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24 juin 2025
MÉMORIALES, PAR ELGAS
MULTIPLE PHOTOS
ABDOULAYE NDIAYE, PETIT PRINCE DE LA FASTEF
EXCLUSIF SENEPLUS - À la fois creuset et tombe, victime des spasmes qui l’agitent et qui portent ombrage à la réalité de certains de ses destins les plus brillants, l’UCAD tient encore sur les piliers d’une formation de qualité
Son dernier texte, modeste mémoire de Master 2, a presque valeur de testament. En le soumettant en 2016 à ses examinateurs, ses rêves s’illuminaient déjà dans sa tête. Ce doctorat en ligne de mire par exemple, pour lequel il avait une optique si claire et des perspectives si lumineuses. Confié à son superviseur Cheikh Moctar Ba, et sous la direction de Mamoussé Diagne, c’est un texte d’une extraordinaire ambition sur les traces de Marcien Towa, le philosophe camerounais. Plume mature, étonnamment érudite, intuitions justes, lectures conséquentes, rigueur académique, Abdoulaye Ndiaye s’approprie l’œuvre du penseur, digère les concepts, étend le rayon, et, tout bonnement, philosophe au sens premier du terme. Grande promesse, sanctionnée par les honneurs de ses correcteurs.
Abdoulaye s’en est allé pourtant, sur la pointe des pieds, le 9 avril 2018. Arraché à l’affection de sa famille et de ses proches. Destin si singulier et si bref qui serre le cœur. Destin de ceux qui lèvent un coin de voile sur la vie des étudiants dans cette ville qu’est l’UCAD (université Cheikh Anta Diop de Dakar), et un de ses quartiers prestigieux, où s’enseigne la filiation de la transmission : la FASTEF, Faculté des Sciences et Technologies de l'Éducation et de la Formation. Elle et ses rêves éventrés ou fastueux, ses rudiments, ses camaraderies, ses amitiés, de complicités en galères, qui forment le mythe vivant de ce temple qui résiste à tous les périls qui le frappent, avec la ruse du destin comme allié, et l’étoile de ses membres comme auréole. Comme celle d’un de ses enfants, qui raconte l’histoire simple d’un petit prince de la philosophie.
Le visiteur de Dakar ne manquera pas, en longeant la corniche, de jeter un regard curieux sur Reubeuss, la célèbre prison de la capitale avec ses murs blancs et son mirador. Il ne manquera pas non plus de jeter un œil sur l’université quelques mètres plus loin, avec ses bancs colorés et sa végétation accueillante où palpite le cœur populeux estudiantin. Il se posera sans doute les mêmes questions sur ces deux endroits mythiques de la capitale, où s’érige à force de légendes, de témoignages, l’idée de cité fermée, bastions aux fortunes diverses, souvent rapidement peints par des caricatures qui s’attardent assez peu sur les détails. De l’université, on a souvent l’image de vieux étudiants, de conditions rudes, d’effectifs pléthoriques, de retards calendaires, entre autres. Si bien que si l’université garde pour elle une réputation de qualité, les profils singuliers, brillants, passent parfois dans l’ombre si l’exil dans les universités occidentales ne les a pas encore happés.
À la fois creuset et tombe, victime des spasmes qui l’agitent et qui portent ombrage à la réalité de certains de ses destins les plus brillants, l’UCAD tient encore sur les piliers d’une formation de qualité, notamment à la Fastef. Son département de philosophie tente de faire tenir un agenda du savoir pour entretenir cette régularité.
C’est ainsi presqu’une contre-histoire qu’Abdoulaye Ndiaye et sa bande d’amis du département de Philosophie, représentent. Un club qui ne boude pas les audaces libertaires qu’il goûte au contact des philosophes. Ils forment un cercle de philosophes engagés, à l’affût des conférences, lecteurs expansifs, et transforment leurs minuscules chambres en scènes annexes, pour disserter grands esprits comme sujets de sociétés. C’est lui par exemple, en pleine tempête de l’affaire Oumar Sankharé, nom de ce professeur aujourd’hui décédé cloué au pilori pour un texte jugé blasphématoire, qui n’hésite pas à le lire, le partager, à mobiliser la bande. Ce goût prononcé pour les textes sulfureux ou interdits amuse et déconcerte les amis. Il est sur le pont et grand lecteur souple et avide de connaissance, ne manque pas de suivre l’actualité et d’ajuster sa pensée naissante.
