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24 juin 2025
MAME ABY SEYE PREND LES RENES DE LA DER
Vingt-quatre heures après le limogeage de Pape Amadou Sarr, le Président Macky Sall lui a trouvé un successeur. Il s’agit de Mame Aby Seye, qui dirigeait jusque-là le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT).
Vingt-quatre heures après le limogeage de Pape Amadou Sarr, le Président Macky Sall lui a trouvé un successeur. Il s’agit de Mame Aby Seye, qui dirigeait jusque-là le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT).
La nouvelle patronne de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (Der/Fj) est diplômée d’un DESS en urbanisme aménagement avec comme option le management public urbain à l’Institut Français d’Urbanisme et d’un Doctorat en sociologie anthropologie à l’Université de Caen Basse Normandie.
Elle a notamment travaillé à la Caisse des Dépôts et Consignations comme chef de projet de 2015 à 2017 et chef de la division du Développement Territorial de 2017 à 2019.
Elle a également été chargée de clientèle à Orange France de 1998 à 2003 ou encore chargée de programme à Enda Tiers-Monde en 2005.
La nouvelle patronne de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (Der/Fj) est diplômée d’un DESS en urbanisme aménagement avec comme option le management public urbain à l’Institut Français d’Urbanisme et d’un Doctorat en sociologie anthropologie à l’Université de Caen Basse Normandie.
Elle a notamment travaillé à la Caisse des Dépôts et Consignations comme chef de projet de 2015 à 2017 et chef de la division du Développement Territorial de 2017 à 2019.
Elle a également été chargée de clientèle à Orange France de 1998 à 2003 ou encore chargée de programme à Enda Tiers-Monde en 2005.
CESE, OUVERTURE DE LA PREMIERE SECTION DE L'EXERCICE 2022
Transports routiers et Modernisation du sous-secteur » et « Autosuffisance et Sécurité alimentaires ». Tel est le thème à l'étude lors de l'ouverture de la Première Session ordinaire de l'exercice 2022.
iGFM - (Dakar) « Transports routiers et Modernisation du sous-secteur » et « Autosuffisance et Sécurité alimentaires ». Tel est le thème à l'étude lors de l'ouverture de la Première Session ordinaire de l'exercice 2022.
Monsieur Idrissa SECK, Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a présidé, ce jeudi 10 mars à 10 heures, la séance solennelle d'ouverture de la première session ordinaire de l’exercice 2022 de l'Assemblée consultative, qui se tient, en visioconférence en raison des restrictions sanitaires liées à la Covid-19, à compter de ce jour et ce, jusqu'au vendredi 29 avril.
Les deux thèmes retenus par le bureau du CESE pour cette session sont d'une part, "Transports routiers et Modernisation du sous-secteur", et d'autre part, "Autosuffisance et sécurité alimentaires".
Pour le premier thème "Transports routiers et Modernisation du sous-secteur", il s’agit pour le CESE, en rapport avec les structures et experts compétents en la matière, d'évaluer le secteur du transport routier qui joue un rôle stratégique dans le développement de notre pays, et de contribuer à la réflexion sur sa modernisation.
S'agissant du deuxième thème « Autosuffisance et Sécurité alimentaires », son choix est essentiellement motivé par l'impérieuse nécessité pour notre pays de réduire sa dépendance vis-à-vis de l'extérieur.
Les travaux de l'Assemblée consultative ont également enregistré la participation du Secrétaire général du Ministère du Dialogue Social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions.
Quatre points étaient inscrits à l'ordre du jour :
-Le partage du projet de Rapport général de l'année 2021;
-Le renouvellement des bureaux de commission et du bureau du CESE;
-L'adoption du projet de calendrier des travaux de la session;
-Le projet de calendrier des séances d'audition et et des projets de termes de référence.
M. Idrissa SECK a présenté ses meilleurs vœux aux Honorables Conseillers et salué leur engagement au service des populations, puis a procédé à la lecture de l’ordre du jour, adopté à l’unanimité.Ensuite, le Rapporteur général de la Commission spéciale du Plan, des Etudes générales et de la Synthèse, l'Honorable Marie BA a fait l’économie du Rapport général de l’année 2021. Durant le débat, les Honorables Conseillers Sadia FATY, Amacodou DIOUF, Abdoul Aziz DIENG, Amadou KANE et Cheikh DIOP ont enrichi de leurs brillantes contributions le Rapport, également adopté à l’unanimité.
A la suite du débat général, les Conseillers ont adopté les calendriers des travaux et des séances d'audition ainsi que les termes de référence.
