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23 juin 2025
LE DERNIER REFUGE D'OUSMANE ZOROME SAMASSEKOU
Le Festival international du documentaire à Paris montre, samedi 12 et mercredi 16 mars, «Le dernier refuge», un lieu cinématographique unique créé par Ousmane Zoromé Samassékou.
Le Festival international du documentaire à Paris montre, samedi 12 et mercredi 16 mars, «Le dernier refuge», un lieu cinématographique unique créé par Ousmane Zoromé Samassékou. Le réalisateur malien a posé sa caméra à la Maison des migrants, à Gao, au bord du Sahara, pour nous transmettre plus qu’un film, un état émotionnel. Il y accueille les espoirs et désespoirs des migrants, avant ou après leur traversée du désert.
Pourquoi avez-vous dédié votre film à votre oncle Amadou ?
Au départ, ce film est parti d’une histoire de famille. Mon oncle Amadou est parti à 32 ans et on n’a pas eu de nouvelles jusque-là. Je voulais faire un film sur cette histoire qui est aussi l’histoire de beaucoup de gens qui sont partis, mais hélas, ne sont pas revenus. Au début, il s’agissait juste de collecter des histoires et images représentant le départ, des images parfois poétiques et souvent abstraites. Ensuite, lors d’un atelier organisé par mon coproducteur, j’ai découvert cette Maison des migrants à Gao, au Mali.
Quelle est la particularité de cette Maison des mi¬grants que vous avez filmée à Gao pour Le dernier refuge ?
La particularité de cette Maison, c’est qu’il ne s’agit pas seulement d’un lieu accueillant des migrants qui sont de retour, mais aussi elle reçoit ceux qui sont en partance. Ces deux courants et ces expériences différentes se croisent dans cet endroit. Il y a des amitiés qui y naissent. L’espoir et le désespoir s’y croisent. Ce lieu est une forme d’abri pour ceux qui arrivent très fatigués avant leur traversée du désert. Mais, c’est aussi un lieu de connaissance, d’accueil et de prise de parole pour les migrants.
Votre documentaire commence avec une scène sur un cimetière improvisé et le danger de mort reste tout au long du film omniprésent. Le dernier refuge, est-ce une sorte de double portrait, à la fois des deux jeunes migrants burkinabè, Esther et Kady, mais aussi de la mort ?
Oui, absolument. On peut difficilement parler des migrants sans parler des morts, surtout ceux qui y vont clandestinement. Pour moi, ce qui était important, c’est de suggérer la mort sans la montrer. Sans montrer cette barbarie qu’on a l’habitude de voir dans les journaux télévisés, avec des immigrants qui meurent dans les embarcations, dans le désert ou ailleurs. Moi, je voulais avoir une forme de subtilité, ne pas montrer la mort, mais faire comprendre qu’il y a beaucoup de gens qui ont disparu et dont les familles n’ont plus de nouvelles. Pour cela, le film commence avec des tombes qu’on rénove.
Au-delà du récit des migrants, ce qui frappe dans votre film, ce sont les couleurs : le bleu, le turquoise de la Maison des migrants, le jaune ocre du sable…
C’est vraiment une recherche très photographique, très cinématographique. L’immigration a été tellement traitée. Je voulais une dimension cinéma dans ma recherche de couleurs. Le bleu, par exemple, est beau et représente la mer et la gaieté, mais aussi l’eau et la survie. Ensuite, le défi était de trouver une harmonie entre cette Maison des migrants et les autres images du désert.
Ce qui revient toujours dans la bouche des migrants est le mot «Sahara». Cela devient une véritable obsession, une sorte de mythe pour les migrants. Peut-on dire que le Sahara tient le rôle principal concernant l’imaginaire du film ?
Oui, le Sahara est une expérience particulière. Les migrants nous racontent leur expérience de cette traversée. Le Sahara comprend plusieurs pays, et chaque migrant a son propre tracé dans cet endroit où il n’y a pas de puits, pas d’eau, pas de loi. Il y a des terroristes, des trafiquants d’armes, des trafiquants de drogue…
Vous ne montrez pas la migration du point de départ, ni à l’arrivée, mais à mi-chemin. Est-ce une nouvelle façon de filmer ce phénomène ?
Oui, absolument. Dans ma façon de voir les choses, je pense que l’homme a toujours bougé. De l’origine de la terre jusqu’à nos jours. Aujourd’hui, on vit dans un monde différent. Il y a des barrières, des frontières qu’il faut respecter, il y a des lois mises en place. Et cette Maison des migrants se trouve au milieu de tout cela. Là-bas, on n’est pas originaire de quelque part. On est juste à l’endroit où l’on est, à la recherche d’un endroit qui convient. Ce n’est pas un lieu de départ, ni un lieu d’arrivée, mais un lieu du juste milieu. C’est un endroit qui donne une forme d’humanité et de sécurité et une envie de vivre.
LE REFEPAS EN QUETE DE RECONNAISSANCE
Pêche – Femmes transformatrices de produits halieutiques demandent à l’Etat du Sénégal de signer le décret de reconnaissance et de professionnalisation des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques
Elles exercent un métier important au Sénégal, mais qui ne bénéficie d’aucune protection juridique. Les femmes exerçant les métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques, regroupées au sein du Refepas, voudraient en finir avec cette situation et interpellent les autorités.
Les femmes du secteur de la pêche artisanale, regroupées au sein du Réseau des femmes de la pêche artisanale du Sénégal (Refepas), demandent à l’Etat du Sénégal de signer le décret de reconnaissance et de professionnalisation des métiers de la transformation artisanale des produits halieutiques, dont le processus est enclenché depuis dix ans. Elles ont saisi l’opportunité de la Journée internationale de la femme tenue à Mballing pour adresser un mémorandum au chef de l’Etat.
