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23 août 2025
CHRÉTIENS ET MUSULMANS, PARTAGEZ LES JOIES ET LES PEINES
Le Nonce apostolique et Ambassadeur du Saint-Siège au Sénégal, Monseigneur (Mgr) Michael W. Banach a, à l’occasion du mois sacré du Ramadan, adressé un message «fraternel» à toute la communauté musulmane
Le Nonce apostolique et Ambassadeur du Saint-Siège au Sénégal, Monseigneur (Mgr) Michael W. Banach a, à l’occasion du mois sacré du Ramadan, adressé un message «fraternel» à toute la communauté musulmane. A travers sa missive, Mgr Michael W. Banach prône «l’entraide», «le partage» dans les bons comme dans les mauvais moments.
Mgr Michael W. Banach, le Nonce apostolique et Ambassadeur du Vatican au Sénégal, comme le veut la tradition, a, dans un message rendu public et dont une copie est parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien hier, jeudi 14 avril 2022, souhaité un bon Ramadan à tous les musulmans, avec comme thème retenu, cette année, “Chrétiens et Musulmans : partager les joies et les peines”.
Face aux difficultés liées à la Covid-19, le Conseil Apostolique a tout d’abord tenu à témoigner tout son soutien aux victimes de la pandémie et à toute la communauté musulmane. “Alors que vous célébrez le mois de Ramadan qui se termine par l’AïdAl Fitr, nos pensées se tournent avec gratitude vers DIEU Tout Puissant qui, dans sa Providence, nous a tous protégés. Nous prions également pour les morts et les malades avec tristesse et espérance”.
Mieux, en ces temps de pandémie et de crise multiples résultant sur la cherté de la vie, le Nonce Apostolique a invité les populations et fidèles au «partage» qu’il définit comme une valeur importante de la vie à adopter dans les bons comme dans les mauvais moments. “Le partage trouve sa motivation la plus profonde dans la conscience que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons est un don de DIEU et que, par conséquent, nous devons mettre nos talents au service de tous nos frères et sœurs, en partageant ce que nous avons avec eux”, a-t-il recommandé. Mgr Michael W. Banach de rappeler que cette notion de partage ne se limite pas seulement aux biens matériels.
Le Pape François affirme d’ailleurs “qu’une douleur partagée est réduite de moitié et une joie par tagée est doublée”, a-t-il rappelé. Dans cette optique, le Représentant du Vatican au Sénégal a tenu à magnifier les rapports interreligieux. “De l’empathie découle le partage des attitudes et des sentiments importants, joyeux ou tristes, dans la vie de nos parents, amis et voisins, y compris ceux d’autres religions : leurs joies deviennent les nôtres, leurs peines aussi”.
Tout en souhaitant un bon Ramadan à toute la communauté musulmane, le Nonce Apostolique a réitéré son espoir dans la perpétuation de cette valeur de partage. “Notre espoir, chers frères et sœurs musulmans, est que nous continuons à partager les joies et les peines de tous nos voisins et amis, car l’amour de DIEU embrasse chaque personne et l’univers entier.”
Et de conclure : “En signe de notre humanité partagée et de la fraternité qui en découle, nous vous souhaitons un Ramadan paisible et fructueux et une joyeuse célébration de l’Aïd-Al Fitr”, lit-on dans son message adressé à la communauté musulmane à la veille de la célébration de Pacques, consacrant la fin du Carême, marqué par 40 jours de jeûne et d’endurance dans l’accomplissement d’œuvre pieuses pour les chrétiens.
LE RETOUR AU BERCAIL DES POPULATIONS DÉPLACÉES SUR FOND D’AIDE
Ziguinchor - Après les opérations militaires dans le nord Sindian, Les communes de Sindian et d’Oulampane restent les collectivités territoriales les plus affectées par les opérations de sécurisation menées par l’Armée Sénégalaise dans le Nord Sindian,
Les communes de Sindian et d’Oulampane restent les collectivités territoriales les plus affectées par les opérations de sécurisation menées par l’Armée Sénégalaise dans le Nord Sindian, dans la région de Ziguinchor. Une situation qui avait laissé de nombreuses populations impactées par ces récents évènements. Une première vague d’une centaine de populations déplacées et une seconde de près de deux cents (200) déplacés sont déjà retournés au bercail.
