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25 juin 2025
FREE OPERE-T-IL DANS L’ILLEGALITE TOTALE ?
Arrivé comme un messie dans l’optique de casser les prix dans le domaine des télécommunications, l’opérateur Free exploite sa licence à travers une société qui n’en détient pas les droits.
Arrivé comme un messie dans l’optique de casser les prix dans le domaine des télécommunications, l’opérateur Free exploite sa licence à travers une société qui n’en détient pas les droits.
Il y a un peu plus de deux ans (octobre 2019), le deuxième opérateur mobile du Sénégal avec 25 % de parts de marché, changeait de nom, passant de Tigo à Free Sénégal. Une annonce faite en grande pompe, suscitant un grand engouement de la clientèle sénégalaise qui rêvait déjà d’une répétition de l’histoire, avec l’introduction de Free sur le marché de la téléphonie mobile en France, en 2012, qui avait tiré les prix vers le bas.
Cette évolution avait été amorcée en avril 2018, lorsque l’opérateur luxembourgeois Millicom a cédé Tigo Sénégal à Saga Africa Holdings Limited, un consortium formé par Yérim Sow, Xavier Niel et Hassanein Hiridjee.
Mais depuis l’officialisation de cette cession, d’autres faits graves se passent dans l’inconnue générale. La licence de Tigo Sénégal ayant été vendue à Saga Africa Holdings Limited, c’est une autre société dénommée Saga Africa Holdings Limited SA qui est en train de l’exploiter.
Tigo, au Sénégal, commence en 1998, lorsque la marque est créée sous la forme d’une société anonyme (SA) avec, au départ, un Sénégalais dans l’actionnariat. Elle est immatriculée au Registre du commerce et du crédit mobilier (RCCM) sous le n°SN.DKR.1998.B.1094 au nom de Sentel GSM SA et a son siège social à Dakar, 15 route de Ngor, route des Almadies. Cette création répond à l’impératif légal de préférence pour les entreprises locales, pour porter l’offre du groupe Millicom.
En effet, la licence de télécommunication ne peut être accordée qu’à des entreprises sénégalaises, sauf pour les entreprises étrangères relevant du régime juridique d’un Etat qui a souscrit avec le Sénégal des engagements internationaux comportant une clause de réciprocité applicable au secteur des télécommunications.
Saga Africa Holdings Limited détentrice, Saga Africa Holdings Limited SA exploitante
C’est sur ces bases que les pouvoirs publics ont, par décret n°98-719 du 2 septembre 1998, attribué à Sentel GSM la licence d’agir en qualité d’opérateur de télécommunications, décret qui approuve la convention de concession signée entre l’Etat du Sénégal et Sentel GSM (filiale de Millicom International Cellular).
Par la suite, dans le contexte du conflit qui opposait alors l’Etat du Sénégal à la société-filiale (Sentel GSM SA) et à la société-mère (Millicom International Cellular), les autorités ont, par décret n°2001-23 du 17 janvier 2001, mis fin à la convention de concession signée avec Sentel GSM SA, retirant ainsi la licence de cette société. Les deux parties étant revenus à de meilleurs sentiments à la suite d’un protocole de règlement à l’amiable signé entre l’Etat du Sénégal, Sentel GSM SA et le groupe Millicom International Cellular, les autorités ont, suivant le décret n°2012-2019 du 19 octobre 2012, décidé de retirer le décret du 17 janvier 2001 pour renouveler et étendre à une licence globale la licence de Sentel GSM SA.
Entre-temps, était devenu l’actionnaire unique de Sentel GSM SA.
Mais l’implication de la société Sentel GSM SA dans la signature de cet accord transactionnel montrait une nouvelle fois l’attachement des pouvoirs publics au principe de la préférence pour les entreprises locales : la licence concernée n’a pu être attribuée et n’a été renouvelée qu’au profit une entreprise qui est formellement de droit sénégalais. Cela confirme que la licence a été attribuée à la société de droit sénégalais, Sentel GSM SA, et non à l’actionnaire unique de cette société, Millicom International Cellular.
Saga Africa Holdings Limited, société de droit mauricien
Décidant de cesser ses activités au Sénégal, Millicom International Cellular a cédé, entre 2015-2017, la licence de Sentel GSM SA à Saga Africa Holdings Limited. Il s’agit d’une société de droit mauricien, créée et établie en 2017 en île Maurice C/O Ocorian Corporate Services (Mauritius) Limited, 6TH Floor Towera, 1 Cybercity, Ebene-Mauritius et immatriculée dans ce pays sous le n°149092C1/GBC1. Cette cession a été approuvée par décret n°2018-750 du 16 avril 2018, sur la convention de cession de la licence de Sentel GSM. Son capital est détenu par Sofima LTD (société de droit mauricien), NNJ North Atlantic (société de droit français) et Teyliom Telecom (société de droit mauricien).