Anta Diouf, la Secrétaire générale du Refepas, a listé les revendications de leur organisation, qui viennent se greffer au besoin du décret pour la protection des métiers des femmes transformatrices. Il s’agit, selon elle, «d’une meilleure protection des ressources halieutiques pour la durabilité des métiers de la pêche et la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations sénégalaises. Il y a également le gel des autorisations d’implantation d’usines de poisson, mais aussi l’interdiction de l’utilisation du poisson entier, propre à la consommation humaine, par les usines de farine de poisson déjà installées. Nous demandons par ailleurs, le gel de toutes nouvelles licences de pêche industrielle ciblant les petits pélagiques côtiers surexploités. La publication du registre des navires de pêche industrielle autorisés à pêcher au Sénégal afin que les acteurs de la pêche puissent savoir quels sont les bateaux qui ont le droit de pêcher au Sénégal et faciliter ainsi l’identification des bateaux exerçant illégalement».
Sur le plan institutionnel, cette organisation a invité également les autorités à intégrer Refepas dans les organes à caractère consultatif du secteur de la pêche comme le Conseil national consultatif des pêches maritimes (Cncpm) et le Conseil consultatif d’attribution des licences de pêche industrielle (Ccalp). Entre autres doléances, les femmes transformatrices veulent l’accès aux financements du secteur de la pêche aux organisations de femmes sans aucune discrimination, mais également l’allocation d’un quota aux femmes mareyeuses et micro mareyeuses, dans le programme de modernisation du parc des camions frigorifiques.
La présidente du réseau, Mme Diaba Diop, a rappelé que la célébration de cette journée se tient cette année dans un contexte particulier pour le secteur de la pêche, car l’année 2022 est décrétée année internationale de la pêche artisanale africaine par la Fao. Toutefois, elle a peint un tableau sombre de la situation de la pêche, caractérisée par une rareté du poisson, qui pousse les acteurs à aller dans les pays frontaliers pour chercher la ressource. Cela n’est pas sans conséquence sur la durabilité des métiers de la pêche mais également de la sécurité alimentaire des populations sénégalaises.
Par ailleurs, elle n’a pas hésité à jeter une pierre dans le jardin du ministre de la Pêche et de l’économie maritime : «Il y a une discrimination dans le dialogue entre les professionnels de la pêche réclamant une meilleure gouvernance et plus de transparence entre le secteur des pêches, et l’autorité en charge du secteur dans un climat tendu et conflictuel non propice à une bonne gouvernance des pêches», a déploré la présidente du Refepas.
L’Ong Greenpeace Afrique, partenaire du réseau, par le biais de son représentant, Abdoulaye Ndiaye, s’est désolé que cette fête soit célébrée sur fond de désespoir des femmes transformatrices de poisson.
Selon lui, avec les impacts négatifs considérables de la pandémie du Covid-19, l’économie mondiale est atteinte et le secteur de la pêche en Afrique de l’Ouest n’est pas épargné. «La situation est encore plus complexe au Sénégal avec la présence d’usines de fabrication de farine et d’huile de poisson, qui sont en concurrence directe avec la consommation locale et privent les femmes transformatrices de poisson, de leur travail et de leur principale source de revenu. Même si l’activité de ces femmes est cruciale pour la sécurité alimentaire et la stabilité socioéconomique du Sénégal, du point de vue légal, elles sont vulnérables car leur métier n’est pas légalement reconnu par les autorités administratives et elles courent depuis des années après la reconnaissance juridique de leur métier de transformatrices de poisson. En ce jour spécial, nous demandons à l’Etat la reconnaissance juridique du statut des femmes transformatrices de poisson et la fermeture des usines de farine de poisson», a déclaré Abdou¬laye Ndiaye.
IL N’Y AURA PAS DE LISTES PARALLELES AUX LÉGISLATIVES AU SEIN DE BBY
En mission de remobilisation à Tivaouane, samedi, Mbaye Ndiaye a indiqué que le scrutin du 31 juillet est d'un enjeu capital, prêchant l’unité au sein de la majorité présidentielle
En mission de remobilisation des troupes à Tivaouane, samedi, Mbaye Ndiaye a indiqué que les Législatives du 31 juillet seront des élections pour le destin national. Raison pour laquelle, le ministre d’Etat prêche l’unité au sein de la majorité présidentielle.
A Thiès et Tivaouane, les divisions ont fait mal à la coalition Benno bokk yaakaar lors des élections locales du 23 janvier dernier. cela a fait les affaires de la coalition Yewwi askan wi qui a remporté les 3 communes et la Ville. Bby a aussi perdu Tivaouane au profit de Demba Diop dit Diop Sy qui a battu le maire sortant Mamadou Diagne Sy Mbengue. Lors d’une mission de remobilisation des troupes effectuée samedi à Tivaouane, le directeur des structures de l’Alliance pour la République (Apr) a indiqué les messages du président de la République pour les élections législatives du 31 juillet 2022. «Il ne peut y avoir de listes parallèles pour les Législatives. C’est impossible», a averti Mbaye Ndiaye.
Pour éviter les listes parallèles, Bby compte revoir sa stratégie afin d’obtenir la majorité à l’Assemblée nationale et éviter une cohabitation. Accompagné de la ministre, Néné Fatoumata Tall, de la députée, Awa Niang, et de Farba Senghor, le ministre d’Etat s’est voulu clair : «Nous travaillons à avoir des listes d’un commun accord pour tous les membres de la coalition présidentielle élargie.»
A en croire le ministre d’Etat, «le compagnonnage politique à travers l’élection présidentielle et les élections législatives est un compagnonnage de sauvegarde de notre destin commun». En clair, poursuit Mbaye Ndiaye, «il n’y a pas lieu de division et de concurrence à travers des listes parallèles. Il y a au contraire une unité pour constituer une synergie d’actions et pour gagner. Il faut qu’on se donne la main pour travailler ensemble dans l’unité pour l’atteinte de l’objectif principal qui est de gagner très largement ces élections législatives».
