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27 août 2025
« IL NE FAUT PAS RÉGULER MAIS IL FAUT PLUTÔT TROUVER UN CONSENSUS »
C’est le journaliste-blogueur Basil Niane qui régit ainsi au débat sur la nécessité d’une régulation de ces médias sociaux pour faire face aux nombreuses dérives déplorées par nombre de Sénégalais
"La liberté est synonyme d'une responsabilité ; donc il faut que les gens prennent conscience du danger qu'ils encourent en étant sur les réseaux sociaux." C’est le journaliste-blogueur Basil Niane qui régit ainsi au débat sur la nécessité d’une régulation de ces médias sociaux pour faire face aux nombreuses dérives déplorées par nombre de Sénégalais. Pour lui, il faut plutôt beaucoup plus d'encadrement et non pas réguler, en trouvant un consensus.
"Je pense qu'il ne faut pas réguler mais il faut plutôt trouver un consensus c'est-à-dire essayer de voir avec les acteurs comment mettre en place un cadre pour mieux encadrer les réseaux sociaux. Je parlerai beaucoup plus d'encadrement parce que la liberté d'expression est trop proche des réseaux sociaux et si on met une loi qui interdit certaines choses ; cela peut atteindre la liberté d'expression. Nonobstant, il faut savoir aujourd'hui que l'Etat du Sénégal, avec le Code sur la protection de la vie privée, dispose de lois qui peuvent, après une insulte ou une diffamation, permettre à tout citoyen de porter plainte. Il existe d'ailleurs une loi sur la cybercriminalité et sur la protection des données personnelles.
D'ailleurs c'est un travail qui est fait par un juge et par la CDP (Commission de protection des données personnelles). À l'heure actuelle, cette question revient à l'ordre du jour parce que ce qui se passe sur les réseaux sociaux, nous l'avons tous vu. C'est devenu quand-même un cancer même de la liberté d'expression. Liberté d'expression ne veut pas dire insulter une personne. Vous avez la possibilité de vous exprimer sans heurter la sensibilité de la personne. Cette liberté ne doit pas se résumer à des insultes, à des diffamations. Comme nous voyons avec la diffusion des audio et des vidéos sur internet. C'est devenu un four tout. Cela est dû à deux choses pour moi : d'abord les jeunes sont conscients de la politique du pays, et chaque jeune a la possibilité de s'exprimer sur les réseaux sociaux à travers les différents réseaux. Maintenant, aller jusqu'à restreindre les réseaux sociaux serait trop faire. Mais il faut trouver un encadrement pour soutenir et aider ceux qui ne sont pas au diapason des réseaux sociaux mais aussi protéger ceux qui sont au niveau de cette plateforme. Il faudrait une responsabilité accrue.
La liberté est synonyme d'une responsabilité ; donc il faut que les gens prennent conscience du danger qu'ils encourent en étant sur les réseaux sociaux. Il faut aussi que les personnes qui ont la voix puissent parler à la jeunesse parce qu'en général ce sont les jeunes qui dérapent sur les plateformes. Et il y va aussi de la politique. Il faut réinventer la politique et ne pas mettre en avant cet aspect de guéguerre entre les acteurs qui peuvent vraiment nuire à l'instabilité sociale de notre pays."
À PROPOS DE LA RÉGULATION DES RÉSEAUX SOCIAUX
Les dérives et nombreux dérapages sur les réseaux sociaux sont en train de devenir une hantise pour la société
L'avènement et l'ascension fulgurante des réseaux sociaux, avec leurs cortèges de dérives multiples et d’atteinte à la dignité des personnes et des données à caractère personnel entre autres, remettent au centre des débats la problématique de leur régulation. Il est nécessaire dans ce cadre pour les pouvoirs publics de trouver le juste milieu entre encadrement et liberté d'expression.
Les dérives et nombreux dérapages sur les réseaux sociaux sont en train de devenir une hantise pour la société. En plus du chef de l’Etat Macky Sall qui n’a de cesse et à plusieurs reprise évoqué la nécessité de leur régulation, ces failles de ces médias sociaux ont été centre des sermons de tous les imams ou presque lors de la prière de l’Aïd-al Fitr ou Korité 2022/1443H et des évêques, notamment l’archevêque de Dakar lors de la messe de Pâques quelques semaines plus tôt. Les réseaux sociaux sont très souvent le canal de propagande de divers contenus qui peuvent d'une part être ludiques et d'autre part inciter à la haine, être sources de diffamation et parfois d'injures et attenter à la dignité de personnes.
Avec des milliards d'utilisateurs, il est difficile de cerner les intentions de chacun. Un nid de discordes s'installe peu à peu dans une société ou les réseaux sociaux occupent une place importante dans le quotidien des sénégalais. La régulation s'impose alors face à certains qui abusent de cette liberté d'expression qu'offrent les réseaux sociaux. Ces outils censés nous connecter les uns aux autres risquent malheureusement de nous éloigner de plus en plus. La jeunesse est mise au banc des accusés. Pape Sidy Ndiaye nous dit être dépassé par la situation et a hâte de voir le Sénégal procéder une régulation définitive de cet outil de communication. "Les réseaux sociaux sont un mal nécessaire, certes. Mais je pense qu'il faut y aller avec beaucoup de délicatesse. Je tombe des nus en voyant certaines vidéos ou photos postées. On a perdu nos valeurs. J'espère tout simplement que les mesures seront prises, sur le long terme, pour qu'au moins on puisse vivre sans la crainte de retrouver une partie de notre vie exposée au grand jour."
