KEEMTAAN GI - DEREGLEMENTS SOCIAUX
Galsen, comment ça va ? Toujours dans l’euphorie de l’inauguration d’un Ter, d’un stade digne d’une coupe du monde en plus de s’être qualifié à cette compétition mondiale ? Et, cerise sur le gâteau, Roi du football continental…. Et quoi encore ? Notre président, si aimé, préside aux destinées de l'Union africaine… L’embellie dans la grisaille d’un pays en crise sociale, économique et également politique. Des histoires de mœurs qui font exploser les réseaux sociaux devenus la chasse gardée de vrais cannibales qui y livrent une véritable entreprise de destruction morale et psychologique. Une violence inouïe qui n’épargne même pas nos mômes, devenus des monstres. Une fillette de 8 ans assassinée de façon monstrueuse par un… adolescent de 17 ans. Ça devrait mettre dans la rue tout un peuple. Non pas pour que le meurtrier soit guillotiné, mais pour exprimer notre compassion à la famille de la disparue et rendre hommage à celle-ci. On n’a pas fini de se scandaliser de ce meurtre, que l’on nous balance la vidéo d’un autre môme qui y massacre son camarade de classe. Un futur tueur, s’il séjourne longtemps en prison. Ce pays traverse une grave crise existentielle, mais tout le monde feint de ne rien voir. Aucune voix de leaders pour dire un seul mot sur ces deux faits rangés dans la catégorie des « chiens écrasés ». Ça ne semble émouvoir personne et on feint d’oublier que cette jeunesse est à l’image de la société sénégalaise et ses dirigeants obséquieux. Vous avez écouté le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr ? Il prête l’oreille à ceux qui lui distillent des ondes positives. Ce n’est pas lui, qui se croit si indispensable, qui démissionnera. Dans le registre des mœurs politiques, c’est le Chef qui s’illustre avec sa cynique entreprise de destruction de l’opposition en débauchant des maires sans éthique et à la moralité douteuse… Mais bon, pour faire oublier tout cela au bon peuple, il y aura un programme spécial Cash Transfert d’un montant de 43 milliards de francs. Intervenant à trois mois tout juste des élections législatives du 31 juillet, on peut dire que voilà une initiative désintéressée ! KACCOOR BI
PASSY UNE NÉGLIGENCE MÉDICALE COÛTE LA VIE À MOUSTAPHA CISSÉ, LES POPULATIONS SE RÉVOLTENT
Les populations de Passy, dans la région de Kaffrine ont déversé leur bile sur le centre de santé de la localité hier suite à une négligence médicale qui a coûté la vie à un nommé Moustapha Cissé. Ce dernier, opérateur économique très connu à Passy, avait été évacué dans ledit centre de santé suite à un malaise. Malheureusement il n’y avait aucun agent de santé pour sa prise en charge. Pape Dièye, qui avait accompagné le patient, a indiqué que jusqu’à une heure du matin, Moustapha Cissé n’avait pas pu être pris en charge. « C’est lui-même qui m’a déposé chez moi. Et 30 minutes après, un ami m’a appelé pour me dire que Moustapha a eu un malaise vers 2 heures du matin. Nous avons appelé au centre de santé pour avoir une ambulance. Mais malheureusement, l’ambulance n’était pas disponible. Nous avons alors appelé son gendre qui a amené sa voiture pour qu’on puisse évacuer Moustapha » raconte Pape Dièye sur Senenews. N’ayant pas trouvé le personnel soignant sur place, le chauffeur et un aide-soignant se sont rendus chez le Dr Dièye qui refusera de se déplacer arguant qu’il n’était pas de garde. Du moins, selon Pape Dièye. Face à cette situation, les parents n’avaient de choix que de conduire le malade vers une clinique privée. Et c’est vers 4 heures du matin que le décès de Moustapha Cissé a été constaté. Le médecin-chef du centre se dit déterminé à situer les responsabilités. Les populations de Passy, qui ont manifesté leur courroux, ne comptent pas laisser passer une telle négligence qui a coûté la vie à un des leurs. Qu’elles prennent garde à une grève de And Gueusseum qui va paralyser tous leurs centres et postes de santé !