Si la foi est essentielle dans sa construction, il ne manque de fustiger la pratique religieuse au Sénégal et d’éveiller, non sans courage, une pensée critique, inspiré sans doute par l’un des mentors théoriques de la discipline, une des autorités primales de la philosophie nationale : Souleymane Bachir Diagne. Convaincu de la nécessité du dialogue, et de la critique, sa philosophie est active, dénonciatrice, et vive. Au rayon de ses références, au sommet de la hiérarchie, se trouvent Fanon, Sartre, Cioran, Cheikh Anta Diop, etc. Malgré les difficultés matérielles de cette formation, il se confronte à ces auteurs et à leurs textes classiques, sur lesquels il aime s’épancher. Une facilité et une aisance d’autant plus naturelle que le jeune homme travaille.
Né à Thiès, il grandit dans la cité du Rail, où il obtient son bac avant d’être orienté en Philosophie. Il fait ses années sans embûches. En 2014, il est reçu au concours de ENSEPT (École normale supérieure d'enseignement technique et professionnel). Admission prestigieuse et formation sécurisante qui le destine à être psychologue conseiller, rouage important du monde de l’éducation. Mais au bout d’un an de formation, il laisse toutes les garanties, pour tenter sa chance du côté de l’école normale. Il est aussi reçu. Ceux qui le côtoient, comme son ami intime Fallou Samb, magnifient sa grande capacité de travail. Une année après son admission, il meurt d’une maladie qui le foudroie.
Ainsi en est-il de la vie éphémère d’Abdoulaye Ndiaye. Un parmi tant d’autres profils brillants restés au pays, sans lumière, et qui partent sans héritages, alors qu’ils en ont semé les graines d’un avenir plus radieux, plus grand qu’eux. Tel le Petit Prince et son passage fulgurant sur terre, marquant tous ceux qui auront eu la chance de croiser sur Terre sa route. Ses amis, aujourd’hui encore éplorés, se souviennent de cet éclaireur, avec une douleur qui mue en gratitude. Dans son dernier grand texte, il donnait la mesure d’une pensée qui entre en écho avec les thèmes à l’agenda du monde.
Morceaux choisis, tirés de son mémoire intitulé : Philosophie et éveil d’une conscience active chez Marcien Towa :
« Lorsqu’il s’est agi, au cours de la période moderne, de concevoir ou d’imaginer l’inhumanité des mondes lointains ou des peuples autres, l’occident a toujours eu recours à l’idée de race.1 Concept plastique, d’assise prétendument biologique2 , il s’est souvent mué, pour ne pas dire toujours, en une idéologie altruicide rendant ainsi légitimes toutes les entreprises de domination politique et d’inhibition culturelle orchestrées par l’Europe. »
« Nous pouvons ainsi comprendre avec Towa que le mal colonial réside moins dans le fait que le colonialisme soit l’agent destructeur des cultures africaines – chose qui a d’ailleurs conduit au déracinement de milliers d’individus à ce vaste réseau d’attitudes et d’habitudes qui constitue leur identité collective – que dans le fait d’avoir empêché ces hommes le maniement de ce que notre auteur appelle la dialectique du besoin. »
« En tant que forme de domination historique, la colonisation fut un rapport de violence exercé non seulement sur des espaces, des imaginaires, des objets, mais aussi sur des corps. Cette dimension musculaire de la violence coloniale, Fanon lui accorde une importance hautement structurante dans l’édification de la personnalité du colonisé. »
« Towa ouvre ainsi une nouvelle voie par laquelle l’Afrique devrait passer afin de pouvoir faire-monde, pour pouvoir se hisser à la hauteur du monde et par-là limiter la capacité de nuisance du monde par rapport à nous. Ainsi, il ne s’agit pas de s’inscrire dans une perspective de rivalité qui consisterait à vouloir « rattraper » l’Occident, mais plutôt de reconquérir pleinement l’humanité perdue. Au même titre que Nietzche, Towa invite à la destruction des idoles et des valeurs africaines décadentes. Et comme Bacon et Descartes, il postule que la visée pratique de la connaissance de manière générale reste la puissance, par l’emprise ou l’empire qu’elle permet d’avoir sur le réel. »
« Aujourd’hui, on peut affirmer sans risque de se tromper que le nouveau nom de la libération est le développement. C’est justement à ce titre, qu’il convient de dire que toute philosophie ou idéologie africaine préoccupée par l’avenir de ce continent, se doit de prendre en charge cette question du développement futur. Autrement dit, de réfléchir philosophiquement sur la question de la vie en Afrique. De cette vie-là qui tente d’échapper aux multiples formes de mort qui l’assaillent ou la guettent. »
HEURE DE VERITE ENTRE GOUVERNEMENT ET SYNDICATS DE LA SANTE
Des membres du gouvernement ont entamé, avec les syndicats des travailleurs de la santé, des négociations comprenant plusieurs points dont le régime indemnitaire, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
Dakar, 10 mars (APS) – Des membres du gouvernement ont entamé, avec les syndicats des travailleurs de la santé, des négociations comprenant plusieurs points dont le régime indemnitaire, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
Les ministres de la Fonction publique, Mariama Sarr, du Travail, Samba Sy, et des représentants d’autres ministères participent à la rencontre.
