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25 août 2025
COURSE AU BALLON D'OR : KLOPP JOUE LA CARTE DE LA PRUDENCE POUR SADIO MANÉ
Buteur mercredi dernier contre Villarreal lors de la demi-finale aller de la Ligue des Champions, Sadio Mané continue d’écrire sa propre histoire sur le rectangle vert
Sadio Mané a été une nouvelle fois auteur d'une énorme prestation lors de la victoire de Liverpool sur Villarreal en demi-finale de la Ligue des Champions (2-0). Grâce à ses performances, le joueur de 30 ans est encore cité parmi les favoris pour remporter le titre du Ballon d’Or européen. Interpellé sur les chances de son attaquant de remporter ce trophée, Jürgen Klopp a préféré jouer la carte de la prudence.
Buteur mercredi dernier contre Villarreal lors de la demi-finale aller de la Ligue des Champions, Sadio Mané continue d’écrire sa propre histoire sur le rectangle vert. Grâce à sa réalisation, Liverpool a pris une bonne option pour la manche retour prévue la semaine prochaine. Utilisé comme attaquant de pointe lors de cette rencontre, le joueur de 30 ans a répondu présent dans l’ensemble de la partie. En conférence de presse, Jurgen Klopp a été interrogé sur la prestation du joueur de 30 ans, notamment sur la possibilité de le voir soulever le trophée du Ballon d’Or. Mais Jürgen Klopp a tenu à jouer la carte de la prudence. Pour le technicien allemand, c’est encore trop tôt pour se prononcer sur cette question. «Sadio (Mané) est un joueur exceptionnel qui fait une saison extraordinaire. Je n’ai rien à voir avec le Ballon d’Or et ce genre de choses. Je ne comprends pas cela à 100%. C’est un joueur de classe mondiale. Il a encore fait un très bon match pour nous ce soir. Mais je ne comprends pas comment vous pouvez me poser cette question, alors que la saison n’est pas terminée», a déclaré le technicien qui a prolongé son contrat avec les Reds jusqu’en 2026.
Alors que le joueur formé à Génération Foot est en concurrence directe avec Karim Benzema et Kevin De Bruyne, l'entraîneur de Reds estime que pour remporter ce sacre, il faut nécessairement gagner quelque chose. «Historiquement, il faut gagner quelque chose pour remporter le Ballon d’Or. C’était comme cela la plupart du temps. Si tu n’es pas Messi ou Ronaldo, tu dois probablement gagner la Ligue des champions, ce que nous n’avons pas encore fait. Donc, donnez-nous quelques semaines et nous verrons. Sadio veut aider l’équipe et c’est ce que j’aime», a conclu le tacticien allemand.
NASRI MISE SUR SADIO MANÉ ET BENZEMA
Les noms de Sadio Mané et de Karim Benzema sont cités pour remporter le titre de Ballon d’Or cette saison. Grâce à ses prestations, le joueur de 30 ans est le candidat le plus sérieux contre l’ancien joueur de Lyon, de l’avis de Samir Nasri. «Je pense que Sadio Mané est le concurrent le plus sérieux de Benzema pour le Ballon d’Or. Sadio Mané a déjà gagné la Coupe d’Afrique des Nations avec le Sénégal, il a qualifié son pays pour la Coupe du Monde et il peut potentiellement faire un quadruplé historique avec Liverpool», a-t-il indiqué
UN FONCTIONNAIRE DU MINISTÈRE DES FINANCES POURSUIT SON AMI POUR 250 MILLIONS FCFA
Ce dernier lui a réclamé le titre foncier de sa maison (R+5) sise à la Cité Keur Gorgui pour qu’il puisse recevoir la ligne de crédit que devaient lui octroyer la Sococim et la Bimao.
Voulant aider son ami Mor Diop à décrocher un prêt de 250 millions FCFA étalé sur 30 ans, Ababacar Diop n’a pas hésité une seconde à remettre à ce dernier les papiers de sa maison en guise de garantie à la banque. Par la suite, considérant qu’il a été grugé, Ababacar Diop a décidé de poursuivre en justice Mor Diop et Modou Dieng pour escroquerie. Seulement, ces derniers ont été purement et simplement relaxés.
Homme généreux et ayant la main sur le cœur, Ababacar Diop n’hésite jamais à aider son prochain. Malheureusement, ce bon caractère lui a causé de gros ennuis, d’autant plus qu’il risque de perdre à tout moment sa maison R+5 située à la Cité Keur Gorgui et d’une valeur de 250 millions Fcfa.
Fonctionnaire au ministère des Finances et du Budget, Ababacar Diop raconte que son ami Mor Diop l’a sollicité pour qu’il le dépanne financièrement. Ce dernier lui a réclamé le titre foncier de sa maison (R+5) sise à la Cité Keur Gorgui pour qu’il puisse recevoir la ligne de crédit que devaient lui octroyer la Sococim et la Bimao. Dans un premier temps, le plaignant indique qu’il a refusé. Mais poussé par sa générosité, il a fini par accéder à la requête de son ami.
Pour plus d’assurance, la partie civile a proposé à son ami que la procédure se fasse dans le cabinet du notaire Me Aliou Ka. Toutefois, sur le papier que les deux parties ont signé apparaît le nom de Modou Dieng. «Mor Diop m’avait promis de louer ma maison à 12 millions Fcfa par an. Au bout d’un an, il ne versait plus normalement. Par la suite, je l’ai perdu de vue, de même que son ami Modou Dieng. J’ai donné ma maison en gage pour un an et non pour 30 ans. Durant la première année, ils ont pris 330 millions FCFA en ciment», a déclaré le plaignant devant la barre.