Depuis cette cession, deux sociétés commerciales différentes coexistent sous une dénomination sociale identique, Saga Africa Holdings Limited, à savoir : la société Saga Africa Holdings Limited identifiée par le décret comme l’entreprise bénéficiaire de la cession de licence ; de même que la société Saga Africa Holdings Limited SA, qui n’est autre que la nouvelle dénomination de la société Sentel GSM SA (société créée en 1998 et dont la licence a, par l’effet du décret 2018-750, été cédée).
D’ailleurs, c’est aux termes de ses délibérations en date du 30 novembre 2019, que l’Assemblée générale des actionnaires de Sentel SA a décidé de changer la dénomination de leur société ‘’Sentel GSM, SA’’ en ‘’Saga Africa Holdings Limited SA’’. Ces actionnaires sont au nombre de deux : Saga Africa Holdings Limited (société de droit mauricien) et Maya Sénégal NV (société de droit curaçao).
En changeant de nom, Sentel GSM SA peut-elle se permettre d’exploiter la licence à sa société actionnaire ? Actuellement, après l’accomplissement des formalités et des clauses et conditions de l’opération de cession de licence, c’est la société de droit sénégalais, Saga Africa Holdings Limited SA (soit donc Sentel GSM SA) et non la société de droit mauricien Saga Africa Holdings Limited, détentrice, qui exploite la licence.
Les données personnelles des Sénégalais en danger ?
Pourtant, l’art.16 Acte uniforme sur le droit des sociétés commerciales et du GIE interdit le fait qu’un même nom, Saga Africa Holdings Limited, soit porté par deux sociétés qui sont pourtant distinctes. Comme la licence a été cédée à une société de droit mauricien, il convient de se demander s’il existe entre le Sénégal et l'île Maurice des accords internationaux comportant une clause de réciprocité applicable au secteur des télécommunications ? Car le cas échéant, la cession de la licence à la société de droit mauricien, Saga Africa Holdings Limited, est contraire au principe légal de la préférence accordée aux entreprises sénégalaises.
Dans la confusion ainsi créée autour du nom de deux sociétés qui sont distinctes l’une de l’autre, dans ces circonstances inquiétantes d’une licence accordée à une entité établie dans des paradis fiscaux, dans cette situation floue et inquiétante où l’entreprise dont la licence a été cédée continue pourtant d’exploiter cette licence, il est légitime d’obtenir des réponses aux interpellations : l’Etat ne perd-il pas en recettes fiscales sur les fonds des clients recueillis par une société établie dans un paradis fiscal ? Cette société est-elle d’ailleurs en droit de collecter les fonds des clients, si l’on sait que, d’une part, elle est une entreprise de droit étranger qui ne devrait pas être admise à l'obtention d'une licence de télécommunications et, d’autre part, ce n’est pas elle, mais la société de droit sénégalais qui exploite la licence ?
L’intégrité des données à caractère personnel des clients est-elle garantie dans ces circonstances où ni l’entreprise qui a cédé la licence ni celle qui a acquis cette licence ne sont en droit de collecter et de traiter ces données à caractère personnel ?
22 FEUX DE BROUSSE ET 717 HA DEVASTES, EN L’ESPACE DE 13 JOURS
Entre le 15 au 28 février 2022, au total 717,3 ha ont été dévastés par les feux de brousse dans la région de Kolda.
La région de Kolda a enregistré 22 cas de feux de brousse, dans la deuxième quinzaine du mois de février. La crainte est immense que le phénomène s’intensifie, malgré les unités de lutte et les comités villageois mis en place pour contrer le fléau.
Entre le 15 au 28 février 2022, au total 717,3 ha ont été dévastés par les feux de brousse dans la région de Kolda. ‘’Du 15 février jusqu’à l’heure où nous sommes, tous les feux déclarés sont des feux tardifs. Donc, à la date du 28 février, la région a enregistré 22 cas de feux de brousse qui ont brûlé 717,3 ha’’, renseigne le lieutenant-colonel Mamadou Goudiaby.
