Retour à la formation politique au sein des partis
Le directeur de Timbuktu Institute, Bakary Sambe, préconise un retour à la formation politique des militants pour renforcer leur culture démocratique et leur sens civique, pour les amener à notamment faire face aux nouvelles manifestations de violence. «Il est vrai que la nature de la violence politique a changé bien qu’elle continue à être une réalité inhérente à la vie politique au Sénégal», a-t-il fait observer à l’ouverture d’un séminaire-débat sur le thème : «Engagement citoyen et prévention de la violence politique». Cette rencontre se tient à Saly Portudal, à l’initiative de Timbuktu Institute, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer Stiftung. Bakary Sambe a fait remarquer que de plus en plus, des modes d’engagement citoyen et d’autres émergent au sein de l’espace public, lesquels ne reflètent pas l’esprit démocratique dans le sens où, traditionnellement, les partis politiques donnaient une certaine importance à la formation dans les écoles de partis, à la culture de l’esprit citoyen, au débat démocratique. Avec les réseaux sociaux et la démocratisation de l’accès à l’outil numérique, dit-il, on assiste à la manifestation de nouveaux types de violence qui seraient d’ordre symbolique et qui détruisent des familles et des réputations.
Une mineure surprise en train d’envoyer des photos intimes…
Le père de F. Fall est tombé des nues lors qu’il a surpris sa fille en train d’envoyer ses photos intimes à son petit-ami. Traumatisé par ce qu’il vient de découvrir M. Fall a porté plainte contre Omar Mbengue, le copain de sa fille. Ce dernier a comparu hier au tribunal de Dakar pour détournement de mineure sur une fille de 17 ans. En effet, il ressort des débats d’audience que les deux tourtereaux se sont connus via Snapchat. De cette connaissance est née une relation amoureuse. D’après la mineure F. Fall, un jour, en allant chez son père en compagnie de son petit frère, Omar Mbengue lui a proposé de les ramener. Comme le scooter ne pouvait pas transporter trois personnes, Omar Mbengue a demandé au frère de sa dulcinée de prendre un bus. Seul avec M. F. Fall, le jeune homme a changé d’itinéraire en cours de route pour se rendre chez un de ses amis. Dans la chambre de ce dernier, Omar Mbengue a déshabillé F. Fall avant de vouloir faire l’amour avec elle. Mais F. Fall a refusé. Quelques jours après, M. Mbengue demande à sa copine d’acheter des «bine bine». Ensuite, il lui propose de les porter et de poser nue et de lui envoyer les photos. Une proposition à laquelle elle accède favorablement. Mais c’est au moment où elle s’apprêtait à poser nue qu’elle a été surprise par son père. Cependant, Omar Mbengue nie cette version des faits. Selon lui, il n’a jamais était en intimité avec sa petite amie. En plus, il dit ignorer l’âge de la plaignante. Ainsi, le juge a renvoyé le dossier au 22 avril prochain pour l’exploitation du téléphone qui a été scellé par la police scientifique.
Sadio : Les 08 manifestants toujours en garde à vue
Les huit manifestants contre la privatisation de la gestion du forage de la commune de Sadio (Département de Mbacké, Ndlr) attendent toujours d’être édifiés par le parquet de Mbacké. Arrêtés mardi dernier lors de leur protestation par la gendarmerie, ils sont toujours en garde-à-vue. Le secrétariat exécutif national du Frapp dénonce la répression dont les habitants de Sadio ont été victimes en défendant leur eau et exige la libération des 8 otages. Il s’agit de Ibra Dieng, Ass Niang, Modou Diop, Saliou Diack, Pape Mor Marone, Ameth Top, Abdoulaye Ly et Aliou Top. Le Frapp avait dit que le Forum Mondial de l’Eau - opposé au Forum alternatif mondial de l’eau - n’était pas le forum des peuples, des paysans et des modestes gens. Dix jours après la clôture de l’avènement, des paysans et fils de paysans sont arrêtés parce qu’ils font face au processus de marchandisation de leur forage avec Aquatech. Pour les activistes, il n’y a pas d’autres solutions que de se battre pour refuser que les forages soient accaparés par des entreprises qui ne sont mues que par leurs intérêts.
Kaolack : Malick Gakou raille Bby
La coalition Yewwi Askan wi (Yaw) est de plain-pied dans la collecte de parrains. Le leader du Grand parti et coordinateur des opérations de collecte à Kaolack a réuni hier tous les responsables des partis de ladite coalition en vue de lancer l’opération dans la région. En marge de la rencontre, El hadji Malick Gakou a décoché des flèches à la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) dontles responsables à Kaolack disent avoir collecté plus de 100 mille parrains dans la région. Malick Gakou demande à la mouvance présidentielle de faire la différence entre électeurs et parrains. Car, à ses yeux, collecter 100 000 parrains alors que Bby a mordu la poussière le 23 janvier dernier est insensé. C’est dire que parrain n’est pas électeur, lance M. Gakou. A l’en croire, la coalition Yewwi Askan wi n’est pas impressionnés par ces chiffres faramineux qui sont totalement en porte-à-faux avec la réalité du terrain. Pour lui, leur coalition n’est pas dans une course au parrainage.
Ruée vers la glace vendue à 500 F à Kolda
Le ramadan 2022 n’est pas une exception. Ce sont les mêmes scénarii chaque année pendant le ramadan au Fouladou. Le business de la glace marche à merveille. C’est la ruée des vendeurs des localités environnantes de Kolda vers la capitale régionale pour s’approvisionner en glace afin d’aller les revendre dans les différentes communes. D’après nos confrères de Dakaractu, très tôt le matin durant ce mois de Ramadan, motos, véhicules, tricycles, vélos chargés de glacières prennent la direction de la ville. Ces rabatteurs revendent la barre de glace entre 300 et 500 FCFA, selon la zone alors qu’ils l’ont acquise à 100 FCFA. Ce business est florissant à cause de l’absence d’électricité dans plusieurs communes de la région. Il faut signaler aussi les pays limitrophes notamment la Guinée Bissau et la Gambie se ravitaillent à Kolda. En cette période, la glace occupe une place de choix dans la vie des musulmans.
Un Chinois braqué en plein jour à Gibraltar
C’était la stupeur hier à Gibraltar où un ressortissant chinois a été victime d’un braquage en plein jour par deux hommes sur un scooter. D’après Dakaractu, l’agression s’est passée derrière Auchan. Les braqueurs avaient visiblement des informations sur ce que transportait le ressortissant chinois. C’est ainsi qu’ils ont tiré sur le véhicule du Chinois pour écarter toute velléité de résistance. Le coup de feu a fait voler en éclats les vitres du véhicule. Cependant, aucun blessé n’a été enregistré, mais les braqueurs ont pu s’enfuir avec le butin.
