investissements ou actions philanthropiques ou même d’accepter une charge publique, de peur d’être conspués ou de voir leurs accomplissements chahutés. Personne n’est gêné par des étrangers qui réussissent sous nos cieux, mais tout est fait pour descendre le premier compatriote qui sort la tête au-dessus de la mêlée. La haine de soi est notre pire mal !
C’est ainsi d’ailleurs qu’on voit désormais, depuis la polémique Dubaï Porta Potty (un réseau de femmes africaines qui servent d’objets sexuels à des riches des pays du Golfe arabe), une vendeuse de son corps à travers toute femme entrepreneure ou vacancière qui se rendra à Dubaï. La ferme de Mansour Faye se trouve à Bango, dans la banlieue de SaintLouis, ville dont il est le maire. C’est une ferme qui ne devrait pas épater car elle est voisine de sept autres fermes du même calibre, dont certaines même plus vastes et mieux achalandées. Mais on stigmatise le seul verger de Mansour Faye, qui a pourtant été acquis dans les mêmes conditions que ceux de ses autres voisins. On se rappelle qu’il y a quelques années, la ferme de Mansour Faye était faussement citée parmi d’autres qui disposeraient de gazelles Oryx, espèces protégées et prélevées d’un parc naturel. Le verger est d’une superficie de moins de 3 hectares.
D’autres Sénégalais ont peut-être le droit d’avoir des fermes, des résidences secondaires mais pas Mansour Faye, quand bien même aurait-il un pedigree ou une position sociale qui lui en donnerait naturellement les moyens. Encore que dans la même zone du bassin du fleuve Sénégal, on trouve des fermes de plusieurs milliers d’hectares, affectées par des conseils locaux à des personnes ou compagnies étrangères, sans que cela ne choque personne. Comme quoi, le Sénégalais devrait interroger sa conception de la préférence nationale et son rapport vis-à-vis de son concitoyen. Un cas emblématique est celui de Amadou Sall, fils du Président Macky Sall. Le garçon n’a droit à rien et est suspecté de tout. On lui prête tout et à chaque fois qu’il est établi que le business qui passait pour être celui de Amadou Sall ne l’était pas en réalité, on fait le dos rond et on cherche à soulever un autre lièvre qui s’avérera plus tard n’être qu’une vue de l’esprit. Amadou Sall avait songé monter un projet dans le secteur de l’agriculture et il lui fallait pour son projet, une affectation foncière de 150 hectares de terres.
Le projet a été tué dans l’œuf parce que son président de la République de père a voulu s’éviter les foudres de ses détracteurs. Choqué par cette situation, un ami du Président Sall qui cherchait à plaider le cas de Amadou Sall s’est vu répondre par le chef de l’Etat : «Non on ne va pas dire qu’il a bénéficié de 150 hectares pour réaliser son projet, mais qu’il a reçu 1 500 000 mètres carrés. Cela va provoquer un tollé inutile.» Dommage mais voilà un bel exemple de raté pour montrer aux jeunes de l’âge de Amadou Sall, l’intérêt de travailler la terre ! Alors pour valoriser ses compétences, le fils du Président Sall ne devrait trouver rien de mieux à faire que de s’installer à l’étranger ou de rester oisif. Il est à se demander s’il ne passerait pas aussi pour devoir la moindre position dans une compagnie étrangère à des «accointances» de son père. C’est le cas de nombreux proches de dignitaires du régime.
Le ministre Abdou Latif Coulibaly par exemple s’est étranglé de voir son épouse vouée aux gémonies, pour avoir trouvé un emploi au Bureau opérationnel et du suivi du programme Sénégal émergent (Bosse), alors que Mme Coulibaly est aussi diplômée et compétente que son époux de ministre. Une autre personnalité proche du Président Macky Sall a fini par demander à son fils de quitter un poste dans une structure publique pour stopper les spéculations. De pareilles injustices sont malheureusement légion.
Ces opposants qui crachent dans la soupe après avoir quitté la table
Il reste que les pourfendeurs du régime de Macky Sall ne semblent pas être plus vertueux avec les ressources publiques. En tout cas, ils ne se gênent point pour profiter des avantages du «système». Rendez-vous compte qu’une parlementaire qui rue dans les brancards pour houspiller la fille de Mansour Faye, s’est fait prêter, par des procédés puérils, la somme de 38 millions de francs Cfa sur des financements offerts par la Délégation pour l’entreprenariat rapide (Der/fj) ? Qu’un autre candidat à la Présidentielle, recalé en 2019 par le filtre du parrainage citoyen, a vu chacune de ses deux filles bénéficier d’un financement de 100 millions des francs Cfa de la Der/fj ; des financements qui ne sont toujours pas remboursés.