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est la première organisation syndicale à avoir rencontré la partie gouvernementale.
Après le SAMES, l’Alliance des syndicats autonomes de la santé ‘’And Gueusseum’’ sera reçue par les représentants du gouvernement. Ce sera ensuite le tour de la Fédération des syndicats de la santé (F2S).
Ces organisations syndicales menacent d’aller en grève si l’Etat ne leur donne pas satisfaction dans la prise en charge de leurs revendications.
La F2S a annoncé une grève générale prévue du 16 au 18 mars.
En février, ‘’And Gueusseum’’ avait annoncé un nouveau plan d’actions allant d’un sit-in dans les 14 régions du pays à une marche de protestation nationale.
Ce syndicat exige du gouvernement le règlement de plusieurs revendications dont l’octroi d’une indemnité de spécialisation aux techniciens supérieurs de santé, des indemnités de représentation médicale et de responsabilité aux travailleurs paramédicaux.
Il réclame aussi l’octroi d’une indemnité de logement à l’ensemble des travailleurs de la santé et de l’action sociale, le relèvement de l’indemnité de risque à 100.000 francs CFA, la revalorisation du traitement salarial des conseillers en action sociale, l’octroi de prêts DMC (prêts destinés à l’habitat), etc.
LE FAUX ALIBI DU POUVOIR SUR LE RETOUR DU PREMIER MINISTRE
Trois mois après l’adoption du projet de révision constitutionnelle, le chef du gouvernement n'est toujours pas connu. Cette attente interminable fait voler en éclats les arguments tant chantés à l'annonce de la restauration du poste
Le chef de l’Etat, Macky Sall n’a toujours pas nommé un Premier ministre. Ses soutiens qui justifiaient l’urgence de restaurer ce poste, justifient encore le statu quo constaté depuis l’annonce de la restauration du poste de Pm. Un décalage dans le discours qui fait se poser des questions sur un faux alibi.
L’attente semble interminable. Elle crée une certaine lassitude, trois mois après l’adoption du projet de révision constitutionnelle n°38/2021 par l’Assemblée nationale, restaurant le poste de Premier ministre. Le peuple est toujours sans explications concrètes. Si à l’annonce de la décision du chef de l’Etat, ses ouailles ont évoqué un calendrier chargé avec la présidence de l’Union africaine, qui justifierait l’urgence de nommer un Premier ministre pour gérer le quotidien du gouvernement, des mois après, le discours est tout autre. Dans les rangs de la mouvance présidentielle, l’on soutient avec force détails que le Président Macky Sall a la latitude de nommer un Premier ministre quand il le voudra et qu’il n’y a aucune urgence à lui mettre la pression puisque pendant longtemps, il a lui-même géré son gouvernement. Certains comme l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, lui ont même conseillé de nommer le chef du gouvernement après les élections Législatives du 31 juillet prochain, c’est-à-dire 8 mois après l’annonce de la restauration du poste de de Pm, 7 mois après l’adoption et la promulgation de la loi. Un décalage énorme. La longue attente a-t-elle mis en abîme les arguments du retour du PM tant chanté par la majorité ? Momar Thiam, Docteur en communication et marketing politique croit savoir que le schéma a été faussé depuis l’annonce de la volonté du chef de l’Etat de restaurer le poste de Premier ministre. «Le chef de l’Etat a commis une imprudence politique en annonçant la restauration, alors qu’on était à la veille de la préparation des élections locales», assure Dr Thiam. La suite on la connaît. Macky Sall traîne toujours le pas et ses soutiens qui ne manquent presque jamais d’arguments sont obligés de surfer sur la vague de justification.
