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28 août 2025
POUR LA MISE À NIVEAU DE LA COMPTABILITÉ ANALYTIQUE DE LA POSTE
Le secteur postal, au vu de l’analyse des forces et des faiblesses du secteur ainsi que des remontées d’informations des opérateurs et autres acteurs, est caractérisé par l’existence de faibles volumes
L’Autorité de régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP), a organisé, en la présence d’Abdoul Ly, directeur général de l’ARTP, de Abdoulaye Bibi Baldé, directeur général de La Poste, et d’autres autorités, un atelier de restitution des travaux de mise en place de la comptabilité analytique de la Société nationale La Poste (SN La Poste), avec comme mission l’évaluation du système de compatibilité analytique de la SN La Poste hier, jeudi 05 mai 2022, à Dakar.
Aujourd’hui le secteur postal, au vu de l’analyse des forces et des faiblesses du secteur ainsi que des remontées d’informations des opérateurs et autres acteurs, est caractérisé par l’existence de faibles volumes des revenus et des investissements modestes, une densité postale moyenne, une qualité de service à améliorer, et tant d’autres facteurs qui ont conduit à une crise de La Poste ; d’où l’intérêt de l’atelier de l’Autorité de régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) qui a pour objectif la restitution des travaux de mise en place de la comptabilité analytique de la SN La Poste, en collaboration avec l’opérateur historique.
S’exprimant lors de la rencontre, le directeur général de l’Autorité de régulation des Télécommunications et des Postes est revenu en ces termes sur l’intérêt de l’atelier : «nous sommes là pour faire la restitution sur les travaux devant mener à asseoir la comptabilité analytique de La Poste. Cette comptabilité servira essentiellement à pouvoir mieux gérer La Poste, à pouvoir vendre leur service à bon prix et pouvoir donner le montant du service universel que l'Etat doit à La Poste. Le problème de La Poste est un soucis qui intéresse au plus haut niveau le président de la République, il en a parlé assez souvent et hier encore il l’a rappelé. L'ARTP doit assurer et assure également un cadre de performance en régulant le secteur postal», a déclaré Abdoul Ly.
Selon lui, «plusieurs activités sont en cours qui devront permettre à La Poste de mieux rayonner : l'assainissement du secteur postal, l'accompagnement de La Poste dans son objectif de performance. C'est en cela que nous encourageons notre frère Abdoulaye Bibi Baldé, le directeur général de La Poste, qui, malgré les difficultés qu'il rencontre régulièrement, est en train de faire de telle sorte que La Poste puisse émerger au vu des aptitudes, des ressources de qualités dont il dispose et au vu également de l'ensemble des avantages, je sais que bientôt les mauvais jours qu'est entrain de vivre La Poste vont devenir un mauvais souvenir».
L’objectif global recherché, à travers une telle initiative, est d’assurer une meilleure transparence comptable et d’aider à la détermination de la contrepartie due par l’Etat au titre de la mission de service public assurée par l’opérateur public.
Au terme de ce processus, l’ARTP partagera les résultats de ces travaux avec l’ensemble des acteurs du secteur postal, notamment l’opérateur public SN La Poste, les opérateurs titulaires de licence, les investisseurs, les associations de consommateurs et usagers des services postaux.
SADIO MANÉ ÉQUIPE LA COMMISSION RÉGIONALE D’ARBITRAGE
Le footballeur sénégalais et international de renom Sadio Mané vient d’octroyer d’importants équipements à la commission régionale d’arbitrage de Sédhiou (CRA) par l’entremise de son oncle Ibrahima Touré maire de Bambaly.