Ces feux de brousse constituent une menace pour l’environnement à Kolda où ils emportent des milliers d’hectares dans la région, chaque année. Ils détruisent des forêts et des pâturages. A en croire l’inspecteur régional des eaux et forêts, la plupart des feux de brousse sont mis délibérément par les populations. Et pourtant, dans chaque département, arrondissement et même dans chaque commune, le service des eaux des forêts a mis des comités villageois de lutte contre le fléau. Mais cela n’empêche pas les ennemis de la nature de mettre le feu, avant de prendre la poudre d’escampette.
Les auteurs des feux de brousse
‘’Nous appelons les populations à la raison et invitons à la vigilance et à l’observance des techniques de prévention enseignées en la matière, notamment la création de pare-feu de leurs plantations’’, lance-t-il. Le lieutenant-colonel ajoute : ‘’Cette disposition pourra, à l’avenir, vous mettre à l’abri de tels désastres.’’ Avant de promettre de créer un cadre de travail pour trouver ensemble avec les populations des solutions préventives à ce genre d’accident de la nature.
D’après certains Koldois interrogés, les auteurs de ces incendies sont parfois des éleveurs de vaches qui brûlent la brousse, à la recherche de nouveaux pâturages, des fabricants de charbon de bois, mais aussi d’autres personnes dont les motifs ne sont pas connus. D’ailleurs, les départements les plus touchés par ce phénomène dans la région de Kolda sont le département de Vélingara et celui de Médina Yoro Foula.
Ainsi, pour faciliter la lutte, afin de freiner la propension inquiétante des feux de brousse dans la région, surtout en cette période, l’Etat du Sénégal a doté les soldats de l’environnement d’unités de lutte. ‘’Nous avons une unité de lutte à Médina Yoro Foula qui a une capacité de 1 000 litres d’eau. Nous avons aussi une unité de lutte basée à Kolda et nous avons deux autres unités de lutte dans le département de Vélingara. Dans cette partie est de la région, la première unité de lutte a une capacité de 6 000 litres et la seconde a 1 000 litres. Quand un feu est déclaré, nous intervenons rapidement pour appuyer les comités villageois de lutte contre les feux de brousse’’, renseigne-t-il.
Ce n’est pas tout. Le Conseil départemental de Vélingara et la Direction générale des eaux et forêts ont octroyé d’importants lots de matériel aux 400 comités de lutte contre les feux de brousse installés à travers les différentes localités du Fouladou.
Selon certains observateurs, la non-application des sanctions à l’égard des auteurs de feux de brousse fait qu’aujourd’hui, le phénomène continue de menacer les cultures des paysans et de détruire les écosystèmes. ‘’Si ces derniers sont démasqués et sanctionnés à la hauteur de leur crime, le phénomène des feux de brousse serait déjà un vieux souvenir’’, ont-ils dit.
L’AMBASSADE D’UKRAINE AU SÉNÉGAL S’EXPLIQUE
La représentation diplomatique ukrainienne à Dakar apporte des éclairages sur le recrutement de Sénégalais, en soutien aux opérations militaires dans con pays contre la Russie
La représentation diplomatique ukrainienne à Dakar apporte des éclairages sur le recrutement de Sénégalais, en soutien aux opérations militaires dans con pays contre la Russie. Dans un communiqué publié hier, dimanche 6 mars, elle dit regretter l’incident causé par la publication de l’appel et soutient avoir agi dans le respect du droit constitutionnel de protéger les droits démocratiques dans le monde
La semaine derrière, l’ambassade de l’Ukraine à Dakar avait lancé une demande de soutien de non-nationaux pour combattre l’armée russe qui mène une offensive militaire dans son pays depuis quelques jours. 36 Sénégalais avaient donné leur accord. Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Me Aïssata Tall Sall, a condamné l’acte en la qualifiant de «recrutements de mercenaires».
Dans un communiqué publié hier, dimanche 6 mars, l’ambassade d’Ukraine au Sénégal a apporté des précisions sur cette affaire. Elle soutient que «lorsque le président Volodymyr Zelensky a annoncé, dimanche 27 février dernier, la création d’un Légion internationale et lancé un appel aux citoyen de pays étrangers et à toutes bonnes volontés éprises de paix et de justice à venir combattre aux côtés de l’Armée ukrainienne contre les Russes, cet appel jugé légitime par la chancellerie ukrainienne, a été relayé par toutes les représentations diplomatiques de l’Ukraine dans le monde».
L’ambassade de l’Ukraine à Dakar dit regretter l’incompréhension suscitée auprès des autorités sénégalaises par cet appel qu’elle a relayée. La chancellerie ukrainienne tance les médias en soutenant «les inviter à ne pas politiser ou manipuler des informations dont l’origine, dans de nombreux cas, ne fait pas de toute». La représentation diplomatique dit, dans son communiqué, «qu’elle ne recrute pas de mercenaires, mais promeut ceux qui exercent leurs droits constitutionnels de protéger les valeurs démocratiques dans le monde».
