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28 août 2025
PAR Damien Glez
AFFAIRE SOKHNA, LE PROCÈS DES SOIGNANTES OU D'UN SYSTÈME ?
Avec des peines de prison ferme requises contre des sages-femmes, le procureur du procès de l’ « affaire Astou Sokhna » semble vouloir faire un exemple. Pour mieux juger le système sanitaire sénégalais ?
Jeune Afrique |
Damien Glez |
Publication 07/05/2022
Il est des tragédies qui ouvrent les yeux de ceux qui se voilent la face. Des électrochocs de nature à faire réagir, par le prisme de la justice, des hommes de pouvoir qui ne comptent guère sur leur système de santé national lorsqu’ils ont des égratignures. L’indigence de certains déserts médicaux africains n’est guère une nouveauté. Pourtant, une fois l’émotion canalisée, un drame flagrant et médiatisé engendre parfois un débat salutaire. Et celui-ci ne porte pas seulement sur les moyens financiers et techniques, mais sur l’investissement humain…
Au Sénégal, il y a moins d’un mois, Astou Sokhna mourrait en couches dans un hôpital public de la ville de Louga, après avoir demandé en vain une césarienne. L’étonnante célérité de la tenue du procès indique déjà à quel point l’affaire revêt une portée symbolique. En témoignent aussi l’affluence du public dans un Palais de justice sous haute surveillance policière, le flux incessant des débats sur la Toile, les pétitions, les manifestations et autres avalanches de témoignages sur la mortalité des femmes enceintes ou en couches. Au diapason de cette onde de choc selon les uns, ou conscient du buzz, selon les autres, Macky Sall, le chef de l’État, avait promis que « toute la lumière » serait faite sur ce drame.
Alors que le procès a repris le 5 mai – coïncidence, pour la journée internationale de la sage-femme –, six maïeuticiennes de l’hôpital de Louga sont poursuivies dans ce dossier, inculpées pour « non-assistance à personne en danger ». Le procureur a requis une peine d’un an de prison, dont un mois ferme, pour quatre d’entre elles, et la relaxe pour les autres.
JE NE COMPRENDS PAS LE VOTE MASSIF POUR LE PEN DANS LES OUTRE-MER
Consciente de la crise sociale et identitaire que traversent les Outre-mer, la chanteuse du mythique groupe de zouk Kassav’ Jocelyne Béroard invite les populations à réfléchir et à créer ensemble
Jeune Afrique |
Eva Sauphie |
Publication 07/05/2022
Bien connue des Africains, la chanteuse et compositrice martiniquaise a sillonné pendant quarante ans une trentaine de pays du continent lors de ses tournées avec Kassav’. Une aventure aussi passionnante que romanesque qu’elle partage dans Loin de l’amer (mars 2022, éditions du Cherche Midi), un livre qui revient sur son parcours et la saga d’un groupe de zouk qui a révélé un pan du patrimoine culturel antillais au monde entier.
Car son île, Jocelyne Béroard l’aime. Si elle n’est pas de celle à céder à l’émotion, cette optimiste de nature ne cache ni son indignation ni sa honte face aux scores réalisés par l’extrême-droite dans les départements et collectivités d’Outre-mer aux présidentielles de 2022. Marine Le Pen, la candidate du Rassemblement national (RN), y est ainsi arrivée en tête du second tour de la présidentielle, avec près de 60% des suffrages (hors Pacifique). Ce vote, elle ne le comprend pas. Et le condamne. Fière de son identité martiniquaise, l’artiste en appelle à la responsabilité collective et invite les populations à réapprendre à vivre ensemble.
Jeune Afrique : Au second tour de la présidentielle française, l’extrême droite est arrivée en tête dans les départements d’Outre-mer. Avez-vous été surprise ? Comment l’expliquez-vous ?
Jocelyne Béroard : Mois, je suis originaire de la ville de Schoelcher [en Martinique], qui n’a pas voté pour Le Pen ! Je ne comprends pas ce résultat. Peut-être que les populations ultra-marines se sentent pleinement françaises… Je ne sais pas, c’est un mystère. Quand j’ai entendu la nouvelle, je présentais mon livre lors d’une dédicace et je me demandais où j’allais me cacher.
Ressentez-vous de la honte ?
Oui, j’ai honte. Il existait d’autres solutions pour manifester son rejet du gouvernement Macron, comme l’abstention, le vote blanc ou le vote nul. C’est aussi simple que cela. Si tous les votes avaient été blancs, le message aurait été très clair. Mais partir à la dérive en votant massivement Le Pen, ça me dépasse. J’entends et lis un certain nombre de théories qui tentent d’expliquer ces résultats, j’espère comprendre un jour mais, pour l’heure, c’est impossible.
Quel regard portez-vous sur les mobilisations de novembre 2021 contre le passeport vaccinal, qui ont débouché sur une violente crise sociale en Guadeloupe puis en Martinique ? La fermeté du gouvernement, qui a décidé de répliquer en envoyant le GIGN et le Raid, vous a-t-elle choqué ?