Le Président du CESE a informé les Conseillers de l’accord de Monsieur le Président de la République relativement à leurs préoccupations qu’il s’était chargé de lui transmettre. Répondant au souhait des Conseillers de voir les plénières se dérouler en présentiel, M. Idrissa SECK a précisé que ce sera fait dès que les restrictions liées à la COVID-19 seront levées.
La séance a été clôturée à 13 h 00 par le Président du CESE qui a souhaité plein succès aux travaux.
RESPECT DU QUANTUM HORAIRE, MAMADOU TALLA APAISE LES INQUIÉTUDES
Après le dénouement heureux de la crise scolaire, l’heure est au bilan concernant non seulement l’impact du mouvement d’humeur des syndicats d’enseignants sur les enseignements, mais aussi comment s’organiser pour rattraper le temps perdu.
Après le dénouement heureux de la crise scolaire, l’heure est au bilan concernant non seulement l’impact du mouvement d’humeur des syndicats d’enseignants sur les enseignements, mais aussi comment s’organiser pour rattraper le temps perdu. D’emblée, le ministre de l’Education nationale se veut rassurant vis-à-vis des apprenants. Selon Mamadou Talla, l’impact de la grève ne sera pas très négatif. A l’en croire, seuls 28 jours ont été perdus. Et, avec le quantum horaire prévu par le ministère, ces 28 jours seront bien comblés.
« Nous avons convoqué tous les inspecteurs d’académies (IA) pour faire le point. En réalité, depuis cinq ans, cette année scolaire (2021 – 2022) est la plus longue avec 1270 heures de cours prévues alors que la norme internationale, selon la Banque mondiale et l’Unesco, est de 900 à 1000 heures. Donc, comprenez qu’il n’y a aucun risque pour les élèves qui sont dans les classe d’examen, ni pour ceux qui sont dans les classes intermédiaires. L’expérience du ministère de l’Education nationale dans les situations d’urgence sera encore de mise pour une bonne prise ne charge de l’intérêt de l’élève », a-t-il laissé entendre dans les colonnes du journal Le Soleil.
HAUSSE IMMINENTE DU PRIX DU CIMENT
La crise entre la Russie et l’Ukraine pourrait avoir des répercussions sur l’industrie du ciment. Ousmane Mbaye, le directeur administratif et financier de Dangote ciment a fait l’alerte au cours d’une visite dans les périmètres de l’industrie.
La crise entre la Russie et l’Ukraine pourrait avoir des répercussions sur l’industrie du ciment. Ousmane Mbaye, le directeur administratif et financier de Dangote ciment a fait l’alerte au cours d’une visite dans les périmètres de l’industrie. En effet, Dangote Ciment utilise comme combustible le charbon venant des pays africains comme le Mozambique et l’Afrique du Sud. L’industrie importe également du charbon en provenance de l’Asie plus précisément de la Russie.
Ousmane Mbaye révèle même que les coûts du charbon ont connu une hausse depuis deux ans à travers le monde. La crise entre la Russie et l’Ukraine ne fera qu’aggraver les choses. Dans la même dynamique, le responsable administratif et financier de Dangote informe que la cimenterie a perdu 20% de sont chiffre d’affaire au Mali depuis la fermeture de la frontière entre le Sénégal et le pays frère du Mali.
Les ingrédients semblent se réunir pour que le prix du ciment connaisse une hausse
"Nous sommes dans un contexte assez difficile. Il faut savoir que nous utilisons comme source d’énergie le charbon. Et ce charbon est nécessaire pour la production du ciment, c’est un intrant qui représente 60% de nos coûts variants. Depuis 2020, le coût du charbon a augmenté de plus de 140%. Cela veut dire que nos coûts de production ont augmenté. La particularité de Dangote au Sénégal est que nous avons atteint notre capacité de production depuis 2020. Cela veut dire que notre chiffre d’affaire n’augmente plus depuis 2020 en même temps, les coûts sont en train d’exploser et cela a un impact assez important sur nos résultats", explique Ousmane Mbaye.
"Protéger les consommateurs et les industriels"
"La seule solution il faut essayer d’augmenter les prix. Ce qui est difficile pour l’Etat qui doit aussi protéger le pouvoir d’achat des consommateurs sans oublier l’industrie parce que sans industries et sans production, il n’y a pas de pouvoir d’achat.
Il faut prendre en compte la crise au niveau de la Russie avec la guerre en Ukraine. Le charbon du moins une partie vient de Russie. Si le marché Russe ne peut plus livrer cette matière qui est le charbon. Il y’aura une tension dans les autres marchés et une tension veut dire tout simplement une augmentation des prix. Il ne faut pas rêver les coûts vont continuer à augmenter", annonce t-il.