Nominations d’ambassadeurs
Le président de la République a secoué hier la diplomatie. Macky Sall a procédé hier, en conseil des ministres, à des nominations de plusieurs ambassadeurs. L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Tunisie, Ramatoulaye Ba Faye est nommée, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal de Libye, avec résidence à Tunis. Khare Diouf, ambassadeur du Sénégal au Cameroun, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en République Centrafricaine, avec résidence à Yaoundé. L’ambassadeur du Sénégal en République du Kenya, Ndongo Dieng est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur du Sénégal en Ouganda. Saliou Niang Dieng, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Iran, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur du Sénégal en République Islamique du Pakistan, avec résidence à Téhéran. Le Général d’Armée (2S), Cheikh Guèye ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Sénégal en Turquie, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, ambassadeur du Sénégal à Azerbaidjan, avec résidence à Ankara. Nouveau directeur de l’Action médicosociale Restons avec le chef de l’Etat qui a nommé Mamadou Moustapha Fall, conseiller technique au ministère de la Santé et de l’Action social, au poste de Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de Abdoulaye Fofana Dia, admis à la retraite. La pharmacienne, Dr Oumy Kalsoum Ndiaye Ndao, jusque-là coordonnateur de la Cellule d’Appui et de Suivi du Plan national de Développement sanitaire et social, est nommée Directeur général de l’Agence sénégalaise de réglementation pharmaceutique (ARP). Spécialiste en Développement et Coopération internationale, Banding Fossar Sabal Souané, est nommé président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO).
Réglementation de l’accès au marché de la publicité
Le juriste Macoumba Koumé a souligné, mercredi à Dakar, la nécessité d’aboutir à une meilleure réglementation de l’accès au marché de la publicité afin de sortir de la situation d’anarchie constatée dans le secteur. «En ce qui concerne l’accès dans ce secteur, une réglementation est nécessaire. Nous constatons tous qu’il règne une anarchie totale dans ce secteur», a-t-il notamment déclaré à l’ «Aps». Il intervenait à un atelier de validation de la loi portant code de la publicité auquel ont participé plusieurs représentants des différents ministères, des organes de régulation de la presse et des juristes. Koumé, par ailleurs personne ressource pour la loi portant Code de la Publicité, a ajouté que l’un de ses objectifs principaux était d’assainir et d’organiser le secteur. Sur la question encadrant l’accès, le juriste a estimé qu’il fallait conserver les points relatifs à la réglementation et l’accès. Sur ces aspects, il a souligné que l’accréditation sera matérialisée par une carte avec une durée de validité. «Cette loi sur la publicité (...) est un document de portée générale. Normalement tous les aspects de la publicité doivent être évoqués dans ce texte avant qu’il ne soit repris et précis dans la loi», a soutenu Koumé. L’ancien directeur général du journal «Le Soleil», Cheikh Thiam estime qu’on ne connaît pas exactement les chiffres réels, même si certains avancent des sommes comprises entre 10 et 20 milliards de francs CFA par année.
Le Directeur de l’hôpital de Louga, un lampiste parfait
L’activiste Guy Marius Sagna pense que le système de santé au Sénégal est en putréfaction avancée depuis des années. Par conséquent, il est d’avis que le Directeur de l’hôpital de Louga est le bouc émissaire ou un lampiste parfait. Pour le dirigeant de Frapp, le limogeage du directeur de l’hôpital de Louga ne vise qu’à calmer la fureur, l’indignation et la mobilisation populaires contre cette transformation des structures de santé publique en mouroir. A l’en croire, le problème est plus grave, plus profond, plus structurel et dépasse la personne d’un directeur d’hôpital ou d’un hôpital. Selon lui, le fait de s’attaquer à un lampiste ne réglera rien. Et cela ne fait que montrer l’absence de volonté politique réelle de régler le grave cancer qui s’est emparé de tout notre système de santé et qui s’est métastasé dans toutes les structures de notre système de santé. Guy Marius Sagna estime que cette situation est le résultat de responsabilités partagées mais différenciées. La plus grande responsabilité dans ce naufrage de la santé au Sénégal étant celle du Président Macky Sall et de son ministre de la Santé, accuse-t-il.
ADJI SARR ET SA PATRONNE FACE AU JUGE
Ça risque de chauffer ce matin entre la patronne de Sweet-Beauty Ndèye Khady Ndiaye et Adji Sarr qui seront confrontées dans le bureau du Doyen des juges. Retour sur leurs différentes déclarations à la gendarmerie.
Ça risque de chauffer ce matin entre la patronne de Sweet-Beauty Ndèye Khady Ndiaye et Adji Sarr qui seront confrontées dans le bureau du Doyen des juges. Retour sur leurs différentes déclarations à la gendarmerie.
Ndèye Khady Ndiaye et son ex-employée à Sweet Beauty, Adji Sarr, qui accuse Ousmane Sonko de viol, seront devant le juge du premier cabinet ce matin. Le face-à-face aura lieu à 10 heures. Une confrontation très attendue et qui permettra au Doyen des juges d’instruction, Oumar Maham Diallo, d’écouter leurs deux versions. Il faut à ce propos rappeler que Adji Sarr et Ndèye Khady Ndiaye avaient servi une version différente des faits, lors de leurs dépositions devant les gendarmes de la Section de Recherches. Vont-elles maintenir leurs versions, leurs stratégies ? En tous les cas, cette confrontation sera très déterminante pour la suite de cette affaire qui traîne depuis février 2021, mais aussi pour l’audition prochaine de Ousmane Sonko.
Ndèye Khady Ndiaye : « Adji Sarr m’a dit qu’elle rentrait chez elle car elle était enceinte »
Placée sous contrôle judiciaire pour complicité, Ndèye Khady Ndiaye avait été entendue récemment dans le fond. On se rappelle que lorsque les gendarmes lui ont demandé si elle avait envoyé un message à Adji Sarr pour lui dire qu’Ousmane Sonko était à la porte d’entrée de l’institut, elle avait avoué l’avoir fait, mais s’était vite ressaisie en soutenant que ce n’était pas en réalité, pour Sonko. Selon elle, ce dernier est venu plutôt le lendemain, mardi, alors que ce jour, elle ne se sentait pas bien. « Il est venu vers 22h et c’est même mon mari qui m’a avisé. J’ai appelé Adji Sarr pour en avoir la certitude.
Elle a confirmé sa présence. Et lorsque je lui ai demandé quel genre de service voulait Sonko, elle m’a rétorqué un massage à quatre mains », avait-elle déclaré. La patronne de Sweet Beauty de poursuivre qu’après le départ de Sonko, Adji Sarr s’est précipitée pour lui dire qu’elle rentrait aussi chez elle, parce qu’elle était enceinte. « Elle m’a dit que c’est un Djakarta qui devait la conduire, mais mon mari m’a dit que c’est un véhicule noir qui l’attendait », avait-elle soutenu lors de leur confrontation à l’enquête préliminaire. Toutes choses qui font d’ailleurs que le mari de Ndèye Khady Ndiaye a été entendu dernièrement par le juge, à titre de témoin.