Cela se passe ainsi depuis toujours ! Les rapports entre la métropole et les territoires d’Outre-mer ont toujours été des rapports de répression, tout simplement parce qu’il n’y a pas de communauté au sein de la communauté française. La France souhaite que nous soyons tous de bons petits Français. Or, la réalité, c’est que lorsque je veux commander quelque chose en France, on ne me l’envoie pas chez moi, en Martinique. C’est uniquement pour la France métropolitaine.
Jusqu’à quel point sommes-nous donc français ? J’ai un passeport français, je peux voyager. Mais quand je suis en Martinique, je suis antillaise. Cette réalité identitaire est claire dans ma tête. Je pense que ce qui est crucial, c’est d’essayer de suggérer aux populations de penser et de se penser autrement. En se posant la question suivante, qui est primordiale : qui suis-je ?
De Bruyne éliminé, Mané et Benzema émergent du lot pour la course au Ballon d'or, mais Salah pourrait faire de l’ombre à son coéquipier en club. Une dispersion des votes amoindrirait les chances du « Lion » de remporter la récompense suprême
Après la qualification, avant-hier, du Real Madrid en finale de la Ligue des champions, la liste des sérieux prétendants au Ballon d’Or s’est rétrécie. Kevin De Bruyne éliminé, Sadio Mané et Karim Benzema émergent du lot, mais Mohamed Salah pourrait faire de l’ombre à son coéquipier en club. Une dispersion des votes amoindrirait les chances du « Lion » de remporter la récompense suprême.
Pour le Ballon d’Or 2022, deux noms circulent avec insistance. Celui de Sadio Mané et de Karim Benzema. Ces deux attaquants, presque plébiscités par les experts du ballon rond, se présentent comme les deux prétendants pour la récompense suprême, monopolisée depuis plus d’une décennie (2008-2021) par Lionel Messi et Cristiano Ronaldo, malgré l’exception Modric en 2018.
Cette année, la bataille s’annonce comme la plus serrée de toutes. Au vu de sa saison remarquable avec Liverpool et le Sénégal, Sadio Mané est devenu un candidat très sérieux, si bien qu’au Sénégal voire même en Afrique, le titre lui est déjà attribué. À juste raison. L’attaquant des Reds a marqué tous les esprits à travers ses performances. En plus, le changement des règles d’attribution du Ballon d’Or opéré par les organisateurs pourrait bien profiter à l’attaquant des « Lions ». Trois critères ont été établis. Priorité est donnée aux « performances individuelles et le caractère décisif et impressionnant des prétendants ». Viennent ensuite « les performances collectives et le palmarès accumulé au cours de la saison » et enfin « la classe du joueur et son sens du fair-play ». Ces nouveaux critères sont loin de désavantager l’attaquant des « Lions » au sommet de son art et qui a planté 21 buts en 46 rencontres avec les Reds. Décisif, Sadio l’a aussi été. Que ce soit contre City en demi-finale de la Fa Cup (doublé face à City), qu’en Ligue des Champions (contre Villarreal). Avec 15 buts, il est devenu le meilleur buteur africain de l’histoire en phase finale de cette compétition.
En sélection également, Mané brille. Lors de la dernière Can, il a porté le Sénégal qui a remporté sa première étoile, terminant même meilleur joueur du tournoi. Il a aussi beaucoup contribué à la qualification du Sénégal à la Coupe du monde Qatar 2022. Loin d’être rassasié, Sadio est toujours en course avec les Reds pour réaliser un quadruplé historique.
Déjà vainqueur de la League Cup, Liverpool disputera la finale de Ligue des champions, face au Real Madrid le 28 mai, au Stade de France.
Deux semaines plus tôt, les Reds affronteront Chelsea en finale de la Fa Cup. En Premier League, Sadio et les siens sont au coude à coude avec Manchester City. Cet exploit inédit pourrait s’avérer déterminant pour Sadio Mané dans sa quête du Graal.
Quatrième au classement du Ballon d’Or 2019, l’attaquant des « Lions » est bien lancé pour devenir le deuxième Africain sacré après Georges Weah en 1995. Mais en face, il aura un sérieux client : Karim Benzema. L’attaquant français est au sommet de son art et réalise la meilleure saison de sa carrière. Depuis le début de l’exercice, l’artificier du Real Madrid affole les compteurs et la presse est en extase devant ses exploits. Considéré comme le grand favori pour remporter le Ballon d’Or en raison de ses statistiques impressionnantes, nombre d’observateurs ne lui voient pas de concurrents pour succéder à Lionel Messi au palmarès.
Auteur de 43 buts en autant de matches et 13 passes décisives toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, Benzema, avec 26 buts, est le meilleur buteur de la saison en Liga. Avec 15 buts, il est aussi le meilleur buteur de la Ligue des champions de l’édition 2021-2022. Grâce à son but avant-hier contre City, il a rejoint Robert Lewandowski à la troisième place des buteurs historiques de la C1 avec 86 réalisations. Benzema est actuellement à deux unités du record de Cristiano Ronaldo (17 buts).