A l’en croire, il ne savait pas que l’acte qu’il a signé faisait état de 30 ans. Traduit en justice pour escroquerie, Mor Diop soutient que la partie civile est son ami et qu’il l’avait mis en rapport avec Modou Dieng. «Ce dernier est un vendeur de ciment et de fer. Ils se sont associés par la suite», affirme monsieur Diop.
Poursuivi pour les mêmes faits, Modou Diop dira que la banque lui a accordé un prêt de 250 millions Fcfa. «J’ai donné en gage le titre foncier de la partie civile. Il me l’a accordé sans contrainte. On s’est rendu ensuite chez son notaire, Me Aliou Ka, pour signer l'acte», dit-il. L’avocat de la partie civile, Me Ameth Fall, a réclamé la somme de 300 millions en guise de dédommagement.
Pour le parquet, le plaignant a remis son titre foncier sur la base de la confiance. «Au moment de la signature du protocole, il a constaté le nom de Modou Dieng, mais il est revenu à de meilleurs sentiments suite aux assurances de Mor Diop. Les actes notariés valent jusqu’à inscription de faux», a indiqué le parquetier avant de requérir la relaxe en faveur des prévenus. La défense a suivi le réquisitoire du parquet.
Ainsi, Mor Diop et Modou Dieng ont été relaxés purement et simplement.
L’école Diacksao Fass 01 vandalisée
L’école élémentaire publique Diacksao Fass 01 (Ex École 05) de la Commune de Pikine-Nord a été vandalisée. Les dégâts matériels sont importants. Les tables-bancs sont saccagés, des arbres arrachés, des toitures et des fenêtres détruites, d’autres emportées. La direction de l’école dénonce un sabotage. D’après la directrice de l’école, Salamata Tall, les élèves et les enseignants ont été choqués. A l’en croire, 10 tables-bancs qui étaient dans la cour sont cassés et tous les arbres plantés dans la cour ont été arrachés. Fustigeant ces actes de vandalisme qui ne sont pas nouveaux dans son école, Madame Tall exige que la lumière soit faite et que les auteurs de ces actes soient arrêtés. D’après Mme Tall, à chaque fois qu’ils investissent, des personnes mal intentionnées viennent saboter. De retour des vacances, elle avait constaté le sabotage des installations électriques de l’école et la disparition des robinets. Salamata Tall a porté plainte à la police de Pikine contre X pour que justice soit faite. En attendant que les malfaiteurs soient arrêtés, la directrice de l’école demande au maire de Pikine-Nord, Amadou Diarra, de les aider à assurer la sécurité de l’école en recrutant un vigile.
Usage de chanvre indien
Marchand ambulant de profession, A. Sylla ne badine pas avec sa dose quotidienne de yamba. A chaque pause, il se rend aux Hlm Patte d’Oie, lieu de prédilection des drogués. Toutefois, A. Sylla ne se doutait pas que les hommes du Commissaire Abdou Sarr de Grand-Yoff étaient en patrouille dans la zone. Ces derniers ont trouvé par devers lui un cornet de chanvre indien. Suffisant alors pour qu’il soit jeté dans le panier à salade et conduit à la police de Grand-Yoff pour être placé en garde à vue. Il sera présenté au procureur pour détention aux fins d’usage de chanvre indien.
Le plombier voleur pulvérise sa victime
Cynique, Malick S. l’est. Plombier de profession, cet habitant de Keur Massar s’est introduit dans une maison à Grand-Yoff et a pulvérisé une dame avec une pompe à gaz avant de lui arracher son téléphone portable. Après son forfait, Malick S. a tenté de prendre la fuite. La dame a ameuté les occupants de la maison en criant de toutes ses forces. Et ce fut une course poursuite. Mais Malick S. a été rapidement rattrapé et conduit à la Police de Grand-Yoff où il a été gardé à vue avant d’être présenté au parquet pour vol.
Incendie à Sambrambougou
Un violent incendie s’est déclaré, mercredi dernier aux environs de deux heures du matin, à Sambrambougou, localité située dans la commune de Missira Sirimana, dans le département de Saraya. Plus d’une centaine de cases, de boutiques, des magasins, des points de vente de services ont été réduits en cendres. Les dégâts sont énormes puisqu’ils sont estimés à plusieurs centaines de millions, informe Seneweb. Pour l’heure, les causes de l’incendie sont inconnues. Toutefois, des rumeurs qui circulent dans le village font état d’une altercation qui aurait eu lieu dans le même site entre une prostituée et un de ses clients sur le prix de la passe de 10.000 F Cfa que ce dernier aurait trouvé élevé. Quoi qu’il en soit, une enquête est ouverte par les éléments du poste de gendarmerie de Sabodala pour déterminer les circonstances exactes qui ont causé ce malheureux incendie qui a ravagé la moitié du village.