«Ceux qui passaient leur temps à justifier la restauration du poste de Premier ministre trouvent aujourd’hui le moyen de justifier cette non-restauration»
Le chef de l’Etat a donc pris un énorme risque en annonçant la restauration du poste de Premier ministre à la veille des Locales, peut-être loin de s’imaginer qu’il pouvait perdre certaines grandes villes et surtout la capitale. Ses calculs et schémas politiques ont donc été fortement sapés par l’issue des Locales et surtout remis en cause les arguments donnés çà et là pour justifier le retour du Premier ministre dans l’attelage gouvernemental. «Malheureusement, on a vu avec le déroulé des Locales et les résultats ; la perte de certaines communes, de certaines régions et la non-qualification du pouvoir à Dakar, que cela a été contre-productif. A partir du moment où le Président décide de restituer le poste de Premier ministre, ceux qui sont avec lui n’ont pas été dans l’explication ou la légitimation de la restauration du poste de Premier ministre mais, ont été plus dans la justification de cette restauration. En matière de communication, quand on se met à justifier un acte posé ou une parole déjà dite forcément, on s’expose à la critique et aux commentaires, on n’est plus dans l’analyse, mais dans le commentaire. A partir de ce moment, vous n’avez plus de prise sur le débat et le message risque d’être complètement déformé.» Avec cette nouvelle posture des tenants du pouvoir, Dr Thiam estime qu’ils sont bien conscients que l’issue des Locales a été le principal frein à la nomination du Pm, mais qu’ils ne veulent pas pour autant le dire. «La question qui se pose c’est est-ce qu’il y avait opportunité de faire une telle annonce, ce qui fait que ce décalage dans leur discours existe. Ceux qui passaient leur temps à justifier la restauration du poste de Premier ministre trouvent aujourd’hui le moyen de justifier cette non-restauration tout de suite et disent même que le Président doit attendre après les Législatives. On reconnaît que cette défaite lors des Locales a été un frein à la restauration du poste de Premier ministre. Si on restaure le poste de Premier ministre, ça pourrait influer négativement, de manière contre-productive sur les élections législatives. C’est méconnaître la nature des élections. C’est accepter que s’il le fait maintenant, il peut être désavoué lors des Législatives», explique Dr Thiam. Qui poursuit : «En communication, les paroles doivent être suivies d’actes. A force de traîner, de prendre du temps, l’opinion peut avoir une perception négative d’une décision que vous avez prise. Soit, vous manquez d’allant ou d’élan, soit, vous n’êtes pas capables de maîtriser ce que vous dites puisque les paroles ne suivent pas.»
«On est toujours dans une espèce de machination politique»
Un décalage dans les discours qui n’est pas nouveau, selon Dr Momar Thiam. «C’est l’attitude de nos gouvernants en face du chef, rappelle-t-il. Le Chef dit quelque chose, on ne cherche pas à l’expliquer, mais à le justifier. Il y a une erreur de communication de la part de ceux qui tentent de justifier cela, c’est aussi dire une chose et se renier. Le ‘’wax waxeet’’ est plus ou moins engouffré dans ce décalage entre ces deux discours. Cela va nuire à la parole publique pour ne pas dire à la parole présidentielle.» Pour Dr Thiam, nommer un Premier ministre dans l’immédiat pourrait faire naître un nouvel espoir, mais cet élan est brisé par ces deux discours contradictoires qui consistent, dans un premier temps, à se justifier la nomination du Premier ministre et à se dédire pour dire qu’on va attendre après les Législatives. «On est toujours dans une espèce de machination politique», avoue Dr Thiam. Une machination politique justifiée surtout par les élections législatives. Moussa Diaw, Enseignant-Chercheur à l’université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, Docteur en Sciences politique : «Il y a l’approche des élections législatives, à quatre mois avec les incertitudes qui seront liées à l’action du gouvernement, s’il est formé ces jours-ci. Il n’aura pas le temps. Il y a des risques qui sont liés à un changement de gouvernement à quatre mois des élections. Un risque qui serait consécutif à la percée de l’opposition. Il n’y aurait pas de cohérence. Ça risque de le plonger dans des situations politiques très difficiles. Le président de la République était très pressé la restauration du poste de Premier ministre et de donner un calendrier.»
«Le président Macky Sall est rattrapé par la Realpolitik»
Un empressement qui fait que le chef de l’Etat n’avait pas pris en compte une possible débâcle aux Locales en annonçant la restauration du poste de Premier ministre. «Macky Sall est rattrapé par la Realpolitik. Il avait fait une interprétation arithmétique des élections locales, mais quand on regarde bien la réalité, il y a une forte percée de l’opposition, notamment dans les grandes villes où il y a une dense concentration électorale. Il y a d’autres facteurs qui sont en rapport avec la situation politique, les mouvements sociaux au niveau de l’éducation nationale, de la santé, des mécontentements qui cristallisent un certain nombre de mécontentement de syndicats ou de populations qui ont du mal à accepter la gouvernance économique politique et sociale de la majorité», explique Dr Diaw. A cela, s’ajoute, selon lui, climat incertain, un peu lourd, dans lequel le président a du mal à éclaircir les positions des uns et des autres ou à respecter ses annonces. «L’écart qu’il y a entre l’énonciation d’un discours et sa traduction dans la réalité remet en cause tout ce qui a été avancé comme argument parce qu’on avait dit que le Président serait chargé pour s’occuper des affaires intérieures parce que les questions africaines sont prenantes. Ça renforce le doute et le manque de confiance. Rien n’a été respecté. On est aujourd’hui dans le silence, en manque de communication sur ces questions-là. Le président s’est retrouvé dans une situation difficile. Dans une interview accordée à RFI, il avait dit qu’il avait quelqu’un en tête. C’est légitime de se demander si ce quelqu’un-là ne fait pas partie des membres du gouvernement qui ont été investis et qui ont échoué ? Si c’est le cas, il doit changer de registre parce que politiquement, c’est trop risqué. Ces facteurs expliquent le fait qu’on soit dans une situation latente. Le Président a du mal à trouver des justifications à ce silence, au fait qu’il ne parvient pas ou ne voudrait pas nommer un Premier ministre.»