Déjà vainqueur de la Ligue des Nations de l’Uefa avec la France et champion d’Espagne, Benzema, qui a terminé à la quatrième place du dernier Ballon d’Or 2021, pourrait être le premier footballeur français après Zinedine Zidane en 1998 à soulever le prestigieux trophée.
L’obstacle Salah
Dans cette course acharnée, le troisième larron, Mohamed Salah, semble distancé, mais l’Egyptien pourrait constituer un handicap pour Sadio Mané dans sa formidable quête. Star incontestée de Liverpool, l’Egyptien, élu meilleur joueur de Premier League par la Football writers’ association (les journalistes britanniques), est étincelant de régularité. Meilleur buteur (22) et meilleur passeur (13) du championnat anglais (30 réalisations toutes compétitions confondues), il est l’un des artisans de la réussite des Reds. Ses performances ne devraient pas laisser indifférent le jury composé de 100 journalistes (contre 170 auparavant) représentant les 100 premières nations du classement Fifa. Avec un grand nombre de votants africains qui auraient pu pencher pour Mané, écartés avec ce nouveau format, la présence de Salah pourrait porter préjudice à Mané et coûter des voix à l’attaquant des « Lions ».
par Jean-Baptiste Placca
INDÉPENDANCE ET CRÉDIBILITÉ DES JOURNALISTES
Comme il peut être pénible, pour des professionnels qui risquent parfois leur vie pour bien informer, de s'entendre suspecter d'être aux ordres, par des gens qui ne devraient pas se permettre de tels excès
Un mot, juste un petit « vous », de Serge Djorie, ministre la Communication et porte-parole du gouvernement centrafricain, à Guillaume Thibault, (journaliste à RFI, ndlr), vous a semblé tomber particulièrement mal à propos, cette semaine où l’on commémorait la journée mondiale de la Liberté de la presse. Qu’y avait-il donc de si gênant dans ce seul « vous » ?
Il convient de rappeler que le ministre était interrogé sur les conséquences de la décision du FMI et de la Banque mondiale de surseoir à tout décaissement en faveur de la RCA, pour ne pas avoir à verser indirectement leurs honoraires aux mercenaires auxquels le gouvernement centrafricain nie toujours avoir recours. Ce coup dur pour les finances centrafricaines intervient moins d’un an après la coupure, par la France, de son aide budgétaire à ce gouvernement. Avec un évident agacement, Monsieur Djorie rétorque à Guillaume Thibault que cela n’inquiète personne, puis il lance : « Je pense que c’est un chemin de l’indépendance que vous êtes en train de nous apprendre ! ».
Ce « vous » tendrait à signifier à Guillaume Thibault que lui et le gouvernement français ne font qu’un, englobant même, pourquoi pas, le FMI et la Banque mondiale. Une telle insinuation trahit une conception singulière du métier de journaliste.
Peut-être l’a-t-il dit, parce que RFI est un média au financement public…
Les journalistes des médias financés par l’État ne sont pas, partout, aux ordres. Sous certaines latitudes, ces journalistes finissent en prison, sont empoisonnés, ou même assassinés, parce qu’ils osent, justement, exercer leur métier dans le respect d’une certaine déontologie. Ailleurs, ces journalistes, par leur sérieux et leur rigueur, embarrassent quotidiennement les pouvoirs politiques. Ils font même, parfois, tomber des politiciens puissants, voire des gouvernements. Certes, à l’intérieur de chaque système politique, il y a des nuances, des subtilités, le pire et le meilleur, qu’il importe d’intégrer à toute analyse crédible.
EMPRUNT SUKUK DE 330 MILLIARDS ET LES NOUVEAUX PARADIGMES DE SURVIE
La démarche de diversification des instruments de dette est à saluer, après l’Eurobond de 508 milliards de F Cfa, moins d’un an plus tôt, en juin 2020 exactement pour notre pays.
Dans un contexte post-pandémie Covid-19 exacerbé par l’onde de choc de la guerre russo-ukrainienne sur le pétrole, le gaz et les produits alimentaires, le Sénégal aura presque réussi l’impossible avec la levée, sur le compartiment islamique du marché financier mondial, de la somme record de 330 milliards F Cfa en obligations Sukuk.
La démarche de diversification des instruments de dette est à saluer, après l’Eurobond de 508 milliards de F Cfa, moins d’un an plus tôt, en juin 2020 exactement pour notre pays.
Avec le niveau-record du prix du baril de pétrole et de celui du gaz, les pays exportateurs d’hydrocarbures, en majorité islamiques, engrangent énormément de devises, d’où la forte adhésion suscitée auprès des investisseurs et institutionnels du Moyen-Orient, qui ont souscrit massivement aux coupons Sukuk avec un taux de couverture supérieur à 110%, en seulement 3 jours.
L’obligation Sukuk comme une alternative à l’endettement classique pour le financement des projets et infrastructures dans le respect de l’éthique et la morale islamiques du développement dans la solidarité, s’affirme comme un instrument efficace et compétitif pour les pays de la Ummah islamique, et les autorités du Sénégal en charge de la politique économique et financière l’ont bien compris.
