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25 août 2025
LES PRIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ONT AUGMENTÉ DE 1, 2 % EN MARS
Les prix des matériaux de construction ont augmenté de 1, 2 % en mars en comparaison de leur niveau du mois précédent en lien notamment avec un relèvement des prix des matériaux de base et de menuiserie
Dakar, 28 avr (APS) - Les prix des matériaux de construction ont augmenté de 1, 2 % en mars en comparaison de leur niveau du mois précédent en lien notamment avec un relèvement des prix des matériaux de base et de menuiserie, a-t-on appris de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
’’Les prix des matériaux de construction ont évolué de 1,2% en mars 2022, comparativement au mois précédent. Cette évolution résulte du relèvement des prix de toutes les composantes, notamment ceux des matériaux de base et de menuiserie’’, indique la structure dans un rapport.
L’analyse mensuelle de l’Indice des prix des matériaux de construction relève qu’en variation annuelle, les prix de ces produits avaient enregistré une hausse de 8, 7 %.
En mars, les matériaux de base se sont renchéris de 1, 5% sous l’effet de l’augmentation des prix du fer à béton (+2,7%) et du ciment ordinaire (+1,7%), fait savoir l’ANSD tout en signalant qu’en comparaison à la période correspondante en 2021, ils avaient connu une hausse de 6, 9%.
Les prix des matériaux de menuiserie ont été majorés de 1 % comparés au mois précédent, suite à la hausse des prix des articles métalliques (+1,2%), en bois (+1,1%) et en aluminium (+0,5%), a indiqué le rapport.
Sur la même période, les prix des matériaux pour travaux d’électricité se sont bonifiés de 1 %, sous l’effet du renchérissement des câbles VGV (+2,2%), tandis que l’augmentation des prix des peintures (+1 %) est en liaison essentiellement avec celle des prix des peintures à huile (+2,1%) et à eau (+0,7%).
’’L’accroissement des prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols (+0,7%) résulte de celui des prix des carreaux pour mur (+0,9%) et pour sol (+0,6%)’’, a-t-on appris par la même source.
Elle fait savoir que les prix des matériaux de plomberie et sanitaire se sont appréciés de 0,2% en mars en raison principalement de la progression des prix du matériel de plomberie pour cuisine (+0,9%), des appareils sanitaires pour salle de bain et W-C (+0,2%), ainsi que des tuyaux en plastique (+0,2%).
L’ANSD ajoute que les prix des matériaux d’étanchéité avaient connu en mars une hausse de 0,1%, suite à celle des prix des pax aluminium (+0,5%).
LÈPRE : ABROGATION ANNONCÉE DU STATUT DES ’’VILLAGES DE RECLASSEMENT SOCIAL’’
Le Conseil des ministres a examiné et adopté, mercredi, le projet de loi abrogeant la loi relative au traitement de la lèpre et au reclassement social des lépreux guéris ou mutilés, a-t-on appris de source officielle.
Dakar, 28 avr (APS) - Le Conseil des ministres a examiné et adopté, mercredi, le projet de loi abrogeant la loi relative au traitement de la lèpre et au reclassement social des lépreux guéris ou mutilés, a-t-on appris de source officielle.
’’Le Conseil des ministres a examiné et adopté, mercredi, le projet de loi abrogeant la loi n° 76 - 03 du 25 mars 1976 relative au traitement de la Lèpre et au reclassement social des lépreux guéris ou mutilés’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
Afin d’isoler les malades de la lèpre et de bloquer la chaine de transmission de cette pathologie, le Sénégal avait adopté en 1976 cette loi.
Les autorités avaient alors créé des villages dits ’’de reclassement social’’, où, en vertu de cette loi, étaient rassemblés des lépreux et leurs familles.
Lors du Conseil des ministres du 03 février 2021, le chef de l’Etat avait rappelé l’éradication de la lèpre au Sénégal, depuis 2015, ce qui ’’constitue une performance notable de notre système de santé’’.
Macky Sall avait alors demandé au ministre de la Santé et de l’Action sociale, ’’d’engager le processus d’abrogation, avant la fin du mois de mars 2021, du cadre juridique (loi n°76-03 du 25 mars 1976) relatif aux villages de reclassement social, en vue de la suppression définitive du statut spécial de ces localités et établissement humains’’.
