Louga, 7 mars (APS) - Le Conseil régional de la consommation de s’est réuni, lundi à Louga, pour fixer les nouveaux prix des denrées de première nécessité.
Le président de la République a décidé le 24 février dernier en Conseil des ministres de faire baisser les prix de l’huile, du riz et du sucre afin de soulager les ménages sénégalais face à la hausse des coûts des denrées de première nécessité.
’’Nous avons organisé cette rencontre à l’issue des deux arrêtés pris par le ministre du Commerce fixant les prix de l’huile de palme, du sucre, de l’aliment de bétail, de volaille, du riz brisé et du riz brisé ordinaire afin d’ajouter aux prix de Dakar les différentiels de transports pour pouvoir fixer les prix au niveau de Louga’’, a expliqué le chef du service régional du commerce, Malick Danfakha.
Il s’exprimait au terme de la réunion du Conseil régional de la consommation présidée par l’adjointe au gouverneur chargée des Affaires administratives, Awa Ndiaye Diop.
’’A la suite de cette rencontre avec les acteurs, il a été décidé de vendre le kilogramme du riz brisé indien à 300 Francs CFA et celui du riz américain à 350 FCFA. Pour le sucre, le prix plafond sera de 600 FCFA le KG et le litre d’huile à 1 110 FCFA’’, a t-il expliqué.
A Dakar, le prix de l’huile est désormais passé de 1200 à 1100 FCFA le litre, celui du riz brisé de 15 000 à 13750 FCFA le sac de 50 Kg. Le kg du sucre passe de 625 à 600 FCFA.
Le chef de l’Etat a alloué une subvention de 32 FCFA sur le kilogramme du riz paddy pour encourager la production locale.
Le chef du service régional du commerce a assuré que ’’ces décisions sont à effet immédiat’’.
’’Dès demain, nous allons descendre sur le terrain pour faire une campagne de sensibilisation, mais également procéder à l’affichage et à la sensibilisation au niveau des médias’’, a-t-il déclaré.
’’Nous allons aussi prendre des sanctions sévères contre tout commerçant qui ne respectera pas ces prix. Un numéro vert sera mis à la disposition des consommateurs pour dénoncer tout commerçant qui ne respectera pas les mesures prises’’, a-t-il ajouté.
Malick Danfakha a rappelé que l’affichage de ces prix sera obligatoire dans toutes les boutiques et lieux de commerce de la région.
’’Durant un mois, nous mettrons le focus sur le respect effectif de ces prix’’, a t-il dit.
Le président de l’Association de défense de l’intérêt des consommateurs et des usagers, Doudou Cissé, s’est réjoui de ces baisses.
Il a demandé au Service régional du commerce de prendre toutes les dispositions nécessaires pour veiller à l’application de ces nouveaux prix.
INCINÉRATION DE 23 TONNES DE PRODUITS PROHIBÉS A MBOUR
Le Service départemental du commerce et des petites et moyennes entreprises (PME) de Mbour (ouest), a procédé lundi à l’incinération de 23 tonnes de produits prohibés pour un coût d’environ 54 millions de francs CFA.
Gandigal (Mbour), 7 mars (APS) - Le Service départemental du commerce et des petites et moyennes entreprises (PME) de Mbour (ouest), a procédé lundi à l’incinération de 23 tonnes de produits prohibés pour un coût d’environ 54 millions de francs CFA.
L’incinération des denrées alimentaires, des produits de BTP (Bâtiment et travaux publics) de serviettes hygiéniques, etc, a eu lieu à Gandigal, en présence, entre autres, des autorités administratives, notamment le sous-préfet de l’arrondissement de Sindia, Ibrahima Ndiaye et de l’adjoint au chef de service régional du commerce et des petites et moyennes entreprises (PME) de Thiès, Mamadou Lamine Ndiaye.
Ce dernier a invité les populations et autres consommateurs à rester vigilants, car selon lui, ’’l’Etat ne pourra jamais mettre un contrôleur devant chaque commerçant et devant chaque industrie’’.
’’Nous invitons toutes les populations de la région de Thiès à redoubler de vigilance. Il y a des signes qui sont annonciateurs, pour un produit alimentaire, la première chose à vérifier, c’est la date de péremption’’, a-t-il expliqué.
Pour les autres produits, en cas de doute, les services déconcentrés du ministère du Commerce et des PME sont ouverts pour traiter toutes les réclamations, a indiqué M. Ndiaye.
Il a également invité les associations de consommateurs à sensibiliser davantage les populations sur le danger que représentent les produits qui ne sont pas en conformité avec la législation.
’’La plupart du temps, on se fie aux denrées de première nécessité, notamment les produits alimentaires, mais ça ne concerne pas qu’eux. Le même travail est effectué sur les autres produits tel que le fer à béton qui ne peut être incinéré’’, a-t-il précisé.
’’Rien que pour l’année 2021, on a saisi plus de 40 tonnes de fer à béton’’, a révélé Mamadou Lamine Ndiaye qui soutient qu’il s’agit d’un ’’contrôle permanent et régulier’’.