Quid de ce virulent opposant à Macky Sall qui a levé, auprès d’une banque publique, plusieurs milliards de francs Cfa pour financer un projet immobilier sur un site du reste gracieusement mis par l’Etat à la disposition de sa famille et qui, aux dires d’experts, n’aurait investi que le tiers de l’emprunt dans son projet qui aujourd’hui, se trouve à l’abandon sur la plus belle partie de la corniche de Dakar et les pieds dans l’eau ! Excusez du peu ! Le promoteur qui n’a donc englouti aucun fonds propre dans le projet, vient de proposer de le céder, en l’état, à certains de mes partenaires, à un prix bien supérieur au montant du crédit. Au cas où la transaction se dénoue, par cette entourloupe, le veinard pourra rembourser son crédit et empocher une belle plus-value, les doigts dans le nez, et continuer à jouer au Parangon de vertus sur les réseaux sociaux !
Mais si d’aventure la banque procède à la saisie de son patrimoine pour se faire rembourser, tout ou partie du financement, on l’entendrait lancer des cris d’orfraie, alléguant une persécution d’un opposant politique. On en voit déjà bien des hommes politiques et autres personnalités de la Société civile qui lui témoigneront un soutien aveugle ou grégaire pour le sauver de la «tyrannie» du régime de Macky Sall.
LISTES CENT NOMS
Des milliers de personnes pour 165 sièges… Hier dimanche, jusque tard dans la nuit, les coalitions en lice pour les législatives du 31 juillet ont éprouvé les pires difficultés pour faire les listes de candidatures
Des milliers de personnes pour 165 sièges… Hier, jusque tard dans la nuit, les coalitions en lice pour les Législatives du 31 juillet ont éprouvé les pires difficultés pour faire les listes de candidatures. Le choix des têtes de liste, les quotas pour les alliés, les risques de frustration, entre autres difficultés, sont des maux partagés par tous les états-majors politiques.
La Direction générale des élections a enregistré hier les déclarations de listes de candidatures pour les élections législatives du 31 juillet 2022. Mais ce fut la croix et la bannière pour les partis, coalitions et mouvements en lice dans ce scrutin, tellement que la difficulté des investitures s’est posée jusqu’au dernier moment. De Benno bokk yaakaar à Yewwi askan wi en passant par Wallu Senegaal, le verrouillage de l’information était de mise. Certains hauts responsables des états-majors politiques ont jusque tard dans la soirée, ignoré le contenu des listes. Dans Bby, le Président Macky Sall était seul à bord. En clair, c’était lui qui devait tout décider et était donc l’objet de toutes les attentions. Qui sera tête de liste nationale ? Qui sera tête de liste à Dakar, Thiès, ou Ziguinchor ? Rien ne filtrait.
Mais Le Quotidien a appris de sources concordantes que les difficultés du Président étaient à ce niveau. Aujourd’hui, il faut savoir que tout choix du Président serait interprété comme une sorte de d’intronisation avant l’heure d’un Premier ministre ou d’un président de l’Assemblée nationale. Mimi Touré, Amadou Ba, Aly Ngouille Ndiaye, Idrissa Seck ou Moustapha Niasse dans une moindre mesure… Sauf cataclysme, le nom de la prochaine tête de liste nationale devrait venir de cette short liste. Une équation à mille inconnus que le leader de Bby va sans doute résoudre dans sa solitude où les calculs politiques ne manqueront pas. Mais ce n’est pas tout. Comment le président de l’Alliance pour la République compte répartir les sièges de députés à ses alliés ? Avec 15 députés, le Parti socialiste sait désormais que son quota va baisser. Il y a quelques jours, Macky Sall recevant les alliés, leur a annoncé son intention de réduire le nombre de sièges octroyés aux uns et aux autres. L’Afp qui a 6 députés aussi sera-t-elle concernée par cette baisse ? Il nous revient que les partis de gauche, quasiment disparus des radars, réclament des postes de député.
Bby, Yaw, Wallu… choix dans la douleur
Dans les autres coalitions, la situation n’est pas meilleure. A Yaw, jusqu’à tard dans la soirée, les investitures posaient de gros problèmes. Cette coalition, qui s’est massifiée de noms plus ou moins ronflants, fait face au poids de ses membres pour faire des listes. Si l’on nous précise que Ousmane Sonko devrait être la tête de liste, on ne sait pas par contre le sort qui sera réservé à Khalifa Sall. Il y a quelques jours, Habib Sy, président de la commission chargée des investitures dans Yaw, a demandé à tous les partis ou mouvements d’aller faire leurs investitures à l’interne. Hier, il fallait donc restituer les décisions des composantes de Yaw. On a appris aussi que de nouvelles adhésions sont enregistrées dans cette coalition créée en septembre dernier par Pastef, Taxawu Senegaal, Pur, Prp, entre autres. Toutes choses qui ne vont certainement pas favoriser les choix. A Wallu, l’identité de la personne qui va conduire la liste préoccupe plus d’un. En 2017, Me Abdoulaye Wade était sorti de son repos à Versailles pour diriger la liste. Mais avec la santé chancelante du Pape du Sopi, le Pds très frappé par la transhumance, se cherche un leader fédérateur.