Nexter va livrer 08 canons 105 LG à l’armée sénégalaise
Toujours aux prises avec les éléments du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc) dans le cadre d’un conflit qui est l’un des plus anciens du continent africain, l’armée sénégalaise va bientôt pouvoir renouveler une partie de ses capacités dans le domaine de l’artillerie, d’après le site opex360.com. Actuellement, celles-ci reposent sur 14 canons de 155 mm ainsi que sur au moins 6 obusiers de 105 mm de facture américaine et 6 lance-roquettes multiples BM21 Grad-U, de conception soviétique. A priori, l’intention de l’armée sénégalaise est de remplacer ses canons de 105 mm. A travers un communiqué publié hier, le groupe français Nexter a fait savoir qu’il va livrer huit canons 105 LG ainsi que les munitions associées. Mais le montant du contrat n’a pas été précisé. Pour rappel, le 105 LG est un canon tracté de 105 mm pouvant être mis en batterie en moins de 30 secondes par cinq artilleurs et tirer jusqu’à 12 coups par minute. Sa portée maximale est de 17 km, grâce aux obus de 105 mm, fournis par Nexter Arrowtech. Il peut échapper à la détection par les radars de trajectographie grâce à la flèche très basse de ses trajectoires en tir tendu, ce, jusqu’à une portée de 11 km. Il est par ailleurs capable d’effectuer des tirs directs jusqu’à 2 km. En outre, aérotransportable, ce canon peut être tracté par tout type de véhicule.
Transports routiers et modernisation du sous-secteur
Le Conseil Economique, Social et Environnemental(Cese) était en séance plénière consacrée à l’examen et à l’adoption du projet d’avis sur le thème : «Transports routiers et Modernisation du sous-secteur». A l’issue du débat général, le projet d’avis a été adopté à l’unanimité par les conseillers, d’après un communiqué reçu à «L’As». D’après la même source, le transport routier est le moyen de déplacement le plus important et constitue également un puissant vecteur d’inclusion et d’aménagement du territoire. Selon le président du Cses, Idrissa Seck, eu égard à l’actualité dominée par la récurrence de meurtriers accidents routiers, ce thème a été jugé « opportun et pertinent». Lors de la séance, il a été beaucoup question de la dynamique de modernisation du secteur des transports terrestres engagée ces dernières années, avec notamment le Ter et le Brt qui consacrent l’avènement des transports capacitaires, le développement fulgurant du réseau autoroutier et des infrastructures de désenclavement. Le permis à points le facteur humain dans les causes d’accidents de la route, la sanction des délinquants routiers, la gestion des corridors inter-états, ont, entre autres points, fait l’objet de larges échanges et recommandations. Le gouvernement était représenté par le ministre du Travail, du Dialogue Social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions, Samba Sy, le Secrétaire général du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Aubin Jules Marcel Sagna, du Directeur des Routes, Mamoudou Alassane Camara, et du Directeur des Transports routiers, Cheikh Oumar Guèye.
Données à caractère personnel et parrainage
La Commission de protection des Données Personnelles (Cdp) prévient encore les acteurs politiques sur le traitement des données à caractère personnel issues du système de parrainage. Mais la présidente de ladite commission, Awa Ndiaye, continue de recevoir des plaintes, pétitions et signalements, malgré la sensibilisation. Elle invite les partis politiques et acteurs politiques à prendre toutes les mesures et les garanties appropriées afin de mettre en œuvre la sécurisation et la confidentialité des données à caractère personnel, à l’occasion des élections législatives. A ce propos, Awa Ndiaye demande la sécurisation des formulaires de collecte de données afin d’empêcher que des personnes non habilitées puissent y accéder. Elle exhorte aussi les acteurs politiques de veiller à ce que les données ne puissent être lues, modifiées, copiées ou effacées de façon non autorisée, lors de leur communication aux instances de vérifications et de validation.
Détention de produits cellulosiques
Surpris au pont de l’Emergence par une patrouille des éléments de la brigade de recherches de la Police de Grand-Yoff avec des produits cellulosiques qu’ils voulaient inhaler, El. H. Thiam, M. Mbaye et B. Souaré sont en train de méditer sur leurs actes en prison. Ils ont eu du mal à convaincre les limiers sur les motifs de leur présence au pont. Ils ont été déférés au parquet.
Drôle de voleur à Grand-Yoff
Peintre de profession, S. Diallo, d’origine bissau-guinéenne âgé de 32 ans, a vraiment du culot en s’adonnant au vol. Mais, ce voleur n’est pas comme les autres. D’autant que M. Diallo qui parcourt les quartiers de Grand Yoff s’est introduit dans une maison où régnait le calme plat. Mais dès qu’il a soulevé le rideau d’une chambre, il est tombé nez à nez sur un jeune qui l’a interpellé sur les raisons de sa présence dans la maison. Et le peintre répond être à la recherche d’une lingère. Un argument qui n’a pas convaincu l’occupant des lieux qui l’a tout bonnement conduit à la police de Grand-Yoff où il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet.
Inauguration de la mosquée Blanchot
L’emblématique mosquée Blanchot sise à la rue Moussé Diop sera inaugurée aujourd’hui par le Président Macky Sall. Première grande mosquée de Dakar, par son âge, non moins monument historique, la mosquée Blanchot est en réhabilitation depuis quatre ans, pour un coût de 1.177.705.489 FCFA, dans le cadre du programme spécial du chef de l’Etat pour les sites religieux. D’après la Présidence, la réhabilitation a permis de passer d’une capacité d’accueil de 3500 à 6500 personnes. D’après la même source, les travaux sur le site ont consisté́ à réhabiliter l’ensemble de la mosquée en respectant son statut de monument historique avec une attention particulière à la conservation des éléments qui la caractérisent. La mosquée d’origine encerclée par l’extension de 1930, les rosaces et les mosaïques en façade, les claustras, les modénatures, les grilles de protection, les balustrades ou encore l’horloge d’origine qui date de 1907 et qui était encore apparente en façade avant les travaux d’extension. A souligner que la mosquée Blanchot est un édifice qui a connu un certain nombre de modifications importantes depuis sa construction vers 1907.