Et le Sénégal et l’Ukraine, sans conteste, dit-elle, «sont parmi de ceux-là». Mieux, elle dit, en outre, que l’Ukraine «respecte strictement la législation nationale du Sénégal et n’agira en aucune manière à son encontre». Et d’ajouter : «nous sommes pleinement attachés au développement du partenariat ukraino-sénégalais dans de nombreux domaines ainsi qu’à l’approfondissement des relations traditionnelles amicales entre les deux pays».
L’ambassade d’Ukraine soutient, par ailleurs, suivre de très près la situation notamment dans l’espace médiatique sénégalais, après que le ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur de la République du Sénégal a fait distribuer son communiqué, le jeudi 3 mars 2022, condamnant la publication sur la page facebook de l’Ambassade d’un appel aux citoyens étrangers à se joindre à l’Ukraine dans la lutte contre les Russes.
par Félix Nzalé
FAIRE PREUVE DE RESPONSABILITÉ
A la faveur de la sortie de la victime présumée - Adji Sarr en l’occurrence- il y a quelques jours dans Le Monde et Rfi notamment, le champ médiatique sénégalais est en ébullition, divisé entre pros Adji et pros Sonko.
La toile s’enflamme. Il n’y a qu’à espérer que les flammes soient confinées dans les limites du virtuel. L’affaire Adji Sarr vs Ousmane Sonko a causé tellement de dégâts qu’il n’est pas souhaitable de revivre les tragiques événements de mars 2021 au cours desquels 14 morts ont été enregistrés, des biens saccagés…
Le contentieux qui porte sur un viol présumé est pendant devant la justice, mais le jugement moral par le tribunal de l’opinion est déjà entamé sur fond d’émotions différemment associées à cette affaire : traumatiques d’un côté, libératrices de l’autre. De ce côté-ci comme de ce côté-là, on brandit des menaces et affûte ses armes, prêt à en découdre.
A la faveur de la sortie de la victime présumée - Adji Sarr en l’occurrence- il y a quelques jours dans Le Monde et Rfi notamment, le champ médiatique sénégalais est en ébullition, divisé entre pros Adji et pros Sonko. Comme ce fut le cas en mars 2021 lorsque cette affaire a éclaté. De part et d’autre, la vérité fut sacrifiée sur l’autel de la manipulation, de la désinformation et de l’instrumentalisation. Les conséquences de cette infox partagée, nous les connaissons.
Dans son « Libre propos » de la semaine dernière, mon confrère Abdoulaye Thiam de Sud Quotidien en appelait à plus de responsabilité. Estimant, en d’autres termes, que le cynisme ne sied pas aux moments de grave danger, moins encore lorsque celui-ci obture l’avenir. C’est donc clairement une invite à prendre conscience du fait que notre responsabilité (en tant qu’hommes et femmes des médias) est énorme. Et qu’il nous incombe de structurer l’espace médiatique de sorte à rendre le débat possible sur des questions fondamentales et essentielles qui évacuent du champ discursif toute émotion dévastatrice. C’est aussi une invite à prendre conscience de la fragilité de notre démocratie qui ne peut tenir qu’avec des citoyens responsables. Or, il ne peut y avoir de citoyens responsables sans une presse responsable.
De plus en plus confrontés à une série de situations qui peuvent conduire au drame, devrions-nous nous borner à être des acteurs insouciants face aux enjeux subséquents ? Des acteurs emprisonnés dans l’étroitesse de leur esprit ? Non, assurément. Dire non, c’est commencer par nous interroger sur les principes éthiques fondamentaux devant guider nos actions ; avoir un réflexe d’exigence vis-à-vis de nous-mêmes ; nous réincorporer nos propos critères de légitimité.
Ps : Nous sommes supposés avoir la même vision ambitieuse pour notre Sénégal. Par conséquent, assumer une nouvelle présence en intelligence. L’imam Lamine Sall a fait une sortie malheureuse sur Walf Tv, associant le christianisme a de la franc-maçonnerie. Des propos absolument irresponsables qui auraient pu jeter ce pays dans le chaos. L’imam récidiviste dont les excuses ne sont, à mon avis, qu’une farce, ignore que le mensonge dissout non seulement les relations entre les êtres, mais les fondements mêmes de notre Nation. Il est heureux que nos frères de confession musulmane aient élevé la voix pour un désaveu massif.