Il explique qu’il est ’’toujours urgent et primordial’’ de commencer le contrôle par les détaillants, ’’parce que c’est la boutique du détaillant qui te permet de remonter pour pouvoir toucher toute la filière, en passant par le demi-grossiste et le grossiste’’.
Le Sous-préfet de l’arrondissement de Sindia, Ibrahima Ndiaye, a lui aussi invité les autorités à renforcer les moyens des services du commerce et des PME.
Il a salué la vigilance des agents du service du commerce et des PME, qui ont mis la main sur les serviettes hygiéniques.
’’Il s’agit de produits prohibés, qui sont arrivés à expiration, mais, malgré tout cela, il y a des commerçants véreux qui n’hésitent pas à les commercialiser pour leurs seuls intérêts au détriment des populations dont la santé est gravement menacée’’, a dit le Sous-préfet.
L'ANSFES CRIE SONT RAL-LE-BOL
Certaines parmi elles victimes d’agressions, les sages femmes réclament plus de sécurité. Elles ont battu le macadam ce lundi 7 mars, veille de la journée internationale des droits de la femme, pour se faire entendre, joignant l’acte à la parole.
Certaines parmi elles victimes d’agressions, les sages femmes réclament plus de sécurité. Elles ont battu le macadam ce lundi 7 mars, veille de la journée internationale des droits de la femme, pour se faire entendre, joignant l’acte à la parole. Après avoir décrété des journées « maternité sans sage-femme », en restant dans les lieux de travail avec le port de brassards rouges, l’Association nationale des sages-femmes d’État du Sénégal n’exclut pas de passer à la vitesse supérieure si ses revendications ne sont pas prises en charge, en boudant les maternités et autres lieux de travail.
Rappeler que Bigué Bâ Mbodj et ses collègues exigent la mise en place d’agents de sécurité qualifiés et valides au niveau de toutes les maternités du pays (priorité aux postes de santé, l’accompagnement judiciaire du Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS) dans la prise en charge des sages-femmes victimes de violences, ainsi que la mise en place d’une plateforme de « gestion équitable et transparente des affectations et mutations à l’image des enseignants », un accès « équitable » à la fonction de chef de poste aux sages femmes dans « le respect des diplômes et grade » des agents de santé, une « équité » dans le recrutement en tenant compte de « l’ancienneté » et le « reversement » des contractuelles du MSAS dans la fonction publique à la fin de leur contrat.
La disponibilité d’un numéro vert au niveau du MSAS pour signaler les violences et la mise en place d’une structure de prise en charge psycho-sociale des victimes de violences sont aussi réclamées.
« Après Aïda, agressée à Kolda, en 2020, Rokhaya à Sédhiou, en 2021, Gnima Sagna qui a failli y laisser sa vie au poste de santé de Fadial, nous venons de subir deux nouvelles agressions en 2022, à Diana Malari, puis le dernier en date dans le village de Bambali toujours dans la région de Sédhiou. Sans compter les agressions qui sont passées sous silence, car les victimes ont peur de parler », lit-on dans leur manifeste.
par Aminata Touré
POUR PLUS DE MOYENS POUR LES DROITS DES FEMMES
Les budgets nationaux devront être restructurés en vue d’établir des benchmarks traçables mettant en évidence les investissements particulièrement dédiés aux femmes dans les domaines-clé
Jeune Afrique |
Aminata Touré |
Publication 07/03/2022
Tous les ans, le 8 mars replace les femmes – la moitié du ciel – au cœur de l’actualité, pour cette seule et unique journée qui leur est internationalement dédiée. Une fois encore, gouvernants, médias et bien-pensants rappellent la place importante qu’elles occupent dans la société africaine, leur rôle central dans la famille, leur complémentarité indispensable à l’homme et tutti quanti.
Il va falloir renforcer cette confiance en nous pour relancer au plus vite nos machines économiques et donner une nouvelle impulsion à notre développement durable. Pour ce faire, nos dirigeants devront miser sur les femmes en transformant encore plus vite leurs conditions de vie et en leur ouvrant toutes les opportunités qui feront d’elles de véritables actrices de l’émergence économique et sociale de notre continent.
Il est indéniable que les droits des femmes ont connu une progression importante durant ces dernières décennies, grâce au travail inlassable des associations et des mouvements féminins. Ils ont incontestablement fait évoluer les mentalités et influencé les États, qui ont davantage investi dans l’éducation des filles, la santé de la mère et de l’enfant, et ont favorisé l’implication des femmes dans les instances de décision avec des résultats tangibles.
Au Sénégal, par exemple, depuis deux ans, une petite révolution passe inaperçue : pour le concours de l’entrée en classe de sixième consacrant la fin de l’école primaire et l’accès au collège d’éducation moyen secondaire, il y a eu plus de filles présentées à l’examen que de garçons.