Le footballeur sénégalais et international de renom Sadio Mané vient d’octroyer d’importants équipements à la commission régionale d’arbitrage de Sédhiou (CRA) par l’entremise de son oncle Ibrahima Touré maire de Bambaly. La cérémonie de remise a lieu mercredi dernier 4 mai à la mairie de Bambaly, commune d’origine de Sadio Mané. La valeur est estimée à plus de dix millions de CFA. La ligne régionale de football qui s’en félicite, sollicite une académie de football pour aider à l’éclosion de jeunes talents
L’international sénégalais de football Sadio Mané vient à nouveau de frapper fort dans l’élan de solidarité et de promotion du ballon rond dans la région de Sédhiou. A la ligue régionale de football, il a remis ce mercredi, des équipements d’arbitres d’une valeur de dix millions de CFA par l’entremise de son oncle Ibrahima Touré maire de Bambaly. Aliou Dabo, le président de la ligue régionale de football de Sédhiou s’en félicite. «Ce sont des équipements d’une valeur de plus de dix millions de francs CFA composés de panneaux et maillots pour des arbitres et une enveloppe consistante pour accompagner le football jeune dans la région de Sédhiou. Nous le remercions ainsi que sa famille et son oncle qui est le maire de Bambaly», confie-t-il.
LA LIGUE S’EN FELICITE ET SOLLICITE UNE ACADEMIE
Une académie de football à Bambaly, Aliou Dabo ne trouve pas meilleur investissement à Sédhiou pour aider à l’éclosion de jeunes talents. «Nous ne trouvons pas meilleur investissement qu’une académie de football pour aider à éclore les jeunes talents dans la région de Sédhiou et des jeunes venant d’autres horizons», plaide-t-il. Dans un fort plaidoyer, le président de la ligue régionale de football de Sédhiou Aliou Dabo sollicite de Sadio Mané une longue escale à Sédhiou pour éplucher les contraintes qui étreignent l’émergence du ballon rond dans la capitale du Pakao. En sa qualité de président de la commission régionale d’arbitrage (CRA de Sédhiou), Lamine Sagna manque de mot pour exprimer sa joie. «Nous le remercions infiniment et prions Dieu qu’il continue de l’assister afin qu’il se hisse sur le toit du monde du football en nous remportant la coupe du monde et qu’il décroche le ballon d’or», a déclare-t-il.
De son côté, Mamadou Saliou Barry le chef du service départemental des sports de Sédhiou a rassuré que le stade en construction sera bientôt livré et des dispositions sont envisagées pour accompagner le besoin en formation des jeunes du département, a-t-il fait observer.
KEEMTAAN GI - CORRUPTION DES MŒURS
Comme ça voyage vite ! Voilà donc qu’on se retrouve déjà à Dubaï. Une ville devenue le passage obligé de certaines meufs de Galsen toutes catégories confondues, surtout celles qui veulent croquer la vie à belles dents sans se donner la peine de travailler à la sueur de leur front ou en faisant fonctionner leurs neurones. D’un côté, des demoiselles, « dieg » voire des Adjaratous délurées. De l’autre, un richissime Etat des Émirats arabes unis réputé pour son shopping de luxe, son architecture ultramoderne et… sa vie nocturne animée. Eh, oui, il n’y a pas qu’à Galsen que l’on puisse s’encanailler. Et comme par hasard, on découvre que les Sénégalaises qui s’y bousculent n’y vont pas seulement pour des shoppings et que y en a qui y font des choses répugnantes comme bouffer les cacas de ces riches Emiraties. Des excréments qui doivent être bien différents des nôtres. Peut-être sucrés voire sans goût. On ne sait jamais avec la technologie et la folie de ces Arabes riches à ne point savoir quoi faire de leur argent. Bon, on redevient un peu sérieux. Depuis donc l’éclatement de ce sulfureux dossier du nom de «Porta Potty Dubaï », on nous sort des noms. Ceux de célébrités que les médias de ce pays ont façonnées pour leur donner le droit à la parole. Des animatrices, des influenceuses (tu parles !), des « Tik Tokeuses » à la réputation surfaite. Et quoi encore ? Faut-il leur en vouloir d’aspirer à vite s’enrichir dans un pays où tout le monde court derrière les richesses ? A commencer par tous ces messieurs et dames qui se retrouvent du jour au lendemain millionnaires voire milliardaires grâce à la politique et qui n’hésitent pas à servir la fratrie, les copains et les coquins. Faire des gâteries à ces Arabes, bouffer leurs déjections, faire des fellations à leurs chameaux et se retrouver millionnaires. La belle vie quoi ! Surtout que personne ne meurt d’en consommer. Pas de quoi se scandaliser surtout que, dans ce charmant pays, il se passe les mêmes trucs qu’à Dubaï. Depuis qu’on parle de meufs qui s’accouplent avec des chiens à Saly… De jeunes gens qui offrent leur derrière ou chevauchent des personnes du même sexe. Des mômes qui « s’enjaillent » dans des appartements meublés. Une véritable dégradation des mœurs qui a son pendant côté politique qui a sa traduction côté politique où le Chef s’offre à tour de bras des maires prostituées dans des « wakhalés » que ne renieraient pas les tapineuses des Almadies ou de « Khourou mbouki ». KACCOOR BI
MASQUE ANTI-COVID19 DE 1.000 CFA À… 15 CFA/UNITÉ
Au début de la première vague de l’épidémie (décembre 2019), les rares masques anti-covid 19 disponibles en pharmacie et homologués se vendaient à 1.000 cfa/unité. D’où la ruée vers ces fameux masques bleus devenus un produit sanitaire très rare. Au fur et à mesure que les délégués médicaux et commerçants importaient des masques, le prix a baissé jusqu’à 750 cfa, puis 500 cfa, ensuite 250 cfa. La loi de l’offre et de la demande a joué à plein au rythme des vagues plus moins ravageuses de la pandémie. Pour preuve, « Le Témoin » quotidien a constaté qu’après le passage de la quatrième vague alimentée par le variant Omicron, les masques chirurgicaux se vendaient à 100 cfa/unité c’est-à-dire au même prix que les journaux dans les différents carrefours de Dakar. Puis, au fur et à mesure que la pandémie refluait, les prix des masques ont plongé du nez. Ils sont tombés à 50 cfa puis 25 cfa pièce c’est-à-dure qu’ils s’achetaient au prix des petits sachets d’eau. Dès lors que le port du masque n’est pratiquement plus obligatoire, ou alors le non-port est toléré, les commerçants véreux et opérateurs ont fini par vider leurs magasins afin de jeter leurs stocks de masques encombrants dans la rue : 15 cfa rek l’unité ! Soit 750 cfa pour une boîte de 50 masques chirurgicaux. Devant les banques et autres supermarchés « Auchan », certains mendiants vous filent gratuitement un masque tout en espérant de l’aumône en retour. D’un instrument de protection sanitaire, le masque est devenu aujourd’hui une… sébile.
LA MECQUE 2022 UN PACKAGE DE 4.200.000 CFA POUR VOIR LA KAABA
Pour devenir « El Hadj » ou « Adiaratou », il faut casquer cette année 4.200.000 CFA ! C’est le prix du package fixé par l’Etat en vue du prochain pèlerinage 2022 pour La Mecque. Selon l’Aps, le Sénégal va convoyer aux lieux saints de l’islam, en Arabie Saoudite, 5.822 pèlerins dont 2.000 pour la mission officielle et 3.822 pour les voyagistes privés. « Cette année, le royaume d’Arabie Saoudite a décidé d’accueillir, au total, 1 million de pèlerins (...) pour des raisons liées à la Covid-19 » a indiqué Me Aïssata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères en présence du délégué général au pèlerinage, Abdou Aziz Kébé, et de plusieurs voyagistes privés. « Sur ce quota, il a été attribué au Sénégal un total de 5822 pèlerins affectés. Sur ce quota, la mission nationale au pèlerinage aura 2000 et les voyagistes privés se répartiront 3.822 pèlerins » a-t-elle détaillé avant d’indiquer que, conformément à la décision du royaume d’Arabie Saoudite, les pèlerins autorisés à remplir le cinquième pilier de l’islam doivent être âgés de 65 ans au plus.
