Apres le sud de la région, l’armée sénégalaise lance l’assaut au Nord Sindian dans les bases rebelles contrôlées par le chef rebelle Salif Sadio. La zone a vibré toute l’après-midi du dimanche au rythme des tirs à l’arme lourde qui ont fini de plonger les populations dans la psychose totale. Entre affrontements militaires et vague de déplacés, l’armée sénégalaise lance les opérations de démantèlement de bases rebelles sur fond de traque du chef rebelle Salif Sadio. Une offensive de l’armée prévisible qui suscite toutefois plusieurs interrogations.
C’est hier, dimanche, dans l’après-midi que l’armée a lancé l’assaut dans le Nord Sidian dans le département de Bignona (Région de Ziguinchor). Ce sont les tirs à l’arme lourde qui ont alerté les populations de la zone envahies par la psychose des tirs. Fortement déployés dans la zone ces dernières heures, les militaires ont investi le Nord Sindian, zone de prédilection de bandes armées depuis plusieurs années. Même si pour l’heure, aucun bilan n’est possible, force est de constater que cette incursion de l’armée dans les zones rebelles n’est pas sans riposte de la part de ces dernières, selon une source dans la zone. Toute l’après-midi du dimanche, le Nord Sindian a vécu au rythme des crépitements d’armes lourdes et automatiques. Ce qui a fini de plonger les populations dans une psychose mêlée à une grosse inquiétude. Des vagues de déplacements sont notées chez les populations de la zone qui fuient les combats qui se sont intensifiés en début de soirée. Ces mêmes populations qui quittent la zone se sont pour la plupart refugiées en Gambie juste à côté. Elles qui pensaient en avoir fini avec le statut de déplacées renouent d’avec cette même casquette, ces dernières heures. Les bases rebelles pour la plupart contrôlées par le chef rebelle Salif Sadio restent d’ailleurs les cibles des éléments de l’armée sénégalaise qui marquent déjà leur présence sur place. Djilanfar, Diounor, Tampindour seraient quelques-unes des bases attaquées par l’armée qui poursuit ses opérations de ratissage au rythme d’intenses bombardements. Cet assaut de l’armée survient quelques semaines après que le chef rebelle Salif Sadio a pris en otage sept militaires sénégalais membres de la Mission de la Cedeao. Des soldats libérés par la suite après une médiation de la Communauté Saint Egidio.
UN ASSAUT PRÉVISIBLE DANS LE NORD SINDIAN
Cet assaut de l’armée dans le Nord Sindian était prévisible au vue des rebondissements de la capture des sept soldats sénégalais de la Mission de la Cedeao mais aussi et surtout le niveau d’atteinte de l’honneur de l’armée, de sa crédibilité. Si certains y voyaient déjà un affront à laver par la grande muette qui, à la limite, était humiliée dans ce feuilleton de prise d’otages de militaires sénégalais, pour d’autres le chef rebelle Salif Sadio a tiré un peu trop avec cette affaire. Conséquence : seule une offensive de l’armée s’imposait. A cela s’ajoute le fait qu’il était difficile de penser qu’après le sud de la région, notamment vers le Balantacounda et après l’arrondissement de Niassya où des bases rebelles ont été complétement démantelées, l’armée ne se lancerait pas dans cette zone du Nord Sindian qui abrite également des bases rebelles du Mfdc. Toutes choses qui étaient alors prévisibles même s’il était difficile de savoir quand et comment l’offensive serait menée par l’armée.
VERS UN ALLER-RETOUR DES POPULATIONS DÉPLACÉES ?