Le Sénégal traverse, depuis la survenue du Covid-19, une zone de turbulence, les gains de croissance traduits en termes de recul de la pauvreté et d’augmentation des revenus moyens par habitants subissent le choc de l’impact de la pandémie et plus récemment de l’inflation imposée par la guerre russo-ukrainienne. Tous les pays de la planète observent des pressions inflationnistes induites par le pétrole, le gaz et les céréales, et dans nos pays importateurs en tout et pour tout, les prix des denrées alimentaires ont fortement augmenté.
Aujourd’hui, les nouveaux paradigmes de développement nous dictent et imposent une souveraineté sanitaire et surtout alimentaire sur fond d’instabilité géopolitique mondiale, car nous savons tous que deux puissances nucléaires s’affrontent par procuration en Europe et l’économie mondiale mettra beaucoup d’années à se relever des conséquences de la pandémie du Covid-19 et du conflit russo-ukrainien.
Dans ce contexte, il était plus logique, pour notre pays, d’affecter les revenus d’emprunt Sukuk aux urgences liées à la survie des populations dans les domaines de la nutrition, la santé, l’éducation et le logement.
Le paiement anticipé ou l’amortissement des dettes liées aux sphères ministérielles de Diamnadio n’est ni stratégique, ni urgent, ni utile pour nos populations dont le pouvoir d’achat est sérieusement affecté, le futur des familles sénégalaises plus que jamais incertain, avec un secteur éducatif et sanitaire en crise cyclique, et enfin une qualité de vie des populations en zone urbaine compromise par des logements dont le loyer est devenu hors de portée pour le salarié moyen.
L’affectation des fonds Sukuk aux sphères ministérielles ne cadre pas avec les urgences liées à la sécurité alimentaire et sanitaire qui conditionnent la résilience de notre pays et sa survie. Tout au plus, elle ne fait qu’augmenter le fardeau d’endettement que les futures générations devront supporter. Ces futures générations doivent dès à présent être mieux éduquées, mieux soignées et mieux nourries, afin de leur garantir les conditions de création de la richesse économique de demain, qui permettra de payer les dettes consenties aujourd’hui.
Alternativement, les fonds Sukuk seraient mieux affectés à sécuriser les parts stratégiques du Sénégal, voire même augmenter substantiellement nos parts dans les sociétés de projets en charge de l’exploitation du pétrole et du gaz de notre pays. Dans les pays du Moyen-Orient qui aujourd’hui nous prêtent de l’argent, les sociétés d’exploitation du pétrole comme Saudi Aramco appartiennent exclusivement aux peuples.
Ainsi, les majors présents n’étant relégués qu’aux rangs d’assistants techniques et de sous-traitants. Le pétrole et le gaz -comme les télécoms aujourd’hui- seront les futurs relais de croissance de notre économie et les capitaux nationaux doivent déjà s’y investir massivement pour en maximiser nos intérêts. Il faut aligner nos priorités et urgences avec les objets d’endettement publics de l’heure, pour un pays qui compte 65% de moins de 35 ans dans sa population de près de 17 000 000 habitants.
Moustapha DIAKHATE
Expert et Consultant en Infrastructures
Ex Conseiller Spécial PM
Ex Conseiller Spécial Présidente Cese
Par Yurii PYVOVAROV
LE 8 MAI 1939-1945, NOUS NOUS SOUVENONS
La Seconde guerre mondiale a été rendue possible par la conspiration de régimes inhumains -nazi et soviétique-, qui ont placé les intérêts géopolitiques au-dessus des droits de l’Homme et des libertés
La Seconde guerre mondiale a été la plus sanglante et la plus brutale de l’histoire de l’humanité (50 à 85 millions de personnes sont mortes).
L’Ukraine honore la mémoire de tous ceux qui ont combattu le nazisme, ainsi que d’autres victimes de la guerre. La Seconde guerre mondiale a été rendue possible par la conspiration de régimes inhumains -nazi et soviétique-, qui ont placé les intérêts géopolitiques au-dessus des droits de l’Homme et des libertés. De plus, la faiblesse, la peur et l’indécision de la communauté internationale ont encouragé les agresseurs à augmenter le taux de criminalité. Les Ukrainiens ont combattu aux côtés de la coalition antihitlérienne (Nations unies) et apporté une contribution significative à la victoire sur le nazisme et les alliés de l’Allemagne hitlérienne.
Le prix en a été les pertes extraordinaires de 1939 à 1945 -les Ukrainiens et autres peuples qui vivaient sur notre terre et se sont battus contre les régimes totalitaires. Plus de huit millions de personnes sont mortes alors. Nous connaissons bien le prix de la guerre, alors nous chérissons la paix. Nous nous souviendrons toujours de l’exploit des vétérans qui ont combattu et vaincu le nazisme. Mais non moins remarquables et mémorables sont ceux qui ont été touchés par la guerre -prisonniers de guerre, ostarbeiters, combattants clandestins, enfants de la guerre, civils touchés par l’occupation et les combats qui ont balayé leurs villes et villages.