DES AFRICAINS PIÉGÉS BOIVENT DE LA NEIGE FONDUE DANS UNE VILLE D'UKRAINE
Des étudiants nigérians, ghanéens et somaliens font partie des centaines de ressortissants étrangers bloqués dans la ville de Sumy, au nord-est de l'Ukraine, qui est pilonnée par les forces russes depuis plusieurs jours
Des étudiants nigérians, ghanéens et somaliens font partie des centaines de ressortissants étrangers bloqués dans la ville de Sumy, au nord-est de l'Ukraine, qui est pilonnée par les forces russes depuis plusieurs jours.
Il n'y a pas de nourriture sur le marché, les distributeurs de billets de banque ne fonctionnent pas et les étudiants boivent de la neige fondue après avoir manqué d'eau.
Un étudiant indien, Vipin Yadav, qui fait partie du groupe bloqué dans la ville, estime qu'environ 1 300 étudiants étrangers y sont toujours bloqués, notamment des personnes originaires du Bangladesh, du Pakistan et de Turquie.
Dans une interview téléphonique, M. Yadav a déclaré à Danny Aeberhard, de la BBC, qu'il n'y avait rien à manger depuis quatre ou cinq jours.
Les gouvernements nigérian et ghanéen ont rapatrié leurs ressortissants qui fuient le conflit en Ukraine. Les premiers groupes sont arrivés chez eux la semaine dernière.
Plus de 1 000 étudiants ghanéens vivaient en Ukraine jusqu'à ce que la Russie envahisse le pays. La nation ouest-africaine a jusqu'à présent effectué deux missions de rapatriement.
Le Nigeria devrait évacuer 5 000 citoyens qui ont traversé l'Ukraine vers les pays voisins, à savoir la Roumanie, la Pologne et la Hongrie.
Le féminisme veut dire renverser le patriarcat, qui renvoie à l'idée selon laquelle le pouvoir de déterminer comment marche la société soit détenu par les hommes.
Cette définition est d'Aminata Mbengue, psychologue clinicienne et féministe sénégalaise.
"Être féministe a été une libération pour moi. C'est une thérapie malgré toute la violence que l'on se prend au quotidien", dit-elle.
Elle soutient que le féminisme lui a ouvert les yeux sur "la réalité de la domination masculine, et ses conséquences sur la vie des femmes notamment le contrôle sur leurs corps".
"Cette prise de conscience nous donne envie de changer les choses, ça nous donne des outils pour la combattre", ajoute-t-elle.
Toutefois, le féminisme est un terme qui suscite des débats et qui n'est pas universellement adopté par toutes les femmes.
Fatou Diome a une explication simple : "Le féminisme cesse d'être une question à partir du moment où vous avez le courage de mener la vie que vous avez choisi" dit-elle dans une interview sur le CIRTEF (Conseil International des Radios-Télévisions d'Expression Française) en 2015.
L'écrivaine sénégalaise est connue pour avoir traité de la condition des femmes rurales du Sénégal dans certaines de ses œuvres comme Celles qui attendent, (éd. flammarion, 2018), sans pour autant se définir comme féministe.
Le mot peut également être "chargé de négativité et à connotation péjorative au Sénégal par exemple" selon l'écrivaine féministe sénégalaise Ndeye Fatou Kane qui a publié un essai intitulé Vous avez dit féministe ? (éd. Harmattan Sénégal, 2018).
Mais cela évolue.
Richine Masengo nous raconte qu'il y a dix ans les militantes congolaises étaient vues comme des "déviantes, des femmes sans morale, des personnes qui cherchent à copier les manières de faire de l'Occident et détruire les cultures et traditions qui sont propres au Congo".
Cette activiste des droits humains congolaise est la directrice exécutive l'ONG Si jeunesse savait.
Aujourd'hui en RDC, poursuit-elle, le féminisme est compris comme "ces femmes-là qui luttent pour l'égalité entre l'homme et la femme, mais qui ne détestent pas hommes".
Elle explique qu'à ses débuts elle ne connaissait même pas le mot féminisme. Elle l'entendra la première fois de la bouche d'une de ses cousines qui lui recommandait de s'engager dans une organisation partageant ses idées.
Pour elle, le féminisme est devenu une démarche, une volonté de vouloir revendiquer l'égalité entre les Hommes.