LA RESPONSABILITE DE TOUT UN CHACUN
Face à ce qu'on peut considérer aujourd'hui comme un moyen incontournable de communication, le recours aux médias classiques n'est plus obligatoire pour toucher le grand public. En donnant la latitude à tout un chacun de publier et d'interagir dans le monde virtuel, les réseaux sociaux constituent une nouvelle forme d'expression directe et une nouvelle manière d’accéder à de nouvelles sources d’information. Seulement, l’on remarque que les réseaux sociaux sont devenus un espace de règlement de compte pour beaucoup d'utilisateurs qui ne rechignent pas à publier des vidéos, images et audio compromettants, qui peuvent briser toute une carrière ou disloquer des familles.
Malgré les efforts de la Commission Nationale de protection de données personnelles (CDP), le mal continue de prospérer, au grand désespoir des utilisateurs. Et quand des sites s’y mêlent, le mal devient plus profond. Au Sénégal, on dénombre plus de 400 sites d'informations en ligne. Des sites qui parfois ne suivent pas les règles d'éthique et de déontologie et semblent échapper à tout contrôle ou régulateur, avec des contenus parfois obscènes et diffamatoires.
À travers les réseaux sociaux, on fait face à une pléthore d'informations qui ne sont pas toujours fiables. Pourtant, toute information doit être traitée afin d'éviter les intox, ce qui n’est pas le cas dans certains sites d'information en ligne. La liberté d’expression est un droit humain fondamental consacré par l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Cependant il est important de préciser que toute liberté non encadrée peut être source de débordement.
MACKY CRÉE LA CONTROVERSE
La sortie du chef de l’Etat qui a littéralement menacé de révocation les maires qui s’adonneraient à des recrutements hors du cadre légal prévu par la loi, n’est pas passée chez certains
SEYNABOU BA & NANDO CABRAL GOMIS |
Publication 05/05/2022
La sortie du chef de l’Etat qui a littéralement menacé de révocation les maires qui s’adonneraient à des recrutements hors du cadre légal prévu par la Loi, lors de la cérémonie différée de remise des cahiers de charges à l’occasion du 1er mai, n’est pas passée chez certains acteurs politiques, notamment ceux de l’opposition. En effet, réagissant à cette sortie du chef de l’Etat, la réplique a été ferme du côté d’Abass Fall. L’actuel premier adjoint au maire de Dakar, Barthélémy Toye Dias, que d’aucuns ont cité comme la principale cible de cette menace du chef de l’Etat à cause des contrats qu’il a accordés à l’activiste Guy Marius Sagna et au capitaine Seydina Oumar Touré révoqué des cadres de la Gendarmerie nationale, a lancé à l’endroit du chef de l’Etat : «« Tu ne révoqueras personne !». S’exprimant lui aussi sur cette sortie du chef de l’Etat, le Coordonnateur de la section sénégalaise de Transparency international «Forum civil », Birahim Seck a rappelé à l’endroit du Président Sall que le maintien illégal à l'Armp et à la Cena de Saër Niang et Doudou Ndir dont les mandats sont terminés depuis longtemps est également une violation flagrante des lois. Pour leur part, Moussa Sarr, porte-parole de la Ligue démocratique (Ld) et Dr Malick Diop, porte-parole de l’Alliance des forces de progrès (Afp), soulignent que le président n’a pas fait une menace mais plutôt un rappel au respect des lois qui nous registrent. Interpellé également sur cette sortie du chef de l’Etat, Sidya Ndiaye, Secrétaire général de l'intersyndicale des travailleurs des collectivités territoriales a révélé que c’est lui qui a interpellé le chef de l’Etat sur cette question après constat des cas pratiques de maires qui, dès leur installation, ont demandé à des travailleurs de rester chez eux sans notification en violation de la loi et de la règlementation.
ABASS FALL, 1ER ADJOINT VILLE DE DAKAR A MACKY SALL : « Tu ne révoqueras personne ! »
« Macky Sall après avoir essayé d'effacer Dakar des collectivités territoriales, après avoir tenté en vain de nommer un maire pour Dakar, après avoir été battu à Dakar et toujours rongé par cette défaite cuisante qui frôle l'humiliation, tente désespérément de menacer et de façon non courageuse le maire Barthélémy Dias de révocation. Les Dakarois attendent avec impatience qu'il passe à l'acte. Cette souffrance tirée de cette défaite l'a rendu amer et il ne manque aucune occasion et de façon inconsciente de montrer sa rancœur. Il nous parle du respect des règles régissant les institutions, lui qui passe tout son temps à violer les règles institutionnelles, constitutionnelles et d’élégance républicaine. Macky Sall ne peut et ne doit aucunement nous donner des leçons en la matière. Ce qu’il refuse d’admettre, c'est que lui-même est sous révocation. L'acte le concernant a été déjà décrété et établi. Il ne reste que la signature finale du peuple qui se fera en 2024. Auparavant, la première étape sera celle des élections législatives du 31 juillet 2022 qui va consacrer définitivement le divorce entre le peuple et un président qui appartient au passé».