Au niveau de coalition Aar Senegaal, les choses semblent plus claires. C’était connu que Thierno Alassane Sall allait diriger et pour le reste, Abdourahmane Diouf sera 3ème. . La députée Marième Soda Ndiaye, ex-membre du mouvement Osez l’avenir, serait investie en 4ème position de la liste nationale. Elle sera suivie de Thierno Bocoum à la 5ème place et l’ancien parlementaire Cheikh Oumar Sy occupe la 7ème place. L’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème dirige la coalition Aar Senegaal à Thiès et Théodore Chérif Monteil l’est à Kaolack.
LA LSFP INVITE LES CLUBS PROFESSIONNELS À TIRER PROFIT DES RETOMBÉES DU TROPHÉE DE LA CAN
‘’Le trophée de la CAN doit générer des retombées dans le football local en termes d’image et de notoriété, mais des retombées financières surtout’’, a dit M. Fall
Le directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel (LSFP), Amsatou Fall, a invité les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2, samedi, à Louga (nord), à tirer profit des retombées de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) pour améliorer leurs finances et leur image.
‘’Le trophée de la CAN doit générer des retombées dans le football local en termes d’image et de notoriété, mais des retombées financières surtout’’, a dit M. Fall lors d’une conférence de presse donnée par la LSFP en prélude au match Ndiambour-Jaraaf prévu hier, dimanche 8 mai au stade Alboury-Ndiaye de Louga.
La CAN remportée par le Sénégal en février dernier offre l’occasion de ‘’relever le niveau de compétitivité’’ des clubs, selon le directeur exécutif de la Ligue sénégalaise de football professionnel. La rencontre du Ndiambour de Louga avec le Jaraaf de Dakar est le match le plus attendu par le public, pour la 21e journée de la Ligue 1 sénégalaise, selon la LSFP. ‘’Ce sont deux équipes aux destins opposés. Le Jaraaf est troisième du championnat national, le Ndiambour sort à peine de la zone rouge. Mais nous nous attendons à un match passionnant’’, a souligné Amsatou Fall. ‘’Notre souhait, c’est que le Ndiambour puisse sortir de la zone de relégation et se maintienne dans l’élite du football sénégalais. Cela nécessite beaucoup d’efforts’’, a-t-il ajouté.
Amsatou Fall loue le professionnalisme et la qualité technique des joueurs du Jaraaf. ‘’Le meilleur joueur actuel du championnat national, Jean Rémi Bocandé, évolue au Jaraaf’’, a-t-il souligné, assurant que ‘’ce sera un match très (…) intense’’.
Le directeur exécutif de la LSFP recommande le fair-play aux deux équipes. Le Jaraaf, avec 33 points, est troisième au classement de la Ligue 1. Le Ndiambour, avec 22 points, est 11e. Il est récemment sorti de la zone de relégation, grâce à ses trois victoires consécutives.
LE JARAAF PREND LA DEUXIÈME PLACE DU CHAMPIONNAT
Le Jaraaf de Dakar s’est emparé de la deuxième place de la Ligue 1 sénégalaise en triomphant du Ndiambour de Louga, 1-0 hier, dimanche 8 mai, pour la 21ème journée
Le Jaraaf de Dakar s’est emparé de la deuxième place de la Ligue 1 sénégalaise en triomphant du Ndiambour de Louga, 1-0 hier, dimanche 8 mai, pour la 21ème journée.
Troisième avant ladite journée, l’équipe dakaroise déloge de la deuxième place Génération Foot, qui a fait match nul avec l’US Gorée, 0-0. Le Casa Sports, leader de la Ligue 1, a été battu par l’AS Douanes, 1- 2. Avec 39 points, il conserve la première place, le Jaraaf devenant le nouveau dauphin avec 36 points. Dans la bataille pour le maintien en Ligue 1, le CNEPS de Thiès, premier non relégable, a réussi une bonne opération aux dépens de l’AS Pikine, 1-0. Ce n’est pas le cas pour Mbour PetiteCôte, la lanterne rouge, qui a été dominée par Teungueth FC, 1-3.
LES RÉSULTATS DE LA 21ÈME JOURNÉE
US Gorée-Génération Foot 0-0 ;
AS Douanes-Casa Sports 2-1 ;
Diambars-Linguère 3-0 ;
Guédiawaye FC - Dakar Sacré-Cœur 1- 1 ;
Teungueth FC - Mbour Petite-Côte 3-1 ;
Ndiambour-Jaraaf 0- 1 ;
CNEPS-AS Pikine 1-0
LE CLASSEMENT
1er Casa Sports (39 points + 11) ; 2e Jaraaf (36 points + 8) ; 3e Génération Foot (34 points + 10) ; 4e AS Douanes (31 points - 2) ; 5e Guédiawaye FC (31 points - 1) ; 6e Diambars (30 points + 7) ; 7e Linguère (29 points) ; 8e Teungueth FC (27 points + 6) ; 9e AS Pikine (27 points + 3) ; 10e US Gorée (24 points - 6) ; 11e CNEPS (24 points - 6) ; 12e Ndiambour (22 points - 9) ; 13e Dakar SacréCœur (21 points - 4) ; 14e Mbour Petite-Côte (17 points - 17).
Par MARINE JEANNIN
A QUAND UNE RÉVOLUTION INDUSTRIELLE POUR L’AFRIQUE ?