Renvoi du procès du crash de l’avion Sénégal Air
L’affaire du crash de Sénégal Air sera vidée le 30 juin prochain en audience spéciale. Les prévenus Magaye Marame Ndao, ancien Directeur général de l’Anacim, Mohamed Mansour Sy, directeur des Transports aériens à l’Anacim, El Hadji Mactar Daff, inspecteur navigabilité, Mamadou Sy, chef du département navigation, et le contrôleur Jacob Lèye étaient inculpés par le doyen des juges de l’époque, Samba Sall, pour homicide involontaire. Tout ce beau monde sera attrait devant la barre le 30 juin 2022.
Le maire Sindia dépose une demande de liberté provisoire
Après près de deux mois passés à la Maison d’arrêt et de correction (Mac) de Mbour, le maire de Sindia Thierno Diagne a déposé une demande de liberté provisoire. Placé sous mandat de dépôt depuis le mois de mars dans le cadre d’une affaire d’escroquerie foncière présumée, l’édile de Sindia est passé mardi dernier devant le juge d’instruction du premier cabinet. Sa demande de mise en liberté provisoire est déposée depuis le jour où le Président Macky Sall est venu procéder à l’inauguration de l’hôtel Riu à pointe Sarène. D’après nos confrères de Seneweb, le juge d’instruction va décider de son sort très bientôt.
Le technicien bosnien des Lions de l’Atlas cristallise les tensions à dix mois du Mondial pour lequel le Maroc nourrit de grandes ambitions. En cause, une brouille avec deux vedettes nationales
Le technicien bosnien des Lions de l’Atlas cristallise les tensions à dix mois du Mondial pour lequel le Maroc nourrit de grandes ambitions. En cause, une brouille avec deux vedettes nationales.
“Halihodzic, tête de mule”, “Halihodzic, remercié fin avril ?”, “Halihodzic règle ses comptes avec ses détracteurs” … Depuis peu, la presse marocaine de même que les réseaux sociaux bruissent d’infos, de rumeurs et autres actualités sur la situation du sélectionneur national Vahid Halihodzic.
À tel point que l’avenir du technicien bosnien sur le banc des Lions de l’Atlas qu’il vient pourtant de qualifier au Mondial, avec en prime des félicitations du roi Mohammed VI, n’est plus du tout assuré.
L’ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire n’est plus en odeur de sainteté dans l’opinion nationale sportive marocaine, malgré ses résultats encourageants avec les Rouges et Verts. Il est notamment crédité de 18 victoires, sept nuls et seulement deux défaites en 27 rencontres disputées depuis sa nomination en août 2019.
Accusations et contre-accusations
À la manette de cette épée de Damoclès désormais suspendue au-dessus de la tête de celui dont le contrat court jusqu’en 2023, figure la situation de Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui, respectivement joueur de Chelsea FC de Londres et de l’Ajax d’Amsterdam. Les deux sont écartés de la sélection depuis juin 2021 sur décision d’Halihodzic qui les accuse de manque de discipline. Le premier notamment coupable, selon l’entraîneur, d’avoir prétexté d’une blessure pour refuser de jouer lors d’un match de préparation à la campagne qualificative de la Coupe du monde.
Entre-temps, les deux indésirables, qui contestent les accusations du coach, ont renoncé à porter le maillot marocain jusqu’à nouvel ordre. Une décision inchangée malgré leur présélection en mars dernier pour la double-confrontation des barrages du Mondial contre la RDC.
Sorties polémiques
La qualification du Maroc pour cette échéance prévue au Qatar n’aura pas rendu caduc le problème Ziyech-Mazraoui. Au contraire, la situation a empiré avec une partie importante de l’opinion publique marocaine qui souhaite leur réintégration en vue de la compétition de novembre prochain. Qu’importe si Vahid Halihodzic a juré ne plus jamais parler d’eux. Le sujet est d’autant plus prégnant que le patron de la Fédération marocaine de football a récemment pris fait et cause pour les deux joueurs.
“L’équipe doit disposer du meilleur encadrement technique pour atteindre les objectifs fixés. Hakim Ziyech et Noussair Mazraoui sont des joueurs de l’équipe nationale. Ils restent attachés à leur patrie”, a ainsi déclaré le président de la fédération Fouzi Lekjaa le 6 avril dernier, tout en ajoutant que le sélectionneur n’était pas indispensable.
Le sort de ce dernier serait-il déjà scellé ? L’intéressé, actuellement en vacances en France, affirme en tout cas ne rien craindre. “J’ai été fait en granit de Jablanica”, a lancé l’ancien attaquant connu pour son intransigeance à un média croate, le 16 avril 2022.
VIDEO
LES IMPLICATIONS ET REVENUS DU TER ET LES QUESTIONS LIEES AU SYSTEME DE SANTE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE VENDREDI
Les quotidiens parus ce vendredi 29 avril 2022 touchent différents sujets de fonctionnement de la société en mettant en exergue les implications et les revenus générés par la mise en service du Train express régional
Les quotidiens parus ce vendredi 29 avril 2022 touchent différents sujets de fonctionnement de la société en mettant en exergue les implications et les revenus générés par la mise en service du Train express régional, ainsi que la réplique du ministre de la santé à ses détracteurs. Suivez la revue de l'actualité présentée par Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
L’ÉCONOMIE, LA SANTÉ, L’ÉNERGIE ET LA POLITIQUE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les journaux reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue les sujets d’actualité abordés lors de la conférence de presse du gouvernement et la politique.