BIRAHIM SECK, COORDONNATEUR DU FORUM CIVIL » «Le maintien en fonction de l'actuel DG de l'Armp… et celui du Président de la Cena sont une violation flagrante des lois »
« Monsieur le Président de la République, effectivement toutes nominations en dehors de l'organigramme fixé par les lois et règlements sont nulles et de nul effet mais aussi, le maintien en fonction de l'actuel DG de l'Armp alors qu'il a fini son mandat depuis 2017, ainsi que celui du Président de la CENA sont une violation flagrante des lois et règlements pour ne citer que ces exemples ».
SIDYA NDIAYE, SECRETAIRE GENERAL DE LA FGTS) : « C’est moi-même qui ai interpellé le chef de l’Etat sur cette question, nous avons des cas pratiques de maires… »
« C’est moi-même qui ai interpellé le chef de l’Etat sur cette question. Je lui ai dit que nous n’avons pas compris que certains, dès leur installation, commencent à faire une chasse aux sorcières en voulant se séparer des collaborateurs qui sont en place depuis longtemps en vue dès les remplacer par leurs propres militants. Le président a été très clair. Une fois que les élections sont terminées, la maire n’a plus de couleur politique. Elle (mairie) est là pour la collectivité et doit servir toute la population. Nous avons des cas pratiques de maires qui, dès leur installation, ont demandé à des travailleurs de rester chez eux sans notification en violation de la loi et de la règlementation. J’en profite d’ailleurs pour rappeler que la loi sur la fonction publique locale est entrée en vigueur. Tous les décrets d’application ont été signés. Le dernier en date concerne le Centre national de la fonction publique locale et de la formation qui a été créé pour gérer l’effectif et la masse salariale ainsi que conduire la formation des élus. Ce dernier décret a permis de nommer un directeur général qui va gérer la structure et un Conseil d’administration au sein duquel vont siéger de manière paritaire l’administration, les travailleurs et les élus locaux. D’ailleurs, la première session de ce Conseil d’administration s’est tenue et cette rencontre a permis de fixer des objectifs et les ambitions pour les années à venir. Aujourd’hui, seuls 350 travailleurs n’ont pas encore fait l’objet d’arrêté d’intégration sur un effectif de 11 000 et plus de travailleurs des collectivités territoriales. Et toutes les villes et départements sont concernés par ces 350 travailleurs qui n’ont pas encore fait l’objet d’arrêté d’intégration ».
MOUSSA SARR, PORTE PAROLE DE LA LD : « Ce que le président a dit n'est pas une menace mais plutôt un rappel au respect des lois ... »
«J’ai écouté le président de la République et je voudrais dire que je marque mon accord par rapport à la déclaration à laquelle vous faites allusion. Et pour moi, le président Macky Sall n’a pas menacé les maires. Je pense que nous devons être très clairs dans le sens du discours. Je le dis avec beaucoup d’insistance. Il ne s’agit nullement d’une menace dirigée contre tel ou tel maire. Ce que le président de la République a dit est très clair. Les collectivités territoriales sont des démembrements de l’Etat et nous sommes dans un Etat organisé, un Etat dont le fonctionnement est régi par des lois et des règlements. Nous sommes en démocratie et les lois nous régissent. C'est nous qui avons voté les lois qui régissent l’Etat du Sénégal. Voilà pourquoi tous les citoyens sénégalais, quel que soit leur niveau de responsabilité, doivent tous se soumettre aux lois que nous nous sommes librement donnés. Tous les citoyens sénégalais, qu’ils soient des citoyens sans aucune responsabilité ou qu’ils soient des citoyens qui ont une responsabilité dans la gestion des affaires de l’Etat. Dans ce sens donc, les maires comme le reste des Sénégalais qui sont à d’autres degrés de responsabilité, eux tous, doivent respecter les lois que nous avons dans ce pays-là. C’est la raison pour laquelle le président a raison de rappeler, parce que ce que le président a dit c’est un rappel au respect des lois et des règlements en vigueur. Parce qu’un maire, un directeur général, un ministre ou même le président de la République ne peut pas faire ce qu’il veut. Ce que le président fait, c’est ce que le ministre, le directeur général ou le maire ou n’importe quel Sénégalais doit forcément obéir aux lois qui régissent. Et c'est à ce titre là que ce que vous appelez une menace, pour moi ce n’est pas une menace, mais c’est juste un rappel au respect des lois qui nous régissent. Parce qu’imaginez simplement, si un maire d’une telle collectivité fait ce qu’il veut, un ministre fait ce qu’il veut, un directeur général fait ce qu’il veut, nous ne serons plus dans une République, nous ne serons plus dans un État. Et ça, c’est justement ça qui va menacer la stabilité d’un État. Si chacun de nous fait ce qu'il veut, c'est ça qui sera une menace à l’Etat, sera une menace à la République. Donc si nous voulons sauvegarder notre République, si nous voulons préserver notre État, chacun de nous doit respecter les lois et les règlements. Parce qu’un maire, il a un exécutif local mais également le conseil municipal et le maire ne peut pas faire ce qu’il veut. Quand le maire veut prendre une décision, il doit soumettre sa décision au conseil municipal qui délibère. Parce que les conseils municipaux également, ils sont élus. Ils sont élus et le maire doit également respecter la volonté du conseil municipal qui ne doit pas, lui-même, faire ce qu’il veut et doit également obéir. C’est pourquoi d’ailleurs, c’est par là que je termine, le préfet et le sous-préfet sont ceux qui doivent garantir le contrôle de l’égalité. Si le préfet ou le sous-préfet assiste à une délibération du conseil municipal, c’est pour permettre de garantir le contrôle de l’égalité. Parce que tout ce que nous faisons dans les conseils municipaux et les conseils départementaux qui sont des démembrements de l’Etat, tout cela doit obéir aux lois qui régissent notre État. Donc en conclusion, pour moi le discours du président de la République, ce n'est pas une menace mais un rappel au respect des textes».