La Commune de Sindian a accueilli de nombreux déplacés, souligne le Maire de cette collectivité locale, Ansoumana Sané. «Depuis le début des opérations dans le Nord, nous avons enregistré un certains nombres de populations déplacés qui sont venues chercher refuge dans la commune de Sindian.
En rapport avec les chefs de village et les autres acteurs, nous avons dégagés des stratégies d’accompagnement. La dernière situation qui remonte depuis lundi fait état de de 198 déplacés répertoriés…», décrit le maire de Sindian qui déplore la situation assez préoccupante de l’école dans sa zone. «Pour le cas de la commune de Sindian, nous avons enregistré beaucoup d’élèves qui sont venus renforcer ceux qui sont déjà là-bas. Les conditions ne sont pas des meilleures et cela crée des déséquilibres», lance toujours l’édile de la commune, par ailleurs Secrétaire général de l’Aéroport internationale Blaise Diagne de Diass (AIBD) qui souligne, tout de même, la réouverture progressive des écoles qui étaient fermées, à cause des récents évènements.
Et pour soulager ces populations déplacées qui retrouvent leurs villages, l’Agence nationale pour la Relance des activités socio-économiques de la Casamance (ANRAC) a octroyé à ces populations du riz, de l’huile, du sucre et des dattes, pour une valeur de cinq (5) millions de francs CFA. Une façon pour le Directeur général de l’ANRAC, Ansou Sané, de réaffirmer la solidarité de l’Etat vis-à-vis de ces populations impactées par les récentes opérations menées par l’Armée nationale dans le Nord Sindian.
La cérémonie de remise de ce don, tenue devant le siège de l’ANRAC, hier jeudi, a permis aux populations et autorités locales des communes de Sindian et Oulampane, en plus des chef de villages, d’exprimer toute leur satisfaction et leur reconnaissance. Mais cette action de l’ANRAC risque d’être suivie par d’autres car la poursuite des opérations militaires dans le Djibidione laisse présager de nouvelles vagues de déplacés qui souvent affluent vers les localités où plane le vent d’accalmie. Et de nouvelles stratégies d’accompagnement sont entrain d’être mitonnées par l’ANRAC qui interpelle les autres ONG et programmes qui accompagnent l’Etat dans la recherche de la paix en Casamance, pour appuyer ces populations meurtries par les récentes opérations de l’Armée dans la zone.
L’ASSEMBLÉE TRANCHE CE JOUR À PROPOS DE LA HAUSSE PROBABLE DU NOMBRE DE DÉPUTÉS
La législature 2022-2027 est partie pour comptabiliser 172 députés, à moins d’un improbable tsunami
La législature 2022-2027 est partie pour comptabiliser 172 députés, à moins d’un improbable tsunami. Pour cause, les députés sont convoqués ce jour, vendredi, à l‘Assemblée nationale, pour examiner le projet de loi portant modification du Code électoral qui devrait porter le nombre de parlementaires de 165 à 172. Une énième hausse justifiée, selon les autorités, par l’érection d’un 46ème département, celui de Keur Massar, et des ajustements liés au Code électoral.
Le ministre de l’Intérieur Antoine Diome monte, au front, aujourd’hui, pour défendre le projet de loi portant modification du Code électoral. En effet, l’Exécutif a décidé d’augmenter sept députés aux 165 membres de la treizième législature. L’érection de Keur Massar en département (4ème du genre) et la hausse de la population dans certains départements sont les principaux motifs invoqués par le pouvoir en place. De fait, il fallait voir les voies et moyens de se conformer au Code électoral. Pour autant, les acteurs politiques ont décidé d’ajouter un député à Bounkiling, un à Médina Yorofoula, deux à Keur Massar et d’enlever un député au département de Pikine.
Cette nouvelle augmentation du nombre de députés tient sa base légale dans l’article 51 du Code électoral. Celui-ci prévoit, au moins, un député pour chaque département. A cet effet, sur les 41 départements, 36 comptent plus de 170 mille habitants chacun. Ils ont droit chacun, au moins, à 2 députés. Cette hausse envisagée du nombre de parlementaires est la deuxième opérée par le président Macky Macky Sall depuis son arrivée à la magistrature suprême en 2012, à la faveur de la deuxième alternance politique au sommet de l’Etat sénégalais. Une première rallonge de l’effectif parlementaire avait été effectuée par le 4ème président du Sénégal en 2017.