Dans une situation pareille, surtout dans cette zone qui abrite des bases rebelles, le niveau de complicité dans la zone de tous ceux-là qu’on appelle refugiés ou populations déplacées est tel que ceux-là sont presque estampillés comme partie prenante à ce conflit. Malheureusement, le prix à payer risque d’être difficile avec les dégâts collatéraux de cette offensive militaire. C’est un peu le mouvement pendulaire de ceux qui quittent et qui partent. Ce qui obéit à la logique de la situation qui règne sur place. Une offensive qui permettra aussi de démanteler les champs de cannabis qui foisonnent dans cette partie du département de Bignona et qui sont contrôlées par des éléments armés qui en font une économie de guerre
UNE OFFENSIVE POUR CRÉER UN RAPPORT DE FORCE
Dans cette confrontation les rapports de forces risquent de basculer vers un camp. Et cela pourrait précipiter des négociations. L’armée est suffisamment instruite des déboires connus avec Salif Sadio depuis des évènements comme Babonda , Mandina Mancagne pour ne pas prendre des dispositions nécessaires pour s’assurer qu’à défaut de vaincre les éléments du chef rebelle Salif Sadio, elle va affaiblir suffisamment les forces de ce dernier. D’ailleurs, affaiblir et réduire les forces du chef rebelle, c’est l’obliger à des conditions de négociations qui seraient favorables cette fois-ci à l’Etat sénégalais. C’est à ce prix seulement. Sinon le risque serait grand simplement d’attaquer ces forces rebelles, de tirer par ci et par là, et de se retirer. Ce qui n’est pas évident selon plusieurs observateurs qui sont d’avis que le grave risque, c’est d’aller aux affrontements militaires avec la probabilité que l’un ou l’autre camp crée un rapport de force qui lui soit favorable dans le cadre des négociations. Et la probabilité que la balance penche du côté de l’armée est plus patente. Plus inquiétant encore, avec la crise Ukrainienne qui secoue le monde entier, on va se retrouver de plus en plus face à une situation de renchérissement du coût de la vie avec une tension sociale ou un malaise social qui va être terrible et ces populations qui sont là-bas et sont déjà suffisamment éprouvées par ce conflit vont davantage souffrir d’abord d’un contexte mondial très difficile et ensuite d’un conflit qui va leur être imposé.
L’UGB VEUT BOOSTER LES CHOSES
L’université Gaston Berger de Saint-Louis se met en ordre de bataille contre la faible contribution de l’Afrique dans la production de publications scientifiques dans le monde
Un colloque international de trois jours s’ouvre demain, mardi 15 mars, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 13 mars, le professeur Ousmane Thiaré par ailleurs, recteur de l’Ugb a indiqué que cette rencontre qui portera sur « les défis et enjeux de la recherche » vise à corriger la faible contribution de l’Afrique dans la production des publications scientifiques dans le monde.
L’université Gaston Berger de Saint-Louis se met en ordre de bataille contre la faible contribution de l’Afrique dans la production des publications scientifiques. Invité du jour de l’émission Objection de la radio Sudfm hier, dimanche 13 mars, son recteur, le professeur Ousmane Thiaré a annoncé la tenue d’un colloque international de trois jours à partir de demain, mardi 15 mars, à l’université Gaston Berger de Saint-Louis sur « les défis et enjeux de la recherche ».
Face à notre confrère Baye Oumar Guèye, le professeur Ousmane Thiaré a indiqué que ce rendez-vous qui va réunir plus de 300 acteurs et chercheurs africains vise à corriger la faible contribution de l’Afrique dans la production des publications scientifiques dans le monde qui est de l’ordre de -3%. Poursuivant son propos, le recteur de l’université Gaston Berger de Saint-Louis a annoncé à ce titre le lancement d’une grande revue scientifique de qualité globale qui va paraitre de manière régulière et dont le but est de permettre aux Africains de publier leurs travaux de recherche axés sur les problématiques des sociétés africaines.
Par ailleurs, s’exprimant sur le rôle et la place des universitaires sénégalais dans le développement du pays, le professeur Ousmane Thiaré a indiqué que désormais de plus en plus, des recherches sont orientées vers les besoins des populations. « Ce qu’il faut noter dans la formation, depuis quelques années, c’est que maintenant, il ne s’agit plus de s’enfermer, comme on le faisait dans le temps, pour définir nos curricula de formation. Nous utilisons maintenant ce qu’on appelle le concept d’approche par compétence où nous devons aller regarder les besoins des populations, des entreprises et de l’Etat », a-t-il expliqué avant d’ajouter dans la foulée.