LA MECQUE BIENTÔT UNE « MAISON DU PELERIN » OFFERTE PAR MACKY
Me Aissata Tall Sall a aussi rappelé que le package comprend les frais du voyage et du séjour en terre saoudienne. Puis, elle s’est réjouie du fait que chaque pays devra convoyer ces pèlerins à bord de sa propre compagnie nationale. Par conséquent, les pèlerins sénégalais, pour cette année, vont voyager à bord d’Air Sénégal a-t-elle notamment fait savoir à l’Aps. « Ce sont des conditions que tous les pays ont acceptées », a ajouté le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. Selon elle, la hausse du coût du package est liée à l’augmentation des prix du carburant consécutive à la guerre en Ukraine et à la hausse du taux de la monnaie saoudienne. La ministre a, en outre, annoncé que le président de la République a décidé d’octroyer un terrain pour ériger une Maison du pèlerin aux environs de l’aéroport militaire Léopold-Sédar-Senghor. Elle a aussi fait part de la volonté du chef de l’Etat, avec l’appui du royaume d’Arabie Saoudite, de réaliser à Dakar, un musée dédié à l’islam.
SESSION DE FORMATION «JUSTICE ET ÉTAT DE DROIT»ME MALICK SALL À LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE
Le ministre de la Justice, Me Malick Sall, va présider, lundi prochain, la deuxième édition de la session de formation en Droit international portant sur le thème : «Justice et Etat de droit ». La cérémonie officielle d’ouverture des travaux est prévue à 9 heures à l’hôtel Radisson Blu, à Dakar. La séance solennelle de clôture se tiendra, jeudi, à partir de 14 heures dans la salle d’audience de la Cour suprême, en marge d’une conférence publique sur le thème ‘’Dialogue des juges’’, peuton lire dans un communiqué émanant des services du ministre de la Justice. Cette session de formation, organisée par la Cour suprême, en partenariat avec les Fondations Friedrich Naumann pour la Liberté (FNF) et René Cassin, l’Ambassade de France et la Délégation de l’Union européenne, entre dans le cadre de ses activités scientifiques.
AFFAIRE ASTOU SOKHNA, UNE PEINE D’UN AN DONT UN MOIS FERME REQUISE CONTRE LES MISES EN CAUSE
Le ministère public a requis, jeudi, une peine d’un an dont un mois d’emprisonnement ferme à l’encontre de quatre sages-femmes jugées à Louga (nord) pour non-assistance à personne en danger après le décès en couches
Louga, 5 mai (APS) – Le ministère public a requis, jeudi, une peine d’un an dont un mois d’emprisonnement ferme à l’encontre de quatre sages-femmes jugées à Louga (nord) pour non-assistance à personne en danger après le décès en couches, le 1er avril dernier, d’Astou Sokhna au centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye.
Le procureur de la République a par contre demandé la relaxe au profit des deux autres sages-femmes mises en cause dans cette affaire. Elles ont comparu libres contrairement à leurs quatre collègues placées sous mandat de dépôt depuis le 19 avril.
L’audience a été suspendue pour une dizaine de minutes par le juge du tribunal des flagrants délits de Louga après le réquisitoire du ministère public
Le procès des six sages-femmes inculpées pour non-assistance à personne en danger après la mort d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye a repris jeudi. Il avait fait l’objet d’un report après son ouverture le 27 avril.
Le procès avait été renvoyé à ce jeudi à la suite d’une requête introduite par la partie civile, qui disait qu’elle n’avait pas eu accès au dossier.
Avant de renvoyer le procès le tribunal avait rejeté la demande de liberté provisoire introduite par les avocats de la défense.
Cette affaire judiciaire est partie du décès en couches d’Astou Sokhna, le 1er avril, à la maternité de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga.