Quand est-ce que Macky Sall arrêtera de considérer notre Constitution comme l’instrument de sa versatilité et de ses caprices ? DÉCLARATION DE DOOLEEL PIT-SENEGAL
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de Dooleel PIT- Sénégal, reçu le 7 mars, à propos de la situation sociopolitique nationale.
« Alors que le monde n’a pas fini avec la « guerre » contre la pandémie de la Covid-19, de nouvelles menaces pointent à l’horizon avec le conflit déclenché par l’entrée des forces russes en Ukraine. Au-delà du bouleversement géostratégique auquel nous assistons, devons-nous craindre, le pire avec l’utilisation de l’arme atomique ?
Dans notre sous-région sahélienne, les conséquences de la déstabilisation de la Libye par l’intervention de l’OTAN en 2011- notamment la recrudescence des conflits larvés, les diverses contradictions socio-économiques ont fini de mettre à nu l’inanité des institutions étatiques que plusieurs décennies d’ajustement structurel avaient préparée à un tel destin. Dans plusieurs pays (Burkina, Mali, Guinée et Tchad), des juntes militaires ont pris le relais de régimes civils issus d’élections contestées et contestables.
Dans notre pays, près de trois ans après le terme du mandat des édiles des collectivités locales, le pouvoir s’est enfin et sous pression décidé à organiser les élections territoriales. Les résultats de ce scrutin ont fini de convaincre les plus sceptiques, comme l’opposition l’a toujours proclamé : c’est en connaissance de son rejet par les électeurs sénégalais que le pouvoir rechignait à se soumettre à cet exercice démocratique. La victoire éclatante de l’opposition dans les villes rend plus que plausible un changement de majorité parlementaire à l’occasion des législatives prochaines. Sommes-nous à la veille d’une cohabitation entre le président de République et un Premier ministre issu des rangs de de l’actuelle opposition ?
En tout cas, cette défaite politique cinglante de la coalition Benno Bokk Yakaar aux dernières locales ne fait que confirmer le rejet massif dont elle a fait l’objet de la part de la jeunesse de notre pays, depuis les mémorables journées de Mars 2021.
Elle démontre également, l’incapacité du régime de Macky Sall à contrecarrer le mouvement de résistance né à cette époque, et dont les leaders sont les véritables vainqueurs de ces élections, malgré les campagnes soutenues pour les discréditer et l’instrumentalisation de la Justice pour les neutraliser.
Pour le CPR Dooleel PIT-Sénégal, il s’agit à partir des résultats des élections du 23 janvier dernier de rassembler toutes les forces patriotiques autour des conclusions des Assises nationales et des recommandations de la CNRI, qu’il faudra, au besoin réactualiser. Déjà en avril 2021, nous proposions la tenue d’une « Concertation nationale délibérative », qui devait s’accorder sur le diagnostic et les pistes de solutions pour la sortie de la crise.
Nous estimions, plus loin, que "le but de la concertation nationale délibérative devait être d’œuvrer, ensemble, afin que le Sénégal soit mis sur les rails de la paix civile, de la démocratie, du respect des valeurs républicaines, de la laïcité, du redressement de l’économie nationale et la gestion efficace de nos ressources naturelles".
Loin de prêter une oreille attentive aux solutions de sortie de crise émanant de notre groupe et d’autres forces vives de la Nation, le président Macky Sall se complaît dans la dilapidation de nos maigres ressources en construisant des hôpitaux ne disposant ni d’équipements adéquats ni de ressources humaines suffisantes et de qualité et en initiant des projets somptuaires. Au même moment, la politique d’emploi des jeunes se révèle être plus un outil de propagande qu’un véritable moyen pour solutionner le chômage endémique qui les frappe.
Pendant ce temps, le chef de l’État continue dans sa course effrénée de tripatouillage de la Constitution de notre pays. À la fin de l’année 2021, il a décidé pour des raisons aussi spécieuses que celles qui avaient été avancées pour supprimer le poste de restaurer la fonction de Premier ministre. Aussitôt le projet de loi présenté en Conseil des ministres, il demandait à l’Assemblée nationale de l’adopter en procédure d’urgence. Trois mois après la promulgation de la loi, le pays est sans Premier ministre alors que les conditions avancées pour une telle nomination sont réunies. Quand est-ce que Macky Sall arrêtera de considérer notre Constitution comme l’instrument de sa versatilité et de ses caprices ??
Sur le front social, après plusieurs semaines de mobilisations et de grèves, les enseignants ont obtenu du gouvernement un train de mesures pour améliorer leurs conditions de vie et de travail. Ce succès montre à souhait que seule l’unité des travailleurs et la lutte paient.