Le Sénégal est aujourd’hui engagé dans une course entre la catastrophe et la conscience. Vivement que le second l’emporte.
LIGUE 1, LE LEADER GF CALE, GUÉDIAWAYE FC PREND LES COMMANDES
Guédiawaye FC a réussi le coup parfait de la 12e journée du championnat de Ligue 1 en allant battre (1-0), ce dimanche 6 mars au stade Mawade Wade de Saint Louis, la Linguère (8e, 15 pts).
Le Guédiawaye FC s’est emparé ce dimanche des commandes de la Ligue 1 en sortant victorieux de son déplacement sur la pelouse de la Linguère de Saint Louis pour le compte de la 12e journée (1-0). Avec 22 points, les Banlieusards délogent Génération foot de son fauteuil (3e, 20 points). Enfonçant le Ndiambour de Louga, lanterne rouge, l’As Pikine a fait un bond en chipant la place de dauphin au Casa Sport accroché à domicile par, le champion en titre, Teungueth FC.
Guédiawaye FC a réussi le coup parfait de la 12e journée du championnat de Ligue 1 en allant battre (1-0), ce dimanche 6 mars au stade Mawade Wade de Saint Louis, la Linguère (8e, 15 pts). Un court mais précieux succès qui a permis aux Banlieusards dakarois de s’installer aux commandes de la Ligue 1. Avec 22 points, ils relèguent du coup à la 3e place du classement l’équipe de Génération Foot (3e, 20 pts) qui n’a pu profiter de la réception dans le duel des Académiciens qui l’a opposé, samedi sur sa pelouse de Deni Biram Ndao, à l’équipe de Dakar Sacré cœur (9e, 13 points). Avec ce match nul blanc (0-0), les Grenats se sont vus doubler par l’As Pikine.
Dans une bonne dynamique depuis quelques journée, les Pikinois ont fini par hériter avec un meilleur goal average, de la place de dauphin après leur succès (1-0) obtenu au stade Alassane Djigo devant le Ndiambour de Louga, lanterne rouge (14e ; 8 points). Ils chipent dans la même foulée cette deuxième place au Casa Sport qui a été tenu en échec à domicile par Teungueth FC (1-1). Les Ziguinchorois rétrogradent à la 4e place à deux points du leader (20 points).
Le podium est complété par le Jaraaf de Dakar (2e, 20 pts) qui s’est encore reposé sur son buteur Albert Lamane Diène pour s’imposer devant le Mbour Petite Côte ( 2-0). Le buteur des «Vert et Blanc» a inscrit en moins de 7 minutes et en seconde période, ce doublé qui a permis à son équipe de se propulser à la troisième place (20 points).
Au stade de Mbao, l’Us Gorée qui a été atomisée par l’AS Pikine lors de la précédente journée (4-0), s’est bien relevée en dominant l’As Douane (12e, 11 pts). Ce succès de (2 à 0), permet aux Insulaires de quitter la 4e pour la 6e place (16 pts).
Au Stade Fodé Wade de Saly, les Académiciens de Diambars ont pu renouer avec le succès en remportant largement le duel des mal-classés qui l’a opposé au CNEPS Excellence de Thiés (2-0). Classés lors de la précédence journée à la 11e place (12 points), les Académiciens s’éloignent de la zone rouge et cèdent la place de première équipe relégable à leur adversaire thièssois ( 13e, 11 points).
Par CYRILLE BRET
QUE VEUT VRAIMENT VLADIMIR POUTINE ?
On croyait la « stratégie de la terre brûlée » purement défensive par nature. Cette pratique militaire devient-elle aujourd’hui offensive ? En tout cas, c’est elle que les forces russes semblent aujourd’hui mettre en œuvre en Ukraine.
On croyait la « stratégie de la terre brûlée » purement défensive par nature. Cette pratique militaire devient-elle aujourd’hui offensive ? En tout cas, c’est elle que les forces russes semblent aujourd’hui mettre en œuvre en Ukraine.
Loin de cibler uniquement les infrastructures militaires, elles attaquent désormais les centres-villes, les centrales électriques et même nucléaires ainsi que les réseaux routier et ferroviaire du pays. Alors que la « deuxième campagne d’Ukraine » s’engage, plus dure et plus massive, une question fondamentale s’impose : quel est l’objectif stratégique réel de la Russie ?
S’agit-il seulement de renverser le gouvernement pour garantir la neutralité militaire du pays comme le clament les pouvoirs publics russes sous le vocable de « dénazification et démilitarisation » ?