«Les Législatives sont des élections pour le destin national»
Revenant sur la mission de remerciements et de remobilisation sur l’ensemble des 46 départements, Mbaye Ndiaye explique : «Le Président Macky Sall a constaté que la majorité présidentielle est restée plus forte sur l’ensemble du territoire national après les élections locales. C’est sur cette base-là qu’il a formé 46 commissions départementales qui sont en train de sillonner l’ensemble des circonscriptions ciblées pour passer le message. Il s’agit, en effet, de rassembler les principaux acteurs qui étaient dans les différentes listes que ce soit celles de Bby, des listes parallèles ou des listes d’autres citoyens qui ont senti, après tout, que le Président Macky Sall est un leader qui est à accompagner pour l’achèvement et la continuation du travail qu’il accomplit pour le bien-être des populations à travers le Pse.»
Le directeur des structures de l’Apr ajoute : «Sur les 18 communes que compte le département de Tivaouane, les 14 sont gagnées par la coalition de la majorité présidentielle. Et donc, nous avons une majorité écrasante à Tivaouane. Il faut remercier toute cette population et leur demander de se mobiliser davantage parce que la Présidentielle et les élections législatives sont des élections pour le destin national. Et à ce titre, il est impossible de penser à des listes parallèles.»
Par Madiambal DIAGNE
QUI SERA ASSEZ GÉNÉREUX POUR FAIRE D'ABDOUL MBAYE UN DÉPUTÉ ?
De nombreux responsables du parti d'Abdoulaye Wade gardent encore de l’amertume pour n’avoir pas pu oublier les durs propos de l'ancien Premier ministre à leur encontre en 2012
L’ancien Premier ministre, Abdoul Mbaye, président du parti Action pour la citoyenneté et le travail (Act), préconise un boycott, par l’opposition, des élections législatives prévues le 31 juillet 2022. Devraiton rappeler que sous le régime de Léopold Sédar Senghor, comme sous Abdou Diouf ou Abdoulaye Wade, le boycott d’élections, par toute l’opposition ou une partie de celle-ci, n’avait jamais empêché la tenue des élections ? Et à chaque fois, la Cour suprême ou, par la suite le Conseil constitutionnel (quelles que furent leurs compositions), avait validé les scrutins. C’est dire que si d’aventure l’opposition suivait la préconisation de Abdoul Mbaye en décidant de boycotter les prochaines élections, le régime de Macky Sall ne manquerait point de les organiser. Mais il est évident que Abdoul Mbaye ne sera pas suivi dans son idée.
Il voudrait prendre prétexte de l’instauration du système de parrainage pour boycotter les élections. En effet, la loi électorale fixe le parrainage d’une liste de candidatures aux Législatives par un nombre d’électeurs représentant 0,5% au minimum et un maximum de 0,8% des citoyens inscrits sur le fichier électoral. Ainsi, il faudrait obtenir un minimum de 34 580 électeurs et un maximum de 55 327 pour pouvoir participer aux prochaines élections législatives. Tout porte à croire que Abdoul Mbaye et son parti, Act, ne pourraient réunir le nombre suffisant de parrainages. Et pour cause ! Lors des dernières élections législatives de 2017, la coalition Joyanti. Debout citoyens !, qu’il avait mise en place, n’avait pu obtenir qu’un maximum de 14 231 voix (presque le tiers du minimum de parrainages demandés pour les prochaines législatives !), sur l’ensemble des bureaux de vote du pays et de la diaspora, dont 1495 voix à Dakar.
Fortement déçu par ces résultats, Abdoul Mbaye avait adressé une lettre à ses compagnons, le 24 août 2017, pour expliquer ce mauvais score par la «pagaille dans la tenue des élections». En effet, quelque 47 listes avaient participé à ce scrutin, avec des fortunes bien diverses. Qui pourrait en vouloir au système de parrainage, nouvellement instauré en 2018, qui tend à constituer un filtre pour recaler les listes fantaisistes car, faudrait-il encore le rappeler, sur les 47 listes en compétition en 2017, seules 14 avaient pu obtenir au moins un siège de député ; d’ailleurs seules 5 listes parmi elles (Benno bokk yaakaar, Wallu Senegaal, Manko taxawu Senegaal, le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) et la Convergence patriotique Kaddu askan wi) avaient pu couvrir le quotient national de 55 147 voix. Tous les députés élus sur d’autres listes, l’ont été grâce au «plus fort reste». Sur ce tableau, l’Union citoyenne Bunt-bi avait fermé la marche avec 18 268 voix, qui lui avaient permis d’obtenir un siège de député.
La coalition Joyanti n’avait obtenu que le quart du quotient national ! Dire que Abdoul Mbaye s’était tellement investi personnellement dans cette campagne, jusqu’à emprunter des bus «Dakar dem dikk», des «cars rapides» et même distribuer des sandwichs et du «café Touba» dans les rues de Dakar et les marchés. On voit qu’il apparait spécieux de mettre en cause le système de parrainage. A travers les réseaux sociaux, Abdoul Mbaye fulmine de plus belle. Il indique en outre qu’en «demandant la précision de la commune d’inscription par fiche pour une élection ayant une base départementale, le régime de Macky Sall introduit une difficulté supplémentaire dans la collecte des parrainages pour les élections législatives». Cela peut faire sourire, pour ne pas dire plus. Franchement quelle difficulté y’aurait-il, pour une personne qui remplit une fiche, de préciser, sur la même fiche, la localité où les informations ont été collectées ? Il est puéril ou peut-être théâtral de chercher à se faire du mauvais sang pour cela. Tout semble être prétexte pour masquer des carences à réunir les parrainages demandés. Dans l’absolu, la collecte des parrainages obéit à une nécessité de mettre de l’ordre dans la pagaille déplorée par Abdoul Mbaye lui-même en 2017. D’ailleurs, l’homme abhorrerait la pagaille jusqu’à préconiser, sur la liste Joyanti en 2017, de classer les candidats sur la liste proportionnelle, au gré de leur apport financier pour contribuer au financement de la campagne électorale.