Toutefois, le coordonnateur du programme national d’élimination de la lèpre, Louis Hyacinthe Zoubi, a indiqué, en février, lors de la Journée mondiale de lutte contre la lèpre, qu’en 2021, "183 cas avaient été enregistrés contre 191 cas en 2020".
Il avait signalé que 56% des personnes ayant nouvellement contracté la lèpre au Sénégal étaient des enfants de moins de 15 ans,
Louis Hyacinthe Zoubi intervenait lors d’un point de presse organisé au Service national de l’éducation et de l’information pour la santé (SNEIPS).
Cette rencontre avait servi de cadre pour présenter "l’étude de faisabilité d’un dépistage de cas contact de la lèpre associé à l’administration d’une dose unique de rifampicine à titre de prophylaxie post exposition au Sénégal".
Cette enquête a été menée dans les villages de reclassement social de Koutal, Mballing, Touba Peycouvk, Sowane et Fadiga, entre 2020 et 2021.
Selon docteur Louis Hyacinthe Zoubi, "les résultats préliminaires montrent 32 nouveaux cas de lèpre sur 7.193 personnes dépistées, dans 1.078 ménages visités. 18 sur les 32 cas étaient âgés de moins de 15 ans".
Le docteur Zoubi avait signalé par ailleurs qu’en 2021, "183 cas ont été enregistrés contre 191 cas en 2020".
"Dakar occupe la tête avec en 2021 (68 cas), Diourbel (53 cas) et Thiès (17 cas)", avait-t-il noté.
Le village de reclassement de Koutal se trouve à Kaolack, Mballing et Touba Peycouck dans celle de Thiès, tandis que Sowane fait partie de la région de Fatick et Fadiga de celle de Kédougou.
PARRAINAGES, LA CDP RAPPELLE L’OBLIGATION DE SÉCURISER LES DONNÉES PERSONNELLES
La Commission de protection des données personnelles (CDP) rappelle l’obligation de sécuriser les données à caractère personnel, collectées à l’occasion des élections législatives du 31 juillet prochain.
Dakar, 28 avr (APS) – La Commission de protection des données personnelles (CDP) rappelle l’obligation de sécuriser les données à caractère personnel, collectées à l’occasion des élections législatives du 31 juillet prochain.
Dans un communiqué, la CDP signale qu’en application des articles 70 et 71 de la loi 2008-12, ’’les partis politiques ou acteurs politiques doivent prendre toutes les mesures et les garanties appropriées afin de mettre en œuvre la sécurisation et la confidentialité des données à caractère personnel, à l’occasion des élections législatives’’.
Elle rappelle, depuis l’institution du système de parrainage par le code électoral, avoir ’’toujours alerté les populations et sensibilisé les acteurs politiques sur l’importance du traitement des données à caractère personnel en conformité avec les dispositions de la loi de 2008-12 du 25 janvier 2008, portant sur la protection des données à caractère personnel’’.
La CDP affirme que suite aux ‘’interpellations’’, ‘’plaintes’’, ‘’pétitions et signalements’’, il lui est ‘’apparu nécessaire conformément à ses missions de veille, de sensibilisation et de protection, de rappeler le cadre légal de la collecte des données personnelles dans un contexte électoral’’.
Selon la Commission, ‘’tout traitement, sous quelque forme que ce soit, doit respecter les libertés et droits fondamentaux des personnes physiques’’.
A cet effet, précise t-elle, ‘’la collecte des données personnelles nécessite au préalable un certain nombre de conditions à remplir par la personne chargée de la collecte’’.
Il s’agit principalement ’’d’informer la personne concernée des finalités de la collecte de ses données personnelles, de respecter les catégories de données autorisées, de permettre à la personne concernée, l’accès à ses données collectées pour rectification et/ou suppression’’.
Dans le cadre des parrainaiges, les partis politiques doivent ‘’sécuriser les formulaires de collecte de données et empêcher que des personnes non habilitées puissent y accéder’’.
Ils sont également tenus de ‘’veiller à ce que les données ne puissent être lues, modifiées, copiées ou effacées de façon non autorisée, lors de leur communication aux instances de vérifications et de validation’’.