L’Assemblée nationale sénégalaise avait approuvé, le mardi 03 janvier de cette année-là, un projet de loi modifiant le Code électoral pour élargir l’hémicycle sénégalais. Les 150 députés que comptait l’Assemblée nationale avaient accueilli de suite 15 nouveaux députés représentant les Sénégalais de l’extérieur. Après les élections législatives du 31 juillet, de 165 députés, l’Assemblée nationale va compter désormais 172 députés. C’est ce que une partie de l’opposition, le pouvoir et les non-alignés ont décidé lors d’une rencontre de concertations tenue avec le ministre de l’Intérieur.
Toutefois, ce gentleman agreement risque d’être altéré à l’Assemblée nationale par d’autres partis membres de l’opposition, comme ceux de la coalition Yewwi Askan Wi, porteurs de fortes récriminations contre cette hausse du nombre de députés. Pour rappel, le nombre de parlementaires siégeant à l’Assemblée nationale a été revu jusque-là cinq (5) fois dont deux fois sous Abdou Diouf, deux fois sous Abdoulaye Wade et une fois sous le Président Macky Sall avec l’intégration des députés de la diaspora.
UN LIMOGEAGE, ET APRÈS ?
Un an après le limogeage du docteur Abdou Sarr à l’hôpital de Linguère, suite à la tragédie des bébés morts brûlés, l’histoire se répète avec le limogeage d’Amadou Guèye Diouf, suite au décès atroce d’Astou Sokhna à l’hôpital de Louga
Un an après le limogeage du docteur Abdou Sarr à l’hôpital Magatte Lo de Linguère, suite à la tragédie des bébés morts brûlés, l’histoire se répète avec le limogeage d’Amadou Guèye Diouf, suite au décès atroce d’Astou Sokhna à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Mais dans le fond, rien ne bouge dans le système de santé toujours agonisant.
Le président Macky Sall n’avait peut-être pas besoin de ce nième scandale dans les hôpitaux. Lui qui semblait dans les nuages, depuis le triomphe des Lions à la dernière Coupe d’Afrique des nations de football, en début d’année. Descendu de son piédestal, le président Sall multiplie les actes pour tuer dans l’œuf l’affaire de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Hier, en Conseil des ministres, il a tout bonnement limogé le désormais ex-directeur Amadou Guèye Diouf. Remplacé par Mouhamed Abdallah Guèye, Administrateur hospitalier. Macky Sall a aussi réaffirmé, une nouvelle fois, sa volonté de moderniser le système hospitalier, avec une intensification du programme de dotation des structures de soins d’imagerie médicale de dernière génération.
Ainsi, l’histoire se répète. Le hasard a voulu que cela se passe dans la même région de Louga, où quatre nourrissons avaient été morts brûlés dans un incendie au niveau du Service néonatalogie de l’hôpital Magatte Lo de Linguère. Le hasard a aussi voulu que ça se passe un mois d’avril, à quelques jours seulement du premier anniversaire de ce drame que bon nombre de Sénégalais avaient déjà jeté aux oubliettes. C’était il y a à peine un an.
Dans le Conseil des ministres ayant suivi cette tragédie, le président de la République remplaçait l’alors directeur Dr Abdou Sarr par le Dr Abibou Cissé. Il avait aussi recommandé des mesures draconiennes pour une réforme profonde du système. ‘’Le chef de l’Etat demande au ministre de la Santé et de l’Action sociale de faire toute la lumière sur cette affaire, qui révèle des dysfonctionnements notables des services, mais également l’impératif de procéder à des réformes urgentes et en profondeur du système de santé dans toutes ses dimensions…’’. Demandant un audit sur les infrastructures et les installations, Macky Sall insistait également sur la nécessité de ‘’sanctionner rigoureusement les manquements constatés et de déployer toute l’assistance psychosociale requise aux parents endeuillés’’.
Un an après, rien ne semble avoir bougé dans les hôpitaux. Et la mort atroce d’Astou Sokhna dans la même région est là pour le faire constater de la plus cruelle des manières.