L’économie africaine repose toujours à l’excès sur un modèle hérité de la colonisation, celui de l’extraction et de l’exportation de ses matières premières.
Il aura fallu la double crise du Covid19 et de la guerre russo-ukrainienne pour se rendre à l’évidence : l’économie africaine repose toujours à l’excès sur un modèle hérité de la colonisation, celui de l’extraction et de l’exportation de ses matières premières.
Le continent a connu en 2020 sa première récession depuis trente ans. Les grands exportateurs de matières premières, Nigeria et Angola en tête, mais aussi toute l’Afrique centrale et australe, ont subi de plein fouet l’effondrement des cours des produits énergétiques lié à la pandémie. Ceux-ci sont remontés en flèche dans le sillage de l’invasion russe en Ukraine mais un pays comme le Nigeria, pourtant le premier producteur de pétrole en Afrique, n’en profite guère : raffinant très peu son brut, il dépend presque entièrement des importations de carburant, ce qui rend le marché local vulnérable aux hausses de prix. Si le secteur tertiaire africain s’est modestement développé ces dernières années, il reste anecdotique en regard du secteur primaire : 80 % des exportations africaines proviennent encore des matières premières, pour la plupart non transformées.
L’économiste britannique Richard Auty a popularisé en 1990 l’expression de « malédiction des ressources naturelles ». Trois décennies plus tard, celle-ci n’a rien perdu de sa justesse. De la Guinée à la République démocratique du Congo (RDC), en passant par le Nigeria, les pays les plus riches en matières premières continuent d’être aussi ceux qui, paradoxalement, ont le plus faible taux de croissance.
«EN AFRIQUE POUR L’AFRIQUE»
« L’économie des pays moins riches en ressources naturelles est, par nature, beaucoup plus diversifiée, détaille Papa N’Diaye, chef de division au département Afrique du Fonds monétaire international (FMI). Dans notre rapport de 2019, nous avons établi qu’ils avaient un taux de croissance moyen de 6 %, là où les pays riches en ressources naturelles plafonnaient à 3,1 %. » De surcroît, le continent africain a le secteur primaire au rendement moyen le plus faible de la planète. Conscients de leur absence de souveraineté industrielle, plusieurs pays africains ont tenté ces deux dernières années de développer un secteur pharmaceutique et de produire eux-mêmes les vaccins contre le Covid-19. Six d’entre eux ont ainsi été choisis en février par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour héberger leur propre production de vaccins à ARN messager.
Une initiative peu concluante : le 3 mai, le groupe pharmaceutique Aspen, qui s’était lancé dans la production et la commercialisation de vaccins en Afrique du Sud après un accord avec Johnson & Johnson, a annoncé réfléchir à mettre fin au projet faute de commandes. L’accord signé en novembre 2021 entre Aspen et J & J pour la fabrication de doses « en Afrique pour l’Afrique » avait pourtant été qualifié par l’OMS de « développement majeur » pour le continent.
Pour l’économiste sénégalais Abdou Soulèye Diop, président de la commission Afrique de la Confédération générale des entreprises du Maroc, il faut tirer les leçons de cette séquence : « Je peux comprendre qu’un pays comme le Maroc, qui a une industrie pharmaceutique extrêmement développée, se mette à produire des vaccins. Mais on ne peut pas tous faire de même ! Quand le Covid va disparaître, que va-t-on faire de ces unités de production ? Non, il faut une vraie industrialisation réfléchie, opportuniste, avec une vision à long terme. »
PAS DE SOLUTION MIRACLE
Il n’y a pas de solution miracle, reconnaît l’économiste. La transformation structurelle de l’économie doit passer par trois incontournables : augmentation de la productivité du secteur primaire, industrialisation, diversification. « Il faut se concentrer en priorité sur l’existant, insiste Abdou Diop. Ceux qui ont des fruits doivent les transformer localement : la mangue, la noix de cajou, l’ananas. Ceux qui ont de la bauxite doivent aller vers la transformation pour faire de l’alumine. Ceux qui ont de l’hévéa doivent produire leur propre caoutchouc. » Plusieurs pays africains ont déjà initié des politiques économiques prometteuses. Le Maroc et sa florissante industrie aéronautique, l’île Maurice, qui a diversifié une économie agricole reposant sur la culture de la canne à sucre en développant le secteur textile, le tourisme et les services financiers…
Le Rwanda, le Togo, l’Ethiopie ou le Kenya ont aussi lancé des stratégies de diversification économique. Lire aussi En Ethiopie, les promesses de l’industrialisation tardent à se concrétiser « Pour avoir une politique industrielle efficace, l’ensemble de l’appareil d’Etat doit être impliqué, résume l’économiste Carlos Lopes, ancien directeur de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies. On ne peut pas traiter la politique industrielle comme une politique sectorielle. Si vous confiez cette tâche au ministère de l’industrie, il ne va jamais y arriver seul. Il faut une politique centrale, à laquelle participent l’Etat et l’ensemble des acteurs économiques, qui sélectionne et priorise quelques secteurs précis. »