Adji Sarr : « Après le viol, je voulais aller à l’hôpital pour faire un prélèvement vaginal »
Et lorsque les gendarmes avaient demandé à Adji Sarr, si elle confirmait les déclarations de Ndèye Khady Ndiaye, elle s’est limitée à dire qu’elle est effectivement sortie à bord d’un véhicule, mais pour aller à l’hôpital et faire un prélèvement vaginal. « Je voulais avoir des preuves contre Ousmane Sonko qui m’a violée et éjaculé à l’intérieur », avait dit Adji Sarr dans le Pv. Alors, les enquêteurs la relance sur les raisons pour lesquelles elle avait menti à sa patronne. Adji Sarr a rétorque : « Je ne voulais pas qu’elle doute de moi, parce qu’elle pourrait penser que je pratique des massages à domicile avec certains clients, vu l’heure ». Sur l’arme de Ousmane Sonko dont a fait état Adji Sarr, la patronne de Sweet Beauty a expliqué qu’elle a eu à livrer des séances de massage pour Sonko à deux reprises, mais à aucun moment, elle ne l’a vu avec une arme. Mais Adji Sarr a été catégorique sur ce point : « Sonko détient deux armes et m’a menacée avec pour me contraindre à faire l’amour avec lui ».
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LE LIMOGEAGE DU DIRECTEUR DE L’HÔPITAL DE LOUGA LES QUESTIONS DE POLITIQUE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE JEUDI
L'ensembles des parutions de ce jeudi 14 avril 2022 évoquent le limogeage du directeur de l’hôpital régional de Louga au devant de la scène suite au décès en couche de Sokhna Astou et les sujets politiques relatifs au parrainage en vue des législatives
L'ensembles des parutions de ce jeudi 14 avril 2022 évoquent le limogeage du directeur de l’hôpital régional de Louga au devant de la scène suite au décès en couche de Sokhna Astou et les sujets politiques relatifs au parrainage en vue des législatives prochaines. Suivez la revue de l'actualité présentée par Fabrice Nguéma sur la Zik Fm.
LE LIMOGEAGE DU DIRECTEUR DE L’HÔPITAL DE LOUGA ET LES DIFFICULTÉS À LE DANTEC À LA UNE DE LA REVUE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Le limogeage du directeur de l’Hôpital régional de Louga suite au décès d’une jeune femme en couches et la situation déplorable dans laquelle se trouve l’Hôpital Aristide Le Dantec sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus jeudi à l’APS
Dakar, 14 avr (APS) – Le limogeage du directeur de l’Hôpital régional de Louga suite au décès d’une jeune femme en couches et la situation déplorable dans laquelle se trouve l’Hôpital Aristide Le Dantec sont les principaux sujets abordés par les quotidiens reçus jeudi à l’APS.
Le Soleil met en exergue le limogeage du directeur de l’Hôpital Amadou Sakhir Mbaye, mercredi, en Conseil des ministres. Il a été relevé de ses fonctions après la lecture du Rapport de la mission de vérification envoyée à Louga pour élucider les circonstances du décès en couches d’Astou Sokhna.
La jeune femme admise à la maternité de cet Hôpital public de la ville de Louga, le 31 mars dernier, au terme de sa grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures après son arrivée.
Sa famille met en cause la maternité de l’Hôpital et l’accuse de négligence ayant conduit à son décès. Elle a saisi la justice d’une plainte contre l’établissement de santé.
Le Soleil signale aussi que lors de la réunion hebdomadaire du gouvernement, le président de la République a enjoint au ministre de la Santé de ‘’veiller à l’amélioration de l’accueil et de l’accompagnement professionnel des patients’’.
Le Témoin souligne que ‘’le décès (….) de Astou Sokhna (….) est pris très au sérieux au plus haut niveau de l’Etat’’. ‘’C’est ainsi qu’en attendant l’aboutissement de l’enquête judiciaire, le président de la République a limogé, hier, le Dr Amadou Guèye Diouf, jusque-là directeur de l’Hôpital régional Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga. Le procureur de la République est lui aussi entré dans la danse’’, écrit le journal.
‘’Les sanctions tombent à l’Hôpital de Louga’’, selon Vox Populi. ‘’Macky Sall sabre le directeur, 8 agents cueillis par la police, hier’’, relève la publication, soulignant que le ministre de la Santé a décidé de suspendre la sage-femme et l’équipe gynécologique de garde.
Libération signale que l’on s’achemine vers une série d’arrestations ‘’dans les prochaines heures puisque l’enquête a confirmé les faits en cause’’.
A en croire le quotidien Source A, le rapport produit par la direction de la santé, de la mère et de l’enfant assistée par la Chaire de Gynécologie de l’Université de Dakar pointe, entre autres défaillances, ‘’un déficit dans la qualité des soins reçus par la patiente, une insuffisance de son diagnostic, une insuffisance dans la surveillance (….)’’.
’’Un limogeage, et après ?’’, s’interroge Enquête.
’’Un an après le limogeage du docteur Abdou Sarr à l’hôpital Magatte Lô de Linguère, suite à la tragédie des bébés morts brûlés, l’histoire se répété avec le limogeage d’Amadou Guèye Diouf, suite au décès atroce d’Astou Sokhna à l’Hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Mais dans le fond, rien ne bouge dans le système de santé toujours agonisant’’, écrit le journal qui affiche à la Une : ’’Affaire Astou Sokhna, l’art de noyer le poisson’’.
Sud Quotidien fait la radioscopie du mal qui ‘’gangrène’’ la santé et affiche à la Une : ‘’Quand les hôpitaux font peur’’. ‘’Le cas de Astou Sokhna n’est qu’une illustration du traitement réservé souvent aux malades dans les structures sanitaires. Cet incident malheureux né d’une négligence présumée n’est que l’arbre qui cache la forêt d’un mal qui ronge tous les services publics et l’administration’’, estime Sud.
Dans leur livraison du jour, les quotidiens mettent en exergue la situation déplorable dans laquelle se trouve l’Hôpital Aristide Le Dantec, établissement public dakarois créé en 1912.
’’Bâtiments fissurés, régulièrement inondés, Capacité d’accueil des patients dépassée, service des urgences inadapté… L’hôpital Le Dantec malade’’, affiche à sa Une le quotidien Bës Bi Le Jour.
’’Les médecins de l’hôpital Aristide Le Dantec ont fait face à la presse hier pour dénoncer les conditions de travail difficiles auxquelles ils sont confrontées. Ils interpellent le chef de l’Etat pour régler ce problème de reconstruction dont le coût est évalué à 60 milliards de FCFA’’, écrit le journal.
