On a frôlé le pire hier, lundi 9 mai 2022, avec le vol de câbles de signalisation qui relie le Train express régional (TER) et Centre opérationnel de Colobane. Des individus non encore identifiés, ont fait intrusion sur la plateforme du TER, la nuit de dimanche à lundi, en faisant sauter le grillage de protection ou de sécurité pour se frayer des passages et accéder sur l'emprise du TER. Ils ont déterré près de 60 mètres de câbles qu’ils ont sectionnés et emportés. Une plainte a été déposée contre X par l'APIX, pour mettre la lumière sur cet acte qualifié de «criminel».
S'agit-il d’acte de vandalisme, de vol ou même de sabotage ? Les langues se délient sur cette rocambolesque affaire du vol de câbles sur la plateforme du Train express régional (TER), précisément dans la forêt de Mbao. Les responsables du TER ont été alerté par les gendarmes en faction sur l'emprise du TER du forfait qui s'est produit dans la nuit du dimanche 8 à lundi 9 mai 2022. Plusieurs endroits du grillage de protection ont été endommagés par des malfaiteurs pour accéder sur la plateforme. Ils ont sectionné sur une distance de 60 mètre le câble de signalisation du TER, interrompant le contact avec les conducteurs du TER et le Centre opérationnel (COF) de Colobane. C'est le lendemain que les techniciens ont constaté qu’il y a «interruption de communication sur l'axe Petit-Mbao sur PK 18460» car le TER fonctionne de 06h à 22h.
Et de 22h au lendemain il n’y a pas de fonctionnement hormis des interventions techniques. «Nous sommes présentement sur la plateforme du TER, le long du tracé, avec des opérations de sécurisation de l’équipe qui est là. Nous sommes donc sous contrôle des équipes de la SETER et de l’APIX. Le TER consacre des œuvres d’ouverture de 6h du matin à 22h. Et de 22h jusqu’au lendemain il n’y a pas de fonctionnement du TER à part des interventions sur le chantier. Hier soir (dimanche nuit, ndlr), en dehors des heures de fonctionnement, il y eu une intrusion sur la plateforme avec des actes de vandalisme et d’incivisme qui ont entrainé des vols de câbles enterrés. Donc ceux qui ont commis ce forfait connaissent très bien qu’ils ont accès à des câbles basse tension, c’est des câbles de signalisation. Ils ont pu déterrer les câbles, ils ont pu tirer des mous de 60 mètres de câbles, ils ont procédé au sectionnement. Nous avons en face de nous un câble d’une paire de 14, une paire de 28 mais aussi une paire de 2 fois câbles…
C’est ce matin, à la reprise des travaux que le système de supervision, de signalisation et de sécurité du TER a constaté l'absence de signal sur les capteurs qui détectent la présence du train sur les cantonnements. Et pour des raisons de sécurité nous avons procédé à l’opération d'analyse et d'identification de la panne, et tout de suite, on a localisé la position du compteur d'essieu impacté. Des équipes se sont rendues sur les lieux ; on a constatés les dégâts que vous voyez ici. Parce que le train partout où il se trouve, il est détecté et les informations remontées à Colobane», a expliqué le Directeur général de l’Apix, Mountaga Sy, sur les lieux, dans la forêt classée de Mbao.
UN ACTE CRIMINEL ET UNE PLAINTE DEPOSEE CONTRE X
Le DG de l’APIX, dans tous ses états, annonce une plainte contre X. Non sans dénoncer cet acte qu’il qualifie de criminel, puisqu’une catastrophe ferroviaire a été évité de justesse ; il est d’avis que ceux qui l’ont commis sont conscients de leurs forfaits parce qu’ils n’ont pas touché aux câbles haute tension. «C’est un acte de vandalisme, c’est un acte d’incivisme. C'est des actes extrêmement dangereux qu'on peut qualifier d'actes criminels. Nous avons porté plainte contre X pour mettre aux arrêts les acteurs de ce forfait. L’Etat ne sera pas faible, c’est un acte de danger. Cela pourrait causer un accident ferroviaire pour un train très prisé par des Sénégalais. Une catastrophe ferroviaire pouvait se produire, les auteurs sont conscients de leur acte. C'est l'incident majeure de risque de catastrophe ferroviaire qui a été évité de justesse parce qu'on a un dispositif de surveillance performant», déclare-t-il, revenant sur le film du vol.