Le contexte national, sous-régional et mondial de crises exige des militants du PIT-Sénégal, des démocrates et patriotes sénégalais une mobilisation et rend encore plus pertinents le diagnostic et les recommandations du mémorandum du 3 décembre 2020 du comité provisoire pour la plate-forme de réflexion « Doleel PIT-Senegal Ngir Defaraat Reewmi » : mettre le Parti au service des masses populaires, de l’indépendance nationale dans un monde plus juste et pacifique. À cet effet, le CPR Doleel PIT-Senegal :
déplore le choix de la guerre fait par la Russie. Si l’on ne peut taire les surenchères et provocations des États-Unis, de l’Union européenne et de l’Otan, qui n’ont eu de cesse de vouloir implanter de nouvelles bases aux frontières de la Russie, rien ne saurait justifier l’escalade militaire enclenchée par le pouvoir de Moscou. Exige le cessez-le-feu immédiat et l’arrêt de la guerre dont les premières victimes sont les populations civiles ; exhorte les différents protagonistes au dialogue pour créer les conditions de paix et de sécurité collective ;
Constate que le militarisme franco-africain dans la « guerre contre le terrorisme » a montré son incapacité à résoudre les problèmes sécuritaires au Sahel ; que la violence dans la région procède de plusieurs mécanismes et la résolution de la crise nécessite des approches politiques qui assurent l’équité territoriale, corrigent les inégalités sociales etc. ;
félicite l’opposition démocratique, progressiste et panafricaniste sénégalaise pour sa brillante victoire aux élections locales du 23 janvier 2022, l’exhorte à l’unité pour une victoire éclatante aux législatives du 31 juillet 2022 condition de l’instauration d’un gouvernement de rupture avec l’ordre ancien et de refondation de notre pays ;
décide d’engager la bataille de la régénération des idéaux des Assises nationales et y convie tous les militants du PIT-Sénégal, afin qu’ils y occupent toute leur place et prennent leur distance avec tous ceux qui veulent les amarrer au camp de la démission nationale qu’incarne la coalition Benno Bokk Yakaar ;
Rappelle aux militants du PIT-Sénégal que leur camp est celui du travail, du progrès social, de l’indépendance nationale dans une Afrique unie dans un monde de paix et juste et par conséquent il est de leur devoir de se joindre à l’opposition démocratique, progressiste et panafricaniste. »
FAIRE DU 8 MARS, UN VÉRITABLE CADRE D'ÉPANOUISSEMENT DES FEMMES
Le défaut d’application des dispositions juridiques existant concernant par exemple les violences de toutes sortes faites aux femmes et aux filles - DÉCLARATION DE LA COMMISSION NATIONALE DES FEMMES DE YOONU ASKAN WI
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration de Yoonu Askan Wi relative à la journée du 8 mars marquant la célébration des droits de la femme à travers le monde.
« Le mois de mars s’est imposé progressivement un peu partout dans le monde comme une période dédiée aux femmes en raison du fait qu’elle abrite la journée internationale des femmes qu’est le 8 mars. Ce constat est valable si l’on considère l’évolution des choses sous un angle historique avec la manifestation originelle des ouvrières américaines le 8 mars 1857 ou les rassemblements du 8 mars contre la guerre durant la première guerre mondiale et celle des femmes russes le 8 mars 1917 à la veille de la révolution d’octobre. Il en est également ainsi d’un point de vue institutionnel, depuis la fixation officielle de la première journée internationale des femmes à la Conférence de Copenhague en 1910 sur l’initiative de Clara Zetkin jusqu’à la déclaration des Nations Unies en 1977 en passant par les différentes conférences onusiennes (Mexico, Nairobi et Copenhague) qui ont précédé cette dernière. Sans oublier le Protocole de Maputo initié les 8 et 9 mars dans le cadre de la préparation au niveau africain de la conférence de Beijing.
Mais, dans ce panorama chronologique, l’évènement qui a le plus marqué les esprits est peut-on dire, le drame qui a frappé le mouvement ouvrier le 25 mars 1911 avec la mort dans l’incendie d’un atelier textile à New York, de 140 ouvrières dont une majorité d'immigrantes enfermées à l'intérieur d’une usine. Evènement qui rattache de ce fait, la question féminine à la situation générale des travailleuses et celle des ouvrières plus spécifiquement. Evènement devenu mondial et auquel se rattache en plus, en raison de la tonalité dramatique qu’ils partagent tous deux, l’épopée des femmes de Ndeer qui, plusieus décennies auparavant, ont fait preuve d’un courage, d’une vision et de valeurs incommensurables, par l’acte de don de soi légué à la postérité, via l’immolation qu’elles se sont elles-mêmes infligée volontairement.