Sa famille estime qu’une négligence du personnel de l’établissement est à l’origine de sa mort. Arrivée à l’hôpital, Astou Sokhna avait attendu en vain, pendant plusieurs heures, pour subir une césarienne.
Son époux a déposé une plainte auprès du procureur de la République de Louga pour non-assistance à personne en danger.
L’enquête policière sur la mort de son épouse a débouché sur l’inculpation de six sages-femmes et la détention préventive de quatre d’entre elles.
Les circonstances du décès de cette femme d’une trentaine d’années ont suscité une vive indignation au Sénégal.
Le ministère de la Santé a déployé une mission d’enquête administrative, qui a débouché sur des mesures conservatoires prises à l’encontre de certains employés de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye.
Le 13 avril, le directeur de cet établissement public de santé, Amadou Guèye Diouf, a été limogé et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier.
Plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont tenu un sit-in pour dénoncer les mesures conservatoires prises à l’encontre de certains employés de l’hôpital.
Dans plusieurs régions du pays, les travailleurs ont décrété une grève générale de vingt-quatre heures en guise de protestation contre l’inculpation des sages-femmes.
LES SAGES-FEMMES CONTESTENT LES FAITS DEVANT LE TRIBUNAL
Le procès des six sages-femmes a repris, ce jeudi, devant le tribunal des flagrants délits de Louga. Elles sont poursuivies pour « non-assistance à personne en danger ». La raison ? La femme Sokhna Astou est décédée en couches
Le procès des six sages-femmes a repris, ce jeudi, devant le tribunal des flagrants délits de Louga. Elles sont poursuivies pour « non-assistance à personne en danger ». La raison ? La femme Sokhna Astou est décédée en couches à l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga dans le service de maternité avec son bébé, après de longues heures de souffrance. Selon Modou Mboup, sa femme a souffert dans l’indifférence totale de 10 heures jusqu’à sa mort vers les coups de 5 heures 30 minutes du matin.
« Quand je suis venu on m’a amené dans une salle d’attente. Ma femme était à l’intérieur et il n’y avait pas l’assistance qu’il fallait. (…) vers 22 heures, elle ressentait des douleurs avant d’enlever sa perfusion. Ensuite, elle m’a demandé d’appeler une sage-femme. Vers 4 heures du matin, la douleur persistait et une d’entre-elles a dit si elle continue, elle allait la faire sortir. A 5 heures, elle me disait qu’elle étouffait. Lorsque je suis sortie, sa mère m’a appelé vers 5 heures 30 minutes pour me dire qu’elle est décédée », a dit son mari.
Pourtant, rappelle-t-il, le gynécologue avait dit qu’elle présentait une grossesse à risque et qu’elle devait être assistée. « Comme c’est une grossesse à risque et qu’elle avait un dossier médical, je pense qu’on ne devait pas la faire patienter. Elle avait tellement mal qu’elle enlevait les perfusions », a dit le mari.
Le juge recadre les sages-femmes
A sa suite, les sages-femmes ont été entendues et c’est Amy Sène qui s’est présentée la première à la barre. Chef d’équipe le matin, elle a soutenu qu’elle est venue à 10h. « On m’a dit qu’elle devait accoucher mais lorsque je l’ai diagnostiqué je lui ai dit que le travail n’a pas encore commencé. Je lui ai fait une analyse avant de donner l’ordonnance à son mari qui est parti l’acheter », a-t-elle dit. Toutefois, elle reconnaît que le médecin leur avait instruit de continuer la perfusion et de la surveiller. « Il y avait d’autres malades et je l’ai déplacé là où on met les opérées récentes. Je lui ai fait une deuxième perfusion. Elle avait son carnet de santé et on savait qu’elle avait des complications lors de sa première grossesse. Elle se plaignait de douleurs ».