NOMINATIONS LES COMMISSAIRES ABDOUL WAHABOU SALL ET MAME SEYDOU NDOUR DEVIENNENT CONTRÔLEURS GÉNÉRAUX DE POLICE
Des promotions ont été notées dans la Police. Les commissaires Abdoul Wahabou Sall, actuel directeur des ressources humaines de la police, et Mame Seydou Ndour, actuel directeur de la police de l'air et des frontières (Dpaf) ont été nommés promus par le Chef de l’Etat Macky Sall au grade de contrôleur général de la Police nationale. Le corps des commissaires de Police est doté de deux grades hors hiérarchie dénommés Inspecteur général de Police et Contrôleur général de Police dont les indices de rémunération, les avantages, les privilèges, les prérogatives et les conditions de promotion sont fixés par décret. Pour être nommé au grade de Contrôleur général de Police, il faut être Commissaire divisionnaire de classe exceptionnelle ou être Commissaire divisionnaire âgé de cinquante (50) ans au moins et ayant accompli deux années d’ancienneté au minimum, dans le grade.
CANICULE EXTRÊME KAOLACK FRÔLE…L’ENFER
Si l’enfer n’est autre que la colère des flammes de Dieu qui s'abattent sur les pécheurs et autres fautifs, force est de constater que la région de Kaolack frôle…l’enfer. Ou alors se trouve dans l’antichambre de l’enfer. Toujours est-il que depuis deux semaines, les Kaolackois sont durement frappés par une vague de canicule extrême dont les températures avoisinent les 46°C et 50°C à l'ombre. Pire, cette très forte chaleur coïncide avec le mois de ramadan obligeant certaines personnes fragiles ou malades à ’interrompre leur jeûne. Pendant ce temps, « Le Témoin quotidien » vous raconte les faits et gestes d’un célèbre animateur religieux et islamologue d’une télévision privée de la place. Tenez ! Dimanche dernier, l’islamologue est venu à Kaolack pour une conférence religieuse comme chaque année en ce mois de ramadan. Tentes et chapiteaux sont dressés pour la circonstance. Après avoir bravé la très forte chaleur, notre conférencier a fini par détaler c’est-à-dire s’extraire de la tente où il faisait 48°C. Ce, au bout de 30 minutes seulement pour une conférence qui devait durer quelques cinq (05) heures d’horloge. Pour tenter de camoufler la fuite voire la déroute caniculaire de l’honorable conférencier venu de Dakar ou de Tivaouane, le maitre de cérémonie (Mc) a tenté de rassurer l’assistance en ces termes : « Finalement, notre éminent conférencier est parti car on vient de l’appeler pour une urgence à Dakar » a-t-il déclaré sans convaincre. Pour preuve, après la prière de Tisbar (14h), certains co-conférenciers et autres invités de marque, comme l’autre, en ont profité pour aller se fondre dans…la nature. Et pour de bon ! Bilahi walahi Kaolack tanganaa !!!
CREATION DES ECOLES DE FORMATION EN SANTE VERS UNE RATIONALISATION !
Bientôt, le ministre de la Santé, en collaboration avec son homologue de l'Enseignement supérieur, va passer au peigne fin les écoles de formation et entrer dans un processus de vérification de la qualité des enseignements dispensés dans ces dites écoles de formation en santé. "Les instructions reçues ont été clairement notées par moi-même et le ministre de l'Enseignement supérieur. Nous allons avec l'Anaqsu passer au peigne fin et entrer dans un processus systématique de vérification de la qualité à ce niveau", a fait savoir le ministre de la santé au cours de son face à face avec la presse. "Audelà de l'exercice du métier sur le théâtre sur le point de prestation sur le service, il y a d'autres points qu'il faut formater en amont. Nous travaillons là-dessus et l'instruction reçue, c'est d'évaluer systématiquement ce qui s'y fait et de prendre les mesures qui s'imposent". Voilà qui est dit. On tend droit vers une rationalisation de ces écoles qui poussent comme des champignons !