Et le Dg de l'APIX de poursuivre que, pour ne pas trop subir les impairs de cette situation ils ont trouvé une alternative pour ne pas arrêter le service. Ainsi, sur la voie endommagée, il y a eu un fonctionnement au ralenti sur cette zone ; sur un linéaire de 1 km, le train roule à une vitesse de 30 km à l’heure. Donc le service continue, avec un retard de 30 minutes, même si la circulation est normale en dehors de la zone impactée. «Sur 1 km dans cette zone, le train roule à 30 km/h, pour continuer le service le temps que nous puissions réparer. Nous allons réparer cette nuit et reprendre le service demain (ce mardi, ndlr).»
«15.000 SENEGALAIS N'ONT PAS PU SE RENDRE A LEUR LIEU DE TRAVAIL…»
Revenants sur les risques le Dg de l'APIX d'indiquer : «les risques c'est des accidents d'une part, risques de fonctionnement d'autres parts et des risques d'électrocution. Le TER, c’est tout un système, les auteurs pouvaient perdre la vie. Vous, avant d’accéder à la plateforme, vous avez attendu 2 heures, le temps de sécuriser tout. Personne ne doit accéder à la plateforme, dehors des gendarmes ou des travailleurs. Les conséquences sont dramatiques et il est important de dire aux sénégalais que ce projet a aujourd’hui démontrer sa pertinence de transport urbain dans la région de Dakar ; ce projet qui a un niveau d'affluence, que les sénégalais ont épousé ce projet. D'ailleurs 5,5 millions de personnes ont emprunté le train et que des sénégalais avaient abandonné leurs véhicules pour le TER. Aujourd'hui 15.000 sénégalais n'ont pas pu se rendre à leur lieu de travail ce matin, à cause de cet incident et cela pouvait encore être beaucoup plus grave», a laissé entendre Mountaga SY. Et d’insister sur la sensibilisation. «Il y 238 gendarmes qui surveillent le TER. Le TER c’est 36 km, on ne peut pas poster un gendarme sur chaque mettre, ça fera 36.000 gendarmes. Le TER, c’est la sensibilisation, la conscience, l’éducation et le civisme qui l’assurent. Le combat, c’est le combat de toute la population qui doit refuser ce genre d’actes. Je ne sais pas pourquoi ils l’ont fait et quelle est leur intention. Ce n’est pas l’importance et la valeur marchande de 60 mètres de câbles qui les a poussés à venir ici».
LES INCONGRUITÉS DU BALLON D’OR
Sous l'impulsion des journalistes Gabriel Hanot, Jacques Ferran, Jacques Goddet et Jacques de Ryswick le magasine France Football a créé la récompense dénommée Ballon d’or. Une très belle dame qui fait l’objet de toutes les convoitises.
Le vainqueur du Ballon d'or France Football sera connu au mois d'octobre prochain. Sadio Mane, champion d'Afrique en titre, élu meilleur joueur de la CAN 2021 est en concurrence avec Karim Benzema. Sauf que FF semble d'emblée prendre faits et causes pour le sacre du français. Campagne tous azimuts, chamboulement des critères d'attribution qui renvoient aux calendes l'exemplarité et la carrière. Désormais seules les performances individuelles semblent mises en avant. Ce qui constitue un énième paradoxe d'un trophée de plus en plus chahuté.
Sous l'impulsion des journalistes Gabriel Hanot, Jacques Ferran, Jacques Goddet et Jacques de Ryswick le magasine France Football a créé la récompense dénommée Ballon d’or. Une très belle dame qui fait l’objet de toutes les convoitises. Nonobstant son âge, elle ne laisse apparaître aucune ride. Toutefois, de 1956 à 1994, elle ne pouvait convoler qu’avec des footballeurs européens. Une grosse incongruité qui a fait que les deux "dieux" du football mondial, Diégo Armando Maradona (Argentine) et Edson Arantes do Nascimento dit Pelé (Brésil) ne figurent pas sur le palmarès. Ce n’est qu’en 1995 que France Football finit par comprendre que l’Europe reste certes, l’épicentre du football mondial, mais que les meilleurs footballeurs du monde ne sont pas forcément pas issus du vieux du continent. D’ailleurs, c’est Georges Weah, actuel président de la République du Libéria qui sera le premier international, non européen à s’adjuger le trophée en coiffant au poteau Jürgen Klinsmann (Allemagne) et Jari Litmanen (Finlande).