Mohamed Guèye, responsable du parti Act à Pikine Nord, avait rué dans les brancards, le 12 juin 2017, avec un groupe d’autres personnes investies, pour dénoncer devant les médias que «les occupants des 10 premières places ont tous casqué fort, avec des prix qui variaient entre 1,5 million et 2,5 millions de francs». Ces candidats frustrés avaient fini par claquer la porte de la coalition Joyanti. Filtre pour filtre, allez savoir ! Dans le concert des récriminations contre le système de parrainage, on ne peut pas ne pas remarquer la voix de l’avocat parisien, Me Abdoulaye Tine, qui avait saisi la Cour de justice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) contre le système de parrainage qui l’avait empêché de poser sa candidature à l’élection présidentielle de 2019. Cette Cour avait enjoint le Sénégal, dans une décision du 26 avril 2021, de réviser le système de parrainage citoyen en vue d’une meilleure adaptation. Le gouvernement du Sénégal avait réagi, estimant que la Cour avait outrepassé ses compétences et qu’en tout état de cause, il précisait qu’il n’appliquerait pas la décision en vertu du droit de souveraineté du Sénégal. On verra que lors des discussions sous l’égide du Dialogue national initié au lendemain de l’élection présidentielle de 2019, les acteurs politiques étaient restés divisés sur la question du parrainage, même si d’autres voix de l’opposition avaient pu se joindre à celle du pouvoir pour s’accorder «sur la nécessité de maintenir le système du parrainage sous certaines conditions».
Un consensus était ainsi impossible à trouver sur cette question. Me Abdoulaye Tine, qui semble ne se signaler sur la scène politique sénégalaise qu’en période électorale, vient pour sa part de lancer un «appel à la résistance» contre l’application du système de parrainage. Sous quelle forme cette résistance s’organiserait-elle ? Me Abdoulaye Tine ne le dit pas, mais on peut augurer qu’il ne songerait pas, le moins du monde, à préconiser au Sénégal ce qu’il ne saurait se permettre en France où il vit.
Quelle locomotive pour accrocher le wagon de Abdoul Mbaye
Abdoul Mbaye avait préconisé une troisième voie politique et voulait se démarquer de la classe politique traditionnelle. C’est ainsi qu’il avait pris ses distances avec les autres coalitions de l’opposition, comme Taxawu Senegaal dirigée par Khalifa Sall ou Wallu (Abdoulaye Wade). Seulement, il a pu mesurer ses limites et celles de sa démarche solitaire. C’est peut-être ce qui expliquerait que lors des dernières élections locales du 23 janvier 2022, l’Act s’était amarrée à la coalition Wallu, dirigée par le Parti démocratique Sénégalais (Pds). Sans doute que l’ancien Premier ministre de Macky Sall s’est durement fait violence, car on entend encore sonner, dans les oreilles, les diatribes féroces qu’il avait lancées à l’endroit du régime déchu de Abdoulaye Wade, lors de sa déclaration de politique générale, le 10 septembre 2012. C’est aussi de guerre lasse que Abdoul Mbaye avait rejoint la coalition du Pds, d’autant qu’il lui avait été impossible d’embarquer, lors des élections locales de janvier 2022, dans la coalition électorale constituée principalement par Pastef (Ousmane Sonko), Taxawu Senegaal (Khalifa Sall), Pur (Serigne Moustapha Sy) et le Grand parti (Malick Gakou). Tout le monde connait les problèmes crypto-personnels entre Abdoul Mbaye et Ousmane Sonko. La bonne volonté et l’entregent de Malick Gakou n’ont pu arriver à les mettre côte à côte autour d’une table, encore moins sur une même liste électorale. C’est ainsi que Abdoul Mbaye avait été à la base de l’initiative de la coalition Jotna, mais n’avait pas non plus réussi finalement à continuer à s’entendre avec Thierno Alassane Sall, entre autres.
De toute façon, il est évident que d’autres formations politiques ou coalitions réussiront à rassembler les parrainages nécessaires pour prendre part aux prochaines Législatives et n’entendront pas laisser la voie libre à Benno bokk yaakaar. Ainsi, Abdoul Mbaye sera alors bien obligé de chercher à accrocher son wagon à une locomotive électorale, à moins qu’il ne décide d’un boycott personnel et unilatéral. Au demeurant, s’il choisit de ne pas chercher à participer au scrutin, personne ne pourrait juger de ses forces ou faiblesses réelles. Mais s’il se ravise pour briguer les suffrages des électeurs, on pourrait augurer qu’il cherchera à s’allier de nouveau avec le Pds, mais il reste que de nombreux responsables du parti de Me Abdoulaye Wade gardent encore de l’amertume pour n’avoir pas pu oublier les durs propos de Abdoul Mbaye à leur encontre en 2012. Aussi, à l’évaluation du scrutin du 23 janvier 2022, certains au Pds se sont demandés ce que leur alliée, Act, a pu leur apporter en termes de suffrages. Le Pds fera-t-il montre, avec les élections législatives du 31 juillet 2022, de mansuétude pour offrir des places de député à Abdoul Mbaye et son parti ? Qui sait ? Abdoul Mbaye surprendrait son monde en rassemblant les parrainages requis.
LES LEGISLATIVES DE 2022 ET L’OPÉRATION DE SÉCURISATION DE L’ARMÉE EN CASAMANCE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE LUNDI
Les journaux parus ce lundi 14 mars 2022 évoquent les dynamiques en cours dans le camp présidentiel en vue des prochaines élections législatives et l'opération de sécurisation de l'armée en Casamance.
Les journaux parus ce lundi 14 mars 2022 évoquent les dynamiques en cours dans le camp présidentiel en vue des prochaines élections législatives et l'opération de sécurisation de l'armée en Casamance. Suivez dans cet élément le résumé de l'actualité présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
Macky Sall interdit les listes parallèles aux législatives
Il avait menacé de sévir contre les responsables de Benno Bokk Yakaar (Bby) qui seraient investis sur des listes parallèles à l’exception de quelques-uns à qui il avait donné le feu vert. Toutefois, les difficultés des investitures avaient poussé plusieurs responsables de la mouvance présidentielle à braver son interdiction. Le Président Macky Sall revient encore avec ses menaces de couper les têtes des récalcitrants aux élections législatives. En recevant les élus de Tambacounda, Macky Sall a demandé que tous se donnent la main pour gagner à plus de 60 %. A l’en croire, si on fait la somme des voix des listes parallèles et celles de Benno Bokk Yakaar (Bby), il gagne largement. Par conséquent, il n’est pas question, pour lui, qu’il y ait des listes parallèles aux législatives. Surtout que sur la liste majoritaire, il faut au moins 66.000 voix pour avoir un député. En somme, Macky Sall ne veut pas seulement gagner, mais il veut écraser l’opposition et montrer qu’il est largement majoritaire.