Les partis ont aussi l’obligation de ‘’faire signer des engagements de confidentialités aux collecteurs désignés’’.
Dans son communiqué, la CDP rappelle, dans le cadre de son accompagnement des acteurs politiques, avoir produit, en 2018, un mini guide sur le traitement des données à caractère personnel dans le cadre du système de parrainage pour les élections au Sénégal.
Ce document ’’rappelle les droits des parrains au regard du traitement de leurs données personnelles, les obligations qui incombent aux candidats et les bonnes pratiques à mettre en œuvre, en conformité avec la loi n°2008-12 du 25 janvier 2008 portant sur la protection des données à caractère personnel’’.
VERS LA CRÉATION DE 400 EMPLOIS DANS LES MUTUELLES DE SANTÉ
Au total, 400 prestataires de services seront recrutés dans les mutuelles de santé à la faveur de la signature, mercredi, à Kaolack (centre), de conventions entre l’Agence nationale pour la couverture de la maladie universelle (ANCMU) et des organisations
Kaolack, 28 avr (APS) – Au total, 400 prestataires de services seront recrutés dans les mutuelles de santé à la faveur de la signature, mercredi, à Kaolack (centre), de conventions entre l’Agence nationale pour la couverture de la maladie universelle (ANCMU) et des organisations mutualistes du pays.
Ces jeunes sénégalais qui vont être recrutés dans le cadre du programme dénommé Xeyu ndaw gni (l’emploi des jeunes), iront de ménage à ménage pour collecter des cotisations et expliquer le paquet de soins proposé aux adhérents à la CMU, a notamment appris l’APS des parties prenantes.
Cette convention signée en même temps que d’autres avec les organisations mutualistes vise un renforcement des ressources humaines qualifiées pour une meilleure gestion du programme de la CMU, ’’gage de sa viabilité technique et financière’’, a fait savoir le docteur Amadou Bocar Daff, directeur général de l’ANCMU.
‘’La mise en œuvre de ces différentes conventions que nous avons conjointement signées tout à l’heure, permettra le recrutement d’environ 400 jeunes sénégalais comme prestataires de services", s’est-il réjoui lors de la cérémonie de signature.
Il a assuré que l’ANCMU allait mettre à la disposition des organisations mutualistes une subvention annuelle de 40 millions.
Le directeur général de l’Agence nationale de la couverture de la maladie universelle a par ailleurs salué ‘’les résultats satisfaisants’’ enregistrés par les organisations mutualistes au cours de ces dernières années à travers l’enrôlement de près de quatre millions de personnes.
Il a toutefois insisté sur l’importance de relever d’autres défis afin de renforcer le rôle des organisations mutualistes en termes d’intensification de la communication de proximité, de professionnalisation de la gestion et du contrôle des prestations facturées par les structures sanitaires.
C’est l’une des raisons pour lesquelles l’ANCMU allait désormais travailler à impliquer davantage les organisations mutualistes dans l’opérationnalisation des bureaux dédiés à la CMU et qui seront mis en place dans les structures sanitaires, a souligné Amadou Bocar Daff.
COUP DE FILET DE L'ARMEE EN CASAMANCE
L’Armée nationale a saisi plusieurs tonnes de chanvre indien dans des bases rebelles conquises récemment le long de la bande frontalière avec la Gambie, a appris l’APS jeudi d’une source sécuritaire.
Ziguinchor, 28 avr (APS) – L’Armée nationale a saisi plusieurs tonnes de chanvre indien dans des bases rebelles conquises récemment le long de la bande frontalière avec la Gambie, a appris l’APS jeudi d’une source sécuritaire.
’’Des opérations de fouilles se poursuivent dans plusieurs villages et dans les bases. Des quantités importantes de chanvre indien ont été saisies puis incinérées sur place’’, a confié à l’APS le responsable de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (DIRPA), le Colonel Alexis Grégoire Vasse.
’’Au village d’Elol et dans ses alentours, 74 sacs de chanvre et 56 bidons de graines ont été découvertes. A Massaran, une autre base rebelle conquise, 12 sacs de chanvre de 50 kilogramme, 9 bidons de 20 litres, 5 autres bidons de 5 litres remplis de semences de chanvre, ainsi que 107 cornets d’un kilogramme ont été saisis’’, a poursuivi l’Officier
Dans le cadre de ces opérations, 53 sacs ont été découverts à Guinea Djadjoubé, un village sur la bande frontalière. 46 autres sacs ont été saisis dans le village de Djoundji.