DR MALICK DIOP DE L’AFP : « C’est bien de rappeler les règles de fonctionnement, surtout qu’il y a des gestionnaires de collectivités territoriales nouvellement nommés… »
« C’est un rappel concernant la gestion globale. Le président a parlé aussi bien des structures de l’Etat au niveau central comme décentralisé. A savoir d’une part les structures qui sont dans le cadre du secteur parapublic avec la possibilité naturellement le pouvoir rendre compte de ce qu’elles font. Le Président a bien précisé surtout à ce titre que si on veut faire des résultats, il faut le faire dans un cadre où la gestion ne va pas être une gestion de gabegie principalement pour les structures qui relèvent directement de l’Etat central. À côté, le Président a parlé également des structures de l’Etat décentralisé, à savoir les collectivités territoriales en précisant que leur gestion doit être transparente, en plaidant également que les règles dans le cadre de la gestion soient suivies, que ça répondre aux dispositions légales que les gens respecteront. Donc, c’est bien de temps en temps, de rappeler les règles de fonctionnement des structures surtout qu’il a des gestionnaires de collectivités territoriales nouvellement nommés… »
Par Alassane THIAM
AU FAIT, AUCHAN EST TOUJOURS LÀ
«Auchan tue le commerce local», c’était le leitmotiv de ses détracteurs, sachant que les boutiquiers vivotaient tant bien que mal. La question de l’intérêt économique de l’implantation de ce supermarché au Sénégal est reléguée au second plan.
Incroyable ! Il y a cinq ans, des activistes sénégalais avaient trouvé un slogan emprunté des révolutions arabes : «Dégage» ! La marque de grande distribution alimentaire mondiale, deuxième en France, présente dans plus d’une vingtaine de pays était ciblée : «Auchan Dégage» ! Sans que l’on ne sache les motifs réels de cette injonction. Pourquoi pas Total, BP, Casino, Shell, Delmas, Compagnie sucrière, TWY Ford, (entreprise de carrelage chinoise), la société Turque SUMMA qui a construit le stade de Football Maitre Abdoulaye Wade, la Brioche Dorée, etc.
«Auchan tue le commerce local», c’était le leitmotiv de ses détracteurs, sachant que les boutiquiers vivotaient tant bien que mal. La question de l’intérêt économique de l’implantation de ce supermarché au Sénégal est reléguée au second plan. Or, un pays comme la Côte d’Ivoire, toujours en pleine croissance, attire de plus en plus d’investisseurs, déploie le tapis rouge aux entreprises internationales. Ses dirigeants mettent en avant d’abord l’intérêt de voir sa population retrouver du travail et percevoir des impôts et des taxes pour se développer et se moderniser.
Toutes les entreprises internationales se bousculent pour s’y installer. Les pays développés ou en voie de développement se battent corps et âme pour que les grandes entreprises multinationales s’installent chez eux. Le Maroc a pu attirer l’industrie automobile française, notamment le constructeur automobile Renault, au grand dam des français qui souhaitaient que les emplois restent dans l’hexagone.
Le comble est que cette lutte d’un noyau dur des sénégalais est perdue d’avance car elle ne tient pas compte de l’apparition d’une classe moyenne supérieure sénégalaise et de la forte présence de nombreux employés d’organismes internationaux avec un pouvoir d’achat plus élevé. Ces nouveaux consommateurs réclament des produits de qualité dont la traçabilité est irréprochable. C’est important de noter qu’Auchan ne s’est installé au Sénégal qu’après une sérieuse étude de marché.
Ses dirigeants ne sont pas des enfants de cœur et leur objectif est bien entendu de faire des bénéfices comme toutes les entreprises à but lucratif. Les pays développés ont très tôt compris l’intérêt d’une ouverture contrôlée aux entreprises à fort potentiel économique. Nous avons assisté en 1990 à une grande bataille mémorable qui a eu lieu entre l’Espagne et la France pour l’installation de Disney Land en Europe.
Tous les coups étaient permis pour attirer ce complexe touristique. Le dossier était directement géré par l’ancien premier ministre français et tous leurs réseaux étaient activés pour gagner la bataille de l’emploi, sachant également que les retombées sont non négligeables au niveau des entreprises de sous-traitance et de tourisme. Il fallait bichonner les américains avec quelques réductions d’impôt durant les premières années, construire un nouveau réseau ferroviaire qui relaie Paris à Marne-la-Vallée pour faciliter l’accès au parc de Disneyland. Tout était mis en exergue pour montrer au Mastodonte américain qu’il est le bienvenu en France. Nous pouvons dire que certains activistes sénégalais ont confondu le patriotisme économique aux batailles nationalistes sans fondement économique. Il faut se rendre à l’évidence qu’Auchan a créé des centaines d’emploi, a favorisé le développement des produits locaux : plus de 90% de viande et de légumes sont produits au Sénégal.