Mimi Touré, coordonnatrice du parrainage de Bby
Le Président Macky Sall semble tirer les leçons des élections territoriales. En tout cas, il prépare sérieusement les élections législatives du 31 juillet prochain. Après l’envoi d’émissaires dans les départements pour recoller les morceaux et ses audiences, Macky Sall a désignée Aminata Mimi Touré, coordonnatrice nationale du parrainage de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) pour les prochaines législatives.
Précisions sur le passeport diplomatique de Sonko
Le leader de Pastef, Ousmane Sonko a fait sortir le ministre des Affaires Étrangères de sa réserve. Dans un entretien accordé à des organes de presse, le député-maire de Ziguinchor a soutenu que son passeport diplomatique avait été renouvelé, malgré son placement sous contrôle judiciaire. En réaction à cette sortie, Me Aïssata Tall Sall a tenu à préciser dans un communiqué parvenu à «L’As» qu’effectivement le 17 juin 2021, le passeport diplomatique de Sonko a été renouvelé, à la demande des services de l’Assemblée nationale selon la procédure. Elle ajoute que son département ministériel ne peut, en l’absence d’une décision de justice, refuser la délivrance d’un passeport à un ayant droit. Toutefois, ajoute Me Aïssata Tall Sall, la détention d’un passeport diplomatique n’enfreint en rien l’application du contrôle judiciaire qui emporte une interdiction de sortie de territoire par le juge, sous le contrôle de la police de l’Air et des Frontières.
Réplique des avocats de Sonko à Aïssata Tall Sall
Restons avec cette affaire du passeport diplomatique du leader de Pastef qui suscite une polémique pour dire que le collectif des avocats du maire de Ziguinchor n’a pas tardé à apporter la réplique au ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Très remontés, les avocats de Ousmane Sonko dénoncent l’immixtion du ministère dans un dossier judiciaire en instance. En effet, c’estle dernier paragraphe du communiqué de Me Aïssata Tall Sall qui a choqué les conseils du maire de Ziguinchor. Pour eux, l’ex-maire de Podor a violé la séparation des pouvoirs en écrivant: «La détention d’un passeport diplomatique n’enfreint en rien l’application du contrôle judiciaire qui emporte une interdiction de sortie de territoire par le juge, sous le contrôle de la police de l’Air et des Frontières». Ainsi, les avocats du député-maire de Ziguinchor se désolent de cette déclaration du ministère des Affaires Étrangères qu’ils trouvent malheureuse. Ils ont rappelé à Me Aissata Tall Sall l’impérieuse nécessité du respect du principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs. Selon le pool d’avocats, le ministère ne peut pas s’arroger la possibilité de décider, à la place des organes de poursuite et d’instruction, des conséquences de la mesure de contrôle judiciaire. Dans tous leurs états, ils préviennent que la réitération des violations du secret de l’enquête ne sera plus sans conséquences. Le collectif menace de poursuivre tous ceux qui violeraient le secret de l’instruction et jetteraient de l’opprobre sur Sonko.
Pr Ngouda Mboup recadre le ministère des Affaires Étrangères
Ne quittons pas le ministère du ministère des Affaires Étrangères qui s’est attiré les foudres des conseils de Sonko et de certains juristes comme le constitutionnaliste, Pr Mouhamadou Ngouda Mboup. Réagissant au communiqué, l’universitaire pense que le ministère des Affaires Étrangères n’a aucune compétence pour tirer les conséquences judiciaires d’un contrôle judiciaire d’un député de la nation au risque de violer la présomption d’innocence et la séparation des pouvoirs. Pr Mboup précise, à cet effet, qu’il revient au juge d’instruction qui met sous contrôle judiciaire un député de lui demander s’il détient un passeport diplomatique ou pas, de juger de la nécessité de sa rétention ou pas. Il souligne, par ailleurs, que c’est lorsqu’une rétention de passeport est effectuée par le ministère de l’Intérieur, qu’on parle de mesure de haute police.
La Présidence coupe court à la rumeur…
La présidence de la République dément la rumeur selon laquelle le chef de l’Etat menace d’ouvrir les frontières avec le Mali. L’annonce circulant sur les réseaux sociaux fait dire au Président Macky Sall «si la Cedeao n’ouvre pas la frontière (sic) avec le Mali à partir du 25 mars, le Sénégal ouvrira sa frontière avec le Mali». Ainsi, la présidence de la République précise que cette annonce est une «fake news», donc nulle et de nul effet. Pour rappel, la Cedeao et l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (Uemoa) avaient pris en Janvier dernier une batterie de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l’encontre du Mali pour sanctionner l’intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années.
Daaka : L’ex-patron de la DER/ FJ a pris le «Wird tidiane»
Limogé récemment de la tête de la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER/Fj) pour des propos blasphématoires, Papa Amadou Sarr a été aperçu hier au Daaka de Médina Gounass. Emmitouflé dans un grand boubou trois pièces, Pape Amadou Sarr, le désormais ancien Dg de la DER/FJ, a reçu le «wird Tidiane» des mains du khalife de Gounass, Thierno Amadou Tidiane Ba. Ce dernier lui a fait de fortes recommandations pour suivre la voie de Cheikh Ahmed Tidiane. Visage fermé, Papa Amadou Sarr écoutait studieusement les recommandations du Khalife via son Chambellan, Siradji Anne. Désormais moins chargé, l’ex-patron de la DER/ FJ va consacrer une partie de son temps à une litanie régulière et des invocations des noms de Dieu.