Dans le Nord Massaran, un total de 66 sacs de 50 kilogrammes et cinq bidons de 20 litres remplis de graines de chanvre en guise de semences ont été aussi incinérées, selon des informations transmises à l’APS par la DIRPA.
Depuis plus d’un mois l’Armée nationale mène des opérations de sécurisation dans la partie sud du pays, avec comme objectif principal la neutralisation des bases rebelles appartenant à Salif Sadio, un chef de guerre du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion).
Toutes les bases du chef de guerre ont été prises et occupées par les militaires qui y mènent une opération de fouille pour ’’tuer toute l’économie criminelle qui sé déroule dans la zone’’, selon la DIRPA.
LE SAMU SOCIAL MISE SUR L’ART
Prenant en charge des enfants en rupture familiale ou en situation difficile, l’ong Samu social Sénégal mise sur l’art pour aider ces enfants à se «refaire»
Prenant en charge des enfants en rupture familiale ou en situation difficile, l’ong Samu social Sénégal mise sur l’art pour aider ces enfants à se «refaire». C’est à travers une exposition que ces derniers ont réalisée dans le cadre de la clôture du projet «Renforcer la protection des enfants en danger dans la rue dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19» qu’un des responsables de cette exposition, Pape Ngom, directeur des opérations de Samu social Sénégal, l’a fait savoir.
Le Samu social du Sénégal utilise l’art pour aider les enfants en situation difficile à pouvoir se «reconstruire». D’ailleurs, une exposition-vernissage des œuvres réalisées par ces enfants s’est tenue dans les locaux de cette Ong. Une façon de clôturer en beauté le projet «Renforcer la protection des enfants en danger dans la rue dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19». «Dans le cadre de la prise en charge psychosociale des enfants, il y a une exposition qui forge l’imagination des enfants à travers des objets d’art que les enfants eux-mêmes sont en train de faire au niveau des centres d’accueil durant leur séjour. Main¬tenant, il y a un matériel qui est mis à leur disposition, des objets d’art qui leur permettent de confectionner des objets nés dans leur imagination. Nous exposons aujourd’hui ces objets. Il y a des portes clefs, des tableaux d’art, etc., il y a un moniteur qui est là pour orienter la fabrication et on met à leur disposition certains éléments comme de la laine. Les tableaux représentent un peu le parcours des enfants. Souvent en termes de thérapie, ce tableau même nous pousse à avoir une orientation par rapport à l’histoire de l’enfant», soutient Pape Ngom, directeur des opérations de Samu social Sénégal. «Tu peux demander à un enfant de faire une représentation de sa famille, il va dessiner la maman par exemple avec une grande ampleur et le père avec une petite ampleur. Ça veut dire que cet enfant a plus d’estime pour sa maman que pour son père. Ou bien le père est tout simplement à l’origine de sa situation de rue en quelque sorte. On utilise l’art comme thérapie», poursuit M. Ngom. Et ce dernier de souligner que «ça montre également leur degré de sociabilité au niveau du centre». «L’enfant qui arrive au centre n’est pas en mesure de confectionner de très beaux tableaux mais au moment où il s’est resocialisé, il commence à s’intégrer, à être beaucoup plus lisible et pourra confectionner des tableaux d’une manière beaucoup plus visible», argumente-t-il avant de dire que «ça nous aide dans la thérapie».