NECROLOGIE ME AMADOU KA DU CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LINGUÈRE ET LE PORT DE DAKAR ENDEUILLÉS
Le président du Conseil départemental de Linguère Me Amadou Ka a perdu hier sa fille Woury Ka. Ce n’est pas l’homme politique seulement qui est endeuillé par cette difficile perte, mais aussi le Port autonome de Dakar où Mme Woury Ka travaillait. D’ailleurs à la levée du corps hier à la morgue de l’hôpital Principal, une foule immense composée de la famille de Me Amadou Ka, de responsables politiques de la mouvance présidentielle notamment les délégations des ministres Aly Ngouille Ndiaye et Samga Ndiobène Ka, de travailleurs du Port autonome de Dakar conduits par leur directeur général Aboubacry Sédikh Bèye a tenu à rendre hommage à Woury Ka. Des témoignages éloquents sur le parcours familial, mais surtout professionnel d’une dame qui était amie à tout le monde au Port autonome de Dakar. Sa disponibilité au travail et surtout sa gentillesse ont été magnifiés par le Dg du Port, mais aussi ses collègues des services financiers. Il faut signaler que Me Amadou Ka a été jusqu’à une date récente Président du Conseil d’administration du Port autonome de Dakar avant d’être remplacé par Moussa Sy, ancien maire des Parcelles Assainies. Après la levée du corps, le cortège funèbre s’est ébranlé vers Dahra pour l’inhumation. Le Témoin présente ses sincères condoléances à Me Amadou Ka pour cette épreuve douloureuse qu’il traverse.
NON-RESPECT DE LA PARITÉ LES BUREAUX MUNICIPAUX DE THIÈS-OUEST, THIÈS-EST ET THIÈS-NORD INVALIDÉS
Les bureaux municipaux des communes de Thiès-Ouest, Thiès-Est et Thiès-Nord vont devoir se reconstituer suite à la décision de la Cour d’appel de Thiès qui a prononcé, ce jeudi 28 avril 2022, l’annulation des équipes municipales constituées autour des nouveaux maires de ces dites collectivités territoriales. La même mesure frappe une soixantaine de bureaux municipaux de la région de Thiès pour non-respect de la loi sur la parité. Les recours ont été introduits par l’Observatoire national sur la parité, le Réseau de veille et d’alerte pour le respect effectif de la parité (Rnva) et le Conseil sénégalais des femmes (Cosef). Il a été prononcé l’annulation des bureaux municipaux à Thiès-Est, Thiès-Ouest, Thiès-Nord, Thiènaba, Thiadiaye, Thilmakha Ndiayene Sirakh, Mékhé Niakhéne, Tassette, Tivaouane entre autres formés au lendemain des élections locales du 23 janvier dernier. Il est reproché à ces institutions municipales d’avoir foulé aux pieds la loi sur la parité dans l’élection des adjoints au maire.
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EST-IL VENU LE TEMPS DU NDEUP NATIONAL POUR LA SOCIETE SENEGALAISE
LE THERMOMÈTRE TOUJOURS EN FLÈCHE, LA NATURE AGRESSÉE, ENVOIE LA GÉHENNE !
Sédhiou - Vague de chaleur persistante durement vécue en ce mois de ramadan A la mi-journée hier, jeudi 28 avril à Sédhiou, le thermomètre affichait les 40° à l’ombre, avec un ressenti de 47° sous un ciel assez ensoleillé.
Le mois de Ramadan 2022 est particulièrement marqué par des piques extrêmes de chaleur. Cette incommodité du temps rend pénible le jeûne et atrophie la production au sein de certains corps socio-professionnels dont l’activité requiert la force physique et les expose aux rayons du soleil. Les coupes abusives de bois et de toutes autres formes de pillage du couvert végétal sont énumérées comme facteurs aggravants de la détérioration de l’écosystème à l’origine de la colère du climat.