’’L’Hôpital Le Dantec, un grand malade’’, titre L’As qui évoque une vétusté des locaux, l’absence d’électricité, un manque d’eau, un service de néphrologie non fonctionnel, une rupture de médicaments, etc.
’’Le Dantec, en phase terminale’’ à cause ’’de la vétusté, du manque de matériel et de moyen’’, selon Le Quotidien qui écrit : ’’L’Hôpital Le Dantec est dans une situation déplorable comme l’a montré hier la commission médicale d’établissement, constituée des sommités scientifiques universitaires. Elle demande sa reconstruction qui devrait coûter 60 milliards’’.
Dans le journal, ces médecins et professeurs soutiennent : ’’Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions’’.
par Seybani Sougou
LA CRÉDIBILITÉ ET L’UTILITÉ DE L’OFNAC EN JEU
Quel est le devenir d’un organe de contrôle, si ses rapports sont destinés à être rangés dans un placard ou classés sans suite ?
Le mandat de Mme Seynabou N’Diaye Diakhaté à la tête de l’OFNAC a été renouvelé, à compter du 27 juillet 2019 par décret n°2019-1306. Son mandat prendra fin le 26 juillet 2022 conformément à l’article 5 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 qui dispose que « le président, le vice-président et les autres membres de l’OFNAC sont nommés par décret, pour une période de trois (3) ans renouvelable une fois ».
En 2012, la création de l’OFNAC, approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale avait pour objectif d’une part de promouvoir l’intégrité, l’exemplarité, et la protection des deniers publics (prévention de la lutte contre la corruption), et d’autre part insuffler une culture de la reddition des comptes et de l’imputabilité. 10 ans après sa création, le bilan de l’OFNAC est faible, voire décevant au regard des objectifs fixés : en effet, jamais la corruption, le pillage et le vol des deniers publics ne se sont aussi bien portés, que sous le magistère de Macky Sall.
De l’énorme scandale Pétrotim dont le frère de Macky Sall est empêtré jusqu’à la moelle des os, à l’affaire Mbaye Prodac ; des malversations du COUD avec le délinquant Cheikh Oumar Hann, au distributeur automatique de banque, Cheikh Port Kanté, en passant par les innombrables scandales fonciers, les malfrats du régime ont dépouillé le Sénégal, comme des charognards, en un temps record.
La terrible déclaration de Seynabou Ndiaye Diakhaté lors de l’émission Jury du dimanche 2 janvier 2022, selon laquelle elle ignorait la suite réservée aux rapports d’enquête par le Procureur de la République fait froid dans le dos et sonne comme un véritable aveu d’impuissance. De fait, la question de l’utilité de l’OFNAC mérite d’être posée. Quel est le devenir d’un organe de contrôle, si ses rapports sont destinés à être rangés dans un placard ou classés sans suite ?
Si l’article 14 de la loi portant création de l’OFNAC précise que « la transmission du rapport au procureur de la République dessaisit l’OFNAC », ce dessaisissement ne doit nullement être synonyme d’impuissance ou d’irresponsabilité. Les enquêtes et les investigations menées à la suite de dénonciation d’actes de fraude, de malversation ou de corruption, et les rapports transmis au procureur de la république doivent faire l’objet d’un suivi, car il est inconcevable que les personnes incriminées, auteurs d’infractions d’une extrême gravité, puissent échapper aux poursuites.
Mody Niang (un patriote aux fortes convictions) n’avait-il pas raison sur tous les autres en démissionnant de l’OFNAC dès 2016, car convaincu, en son âme et conscience que cet organe n’était pas en capacité de mener à bien sa mission et risquait de prendre une trajectoire oblique ? L’article 17 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 dispose : « L’OFNAC établit chaque année un rapport d’activités qui comporte notamment les propositions de mesures tendant à prévenir les actes de fraude ou de corruption…. Ce rapport est rendu public par tous moyens appropriés ».
A environ 3 mois et demi de la fin du mandat de Seynabou N’Diaye Diakhate, le rapport d’activités de l’OFNAC des années 2019, 2020 et 2021, n’a fait l’objet d’aucune publication. En dépit de son statut qui l’a doté d’importants pouvoirs et prérogatives, dans le cadre de la prévention et de la lutte contre la fraude et la corruption, l’OFNAC est entravée et fait face à de nombreuses contraintes dans l’exercice de ses missions. Depuis qu’une délinquante, militante de l’APR, Emne Fakry a été nommée à l’assemblée de l’OFNAC par Macky Sall, l’image et la crédibilité de l’organe sont entachées (le secret des délibérations et des enquêtes est gravement compromis).
Rappelons qu’Emme Fakry avait été arrêtée par la police française en 2011 pour avoir participé au saccage du consulat du Sénégal en France et à la dégradation de biens publics, avec 30 autres membres de l’APR à l’époque (un acte infamant et indigne).
La nomination d’Emne Fakry est contraire aux critères d’apolitisme, d’impartialité, d’indépendance et de confidentialité définis par les dirigeants d’institutions de lutte contre la corruption, les professionnels et les experts du monde entier réunis à Jakarta les 26 et 27 novembre 2012. Par ailleurs, la loi 2014-17 du 02 Avril 2014, relative à la déclaration de patrimoine doit être revue car elle ne correspond plus aux standards et aux exigences de notre temps. La déclaration de patrimoine doit être rendue publique, car elle est d’intérêt public.
Comme en France où la HATVP (Haute Autorité pour la transparence de la vie publique), une autorité administrative indépendante publie les déclarations de patrimoine et les déclarations d’intérêts des concernés, sur un site internet dédié. Tous ceux qui gèrent des deniers publics doivent exercer leurs fonctions avec probité et intégrité. La publication de la déclaration de patrimoine est une question de transparence de la vie publique et comporte un volet dissuasif qui vise à prévenir, entre autres, le vol de deniers publics. La lutte contre la corruption s’inscrit dans un contexte marqué par de profondes mutations qui exigent l’adaptation des ripostes institutionnelles et stratégiques à toutes les nouvelles formes de criminalité. La vocation première de l’OFNAC, c’est de prévenir et de lutter contre la fraude et la corruption.
Avant son départ, Mme Seynabou N’Diaye DIAKHATE doit, dans le cadre d’une conférence de presse à laquelle seront conviés les citoyens et toutes les organisations de la société civile, dresser un état des lieux complet de tous les dossiers en cours. Elle devra également veiller à ce que l’OFNAC se conforme aux obligations fixées par l’article 17 de la loi N° 2012-30 du 28 décembre 2012 : l’organe doit publier, sans délai, le rapport annuel pour 2019, 2020 et 2021. Les citoyens sénégalais ont droit à un bilan de l’OFNAC ! Un corps de contrôle ne sert pas à « meubler la démocratie ». Le crédibilité et l’utilité de l’OFNAC sont en jeu.