Dakar, 29 avr (APS) – Les journaux reçus vendredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) mettent en exergue les sujets d’actualité abordés lors de la conférence de presse du gouvernement et la politique.
’’Après 100 jours d’exploitation : le TER fait taire les critiques’’, affiche à sa Une Le Soleil qui est largement revenu sur la conférence de presse du gouvernement animée par 4 ministres.
Lors de cette rencontre, note Le Soleil, Mansour Faye, le ministre des Transports terrestres a dressé le bilan des 100 premiers jours d’exploitation du Train express régional (TER).
’’Selon lui, cinq millions de passagers ont été transportés pour des recettes estimées à trois milliards de CFA’’, détaille Le Soleil.
Parlant de ce bilan des 100 jours du TER, L’As titre : ’’5 millions de passagers et 3 milliards de FCFA’’.
’’Du 18 janvier au 27 avril 2022 et plus de trois semaines d’exploitation gratuite allant de l’inauguration du Train express régional (TER), le 27 décembre 2021 jusqu’au 17 janvier, le TER a transporté plus de 5 millions de passagers, soit en moyenne 50.000 passagers par jour’’, a déclaré le ministre Mansour Faye dans des propos rapportés le quotidien.
Le Quotidien s’est intéressé au volet énergie abordé par la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima et titre : ’’’Approvisionnement en hydrocarbures : stock de mesures’’.
’’L’Etat du Sénégal ne compte plus laisser le privé gérer, à lui seul, le marché des hydrocarbures. Pétrosen TS va s’introduire dans le capital de Smcady. En attendant sa concrétisation, la ministre du Pétrole et des Eneries a assuré que le Sénégal dispose d’une réserve d’hydrocarbures d’à peu près 20 jours’’, écrit le journal.
Enquête note que la ministre du Pétrole ’’est largement revenue sur les ruptures tant craintes par les populations à propos de l’approvisionnement du pays en hydrocarbures’’. Et, Sophie Gladima ’’y est allée de ses certitudes et de ses nuances’’.
Elle a déclaré : ’’C’est vrai qu’il y a eu une rupture à un moment donné. Mais ce n’était pas une rupture de produit, mais une rupture d’approvisionnement. Parce que nous avions un problème logistique, dû parfois à l’insouciance des populations...’’.
Pour sa part L’Info titre : ’’ravitaillement en hydrocarbures, TER, affaire Astou Sokhna : la grande offensive du gouvernement’’.
Le journal Kritik renseigne que face à la presse, le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr, ’’a évoqué l’affaire feue Astou Sokhna sans rentrer dans les détails de l’enquête’’.
’’Le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui épingle ceux réclament sa tête, rappelle la responsabilité de la tutelle dans l’analyse froide du rapport technique commandité par ses soins’’, dit le journal.
Abdoulaye Diouf Sarr était ’’en mode éclairage’’ sur l’affaire Astou Sokhna, la formation du personnel de santé et le plateau sanitaire, souligne Sud Quotidien.
WalfQuotidien tente de décrypter la politique sociale du président de la République contre l’inflation. ’’Ayant trouvé jusqu’ici des moyens infaillibles pour ferrer les prix des produits courants, contre l’avis de bailleurs de fonds, Macky Sall se retrouve dos au mur’’, note le journal.
’’Sa politique sociale est aujourd’hui rudement mise à l’épreuve par le déchaînement des cours mondiaux, l’envolée du fret maritime et les difficultés financières qui rendent impossible plus de subventions. Ainsi, après le kérosène, les prix de la farine et d’autres produits vont prendre l’ascenseur’’, indique WalfQuotidien.
En politique, le quotidien Bës bi le Jour aborde les prochaines échéances électorales prévues le 31 juillet 2022 et titre : ’’Elections législatives : jeux de ruse !’’.
’’Piques, répliques, allusions, communication…les différentes coalitions se livrent à un jeu de ruse. Mais le tout sur fond d’élection législatives qui dictent les faits et gestes’’, explique la publocation.
Vox Populi s’est lui intéressé aux ’’coups bas’’ de la majorité présidentielle contre deux coalitions de l’opposition, en débauchant leurs élus aux élections territoriales du 23 janvier 2022.
’’Débauchage de maires de l’opposition : Macky continue de déplumer Yewwi et Wallu’’, dit la publication, qui rapporte que ’’le maire Yewwi Askan Wi de Bambèye a été reçu hier au Palais’’. Selon le journal, il a rejoint l’Alliance pour la République (APR).
A propos de ces ralliements, L’Observateur écrit : ’’(...) c’est un +deal politique+ à milliards que les nouveaux partenaires politiques du pouvoir ont ficelé avec Macky Sall pour la matérialisation de leurs projets et programmes communaux en contrepartie de leur soutien aux élections législatives du 31 juillet 2022’’.
par Amadou Ly Diome
ARRÊTEZ VOS RECRUTEMENTS BASÉS SUR UN CLIENTÉLISME POLITIQUE
Les jeunes diplômés de l’Inseps — les 250 agents de médiation — devaient être recrutés par le ministère des Sports
Dans le cadre de son programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion des jeunes «Xeyu ndaw ni » sur la période 2021-2023, validé le 22 avril 2021 en Conseil présidentiel tenu à Diamniadio, le gouvernement prévoyait de recruter des gestionnaires et des chargés de clientèle pour les espaces «Sénégal-Services» dans 37 départements du territoire national, 10 000 agents de l’environnement, 5000 enseignants et 250 agents de médiation, d’assistance et de prévention.