S’agit-il de le conquérir, de l’occuper (en tout ou partie), de s’approprier ses ressources puis, éventuellement de l’intégrer dans un ensemble confédéral avec la Fédération de Russie, la Biélorussie ? Ou bien s’agit-il tout simplement de détruire ses infrastructures, de le vider d’une partie de ses habitants et de le rendre invivable ? Aujourd’hui, trois stratégies s’ouvrent à la Russie en Ukraine : la finlandisation forcée ; la terre brûlée offensive ; et la résurrection de la « Nouvelle Russie ».
SCÉNARIO 1 : LA « FINLANDISATION FORCÉE »
L’« opération militaire spéciale » déclenchée le 24 février au matin par la Russie avait deux buts avoués : changer le régime à Kiev et démilitariser le pays. En termes de propagande, le pouvoir russe avait choisi de justifier son offensive par la nécessité de « dénazifier » le pays et de le priver des moyens militaires de réaliser le « génocide » qu’il aurait déjà commencé à perpétrer depuis huit ans vis-à-vis des habitants russophones des deux républiques sécessionnistes du Donbass.
Par-delà l’habillage idéologique, aussi incertain que scandaleux, les autorités de Moscou semblaient donc annoncer une première campagne d’Ukraine limitée à des objectifs stratégiques ambitieux mais réalistes : renverser militairement le régime actuel et créer un ordre constitutionnel et gouvernemental favorable à la Russie. Plusieurs actions semblaient soutenir cette doctrine : les premières frappes avaient visé avant tout des cibles militaires, l’offensive dans le Bassin du Don (Donbass) se déroulait dans une zone déjà meurtrie par les combats en 2014 et Kiev était l’objectif prioritaire des forces russes. Quelques jours après le déclenchement de la guerre, on pouvait encore croire que l’usage de la force militaire serait concentré sur les centres de décision et de commandement civils et militaires. Le but stratégique aurait été de décapiter l’Ukraine actuelle et ainsi de la soumettre pour en faire un satellite désarmé, sans oublier d’empocher au passage des gains territoriaux économiquement et stratégiquement appréciables sur la mer Noire et dans le Donbass.
Autrement dit établir une « finlandisation » par la force : après avoir combattu l’URSS dans la Guerre d’Hiver (1939-1940) et la Guerre de Continuation (1941-1944), la Finlande avait conservé durant la guerre froide un régime non communiste tout en inscrivant une neutralité stricte dans sa Constitution. La finlandisation forcée de l’Ukraine est encore évoquée aujourd’hui dans les discours des autorités russes. Mais cette option semble de moins en moins crédible, en raison de l’ampleur et du tempo de ce qu’on peut appeler la deuxième campagne d’Ukraine. Désormais, les troupes russes mènent une offensive généralisée et s’installent dans une campagne rendue longue par la résistance de la population civile. La finlandisation devient de moins en moins crédible à mesure que la guerre suscite un rejet profond de la Russie parmi les Ukrainiens. Le destin de l’Ukraine serait alors d’être satellisée par les armes.
SCÉNARIO 2 : LA STRATÉGIE DE LA TERRE BRÛLÉE ET LA NÉGATION DE L’UKRAINE
Aussi bien lors de la campagne de Russie de Napoléon 1ᵉʳ que durant l’invasion allemande démarrée en 1941, le pouvoir russe avait choisi de placer les envahisseurs devant un territoire dévasté et vidé de sa population. Mais c’était alors une posture défensive destinée à étirer à l’extrême les chaînes logistiques de l’ennemi et à le diluer dans l’immensité de l’empire tsariste/de l’Union soviétique. Aujourd’hui, cette stratégie se fait offensive. Détruire la plupart des infrastructures de l’Ukraine fait pleinement partie des options militaires pour la Russie. Qu’elles soient accidentelles ou intentionnelles, ces destructions ont changé la nature de la campagne militaire russe. Désormais, cette campagne rend les conditions de vie des civils plus que difficiles : insupportables et invivables. Tout se passe comme si l’Ukraine n’était plus seulement confrontée à une prise de contrôle hostile par la conquête, mais à un début de destruction. Le mouvement est aggravé par la fuite des populations loin des combats. La guerre en Ukraine ne vise plus à assurer à la Russie le contrôle des ressources et de la population d’un État voisin considéré comme hostile. La guerre vide le pays de ses habitants (du moins dans certaines zones) et réduit à néant les ressources qui le rendent gouvernable et habitable. Si bien qu’on peut s’interroger : devant la résistance ukrainienne des premiers jours, le Kremlin a-t-il abandonné l’ambition d’un « simple » Blitzkrieg (guerre éclair) visant à changer la donne politique à Kiev ?