L’Asie du Sud-Est, qui a connu une double vague d’industrialisation dans les années 1960 et 1980, fait figure de modèle. Indonésie, Malaisie, Thaïlande… « Ces pays choisissaient des chaînes de valeurs spécifiques, détaille Carlos Lopes, et alignaient l’ensemble des mécanismes de soutien pour qu’elles puissent se mettre en place rapidement. C’est ce que sont en train d’initier un certain nombre de pays africains dont je conseille les gouvernements. »
«INDUSTRIALISATION DURABLE»
Mais le continent ne pourra pas calquer point par point l’Asie du Sud-Est. Les pays africains arrivant en retardataires dans la course à l’industrialisation, les chaînes de valeur ne sont plus les mêmes qu’au XXe siècle : les règles du commerce mondial ont changé, évoluant vers plus de restrictions et de régulations, la propriété intellectuelle s’est concentrée dans quelques grands pôles situés dans un petit nombre de pays, les Etats n’ont plus la même latitude dans leurs politiques de financement. « Les pays africains ont moins d’options que les autres, résume Carlos Lopes. En revanche, ils peuvent s’industrialiser différemment, avec leurs atouts propres. » Le premier d’entre eux, selon lui, est la capacité à tirer profit des leçons du passé. A l’ère de la prise de conscience de l’urgence écologique, le modèle d’industrialisation sud-est asiatique a montré ses limites. « Nous n’avons pas besoin de mettre en place tout ce que les autres sont en train de démonter pour le reconstruire autrement, veut croire l’économiste. Nous pouvons opter directement pour une industrialisation durable. » Lire aussi Le Ghana se rêve en laboratoire africain de l’industrialisation Car l’Afrique est riche des matières premières indispensables à des marchés porteurs, comme le cobalt, en RDC, un minerai essentiel pour la fabrication des véhicules électriques.
La transition écologique pourrait fournir au continent une manne financière considérable, à condition d’éviter d’entrer dans un nouveau cycle d’exportations de matières premières non transformées. Surtout, les Africains sont en passe de devenir le premier marché de consommateurs au monde. La population du continent pourrait passer de 1,2 milliard de personnes aujourd’hui à 2,5 milliards en 2050. « Ce qui va faire la différence, explique Carlos Lopes, c’est la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Le chantier a été ralenti par la pandémie, mais à partir du moment où elle sera mise en œuvre, nous aurons accès à un marché gigantesque, doté d’une importante classe moyenne, qui représente déjà 300 millions de personnes. C’est une fois et demie la population du Brésil. Et un marché jeune, qui plus est ! Les autres parties du monde ont des marchés matures, leurs populations sont vieillissantes. Bien sûr, grâce aux brevets, elles garderont l’essentiel de la valeur des produits à haute intensité technologique. Mais ces produits seront consommés par les jeunes, et les jeunes seront en Afrique. »
PAR MARINE JEANNIN
(lemonde.fr/afrique)
Cet article a été réalisé dans le cadre d’un événement du Club du Monde Afrique, en partenariat avec Bpifrance, BearingPoint et Meridiam.
Afrique, les voies de l’industrialisation
Programme de la journée de débats du 19 mai 2022 à Casablanca, au Maroc.
Introduction
L’Afrique en quête de son modèle d’industrialisation - Larabi Jaïdi, économiste.
Table ronde 1
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) peut-elle être un moteur ?
Vera Songwe, secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies.
Abdelouahed Rahal, directeur général du commerce au ministère de l’industrie et du commerce du Maroc.
Abdou Souleye Diop, président de la commission Afrique de la Confédération générale des entreprises du Maroc.
Mia Lahlou-Filali, présidente-directrice générale de Groupe Pharma 5.
Regards croisés
Investir dans les infrastructures Jafaar Mrhardy, membre du directoire, directeur général de Tanger Med Zones.
Samuel Goldstein, directeur du développement commercial Afrique de Meridiam.
Table ronde 2
L’agroalimentaire, un vecteur privilégié Ahmed Mahrou, directeur industriel de la Cosumar.
Nathalie Alquier, présidente-directrice générale de Centrale Danone.
Conclusion
Marine Jeannin
LE DÉPÔT DES LISTES DE CANDIDATS POUR LES LÉGISLATIVES À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Le dépôt des candidatures pour les élections législatives du 31 juillet est largement commenté par les quotidiens reçus lundi à l’APS.
Dakar, 9 mai (APS) – Le dépôt des candidatures pour les élections législatives du 31 juillet est largement commenté par les quotidiens reçus lundi à l’APS.
Les partis et coalitions avaient jusqu’à dimanche à minuit pour faire déposer les listes de leurs candidats à la Direction générale des élections.
Selon Les Echos, ’’au lieu de 25, seules 15 listes se sont présentées à la Direction générale des élection. Les grandes coalitions étaient dans leurs tractations jusque tard dans la nuit...’’.
’’Mimi et Sonko, têtes de liste : duel sans merci’’, affiche à sa Une Bës Bi le Jour, soulignant que pour les investitures aux législatives, Benno Bokk Yaakaar (BBY) mise sur Aminata Touré tandis que Yewwi choisit Ousmane Sonko.