Ces derniers — les 250 agents de médiation — devaient être recrutés par le ministère des Sports. Justement, en 2017, au moins 80 managers des activités physiques et sportives ont été formés et accrédités par l’Institut national supérieur de l’éducation populaire et du sport (INSEPS) de Dakar. Et depuis cinq (5) maintenant, ces managers constitués en collectif des diplômés des nouvelles filières de l’INSEPS initient, en vain, des démarches pour se faire recruter dans la fonction publique. Pour Léon Gning, coordonnateur dudit Collectif, « cette situation chaotique engendrée par des formations sans emploi et surtout l’accaparement des moindres emplois existants par les élites politiques et économiques est infernale. Notre réalité aujourd’hui, c’est le chômage endémique, l’émigration, le manque de repères voire la dépression dans certains cas…». A en croire notre interlocuteur, toutes les conférences organisées dans le but de mettre en place des programmes d’urgence d’emplois des jeunes ne relèvent que du folklore politique destiné à faire diversion pour masquer la politisation à outrance de tous ces programmes. A masquer surtout l’inefficacité du service public avec son corollaire de recrutements par affinités ou liens de parenté.
Matar Ba interpellé
« La réalité aujourd’hui, c’est que nous sommes des jeunes ayant suivi une formation de qualité en termes d’administration des activités physiques et sportives. Nous sommes à la recherche des voies et moyens pour apporter notre contribution essentielle à la société afin qu’elle bénéficie des effets positifs économiques et sociaux des sports. Le constat est sidérant de voir qu’à nos places, les autorités préfèrent copter une clientèle politique pour les mettre à des postes stratégiques pour conduire les destinées des sports de ce pays. Ce sont des enseignants ou d’autres inconnus qui sont préférés à la place des jeunes formés dans les instituts compétents pour assurer le développement et la compétitivité du sport sénégalais. Hélas ! Il est triste de constater qu’à la place de la bonne brique on met la mauvaise dans la construction de l’édifice... », se désole encore Léon Gning.
Et de poursuivre : « Nous, jeunesse de ce pays, ne devons plus accepter de vivre dans un édifice fondé sur des bases non solides, bâti sur la corruption, le clientélisme politique et le népotisme...Comment peut-on former des jeunes des années durant et par la suite les jeter dans les flots de l’émigration clandestine ? Comment un pays peut-il se développer en coupant les ailes de sa propre jeunesse ? Au moment où le sport sénégalais est au sommet de sa gloire, au moment où nous célébrons un stade de classe mondiale, nous devrons prendre le soin de penser à comment rentabiliser de telles infrastructures et fonder les bases solides d’un développement futuriste des sports au niveau national. Faire de notre pays le Brésil en football, les USA en basketball, la Jamaïque en termes d’athlétisme...».
Interpellé le 20 avril dernier par nos confrères de la Rts sur la question de ces managers qui avaient organisé une grève de la faim pour exiger leur recrutement dans la fonction publique, le ministre des Sports, Matar Ba, avait soutenu qu’il n’était même pas au courant de la formation des sortants des nouvelles filières de l’INSEPS. Or, dans une circulaire adressée aux directeurs et chefs de service de son département en date du 07 juin 2017 dont nous avons copie, le même ministre Matar Ba demandait de prendre toutes les dispositions nécessaires pour accueillir ces étudiants stagiaires en licence 3 en management et administration et activités physiques de l’INSEPS dans les meilleures conditions en vue d’une appropriation des missions du département et des enjeux du secteur. Mieux, l’INSEPS avait adressé à Matar Ba une lettre pour le recrutement de ces jeunes cadres en 2017. Et en 2018, le même Matar Ba avait finalement daigné recevoir ces jeunes cadres en les rassurant que l’Etat avait besoin d’eux et qu’ils allaient être recrutés.
Lettre ouverte à Matar Ba
Dans une lettre ouverte dont nous avons également copie, ces jeunes cadres rappellent au ministre des Sports que son collègue en charge de la Jeunesse a recruté leurs camarades de la filière Science en animation populaire et socio-culturelle de jeunesse et des sports (STAJES), avec lesquels ils ont cheminé avant de sortir la même année. Ces derniers, souligne le Collectif dans sa lettre, sont depuis deux ans dans la fonction publique et beaucoup d’entre eux sont devenus chefs de services départementaux de la jeunesse. « Peut-être que nous sommes malchanceux d’avoir été sous l’autorité d’un Ministre qui ne soucie nullement des revendications légitimes de sa jeunesse.
La vérité est que vous n’êtes pas sensible à notre cause et vous ne manifestez aucune sympathie pour ces jeunes managers qui crient depuis 4 ans pour leur recrutement dans la fonction publique afin de mettre leur expertise au chevet du sport sénégalais pour son essor fulgurant. Vous savez mieux que tout le monde que le sport sénégalais a présentement besoin de cadres et d’hommes qualifiés pour un travail sérieux car nous tendons vers le pic. Nous répondons bel et bien à ces critères susmentionnés car nous avons été formés en management et administration des activités physiques et sportives pendant une durée de 4 ans ponctuées de stages au sein des services départementaux et régionaux. Il faudrait que vous révisiez votre politique. Revoyez-la ! Recrutez les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. Nous avons été formés, et bien formés pour servir le sport et les enseignants sont formés pour enseigner. Arrêtez le recrutement basé sur le clientélisme politique pour une population d’électeurs en votre faveur. Mettez votre responsabilité au service du peuple pour l’intérêt commun...Nous disons non à l’injustice que nous subissons depuis 4 bonnes années ! Ça suffit monsieur le ministre !