Cependant aujourd’hui, cette coïncidence suscite çà et là, des propositions qui, en toute bonne foi sans doute, suggèrent de remplacer le 8 mars par le 7 mars en soutenant que cette dernière date participe d’un événement qui nous appartient en propre alors que la première elle, nous serait tout simplement étrangère. De pareilles suggestions qui semblent en apparence aller de soi, ne tiennent pas suffisamment compte du fait que les femmes déjà soumises en général à diverses formes d’asservissement domestique, subissent en plus comme travailleuses, à l’instar de toutes les autres composantes des masses laborieuses, le diktat d’un système global régi par le déploiement du capital. Cet état de fait donne la mesure de l’erreur de taille que constituerait l’affaiblissement de l’impact d’un 8 mars renouant avec sa véritable signification dans notre agenda d. En ce XXIème siècle, c’est en effet de façon globale que les larges masses féminines continuent de subir de plein fouet les conséquences désastreuses de l’impérialisme contemporain. L’un et l’autre, le 8 mars et le 7 mars de Talaatay Ndeer expriment la même nécessité d’incorporer pleinement dans la lutte contre l’esclavagisme mercantiliste, l’exploitation impérialiste et l’oppression néocoloniale, le rejet des antivaleurs patriarcales qui, depuis des temps immémoriaux, façonnent des pratiques et des mentalités d’aliénation et de dépossession des femmes de leur droits et devoirs fondamentaux. Réalité contre laquelle, les femmes du Waalo et les Linguères qui ont assuré leur leadership à la tête de ce royaume historique situé entre le Fouta Toro des almamis et les émirats maures, ont su ramer à contre-courant. Seule une telle intégration peut permettre de réunir les conditions pour inscrire au cœur de la lutte de libération globale, l’exigence de suppression des inégalités de sexe et l’oppression spécifique qu’elle génère dans tous les secteurs de la vie sociale. Comme quoi, des références historiques s’élaborant dans des contextes géographiques, culturels ou politiques variés peuvent porter des enjeux de prime abord divergents, comme cela semble être le cas pour les épisodes historiques des 7 et 8 Mars. Alors qu’en vérité, les logiques historiques dont elles procèdent, loin d’appeler au rejet de l’un ou de l’autre évènement auquel renvoient ces références, doivent au contraire dans leur lame de fond, être considérées comme des facteurs de complémentarité et d’enrichissement mutuel, des moments convergents d’appropriation du patrimoine historique dont les femmes du peuple sont porteuses dans la dynamique de l’égalité de genre et de la transformation sociale.
Force est de constater cependant que de façon générale, à l’encontre de la volonté des femmes de s’engager pleinement dans la lutte pour la souveraineté et la démocratie contre le colonialisme, le néocolonialisme et leur politique élitiste de déculturation systématique, plusieurs obstacles se dressent dans notre pays, comme autant de remises en cause de la nécessité de réaliser l’égalité citoyenne entre les sexes. Parmi ces obstacles, le défaut d’application des dispositions juridiques existant concernant par exemple les violences de toutes sortes faites aux femmes et aux filles ; une situation socio-économique délétère avec l’appropriation égoïste des produits collectifs du labeur populaire par une minorité exploiteuse, les multiples entraves sociales, les difficultés économiques qui aggravent la précarité et la paupérisation dans laquelle se compte une grande partie de femmes et leurs familles, confrontées à de grandes difficultés sociales malgré les projets brandis autour du PSE et de ses Plans d’Action Prioritaires, censés améliorer leur quotidien (PUDC, DAP, PUMA, carte d’égalité des chances, bourses familiales, DER, etc. Il est important de mener la lutte pour l’application des résolutions en faveur des femmes adoptées par les différentes institutions susmentionnées. Il est aussi vrai que la victoire de l’opposition aux élections locales dans les grandes villes et les percées notables effectuées ailleurs par des listes citoyennes autonomes et par la coalition Yewwi Askan Wi en particulier, peuvent et doivent rendre possible au plan de l’éducation fonctionnelle en faveur des femmes, l’acquisition de savoirs et de savoir-faire immédiatement applicables dans leurs différentes activités pour démultiplier leurs compétences en les développant dans différents domaines économiques, sociaux, culturels et autres. Il s’agit là de conditions nécessaires mais cependant pas suffisantes. Pour que la lutte des femmes puisse être portée à une nouvelle échelle, il importe aussi en effet pour le mouvement démocratique des femmes de se doter d’une plate-forme programmatique portant sur les spécificités des besoins des femmes, dans les domaines sociaux, économiques, socioculturels et politico- juridiques. Autant de points de revendications à préciser en vue de se mobiliser pour leur matérialisation effective.
De cette manière, engagée dans la conquête d’une citoyenneté inclusive et désaliénée pour mettre un terme définitif à leur exclusion de la vie publique, elles affirmeront leur rôle aux côtés des forces motrices sociales et politiques, actrices de cette étape de transformation sociale complexe, perpétuant ainsi les traditions de lutte des 7 et 8 mars. Elles le feront en capitalisant la conscience historique dont les femmes du peuple sont porteuses en tant que catégorie sociale particulière et gardienne des valeurs de justice, de solidarité ainsi que des œuvres de culture et de civilisation au sein de la formation sociale sénégalaise. Elles le feront enfin sans omettre de conduire une révolution des mentalités et des comportements pour une conscience désaliénée dans le mouvement démocratique, pouvant mettre fin notamment aux effets pervers de la fausse conscience féminine dans l’ensemble de la société, aux pratiques qui les reproduisent ainsi qu’à leur instrumentalisation, électoraliste en particulier, par les forces de domination.