Nota bene : il faut saluer l’engagement et le travail remarquable de Mme Nafi NGOM KEITA, qui, en dépit des pressions de Macky SALL a fait preuve de solidité et de dignité pour exercer sa fonction, à la tête de l’OFNAC, conformément à la loi. Il convient également de féliciter le journaliste Pape Ale NIANG pour l’excellent travail d’investigation mené – cf son ouvrage intitulé « Scandale au cœur de la République – le dossier du COUD » qui résume à lui seul les 12 années de la gouvernance de Macky Sall (une gouvernance placée sous le signe du mensonge, du népotisme, de la corruption, de la prévarication et des malversations de toutes sortes). Quand on pense que Pape Ale et le Doyen Mody Niang ont fait l’objet d’une plainte émanant du délinquant- voleur, Cheikh Oumar Hann,
LE GOUVERNEMENT SOUS LA PRESSION D’UNE HAUSSE DES PRIX À LA POMPE
Le Sénégal, comme la plupart des pays africains non producteurs de pétrole — on en a trouvé de même que du gaz mais l’exploitation n’a pas commencé — risque de subir de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine.
Le Sénégal, comme la plupart des pays africains non producteurs de pétrole — on en a trouvé de même que du gaz mais l’exploitation n’a pas commencé — risque de subir de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine. Et surtout dans le domaine des hydrocarbures où les prix des produits pétroliers flambent à l’international. En effet, les compagnies pétrolières locales ont décidé d’augmenter les prix de l’essence à la pompe. Ce dont le gouvernement du président Macky Sall ne veut pas entendre parler à quelques mois des élections législatives. Ne voulant pas vendre à perte, les pétroliers hésitent à importer des hydrocarbures. Les stocks baissent dangereusement donc et si, d’ici quelques jours, un accord n’est pas trouvé entre le gouvernement et les pétroliers, le Sénégal ira indéniablement vers une pénurie de carburant. « Le Témoin » a enquêté.. ;
Si la vérité des prix des produits pétroliers s’impose, la hausse des prix de l’essence à la pompe est inévitable ! Telles sont les conséquences sur nos pauvres économies — mais aussi, d’ailleurs, sur celles de pays développés non producteurs de pétrole — de la guerre entre l’Ukraine et la Russie. Ce dernier pays en particulier fait partie des principaux fournisseurs de produits pétroliers dans le monde. Au moment où le prix du baril de pétrole atteint 109 dollars, soit 54.500 CFA, voire 64.500 si on prend comme référence un dollar à 600 francs CFA, alors qu’il était à 60 dollars soit 30.000 CFA, les compagnies pétrolières de la place, pour ne pas vendre à perte ou, pire, faire faillite, veulent augmenter le prix de l’essence à la pompe. Augmenter ? Un mot que le Gouvernement ne veut pas entendre à quelques trois mois des élections législatives prévues en juillet prochain. Faute d’appliquer la vérité des prix, autrement dit de répercuter la hausse sur les consommateurs, les pétroliers ne veulent plus importer pour éviter des pertes commerciales.
Selon le directeur général d’une compagnie pétrolière contacté par « Le Témoin » quotidien, deux options s’imposent : soit l’augmentation des prix à la pompe ou la pénurie. « Pour éviter la hausse, l’Etat nous a demandé de vendre à perte en attendant qu’il nous rembourse le manque à gagner. Nous disons Non ! En effet, l’Etat, bien que solvable, ne peut pas rembourser à temps des centaines de milliards cfa à l’ensemble des compagnies pétrolières. Sans oublier la Sar. Non ! Nous ne sommes preneurs de cette proposition que si les remboursements se font dans l’immédiat. Sinon, on risque de ne plus importer du carburant et cela peut provoquer une pénurie totale » se désole notre interlocuteur. Avant d’indiquer une piste de sortie de crise : « Pour le moment, il n’y a qu’une seule et unique solution, c’est d’augmenter le prix de l’essence et du gas-oil à la pompe et le porter entre 800 cfa et 1.000 cfa/litre au lieu de 650 cfa et 750 cfa/litre. Nous voulons bien accompagner le gouvernement dans sa politique sociale, mais c’est la vérité des prix à l’international. Le président Macky Sall n’y est pour rien ! » explique, de son côté, un haut cadre d’une multinationale pétrolière. Cette position synonyme de sentence de mort sociale semble signifier que l’Etat doit prendre son courage à deux mains et autoriser l’application de la vérité des prix.
En effet, le président de la République a beau avoir une fibre sociale et être sensible au pouvoir d’achat de nos compatriotes, les finances publiques ne peuvent tout simplement pas supporter une subvention sur les prix des hydrocarbures après avoir dépensé presque 600 milliards de francs pour maintenir en l’état les prix du riz, du sucre, de l’huile et, surtout, de l’électricité ! Dans ces conditions, il va bien falloir, à un moment donné, que les consommateurs supportent une partie de l’augmentation. L’économie nationale, comme celles de tous les pays du monde, étant tributaire de l’or noir dans tous les secteurs d’activités, une éventuelle pénurie d’essence et de gas-oil sans doute de paralyser tout le pays. Voire, on ne le souhaite pas, provoquer des émeutes. Toujours est-il que, depuis quelques temps, les automobilistes constatent des pénuries récurrentes dans certaines stations-services à Dakar comme dans les régions. Il est vrai que les causes sont multiples et variées. Mais pour comprendre cette situation, il faut remonter en 2019. Cette année là, l’Etat faisait passer les prix des carburants super et gasoil respectivement de 695 cfa à 775 cfa et de 595 cfa à 655 cfa alors que le cours du baril tournait autour de 60 dollars soit 30.000 cfa. Un gouvernement en manque de vision ?
Entre-temps, le cours du baril, pour cause de Covid-19 ayant entraîné une baisse de la demande mondiale, a connu des baisses spectaculaires. Malheureusement, le gouvernement de Macky Sall n’a jamais répercuté ces baisses sur le prix à la pompe au profit des automobilistes et autres transporteurs. Et pourtant, la loi 9831 du 14 avril 1998 dit qu’une révision des prix doit se faire toutes les quatre semaines. Or, une telle révision s’entend par une hausse, une baisse ou un blocage des prix. - « Vous voyez comment le gouvernement du Sénégal manque de vision. Un gouvernement qui ne voyait que des taxes à l’importation. Parce qu’à l’époque, s’il avait fait baisser les prix de l’essence à la pompe par exemple à 400 cfa ou 500 cfa / litre, cette éventuelle hausse ne se serait pas ressentie. Ce serait juste un retour à la case de départ ou à l’ancien prix ! » regrette un expert pétrolier et consultant dans le domaine des hydrocarbures.