A la mi-journée hier, jeudi 28 avril à Sédhiou, le thermomètre affichait les 40° à l’ombre, avec un ressenti de 47° sous un ciel assez ensoleillé. L’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie du Sénégal (ANACIM) ne prévoit pas moins de chaleur durant les prochaines 72 heures, comme il en a été du reste le cas tout le mois de Ramadan dans la vieille ville du Pakao. Ansoumane Solly, un jeune apprenti menuisier dit tenir bon malgré tout. «C’est une chaleur accablante qu’il fait actuellement sur Sédhiou. Cependant, on n’a pas le choix ; il faut qu’on travaille pour mieux apprendre le métier et gagner sa vie avec décence car demain fera jour», dit-il avec un large sourire. C’est à l’opposé des artistes musiciens qui ont préféré mettre la pédale douce. Ibou Korta alias Dialidiang est artiste auteur compositeur. «D’abord, il faut comprendre que notre métier s’exerce difficilement en période de Ramadan car nous sommes, pour la plupart, des musulmans et les spectacles sont très peu fréquents. En plus, le Ramadan, c’est dur de réaliser des activités à temps plein. Cependant le soir, après la rupture, nous faisons quelques séances de répétition», soutient-il.
A l’appel du devoir citoyen, les vagues de chaleur déferlent certes, mais n’arrivent point, chez certains, à s’opposer à l’exercice de la mission. En pleine conférence de rédaction à Gabou FM, la radio communautaire de Sédhiou, le rédacteur en chef, Nouha Coly, relève ce qui suit : «ce qui est extraordinaire, c’est qu’à partir de 7h déjà il fait extrêmement chaud et ce jusqu’à 19h. A l’ombre le thermomètre peut atteindre les 40° et même plus. Evidemment, il est difficile d’aller sur le terrain pour faire le travail de collecte et venir faire le traitement et la diffusion. Mais, c’est un sacerdoce car attendu par toute une population et on fait avec», se résigne-t-il, avec le sentiment de rendre service à la communauté.
La présentatrice des éditions, Aïssatou Faye Bodiang, jette un regard sur ce qui pourrait être à l’origine de cette colère du climat, les coupes abusives de bois. «Il fait très chaud dans cette zone du Sud ; alors que normalement, avec le couvert végétal, ce devrait être le contraire. On parle chaque fois de changements climatiques et voilà que nous sommes en train de les vivre avec leurs impacts directs. Cela interpelle les populations, les autorités et tout le monde car cette situation est grave et résulte des coupes abusives de bois», alerte Aïssatou. De plus en plus, le soleil brûle, les hommes aussi brûlent et pillent la forêt qui se rétrécit comme peau de chagrin. Demain est incertain !
LA CDP SENSIBILISE ET MET EN GARDE
Conformément à la loi de 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données personnelles dans un contexte électoral, les acteurs politiques se doivent d’être attentifs et vigilants par rapport au traitement des données à caractère personnel
Suite aux interpellations, plaintes, pétitions et signalements, la Commission de la protection des données à caractère personnel (CDP) a jugé utile de remettre de l’ordre en rappelant aux gens l’importance du respect des données confidentielles, notamment dans le cadre du parrainage pour les législatives prochaines. Ainsi, elle exhorte tous les acteurs et partis politiques à prendre toutes les mesures et garanties appropriées pour la sécurisation des données à caractère personnel.
Conformément à la loi de 2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données personnelles dans un contexte électoral, les acteurs politiques se doivent d’être attentifs et vigilants par rapport au traitement des données à caractère personnel surtout avec le système de parrainage. En effet, il est important voire primordial de respecter les droits et les libertés fondamentaux des personnes physiques et ce, à tous les égards et circonstances.
De ce fait, la CDP rappelle, dans un communiqué parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien hier, jeudi 28 avril 2022, que la collecte des données personnelles nécessite au préalable un certain nombre de conditions à remplir par la personne chargée de la collecte. Parmi ces conditions figurent celle d’informer la personne concernée des finalités de la collecte de ses données personnelles comme l’atteste l’article 58 de la loi n° 2018-12 du 04 juillet 2028 portant protection des données à caractère personnel. Ensuite, celle relative au respect des catégories de données autorisées comme le note l’article 1.57 in fine de la loi n°2018-22 du 04 juillet 2018 et enfin de permettre à la personne concernée, l’accès à ses données collectées pour rectification et/ou suppression en conformité avec les articles 62 et 69 de la loi n°2008-12 du 25 janvier 2008, renseigne la source.