Le ministère n’est pas votre propriété. Au lieu de le mettre à votre service pour vos intérêts crypto-personnels, mettez-le au service du peuple et de la jeunesse pour que chaque citoyen s’y retrouve. Politiquement politicien, vous êtes bien. Mais administrativement vous traînez les pieds », fulmine le collectif des diplômés sortant des nouvelles filières de l’INSEPS à l’endroit du ministre des Sports. Pour terminer, ces jeunes cadres lancent un appel au président de la République pour qu’il ordonne leur recrutement qu’ils espèrent tant dans le cadre de son programme XËYU Ndaw ni afin de mettre leur expertise au service la fonction publique.
Par Abdoul Aly KANE
CRISE ÉCONOMIQUE MONDIALE ET CHANGEMENT DE PARADIGMES
Comment parler de l’actualité économique sans évoquer la situation mondiale créée par la guerre russo-ukrainienne dont les conséquences sont la désorganisation de la mondialisation avec laquelle « tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes ?
Comment parler de l’actualité économique sans évoquer la situation mondiale créée par la guerre russo-ukrainienne dont les conséquences sont la désorganisation de la mondialisation avec laquelle « tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles » ? Le temps semble être au « sauve qui peut » général dans lequel les Etats se rappellent qu’ils sont souverains à l’intérieur de leurs frontières. Les pays d’Europe dépendant fortement de la Russie en matière d’approvisionnement agricole et énergétique sont en crise. Cette crise est majeure en ce qu’elle a révélé que la Russie et l’Ukraine étaient en réalité les pays « clés » de l’approvisionnement d’une économie mondiale industrielle hautement interconnectée, en matières premières énergétiques stratégiques (pétrole, gaz, charbon, engrais), en produits alimentaires de base essentiels pour l’Europe et aussi le Moyen et le Proche Orient (blé, maïs) sans compter l’Afrique.
La Russie, qui est vitale à l’Allemagne au plan énergétique, vient de décider de couper le gaz à la Pologne et à la Bulgarie faute pour ces derniers de respecter la règle du paiement de leurs importations en rouble ou en or qu’elle a décrétée. La Russie apparaît ainsi comme étant présentement en position de force dans son rapport économique aux pays d’Europe qui forment avec les USA la coalition soutenant l’Ukraine. Et ce malgré les sanctions économiques qui lui ont été infligées par le camp occidental. A croire que cette situation avait été mal évaluée lors de la prise de ces sanctions sans précédent dans l’histoire. L’ouverture du marché mondial régulateur des économies cède la place à la tentation des Etats pour des politiques économiques et monétaires souveraines.
La Russie œuvre à ramener par la fenêtre l’étalon or comme pivot des systèmes de paiements internationaux à la place du dollar. La Chine et les autres pays d’Asie se concertent dans le cadre d’organisations ad hoc pour trouver leurs propres solutions à la fluidité des chaînes d’approvisionnement énergétiques et en matières industrielles et sécuriser leurs systèmes de paiements. Avec la crise énergétique générée par ce conflit russo-ukrainien, jamais la tentation n’a été aussi grande de la remise en cause d’un système monétaire et financier international basé sur le dollar. Frederick William Engdahl, spécialiste en pétrole et géopolitique et auteur du livre « A Century of War : Anglo-American Oil Politics and the New World Order » prévoit une catastrophe mondiale imminente suite à la décision de la Commission Européenne d’interdire en Europe, l’importation de toute forme d’énergie russe, le diesel en particulier. « Tout ce qui entre et sort d’une usine utilise du diesel » dit-on, de sorte que le link est vite fait entre l’évolution du coût du diesel et celui du PIB. Faute de diesel, énergie essentielle à la bonne marche de l’industrie, toute la chaîne d’approvisionnement est gelée. Or, « l’Europe importe environ 70 % de son diesel de Russie et 76 % de tous ses véhicules routiers (voitures, camions) utilisent du diesel ».
Cette hausse en spirale des produits énergétiques fossiles survient dans un contexte où l’éolien et le solaire ne peuvent les remplacer au pied levé. La crise démarrée avec un conflit militaire menace sérieusement l’état d’une économie mondiale déjà secouée par les effets du COVID sur la chaîne d’approvisionnement mondiale. La pandémie ayant entrainé une crise économique et alimentaire sans précédent. Frappés par la même crise et faute de ressources financières propres, les pays d’Afrique comptent davantage sur leur capacité à s’endetter. De ce fait les interventions souveraines des Etats africains sur les marchés obligataires pour boucler leurs budgets ou pour réajuster leurs échéances de dettes, se multiplient.
Ces subventions aux prix des produits alimentaires et pétroliers qui plombent les trésoreries des Etats !
Les bailleurs de fonds multilatéraux alertent d’ailleurs sur cette tentation de financer par de la dette les déficits budgétaires qui vont être creusés par les indispensables subventions en faveur de l’alimentation des populations.
Au Sénégal, le gouvernement vient d’annoncer le blocage des prix de vente des carburants dans les stations-service et autres lieux dédiés, ce qui induit nécessairement une politique de subvention. Le ministre des Finances et du Budget avait déjà annoncé courant avril au Parlement que l’Etat avait engagé 557 milliards de francs CFA pour « alléger le panier de la ménagère », afin d’éviter une hausse généralisée des prix. La question qui vient à l’esprit est celle de savoir la durée de consommation énergétique et alimentaire que les diverses subventions vont couvrir les hausses de prix, et la capacité budgétaire à financer celles-ci sur un exercice. Cela est d’autant plus important que certains spécialistes parlent d’une guerre dont la fin n’est pas prévue avant fin 2023.