La guerre n’est pas seulement une question de chars, d’armes à feu et de batailles spectaculaires -la guerre, ce sont des millions de petits et grands malheurs humains qui durаіent depuis des années. Aujourd’hui, comme lors de la Seconde guerre mondiale, l’Ukraine est en guerre contre l’agresseur. Aujourd’hui, c’est la Russie de Poutine qui empiète sur notre intégrité territoriale, tuant des Ukrainiens, bombardant des villes, essayant de détruire le système de sécurité internationale et menaçant la paix dans toute l’Europe. Cette lutte sanglante dure tous les jours, depuis huit ans, et nous n’avons pas le droit de perdre car, comme il y a 77 ans, nous défendons notre Patrie, notre droit de choisir librement l’avenir. Pour nous, c’est une guerre pour la liberté, la civilisation, la démocratie et les valeurs européennes, contre les ambitions impériales d’un voisin criminel, insidieux et agressif.
La Russie continue de revendiquer la reconnaissance de son rôle unique dans la victoire sur le nazisme. C’est inacceptable. La victoire est le fruit des efforts titanesques de dizaines d’Etats et de centaines de nations. Les tentatives de se cacher derrière l’autorité morale du vainqueur de la Seconde guerre mondiale pour mener une politique agressive à notre époque sont tout aussi inacceptables. Aujourd’hui, les autorités russes se comportent comme des destructeurs du système de relations internationales établi par les Etats victorieux de la Seconde guerre mondiale. En cela, la Russie rappelle davantage l’Allemagne hitlérienne des années 1930, à la veille du conflit mondial.
La Journée de la commémoration et de la réconciliation et la Journée de la victoire sur le nazisme pendant la Seconde guerre mondiale ne symbolisent pas le triomphe des vainqueurs sur les vaincus, mais devraient être un rappel de la terrible catastrophe et un avertissement que les problèmes internationaux difficiles ne peuvent être résolus par la force, les ultimatums, l’agression ou l’annexion. Je suis convaincu que le résultat le plus important de la guerre ne doit pas être le culte de la victoire, mais la capacité de valoriser la paix, de la défendre catégoriquement et sans compromis, par tous les moyens raisonnables.
Notre mémoire est un garde-fou contre de tels désastres. C’est pourquoi nous choisissons un modèle de mémoire responsable européen, sous le slogan «Plus jamais ça», au lieu de la manipulation russe exaltée sous le slogan «Nous pouvons répéter». Il est évident que dans les pays où chaque vie humaine est importante, où l’humanité est reconnue comme la valeur la plus élevée, l’idée de «Nous pouvons répéter» ne prend pas racine, car le respect de la dignité humaine est une sorte d’immunité contre les virus de déshumanisation.
Dans ce contexte, la paix n’est pas une peur de l’ennemi, ni une capitulation, ni seulement l’absence d’hostilités, mais une condition essentielle du développement harmonieux de l’individu et de la société. Il convient de rappeler que la tragédie du Peuple ukrainien pendant la Seconde guerre mondiale a été qu’au moment de la guerre, il était divisé entre plusieurs Etats.
Les Ukrainiens, privés de leur propre statut d’Etat, ont été contraints de se battre pour les intérêts des autres et de tuer d’autres Ukrainiens. Deux systèmes totalitaires (nazi et communiste) se sont battus pour la domination de l’Ukraine. Les deux ne tenaient pas compte du coût de la vie humaine.
Chaque côté de l’opposition a utilisé la «question ukrainienne» à ses propres fins. Cependant, la seule véritable entité politique ukrainienne pendant la guerre était le mouvement de libération -des personnes et organisations qui se sont battues pour l’indépendance des deux systèmes totalitaires. Ces organisations comprennent, en particulier, l’Armée insurrectionnelle ukrainienne.
Comme nous le savons, la fin de la Seconde guerre mondiale n’a malheureusement pas libéré le monde des régimes totalitaires. Par exemple, la même Union soviétique communiste a profité de la victoire sur le nazisme et renforcé sa position dans le monde. Ce pays a existé jusqu’en 1991 et pendant cette période, a été l’initiateur ou le participant de nombreux crimes (génocide, intervention militaire, psychiatrie punitive, développement et usage d’armes illicites, etc.).
Nous nous souvenons à quel point la Seconde guerre mondiale a été un désastre terrible pour les Ukrainiens et le monde entier. Nous nous souvenons que l’agresseur a été stoppé par les efforts conjoints des Nations unies. N’oublions pas : celui de qui est la Justice, qui défend sa terre, gagne toujours. Ce souvenir nous rend plus forts. C’est une garantie qu’une telle tragédie ne se reproduira plus à l’avenir.
9 FINALISTES DÉSIGNÉS PAR LE JURY POUR LE CONCOURS NATIONAL DU LIVRE
Les finalistes de la première édition sont connus. Les organisateurs ont rendu publique hier une liste de 9 finalistes, 3 par genre.
Les finalistes de la première édition du Concours national du livre sont connus. Les organisateurs ont rendu publique hier une liste de 9 finalistes, 3 par genre.