Depuis lors, le Ballon d’or est allé 12 fois à des joueurs latino-américains dont 7 à un seul joueur, Lionel Messi (record absolu) contre 13 fois aux joueurs européens avec un quadruplé pour Cristiano Ronaldo. Sauf que ces attributions n’ont jamais été un long fleuve tranquille. Elles sont accompagnées de contestations, les unes plus virulentes que les autres. Ce qui se pousse certains observateurs à se poser des questions sur sa sincérité du vote. Mais surtout son caractère politique et mercatile qui prend le dessus sur le sportif..
Un journaliste de ouest-france.fr, Maxime Le Lay relevait avec brio les cinq lauréats les plus contestés de l’histoire du BO. Le premier c’est celui remporté en 2000 par le Portugais Luis Figo devant Zinedine Zidane, pourtant meilleur joueur de l’Euro 2000 avec le titre de champion d’Europe. Mais Zizou sera rattrapé par deux cartons rouges en Ligue des champions dont, un pour un coup de boule sur le joueur de Hambourg. Son image sera écornée au profit du Portugais qui n’avait pourtant absolument rien gagné cette année là.
Pis, le Portugal sera même éliminé en demi-finale de son Euro par la France. Trois années plus tard, c’est le trophée de Pavel Nedved qui va soulever des tollés. Cette fois, c’est au détriment de Thierry Henry qui a marché sur l’eau cette année en inscrivant 42 buts et 26 passes décisives en 68 matches. Mieux Titi avait remporté la coupe d’Angleterre alors que le milieu de terrain turinois avait connu une saison blanche en échouant même à la finale de la Ligue des champions.
Le devoir d’exemplarité (nouveau coup de boule sur Mettarrazzi) aura encore le dessus sur Zidane en 2006. Une année où Fabio Cannavaro, capitaine de l’Italie, championne du monde sera sacré. Le comble que c’est le ballon d’or de Lionel Messi en 2010 devant Andrès Iniesta (Espagne) et Wesley Sniejder (Hollande). Mais en plus de ses 48 buts et 12 passes décisives en 64 matchs, l’Argentin va bénéficier d’un changement intervenu dans le mode d’attribution. Comme un tel «scandale» ne suffit pas, un autre va se produire en 2013 avec le sacre de Cristiano Ronaldo dont les 53 buts ont pesé sur la balance. Pourtant cette saison là était dominée par le Bayern Munich vainqueur de la Ligue des champions, de la Bundesliga, de la coupe d’Allemagne et du Mondial des clubs. Avec comme joueur vedette Franck Ribéry auteur de 11 buts et 18 passes décisives.
2021, NE DEVRAIT PAS ECHAPPER A LA REGLE
Comme lors des précédentes éditions, celle de 2021-2022 est bien partie pour soulever des polémiques. Et pour cause, les jeux semblent déjà faits pour attribuer le Ballon d’or à Karim Benzema au detriment de Sadio Mane vainqueur de la Can 2021 dont il a été aussi sacré meilleur joueur. D’abord avec le chamboulement des règles d’attribution. On note ainsi quatre grands changements. Alors que le trophée était attribué à l’issue d’une année civile, FF parle désormais de deux demi-saisons (janvier-juillet et août-décembre). Par conséquent, les performances des joueurs à la coupe du monde Qatar 2022 ne seront prises en compte que pour la saison 2022-2023. «On aboutit à une clarification des performances à comptabiliser et à évaluer », a détaillé Pascal Ferré, rédacteur en chef de France Football. Mais en plus du nouveau calendrier, FF a aussi changé son juré.
Ainsi, en plus des Rédations de FF et de l’Equipe, il faut y ajouter son ambassadeur Didier Drogba et deux autres journalistes : le Vietnamien Truong Ahn Ngoc (du média The Thao & Van Hoa) et la Tchèque Karolina Hlavackova (du média Ruik). Motif: ils avaient donné le quinté exact des vainqueurs 2021. Ils participeront donc à la création des listes. Mais le plus étonnant, c’est au niveau de la sélection des votants.
De 170 journaliistes, la liste a été rétrécie à 100 votants que FF appelle «élite de vrais connaisseurs». Sauf qu’ils sont choisis sur la base des 100 premiers pays au classement Fifa. Diantre ! L’Afrique voit ainsi son quota se rétrécir comme une peau de chagrin. Puisqu’elle n’aura droit qu’à 17 voire 20 votants ; contre une quarantaine accordée à l’Europe ; 18 à l’Asie, 10 à l’Amérique du Sud, 10 à la Concacaf et zéro à l’OFC. Un tel tamis vise selon «FF», à éviter les votes «fantaisistes». La dernière «révolution» qualifiée d’anti-Lionel Messi, c’est la disparition du critère «carrière du joueur». «Une manière de considérer la course au Ballon d’or comme une compétition ouverte, et non comme une chasse gardée», justifie Pascal Ferré.