Ainsi, à quelques encablures des élections législatives de 2022, tous les candidats se lancent dans une conquête de collecte de parrains sans merci d’où l’obligation pour les partis politiques de sécuriser, selon la CDP, les données à caractère personnel. Et de préciser encore que toutes les dispositions doivent être prises afin de préserver la vie privée de ceux auprès de qui ils obtiennent des signatures. Pour ce faire, il est attendu d’eux «une sécurisation des formulaires de collecte de données et empêcher que des personnes non habilitées puissent y accéder, de veiller à ce que les données ne puissent être lues, modifiées, copiées, effacées de façon non autorisée, lors de leur communication aux instances de vérifications et de validation et de faire signer des engagements de confidentialités aux collecteurs désignés» lit-on dans le communiqué.
De surcroit, pour mieux assurer son rôle et sensibiliser sur les bonnes attitudes à adopter en matière de parrainage et d’élections, la commission de la protection des données personnelles avait produit un mini guide qui rappelle les droits des parrains au regard du traitement de leurs données personnelles, les obligations qui incombent aux candidats et les bonnes pratiques à mettre en œuvre suivant la loi de 2008.
SOUS LE SIGNE DU MÉMORIAL DE GORÉE-ALMADIES ET JEUNESSE DANS LA RENAISSANCE AFRICAINE
L ’édition 2022 de la Journée nationale de Commémoration des résistances et du souvenir aux victimes des traites négrières et de leurs abolitions s’est tenue avant-hier, mercredi 27 avril 2022, en partenariat avec le Musée des Civilisations Noires (MCN).
Le Musée des Civilisations Noires a accueilli avant-hier, mercredi, sous l’égide du ministère de la Culture et de la Communication une manifestation autour du thème : «Mémorial Gorée- Almadies et jeunesse pour une renaissance africaine». Elle a été organisée par la Fondation mondiale pour le Mémorial et la Sauvegarde de Gorée, à l’occasion de la Journée nationale de Commémoration des résistances et du souvenir aux victimes des traites négrières et de leurs abolitions.
L ’édition 2022 de la Journée nationale de Commémoration des résistances et du souvenir aux victimes des traites négrières et de leurs abolitions s’est tenue avant-hier, mercredi 27 avril 2022, en partenariat avec le Musée des Civilisations Noires (MCN). A l’initiative de la Fondation mondiale pour le Mémorial et la Sauvegarde de Gorée, elle a été marqué par un panel autour du thème : «Mémorial Gorée-Almadies et jeunesse pour une renaissance africaine», suivi de discussions. Une exposition «Hommages aux précurseurs» et la projection d’un film documentaire étaient aussi au programme commémoratif. Ce panel a été animé par Amadou Lamine Sall, Secrétaire général Mémorial de Gorée, Dr Fatou Sow, Hamady Bocoum Directeur général du Musée des Civilisations Noires, Éloi Coly, Conservateur en chef de la Maison des esclaves de Gorée, Mamadou Berthé architecte-conseil, entre autres, en présence de quelques étudiants et lycéens.
Demba Fall, le Secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, a défini le Mémorial de Gorée-Almadies comme un édifice qui se donne une mission «d’amplificatrice de mémoire pour cet héritage». Il a rappelé l’importance de ce mémorial, en somme. Éloi Coly, lui, affirme que le triangle de Gorée n’existe nulle part ailleurs. Revenant sur l’importance de connaître son histoire et de revoir l’estime de soi qui est perdu à travers l’éducation que nous transmettons à nos enfants, il a déclaré que «c’est l’éducation qui libère».