Ainsi dans la catégorie roman, Ken Bugul pour Aller et Retour, paru aux Neas, Tabara Niang pour Calèche d’une demoiselle, paru à l’Harmattan, et Idrissa Sow Gorkodio pour Le nid de la torture, paru aux Editions Aminata Sow Fall, sont présélectionnés. Pour les nouvelles, Boubacar Ndiaye, Sokhna Fatou dieng et Maguèye Touré sont les finalistes. Tandis que pour la poésie, le jury devra juger les œuvres de Elaz Ndongo Thioye, Anna Ly Ngaye et Salif Niokhor Diop.
LES FRÈRES GUISSÉ SE RACONTENT
Parcours – Invités du «Pencum Yaraax» - c’est pour jeter un œil dans le rétroviseur et dérouler le film d’une carrière née d’une passion qu’un père muezzin n’a jamais souhaitée pour ses enfants.
Leur nom est Guissé. Ils sont frères et les notes acoustiques qui sortent de leurs instruments leur ont forgé une réputation dans la musique sénégalaise. Après plusieurs décennies de carrière, Djiby et Cheikh Guissé se sont posés, le temps d’un après-midi, à «Pencum Yaraax». Et c’est pour jeter un œil dans le rétroviseur et dérouler le film d’une carrière née d’une passion qu’un père muezzin n’a jamais souhaitée pour ses enfants.
La compagnie théâtrale Kaddu Yaraax est en plein dans le déroulement de sa saison culturelle 2022, avec la tenue mercredi dernier de Pencum Yaraax, qui est une tribune offerte aux personnalités qui ont marqué la vie sociale du quartier de Yaraax. Pour cette fois, ce sont les frères Guissé qui étaient à l’honneur. Aliou Guissé étant en voyage, ce sont Djiby et Cheikh Guissé qui ont tenu à partager la longue marche qui les a menés au sommet de la musique sénégalaise. Une réussite qui s’est faite au prix de gros sacrifices, selon ces natifs de Yaraax. Déjà, fils du muezzin de la mosquée, les Frères Guissé n’étaient pas destinés à une carrière musicale. En ce temps-là, le showbiz était loin de figurer dans le modèle de réussite des parents sénégalais. Et les frères Guissé ont dû convaincre leur père par de bons résultats scolaires, avant de pouvoir vivre leur passion. «Nous étions très bons à l’école. Mon père m’avait promis que j’aurai tout ce que je voulais une fois que j’aurais réussi à l’examen. Ce que j’ai fait, avec un 17 en maths. Je lui ai donc rappelé la promesse qu’il m’avait faite. Et il m’a demandé ce que je voulais. Je lui ai répondu que j’avais un concert et que j’avais besoin qu’il m’offre le billet pour y aller. Mon père n’en revenait pas. C’est ainsi que j’ai eu mon billet. Je suis allé animer un concert à Gorée. C’était la première fois que j’y mettais les pieds. C’était en 1984 et la deuxième fois que je montais sur scène», se rappelle Djiby Guissé, qui souligne que son père ne prenait pas trop au sérieux la musique, qu’il considérait comme «un jeu». «Mon père a cherché à brider notre passion sans y parvenir.» Pour brouiller les pistes, donner l’impression qu’il s’est détourné de la musique, Cheikh Guissé dit avoir pris l’option de la mécanique. Et c’est à partir du garage où il exerçait qu’il partait pour faire ses prestations avec son frère. «Je le prenais à son garage. Il y a une photo où Cheikh était en tenue de mécanicien. Il reste toujours un bon mécanicien. C’est le réparateur de ma voiture», témoigne son frère, Djiby Guissé. Et ce dernier de se remémorer l’époque où il enjambait le pont de Yaraax pour rejoindre les Hlm en vue de se former à la musique. C’était du temps où il évoluait à l’époque dans l’orchestre de l’Udp, un parti politique maoïste. «J’étais jeune à cette époque, on m’a fait intégrer cet orchestre. C’est là où j’ai commencé ma carrière en tant que chanteur», dit Djiby Guissé, qui soutient avoir été encadré par Lamine Faye Docteur, bassiste, et Moustapha Diop, guitariste. «On a fait comprendre à notre père que nous voulions réussir dans la musique», soutiennent les frères Guissé, qui ont fini par laisser tomber les études pour se consacrer à leur carrière musicale.
Surmonter les réticences du père
S’offrant en exemples à la jeune génération, les frères Guissé disent n’avoir jamais cédé aux pièges des tentations du showbiz. Au contraire, leur propension à se limiter aux boissons sucrées à un concert «open bar» ne cessait de surprendre. «On ne peut pas travailler en n’étant pas lucide. On n’a jamais touché à l’alcool. C’est dans la lucidité qu’on peut réussir», relèvent les frères Guissé, qui incitent les jeunes à se détourner des «mauvaises pratiques» souvent liées à la musique.