Thérapie par l’art
Parlant des œuvres dont des tableaux d’art, des portes clefs confectionnés par ces enfants, M. Ngom de soutenir qu’elles sont stockées au niveau du Samu social en attendant de voir ce qu’il y a lieu de faire avec en se projetant dans le futur. «On montre ça aux partenaires. Maintenant, nous sommes en train de réfléchir à comment valoriser ces expositions. Et peut-être que ça pourrait aider les partenaires ou bonnes volontés qui pourront soutenir cette initiative-là», déclare le directeur des opérations au niveau du Samu social Sénégal. Mis en œuvre depuis juin 2020 et ce, jusqu’au 31 décembre 2021, le pro¬jet «Renforcer la protection des enfants en danger dans la rue dans le contexte de crise sanitaire liée au Covid-19» permet une meilleure prise en charge des enfants en situation difficile, avec l’appui de l’Agence française de développement (Afd) qui a dégagé une enveloppe de 82 millions, permettant ainsi d’augmenter les capacités d’accueil des centres. L’un qui est situé à Ouakam, est passé d’une capacité de 30 à 60 places et l’autre, au sein du Samu social, passe de 30 à 110 places, selon la directrice, Mme Béatrice Seka
LES POPULATIONS JETTENT DU SABLE SUR GCO
S’il y a un projet qui suscite aujourd’hui beaucoup de polémiques à Diogo, localité qui abrite la Grande côte opérations (Gco), c’est bien le projet d’expansion de cette entreprise minière spécialisée dans la valorisation des sables minéralisés au Sénégal
S’il y a un projet qui suscite aujourd’hui beaucoup de polémiques à Diogo, localité qui abrite la Grande côte opérations (Gco), c’est bien le projet d’expansion de cette entreprise minière spécialisée dans la valorisation des sables minéralisés au Sénégal. En sit-in dans le village de Foth, les populations dénoncent une «grave injustice», et ont fixé un ultimatum aux responsables de l’entreprise, pour le réparer. Sinon, menacent-elles, «plus de cohabitation pacifique avec le géant du zircon».
«Nous demandons le respect des droits des populations», répètent en chœur les populations de Foth de concert avec celles de Diogo, localité qui abrite la Grande côte opérations (Gco), qui exploite le zircon et les sables titanifères le long du littoral nord. Choquées par le projet d’expansion de l’entreprise minière qui va augmenter de près de 10% sa production, les populations s’indignent. «Le 21 avril dernier, une audience publique s’est tenue à Darou Khoudoss pour discuter du projet relatif à l’expansion de Gco. Mais les populations ont rejeté le document d’étude d’impact environnemental et social parce qu’il y a des manquements avérés dans la procédure d’évaluation», explique Cheikh Fall, expert en environnement et habitant de Diogo. Parmi les manquements, il y a, selon lui, «l’absence de consultation des populations de la zone de Diogo et particulièrement du village de Thioukoune, impactées par le projet. Les populations ont été oubliées et consultées après pré-validation du rapport par le comité technique de Gco», s’énerve Cheikh Fall qui dénonce cette «désinvolture des autorités de Gco».
Ainsi, il interpelle les autorités étatiques pour résoudre le problème. «Elles doivent agir efficacement et sans délai pour décrisper la situation très tendue entre la Gco et les populations. Parce que nous n’excluront pas un soulèvement populaire si les autorités ne réagissent pas. Nous voulons être réhabilités dans nos droits», enchaîne le porte-parole. Ne décolérant pas, devant des centaines de jeunes sur les nerfs, il ne passe sous silence «la décennie de souffrance» de leur «cohabitation» avec Gco.
Il s’agit notamment des «manquements» notés dans «le reboisement compensatoire de variétés d’espèces, prévu sur le site après exploitation, qui n’a pas réussi. On se demande même si le reboisement ne se heurte-t-il pas à la nature des déchets et des résidus de l’exploitation». Aussi poursuit-il, «l’appauvrissement des sols après les opérations minières, mais également le non-respect des engagements pris au départ par Gco, qui avait promis que, après la réhabilitation, les champs seront restitués aux populations. Mais aujourd’hui les mêmes champs sont donnés aux Eaux et forêts».
Et ceci, sans compter «le calvaire des populations qui sont extrêmement enclavées de la commune de Darou Khoudoss, les émanations de poussière avec son lot de conséquences sur la santé des populations qui souffrent de maladies pulmonaires, les recrutements qui ne respectent pas le principe : «à compétence égale, la priorité revient aux locaux»». Surtout que, indique-t-il, «des jeunes de la localité ont été déjà formés par l’entreprise elle-même. Mais en lieu et place, il y a un recrutement discriminatoire qui s’opère en défaveur des populations locales. Gco recrute d’autres jeunes venus d’horizons divers».