Pour Mamadou Berthé, «le pouvoir et le savoir étaient déjà en Afrique, avant même l’arrivée des colons» et que «s’il n’y avait pas eu la traite l’Afrique ne serait pas appauvrie». Il a relevé que «l’Afrique a toujours été très riche en intelligence» car il a été établi que «les mathématiques sont nées en Afrique, mais cette information a été gommée». Le docteur Abdoulaye Mbengue, quant à lui, s’est beaucoup plus intéressé à la «décolonisation de la mentalité et au leadership de la jeunesse pour faciliter le développement de ce cher continent africain».
Selon lui, «ce n’est pas dans l’intérêt des occidentaux qu’on se développe.» Il a insisté sur le leadership : «s’il n’y a pas d’éthique, il n’y a pas de leadership... alors soyez des serviteurs et vous serez des leaders».
L’activiste panafricaniste, initiateur du mouvement les États Unies d’Afrique, présent à la rencontre, a soutenu qu’il faut une révolution globale des États africains car «ils» ont falsifié l’histoire. Il a annoncé son ambition de créer un concept de «Porte du Retour», en réponse à la fameuse «Porte aller sans retour» de Gorée. Les lycéens (Lycées de Pikine et Bambylor) ont eu à faire de petits exposés sur l’historique et la géolocalisation de Gorée, pour apporter un peu plus d’illumination à cette journée de commémoration. Cette dernière a également permis aux intervenants et aux cibles jeunes d’aborder les multiples fonctions éducationnelle, pédagogique, didactique, historique, «diasplomatique», multilatérale, géoculturelle, géostratégique et géopolitique dudit Mémorial.
«FAIRE PREUVE DE COMBATIVITÉ, DE COURAGE ET DE FAIR-PLAY»
Le ministre des sports, Matar Ba a sacrifié à la tradition hier, jeudi 28 avril, au cours d’une cérémonie, en remettant, le drapeau national à l’équipe du Sénégal des sourds-muets et malentendants en partance à la Coupe du monde
Le ministre des sports, Matar Ba a sacrifié à la tradition hier, jeudi 28 avril, au cours d’une cérémonie, en remettant, le drapeau national à l’équipe du Sénégal des sourds-muets et malentendants en partance à la Coupe du monde qui se tiendra du 1er au 15 mai au Brésil. Une occasion pour le ministre des Sports d’exhorter les champions d’Afrique sénégalais et représentants de l’Afrique de faire preuve de combativité. Au nom du Comité National Olympique et Sportif du Sénégal, Ibrahima Wade, vice-président, a tenu à saluer l’engagement et la détermination de Matar Ba tout comme ceux des athlètes d’avoir hissé le drapeau lors des dernières joutes africaines.
En partance pour le Brésil où elle représentera le Sénégal et l’Afrique à la Coupe du monde qui se jouera du 1er au 15 mai à Caxia, l’équipe nationale des sourds muets et malentendants a reçu le drapeau national des mains de Matar Ba. C’était au cours de la cérémonie qui s’est tenue hier, jeudi 28 avril. Une occasion saisie par le ministre des Sports pour les appeler à faire preuve d’engagement et de combativité. «Dans ce cadre, il me revient, au nom du Président de la République et conformément à l’usage, de vous remettre, ce matin (hier, Ndlr), le drapeau national en guise de viatique et d’encouragement. Comme pour l’édition du Championnat d’Afrique, je vous exhorte à faire preuve de courage, de combattivité d’encouragement mais aussi de fair-play. Une victoire n’est belle que lorsqu’elle est acquise de haute lutte dans le respect des règles de jeu et l’admiration de vos adversaires», déclare-t-il.
Le ministre des Sports estime que la participation de l’équipe des malentendants est à la fois symbolique et significative à plus d’un titre. «Elle administre la preuve tangible, s’il en est encore besoin, que le sport est également, par-delà ses aspects éducatifs et intrinsèques, un puissant outil moteur, notamment dans le volet des compétions internationales », soutient-il avant de poursuivre : «Vous aviez honoré votre pays en le maintenant au sommet du sport continental et en lui offrant surtout une place de choix au banquet des meilleurs sportifs d’Afrique. Cette victoire inédite est à marquer d’une pierre toute blanche. Elle s’apparente, à bien des égards, comme le top départ du renouveau du sport sénégalais dans sa conquête de l’Afrique et du monde».