La fermeture de la frontière malienne
"Il ne faut pas occulter le contexte sous régionale avec la fermeture de la frontière entre le Sénégal. Nous, nous exportons au Mali et cela représente presque 20% de notre chiffre d’affaires que nous avons perdu depuis cette décision.
Nous lançons ce cri de cœur pour dire à l’Etat attention ! Il faut aider les industriels"
À la question de savoir si la hausse des prix du ciment est inéluctable, Ousmane Mbaye dira ceci : " c’est une question de survie. Il faut protéger les investissements et protéger les emplois qui vont avec.
Nous le répétons souvent, le prix du ciment n’est pas cher au Sénégal. Il faut le comparer aux pays de la sous-région ou les autres qui ont les mêmes matières premières que le Sénégal et qui ont aussi des ports, là-bas le prix du ciment à la tonne tourne autour de cent mille francs, alors qu’ici c’est entre soixante mille et soixante dix mille qui dépend du type de ciment.
Au Sénégal le prix du ciment a été homologué depuis le mois de février. Ce qui n’était pas le cas avant. Une homologation faite pour protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais, mais l’Etat doit savoir que les industries passent actuellement des moments très difficiles avec des coûts qui explosent"
L'ANSD VEUT S'ETENDRE DANS LES REGIONS
L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) envisage d’installer des centres de données dans les régions pour une plus grande diffusion de sa production statistique.
Thiès, 10 mars (APS) - L’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD) envisage d’installer des centres de données dans les régions pour une plus grande diffusion de sa production statistique.
Seule structure ayant la prérogative de diffuser les statistiques officielles du Sénégal, l’Agence a, en droite ligne de sa ‘’politique de diffusion’’, décidé d’installer des centres de données, a fait valoir Aly Nar Diop, DG de l’ANSD.
’’Nous avons une politique de diffusion des données chaque année nous traitons plus de 12.000 requêtes venant des utilisateurs de données, mais cela ne suffit pas’’, a t-il dit.
M. Diop qui s’adressait aux journalistes au terme d’un CRD dédié à la cartographie censitaire, une étape préparatoire du 5-ème recensement général de la population et de l’habitat de 2023 (RGPH-5), a estimé qu’en plus des réponses aux requêtes des utilisateurs, l’ANSD ’’doit aller vers’’ ces derniers.
L’ANSD a débuté par exemple avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, en dotant la bibliothèque universitaire d’un centre de données, a-t-il dit, avant d’ajouter : ’’Nous sommes même en train de travailler avec les facultés’’.
’’Maintenant, ce qu’il faut, c’est aller au niveau régional être beaucoup plus près des utilisateurs et installer des centres de données au niveau des services régionaux de la statistique ou bien au niveau des gouvernances’’, a t-il ajouté.
L’adjoint au gouverneur Djiby Guèye Diongue a salué cette démarche de l’ANSD, qui est en phase avec le principe de territorialisation des politiques publiques.
Répondant à la préoccupation de certains participants concernant la désagrégation des données, qui font souvent défaut à l’échelle de la commune, voire du quartier et du hameau, le DG de l’ANSD a noté que les données désagrégées existent, mais les usagers ignorent souvent la procédure pour en disposer.
A l’exception des ’’données sensibles’’, les utilisateurs peuvent avoir les chiffres demandés, sur une ‘’simple requête’’ adressée à l’ANSD. Ces requêtes sont d’habitude traitées au bout de ‘’48 heures’’, a-t-il noté.
Si l’ANSD dont les agents sont payés par le contribuable sénégalais satisfait des requêtes d’organismes étrangers, dont la Banque mondiale, il n’y a pas de raison qu’elle n’en fasse pas autant pour les utilisateurs locaux, a-t-il fait valoir.
L’ANSD est un organe qui centralise toutes les données au Sénégal, qu’elles soient administratives ou collectées sur le terrain, a-t-il dit.
M. Diop a souligné qu’en raison de son ‘’indépendance scientifique’’, les données que fournit l’ANSD sont ‘’robustes et très fiables’’.
PROTECTION DE L'ENFANCE, 7000 ENFANTS SORTENT DE LA RUE
Quelque 7000 enfants ont été retirés des rues depuis le lancement du Programme national de retrait et de réinsertion socio-économique des enfants en situation de rue
Saly-Portudal (Mbour), 10 mars (APS) – Quelque 7000 enfants ont été retirés des rues depuis le lancement du Programme national de retrait et de réinsertion socio-économique des enfants en situation de rue, a affirmé jeudi, une officielle du ministère Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des enfants.