Médina Gounass : le Khalife magnifie le geste de Macky Sall
Le président de la République est manifestement très apprécié à la cité religieuse de Médina Gounass. Présidant la cérémonie officielle du Daaka qui va connaître son épilogue aujourd’hui, il a été présenté comme un fils de la maison. Pour Cheikh Ben Omar, petit frère du khalife Cheikh Amadou Tidiane Ba, Macky Sall est un des leurs bien avant son accession au pouvoir. Parlant au nom du khalife, il a indiqué que le chef de l’Etat a amélioré considérablement les conditions d’organisation du Daaka avec ses nombreuses réalisations dans cette cité religieuse. Il souligne dans la foulée que le président de la République a beaucoup fait aussi pour le Sénégal. «Nous allons t’accompagner dans tous tes projets», renchérit Cheikh Ben Omar. Prenant la parole à sa suite, le khalife Cheikh Ahmadou Tidiane Ba a invité les jeunes à se réconcilier avec les préceptes religieux. Pour sa part, le président Macky Sall a demandé au marabout de formuler des prières pour le Sénégal et pour le monde dans un contexte marqué par la crise Russo-Ukrainienne.
Insolite à la mairie de Keur Massar Nord
La bataille mystique fait rage dans le département de Keur Massar. Manifestement, certains ne sont pas contents de l’élection du maire de Keur Massar Nord, Adama Sarr. En effet, ce dernier a trouvé des sandales, toutes pour le pied droit, rangées dans son bureau.
8 milliards FCFA dépensés en 2021 pour la dialyse de 1000 malades
L’Etat a dépensé 8 milliards de francs CFA en 2021 pour assurer la prise en charge des séances de dialyse de 1000 malades souffrant d’insuffisance rénale, a-t-on appris du Directeur des Opérations l’Agence de la couverture maladie universelle (ACMU), Serigne Diouf. «La prise en charge de la dialyse coûte excessivement cher à l’Etat du Sénégal qui a fait de la gestion de la dialyse une priorité dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU)», a déclaré M. Diouf. Il s’entretenait, samedi, avec l’APS en marge des activités initiées par la région médicale de Fatick pour célébrer la Journée mondiale du rein. «A titre estimatif, la prise en charge de chaque malade de cette cohorte de 1000 patients revient à environ 7 millions de francs CFA à l’Etat. La CMU accompagne gratuitement 1000 insuffisants rénaux dans la prise en charge de la dialyse dans les structures sanitaires publiques». Il a ajouté que «dans les structures sanitaires privées, il y a une subvention de l’Etat pour accompagner d’autres insuffisants rénaux non encore bénéficiaires des services administrés à la grande cohorte». «Au-delà de la cohorte de 1000 malades pris en charge gratuitement par l’Etat, il y a 1500 insuffisants rénaux sur la liste d’attente», a-t-il signalé. Le directeur des Opérations de l’Agence de la couverture maladie universelle a salué les efforts de l’Etat dans l’ouverture de plusieurs centres de dialyse sur toute l’étendue du territoire.
Retrouvailles
Moments de retrouvailles de deux hommes des médias et deux nouveaux maires. Le directeur de Publication de «L’As » et nouvel édile de la commune de Missira a croisé son ami et confrère Ameth Aidara, le maire de la ville de Guédiawaye à Médina Gounass. Ils se sont retrouvés dans le salon du khalife Amadou Tidiane Ba sous la conduite de Shérif Moctar Ba, fils du marabout. Les deux journalistes sont à Gounass pour les besoins du Daaka.
Diagnostic des soins chirurgicaux en Afrique
Le Sénégal va accueillir au mois de mai la réunion des experts africains et internationaux pour faire le diagnostic de l’état actuel des soins chirurgicaux, obstétricaux et anesthésiques dans les 47 pays membres de la région africaine de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette rencontre internationale sera suivie par une session présidentielle sur la même thématique sous la présidence du chef de l’Etat, Macky Sall. L’annonce est du ministre de Santé et de l’Action Sociale, Abdoulaye Diouf Sarr qui séjourne actuellement à Rotterdam pour préparer la visite du plus grand navire hôpital sur le continent, «Global Mercy». A en croire le ministre de la Santé, ces deux rencontres représentent une immense opportunité pour les pays africains de s’orienter vers l’intégration de la chirurgie dans les soins de santé primaires. Abdoulaye Diouf Sarr renseigne aussi que le Sénégal sera le premier pays hôte de “Global Mercy”. D’après lui, l’arrivée du nouveau navire hôpital est un évènement majeur pour le Sénégal et pour tous les pays partenaires de «Mercy Ships». Le nouveau navire-hôpital sera mis en service au Sénégal au mois de mai 2022.
Condoléances du Président Macky Sall
Le Président Macky Sall compatit à la douleur des professionnels des médias. Il dit avoir appris avec une immense tristesse le décès du journaliste Ndatté Diop de la «Rfm». Le chef de l’Etat adresse ses condoléances émues à la famille du défunt ainsi qu’au Groupe Futurs médias (Gfm) et à toute la presse sénégalaise.
L’OPÉRATION DE SÉCURISATION DE L’ARMÉE EN CASAMANCE ET L'AFFAIRE PASSEPORT DIPLOMATIQUE DE SONKO AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les journaux reçus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS), ont mis l’accent sur l’opération de sécurisation lancée par l’armée en Casamance tout en s’intéressant, entre autres, à l’actualité politique.
Dakar, 14 mars (APS) – Les journaux reçus, lundi, à l’Agence de presse sénégalaise (APS), ont mis l’accent sur l’opération de sécurisation lancée par l’armée en Casamance tout en s’intéressant, entre autres, à l’actualité politique.
Plusieurs journaux se sont notamment intéressés à la sécurité dans la partie Sud du pays, en faisant état d’une opération de ratissage entreprise par l’armée dans le Nord Sindia (département de Bignona) en
Casamance, zone supposée être ‘’fief du chef rebelle Salif Sadio’’.
Cette descente de l’armée, fait suite aux récents accrochages entre des soldats et des éléments du Mouvement des Forces démocratique de Casamance (MFDC, rébellion). Quatre soldats avaient été tués lors cet affrontement et sept autres pris en otage avant d’être libérés par la suite.
‘’Quelques semaines après la libération des sept otages : l’armée pilonne Salif Sadio’’ titre Bès bi le journal.