Sur une question du juge de savoir est-ce que les sages-femmes savaient qu’elle devait faire une césarienne, Amy a rétorqué : « on ne savait qu’elle était programmée pour le lendemain. Pourtant, selon le juge, le dossier dit qu’elle était programmée pour le lendemain pour un accouchement par césarienne ». Mais la sage-femme d’insister : « on a bien fait notre travail. On relevait régulièrement les constantes. Sa tension était normale. Quand je l’ai interrogé elle m’a rétorqué que son seul antécédent c’est la tension. J’avoue qu’on ne notait pas les constantes sur le dossier pour l’équipe qui devait prendre la relève ».
Penda DIACK : « pourquoi j’ai mis mort naturelle sur le certificat de décès »
« Si vous consultez une malade vous devez régulièrement noter ça sur son dossier. D’ailleurs si vous ne le notez comment vous allez prouver que vous êtes venue ? », s’interroge le juge. Avant de la demander : « pourquoi le gynéco avait recommandé une visite préanesthésique ? C’est pour faire une césarienne ».
Pour sa part, Ndèye Fatou Seck également prévenue dans ce dossier a indiqué qu’elle n’était pas sur place quand leur chef d’équipe était venue la consulter. « J’avoue que j’ai aperçu Sokhna ce jour-là. On était en train d’accoucher une autre malade quand elle est venue. Je n’étais pas censée m’occuper d’elle même si nous sommes une équipe. On était en service de 9 heures jusqu’à 22 heures. Je ne me suis pas approchée d’elle parce que personne ne m’a appelé », s’est-elle défendue. Même tonalité chez Ngoné Ndiaye. « J’étais dans une autre salle au moment des faits. Amy m’a amené le dossier de Sokhna. Une malade programmée pour une visite pré anesthésique doit être opérée dans les heures qui suivent. A ma connaissance, elle n’était pas dans l’urgence. Parce que Mme Sène m’a dit que sa tension était normale. Ce n’est pas moi qui l’ai examiné », a-t-elle déclaré.
Ndèye Khady Lo, chef d’équipe le soir a reconnu que Amy l’a dit qu’elle devait être surveillée et qu’elle devait aussi faire une visite préanesthésique. « J’ai remarqué dans son dossier qu’elle avait un antécédent et qu’elle présentait une grossesse à risque. Je suis passée à trois reprises pour prendre de ses nouvelles. J’avais oublié d’écrire ce que j’ai relevé. On m’a dit qu’elle a enlevé la perfusion et je l’ai refait. Elle m’a dit qu’elle ne pouvait plus se tenir debout. C’est sa maman qui m’a appris le décès », a-t-elle aussi ajouté. Ndèye Faly Guèye, de son côté, indique qu’elle n’était pas présente quand la chef d’équipe la consultait. Par ailleurs, précise-t-elle : « Je suis en état de grossesse et je comprends sa situation ».
Ayant fait le certificat de décès alors qu’elle n’avait pas les prérogatives, la sage-femme, Penda Diack, a également était entendue par le juge. Elle a confié : « je n’étais pas dans la même salle qu’elle est venue et je ne l’ai pas assisté. S’agissant du certificat de décès, je l’ai rédigé pour la morgue. Je n’ai pas examiné la malade et j’ai mis mort naturelle parce que j’ai pris l’avis du médecin. Et Ndeye khady est venue me dire que le médecin a dit que c’est une mort naturelle. Je suis sage-femme et je n’ai pas cette prérogative. C’est un spécialiste qui devait le faire », a-t-elle fini par avouer. Elle sera recardée par le juge : « vous vous êtes précipitez comme si vous avez voulu masquer quelque chose. Pourquoi cette précipitation ? Si vous n’avez rien à cacher pourquoi vous avez agi ainsi ? Ce n’est pas votre compétence de faire des actes de décès. Vous êtes des sage-femmes et limitez-vous à votre travail. Vous n’avez pas à constater des décès ». L’audience suit son cours et ce sont les témoins qui sont à la barre.