’’Aujourd’hui, le nombre d’enfants retirés de la rue tourne autour de sept mille et, trente pour cent d’entre eux nous viennent des pays limitrophes’’, a notamment indiqué Aby Sané Djima, la directrice-adjointe de la promotion des droits et de la protection des enfants.
S’exrpimant à la 17e rencontre annuelle du comité de pilotage du Réseau Afrique de l’Ouest pour la protection des enfants (RAO), elle a, par exemple, fait savoir que 133 parmi les 420 enfants retirés des rues entre janvier et février 2021, prevenaient des pays voisins, en majorité de la Guinée Bissau.
’’Le constat, c’est qu’il y a des enfants qui nous reviennent après retour en famille. Mais, toujours est-il que le ministère poursuit toujours cette ambition de retirer les enfants de la rue. Et le projet d’urgence de retrait des enfants a évolué en programme’’, a souligné Mme Djima.
Elle a insisté sur le fait le retour des enfants retirés des rues auprès de leurs familles étaient réalisé en coordination avec le RAO, à travers un système garantissant leur sécurisation.
MÉMORIALES, PAR ELGAS
MULTIPLE PHOTOS
ABDOULAYE NDIAYE, PETIT PRINCE DE LA FASTEF
EXCLUSIF SENEPLUS - À la fois creuset et tombe, victime des spasmes qui l’agitent et qui portent ombrage à la réalité de certains de ses destins les plus brillants, l’UCAD tient encore sur les piliers d’une formation de qualité
Son dernier texte, modeste mémoire de Master 2, a presque valeur de testament. En le soumettant en 2016 à ses examinateurs, ses rêves s’illuminaient déjà dans sa tête. Ce doctorat en ligne de mire par exemple, pour lequel il avait une optique si claire et des perspectives si lumineuses. Confié à son superviseur Cheikh Moctar Ba, et sous la direction de Mamoussé Diagne, c’est un texte d’une extraordinaire ambition sur les traces de Marcien Towa, le philosophe camerounais. Plume mature, étonnamment érudite, intuitions justes, lectures conséquentes, rigueur académique, Abdoulaye Ndiaye s’approprie l’œuvre du penseur, digère les concepts, étend le rayon, et, tout bonnement, philosophe au sens premier du terme. Grande promesse, sanctionnée par les honneurs de ses correcteurs.
Abdoulaye s’en est allé pourtant, sur la pointe des pieds, le 9 avril 2018. Arraché à l’affection de sa famille et de ses proches. Destin si singulier et si bref qui serre le cœur. Destin de ceux qui lèvent un coin de voile sur la vie des étudiants dans cette ville qu’est l’UCAD (université Cheikh Anta Diop de Dakar), et un de ses quartiers prestigieux, où s’enseigne la filiation de la transmission : la FASTEF, Faculté des Sciences et Technologies de l'Éducation et de la Formation. Elle et ses rêves éventrés ou fastueux, ses rudiments, ses camaraderies, ses amitiés, de complicités en galères, qui forment le mythe vivant de ce temple qui résiste à tous les périls qui le frappent, avec la ruse du destin comme allié, et l’étoile de ses membres comme auréole. Comme celle d’un de ses enfants, qui raconte l’histoire simple d’un petit prince de la philosophie.
Le visiteur de Dakar ne manquera pas, en longeant la corniche, de jeter un regard curieux sur Reubeuss, la célèbre prison de la capitale avec ses murs blancs et son mirador. Il ne manquera pas non plus de jeter un œil sur l’université quelques mètres plus loin, avec ses bancs colorés et sa végétation accueillante où palpite le cœur populeux estudiantin. Il se posera sans doute les mêmes questions sur ces deux endroits mythiques de la capitale, où s’érige à force de légendes, de témoignages, l’idée de cité fermée, bastions aux fortunes diverses, souvent rapidement peints par des caricatures qui s’attardent assez peu sur les détails. De l’université, on a souvent l’image de vieux étudiants, de conditions rudes, d’effectifs pléthoriques, de retards calendaires, entre autres. Si bien que si l’université garde pour elle une réputation de qualité, les profils singuliers, brillants, passent parfois dans l’ombre si l’exil dans les universités occidentales ne les a pas encore happés.