« Je pense que le développement repose essentiellement sur l’économie de l’innovation. Aujourd’hui, les pays qui ont fait des bonds significatifs, en termes de croissance, ont fait des choix drastiques par rapport à la recherche. Le développement et la recherche sont les piliers pour faire émerger nos pays ».
SÉBIKHOTANE VOIT ROUGE ET CRIE SON AMERTUME
Le collectif pour la défense du patrimoine foncier de Sébikhotane est sur le pied de guerre avec l’affectation de 75ha de la fôret classée a des prives
Le collectif pour la défense du patrimoine foncier de Sébikhotane est sur le pied de guerre. Ses membres dénoncent l’affectation de 75 hectares de la forêt classée à des privés au détriment des populations locales. Ils ont tenu un point de presse sur la question, ce samedi.
Ce sont des populations de Sébikhotane très amères qui ont fait face à la presse, samedi dernier. La raison de cette colère se trouve dans l’affectation de 75 a de la forêt classée qu’abrite leur commune à des privés alors que la demande de déclassement avait été introduite par le maire pour la réalisation de projets au profit de la commune.
En effet, le maire sortant avait introduit une demande de déclassement partiel de la forêt pour une superficie de 200 ha. Malheureusement, la procédure de déclassement partiel a été achevée par le décret 2022-142 du 25 janvier 2022 et, finalement, ce sont 75 hectares qui ont été déclassés et attribués à la Sn-Hlm, la CDA Filfili et le groupe Elton-Senbus-Sagam, selon les populations regroupées dans le collectif pour la sauvegarde du patrimoine foncier de Sébikhotane. Ce qui a suscité la colère de ces populations qui crient à l’injustice, car le déclassement était demandé pour la réalisation d’infrastructures socioéconomiques de base, comme un nouveau lycée, un centre de santé et un stade fonctionnels. « C’est avec une grande surprise que nous avons pris connaissance du décret 2022- 142 en date du 25 janvier 2022 portant déclassement partiel de la forêt classée de Sébikotane au profit de la Sn Hlm, de la CDA Filfili et du groupe Elton-Senbus-Sagam. Ces sociétés ont bénéficié de 75 hectares suite à une requête introduite par le maire sortant, M Abdoulaye Lô, qui avait demandé 200 hectares », a dénoncé samedi Ousmane Ndoye lors d’un point de presse organisé par le collectif pour la sauvegarde du patrimoine foncier de Sébikotane (Cspfs) mis en place à l’occasion. Le collectif a souligné que la commune manque d’espace et fait face à une croissance démographique rapide et à une demande forte en espace d’habitation et autres infrastructures publiques. « Notre localité qui souffre d’un manque criard d’espace ne bénéficie d’aucune affectation de terres destinées à la réalisation d’infrastructures publiques.
En plus des impactés du Ter qui doivent reloger leurs familles, la pression démographique augmente de manière exponentielle nos besoins en espaces à usage d’habitation », a expliqué Ousmane Ndoye. Face à cette situation, le collectif lance un appel au président de la République pour une révision du décret afin de permettre à la commune et à la population de pouvoir profiter de ces terres. « Nous lui demandons la révision de ce décret afin qu’il puisse prendre en charge nos préoccupations en termes d’extension de territoire et de la régularisation des parcelles déjà attribuées », a souhaité le porte-parole s’adressant au président Sall.
Le collectif a également fait savoir son adhésion au principe du déclassement que de forêt, il n’en est que de nom à Sébikhotane et d’ailleurs des constructions ont déjà commencé à sortir de terre sur la zone depuis, au moins, 2005 à la suite d’attribution de délibérations par la mairie. « Le problème, ce ne sont pas ces constructions mais le déclassement fait au profit d’entreprises privées alors que les populations ont besoin de ces terres » a indiqué un membre du collectif.