LEGISLATIVES 2022, LES GRANDES COALITIONS HORS DU TOP 5 POUR LE DEPOT DE DOSSIER
Un consensus a été trouvé sur l’ordre de passage du dépôt des parrainages. La réunion initiée par la Direction générale des élections, ce jeudi, a permis d’arrondir les angles.
Un consensus a été trouvé sur l’ordre de passage du dépôt des parrainages. La réunion initiée par la Direction générale des élections, ce jeudi, a permis d’arrondir les angles.
Les acteurs politiques se sont mis d’accord sur l’ordre de passage des mandataires au niveau de la commission en charge d’examiner les dossiers des partis et coalitions en lice aux élections législatives du 31 juillet 2022. Ils sont au nombre de 25.
Il faut noter qu’aucune des grandes coalitions significatives ne figure dans le lot des 5 premiers sur la liste. La coalition présidentielle, qui a déposé son dossier et avoir reçu sa notification, hier mercredi, est arrivée à la 22e place du tirage au sort qui s’est tenu, ce jeudi, au niveau de la Direction général des élections (DGE). La coalition Wallu Askkan Wi, dirigée par le Parti démocratique sénégalais (Pds), occupe la 24e place. Quant à la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), elle occupe la 7e place, faisant partie du lot des 10 premiers qui doivent déposer, ce vendredi 6 mai 2022.
Le trio de tête est composé du ‘’Mouvement Pass Pass’’ (1er ), de la ‘’Grande Coalition Gueum Sa Bopp’’ (2e), du Mouvement Taxawu Liguey Kat Yi’’ (3e). « Nous saluons cette démarche qui est inclusive et consensuelle. Nous estimons qu’en matière électorale, les consensus doivent primer sur des décisions unilatérales. Cela montre qu’au Sénégal, quand les acteurs discutent et prennent de la hauteur, on parvient toujours à régler nos problèmes », s’est réjoui, le Directeur exécutif de l’Ong 3D, Moundiaye Cissé.
Mandataire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Bby), Benoît Sambou, même s’il salue l’initiative de la DGE, estime que cela ne règle toujours pas les difficultés liées au vote. « Notre coalition est sortie 22e sur 25. Ce n’est pas un cadeau pour nous, mais nous acceptons ce choix qui va dans le sens de proposer des solutions pour mieux améliorer les conditions d’organisation du scrutin. Je rappelle qu’à l’élection présidentielle, il y avait beaucoup de bousculades au niveau du Conseil constitutionnel. C’est pourquoi la DGE a proposé ce tirage. Mais ça ne règle pas tous les problèmes. Il faudra, après les élections législatives, évaluer, et voir de manière consensuelle comment aider le ministère de l’Intérieur, en charge des élections, à mieux s’organiser ».
Les craintes de YAW…
Il faut dire que ce tirage au sort de l’ordre de passage des mandataires de partis au sein de la commission d’examen des dossiers de candidature n’est que provisoire. À l’appel, si un parti ou une coalition manque au rendez-vous, il sera mis en dernière position. L’autre dysfonctionnement, soulevé par le mandataire national de YAW, Déthié Fall, c’est le fait que Bby ait déposé ses parrains, hier mercredi. « Nous avons relevé deux articles qui posent problème. Ce sont l’article 149 qui est en opposition avec l’article 176 qui veut que tous les dépôts se fassent en même temps, et en principe, entre les 83e et le 85e jour avant les législatives, ce qui correspondrait du 6 au 8, c’est-à-dire, ce vendredi. Mais vous avez constaté, qu’hier la coalition Bby, a déposé ses parrains. Je le disais, pourquoi faire ce dépôt qui doit être en attente, dès lors que le traitement des dépôts physiques, qui fait foi, ne commence qu’à partir du 6 mai », se demande M. Fall. Pour lui, « rien ne prouve que ce dépôt des dossiers de Bby ne va pas servir de référence qui va être utilisée pour comparer tous les autres parrainages qui vont venir après ».