À la fois creuset et tombe, victime des spasmes qui l’agitent et qui portent ombrage à la réalité de certains de ses destins les plus brillants, l’UCAD tient encore sur les piliers d’une formation de qualité, notamment à la Fastef. Son département de philosophie tente de faire tenir un agenda du savoir pour entretenir cette régularité.
C’est ainsi presqu’une contre-histoire qu’Abdoulaye Ndiaye et sa bande d’amis du département de Philosophie, représentent. Un club qui ne boude pas les audaces libertaires qu’il goûte au contact des philosophes. Ils forment un cercle de philosophes engagés, à l’affût des conférences, lecteurs expansifs, et transforment leurs minuscules chambres en scènes annexes, pour disserter grands esprits comme sujets de sociétés. C’est lui par exemple, en pleine tempête de l’affaire Oumar Sankharé, nom de ce professeur aujourd’hui décédé cloué au pilori pour un texte jugé blasphématoire, qui n’hésite pas à le lire, le partager, à mobiliser la bande. Ce goût prononcé pour les textes sulfureux ou interdits amuse et déconcerte les amis. Il est sur le pont et grand lecteur souple et avide de connaissance, ne manque pas de suivre l’actualité et d’ajuster sa pensée naissante.
Si la foi est essentielle dans sa construction, il ne manque de fustiger la pratique religieuse au Sénégal et d’éveiller, non sans courage, une pensée critique, inspiré sans doute par l’un des mentors théoriques de la discipline, une des autorités primales de la philosophie nationale : Souleymane Bachir Diagne. Convaincu de la nécessité du dialogue, et de la critique, sa philosophie est active, dénonciatrice, et vive. Au rayon de ses références, au sommet de la hiérarchie, se trouvent Fanon, Sartre, Cioran, Cheikh Anta Diop, etc. Malgré les difficultés matérielles de cette formation, il se confronte à ces auteurs et à leurs textes classiques, sur lesquels il aime s’épancher. Une facilité et une aisance d’autant plus naturelle que le jeune homme travaille.
Né à Thiès, il grandit dans la cité du Rail, où il obtient son bac avant d’être orienté en Philosophie. Il fait ses années sans embûches. En 2014, il est reçu au concours de ENSEPT (École normale supérieure d'enseignement technique et professionnel). Admission prestigieuse et formation sécurisante qui le destine à être psychologue conseiller, rouage important du monde de l’éducation. Mais au bout d’un an de formation, il laisse toutes les garanties, pour tenter sa chance du côté de l’école normale. Il est aussi reçu. Ceux qui le côtoient, comme son ami intime Fallou Samb, magnifient sa grande capacité de travail. Une année après son admission, il meurt d’une maladie qui le foudroie.
Ainsi en est-il de la vie éphémère d’Abdoulaye Ndiaye. Un parmi tant d’autres profils brillants restés au pays, sans lumière, et qui partent sans héritages, alors qu’ils en ont semé les graines d’un avenir plus radieux, plus grand qu’eux. Tel le Petit Prince et son passage fulgurant sur terre, marquant tous ceux qui auront eu la chance de croiser sur Terre sa route. Ses amis, aujourd’hui encore éplorés, se souviennent de cet éclaireur, avec une douleur qui mue en gratitude. Dans son dernier grand texte, il donnait la mesure d’une pensée qui entre en écho avec les thèmes à l’agenda du monde.