C’est avec délectation que nous pouvons retrouver les produits locaux abandonnés tels que le fonio, des jujubes etc. Notons que ce supermarché pratique souvent des prix plus bas que les boutiquiers et la traçabilité des produits doit satisfaire les associations des consommateurs. La lutte aurait pu s’orienter vers les conditions de travail des salariés d’Auchan, les amplitudes d’ouverture, 8h jusqu’à minuit, qui pourraient entraver leur vie familiale, le niveau des salaires, l’intéressement des travailleurs aux résultats d’Auchan, la présence des salariés au sein du conseil d’administration et surtout la transparence sur le taux d’imposition de cette entreprise.
Mon propos ne consiste pas à opposer un commerce de détail local et un supermarché, car les deux sont complémentaires et ne s’adressent toujours pas au même public. Il faut seulement apprendre des autres pays qui sont devenus attractifs et attirent des investisseurs étrangers afin de pouvoir grandir et de devenir parfois leurs concurrents.
CHUT ! il ne faudra pas «tracer» les opposants à la présence d’Auchan au Sénégal car nous risquons de les surprendre dans ce supermarché, surtout en période de «promo».
René Lake analyse sur VOA les implications de la mobilisation pro et celle anti avortement aux USA, quant à la perspective d'une suppression par la Cour suprême du droit constitutionnel des femmes à à l'interruption volontaire de grossesse
René Lake analyse sur VOA les implications de la mobilisation pro et celle anti avortement aux USA, quant à la perspective d'une suppression par la Cour suprême du droit constitutionnel des femmes à à l'interruption volontaire de grossesse.
DES COURS GRATUITS POUR L'ÉCRITURE ET LA LECTURE WOLOF
Ces cours organisés par le laboratoire de linguistique de l’IFAN en collaboration avec le groupe Fonk Sunuy làmmiñ, se dérouleront en ligne du 18 mai au 11 juin 2022 et sont ouverts à toute personne désireuse d’améliorer son niveau - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous l'annonce de l'organisation par l'Ifan, des cours de lecture et d'écriture wolof gratuits du 18 mai au 11 juin prochain, à destination du public.
"Le Laboratoire de linguistique de l’IFAN Ch. A. Diop, en collaboration avec le groupe Fonk Sunuy làmmiñ, organise des cours pour l’écriture et la lecture du wolof.
Ces cours, gratuits, se dérouleront en ligne du 18 mai au 11 juin 2022 et sont ouverts à toute personne désireuse d’améliorer son niveau d’écriture et de lecture en wolof.
Deux possibilités sont offertes :
- les mercredis de 16h à 18h
- les samedis de 10h30 à 12h30
Les personnes intéressées peuvent contacter l’équipe enseignante aux numéros et e-mails ci-dessous et préciser le jour qui leur convient.
Il est d’usage pour nous convaincus par les religions révélées, à l’occasion de fêtes religieuses, d’accorder notre pardon et de solliciter cela de notre prochain pour tous actes volontaires, omis, ceux faits en pensée ou même involontaires.
Il est d’usage pour nous convaincus par les religions révélées, à l’occasion de fêtes religieuses, d’accorder notre pardon et de solliciter cela de notre prochain pour tous actes volontaires, omis, ceux faits en pensée ou même involontaires. C’est aussi l’opportunité de se rapprocher de Dieu et de demander sa miséricorde et sa bénédiction pour notre cher Sénégal et son Président Macky SALL. Au-delà de ce rituel, je saisis l’opportunité de cette publication pour féliciter et encourager un Homme, un ami, un frère et Leader pour son immense engagement pour la matérialisation de la Vision du Président Macky SALL. Ablaye DIAGNE, un jeune dont le dynamisme est unanimement salué, jusque dans les rangs de l’opposition, celui qui de jour ou de nuit, n’a de temps que pour la gestion des missions à lui confiées par le Président, la massification du parti et la mise en œuvre de la vision du Président Macky SALL.
Sur le plan politique, la maitrise parfaite avec laquelle il gère le MEER, la prépondérance et l’importance de ses initiatives prises pour le compte du parti, informent sur ses aptitudes de leader. Il a participé à toutes les conquêtes de l’APR et de BBY. Il se distingue aussi par son omniprésence dans l’espace médiatique ; toujours prompt à défendre le Président et porter son message aux sénégalais. Son influence s’étend jusqu’auprès des sénégalais de la Diaspora, comme cela a été constaté lors de la dernière visite du Président en France.
Sur le plan social, il n’est pas facile de l’égaler et les nombreuses activités faites dans les universités et auprès des militants peuvent en témoigner. Dons de tickets, accompagnement des amicales et associations d’étudiants, distribution de matériels sanitaires dans les universités et dans les écoles pour barrer la route au Covid 19. L’accalmie dans nos universités il y aura beaucoup contribué. Il s’y ajoute un accompagnement périodique des étudiants et jeunes à l’occasion des fêtes, promotion des jeunes et appui à l’insertion, à l’emploi et à la formation. La liste est loin d’être exhaustive et l’obligation réserve nous interdit d’en dire plus.
J’ai eu la chance d’être témoins des nombreux actes par lui posés pour le Parti et pour le Président. En lui sommeillent les qualités d’un Leader achevé et avec lui, nous sommes confiants et optimistes quant à l’avenir de notre formation l’Alliance pour la République et celui de sa jeunesse.
Bon vent cher frère
Président Macky SALL, Diotna !