A propos de ces deux têtes de liste nationale, Vox Populi parle du ’’choc des législatives’’.
’’Si Ousmane Sonko, président de PASTEF et député-maire de Ziguinchor a été choisi pour diriger la liste de Yewwi, il va trouver une très coriace en face’’, note le journal, en faisant savoir que c’est Aminata Touré, ancienne Première ministre, ancienne présidente du Conseil économique, social et environnemental qui va diriger la liste de BBY.
De son côté, Vox Populi signale que les coalitions Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal se sont retrouvées pour une grande coalition en vue des législatives.
A ce sujet, lr journal ’’Les Echos’’ précise que ces deux coalitions de l’opposition allaient présenter chacune une liste proportionnelle, mais iront ensemble dans les départements sur la base de résultats obtenus aux locales.
Selon L’As, le compte à rebours des Législatives ’’est déclenché’’.
’’Alliance Wallu-Yewwi Askan Wi : Le deal secret’’, affiche à sa Une Enquête, soulignant que YAW et Wallu ’’ont négocié jusqu’à la dernière minute, pour mettre en place un schéma gagnant’’.
Les deux blocs de l’opposition ont convenu de mettre en place des coalitions départementales et là ’’où l’une sera présente, l’autre sera absente et vice-versa’’, précise Enquête qui pense que ce schéma donne ’’l’espoir d’une cohabitation’’ à l’Assemblée nationale.
WalfQuotidien s’intéresse à la présidentielle prévue en 2024 et note que ’’la troisième’’ candidature de Macky Sall ’’se précise’’.
Recevant, jeudi dernier, la visite de jeunes leaders, Macky Sall a décalaré : ’’Puisque nous voulons plus de démocratie en Afrique, nous disons qu’il faut limiter les mandats, limiter le temps du président à la tête de l’Etat (…) Donc, tous les cinq ans, on va virer des régimes et ça va être un éternel recommencement contraire à l’idée du développement’’.
Pour Walf, ’’il faut être Saint Thomas pour douter encore de la volonté de Macky Sall de briguer le suffrage des Sénégalais pour la troisième fois en 2024. Car il estime que les 12 ans passés à la tête du pays sont insuffisants à cause des procédures qui retardent la formulation et l’exécution des projets’’.
’’Le langage trahit la pensée refoulée ou inconsciente, disent les psychanalystes. Le président de la République a exprimé son désir de briguer un troisième mandat à l’élection présidentielle de 2024 qui fait pourtant polémique’’, écrit encore le journal.
Le Soleil, préoccupé par l’approvisionnent en papier journal, titre ’’Un marché au bout du rouleau’’.
’’Déjà assez secoué par la Covid-19, le marché du papier journal connait une surchauffe qui risque de consumer la petite marge qui restait à la presse quotidienne sénégalaise en terme de rentabilité’’, selon la publication.
Elle souligne que ’’du fait du conflit Russo-ukrainien, le prix de cet intrant, essentiel à la fabrication d’un journal, a non seulement triplé mais provoqué aussi une tension sur l’approvisionnement qui fait craindre une pénurie. Pour cause, la Russie est la principale pourvoyeuse du Sénégal en papier’’.
Mimi Touré tête de liste de Bby
Sans grande surprise L’As a appris tard dans la soirée que le président Macky Sall a porté son choix sur son ancienne Première ministre Aminata Touré pour diriger la liste de la grande coalition présidentielle. Ancienne Première ministre, ancienne garde des Sceaux, ancienne présidente du Conseil économique social et environnemental, Aminata Touré aura la lourde charge de porter sur ses larges épaules la liste de Benno Bokk Yaakaar dont le Président joue son vatout en perspective des Législatives. Toujours droit dans ses bottes, celle qui fut directrice de campagne de Landing Savané à l’âge de 33 ans est une forte tête. Formée à l’école du grand maodo Mamadou Dia et chevillée aux valeurs de gauche malgré son américanophilie pour avoir été fonctionnaire internationale pendant des années aux Etats-Unis, Aminata Touré passe pour une figure de proue. Au lendemain de l’alternance en 2012, elle avait mené avec hargne la traque des biens mal acquis. Ses relations avec le Président sont assez complexes. A chaque fois qu’on prédit leur divorce, elle rebondit à ses côtés tel un Phoenix. C’est qu’à chaque fois qu’il s’est agi de faire le travail, elle s’est montrée à la hauteur. Idrissa Seck, Abdoul Mbaye, et récemment Ousmane Sonko ont tous subi ses foudres dans un passé récent pour s’être dressé en travers du chemin de Macky Sall. Parfois avec des punching line dont elle seule a le secret, elle aime renvoyer dans les cordes les opposants. « Ce n’est pas Benno qui tient le carnet de rendez-vous de Sweet beauty », avait-il récemment déclaré pour apporter une réplique aux supporters du maire de Ziguinchor qui accusent le régime d’avoir comploté contre Ousmane Sonko. Elle devrait ainsi faire face à Ousmane Sonko qui dirige la liste de YewiAskanWi. Avec sa personnalité, elle pourrait jouer un rôle important en tant que présidente de l’Assemblée nationale et redorer l’image de l’Institution.