Morceaux choisis, tirés de son mémoire intitulé : Philosophie et éveil d’une conscience active chez Marcien Towa :
« Lorsqu’il s’est agi, au cours de la période moderne, de concevoir ou d’imaginer l’inhumanité des mondes lointains ou des peuples autres, l’occident a toujours eu recours à l’idée de race.1 Concept plastique, d’assise prétendument biologique2 , il s’est souvent mué, pour ne pas dire toujours, en une idéologie altruicide rendant ainsi légitimes toutes les entreprises de domination politique et d’inhibition culturelle orchestrées par l’Europe. »
« Nous pouvons ainsi comprendre avec Towa que le mal colonial réside moins dans le fait que le colonialisme soit l’agent destructeur des cultures africaines – chose qui a d’ailleurs conduit au déracinement de milliers d’individus à ce vaste réseau d’attitudes et d’habitudes qui constitue leur identité collective – que dans le fait d’avoir empêché ces hommes le maniement de ce que notre auteur appelle la dialectique du besoin. »
« En tant que forme de domination historique, la colonisation fut un rapport de violence exercé non seulement sur des espaces, des imaginaires, des objets, mais aussi sur des corps. Cette dimension musculaire de la violence coloniale, Fanon lui accorde une importance hautement structurante dans l’édification de la personnalité du colonisé. »
« Towa ouvre ainsi une nouvelle voie par laquelle l’Afrique devrait passer afin de pouvoir faire-monde, pour pouvoir se hisser à la hauteur du monde et par-là limiter la capacité de nuisance du monde par rapport à nous. Ainsi, il ne s’agit pas de s’inscrire dans une perspective de rivalité qui consisterait à vouloir « rattraper » l’Occident, mais plutôt de reconquérir pleinement l’humanité perdue. Au même titre que Nietzche, Towa invite à la destruction des idoles et des valeurs africaines décadentes. Et comme Bacon et Descartes, il postule que la visée pratique de la connaissance de manière générale reste la puissance, par l’emprise ou l’empire qu’elle permet d’avoir sur le réel. »
« Aujourd’hui, on peut affirmer sans risque de se tromper que le nouveau nom de la libération est le développement. C’est justement à ce titre, qu’il convient de dire que toute philosophie ou idéologie africaine préoccupée par l’avenir de ce continent, se doit de prendre en charge cette question du développement futur. Autrement dit, de réfléchir philosophiquement sur la question de la vie en Afrique. De cette vie-là qui tente d’échapper aux multiples formes de mort qui l’assaillent ou la guettent. »
HEURE DE VERITE ENTRE GOUVERNEMENT ET SYNDICATS DE LA SANTE
Des membres du gouvernement ont entamé, avec les syndicats des travailleurs de la santé, des négociations comprenant plusieurs points dont le régime indemnitaire, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
Dakar, 10 mars (APS) – Des membres du gouvernement ont entamé, avec les syndicats des travailleurs de la santé, des négociations comprenant plusieurs points dont le régime indemnitaire, a constaté l’APS, jeudi, à Dakar.
Les ministres de la Fonction publique, Mariama Sarr, du Travail, Samba Sy, et des représentants d’autres ministères participent à la rencontre.
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) est la première organisation syndicale à avoir rencontré la partie gouvernementale.
Après le SAMES, l’Alliance des syndicats autonomes de la santé ‘’And Gueusseum’’ sera reçue par les représentants du gouvernement. Ce sera ensuite le tour de la Fédération des syndicats de la santé (F2S).
Ces organisations syndicales menacent d’aller en grève si l’Etat ne leur donne pas satisfaction dans la prise en charge de leurs revendications.
La F2S a annoncé une grève générale prévue du 16 au 18 mars.
En février, ‘’And Gueusseum’’ avait annoncé un nouveau plan d’actions allant d’un sit-in dans les 14 régions du pays à une marche de protestation nationale.
Ce syndicat exige du gouvernement le règlement de plusieurs revendications dont l’octroi d’une indemnité de spécialisation aux techniciens supérieurs de santé, des indemnités de représentation médicale et de responsabilité aux travailleurs paramédicaux.
Il réclame aussi l’octroi d’une indemnité de logement à l’ensemble des travailleurs de la santé et de l’action sociale, le relèvement de l’indemnité de risque à 100.000 francs CFA, la revalorisation du traitement salarial des conseillers en action sociale, l’octroi de prêts DMC (prêts destinés à l’habitat), etc.
LE FAUX ALIBI DU POUVOIR SUR LE RETOUR DU PREMIER MINISTRE
Trois mois après l’adoption du projet de révision constitutionnelle, le chef du gouvernement n'est toujours pas connu. Cette attente interminable fait voler en éclats les arguments tant chantés à l'annonce de la restauration du poste
Le chef de l’Etat, Macky Sall n’a toujours pas nommé un Premier ministre. Ses soutiens qui justifiaient l’urgence de restaurer ce poste, justifient encore le statu quo constaté depuis l’annonce de la restauration du poste de Pm. Un décalage dans le discours qui fait se poser des questions sur un faux alibi.