"Je suis née féministe, c'est juste qu'à un moment j'ai pu rallier le concept à ma philosophie et ma façon d'envisager le monde, de concevoir les droits humains, les droits des femmes", dit l'activiste. Elle cite la congolaise Francoise Moukoukou et la nigériane Chimamanda Adichie comme ses modèles absolues.
Meganne Boho, activiste féministe, membre Fondatrice de La Ligue ivoirienne des droits des femmes, s'identifie comme féministe car elle estime faire partie d'une génération "qui porte comme un sacerdoce une lutte qui vient avec son lot d'épines et de victoires face à une société qui peine à aller vers la déconstruction de la mentalité qui place l'homme tout puissant au-dessus d'une femme faible et sans défense".
Boho rappelle que l'article 1 de la déclaration universelle des droits humains stipule que tous les êtres humains sont libres et égaux.
"Lorsqu'on regarde nos sociétés, nous nous rendons que compte que depuis des siècles, un système a été mis en place pour reléguer la femme au second plan la privant des droits cités dans cette même déclaration", dit elle.
Elle donne l'exemple des postes de décisions qui sont majoritairement occupés par des hommes "parce que les femmes sont trop émotives et sensibles pour prendre certaines décisions".
"On sort souvent ce genre de phrases aux femmes : Sur le papier, vous avez l'expérience et les diplômes pour occuper ce poste à responsabilité ; mais je me demande si vous avez assez de poigne pour diriger une équipe d'hommes chevronnés. Si je nomme une femme à ce poste, je veux que ça soit un vrai mec sans états d'âme, en fait" poursuit-elle.
"Notre défi majeur, c'est d'arriver à déconstruire les idées préconçues sur la femme afin de faire changer les mentalités et faire plier le patriarcat pour atteindre un monde plus égalitaire", conclut-elle.
Reyhanath Toure Mamadou explique son engagement féministe par l'impératif de lutter contre de représentations sexistes du corps des femmes entre autres.
"Hier encore on discutait d'une publicité d'une bouteille de champagne qui montrait les fesses d'une femme, et le champagne qui les traversait. C'est assez sexiste comme communication", dit cette féministe togolaise.
Cet engagement implique que dans le quotidien de "chaque acte, activité, initiative doit être vue sous les loupes du genre, du féminisme, avec les yeux de quelqu'un qui veut que les inégalités de sexe puissent disparaître", explique-t-elle.
Quel rôle pour les hommes ?
Dans ses chroniques sur un journal local et sur ses réseaux sociaux, le journaliste et chroniqueur sénégalais Paap Seen n'hésite pas à prendre position sur les questions d'égalité entre les genres et les violences sexuelles et sexistes.
Il dit s'être beaucoup interrogé, ses chroniques, sur les conditions des femmes au Sénégal et en Afrique.
En effet dans un de ses textes intitulé Le chapitre féminin, il se penche sur "le statut social des femmes, ainsi que les représentations féodales qu'elles subissent justifient, en grande partie, notre retard économique et politique. C'est une masculinité nocive".
Il dénonce ce qu'il appelle "un modèle d'hommes hyperpuissants, archaïques de la société sénégalaise qui dessert l'intérêt général".
Influencé par la lecture précoce de Simone de Beauvoir et surtout la défunte prix Nobel de la Paix, la kényane Wangarĩ Maathai, il tente de s'ériger contre "le sexisme, la misogynie et les inégalités sociales de genre qui caractérisent la société sénégalaise".
Pour Paap, c'est cela le féminisme.
Certaines femmes pensent que les hommes ne peuvent pas être féministes. Ils peuvent plutôt être pro-féministes, ou alliés des féminis
Ræve se dit pro-féminisme. Il fut un temps où il se déclarais féministe dit-il, "jusqu'à ce que des féministes que je côtoie m'ont expliqué en quoi c'était impropre de me qualifier ainsi. Elles m'ont aussi expliqué la notion d'alliés du féminisme mais que c'est aux féministes elle-mêmes d'en identifier ou désigner".
Cet enseignant en droit à l'Université de Nantes et musicien d'origine sénégalaise voit le féminisme tel un mouvement portant la quête d'une égalité réelle entre les hommes et les femmes, en droits et en dignité.
"Je dis quête dans le sens d'une recherche parce qu'il ne vous aura pas échappé que cela fait longtemps que ça dure. Malgré les avancées il reste beaucoup à conquérir. Je dis 'égalité réelle' car très souvent les déclarations de principe ont promis beaucoup de choses sans que cela se traduise par des droits concrets", précise-t-il.
LANDING SAVANE ET COMPAGNIE APPELLENT À LA MOBILISATION
En perspective des élections législatives du 31 juillet prochain, And Jef/Pads/A invite la coalition présidentielle à l’unité
En perspective des élections législatives du 31 juillet prochain, And Jef/Pads/A invite la coalition présidentielle à l’unité.