Ainsi, exige-t-il, «nous voulons que la main-d’œuvre locale soit privilégiée comme recommandé par le Code du travail. A compétence égale, priorité aux locaux. Nous disposons d’assez de ressources pour faire face à n’importe quel concurrent. Nous disons à Gco de rendre à Diogo ce qui appartient à Diogo». Ce n’est pas tout : «Il y a des licenciements arbitraires, une absence totale de communication entre Gco et les communautés affectées qui ne sont impliquées sur les questions qui les touchent directement. Egalement il y a d’énormes défaillances dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et l’accompagnement socio-économique des populations déplacées involontairement.» En somme, s’étrangle Cheikh Fall, «les populations sont au paroxysme de leur calcaire pendant que l’entreprise veut booster sa production pour maximiser ses profits».
Plein d’amertume, il se désole : «Rien n’a été fait. L’espoir en termes de cadre de vie, d’emploi des jeunes suscité, s’est amenuisé.» Toutes griffes dehors, les populations soulignent que cette sortie est le premier signal, et sans aucune réaction positive, elles vont engager la lutte quels que soient l’adversité, les écueils à franchir pour leur épanouissement et le développement de Diogo et environs.
HYPOTHETIQUE DEFILE DU 1ER MAI
Le traditionnel défilé du 1er mai risque de ne pas se tenir au Sénégal. Cette année, la fête internationale du travail peut coïncider avec la fête de l’Aid El Fitr, célébration marquant la fin du mois de ramadan.
Le traditionnel défilé du 1er mai risque de ne pas se tenir au Sénégal. Cette année, la fête internationale du travail peut coïncider avec la fête de l’Aid El Fitr, célébration marquant la fin du mois de ramadan.
Contre tenu de ces contraintes, le président Macky Sall accorde une audience aux syndicats des travailleurs pour la cérémonie de remise des cahiers de doléances. Les syndicats seront reçus le 3 mai au palais. Ils pourront ainsi perpétuer une tradition par le dépôt de ce document synthétisant leurs principales revendications.
D’ailleurs, le Président de la République a, en Conseil des ministres, anticipé l’événement. Le chef de l’Etat a « adressé ses félicitations et encouragements aux travailleurs, qui ne ménagent aucun effort, malgré la crise sanitaire et les chocs exogènes notés ces dernières années, pour renforcer la résilience économique et sociale du Sénégal ».
La symbolique de la journée pousse certaines centrales syndicales à planifier un programme d’activités. La Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement (Cnts/Fc) est une illustration. Le syndicat ne va pas tenir de défilé. Mais, il organisera un meeting syndical à la bourse du travail. Un point de presse est aussi prévu.
Les tensions sur les prix alimentaires et de l’énergie dues à la guerre en Ukraine pourraient durer plusieurs années, a alerté avant-hier, la Banque mondiale dans son dernier rapport Commodity markets outlook. L’institution de Bretton woods prédit que «les prix de l’énergie vont probablement grimper de plus de 50% en 2022 avant de baisser en 2023 et 2024».
Malgré tout, au Sénégal, les prix de l’électricité n’ont pas encore connu de nouvelle hausse. En effet, l’Etat continue de supporter l’écart de revenu pour maintenir les tarifs de l’électricité en vigueur.
«Nous venons de finir la décision finale du Revenu maximum autorisé (Rma) de la Senelec et l’écart de revenu entre ce que Senelec devait avoir et ce qui est tiré des tarifs tourne aux environs de 170 milliards de francs Cfa, que l’Etat s’est engagé à verser à la Senelec comme compensation tarifaire pour l’année 2021», a indiqué le président de la Commission du secteur de l’énergie (Crse), lors d’un ndogou de presse.
L’année précédente, la Senelec a touché une compensation qui était dans l’ordre de 110 milliards de francs à 120 milliards de francs Cfa.
D’après Ibrahima Amadou Sarr, cette hausse de la compensation résulte de la montée du prix du baril du pétrole.