SI ON NE FAIT RIEN, C’EST TOUTE LA RÉGION DE MATAM QUI VA TOMBER EN CRISE
Le chiffre a fait tilt. 549 000 personnes à Matam sont frappées d’insécurité alimentaire. Mais, en réalité, précise le Secrétaire exécutif du conseil national à la sécurité alimentaire (Secnsa) ce chiffre concerne plutôt l’ensemble des 46 départements.
Le chiffre a fait tilt. 549 000 personnes à Matam sont frappées d’insécurité alimentaire. Mais, en réalité, précise le Secrétaire exécutif du conseil national à la sécurité alimentaire (Secnsa) ce chiffre concerne plutôt l’ensemble des 46 départements. Il reste cependant que, selon Jean Pierre Senghor, sur la carte du Sénégal, ce département compte 80 000 âmes qui n’arrivent pas à assurer les trois repas. Tout comme Ranérou est dans la « zone orange » ou « en crise ». Il prévient que si rien n’est fait, ce sont 800 000 personnes qui risquent de tomber en crise sur l’ensemble des 46 départements.
Il y a eu trop de bruit au sortir de la rencontre du 21 avril dernier, qu’est-ce qui avait motivé cette réunion ?
La journée du 21 avril dernier, c’était pour présenter les résultats de nos analyses afin de trouver ensemble les solutions conjoncturelles qu’il faut appliquer. Dans le même temps, on ne peut pas ne pas travailler à construire une réponse durable, une réponse structurelle. D’ailleurs, c’est ce à quoi nous appelle le chef de l’Etat. On ne peut pas aujourd’hui voir les choses en face, et rester les bras croisés. Lorsque le président de la République parle d’autosuffisance, de souveraineté alimentaire, forcément tout le monde est concerné.
Chacun doit se poser la question suivante : Quelle doit être ma contribution pour arriver à cette étape ? Ce que je peux vous dire, c’est que le Secnsa (Secrétariat exécutif du conseil national à la sécurité alimentaire) est une structure de l’État ayant un rôle transversal. Souvent les gens regardent la sécurité alimentaire sous l’angle de la disponibilité, de la production agricole. Ce n’est pas cela. Il y a trois piliers que sont : la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation. Tout ceci est soutenu par la stabilité. Au-delà des 227 projets que nous coordonnons et qui accompagnent le pays dans cette lutte contre l’insécurité alimentaire, chaque année nous menons deux enquêtes. Parce que nous avons un agenda sous-régional regroupant les 15 pays de la Cedeao, la Mauritanie et le Tchad. Nous appartenons au Réseau de prévention des crises alimentaires (Rpca). L
es pays membres de ce réseau ont en commun des outils pour analyser la situation alimentaire. Ceci nous permet de comparer les situations au Sahel. A l’instar des autres pays, le Sénégal mène chaque année des enquêtes sur l’ensemble du territoire national. Nous avons nos équipes de terrain qui s’associent aux équipes locales des services décentralisés. Il nous arrive parfois de recruter des enquêteurs pour compléter notre effectif. Durant un mois, ils sont formés avant de descendre sur le terrain. A la fin de chaque enquête, on convoque tout le monde autour d’un outil appelé Cadre d’analyse des zones à risques et de l’estimation des populations en insécurité alimentaire. Ce travail se fait pendant une semaine sous la supervision des experts du Cilss.
Tous les secteurs prennent-ils part à cette analyse ?
Bien sûr ! Il y a les ministères de l’Agriculture, de l’Environnement, de l’Élevage et des Productions animales. Et chaque ministère vient avec ses démembrements. Tous les services de l’État ont un rôle à jouer dans l’analyse de ces chiffres. Les agents du Secnsa ne s’enferment pas entre quatre murs pour sortir ces chiffres. L’analyse prend une semaine et dès fois, nos séances de travail se poursuivent jusqu’à 3h du matin. Les données recueillies lors des enquêtes et celles provenant des autres entités de l’Etat sont passées au crible au moyen d’outils conçus par le Cilss dont nous disposons. Vraiment, c’est un travail fouillé, très méticuleux qui ne donne aucun espace au hasard. Au bout de 5 à 6 jours, on est capable de dresser la carte de la situation alimentaire du pays. Première chose : l’entrée territoriale reste le département.
Donc, c’est le département qui est analysé. Et l’entité d’analyse, c’est le ménage qui est questionné. J’ai insisté pour que nous introduisions les Cadres harmonisés (CH) décentralisés. Avant d’en arriver au CH national, j’ai demandé à partir de maintenant que ce travail se fasse dans les régions. Et Matam fait partie des régions où nous avons initié ces CH décentralisés. Tous les services techniques décentralisés sont conviés à l’analyse des données. Cette année, le travail de terrain avait montré qu’il y a des problèmes de vulnérabilité alimentaire à Matam. Ce constat a été confirmé lors du CH national. Les départements de Matam et de Ranérou se trouvent en phase de crise à l’heure où on parle.
Qu’entendez-vous par être en phase de crise ?