La hausse des prix des produits alimentaires, importés pour une large part, se vit au quotidien au Sénégal, par exemple dans des enseignes comme Auchan ayant bâti leur communication sur le « moindre prix » et où on constate aujourd’hui des files d’attente de plus en plus clairsemées. Des voix autorisées s’élèvent pour inviter à l’import substitution, oubliant que bâtir une autre politique industrielle souveraine ne se réalise pas du jour au lendemain et implique l’absolue nécessité d’une large concertation avec le secteur privé, les institutions de financement et les institutions d’accompagnement tant dans l’agriculture que dans l’industrie. Dans le secteur de la boulangerie, des expériences avaient été menées en son temps pour fabriquer un pain mélangeant farine de blé et farine de mil suite à des tests menés par l’ISRA.
C’était le fameux « pamiblé ». Faute de volonté politique, l’Etat avait mis fin à cette expérience riche en perspectives de souveraineté alimentaire, en cédant aux caprices du consommateur sénégalais ayant depuis toujours une préférence pour les produits importés. Le slogan du « consommer sénégalais » reste toujours inopérant par manque d’adhésion des populations il est vrai mal informées des enjeux. L’exemple doit venir « d’en haut » ; il faut que la préférence soit ouvertement accordée à la consommation de « ce que nous produisons » plutôt qu’à ce que les paysans d’autres pays produisent.
Les ménagères sénégalaises préfèreront toujours cuisiner avec la tomate concentrée chimique importée et faiblement transformée, plutôt qu’avec celle combinant tomate fraîche cultivée par nos braves cultivateurs et « concentré » importé. Résultat : nos braves cuisinières ne savent pas que ce choix opéré met sur la paille les cultivateurs de la vallée. Cela, il faudrait que l’on puisse le leur dire ! Le « patriotisme économique » devrait intégrer le volet communication qui est indispensable à sa mise en oeuvre. Il en va des chaussures de Ngaye Mékhé comme du sucre de Richard Toll dont la sensibilité et le jeu des intérêts qui l’entourent semblent fermer la porte à toute négociation multipartite centrée avant tout sur l’intérêt national. Aujourd’hui, la compétitivité économique de notre pays sur les marchés extérieurs n’existe pas.
Le coût des facteurs comme l’énergie, les transports et un taux de change monétaire défavorable ont détruit la base industrielle constituée avant l’ouverture économique tous azimuts du début des années 80. Le focus devrait, dans ce contexte, être porté sur la récupération du marché intérieur par des mesures de protection afin de favoriser l’émergence de PME agro-industrielles, sources d’emploi et de « know how ». L’importation ne nécessite pas de masse salariale d’envergure et, à la limite, beaucoup de services y relatifs peuvent être externalisés.
En dehors des banques qui ouvrent les crédits documentaires, et l’Etat via les droits et taxes, le consommateur final est le principal bénéficiaire de l’opération. Le secteur du sucre devrait s’inspirer de celui du ciment qui a enregistré la création de deux unités supplémentaires après Sococim, à savoir les Ciments du Sahel et Dangote. On annonce d’ailleurs l’ouverture d’une quatrième cimenterie, à capitaux marocains celle-là.
En toutes hypothèses, le dialogue devrait prévaloir entre l’Etat et les acteurs du sucre sur la base d’une orientation claire au plan industriel sur le fondement de laquelle d’autres initiatives pourraient voir le jour dans d’autres secteurs. La souveraineté mise en avant ne saurait, bien entendu, être atteinte sans des initiatives hardies en matière de création de banques locales dédiées à l’investissement PME. Le retrait des grandes enseignes bancaires, à relier à l’atonie économique actuelle et à la rareté de l’investissement étranger sans négliger l’agressivité des banques africaines, doit être comblé par l’arrivée d’établissements financiers de type nouveau, combinant ressources humaines spécialisées au plan technique, et expertes en gestion et en accompagnement d’entreprises.
La crise russo-ukrainienne doit être le phénomène déclencheur d’une remise à plat de notre politique économique jusque-là marquée par la désindustrialisation et le chômage, le déficit structurel de la balance commerciale du fait du « tout à l’import », même s’il présente l’avantage de générer des recettes fiscales pour l’Etat. Le mythe d’un taux de croissance qui, en réalité, ne génère pas d’endogénéité économique est un leurre. Le taux de croissance de notre pays, arboré comme le signe d’une émergence future, est généralement tiré par les investissements dans les infrastructures, les BTP, ou le secteur des mines où les exportations sont relatives à des matières non ou faiblement transformées.
Dans le secteur des mines, la faible valeur ajoutée locale générée n’est pas en mesure d’enclencher et de nourrir un processus de transformation structurelle qui ne saurait s’opérer sans remise dans le circuit des plus-values dégagées. Le secteur des services, qui en est la colonne vertébrale, est dominé par des activités traditionnelles comme les banques et les assurances, alors qu’ailleurs on investit avec bonheur dans les nouvelles technologies, les industries créatives pour asseoir de nouvelles bases économiques.
La situation exige, plus que par le passé, de nouvelles orientations, cette fois consensuelles pour que tous les Sénégalais se sentent réellement impliqués. L’urgence est signalée dans cette période internationale très chahutée où tous les pays du monde cherchent la voie d’un meilleur devenir dans une configuration de crise multiforme sans précédent.