Si l’on se fie au rapport de la Banque mondiale, «le cours du pétrole brut (Brent) devrait atteindre une moyenne de 100 dollars le baril en 2022, ce qui correspond à son plus haut niveau depuis 2013 et à une augmentation de plus de 40% par rapport à 2021. Il devrait baisser à 92 dollars en 2023, ce qui sera bien au-dessus de la moyenne sur cinq ans de 60 dollars le baril. Les cours du gaz naturel (européen) devraient être deux fois plus élevés en 2022 qu’en 2021, tandis que les prix du charbon devraient être 80% plus élevés, soit des sommets historiques dans les deux cas».
Donc sans subvention, le prix de l’électricité aurait dû coûter plus cher au Sénégal.
«NOUS ALLONS VERS DES DIFFICULTÉS EN TERMES D’APPROVISIONNEMENT DES MARCHÉS»
La guerre en Ukraine pourrait frapper de plein fouet le marché sénégalais dans les prochains jours, selon Oumar DIALLO, directeur du commerce intérieur
La guerre en Ukraine pourrait frapper de plein fouet le marché sénégalais dans les prochains jours. Face à la presse hier, le directeur du commerce intérieur Oumar Diallo soutient qu’au-delà de la flambée des prix au niveau international, le Sénégal va vers des difficultés en termes d’approvisionnement des marchés et en termes de disponibilité de certaines denrées alimentaires, notamment l’huile.
«Nous allons vers des difficultés en termes d’approvisionnement des marchés et en termes de disponibilité des produits», alerte le directeur du commerce intérieur. Oumar Diallo animait un point de presse pour faire l’évaluation, suite à l’adoption, en février 2022, par le président de la République des mesures liées à la baisse de prix des denrées de première nécessité.
A l’en croire, cette situation s’explique par des cas de pénuries des denrées sur le marché international causées par la guerre en Ukraine. «En conséquence de la crise ukrainienne, nous constatons un problème de disponibilité de certains produits sur le marché international. Aujourd’hui, la nouvelle donne est que ces produits se raréfient. Par exemple pour l’huile végétale, le Sénégal fait son marché en Asie. On s’approvisionne en Malaisie ou en Indonésie. Malheureusement, l’Indonésie, un plus grand producteur mondial d’huile de palme, est en pénurie. Ce qui prouve davantage que ces pays exportateurs vont mettre des restrictions commerciales à l’export», explique Oumar Diallo.
Dès l’éclatement de la crise ukrainienne guerre, dit-il, le Sénégal a senti des difficultés d’approvisionnement de certains produits, notamment le blé. Mais, il estime que le dispositif de soutien sur le prix du blé a permis au Sénégal de supporter les effets néfastes de cette crise. «Aujourd’hui, la priorité est de veiller à ce qu’on puisse, malgré ce contexte international défavorable, avoir suffisamment de riz, de sucre, de l’huile et du blé. Et pour cela, il faut des mesures. Aujourd’hui, personne ne pense à une possibilité de baisse des prix au niveau mondial», affirme Monsieur Oumar Diallo qui souligne que l’Etat du Sénégal tient toujours à soutenir les ménages en leur facilitant l’accès à ces produits de consommation de base. «Il a renoncé à 67 milliards FCFA de taxes et de droits de douane sur ces produits. En outre, un système de compassion est mis en place pour assurer un approvisionnement correct du marché jusqu’au mois de juillet», indique Oumar Diallo.
LE MINISTÈRE RASSURE SUR LES CHOCOLATS «KINDER» POUR LA CONSOMMATION HUMAINE
Evoquant par ailleurs le retrait du marché de certains lots de chocolats de marque Kinder fabriqués par une filiale basée en Belgique, le Directeur du commerce renseigne que cette décision faisait suite à une saisine des autorités françaises. Lesquelles avaient établi un potentiel lien avec des cas de salmonelles signalés après consommation des chocolats incriminés. A l’en croire, les résultats des analyses sont revenus négatifs à la présence de salmonelles. «Par conséquent, les chocolats Kinder sont sans danger pour la consommation humaine. Une mainlevée a été prononcée sur les saisies et les détenteurs ont été autorisés à mettre sur le marché les chocolats cités supra», poursuit Oumar Diallo. Il rappelle également que, conformément à ses missions de veiller à la Sécurité Sanitaire des Aliments (SSA) et en phase avec son rôle de veille et d’alerte, toutes les dispositions sont prises pour assurer la mise sur le marché de produits sains et conformes aux normes rendues obligatoires au Sénégal.