Redoutant le spectre d’un enlisement militaire face à la guérilla annoncée des Ukrainiens, a-t-il entrevu la possibilité d’une nouvelle guerre d’Afghanistan ? De 1979 à 1989, les troupes soviétiques avaient en effet consumé leurs forces dans un combat perdu d’avance contre les mouvements de résistance en Asie centrale.
Pour conjurer le spectre de l’Afghanistan, la Russie a-t-elle choisi d’appliquer une stratégie de la « terre brûlée » à l’Ukraine – non pas pour la protéger d’un envahisseur venu de l’ouest comme en leur temps Napoléon ou Hitler, mais pour la soumettre à sa propre volonté ? Outre la façon – toujours incertaine – dont les opérations militaires se déroulent, d’autres indications soutiennent ce scénario, notamment certains éléments des discours officiels.
En effet, la propagande russe nie désormais la spécificité de l’identité nationale ukrainienne. Vladimir Poutine a répété qu’à ses yeux Ukrainiens et Russes ne constituaient qu’un même peuple. La stratégie de la « terre brûlée » réaliserait cette vision en vidant l’Ukraine de ceux de ses habitants qui redoutent les troupes russes. En somme, elle contribuerait à une prophétie autoréalisatrice qui se formulerait ainsi : « l’Ukraine, c’est la Russie ». Mais l’Ukraine serait alors réduite à un champ de ruines dépeuplé. Le destin de l’Ukraine serait alors l’anéantissement.
SCÉNARIO 3 : LA NOUVELLE RUSSIE ET LE RÊVE DE LA GRANDE CATHERINE
Au vu des opérations actuellement en cours, un scénario médian est encore crédible, entre finlandisation forcée et politique de la terre brûlée. Si on l’inscrit dans la durée, la deuxième campagne d’Ukraine procède par mitage progressif du territoire. En 2014, la Fédération de Russie avait d’une part annexé la Crimée sans réaliser une campagne militaire officielle et de grande ampleur et, d’autre part, mutilé l’intégrité territoriale de l’Ukraine en soutenant des mouvements séparatistes dans le Donbass. Elle avait ainsi privé le gouvernement de Kiev de sa souveraineté sur une grande partie de sa frontière orientale et sur une partie non négligeable de son sol. La reconnaissance de l’indépendance des deux Républiques autoproclamées de Lougansk et Donetsk puis la pénétration officielle de troupes russes sur le territoire ukrainien prolongent et amplifient cette tendance. Pour le moment, les gains territoriaux réels de la Russie se cantonnent à l’espace que la tsarine Catherine II avait appelé la « Nouvelle Russie ». Ces territoires du sud de l’Ukraine vont de Donetsk à l’est à Odessa à l’ouest et comprennent les abords de la Crimée. Face aux difficultés d’une campagne militaire de grande ampleur en raison de la taille des territoires et de l’opposition des populations civiles, les stratèges russes pourraient-ils se résoudre à empocher des gains territoriaux limités à cette vaste zone méridionale de l’Ukraine ? Cela présenterait l’avantage pour Moscou de contrôler à la fois le littoral de la mer Noire et les ressources minières et agricoles du Bassin du Don. Que ces territoires soient annexés ou non par la Russie, cela présenterait un avantage stratégique certain par rapport à la finlandisation : l’Ukraine indépendante serait réduite à un État croupion, privé des deux tiers de son territoire et de ses centres économiques, dépourvu de littoral et d’accès à la mer et entourée par les troupes russes. Dans ce cas, la « Nouvelle Russie » consacrerait la mutilation définitive de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
TROIS DESTINS… DONT L’UKRAINE NE VEUT PAS
Face à l’ampleur et à la dureté de la nouvelle campagne que mène la Russie sur son territoire, l’Ukraine se voit placée devant trois destins qu’elle rejette depuis son indépendance : elle refuse aussi bien d’être satellisée que d’être annihilée ou de devenir un État croupion assiégé. Qu’un autre destin s’ouvre à elle nécessite qu’il ne soit pas décidé seulement à Moscou.
CYRILLE BRET
GÉOPOLITICIEN, SCIENCES PO
THECONVERSATION.COM
LE COLLECTIF ET LA SOCIÉTÉ CIVILE SE BRAQUENT CONTRE LE MAIRE MALANG SÉNY FATY
Le conflit foncier- Le porte-parole du jour et vice-coordonnateur du Collectif pour la défense des intérêts de la commune de Madina Wandifa n’est pas allé par quatre chemins pour clouer au pilori le maire Malang Sény Faty.