Pour s’élever au niveau de la symbolique que véhicule le 8 mars, il convient d’y ajouter les revendications spécifiques pour les travailleuses autour des axes ci-dessous, à préciser et compléter : Le droit au travail pour les femmes à considérer comme des membres à part entière de la société en tant que citoyennes ayant le même droit que les hommes de travailler et de bénéficier du fruit de leur travail.
Par conséquent, la lutte pour la préservation de la dignité et de l’identité nationale-communautaire menée par les femmes de Ndeer contre le mercantilisme esclavagiste, ne doit pas être coupée de la dynamique de prise en compte de la globalité de la condition féminine sur le socle de l’identité de classe, symbolisée par les luttes féminines ouvrières qui ont donné naissance à l’épopée du 8 mars. »
YOFF APPELLE À UNE ACTION COORDONNÉE ET URGENTE CONTRE L'EXTRÉMISME
C’est un discours empreint d’humanisme, résultat d’un diagnostic profond de la question de l’extrémisme, que Baye Seydina Issa Laye a délivré, lors de la clôture, avant-hier, de la 142ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye.
Décortiquant le thème de la 142ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye portant sur “Le rôle de l’éducation dans la lutte contre l’extrémisme”, Baye Seydina Issa Laye dit avoir constaté avec beaucoup de crainte la montée d’un discours extrémiste au Sénégal. En conséquence, il a appelé les pouvoirs publics, en collaboration avec la classe politique et les familles religieuses, à une action urgente.
C’est un discours empreint d’humanisme, résultat d’un diagnostic profond de la question de l’extrémisme, que Baye Seydina Issa Laye a délivré, lors de la clôture, avant-hier, de la 142ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye.
Dans son message, ce petit-fils du fondateur de la confrérie layène s’est montré sans langue de bois en appelant les gens à arrêter de penser que ce sont eux seulement qui font le Sénégal. « Ceux qui le pensent se trompent lourdement. C’est impossible. Dix personnes ne peuvent pas prétendre être plus intelligentes que 16 millions de Sénégalais. Il faut que les gens apprennent à se respecter entre eux. C’est cela la vérité. 99 Sénégalais sur 100 sont membres de familles religieuses. Et cela participe à la stabilité du pays », a déclaré Baye Seydina Issa Laye devant une délégation gouvernementale conduite par le ministre de l'Intérieur, Antoine Diome. Pour lui, une tendance commence à se dégager au Sénégal dans les discours. «Mais celui qui n’a pas un bagage intellectuel suffisant ne peut en aucun cas prétendre faire des prêches. Et cela doit interpeller tout le Sénégal, que ce soit la classe politique ou les religieux», affirme Baye Seydina Issa Laye qui estime que le thème de l’édition de cette année cadre parfaitement avec la situation sécuritaire sous régionale. «On est en train de remettre en cause certains fondements de la nation et cela risque de saper la concordance et la convivialité entre les religions. Et ce discours commence à faire peur à toute personne avertie. Parce que des gens, avec un agenda caché, sont en train d’organiser des rassemblements partout sans que personne ne comprenne leurs réelles motivations », avertit Baye Seydina Issa Laye qui interpelle les familles religieuses.
D’autant que soutient-il, l’Etat seul ne peut y faire face. «Il faut absolument une collaboration avec toutes les parties prenantes avant que le pays ne connaisse une instabilité. C’est pourquoi, il faut agir dans l’éducation pour assurer une sécurité intellectuelle avec des citoyens dotés d’un solide esprit de discernement». Avertissant les imams face à la manipulation, il indique : «Si on permet aux gens de profiter d’eux (Imams) pour faire passer n’importe quel message, ils seront très surpris une fois que le pays prendra feu».
Ainsi, il encourage les forces de défense et de sécurité qui, selon lui, abattent, un travail colossal au niveau des frontières et à l’intérieur du territoire national à intensifier leurs actions. Abordant enfin quelques pistes de réflexions pour faire face à la montée de l’extrémisme, Baye Seydina Issa Laye invite les pouvoirs publics à renforcer leurs stratégies de lutte contre la pauvreté. «Parce qu’elle fait partie des causes profondes qui amènent à l’extrémisme. Il faut aussi faire fi des appartenances religieuses et des clivages sociaux et travailler dans une parfaite collaboration», plaie-t-il.
Pour sa part, le ministre Antoine Félix Diome, accompagné par ses collègues du gouvernement dont Abou Karim Sall, Oumar Guèye, Seydou Guèye, Bamba Fall, Abdoulaye Diouf Sarr, Abdou Karim Fofana, a partagé l’intervention de son hôte de Yoff. Pour le ministre de l’Intérieur, le Sénégal doit baser sa stratégie de lutte contre l’extrémisme sur l’anticipation en éduquant les jeunes dans les valeurs religieuses de tolérance. A cet effet, il souhaite que les conclusions du comité scientifique soient accessibles à toutes les familles religieuses.
«LE TEMPS DE L’ACTION ET DES RÉALISATIONS CONTINUE»
Le Président Macky Sall a profité du lancement des travaux de la construction de la deuxième phase du Train Express Régional (TER), samedi dernier, pour soutenir qu’il est dans le temps de l’action.