Dans ces deux départements, au moins 20% de la population a des difficultés à satisfaire ses besoins alimentaires de base. Aujourd’hui, sur la carte du Sénégal, Matam est classé en zone orange, c’est-à-dire en crise, de même que Ranérou. En termes de populations en crise dans le département de Matam, c’est plus de 80 000 personnes. J’ai entendu dire que 549 000 personnes étaient recensées rien qu’à Matam alors que ce chiffre concerne l’ensemble des 46 départements. Pourtant, dans nos textes et nos interviews, nous avons bien précisé. Il y a cette confusion qui a été faite. Si vous prenez Dakar qui n’est pas classé en crise, il y a quand même 60 000 personnes en situation de crise. Donc, c’est en fonction de la population totale du département enquêté que se fait le classement. Dès que le seuil de 20% est atteint, on dit attention et on classe tout le département en zone de crise. Vous prenez le département de Ranérou, c’est un peu moins de 15000 personnes qui sont classées. Le grand questionnement c’est pourquoi toujours Matam ?
Nous avons entendu le régional de l’Agriculture de Matam mettre en avant les potentialités de Matam avant de s’interroger sur la viabilité de l’analyse, qu’en est-il ?
Ce n’est pas une question de potentialités. Je suis désolé ! Écoutez, le potentiel reste le potentiel tant qu’il n’est pas exploité. Si vous prenez le cas de la Guinée, malgré toutes les ressources du pays, il y a de l’insécurité alimentaire dans certaines zones de ce pays. Si vous prenez la Rdc qui regorge de beaucoup de minerais, avec beaucoup d’eau, ce n’est pas pour autant que vous n’allez pas y retrouver des populations en situation d’insécurité alimentaire. Donc, ce n’est pas une question de potentiel ou de potentialité. C’est une question aujourd’hui de trois piliers que nous analysons de façon objective et « scientifique ». Nous regardons si en réalité ces piliers sont correctement remplis. La réponse est non pour ce qui concerne Matam et Ranérou aujourd’hui. Et ce qu’on fait, c’est qu’après cette analyse, on se projette tout le temps en juin-juillet. Cette période correspond à la période de soudure.
Pouvez-vous être plus explicite sur les trois piliers dont vous venez de faire état ?
La sécurité alimentaire est analysée à l’aune de trois piliers principaux. Il y a d’abord la disponibilité des produits agro-alimentaires. Qui parle de disponibilité, parle de production nationale, mais également des importations. Ensuite, il y a l’accessibilité des produits agro-alimentaires qui sont disponibles. Si vous avez une région où il y a une surproduction alors que dans une autre, pour des raisons quelconques, on n’a pas une bonne production, encore faut-il que cette région qui a une production déficitaire ait accès à cette production nationale. La question de l’accessibilité est importante. Est-ce qu’on a des routes ? Est-ce que les gens peuvent y aller ? etc. Enfin, le troisième pilier malheureusement, n’est pas souvent considéré avec la force qu’il aurait fallu. C’est l’utilisation de ces produits qui sont disponibles et accessibles. Que fait-on de ce qui est disponible ? Quelles sont nos habitudes alimentaires ? Comment on s’alimente chez nous ? L’année dernière, on a tenu un grand forum là-dessus. On a travaillé pendant presqu’une année entière avec un laboratoire de l’Ifan, le Lartes (Laboratoire de recherche sur les transformation économique et sociale) pour voir le lien entre ce que nous consommons et la santé de nos populations. On a essayé de trouver s’il y a un lien direct ou indirect entre la qualité de ce que nous mangeons et les maladies qui sont en train de se développer, les maladies chroniques non transmissibles tels que l’hypertension artérielle.
Les experts ont été mis à contribution et ce rapport est disponible. Si on ne fait pas attention, on est en train de fabriquer les malades de la mauvaise alimentation. C’est-à-dire si on ne prend pas garde, dans 25 ans, le Sénégal va se retrouver à dépenser beaucoup d’argent pour des malades de la mauvaise alimentation. Ce sera un coup dur pour notre économie et notre développement parce que ce sont deux fardeaux : l’économie qui en prend un coup et des forces vives de la nation qui sont affectées. C’est pourquoi, en tant qu’institution de veille, nous faisons ce travail que nous mettons à la disposition de l’autorité. Revenons à la classification de l’insécurité alimentaire, la situation à Matam et Ranérou, c’est un fait.
Il y a quelques années, précisément en 2019, le travail de terrain avait montré un taux de 19% dans cette zone et on avait décidé de déclassifier. Quand on a fini ce travail, au niveau national, on l’a envoyé au Cilss qui n’a pas hésité de déclasser Matam avant de le mettre dans la zone de crise. Les experts du Cilss ont vu, en fait, que nous étions conciliants. Donc, notre travail est analysé aussi et confirmé par cette organisation sous-régionale. On envoie tout là-bas et le Pregec (NDLR : Prévention et la gestion des crises alimentaires) se réunit, regarde les données et vérifie comment on a travaillé et comment la classification a été faite. Et si ce n’est pas bien fait, ils déclassent. Donc, il y a deux niveaux de contrôle. Et puis, on a intérêt à dire ce qui se passe. C’est comme cela que l’autorité peut prendre des dispositions pour soulager la population.
Sur la base de l’analyse qui a été faite, si rien n’est fait qu’est-ce qui risque d’arriver vers juillet-août ?
Lorsqu’on s’est projeté cette année à juin-juillet-août, si on ne fait rien, si on ne bouge pas, ce ne sont pas Matam et Ranérou seulement qui vont être concernés. Kanel va tomber. Toute la région de Matam va tomber en crise. A cela, va s’ajouter Goudiry. Il y a une logique. C’est cette bande qui est en difficulté. On se retrouverait avec 4 départements et tout ce qu’on est en train de faire pour éviter que ces départements tombent, c’est d’avoir des actions précoces maintenant. C’est ce que le gouvernement est en train de faire.