Le groupe reçoit aujourd’hui les éloges des habitants de Yaraax, pour avoir contribué à faire connaître le quartier partout dans le monde à travers les tournées qu’ils ont eu à faire dans le cadre de leur carrière musicale. 3e membre de la fratrie, Aliou Guissé, qui assurait les percussions dans le groupe, vit désormais au Canada et y poursuit sa carrière avec d’autres musiciens. Mais il n’hésite pas, à l’occasion, à rejoindre ses frères durant leurs tournées au Canada ou aux Etats-Unis. «On a joué ensemble, avec lui, il y a cinq ans de cela aux Etats-Unis», fait savoir Djiby Guissé.
Une enfance baignée dans la musique
«A l’âge de 11 ans, j’étais dans le théâtre, je chantais dans la troupe de Dolé Mbolo, devenue Kassanga. C’est à l’âge de 16 ans que j’ai commencé à pratiquer de la musique. Beaucoup de griots et de Bambado défilaient chez nous. Et cela nous a beaucoup forgés. Nos grandes sœurs, mariées en Côte d’ivoire, ramenaient des musiques maliennes comme celles de Amy Koïta», indique Djiby Guissé pour expliquer la connexion des frères Guissé avec la musique. «La culture est une identité. Nous sommes les défenseurs de notre identité culturelle», se targuent les frères Guissé, qui ont enregistré deux albums avant Covid-19 et n’ont pas encore de titre. Parlant des œuvres musicales à leur actif, les frères Guissé disent avoir réalisé beaucoup d’albums de collaboration à l’international. «On a ciblé des pays, collaboré avec des musiques slovène, hollandaise très connues et on vient de finir une collaboration avec un musicien français, un ancien militaire», que Djiby Guissé dit avoir connu depuis 1992.
Elève au lycée Blaise Diagne, contraint de se séparer de ses amis d’enfance tous partis à l’extérieur, Djiby Guissé fréquentait d’autres localités comme les Hlm. «Tous mes amis sont partis à l’extérieur, j’étais seul donc tout ce que j’ai appris, je l’ai appris en dehors de Yaraax», indique celui qui a joué au football, dans le championnat national populaire, avec l’équipe de Som. Après avoir titillé la chanson, Djiby Guissé a pris la décision d’ajouter une corde à son arc en se proposant de découvrir les secrets de la guitare. C’est ainsi qu’il quittait Yaraax pour se rendre aux Hlm afin de se forger à cet instrument. «Je rejoignais la chambre d’un ami aux Hlm qui avait mis sa guitare à ma disposition. J’attendais qu’il soit à l’université pour répéter mes gammes. Lorsqu’il rentrait, je revenais à la maison pour déjeuner avant de revenir l’après-midi poursuivre ma formation», poursuit Djiby Guissé. En 1982, alors qu’il faisait la classe de 5e, un artiste du nom de Mamadou Guissé le trouve au lycée Blaise Diagne entrain de chanter.
Profitant de l’arrivée de Nelson Mandela au Sénégal, Djiby Guissé dit avoir réussi à trouver un modus operandi pour faire partie des artistes qui devaient animer le show organisé à cette circonstance. «Lorsque j’élevais la voix, les gens jubilaient. A cette époque, les gens écoutaient de la musique», fait-il savoir avec une pointe de nostalgie. Aujourd’hui, leur nom est associé au quartier qui les a vu naître et leurs voisins ne cessent de leur exprimer leur fidélité tout en louant leur engagement dans les questions environnementales, avec en toile de fonds la baie de Hann, à travers surtout l’organisation de Festivert, un festival centré sur l’environnement.
MACKY SOIGNE LE PERSONNEL DE SANTE
Entre 175 et 250 mille francs de hausse. C’est l’année des étrennes. Après les enseignants, les contrôleurs et inspecteurs du travail, les agents de l’agriculture, le gouvernement vient de sortir une grosse enveloppe pour satisfaire les agents de santé
Après les enseignants, le corps médical a bénéficié de fortes hausses de salaire. Selon les corps, certains vont obtenir des augmentations entre 175 mille et 250 mille F Cfa. C’est une manière de corriger les disparités dans le traitement des agents de l’Etat.
C’est l’année des étrennes… Après les enseignants, les contrôleurs et inspecteurs du travail, les agents de l’agriculture, entre autres, le gouvernement vient de sortir une grosse enveloppe pour satisfaire les agents de santé. Et ils vont bénéficier d’augmentations conséquentes : dès la fin de ce mois jusqu’en 2024, les salaires de ces travailleurs seront haussés de 175 mille à 250 mille F Cfa.
Ce dernier montant concerne évidemment les médecins, pharmaciens et chirurgiens-dentistes. Il s’agit de l’octroi d’indemnités de logement, de risque santé, de représentation médicale, d’itinérant,… Autant de mesures qui vont donner le sourire à au moins 8 mille agents, qui étaient en rogne ces derniers temps. Si les négociations ont traîné dans la nuit du jeudi au vendredi, les différentes parties aux négociations sont ressorties sans cacher leurs satisfactions. «Les travailleurs de la santé sont très importants aux yeux de la société. L’Etat reconnaît bien cela. Je remercie les syndicats qui ont bien compris les efforts énormes que nous sommes en train de réaliser, explique Abdoulaye Daouda Diallo. Le Président Macky Sall a tenu à ce que tous les acteurs fassent le nécessaire afin de régler définitivement les problèmes.» Il ajoute pour définir l’échéancier : «Au cours de cette année 2022, beaucoup d’efforts seront faits, ainsi qu’en 2023, pour finir ses engagements en 2024.»