Réuni en Secrétariat exécutif (Se) le 5 mars dernier, le parti dirigé par Landing Savané considère que ce scrutin «impose à la coalition Benno bokk yaakaar des tâches qui ne peuvent être remises au lendemain». Raison pour laquelle Aj/Pads/A en appelle, dans un communiqué, à la «récupération des énergies dispersées et à la mobilisation». Com¬pren¬dre pour davantage rassembler et remobiliser les forces et énergies, tel doit être aujourd’hui le postulat de Bby, estiment Landing Savané et ses camarades
Par ailleurs, Aj/Pads/A a analysé les résultats des élections locales du 23 janvier.
Par conséquent, le Se a «réitéré ses félicitations» aux élus du parti des différents échelons des collectivités territoriales (communes, villes et départements) et les «exhorte à être dignes des enjeux d’aujourd’hui et être surtout en résonance avec les préoccupations des administrés».
Le parti s’est aussi réjoui de la qualité des échanges et des «profondes convergences sur les enseignements de ces joutes électorales et a encouragé les partis membres de la Cds (Confédération pour la démocratie et le socialisme) à davantage travailler à l’unité et au rassemblement de toutes les forces de gauche».
En outre, le Se de Aj/Pads/A compte organiser à partir du 26 mars, une série de journées de réflexion consacrées aux mouvements des jeunesses, des étudiants, des femmes et des cadres.
KEUR AYIB, LES NARCOTRAFIQUANTS DANS L’ŒIL DU CYCLONE
Après la saisie des 1250 kg de chanvre indien au niveau du corridor Dakar-Bamako, les agents des douanes de la Brigade commerciale de Keur-Ayib ont encore réalisé un grand coup
Après la saisie des 1250 kg de chanvre indien au niveau du corridor Dakar-Bamako, les agents des douanes de la Brigade commerciale de Keur-Ayib ont encore réalisé un grand coup.
C’est dans la nuit du mardi que la brigade douanière de Keur-Ayib a mis la main sur 400 kg de chanvre indien d’une valeur de 51 millions de F Cfa, se trouvant dans un véhicule de marque Peugeot 406.
Le Lieutenant El Hadj Sokhna, chef de la Brigade commerciale de Keur-Ayib, annonce que «les deux occupants du véhicule ont abandonné ledit véhicule après avoir heurté une termitière, à la suite d’une course-poursuite qui s’est terminée à hauteur de Dinguiraye».
LE PRESIDENT SALL ANNONCE L’AMENAGEMENT DE PIKINE
Après sa discussion avec les jeunes de la banlieue, Macky Sall prévoit de grandes choses à Pikine
Après sa discussion avec les jeunes de la banlieue, Macky Sall prévoit de grandes choses à Pikine. En Conseil des ministres, le Président a demandé aux ministres des Collectivités territoriales et du Plan, «de lui proposer, d’ici fin mars 2022, un plan spécial d’aménagement et de développement du département de Pikine».
Cette décision fait suite à un échange sous un format innovant, «Jokko ak Macky», «avec des populations du département de Pikine sur les urgences de la localité et les solutions pragmatiques à apporter face aux aspirations et requêtes légitimes des citoyens résidents».
Heureux de cette initiative, il demande au gouvernement de renforcer les actions de proximité et d’écoute des populations, notamment des jeunes et des femmes. «Ces derniers doivent disposer de toute l’attention requise pour la résolution de leurs préoccupations en termes de formation, d’insertion, de financement, d’emploi, d’infrastructures sociales de base, d’amélioration de leur cadre de vie», dit Macky.
Selon lui, «la nouvelle stratégie d’écoute et de dialogue avec les jeunes et autres forces vives de la Nation, va concerner tous les départements du Sénégal et la diaspora».
SUSPENDU DE BUNT BI, MONTEIL AU PAS DE LA PORTE
Théodore Cherif Monteil ne doit plus représenter et/ou parler au nom de l’Union citoyenne Bunt-bi. Ce parti a suspendu de ses rangs le député, pour «activités fractionnistes, sabotage…». Le concerné rejette ces accusations
Théodore Cherif Monteil ne doit plus représenter et/ou parler au nom de l’Union citoyenne Bunt-bi. Ce parti a suspendu de ses rangs le député, pour «activités fractionnistes, sabotage…». Le concerné rejette ces accusations.
Théodore Cherif Monteil est suspendu jusqu’à nouvel ordre du parti Union citoyenne Bunt-Bi. Il lui est reproché des «activités fractionnistes, sabotage, instigateur ou complice des critiques, injures et menaces faites en l’endroit de la personne morale du parti et de sa famille et usurpation de fonction». Depuis hier, il lui est interdit de représenter et/ou parler au nom de l’Union citoyenne Bunt-bi, d’utiliser les signes distinctifs (logo, couleur, nom…) du parti. C’est ce qui est indiqué dans un communiqué signé par Dr El Hadji Ibrahima Mbow, président du parti, à la suite de la réunion de sa Direction nationale opérationnelle.