Les travaux de la construction de la deuxième phase du Train Express Régional (TER) ont été lancés avant-hier, samedi 05 Mars 2022. Lors de son discours, Macky Sall a indiqué que ‘’le temps de l’action et des réalisations continue’’.
Le Président Macky Sall a profité du lancement des travaux de la construction de la deuxième phase du Train Express Régional (TER), samedi dernier, pour soutenir qu’il est dans le temps de l’action. « Le temps de l’action et des réalisations continue. Après l’inauguration du stade Me Abdoulaye Wade, et l’ouverture à la circulation du pont de Cambérène, cette deuxième phase du TER portera sur un linéaire de 19km. Il y a aussi une commande additionnelle de 7 trains pour porter le total de notre parc à 22 trains. L’ensemble de cette seconde phase coûtera 207 milliards Fcfa», a indiqué le chef de l’État.
Selon le locataire du Palais, Thiès et Mbour seront les prochaines étapes. «Désengorger Dakar et gagner du temps en voyageant dans les meilleures conditions de sécurité et de confort, c’est exactement ma vision, mon ambition et mes attentes, lorsque nous lancions le 14 décembre 2016 à Diamniadio le chantier de la première phase du TER sur un linéaire de 36 kilomètres. Dans mon discours du 27 décembre, je promettais que le TER arrivera jusqu’à l’Aéroport international de Blaise Diagne, puis étape par étape, il sera à Thiès et à Mbour», a-t-il souligné, informant qu'avec le lancement des travaux à la gare du TER à l'AIBD «mais également l’extension de la ligne», il pose «aujourd’hui le premier jalon qui matérialise l’exécution de cette promesse».
Dans son discours, le président de la République a annoncé que 200 travailleurs seront recrutés dans le projet et les travaux dureront 21 mois dont quatre pour la libération de l’espace prévu pour l’ouvrage. Macky Sall s’est également réjoui de l’intérêt que portent les populations sur le TER. «Le 27 décembre dernier, nous avions procédé à Diamniadio à la mémorable cérémonie d’inauguration de la première phase du Train Express Régional (TER). Depuis, le train est sur les rails à la grande satisfaction des usagers. Nous avons vu la forte affluence et les multiples témoignages que suscite le Train Express Régional. Je suis heureux pour le peuple sénégalais, heureux pour les usagers dont certains de plus en plus laissent leurs voitures pour prendre le train afin de gagner du temps dans de meilleures conditions de sécurité et de confort», a-t-il déclaré.
LE DIRECTOIRE DU PUR SERA FORTEMENT REMANIÉ
Les instances dirigeantes du Parti de l’Unité et du rassemblement(Pur) seront bientôt remaniées. D’après des sources dignes de foi, un congrès extraordinaire sera organisé le 12 mars prochain.
Moins de trois ans après avoir tenu son Congrès ordinaire, le Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) se prépare à renouveler ses instances. Il prévoit d’organiser un congrès extraordinaire le 12 mars prochain. A cette occasion, renseignent nos sources, certains caciques seront éloignés du top management de la formation au bénéfice d’une nouvelle élite composée de proches de Cheikh Tidiane Youm.
Les instances dirigeantes du Parti de l’Unité et du rassemblement(Pur) seront bientôt remaniées. D’après des sources dignes de foi, un congrès extraordinaire sera organisé le 12 mars prochain. Une occasion pour pousser vers la sortie certains caciques de la formation qui ne s’entendent pas trop avec Cheikh Ahmed Tidiane Youm qui détient quasiment les rênes du Pur.
Aussi, apprend-on, de nouvelles têtes vont entrer dans le top management de la formation verte. Ces changements vont intervenir deux ans après le congrès ordinaire qui avait entraîné le départ du candidat déchu à la Présidentielle de 2019, Issa Sall.
Accusé entre-temps d’être proche du régime de Macky Sall, celui-ci a fini par créer sa propre formation politique intitulée le Parti de la Paix, de l’Ethique et de l’Equité. Aujourd’hui, le Pur est dirigé par un directoire composé d’un responsable national chargé de la stratégie et de la vie politique en la personne de Cheikh Ahmed Tidiane Youm, d’un responsable national chargé de l’information et de la Communication en la personne de Cheikh Ahmed Tidiane Sarr et du responsable national chargé des relations publiques, Cheikh Ahmed Tidiane Ndiaye.
Le Pr Issa Sall qui occupait le poste de coordonnateur national avant les nouvelles modifications opérées au sein du Pur était remplacé par Aboubakry Ndiaye qui est secondé à ce poste par Pape Moussa Kane. Toute cette équipe dirigeante sera bientôt renouvelée même si, d’après nos informations, Cheikh Tidiane Youm continuera d’être l’homme fort de la formation. Celui-ci continue de bénéficier de la confiance de Serigne Moustapha Sy. Cependant, il fait l’objet de critiques au sein de l’entité politique où on lui reproche de promouvoir ses proches qui n’ont aucune légitimité au sein de l’appareil.