En écho, Mballo Dia Thiam, coordonnateur de And gueusseum, qui était prêt à signer le protocole d’accords dès ce jeudi, enchaîne : «Pour la question des indemnités, honnêtement il y a une augmentation, elle est passée de 15 000 à 30 000 F Cfa. Et nous avons aujourd’hui une indemnité qui a pu évoluer, il s’agit de l’indemnité d’itinérant, qui concerne les chefs de poste dans des stratégies avancées pour faire la prévention. Nous espérons que d’ici peu de temps, les autres problèmes seront examinés…»
Malgré le contexte très tendu avec le procès des sages-femmes de l’Hôpital régional de Louga, qui risquent 1 mois ferme, le ministère de la Santé et de l’action sociale avait déjà signé un protocole d’accords avec l’Alliance des syndicats autonomes de la santé (Asas) And gueusseum. Il se résumait en 17 points, notamment la signature de deux décrets et deux arrêtés organisant le secteur de la santé. Il s’agit de la régularisation de la situation administrative des techniciens supérieurs de santé et des règles d’organisation et de fonctionnement de la Fonction publique locale, la tenue des formations complémentaires des assistants infirmiers pour leur reclassement sur le plan hiérarchique, le versement des aides sociales dans les corps des assistants sociaux est aussi acté. Il en est de même de la révision de la rémunération des agents sans indemnités à la suite de leur reclassement en hiérarchie A1.
Par ailleurs, l’Alliance des syndicats de santé And gueusseum a également obtenu de la tutelle, l’enrôlement de tous les infirmiers et sages-femmes dans la loi de finance rectificative du budget 2022. La convention légifère aussi les processus de reclassement et le reversement des infirmiers brevetés, préventionnistes, assistants dentaires.
Pour le gouvernement, il s’agit d’un «effort budgétaire» supplémentaire après les dernières revalorisations. Lors du dernier Conseil des ministres, le chef de l’Etat réitérait son attachement à l’amélioration du pouvoir d’achat des agents publics, avec l’entrée en vigueur, à partir du 1er mai 2022, des revalorisations salariales exceptionnelles dans la Fonction publique, ce qui constitue un effort budgétaire spécial de 120 milliards F Cfa. C’est une manière de corriger les disparités salariales dans la Fonction publique. Les enseignants devraient ressentir, dès la fin de ce mois, la matérialisation effective des accords récemment signés avec le gouvernement.
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IMAGES D'UN RETOUR AU PAYS NATAL
Trois mois après réception des trésors culrurels rendus par la France, les autorités béninoises ont monté une exposition grandeur nature pour permettre aux Béninois de renouer avec leur histoire. Nous avons recueilli les impressions des visiteurs
Depuis le 19 février 2022, les 26 œuvres d’art volées par les troupes coloniales en 1892 et restituées, fin 2021, au Bénin sont exposées au palais de la Marina (présidence de la République du Bénin) depuis février. L’exposition intitulé «Art du Bénin d’hier et d’aujourd’hui : de la restitution à la révélation» se poursuit jusqu’au 22 mai prochain.
Quelques mois après la restitution de ces trésors culturels, les autorités béninoises n’ont pas tardé à monter cette expo afin de permettre aux citoyens de renouer avec une part importante de leur histoire. C’est ainsi une grande expo grandeur nature vers laquelle affluent de nombreux citoyens béninois et étrangères vivant ou en séjour dans le pays.
Depuis le vernissage, le site de l’exposition ne désempli du monde notamment les soirs de weekend. Béninois et expatriés se bousculant pour prendre leur pass pour la visite. Enfants, jeunes, et personnes du troisième âge, tous affluent vers la présidence pour assouvir leur curiosité. Experts et profanes se côtoient également dans le même dessein.
A côté de ses mythiques œuvres d’art, composés (de trônes des rois Glèlè, Ghézo encore les statues à leurs images, des récades, etc) la principale attraction, les autorités ont profité pour mettre en lumière des œuvres d’art contemporaines. Occasion de mettre un coup de projecteur sur les créateurs actuels du pays dont les œuvres sont peu ou prou mieux connues à l’étranger qu’à l’intérieure du pays.
Sur place, AfricaGlobe Tv a pu recueillir les impressions de quelques visiteurs. Presque tous expriment un sentiment de fierté de pouvoir renouer avec une partie de leur histoire, que ce soit pour la raison patrimoniale, pédagogique ou autres, ils trouvent nécessaire que ces biens culturels soeint revenus au pays.
Pour mémoire, à la demande expresse du président béninois, Paris a accepté de restituer seulement 26 des centaines d'œuvres qui avaient été volées plus d'un siècle plus tôt. Le Bénin est l'un des rares pays à pouvoir entrer en possession de quelques-unes de ses œuvres.