Sitôt après la réélection du maire de la commune de Madina Wandifa, le Collectif pour la défense des intérêts de cette collectivité territoriale du Nord de Sédhiou rend actuel son combat contre le nouvel édile. Ses membres accusent Malang Sény Faty de brader impunément leurs terres. D’autres mouvements dits de la société civile, regroupés au sein du collectif «Doyna Casamance», sont venus grossir leurs rangs. Ils ont fait face à la presse avant-hier, samedi 4 mars, pour dénoncer cette situation.
Le porte-parole du jour et vice-coordonnateur du Collectif pour la défense des intérêts de la commune de Madina Wandifa n’est pas allé par quatre chemins pour clouer au pilori le maire Malang Sény Faty. «Nous avons organisé cette conférence de presse pour alerter l’opinion publique nationale et internationale sur les agissements du bandit foncier, le maire Malang Sény Faty de Madina Wnadifa, depuis 2012, avec la complicité de certains chefs de service de l’Etat», a déclaré Lassana Faty. Et de poursuivre : «notre collectif, ayant douté de la sincérité et de la légalité de ses lotissements, a été à plusieurs reprises à la mairie pour un contrôle citoyen afin de disposer de l’acte qui lui permet de faire des lotissements. Mais le maire Malang Sény Faty nous a opposé un refus catégorique, alors que l’article 155 du Code des collectivités territoriales nous en donne le droit. Et nous avons porté cette affaire devant la justice».
Revenant à la charge, Lassana Faty ajoute que «lors de l’audience du 17 février 2022, les avocats du maire Malang Sény Faty ont reconnu que leur client ne dispose pas d’une autorisation de lotissement. De même, l’article 80 du Code de l’urbanisme condamne sévèrement tout lotissement sans autorisation préalable. Il vend les terrains et met la somme collectée dans sa poche. Nous avons des preuves établies sur ces faits délictueux».
Et Lassana Faty de conclure que «la délibération du conseil municipal qui date du 20 décembre 2009 ne porte que sur une superficie de 235 hectares et il est en train de chercher les voies et moyens pour régulariser les lotissements en parlant de restructuration. Ce qui relève d’une mauvaise foi et d’une peine perdue car nous avons déjà porté l’affaire devant la justice. Ensemble dénonçons les bandits fonciers». Des organisations de la société civile, regroupées au sein du collectif appelé «Doyna Casamance» dont Frapp/France dégage, Vision Casamance, le Collectif pour la défense des intérêts de Madina Wandifa, le Collectif des propriétaires terriens de Baraf, de Kantène, de Niaguis etc., sont venues prêter main forte à ceux de Madina Wandifa.
Par la voix de Madia Diop Sané, le coordonnateur de Vision citoyenne, ils font observer ce qui suit : «ce maire de Malang Sény Faty n’est là que pour sa propre tête. Il parle de restructuration, alors qu’à la place, c’est un lotissement qu’il fait pour empocher l’argent. Il reste impuni et s’en glorifie car il est au parti au pouvoir, derrière le président Macky Sall. Nous demandons à la justice de faire son travail», relève-t-il. A rappeler que pour tous les faits qui lui sont reprochés, aujourd’hui comme hier, le maire ainsi mis en cause, Malang Sény Faty, nie en bloc et invoque des mobiles politiciens derrière pour déstabiliser sa gouvernance locale.
Alioune Tine, fondateur du think thank, Africa Jom Center, parle du sentiment d'injustice toujours ambiant, un an après les événements meurtriers consécutifs à l'affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko, au micro de Sud FM
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QUI SUIS-JE SANS MARI ?
Le documentaire à voir mardi 8 mars à 15h30 sur TV5 Afrique invite à une réflexion, sans tabou, sur le bien-être et la dignité de la personne, au-delà du vernis social. Ce film analyse la perception de la femme célibataire ou divorcée dans la société
Qui suis-je sans mari ? est un documentaire qui invite à une réflexion, sans tabou, sur le bien-être et la dignité de la personne, au-delà du vernis social. Ce film analyse la perception de la femme célibataire ou divorcée au sein d'une société sénégalaise qui se transforme, tout en restant attachée à ses traditions et préceptes religieux. On y découvre des femmes qui témoignent de la pression qu'elles subissent afin de se trouver un époux.
Le film est à voir sur TV5 Afrique, mardi 8 mars à 15h30.