Ces populations lancent une alerte aux autorités pour prévenir des conflits fonciers du genre de ceux connus ailleurs. « Nous attirons l’attention du président de la République sur les risques de tensions sociales car cette zone déclassée est déjà occupée par des Sébikotanois qui ont mis en valeur ces terres. Et nous ne voulons pas que les populations locales vivent ce qui s’est déroulé à Dougar ou Ndingler », a dit le porte-parole.
Depuis le décès du Professeur Cheikh Anta Diop le 7 février 1986 chaque année ce jour de commémoration est célébré au Sénégal, en Afrique et dans la diaspora. Cette année, l'Evènement s'est déroulé à Dakar dans un contexte particulier et inédit.
Depuis le décès du Professeur Cheikh Anta Diop le 7 février 1986 chaque année ce jour de commémoration est célébré au Sénégal, en Afrique et dans la diaspora. Cette année, l'Evènement s'est déroulé à Dakar dans un contexte particulier et inédit. Écoutez les échanges sur nationalisme, panafricanisme, internationalisme, à l'initiative de la place du souvenir, de Trust Africa et du projet Histoire Générale du Sénégal.
BARACK OBAMA TESTÉ POSITIF AU COVID
Barack Obama a annoncé ce dimanche 13 mars sur sa page Twitter avoir été testé positif au Covid-19. L'ancien président des Etats-Unis a néanmoins tenu à rassurer sur son état de santé, indiquant présenter de légers symptômes
Barack Obama a annoncé ce dimanche 13 mars sur sa page Twitter avoir été testé positif au Covid-19. L'ancien président des Etats-Unis a néanmoins tenu à rassurer sur son état de santé, indiquant présenter de légers symptômes.
«Je viens d'être testé positif au Covid», a-t-il indiqué sur son compte Twitter. «J'ai eu la gorge rugueuse pendant quelques jours, mais sinon je me sens bien». Sa femme Michelle Obama a reçu un test négatif, précise-t-il.
«Michelle et moi-même sommes reconnaissants d'être vaccinés et d'avoir reçu une dose de rappel», a ajouté l'ancien président démocrate. Barack Obama en a profité pour rappeler à la population l'importance de se faire vacciner, «même si les cas baissent» dans le pays.
AFFAIRE PASSEPORT DIPLOMATIQUE DE SONKO, LES CLARIFICATIONS DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES
Le leader de Pastef a annoncé publiquement avoir renouvelé son passeport diplomatique, malgré son placement sous contrôle judiciaire. Le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur tient, à ce sujet, à faire la mise au point
iGFM - (Dakar) Le ministère des Affaires étrangères vient de réagir, suite au passeport diplomatique présenté, vendredi, par Ousmane Sonko. Ce dernier avait déclaré, lors d'un entretien avec des médias locaux, qu’il détient ce document de voyage qui lui a été délivré par l'autorité étatique, et qu’il quittera le pays quand il en éprouvera le besoin. Ci-dessous le texte du ministère.
«Monsieur Ousmane SONKO a annoncé publiquement avoir renouvelé son passeport diplomatique, malgré son placement sous contrôle judiciaire. Le Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur tient, à ce sujet, à faire la mise au point qui suit :
1- Le 17 juin 2021, donc depuis bientôt un an, le Passeport diplomatique de Monsieur Ousmane SONKO a été renouvelé, à la demande des services de l'Assemblée nationale (lettre N° 157/ANS du 26-01-2021), selon la procédure prévue à cet effet pour tout député en exercice ;
2- Le Ministère, ne peut, en l'absence d'une décision de justice, refuser la délivrance d'un passeport à un ayant droit ;
3- Toutefois, la détention d'un passeport diplomatique n'enfreint en rien l'application du contrôle judiciaire qui emporte une interdiction de sortie de territoire par le juge, sous le contrôle de la Police de l'Air et des Frontières. »