En réalité, il existe un mécanisme de péréquation sous la forme d’un fonds de soutien aux prix pétroliers qui fonctionne selon le principe suivant : le gouvernement fixe un prix de référence : si le prix de revient de l’essence ou du gasoil est inférieur à ce prix, la différence est bloquée dans ce fonds. L’argent ainsi gardé permet, en cas de retournement de conjoncture et de prix de revient supérieur au prix de référence, de subventionner le prix à la pompe de manière à ce que le consommateur ne ressente pas la fluctuation. Quand on sait que pendant plus de deux ans, les cours mondiaux de produits pétroliers ont plongé, toute la question est de savoir qu’est-ce que le gouvernement a fait de l’argent qui était supposé bloqué pour servir en cas de mauvaise fortune comme c’est le cas actuellement…
Pire, les dits prix Covid-19 d’alors ont été maintenus jusqu’au moment où la guerre entre l’Ukraine et la Russie a éclaté. Un conflit qui a subitement provoqué la flambée du prix du baril de pétrole. C’est regrettable de le recommander, mais l’Etat a une obligation d’appliquer la vérité de prix en augmentant le prix des carburants car la Sar est en arrêt de production depuis novembre et le pays est approvisionné exclusivement par les importations privées. Et les sociétés détentrices de licences d’importation ne peuvent — ou ne veulent —plus importer au risque de supporter des pertes dues au blocage des prix des carburants. En tout cas, bien que tous les facteurs militent en faveur d’une hausse, d’aucuns disent que le président Macky Sall n’augmentera les prix de l’essence et du gasoil qu’après les élections législatives de juillet prochain. Souhaitons que, d’ici là, le pays ne connaisse pas une panne sèche d’hydrocarbures.
KEEMTAAN GI - SANCTION POUR SANCTION
Après l’euphorie d’une coupe continentale et la qualification à une coupe du monde, nous voilà à faire face à une douloureuse réalité. Il a fallu la médiatisation de la mort d’une parturiente pour que la République se rende compte que nos infrastructures sanitaires sont devenues des lieux où les malades trépassent, plutôt que d’en sortir guéris. L’argent investi dans certaines infrastructures aurait ainsi pu servir à mieux s’occuper de la santé de pauvres citoyens à qui on demande souvent des cautions hors de leur portée pour être soignés, s’ils ne sont pas séquestrés. Et c’est hier seulement que le Chef est descendu de son nuage pour se rappeler que nos structures sanitaires sont moribondes en termes de disponibilité en personnels et équipements. Il a demandé à son ministre de la Santé d’intensifier le programme de dotation des structures sanitaires départementales, régionales et nationales, d’équipements d’imagerie médicale de dernière génération en veillant à la maintenance adéquate du matériel et à son exploitation optimale à la satisfaction des patients et des personnels de santé dédiés. Un aveu de taille qui renseigne sur le dénuement de ce secteur vital qui n’a jamais été une priorité pour le Chef comme il le proclame faussement. Et c’est au moment où des pauvres sont sanctionnés que le personnel de l’hôpital Aristide le Dantec se signale en pointant du doigt l’indigence de cette structure sanitaire. Une façon certainement d’attirer l’attention de l’opinion publique pour ne pas subir, en cas d’incident, le même lynchage médiatique que leurs pauvres collègues de Louga. Le diagnostic du personnel de cet hôpital de la capitale où convergent tous les misérables est pour le moins alarmant. Des laboratoires qui souffrent de problèmes d'accès à l’eau avec un personnel qui manipule du sang et qui ne peut même pas se laver avant de rentrer chez lui. Face à cette situation surréaliste, s’il y a lieu de sanctionner, c’est bien l’Etat et celui qui l’incarne qu’il faudra punir. Hélas, ce sont toujours des lampistes qui payent les errances de nos autorités. KACCOOR BI
ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Revenant sur l’Audience qu’il a accordée à la Communauté Universitaire, le jeudi 07 avril 2022, le Président de la République a félicité au cours du conseil des ministres de ce mercredi 13 avril, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, les Recteurs, les Anciens Recteurs, l’Académie nationale des Sciences et Techniques, les Directeurs d’Ecoles, d’Instituts et de centres des œuvres universitaires, les Personnels administratif, technique et de service, les Partenaires sociaux, et toute l’Administration du Ministère, pour la qualité de cette rencontre qui a permis de faire une revue générale du Secteur. Le Chef de l’Etat a demandé, dès lors, au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de mettre en œuvre les treize (13) décisions qu’il a retenues à l’issue de cette rencontre. Le Président de la République a souligné, particulièrement, la nécessité de procéder à l’évaluation de l’application du système LMD et de renforcer la fonction de régulation de l’ANAQ SUP, pour assurer la qualité académique du secteur. Le Chef de l’Etat a invité, en outre, le Ministre de l’Enseignement supérieur, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, à accélérer la finalisation de toutes les infrastructures pédagogiques et sociales en cours ou programmées, afin d’améliorer les capacités d’accueil et le cadre de vie des Universités. Le Président de la République souligne l’importance de lancer, cette année, les Classes préparatoires aux Grandes Ecoles, et d’assurer la fonctionnalité des Ecoles supérieures et des ISEP (Institut supérieur d’Enseignement professionnel), entités essentielles pour favoriser l’employabilité des étudiants et le dynamisme du marché du travail. Le Chef de l’Etat indique, également, la nécessité d’accompagner l’émergence de l’Enseignement universitaire en langue arabe et de soutenir les initiatives de formation professionnelle et d’insertion socio-économique des diplômés en langue arabe.
RECHERCHE ET INNOVATION
Le chef de l’Etat a insisté, par ailleurs, sur l’importance de faire de la recherche et de l’innovation, un catalyseur de l’industrialisation du Sénégal. Le Président de la République a demandé, à ce titre, au Ministre de la Recherche et de l’Innovation, de finaliser, avant le 30 juin 2022, la stratégie nationale de développement de la Recherche et de l’Innovation, intégrant la préfiguration d’un Fonds national de la Recherche et la mise en place d’un Conseil national de la Recherche et de l’Innovation
ACTIONS PRIORITAIRES POUR LA RÉGION DE KOLDA
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a informé le Conseil, avoir tenu, le Vendredi 08 avril 2022, une séance de «JOKKO AK MACKY», avec des jeunes de la région de Kolda. Il demande au Gouvernement et aux Ministres sectoriels de prendre en charge, par des actions immédiates et concrètes, les préoccupations des populations de cette région en termes d’infrastructures routières, de santé, d’éducation, d’agriculture, d’emplois « XËYU NDAW ÑI», de sécurité y compris de lutte contre les feux de brousse. Le Président de la République a invité le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, à finaliser avec les ministres concernés et les acteurs impliqués, le Plan d’actions d’urgence pour le Développement de la Région de Kolda sur la période 2022-2024, en fonction des priorités ainsi déclinées.