D’ailleurs, selon nos informations, certains militants sont courroucés par cette «propension» à imposer ses hommes. Il en est ainsi, pointent-ils du doigt, du parachutage de l’actuel cinquième adjoint de la ville de Dakar, Daouda Guèye. Même si ce n’est pas une crise ouverte, ce choix est contesté dans les rangs des Verts. Aussi, certains militants ne sont pas en odeur de sainteté avec Monsieur Youm, à l’image du candidat déchu de Yewwi Askan Wi (Yaw) à Saly, Idrissa Mbengue qui dirige l’école du parti appelée «Pencum Pur». Nos sources informent que ce dernier pourrait même quitter le directoire ou perdre sa responsabilité. Il est également rapporté que Cheikh Sarr comme Cheikh Tidiane Ndiaye, à défaut d’être écartés, pourraient voir leurs pouvoirs amoindris.
BILAN DES LOCALES ET PRÉPARATION DES LÉGISLATIVES
Ce congrès extraordinaire permettra sans nul doute de faire le bilan des élections locales. A rappeler que même si Cheikh Tidiane Youm a été battu pour la présidence du Conseil Départemental de Mbour, les membres du Pur investis par Yaw ont pu faire de bons scores à l’issue des Locales en décrochant plusieurs collectivités territoriales : Pambal, Diacksao, Thiès Ouest, Keur Massar… Il faut relever aussi que le responsable libéral Bara Gaye, proposé par le Pur lors des Locales, a pu battre le ministre de l’Economie Amadou Hott à Yeumbeul Sud. Bara Gaye pourrait ainsi se donner un nouvel élan politique en rejoignant les rangs du Pur où il pourrait bénéficier d’un avenir politique reluisant.
En définitive, il faut noter que ces renouvellements vont se tenir à quatre mois des élections législatives. Et le Pur, en plus de préserver ses acquis à l’Assemblée, doit prétendre à plus de sièges. En effet, en 2017, le Pur était parti seul aux élections sous sa propre bannière.
Et au bout, il avait obtenu trois sièges au Parlement qui étaient revenus à Issa Sall, Oulimata Guiro et Babacar Thiaw. Mais d’après nos informations, d’autres hommes seront présentés cette fois-ci pour concourir aux postes à l’hémicycle. Et ce congrès extraordinaire permettra ainsi d’avoir une idée sur les personnalités qui vont à coup sûr siéger à l’Assemblée nationale à la prochaine législature.
Par Pr. Fatou Sow SARR
LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU SENEGAL
Talataay Nder, au-delà d’une simple commémoration, devrait être un moment de retour à nos valeurs, car l’acte posé par la Linguère Fatim Yamar Khouriaye, est fondateur de notre devise :
Le Sénégal célèbre chaque année, avec faste, la journée du 8 mars, à l’instar de la communauté internationale. Le hasard de l’histoire a fait que Talataay Nder précède le 8 mars et qu’il se soit déroulé 37 ans avant la revendication des ouvrières du textile de New York.
La symbolique du 7 mars 1820, jour où les femmes sont mortes pour défendre leur Patrie, est pour nous plus puissante que celle des ouvrières du textile de New York qui se battaient pour leurs droits.
Talataay Nder, au-delà d’une simple commémoration, devrait être un moment de retour à nos valeurs, car l’acte posé par la Linguère Fatim Yamar Khouriaye, est fondateur de notre devise : «On nous tue, mais on ne nous déshonore pas.»
Il fallait beaucoup d’amour de la Patrie, pour affronter l’ennemi. Il fallait un sens élevé de l’honneur et de la dignité, pour refuser d’être des prisonnières de guerre. Mais par-dessus tout, il fallait beaucoup de courage pour se donner la mort.
C’est pour toutes ces raisons que le 7 mars devrait être inscrit dans l’agenda républicain et que cette journée devrait être dédiée au retour à nos valeurs.
Cela fait 14 ans que nous avons lancé l’initiative de la célébration du 7 mars au Théâtre national Daniel Sorano, avec la réalisation d’une bande dessinée sur «La véritable histoire de Nder racontée aux enfants», que nous distribuons gratuitement dans les écoles, grâce aux subventions de quelques partenaires.
Depuis 2008, nous avons demandé, via un mémorandum, au gouvernement du Sénégal, l’inscription de la journée du 7 mars dans l’agenda républicain, mais cela est resté lettre morte.
Au moment où notre société connait de profondes mutations, avec des risques majeurs de déstabilisation de la famille, nous avons plus que jamais besoin d’un retour à nous-mêmes et nos valeurs fondatrices.
Nous espérons que vous comprendrez le sens de cette requête et que vous concrétiserez ce vœu.
Excellence,
Monsieur le président de la République
A vous, à votre épouse et à tous les Sénégalais, je souhaite une excellente commémoration de la journée du 7 mars 2022.
Pr. Fatou Sow SARR
Directrice de l’Institut du Genre et de la Famille