Le patron du sport sénégalais n’a pas manqué de relever toute la satisfaction du Président Macky Sall qui n’avait pas hésité de recevoir et de récompenser les footballeurs sourds muets au retour de la première édition de la Coupe d’Afrique des malentendants sanctionnée, il y a quelques mois, par une brillante victoire. «Macky Sall avait exprimé sa satisfaction et son admiration. Fidèle à ses principes d’équité et d’inclusion sociale, il avait fêté et récompensé dignement vos hauts faits sportifs.
Pour terminer, je vous renouvelle, chers membres de l’équipe nationale, notre foi en vos qualités techniques et je vous demande, au nom du Président de la République, d’honorer encore le Sénégal et le drapeau national par vos comportements sur les terrains de jeu et en dehors» a-t-il appelé.
LES AUTORITÉS SANITAIRES S'ATTAQUENT FINALEMENT À L'IHU DE DIDIER RAOULT
Alors que le chercheur français est depuis longtemps discrédité par ses pairs, les autorités sanitaires ont finalement livré mercredi une charge sans précédent contre les pratiques qu'il a supervisées durant des années
L'IHU de Marseille a été le cadre "de graves manquements et non-conformités à la réglementation des recherches impliquant à la personne humaine", a résumé dans un communiqué l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui publie les conclusions d'une enquête menée fin 2021.
Didier Raoult, qui dirige encore l'IHU pour quelques mois, a acquis une importante célébrité médiatique depuis deux ans en tenant des positions, aujourd'hui discréditées, sur le Covid-19, notamment l'efficacité supposée de traitements comme l'hydroxychloroquine.
C'est la première fois que les autorités sanitaires s'attaquent aussi explicitement au Pr Raoult. Il est déjà poussé vers la sortie par son autorité de tutelle, les hôpitaux de Marseille, et blâmé par l'Ordre des médecins.
Le réquisitoire de l'ANSM, qui confirme largement des révélations de L'Express et Mediapart, ne concerne pas le Covid et remonte bien avant. L'autorité accuse l'IHU de s'être affranchi pendant des années de multiples règles pour mener des recherches sur des patients.
"Les règles éthiques n'ont pas été systématiquement respectées, ne permettant pas d'assurer la protection des personnes à un niveau suffisant", indique l'ANSM dans son communiqué qui accompagne un rapport plus détaillé.
La justice saisie
A de multiples reprises, des essais ont ainsi été engagés sans obtenir l'avis obligatoire d'un comité indépendant ni, parfois, le consentement de tous les patients examinés.
C'est par exemple le cas de prélèvements rectaux réalisés au début des années 2010 sur des enfants atteints de gastro-entérite. Pour des dizaines d'entre eux, le consentement des parents est absent.
En conséquence, l'ANSM annonce deux types d'actions.
L'une, menée par ses propres soins, consiste à demander l'interruption des essais entamés irrégulièrement et imposer "des actions correctives et préventives" pour remettre en bon ordre les recherches à l'IHU.
Ces mesures ne seront cependant pas immédiates, puisque l'ANSM doit passer par une procédure contradictoire avec l'IHU ainsi que l'AP-HM, dont la responsabilité est aussi mise en cause.
Parallèlement, l'ANSM annonce saisir la justice, ce qu'elle avait déjà fait à l'automne lors de la publication de l'enquête de Mediapart.
Comme à l'époque, elle accuse l'IHU d'avoir mené des essais irréguliers, mais elle y ajoute désormais une autre charge: lui avoir communiqué un faux document pour justifier le lancement d'une des recherches incriminées.
En revanche, les autorités sanitaires attendent d'en savoir plus sur le volet le plus spectaculaire des accusations portées contre l'IHU: depuis des années, ses équipes expérimentent des traitements censés lutter contre la tuberculose malgré leur absence d'efficacité.