MESURES INDIVIDUELLES
Mme Ramatoulaye Ba FAYE, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur de la République du Sénégal en République tunisienne, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Mohammed El-Menfi, Président du Conseil Présidentiel de Libye, avec résidence à Tunis. M. Khare DIOUF, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur de la République du Sénégal en République du Cameroun, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Faustin Archange Touadera, Président de la République Centrafricaine, avec résidence à Yaoundé. Monsieur Ndongo DIENG, Conseiller des Affaires étrangères, Ambassadeur de la République du Sénégal en République du Kenya, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Yoweri Museveni, Président de la République d’Ouganda, avec résidence à Nairobi. M. Saliou Niang DIENG, Conseiller des Affaires étrangères principal, Ambassadeur de la République du Sénégal en Iran, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur de la République du Sénégal auprès de son Excellence Dr. Arif Alvi, Président de la République Islamique du Pakistan, avec résidence à Téhéran. Monsieur Cheikh GUEYE, Général d’Armée (2S), Ambassadeur de la République du Sénégal en Turquie, est nommé, cumulativement avec ses fonctions, Ambassadeur du Sénégal auprès de son Excellence Monsieur Ilham Aliyev, Président de la République d’Azerbaidjan, avec résidence à Ankara. Monsieur Banding Fossar Sabal SOUANE, Spécialiste en Développement et Coopération internationale, est nommé Président du Conseil de Surveillance de l’Agence nationale de la Maison de l’Outil (ANAMO), poste vacant. Docteur Oumy Kalsoum Ndiaye NDAO, Pharmacien, précédemment Coordonnateur de la Cellule d’Appui et de Suivi du Plan national de Développement sanitaire et social, est nommée Directeur général de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (ARP). Monsieur Mamadou Moustapha FALL, Professeur de l’enseignement secondaire, titulaire d’un Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA), précédemment Conseiller technique au Ministère de la Santé et de l’Action social, est nommé Directeur de l’Action médico-sociale, en remplacement de Monsieur Abdoulaye Fofana DIA, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Monsieur Mouhamed Abdallah GUEYE, Administrateur Hospitalier, est nommé Directeur de l’hôpital Amadou Sakhir MBAYE de Louga, en remplacement de Monsieur Amadou Guèye DIOUF.
DIRECTION DE LA PHARMACIE YÉRIM MBAGNICK DIOP VIRÉ À… KEUR SERIGNE-BI !
A l’issue du Conseil des ministres d’hier, le président Macky Sall a nommé Dr Oumy Kalsoum Ndiaye Ndao, Pharmacien, Directeur général de l’Agence sénégalaise de Réglementation pharmaceutique (Arp). En poussant sa curiosité, « Le Témoin » quotidien a appris que cette agence nouvellement crée n’est autre que l’actuelle Direction de la pharmacie et du médicament nationale (Dpm) que dirige le Pr Yérim Mbagnick Diop. Ah bon ! Dans ce cas alors, cela signifie que le président Macky Sall a tout bonnement viré Yérim Mbagnick Diop ou l’homme à tout faire du ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr. Sanctionné pour excès de zèle, incompétence, ou fusible pour son ministre Abdoulaye Diouf Sarr dans le scandale de l’affaire de la Pharmacie Dakaroise ? Mystère ! On y verra plus clair très prochainement avec le plan d’action du Syndicat des Pharmaciens Privés du Sénégal qui compte aller en grève. Souhaitons seulement que le désormais ex -Dpm soit « covidement » audité. Sinon, ce sera pour demain ! Toujours est-il que l’Agence sénégalaise de Réglementation Pharmaceutique (Arp) remplace désormais la Direction de la Pharmacie et du Médicament (Dpm) du ministère de la Santé et de l’Action Sociale. Sans doute, le président Macky Sall a profité de cette nouvelle création pour mettre de l’ordre dans la « Dpm » devenue une filiale de Keur Serigne-Bi ou Keur Serigne-Sarr.
PDS BISCUITERIE EMOI ET DÉCEPTION DE LA TRANSHUMANCE DE DJIBRIL WADE
La transhumance de Mouhamed Djibril Wade est très mal perçue au niveau de la section communale PDS de Biscuiterie. « Le ralliement du Maire de la Commune de Biscuiterie, élu sur la liste de la Grande coalition WALLU SÉNÉGAL lors des élections locales du 23 janvier 2022, à l’APR, a suscité un véritable émoi et une grande déception au niveau des populations, militants et sympathisants du PDS et de ses alliés, qui avaient bien l’opportunité de porter leur choix sur les listes du pouvoir en place, mais qui, ont préféré celle de l’opposition incarnée par M. Mouhamed Djibril WADE. Ce reniement du Maire de Biscuiterie, au-delà du caractère répréhensible de sa décision, remet au goût du jour la question de l’éthique des hommes politiques qui, à peine élus, et sans se soucier de la volonté exprimée par les électeurs, retournent leurs vestes, au gré de leurs intérêts » indiquent les Libéraux de Biscuiterie. Au demeurant, les militants et sympathisants du PDS de Biscuiterie lancent un appel à tous ceux qui sont attachés aux principes et valeurs incarnés par notre leader charismatique, Me Abdoulaye WADE, de se mobiliser et de faire bloc, pour relever le défi des parrainages, en vue de la préparation des élections législatives du 31 juillet 2022 »
GENRE, EGALITE, PARITÉ : ACCORDONS-NOUS SUR LES TERMES
Les mots Genre, Egalite, Parité sont aujourd’hui des termes fourre-tout à convenance pour certains mais de réels dangers pour la quête perpétuelle d’un environnement équitable, égalitaire et de paix durable ..
Aminata Diouf Ndiaye et Malick Sow |
Publication 14/04/2022
Les mots Genre, Egalite, Parité sont aujourd’hui des termes fourre-tout à convenance pour certains mais de réels dangers pour la quête perpétuelle d’un environnement équitable, égalitaire et de paix durable où les femmes et les hommes auront les mêmes chances de participer au développement et de jouir des bénéfices de la croissance. Accordons-nous sur les termes !