‘’Est-ce une riposte contre Salif Sadio ? En tout cas, l’Armée a pilonné hier les bases du MFDC dans le Nord Sindian, fief du chef rebelle qui avait pris en otages 7 diambars, après avoir fait tuer quatre soldats’’ analyse la publication.
Selon ce quotidien, ‘’l’armée a repris hier dimanche les opérations de sécurisation en Casamance. Après le front Sud dans les arrondissements de Niaguiss et de Niassya, la grande muette s’attaque à la bande frontalière Nord, plus précisément dans le nord Sindian, fief de l’un des chefs historiques du Mouvement des forces démocratiques de Casamance, Salif Sadio’’.
’’Opération de sécurisation en Casamance : l’armée à l’assaut de Salif Sadio’’, fait savoir Sud Quotidien en assurant que les bases du MFDC, dans le Nord Sindia étaient ciblées par les Jambars’’.
‘’C’est hier dimanche, dans l’après-midi que l’armée a lancé l’assaut dans le Nord Sindia dans le département de Bignona (Région de Ziguinchor). Ce sont des tirs à l’arme lourde qui ont alerté les populations de la zone envahie par la psychose des tirs’’, constate Sud Quotidien.
‘’Bases rebelles du MFDC dans le Nord Sindia : l’armée lance l’assaut contre Salif Sadio’’, souligne l’AS.
Le Journal renseigne que ‘’le Nord Sindia est depuis hier la cible de tis à l’arme lourde des Forces de défense sénégalaises qui pilonnent cette zone du département de Bignona abritant des bases rebelles contrôlées par Salif Sadio’’.
En politique, des journaux ont mis le focus sur la polémique entre le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur et les avocats du député de l’opposition et maire de Ziguinchor Ousmane Sonko, relativement à la délivrance de son passeport diplomatique.
Vendredi dernier, lors d’un entretien avec des médias locaux, le l’opposant Ousmane Sonko avait brandi son Passeport diplomatique et assuré qu’il était libre de se déplacer.
‘’Passeport diplomatique et fuite dans la Gendarmerie : Sonko mine le Macky !, selon WalQuotidien. La publication écrit à ce propos : ‘’Les étranges affaires de Aïssata Tall Sall’’. Elle ajoute : ‘’Seydou Sané diagnostique une peur bleue chez le leader de Pastef’’.
‘’En brandissant publiquement son passeport diplomatique, obtenu depuis plusieurs mois, alors qu’il est interdit de voyage, Ousmane Sonko jette le discrédit sur les services du ministère des Affaires étrangères de Aïssata Tall Sall et sur le système de Macky Sall’’, fait remarquer WalfQuotidien.
Le journal indique : ‘’ Pis, en évoquant des fuites d’un contrôle interne à la Gendarmerie, il crée des suspicions dans ce corps et montre que le système de Sall n’est pas étanche. Une subtile manière de le miner et de préparer à la déflagration’’.
‘’Passeport diplomatique Sonko : la guerre des communiqués’’ affiche Enquête.
Ce quotidien sur ce sujet écrit : ‘’La ministre des Affaires étrangères a sorti hier un communiqué pour démentir le leader du PASTEF, Ousmane Sonko qui vendredi dernier a laissé entendre qu’il était libre d’aller où il voulait avec son Passeport diplomatique’’.
Il ajoute : ‘’Les avocats du député-maire ont répliqué par un autre communiqué’’.
Sur un autre aspect de la politique, des quotidiens ont mis l’accent sur la tournée de remobilisation de la majorité présidentielle, en perspectives des élections législatives du 31 juillet 2022.
A ce propos, l’Observateur indique : ‘’remobilisation : Benno et les Sanglants farsi de mission’’.
Selon le journal, cette remobilisation des troupes de la majorité présidentielle est marquée par des scènes de ‘’bataille rangée et bombes asphyxiantes à Kébémer, jets de gaz lacrymogène à Touba et ‘’une absence suspectes des leaders, Benoit Sambou et Doudou Kâ’’.
‘’En mission commando, dans les 46 départements du Sénégal depuis vendredi dernier en perspectives des élections législatives du 31 juillet 2022, les émissaires du patron de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) n’ont pas chômé’’ constate L’Obs.
Il précise que ‘’les hommes de Macky Sall on eu droit à diverses humeurs. Leurs missions se sont achevées sur fond de heurts et réconciliations, selon les localités visitées’’.
‘’Mbaye Ndiaye sur les prochaines législatives : il n’y aura pas de listes parallèles’’, rapporte Le Quotdien qui a donné la parole à ce responsable de l’Alliance pour la République (APR, pouvoir).
Selon le journal, en mission de remobilisation des troupes à Tivaouane, samedi, Mbaye Ndiaye a indiqué que les législatives du 31 juillet seront des élections pour le destin national’’. ‘’Raison pour laquelle, le ministre d’Etat prêche l’unité au sein de la majorité présidentielle’’ écris le Quotidien.
‘’Entre mauvais casting et listes parallèles : l’enjeu des investitures’’ barre la Une de Kritik. Le journal précise que ‘’pour avoir été perdue par des échappées solitaires et des candidatures parallèles, la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) ne tolérerait plus de dispersion dans ses rangs’’.
La publication ajoute : ‘’Macky Sall qui a décidé d’aller à la rencontre de ses troupes, rembobine le même discours autour de la nécessaire unité pour des victoires éclatantes’’.
Le Soleil est revenu sur la ’’baisse du niveau’’ chez les enseignants et titre : ‘’les raisons d’un effritement’’.
‘’Si la baisse du niveau des élèves ne fait plus de doute, les raisons de cette situation, elles font encore l’objet d’un débat au sein de l’opinion. Certains y voient les effets de la massification des effectifs, d’autres pointent du doigt plutôt le système de formation des enseignants’’, note le Soleil.
‘’Formation insuffisante, manque de motivation etc sont autant de causes qui seraient à l’origine de la plupart des problèmes que rencontrent les élèves’’, pointe la publication.