Dans sa note, l’Uc/Bunt-bi indique les «fautes» commises par le député Théodore Cherif Monteil. «Il ne s’est pas conformé à la directive de la circulaire portant sur la mise en place de trois commissions ad hoc, notamment la commission ad hoc évaluation participation aux élections territoriales», accuse ce parti, une des révélations des dernières élections locales. De plus, Dr El Hadji Ibrahima Mbow et Cie reprochent à leur camarade la «rétention de toutes les données collectées sur la participation de l’Union citoyenne Bunt-Bi aux élections territoriales». Mais aussi, poursuit le document, la «tendance à laisser semer la confusion sur le titulaire du poste de président du parti dans plusieurs émissions télévisuelles ou radiophoniques où il a été invité».
Théodore Monteil : «Décision unilatérale prise par le président du parti»
Joint au téléphone, Théodore Cherif Monteil parle de décision «unilatérale sans vote», prise par Dr El Hadji Ibrahima Mbow. «Je ne sais pas ce qu’ils appellent activités fractionnistes. Les Sénégalais qui me connaissent, savent que je suis un homme d’équilibre, d’équité, quelqu’un qui a le courage de ses propos, qui a toujours travaillé pour le bien du Sénégal», se défend-il. Et d’ajouter : «J’ai l’impression que les résultats des élections locales lui sont montés à la tête. Il dit qu’il y a des jeunes qui l’ont invectivé dans les groupes WhatsApp du parti. Comme ces jeunes sont de Kaolack, qui est ma ville, il dit que c’est moi qui les ai instrumentalisés. Ce qui est faux.»
Sur son statut dans le parti, Théodore Monteil dit passer tout son temps à dire qu’il n’est pas le président et que c’est El Hadji Ibrahima Mbow. Il précise être le Directeur national opérationnel. Par ailleurs, Bunt-bi annonce la création d’une commission nationale des recours. Mais aussi la mise en place d’une commission ad hoc chargée de travailler sur l’organisation du Congrès du parti, après les élections législatives du 31 juillet prochain.
BOUNA SARR VEUT RETOURNER EN FRANCE
Recruté en 2015 au FC Metz, Bouna Sarr a su trouver sa place à l'Olympique de Marseille. Joueur offensif à son arrivée, il a finalement été positionné dans le couloir droit de la défense marseillaise et s'y est imposé comme un titulaire indiscutable
Après avoir passé cinq ans avec l’Olympique de Marseille, Bouna Sarr a été transféré au Bayern Munich en 2020. Mais depuis son arrivée, le latéral droit peine à retrouver du temps de jeu. Dans un entretien accordé à «Canal+», le champion d’Afrique n’exclut pas l’idée de retourner à Marseille, son club de cœur, pour un temps de jeu.
Recruté en 2015 au FC Metz, Bouna Sarr a su trouver sa place à l'Olympique de Marseille. Joueur offensif à son arrivée, il a finalement été positionné dans le couloir droit de la défense marseillaise et s'y est imposé comme un titulaire indiscutable. Performant avec le club phocéen, le latéral droit a été recruté en octobre 2020 pour 8 millions d'euros par le Bayern Munich. Mais depuis son arrivée en Bavière, l'international sénégalais peine à retrouver ses marques.
Dans un entretien accordé à «Canal+», le joueur de 30 ans ne ferme pas la porte. «Pourquoi pas ? L'idéal, ce serait Marseille. J'espère que ce sera Marseille. Tout le monde sait autour de moi l'amour que j'ai pour ce club. J'aimerais forcément y revenir un jour. Mais je ne sais pas quand», a déclaré le joueur. En Allemagne, le champion d’Afrique a disputé seulement 27 matchs toutes compétitions confondues, dont dix titularisations, pour un but et 3 passes décisives. Il compte également trois trophées: une Bundesliga, une super-coupe d’Allemagne et une Coupe du monde des clubs.
Mais dans un club et un secteur complètement bouché, il pourrait être tenté de retrouver l’amour de ses supporters et du temps de jeu avec le club phocéen où il avait gagné de l’expérience. «Je suis resté cinq ans. Mine de rien, cinq ans, c’est énorme dans une carrière. Je pense que c’est-là-bas que je me suis surtout accompli en tant que joueur, mais en tant qu’homme avant tout, avec des très bons rapports avec les supporters marseillais. Je les aime comme ils m’aiment je pense», a-t-il argumenté.
Pas de date fixée pour le moment, mais une telle possibilité n'est donc pas à exclure pour un joueur qui n'a disputé que 274 minutes sous le maillot du Bayern depuis le début de la saison.