Sonko, tête de liste nationale de YAW qui embarque Wallu
La coalition Yewwi Askan wi (Yaw) s’est renforcée avec l’arrivée de celle de Wallu. Les deux coalitions se sont retrouvées pour aller ensemble aux prochaines élections législatives. L’information est de Jotna Tv, un média proche d’Ousmane Sonko. D’ailleurs, il annonce que c’est le Président de Pastef Ousmane Sonko qui dirige la liste nationale de Yewwi Askan wi. L’objectif de la mutualisation des forces est de gagner le maximum de sièges à l’Assemblée Nationale. D’après la même source, ce sont ces retrouvailles qui ont retardé le dépôt des listes par le mandataire national de Yaw, Déthié Fall qui se trouvait à la Direction Générale des Elections (Dge) pendant qu’on écrivait ces lignes.
Bokk Gis Gis Ligueye, première coalition à déposer ses listes
Les partis et coalitions abordent le dernier virage en perspective des élections législatives du 31 juillet prochain. Le dépôt des candidatures à la députation a été clôturé hier à la Direction Générale des Élections (DGE). Le tirage au sort sur l’ordre de dépôt n’a pas été respecté. Finalement, c’est la coalition Bokk Gis Gis Ligueye qui se trouvait à la 11e position a été la première à déposer ses listes de candidatures pour les élections législatives de juillet 2022. Pape Diop et compagnie vont compétir dans une quarantaine de départements. Elle a également déposé son lot de 55.323 parrains.
«Aar Sénégal» a déposé ses listes samedi
Restons avec le dépôt des listes de candidatures aux législatives pour dire que la coalition Aar Sénégal n’a pas eu de problèmes liés aux investitures. Classée à la 17e place de l’ordre de tirage au sort, le porte-parole national de la coalition Aar Sénégal, Thierno Bocoum indique qu’il a déposé les dossiers de candidature depuis samedi. Ainsi, «Aar Sénégal» est à la 4e position dans l’ordre effectif de passage.
Affrontements à Mako : 3 blessés, la maison du maire saccagée…
Elles sont assises sur de l’or, mais elles vivent dans la précarité et la pénombre. Pour se faire entendre, les populations de Mako, localité située dans la commune de Tomboronkoto (Département de Kédougou, Ndlr), sont passées à la vitesse supérieure, samedi dernier, en barricadant la Rn 7, de 3 heures du matin à 13 heures. Elles exigent l'électrification du village dans un bref délai. Ce, après plusieurs promesses non tenues, en plus de celles du chef de l’Etat lors de sa tournée économique en 2021. Le Pudc tarde à concrétiser l’engagement du Président Macky Sall. D’où la colère des populations qui se sont livrées à de violents affrontements avec la gendarmerie de Mako. Furieux, les manifestants ont saccagé la maison du maire, Nfaly Camara. Malheureusement, les grenades lacrymogènes lancées par les gendarmes ont mis le feu aux hangars du centre de santé de Mako et d'un commerce de la place. Le bilan des échauffourées, selon nos confrères de Dakaractu, est de 03 blessés et plusieurs arrestations. A souligner que Mako compte plus de 4.000 habitants.
Birahime Seck sur la manif à Mako
Restons à Mako pour dire que le coordonnateur national du Forum Civil dénonce les conditions d’existence des populations. Il est révulsant, selon Birahime Seck, que Mako brûle, faute d’électricité alors que 5,8 tonnes d'or, équivalent à 179 milliards Fcfa, ont été extraits de la zone. M. Seck estime que les révoltes peuvent bien se généraliser dans d'autres zones minières si les besoins des populations ne sont pas pris en compte. On s’interroge d’ailleurs sur la destination de l’argent issu de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), les redevances et les prélèvements miniers que l’Etat doit reverser aux collectivités locales.
Le 1er détachement sénégalais en Guinée Bissau
Chat échaudé craint l'eau froide. Le Président Umaro Sissoco Embaló, qui avait échappé à un coup d’Etat le 1er février, ne veut plus revivre un tel épisode. D’où son appel à la Cedeao pour le déploiement d’une force afin d’assurer la stabilité du pays. L’institution communautaire a répondu positivement à l’appel du Président de la Guinée Bissau. Ace propos, laDirpa informe que des militaires du 3eBataillon formentle 1er détachement sénégalais de la mission de la Cedeao d'appui à la stabilisation de laRépublique de Guinée- Bissau. Le commandant dudit détachement, le commandant Mathurin Florian Gomis, a reçu le drapeau des mains duGénéral de division, Mamadou Gaye à Thiès. A rappeler que la tentative de coup d'Etat était liée au trafic de stupéfiants, selon le Président Embaló. L'ancien contre-amiral Bubo Na Tchuto, désigné comme un baron de la drogue par le Trésor américain, aurait été à la tête de la tentative de renversement du régime le 1er février.