Désormais, les 100 journalistes considérés comme une "élite de vrais connaisseurs" vont choisir le Ballon d’or à partir de trois critères. D’abord, ces performances individuelles et le caractère décisif et impressionnant des prétendants. Ensuite, les performances collectives et le palmarès accumulé au cours de la saison et enfin la classe du joueur et son sens du fair-play.
Selon le dernier classement de la Fifa voici la liste des pays ayant droit
CAF (20 votants)
Sénégal
Maroc
Nigeria
Egypte
Tunisie
Cameroun
Algérie
Mali
Côte d’Ivoire
Burkina Faso
Ghana
Rd Congo
Afrique du Sud
Cap-Vert
Guinée
Gabon
Bénin
Ouganda
Zambie
Congo
Guinée Equatoriale
UEFA (40 votants)
Belgique
France
Angleterre
Italie
Espagne
Portugal
Pays-Bas
Danemark
Allemagne
Suisse
Croatie
Paye de Galles
Suède Serbie
Pologne
Ukraine
République tchèque
Autriche
Russie
Ecosse
Hongrie
Norvège
Turquie
Slovaquie
République d’Irlande
Roumanie
Irlande du Nord
Grèce
Finlande
Bosnie-et-Herzégovine
Islande
Slovénie
Albanie
Monténégro
Bulgarie
Israël
Géorgie
Arménie
Bélarus
Luxembourg
CONCACAF (10 votants)
Mexique
Etats-Unis
Costa
Rica
Canada
Panama
Jamaïque
Salvador
Curaçao
Honduras
Haïti
AFC (18 votants)
Iran
Japon
République du Corée
Australie
Arabie Saoudite
Qatar
Emirats Arabes
Unis
Irak
Oman
RP Chine
Ouzbékistan
Syrie
Bahreïn
Jordanie
République Kirghize
Viet Nam
Liban
Palestine
La coalition compte 43 560 parrainages validés sur 55 327 parrainages fournis. Le procès verbal de contrôle de parrainage a été reçu ce lundi 9 Mai de la direction générale des élections - COMMUNIQUÉ DE PRESSE
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de la coalition AAR Sénégal annonçant le franchissement ce lundi 9 mai de l'étape du parrainage dans le cadre de sa candidature aux législatives.
"La coalition AAR Sénégal vient de passer l’étape du parrainage avec 43 560 parrainages validés sur 55 327 parrainages fournis.
Le procès verbal de contrôle de parrainage a été reçu ce lundi 9 Mai de la direction générale des élections.
La coalition remercie l'ensemble des Sénégalais qui lui ont accordé leurs parrainages.
Thierno Bocoum, porte-parole national."
Porte-parole national
LE RÉSEAU ROUTIER SÉNÉGALAIS LONG DE 16 481 KILOMÈTRES
84 % du réseau routier sénégalais revêtu est à ce jour « en bon état », a souligné ce 9 mai, Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement
84 % du réseau routier sénégalais revêtu est à ce jour « en bon état », a souligné ce 9 mai, Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement. Il s’exprimait à l’occasion de l’ouverture de la 19e assemblée générale des Fonds d’entretien routier africains (AFERA).
Selon le ministre, « entre 2012 et 2021, environ 5000 Km de routes bitumées ont été construites ou réhabilitées à travers le pays ». Il informe par ailleurs que le réseau routier sénégalais est à ce jour, long de 16 481 Km, dont 6569 Km de routes bitumées.
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a, par ailleurs, souligné la pertinence de s’arrêter pour évaluer les résultats des fonds d’entretien routiers plus de trente ans, après leur entrée en fonction.
« Aujourd’hui, après plus de trente ans d’entrée en fonction des premières générations des fonds d’entretien routier, il me paraît pertinent de s’arrêter pour évaluer les résultats afin de renforcer les acquis et lisser les contre-performances », a déclaré Mansour Faye, qui pense que cet exercice d’analyse stratégique voire d’auto-critique, n’est certes pas aisé, mais il lui semble indispensable. « Il est urgent que nos administrations, nos cadres et nos experts dans le secteur discutent en profondeur de l’entretien routier », a-t-il ajouté.