LES « ETUDIANTS » AU BORD DE L’ÉLIMINATION APRÈS UNE 3E DÉFAITE
Le DUC a un peu plus hypothéqué ses chances de s'assurer l'une des quatre places qualificatives de la Conférence du Sahara, première étape de la deuxième saison de la BAL, après sa défaite subie devant les Tunisiens de Monastir (74 à 62)
Le Dakar Université Club a essuyé, samedi, sa troisième défaite dans la Basketball Africa League "2022". Le club estudiantin s'est incliné devant l’US Monastir sur la marque de 74 à 62. Un résultat qui complique davantage les chances de qualification pour les phases finales de cette compétition. Les Étudiants disputeront leur 5e et ultime match de cette Conférence Sahara demain mardi. Les champions du Sénégal auront encore l'impérieuse obligation de s'imposer face à l’AS Salé du Maroc pour espérer décrocher l'une des quatre places qualificatives aux quarts de finales prévus à Kigali au mois de mai prochain.
L e Dakar Université club a un peu plus hypothéqué ses chances de s'assurer l'une des quatre places qualificatives de la Conférence du Sahara, première étape de la deuxième saison de la Basketball Africa League (BAL), après sa défaite subie ce samedi 12 mars, à Dakar-Arena, devant les Tunisiens de Monastir (74 à 62). Le club universitaire a pourtant réussi une bonne entrée qui donnait espoir en tenant la dragée haute aux Tunisiens, jusqu’ici invaincus dans le tournoi.
Lors des premiers échanges du match, les hommes de Sir Parfait Adjivon ont été dans le bon rythme en opposant à leur adversaire un mano-à-mano au score pour ensuite terminer le premier quart-temps avec une égalité parfaite au tableau d’affichage ( 20-20). Dans le deuxième acte de jeu, la physionomie a été autre. Les défenses prennent le pas sur les attaques. La prestation des joueurs du Duc restera moins aboutie puisque les Etudiants vont marquer le pas et se faire distancer par l’Us Monastir à la pause (35-31). Au retour des vestiaires, l’équipe Tunisienne parvient au fil du match à tenir Cheikh Bamba Diallo et ses coéquipiers à bonne distance. Sous l’impulsion de leur pivot Ater Majok James (meilleur joueur du match avec 20 points au compteur), ils ne tardent pas à enlever le troisième quarttemps conclu sur le score de (48 à 54).
Dans le money time ou dernier quart-temps, les Étudiants jettent leurs forces dans la bataille pour revenir à la hauteur de leurs adversaires. Mais ils sont vite plombés par la faute technique sifflée par un arbitre contre leur meilleur marqueur, Cheikh Bamba Diallo (20 points). Ce qui le contraint d’être confiné sur le banc. Handicapé, le Duc ne reviendra pas et va finalement s’incliner avec12 points d’écarts. Au grand dam de ses nombreux supporters déçus après l’espoir né du premier succès obtenu face au REG du Rwanda.
Avec 3 défaites et une victoire, les champions du Sénégal vont livrer leur 5e et dernier match dans la conférence Sahara ce mardi. Ce sera face à l’AS Salé du Maroc. Un match de la dernière chance qu’il ne faudra pas perdre pour espérer accrocher une des quatre places qualificatives pour le second tour et quarts de finale. Ce tableau regroupera au mois de mai prochain à Kigali Arena (Rwanda) les 8 meilleurs équipes issues des Conférences du Sahara ( Dakar) et du Nil ( Caire).
LES FEMMES DE PASTEF MENACENT DE S’ÉRIGER EN BOUCLIERS AUTOUR DE SONKO
Les femmes du mouvement Jiguéni Pastef ont brandi la menace de s’ériger en bouclier humain contre la campagne de décrédibilisation de leur leader
En assemblée générale de remobilisation de leurs troupes articulée à la célébration décalée de la journée internationale de la femme à Sédhiou, les femmes du mouvement Jiguéni PASTEF ont brandi la menace de s’ériger en bouclier humain contre « la campagne de dé-crédibilisation du président Ousmane Sonko ». La présidente nationale du MOJIP n’est pas allée par quatre chemins pour réaffirmer son engagement ferme à mener le combat pour baliser la voie à leur mentor toujours sous ennuis judiciaires relatifs à l’affaire de viol l’opposant à la fille Adji Sarr.
D’un ton ferme et au milieu de ses pairs de Sédhiou à l’occasion avant-hier, samedi 12 mars, de leur assemblée générale, la présidente nationale du mouvement des femmes de PASTEF (MOJIP) a tapé du poing sur la table « nous réaffirmons tout notre engagement et notre disponibilité à accompagner cet homme, un homme de valeur et de principes, Ousmane Sonko qui a été maltraité, secoué par une machination machiavélique du pouvoir qui veut faire passer cette histoire comme un fait de société alors que tout le monde a compris. C’est une campagne de décrédibilisation du président Ousmane Sonko » déclare Maïmouna Dièye, par ailleurs maire de la Patte D’Oie à Dakar. Sans vraiment d’hésitation et sous les ovations de l’auditoire essentiellement composé de femmes, la présidente ajoutera : « Nous, femmes, en tout cas, nous sommes déterminées comme l’année dernière et nous toutes, nous avons été emprisonnées et cette année encore, nous réitérons notre ferme engagement à faire pire. Nous avons ponctué notre rencontre par une résolution exigeant que le procès se tienne ». L’exaspération prend place : « on ne peut plus attendre pour que des gens malintentionnés, des peureux, des faibles, se réfugient derrière ce genre de machination que le pouvoir a à sa possession pour détruire un homme politique ».
Et Maïmouna Dièye, la présidente du mouvement des femmes de PASTEF de conclure ; « nous disons Non et nous sommes prêtes à tout. D’habitude c’est le procès qui fait défaut. Dans les cas de viol, souvent on n’a pas tous les interlocuteurs mais c’est tout le contraire ici. Le pouvoir a bâclé le travail en enlevant une immunité au député le plus patriote de ce Sénégal pour après laissé le dossier pendant et en faire une épée de Damoclès sur sa tête. On le refuse et on exige un procès ».