Décès du Président de l’Assemblée nationale Ivorien
Le Président Macky Sall compatit à la douleur qui frappe le peuple Ivorien. Sur son compte Twitter, le chef de l’Etat dit avoir appris avec émotion le décès de Amadou Soumahoro, président de l’Assemblée Nationale de Côte d’Ivoire. Il salue la mémoire de l’illustre défunt et présente ses condoléances attristées au Président Alassane Dramane Ouattara et au peuple frère ivoirien.
La leçon d’Abdoul Mbaye à Macky Sall
Le Président Macky Sall s’est attiré les foudres de la classe politique et de la société civile en voulant remettant au cause la limitation des mandats et dénonçant les longues procédures administratives qui empêchent l’exécution rapide des projets. Son ancien Premier ministre et président de l’Act rappelle que la Constitution, expression de la volonté du peuple, fixe le nombre et la durée des mandats du Président de la République. Ainsi, il a donné une leçon au Président Sall en soutenant que les réalisations d’un chef de l’Etat dépendent de sa compétence. Aux yeux d’Abdoul Mbaye, demander du temps plus long est un aveu d’inefficacité. Telle est la relation entre durées et réalisations, souligne-t-il.
Chute mortelle d’un poteau sur un gamin à Golf sud
Un enfant âgé de 08 ans répondant au nom de Mame Cheikh Cissé a perdu la vie vendredi dernier au terrain de football de Golf Sud. A l’origine, la chute d’un poteau de camp de football sur sa tête. Le gamin est alors mort, sur le coup plongeant le monde sportif de la localité dans la tristesse. Informés, les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour évacuer la dépouille après la réquisition de la Police.
Marche avortée pour Omar Laye Diop mort sur la Vdn3
L’agression mortelle sur la Vdn3 habitant le quartier Wakhinane, est toujours sur les lèves. D’ailleurs, les voisins u du défunt ont tenté Samedi dernier d’organiser une marche inopinée dans les rues de leur commune de Wakhinane-Nimzaat jusqu’à la Vdn3 pour réclamer la sécurité sur cet axe criminogène. Mais, ils ont été dissuadés par la Police de la localité. Les limiers ont déposé une demande d’autorisation de marche. Une demande acceptée par les jeunes qui ont promis de revenir dans les prochains jours.
Raisons de la faible mobilisation lors de la marche du Pds
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) vit des moments difficiles à Guédiawaye depuis 2012. Car d’élection en élection, les résultats des libéraux dégringolent à cause des nombreux départs. Et aujourd’hui, c’est la division qui mine le parti d’Abdoulaye Wade dans cette localité. Le président de la fédération du Pds, Ndiogou Malick et la tendance des Bassirou Mbacké ne parlent pas le même langage. Ce qui est à l’oriente du flop dans la mobilisation lors de la marche organisée par Bassirou Mbacké et compagnie vendredi dernier.
Affaire du bébé à Kaolack : Une aide-infirmière en garde à vue
Du nouveau dans le scandale qui secoue l'hôpital régional de Kaolack. Selon les informations exclusives de «Libération online», l'aide-infirmière en cause a été placée en position de garde à vue au commissariat de Kaolack. Pour rappel, elle avait déclaré mort le bébé alors qu'il était en arrêt respiratoire. Envoyé à la morgue, le nouveau-né a commencé à pleurer lorsque son père est venu récupérer le corps. Le bébé a finalement rendu l'âme à son retour en pédiatrie.
Awa Diagne fracture le bassin de sa coépouse
C’est le 12 mai prochain que le tribunal des flagrants délits de Diourbel va rendre son verdict dans l’affaire Awa Diagne poursuivie pour coups et blessures volontaires. Les faits ont eu lieu dans le département de Bambey. Après le décès de leur époux, les deux coépouses Awa Diagne et Maty Diagne ont dû faire face à une succession extrêmement difficile. Ne se supportant du tout, les deux coépouses ont étalé leurs différends lors de la cérémonie d’héritage. Il a fallu l’intervention des parents du défunt pour pousser les deux dames à se plier à la vérité des coutumes. Mais c’était sans compter avec l’animosité des deux coépouses qui, quelques jours après, se sont violemment affrontées. Le jour des faits, Maty Diagne ordonne à son fils Abdou Diagne de descendre ses poutres. Alors que ce dernier s’exécute, Awa Diagne s’y oppose, indiquant que les poutres lui appartiennent. La dispute entre les deux dames débouche rapidement sur un violent affrontement. Plus forte que son antagoniste, Awa Diagne renverse Maty Diagne qui, sous la violence du choc, se retrouve avec plusieurs fractures dont celle du bassin. Maty Diagne porte plainte et Awa Diagne est aussitôt arrêtée et déférée devant le procureur de Diourbel qui l’envoie en prison. Devant la barre hier, Awa Diagne a nié avoir eu la moindre altercation avec Maty Diagne et c’est plutôt avec son fils Abdou Diagne qu’elle a eu un différend parce que celui-ci le menaçait avec un gros marteau. Quant au procureur Diao, il s’en est remis à la clairvoyance du tribunal. C’est ainsi que l’affaire a été mise en délibéré jusqu’au jeudi 12 mai prochain