EMBARGO SUR LE MALI, L'ECONOMIE SENEGALAISE STAGNE
Depuis l’embargo sur le Mali, les exportations du Sénégal vers ce pays voisin peinent. Bien que certaines parviennent à tirer leurs épingles du jeu, il y a bien une industrie qui souffre véritablement de cette situation.
iGFM (Dakar) Depuis l’embargo sur le Mali, les exportations du Sénégal vers ce pays voisin peinent. Bien que certaines parviennent à tirer leurs épingles du jeu, il y a bien une industrie qui souffre véritablement de cette situation.
Les cimenteries du Sénégal, qui exportent une bonne partie de leur production au Mali, souffrent de l’embargo. En effet, durant le mois de mars, «les ventes de ciment vers ce pays partenaire sont nulles sur la période, pour le deuxième mois consécutif», a renseigné la Direction générale de la planification et des études économies (Dpee).
Dans son point mensuel de conjoncture, elle explique toutefois, que par rapport à février 2022, les exportations totales vers le Mali se sont renforcées ont progressé de19,2 milliards, portées par les produits pétroliers, les bouillons, les poissons de mer et la farine.
Globalement, au mois de mars 2022, le déficit de la balance commerciale s’est dégradé de 56,2 milliards par rapport à février, pour se chiffrer à 176,1 milliards. Cette situation est due à la timidité des exportations (113,3 milliards) face aux importations (192,6 milliards).
ELIMINATOIRES CAN 2023, LA LISTE DES ECUREUILS DU BÉNIN CONNUE LE 17 MAI
Moussa Latoundji, le sélectionneur intérimaire du Bénin, premier adversaire du Sénégal aux éliminatoires de la CAN 2023, va publier, le 17 mai, la liste des joueurs retenus pour le match du 4 juin prochain, a appris l’APS des médias locaux.
Moussa Latoundji, le sélectionneur intérimaire du Bénin, premier adversaire du Sénégal aux éliminatoires de la CAN 2023, va publier, le 17 mai, la liste des joueurs retenus pour le match du 4 juin prochain, a appris l’APS des médias locaux.
Adjoint du français, Michel Dussuyer dont le contrat n’a pas été renouvelé, l’ancien international béninois avait conduit les Ecureuils au tournoi d’Antalya (Turquie) lors de la fenêtre internationale de mars dernier.
En trois matchs, l’équipe béninoise a battu le Liberia 4-0, la Zambie 2-1 et fait match nul 1-1 contre le Togo.
Les Ecureuils s’étaient déplacés sans trois cadres, notamment Cédric Houtoundji (blessé), Michael Poté et Jordan Adeoti.
L’équipe du Bénin, quart de finaliste de la CAN 2019, où elle avait été éliminée par celle du Sénégal (0-1), grâce à un but d’Idrissa Gana Gueye, était absente de la CAN 2021.
Le Bénin partageait la poule de qualification avec le Nigeria, la Sierra Leone et le Lesotho.
Pour les éliminatoires de la CAN 2023, outre le Sénégal et le Bénin, la poule est constituée du Rwanda et du Mozambique.
LES REGIONS DE THIES, TAMBA, KEDOUGOU ET ZIGUINCHOR RECOIVENT LES PREMIERES GOUTTES
La commune de Ziguinchor a commencé à accueillir les premières gouttes de pluies, il y a quelques minutes. De fortes gouttes d’eau qui sont en train d’arroser présentement la capitale Sud accompagnées d’un vent léger.
La commune de Ziguinchor a commencé à accueillir les premières gouttes de pluies, il y a quelques minutes. De fortes gouttes d’eau qui sont en train d’arroser présentement la capitale Sud accompagnées d’un vent léger. Une pluie qui vient atténuer ainsi la forte chaleur qui sévissait à Ziguinchor.
Reste à déterminer la quantité et si, ces fortes gouttes d’eau, ne vont pas causer beaucoup de dommages au niveau de certains quartiers de la ville réputés inondables, comme Belfort, Santhiaba, entre autres.
L’on signale par ailleurs que dans la région Kolda (Diaobé, Kounkandé) a également enregistré sa première pluie. La capitale du Rail, Thiès, a aussi été légèrement arrosée hier nuit et tôt ce matin par de fines gouttelettes d’eau. Pour dire que l’hivernage souvent attendu fin juin ou début juillet, pointé son nez déjà.