L'enquête continue
Alors que les autres manquements sont essentiellement déontologiques, ces pratiques ont eu des conséquences dramatiques. Chez nombre de patients tuberculeux, des effets secondaires graves ont été enregistrés, allant dans un cas jusqu'à imposer une opération chirurgicale.
Mais l'ANSM estime qu'elles ne constituaient pas en tant que telles un essai clinique et ne se considère pas en mesure d'intervenir directement sur le sujet car il dépasse son domaine de compétences en tant qu'autorité réglementaire.
Or, la ligne de défense de M. Raoult se concentre sur ce volet. Le chercheur dément toute recherche sur la tuberculose dans son institut et, lors d'une conférence de presse la semaine dernière, a promis d'attaquer en justice Mediapart pour avoir évoqué des "essais sauvages".
"Il ne s'est pas fait d'essais thérapeutiques illégaux", a-t-il assuré.
Pour autant, même à supposer l'absence de recherches à proprement parler, le rapport de l'ANSM est loin de dédouaner l'IHU, attaquant un choix de traitements qui "n'apparaît pas justifié". L'autorité compte donc poursuivre son enquête et n'exclut pas, à terme, de saisir aussi la justice à ce propos.
"Nous, on n'est pas la justice, on a pris des décisions sanitaires là où on a pu les prendre", a expliqué une source au sein de l'ANSM. Et de rappeler qu'une autre enquête est menée par l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS), cette fois sur la façon dont est géré l'IHU.
LE PDS EXIGE LE RETOUR DE KARIM WADE
Le retour de Karim Meïssa Wade à Dakar, maintes fois annoncé toujours remis aux calendes grecques, est encore d’actualité. Son come-back a été agité par les libéraux qui procédaient hier à l’installation de leur directoire de campagne
Le retour de Karim Meïssa Wade à Dakar, maintes fois annoncé toujours remis aux calendes grecques, est encore d’actualité. Son come-back a été agité par les libéraux qui procédaient hier à l’installation de leur directoire de campagne, en vue des élections législatives du 31 juillet prochain. A cet effet, ils comptent mener des actions de lutte pour mettre un terme à « l’exil forcé » de Wade-fils. Selon Doudou Wade, chargé des conflits dans le parti, «Macky Sall doit savoir que nous allons vers les élections très importants pour élire des députés. Et de 2022 à 2024, il ne fera pas partie de ses élections. Parce qu’il n’osera pas y participer, et il ne participera pas ». Il prévient : « Macky Sall doit savoir que nous savons nous battre. C’est juste que nous avons participé à bâtir ce pays. Et ne feront pas partir de ceux qui vont le détruire. Mais nous pouvons nous lever et nous battre. Et si jamais nous nous levons, nous allons compter 300 morts. Nous ne sommes pas des poltrons. » Il ajoute : « C’est pourquoi nous allons dans les jours à venir engager des formes de batailles. Nous voulons que la population sénégalaise nous écoute. Que les chefs religieux sachent qu’on nous a causé du tort. Et nous avons fait plusieurs interventions. Mais il est temps que celui qu’ils ont exilé retourne au Sénégal. »
Le directeur de campagne Lamine Thiam a rappelé que l’installation de directoire de campagne constitue, pour le parti, une étape importante dans le processus de reconquête du pouvoir engagé depuis 2012. « Notre volonté de retourner au pouvoir en 2024 n’a jamais été aussi manifeste », a-souligne-t-il. Avant d’ajouter : « ces élections législatives de 2022 en constituent une étape intermédiaire importante. Nous nous y engageons avec un grand espoir au regard des résultats engrangés lors des élections locales de janvier 2022. »
« Malgré une absence sur près de 120 communes et sur 8 départements du Sénégal pour cause de forclusion et de rejet, le PDS est resté debout. Il a pu enregistrer, avec ses alliés, des résultats plus qu’encourageants et honorables », se réjouit-il. « Ces résultats confirment son ancrage dans le Sénégal des profondeurs et son statut de parti leader qui a toujours su relever les défis qui se présentent devant lui. »