L’attente semble interminable. Elle crée une certaine lassitude, trois mois après l’adoption du projet de révision constitutionnelle n°38/2021 par l’Assemblée nationale, restaurant le poste de Premier ministre. Le peuple est toujours sans explications concrètes. Si à l’annonce de la décision du chef de l’Etat, ses ouailles ont évoqué un calendrier chargé avec la présidence de l’Union africaine, qui justifierait l’urgence de nommer un Premier ministre pour gérer le quotidien du gouvernement, des mois après, le discours est tout autre. Dans les rangs de la mouvance présidentielle, l’on soutient avec force détails que le Président Macky Sall a la latitude de nommer un Premier ministre quand il le voudra et qu’il n’y a aucune urgence à lui mettre la pression puisque pendant longtemps, il a lui-même géré son gouvernement. Certains comme l’ancien Premier ministre, Aminata Touré, lui ont même conseillé de nommer le chef du gouvernement après les élections Législatives du 31 juillet prochain, c’est-à-dire 8 mois après l’annonce de la restauration du poste de de Pm, 7 mois après l’adoption et la promulgation de la loi. Un décalage énorme. La longue attente a-t-elle mis en abîme les arguments du retour du PM tant chanté par la majorité ? Momar Thiam, Docteur en communication et marketing politique croit savoir que le schéma a été faussé depuis l’annonce de la volonté du chef de l’Etat de restaurer le poste de Premier ministre. «Le chef de l’Etat a commis une imprudence politique en annonçant la restauration, alors qu’on était à la veille de la préparation des élections locales», assure Dr Thiam. La suite on la connaît. Macky Sall traîne toujours le pas et ses soutiens qui ne manquent presque jamais d’arguments sont obligés de surfer sur la vague de justification.
«Ceux qui passaient leur temps à justifier la restauration du poste de Premier ministre trouvent aujourd’hui le moyen de justifier cette non-restauration»
Le chef de l’Etat a donc pris un énorme risque en annonçant la restauration du poste de Premier ministre à la veille des Locales, peut-être loin de s’imaginer qu’il pouvait perdre certaines grandes villes et surtout la capitale. Ses calculs et schémas politiques ont donc été fortement sapés par l’issue des Locales et surtout remis en cause les arguments donnés çà et là pour justifier le retour du Premier ministre dans l’attelage gouvernemental. «Malheureusement, on a vu avec le déroulé des Locales et les résultats ; la perte de certaines communes, de certaines régions et la non-qualification du pouvoir à Dakar, que cela a été contre-productif. A partir du moment où le Président décide de restituer le poste de Premier ministre, ceux qui sont avec lui n’ont pas été dans l’explication ou la légitimation de la restauration du poste de Premier ministre mais, ont été plus dans la justification de cette restauration. En matière de communication, quand on se met à justifier un acte posé ou une parole déjà dite forcément, on s’expose à la critique et aux commentaires, on n’est plus dans l’analyse, mais dans le commentaire. A partir de ce moment, vous n’avez plus de prise sur le débat et le message risque d’être complètement déformé.» Avec cette nouvelle posture des tenants du pouvoir, Dr Thiam estime qu’ils sont bien conscients que l’issue des Locales a été le principal frein à la nomination du Pm, mais qu’ils ne veulent pas pour autant le dire. «La question qui se pose c’est est-ce qu’il y avait opportunité de faire une telle annonce, ce qui fait que ce décalage dans leur discours existe. Ceux qui passaient leur temps à justifier la restauration du poste de Premier ministre trouvent aujourd’hui le moyen de justifier cette non-restauration tout de suite et disent même que le Président doit attendre après les Législatives. On reconnaît que cette défaite lors des Locales a été un frein à la restauration du poste de Premier ministre. Si on restaure le poste de Premier ministre, ça pourrait influer négativement, de manière contre-productive sur les élections législatives. C’est méconnaître la nature des élections. C’est accepter que s’il le fait maintenant, il peut être désavoué lors des Législatives», explique Dr Thiam. Qui poursuit : «En communication, les paroles doivent être suivies d’actes. A force de traîner, de prendre du temps, l’opinion peut avoir une perception négative d’une décision que vous avez prise. Soit, vous manquez d’allant ou d’élan, soit, vous n’êtes pas capables de maîtriser ce que vous dites puisque les paroles ne suivent pas.»
«On est toujours dans une espèce de machination politique»
Un décalage dans les discours qui n’est pas nouveau, selon Dr Momar Thiam. «C’est l’attitude de nos gouvernants en face du chef, rappelle-t-il. Le Chef dit quelque chose, on ne cherche pas à l’expliquer, mais à le justifier. Il y a une erreur de communication de la part de ceux qui tentent de justifier cela, c’est aussi dire une chose et se renier. Le ‘’wax waxeet’’ est plus ou moins engouffré dans ce décalage entre ces deux discours. Cela va nuire à la parole publique pour ne pas dire à la parole présidentielle.» Pour Dr Thiam, nommer un Premier ministre dans l’immédiat pourrait faire naître un nouvel espoir, mais cet élan est brisé par ces deux discours contradictoires qui consistent, dans un premier temps, à se justifier la nomination du Premier ministre et à se dédire pour dire qu’on va attendre après les Législatives. «On est toujours dans une espèce de machination politique», avoue Dr Thiam. Une machination politique justifiée surtout par les élections législatives. Moussa Diaw, Enseignant-Chercheur à l’université Gaston Berger (Ugb) de Saint-Louis, Docteur en Sciences politique : «Il y a l’approche des élections législatives, à quatre mois avec les incertitudes qui seront liées à l’action du gouvernement, s’il est formé ces jours-ci. Il n’aura pas le temps. Il y a des risques qui sont liés à un changement de gouvernement à quatre mois des élections. Un risque qui serait consécutif à la percée de l’opposition. Il n’y aurait pas de cohérence. Ça risque de le plonger dans des situations politiques très difficiles. Le président de la République était très pressé la restauration du poste de Premier ministre et de donner un calendrier.»