Kédougou a également enregistré ses premières averses. Idem pour la capitale du Rail, Thiès, qui a aussi été légèrement arrosée hier soir et ce matin par de fines gouttelettes d’eau. Pour dire que l’hivernage souvent attendu fin juin ou début juillet, pointé son nez déjà.
par François Soudan
NÉPOTISME ET DÉMOCRATIE EN AFRIQUE, POUVOIRS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES
Au grand vent de la mondialisation, l’exercice du pouvoir en Afrique serait de plus en plus conforme aux normes occidentales, c’est-à-dire de moins en moins clanique et de plus en plus asexué. Ce n’est (hélas) pas le cas
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 09/05/2022
L’Afrique des idées reçues regorge d’aphorismes auxquels il convient de tordre le cou. Qu’ils soient le produit de libations coloniales ou de dictons apocryphes, aucun ne correspond vraiment à la réalité mais tous ont valeur de sentence auprès de ceux – politiciens, journalistes, « développeurs » – qui, une fois qu’ils les ont énoncés, croient avoir tout expliqué.
Ainsi en va-t-il du célébrissime « Il ne peut y avoir deux crocodiles mâles dans un même marigot », répété ad nauseam pour signifier que, dans la culture africaine, il ne saurait y avoir d’autre pouvoir que le pouvoir d’un seul – et cela depuis la nuit des temps. Problème : rien n’est plus faux. Les sociétés et les royaumes précoloniaux abondaient en contre-pouvoirs, conseils de notables et assemblées consultatives diverses, au point parfois – notamment en Afrique centrale – de friser l’« acéphalie ».
Ce n’est donc pas à une pseudo-tradition mais au Blanc, au colon, que l’on doit l’autonomisation de la figure du « chef africain », maillon essentiel de l’administration coloniale pour lever les impôts, imposer le travail forcé et recruter les tirailleurs. Ce dicton des deux crocodiles qu’affectionnait tant Jacques Chirac n’a rien à voir avec les profondeurs de la culture africaine, même si nombre d’autocrates du continent se sont plu à le faire croire – pour d’évidentes raisons – à leurs visiteurs étrangers.
Autre pseudo-proverbe immédiatement dégainé dès qu’est abordé le sujet brûlant de la corruption : « La chèvre broute là où elle est attachée. » En d’autres termes : du petit flic « mange mille » au président dilapidateur en passant par le ministre glouton, chacun rançonne, gaspille ou détourne en fonction de ses possibilités. Plus la corde est longue, plus le pâturage est abondant.
Sorcellerie
Là aussi, attention à l’effet de loupe : beaucoup de ceux qui protestent contre ce phénomène, hurlent à l’État voleur et dénoncent les larcins de cette espèce très commune de ruminant ne reprochent pas en réalité à la chèvre de brouter, mais de brouter seule. Ce sont la voracité solitaire et le déficit de redistribution qui sont ici fustigés, jusqu’au sein des familles. En Afrique centrale, dans les deux Congos, la quasi-totalité des dénonciations pour faits de corruption ou d’enrichissement illicite proviennent de proches parents, comme si voir l’un des siens « réussir » et progresser seul vers la table du banquet était insupportable.
Idée reçue encore que celle – très politiquement correcte – qui consiste à faire croire que le tribalisme est une vieille lune éteinte par les slogans sur l’État, la nation et l’entrée dans la mondialisation. La réalité est différente : se tenir à l’abri des miasmes de l’autochtonie, de l’exclusivisme religieux ou de la stigmatisation des « castés » – encore très présente dans l’univers social et politique d’Afrique de l’Ouest – est d’autant plus difficile que beaucoup de pouvoirs en place reposent toujours sur une asymétrie ethnique. Le tribalisme, tout comme le rôle joué par le monde de l’invisible et de la sorcellerie, relève du tabou, et le fait d’exposer ce dessous des cartes vaut à ceux qui s’y aventurent bien des procès en impureté idéologique.
Et pourtant, ce produit des politiques identitaires pratiquées par les puissances coloniales demeure une clé essentielle. Comment comprendre, par exemple, les enjeux des élections générales d’août prochain en Angola sans tenir compte du clivage à la fois social et racialisé hérité des Portugais entre élites côtières et élites de l’hinterland ? Comment expliquer la persistance en Côte d’Ivoire du sentiment d’ivoirité porté simultanément par Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo sans faire référence aux années 1930, quand apparurent les premières associations nationalistes et xénophobes en réaction aux migrations venues du Nord induites par la colonisation ?