L’EGALITE SOUS L’ANGLE SOCIOLOGIQUE
De par son sens étymologique : Le Genre n’est pas la femme ! Le Genre n’est pas LGBT ! Le Genre n’est pas homosexualité ! Le Genre s’intéresse exclusivement au variable binaire homme/femme. Le Genre ne s’intéressent ni aux relations homme/homme encore moins aux relations femme/femme ! Le Genre s’intéressent aux rapports sociaux entre l’homme et la femme ! Evitons les amalgames ! L’Egalité de Sexes (communément appelé l’Egalité de Genre) ne veut pas dire que l’Homme = la Femme comme en mathématique quand on dit que A=B. Evitons la confusion ! L’égalité des sexes ou l’égalité de genre, appelle à l’absence de discrimination sur la base du sexe du fait qu’on est femme, dans la distribution des rôles, des pouvoirs et dans l’accès et le contrôle des opportunités ou dans l’allocation des ressources de manière équitable. Autrement dit, l’égalité de genre s’oppose tout simplement à l’inégalité de genre, c’est-à-dire l’égalité de genre s’oppose aux disparités d’Avoir, de Pouvoir, d’être Capable en termes d’opportunités, de ressources et de jouissance des bénéfices de la croissance des femmes et des hommes. La parité est un processus qui mène à l’égalité parfaite de Genre.
En sociologie, la parité s’applique à l’éducation, à la politique, dans les postes de décision professionnels. La parité ne veut pas dire que l’Homme = la Femme. Evitons la Confusion ! On parle de parité dans le sens où les hommes et les femmes biologiquement sexués devraient accéder en binôme de manière équitable aux moyens de la société afin d’y travailler ensemble au développement durable et communautaire.
Cette reconnaissance que le genre humain est double, pair, (Homme/Femme), invite toute société à se fixer comme objectif, de créer un espace réel commun des hommes et des femmes où l’égalité des droits et des chances est respectée. La Parité c’est l’application équitable de la mixité humaine. La Parité est un principe fondamental de la Démocratie prônée par nos Etats et qui est essentiellement l’« expression, la participation des hommes et des femmes à la vie de la cité, avec une même égalité de droits, de statuts » !
L’EGALITE SOUS L’ANGLE RELIGIEUX
Au Sénégal qui est à 90% musulman, du point de vue religieux, on peut se référer à l’Islam, la dernière des trois religions révélées. L’islam a libéré la femme de l’oppression et de la domination des hommes. Une des 114 sourates du Coran porte le nom de LA FEMME et montre si besoin en était, la place essentielle qu’elle occupe dans l’Islam. Il est dit en substance dans l’Islam, que La femme et l’homme sont des jumeaux ; ou comme les deux faces d’une pièce de monnaie, ils sont inséparables, chacun complète l’autre. Dieu, l’Exalté, dit dans le Coran : « elles sont pour vous des vêtements et vous aussi de même pour eux », c’est-à-dire la femme comble les manquements de l’homme et vice-versa. « L’homme qui jouit de ses facultés mentales ne s’hasarde jamais à se débarrasser de ses vêtements qui cachent ses parties intimes ». En Islam, l’homme et la femme ont les mêmes origines. Et l’Exalté dit : (dans la sourate Annissa (les femmes)) « Homme craignez Dieu, qui vous a créé à partir d’un seul être et de cet être tira son conjoint». A partir de ce verset nous voyons que la femme est la sœur de l’homme, son compagnon dans la vie et son conjoint. Entre eux, point de supériorité. Ils sont tous les deux égaux et responsables devant Allah.
En droit Islamique, la charia renseigne que l’homme et la femme sont égaux et ont les mêmes droits humains. Ils bénéficient tous de la dignité humaine sans tenir compte de leur sexe ni de leur appartenance ethnique ou religieux. Un tel constat nous fait penser au prophète Mouhamed (psl) qui disait :« vous tous vous êtes issu d’Adam et Adam est issu de la terre, vous êtes au même pied d’égalité».
EN REALITE, Dire aujourd’hui que la Parité ou l’Egalité de Genre est une nécessité de développement serait un pléonasme !
Les preuves sont multiples et mondiales ! Certes, les progrès en faveur des femmes sont visibles, mais, très lents, conjoncturels, fragmentaires, vraiment en deçà de nos espérances ! Pire encore, avec l’avènement de la covid-19, il y a une régression sur tous les plans. Les femmes et les filles sont davantage victimes (i) de la mortalité maternelle, de l’excision, d’analphabétisme, d’absentéisme ou d’abandon de l’école ou de l’université, de mariage précoce, de harcèlements, de toutes sortes de violences y compris des viols surtout dans les zones à conflits, (ii) majoritairement du VIH Sida ou des épidémies car étant pratiquement les seules dans l’économie de soins, et (iii) majoritairement au chômage, migrantes ou refugiées. Nous saluons la volonté politique de plusieurs Etats y compris, mon pays le Sénégal, mais il reste beaucoup à faire.
A mon avis, les meilleures portes d’entrée pour l’effectivité des droits de la femme sont, la volonté politique et l’intégration systématique de la dimension genre dans les budgets nationaux. Fort heureusement, 25 ans après Beijing, cette intégration budgétaire a commencé dans les institutions gouvernementales mais, elle doit être systématique et plus vigoureuse avec des actions positives en faveur des femmes et des filles pour arriver rapidement à un équilibre équitable. Je suis fermement pour la parité, mais est-ce à Dire :
- qu’il faut avoir le même nombre d’hommes et de femmes dans toutes les sphères de la société ?
- qu’il faut avoir le même nombre de femmes et d’hommes dans les listes des partis politiques au niveau local tout en sachant qu’au niveau local c’est la représentativité qui doit primer ?
- qu’il faut autant d’hommes que de femmes aux postes de décision?
Ne devrons-nous pas certes viser sur une discrimination positive des femmes mais aussi et surtout, sur le renforcement réel des capacités des femmes dans tous les domaines en particulier dans l’alphabétisation et vers l’enseignement supérieur et scientifique ?
Je n’adhère pas à une parité 50/50 partout, pour tout. Cela pourrait être à notre désavantage car nous sommes plus nombreuses (52 %) que les hommes. Je suis pour une PARITE en termes de Participation égale au développement, je suis pour une Parité basée sur l’Equité et la qualité.
CONCLUSION
Revenir aujourd’hui plus de 25 ans après Beijing pour discuter de ces termes est vraiment regrettable ! Donner des fausses définitions sur ces termes par les uns, intégrer ou vouloir faire obéir à des agendas inavoués autour de ces termes par les autres sont vraiment regrettables ! Contrôlons tout contenu ou contenant avec ces termes, Soyons vigilants et fermes envers tous mais n’accusons personne sans preuves tangibles, au risque de passer à côté de nos objectifs communs en faveur de la femme et de la fille !
Au nom de la souveraineté nationale, de nos croyances religieuses, de nos valeurs africaines, en hommage à nos braves dames, mères, reine-mère, femme-oreiller avec qui on discutait avant de prendre une décision majeure, femmes combattantes et résistantes, nos femmes pionnières défenseuses et artisanes de la promotion et de l’effectivité des droits de la femme et de la paix durable, n’acceptons pas que les mots « Genre » « Egalite » « Parité » soient galvaudés, par qui que ce soit, ni partenaires techniques ou financiers, ni autres acteurs !