«Le président Macky Sall est rattrapé par la Realpolitik»
Un empressement qui fait que le chef de l’Etat n’avait pas pris en compte une possible débâcle aux Locales en annonçant la restauration du poste de Premier ministre. «Macky Sall est rattrapé par la Realpolitik. Il avait fait une interprétation arithmétique des élections locales, mais quand on regarde bien la réalité, il y a une forte percée de l’opposition, notamment dans les grandes villes où il y a une dense concentration électorale. Il y a d’autres facteurs qui sont en rapport avec la situation politique, les mouvements sociaux au niveau de l’éducation nationale, de la santé, des mécontentements qui cristallisent un certain nombre de mécontentement de syndicats ou de populations qui ont du mal à accepter la gouvernance économique politique et sociale de la majorité», explique Dr Diaw. A cela, s’ajoute, selon lui, climat incertain, un peu lourd, dans lequel le président a du mal à éclaircir les positions des uns et des autres ou à respecter ses annonces. «L’écart qu’il y a entre l’énonciation d’un discours et sa traduction dans la réalité remet en cause tout ce qui a été avancé comme argument parce qu’on avait dit que le Président serait chargé pour s’occuper des affaires intérieures parce que les questions africaines sont prenantes. Ça renforce le doute et le manque de confiance. Rien n’a été respecté. On est aujourd’hui dans le silence, en manque de communication sur ces questions-là. Le président s’est retrouvé dans une situation difficile. Dans une interview accordée à RFI, il avait dit qu’il avait quelqu’un en tête. C’est légitime de se demander si ce quelqu’un-là ne fait pas partie des membres du gouvernement qui ont été investis et qui ont échoué ? Si c’est le cas, il doit changer de registre parce que politiquement, c’est trop risqué. Ces facteurs expliquent le fait qu’on soit dans une situation latente. Le Président a du mal à trouver des justifications à ce silence, au fait qu’il ne parvient pas ou ne voudrait pas nommer un Premier ministre.»
DES AFRICAINS PIÉGÉS BOIVENT DE LA NEIGE FONDUE DANS UNE VILLE D'UKRAINE
Des étudiants nigérians, ghanéens et somaliens font partie des centaines de ressortissants étrangers bloqués dans la ville de Sumy, au nord-est de l'Ukraine, qui est pilonnée par les forces russes depuis plusieurs jours
Des étudiants nigérians, ghanéens et somaliens font partie des centaines de ressortissants étrangers bloqués dans la ville de Sumy, au nord-est de l'Ukraine, qui est pilonnée par les forces russes depuis plusieurs jours.
Il n'y a pas de nourriture sur le marché, les distributeurs de billets de banque ne fonctionnent pas et les étudiants boivent de la neige fondue après avoir manqué d'eau.
Un étudiant indien, Vipin Yadav, qui fait partie du groupe bloqué dans la ville, estime qu'environ 1 300 étudiants étrangers y sont toujours bloqués, notamment des personnes originaires du Bangladesh, du Pakistan et de Turquie.
Dans une interview téléphonique, M. Yadav a déclaré à Danny Aeberhard, de la BBC, qu'il n'y avait rien à manger depuis quatre ou cinq jours.
Les gouvernements nigérian et ghanéen ont rapatrié leurs ressortissants qui fuient le conflit en Ukraine. Les premiers groupes sont arrivés chez eux la semaine dernière.
Plus de 1 000 étudiants ghanéens vivaient en Ukraine jusqu'à ce que la Russie envahisse le pays. La nation ouest-africaine a jusqu'à présent effectué deux missions de rapatriement.
Le Nigeria devrait évacuer 5 000 citoyens qui ont traversé l'Ukraine vers les pays voisins, à savoir la Roumanie, la Pologne et la Hongrie.