Nous ne nous limitons pas à faire des constats. Nous élaborons ce qu’on appelle le plan national de riposte. Et je peux vous garantir que l’État prend les devants. Parce que d’aucuns pensent qu’on est en train d’agiter le drapeau blanc, tendre la main aux partenaires. J’ai toujours été partisan d’un État qui prend le taureau par les cornes. C’est une question de souveraineté. Ce que l’État injecte comme ressources, aucun bailleur ne le met. Les bailleurs viennent pour nous accompagner mais, c’est l’Etat qui met ses ressources d’abord. Vous vous souvenez, en 2020, combien d’argent a été débloqué pour soulager les populations ? Aujourd’hui voilà la véritable situation et tout ce qu’on fait, c’est pour éviter que ce mal vienne à nous et qu’on soit sans réaction.
Mais qu’est-ce que la rencontre du 21 avril vous a permis de faire ?
La rencontre du 21 avril dernier nous a permis de présenter les solutions conjoncturelles. C’est se dire puisqu’il y a des populations en crise et d’autres qui peuvent s’y ajouter. Parce que si on ne fait rien, ce sont 800 000 personnes qui risquent de tomber en crise sur l’ensemble des 46 départements. On ne va pas attendre que cela arrive. C’est pourquoi on va agir dès maintenant pour que ces chiffres ne soient pas confirmés.
Je le répète, en situation, ce sont 549 000 personnes qui sont concernées sur l’ensemble des 46 départements du Sénégal. On en a analysé 45. Les partenaires que nous avons réunis la dernière fois, c’était pour leur présenter nos résultats et non leur dire : « On a besoin de ceci, on a besoin de cela. » Je dois préciser : le Secnsa que je dirige n’a strictement rien à voir avec ces ressources. Nous faisons un travail technique, nous soumettons ce travail à qui de droit et ce sont d’autres qui prennent le relais. Les distributions de cash qui vont se faire nous, on n’a rien à voir avec cela, ce n’est pas notre mission, ce n’est pas notre rôle. On n’a jamais distribué de l’argent ou quoi que ce soit. Ce sont d’autres qui vont le faire.
Cela témoigne de la force de l’Etat parce que nous sommes complémentaires. Il y en a qui font ce travail d’analyse, d’autres sont chargés d’exécuter les décisions. Et c’est mieux ainsi. Ni le Secnsa et encore moins Senghor ne reçoit de l’argent à distribuer. Moi, ce qui m’aurait fait plaisir, c’est de présenter des cartes complétement vertes. Mais malheureusement ce n’est pas le cas. On ne rend pas service à l’autorité si on ne lui dit pas ce qui se passe. On trahirait la mission qu’on nous a confiée.
DEPARTS ET NOMMINATIONS EN CONSEIL DES MINISTRES
En Conseil des ministres, le président de la République a pris les décisions suivantes
En Conseil des ministres, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Cheikh NIANE, Ingénieur énergéticien, Secrétaire permanent à l’Energie, est nommé Secrétaire général du Ministère du Pétrole et des Energies, en remplacement de Monsieur Adama DIALLO, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Adama DIALLO, Administrateur civil, précédemment Secrétaire général du Ministère du Pétrole et des Energies, est nommé Directeur général de PETROSEN HOLDING SA, en remplacement de Monsieur Mamadou FAYE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Monsieur Thierno Seydou LY, Ingénieur polytechnicien, précédemment Directeur des Hydrocarbures au Ministère du Pétrole et des Energies, est nommé Directeur général de PETROSEN E&P SA, en remplacement de Joseph Oufam MEDOU, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Joseph Oufam MEDOU, Ingénieur géologue, précédemment Directeur général de PETROSEN E&P SA, est nommé Directeur général de la Société Réseau Gazier du Sénégal (RGS).
Monsieur Papa Samba BA, Ingénieur des Mines, est nommé Directeur des Hydrocarbures au Ministère du Pétrole et des Energies, en remplacement de Monsieur Thierno Seydou LY, appelé à d’autres fonctions.
Madame Seynabou BEN MESSAOUD, Conseiller en Planification, précédemment Directeur de la Programmation Budgétaire à la Direction générale du Budget, est nommée Inspecteur général des Finances.
Monsieur Cheikh DIBA, Inspecteur des Impôts et des Domaines, est nommé Directeur de la Programmation Budgétaire, en remplacement de Madame Seynabou BEN MESSAOUD, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Oumar SAKHO, Juriste, précédemment Coordonnateur de la Cellule de passation des Marchés du Ministère des Finances et du Budget, est nommé Directeur de la Direction centrale des Marchés publics, en remplacement de Monsieur Ibrahima GUEYE, appelé à d’autres fonctions.
Madame Stéphanie Ange Pélagie DIOUF, Administrateur civil, est nommé Directeur de la Solde à la Direction générale du Budget, en remplacement de Monsieur Charles Abou Emile CISS, appelé à d’autres fonctions.
Monsieur Abdourahmane BA, Economiste, est nommé Directeur de l’Administration et du Personnel à la Direction générale du Budget, en remplacement de Monsieur Mouhamadou Moustapha FALL, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.