Les deux cas sont certes localisés dans la même aire géographique, Louga. Mais cela aurait pu se passer à Ziguinchor, à Sédhiou, à Kolda, à Kédougou, à Kaolack, à Thiès et même à Dakar. Cela aurait pu se passer dans n’importe quel hôpital du Sénégal.
Témoignages unanimes
D’ailleurs, les commentaires et les témoignages sont quasi unanimes. Les mésaventures dans les structures hospitalières sont le lot quotidien des Sénégalais. Qu’ils soient du Nord, du Sud, de l’Est, de l’Ouest ou du Centre. Souvent dans la plus grande omerta et le fameux refuge de la volonté divine.
L’adage en est venu à l’assertion suivante, difficilement contestable. ‘’Tomber malade dans ce pays sans sou, c’est synonyme d’un billet direct vers l’au-delà’’. D’autres ajouteront que même avec les sous, pour se soigner, c’est la croix et la bannière. Avec des plateaux techniques peu adaptés dans la plupart des structures de soins, des personnels qualifiés insuffisants un peu partout sur le territoire, des médecins parfois dépourvus de toute humanité, plus prompts à aller chercher de l’argent que de sauver des vies.
Le professeur Abdoul Kane, éminent cardiologue, avait pourtant averti dans son livre ‘’L’éthique, le soignant et la société’’. Il disait : ‘’L’absence de soins palliatifs dignes de ce nom mène à des drames où des patients, abandonnés à leur agonie, souffrent le martyre devant des soignants désarmés et désabusés. L’hôpital fait de la rentabilité son crédo. Il devient, par ricochet, une entreprise où les praticiens et administrateurs pèsent davantage au profit qu’à l’humanisme que requiert la pratique de la médecine.’’
Il regrettait, en même temps, le manque d’écoute des praticiens vis-à-vis de leurs patients.
Même les prescriptions de l’éminent cardiologue semblent plutôt être tombées dans les oreilles de gouvernants sourds. Comme en 2021, le directeur risque d’être l’agneau du sacrifice. Guy Marius Sagna n’a, lui, aucun doute là-dessus.
Dans un communiqué, le leader de Frapp/France dégage peste : ‘’Le système de santé est en état de putréfaction avancée depuis des années… Limoger le directeur ne vise qu’à calmer la fureur, l’indignation et la mobilisation populaires contre cette transformation des structures de santé publique en mouroirs. Le problème est plus grave, plus profond, plus structurel et dépasse la personne d’un directeur d’hôpital ou d’un hôpital. S’attaquer à un lampiste ne règlera rien et ne fait que montrer l’absence de volonté politique réelle de prendre en charge le grave cancer qui s’est emparé de tout le système de santé…’’
Paradoxalement, le Sénégal est réputé comme une terre de référence en matière de formation de médecins de grande qualité. Pas plus tard qu’hier, ‘’EnQuête’’ mettait en exergue cette renommée de la faculté de Médecine de l’université Cheikh Anta Diop, reconnue un peu partout dans le continent et au-delà.
En vérité, le mal est surtout dans le système, avec des rafistolages à n’en plus finir, des autorités sanitaires plus soucieuses de leur carrière politique que de la qualité des soins à garantir aux Sénégalais, quelles que soient leurs ressources.
Le chroniqueur de la TFM, Abdoulaye Cissé, a tout le mérite de rappeler ce cas dramatique d’Ousseynou Diagne, mort dans les bras de son jumeau Assane, après avoir été rejeté dans plusieurs structures hospitalières, publiques comme privées. Son cri du cœur est assez révélateur du niveau de dégradation du système.
En fait, rappelle-t-il, Ousseynou avait fait un accident sur l’autoroute avec une voiture appartenant à la gendarmerie. Il avait une fracture à la jambe et une hémorragie. ‘’Les sapeurs-pompiers, rappelle le chroniqueur, l’ont récupéré et l’ont emmené au CTO. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas le plateau pour le prendre en charge. Ils l’ont emmené à Principal ; ils ont dit qu’ils n’ont pas de place. Ils leur ont demandé de l’emmener à Le Dantec. Là-bas, on les renvoie à la clinique Madeleines qui est une structure privée. Les responsables ont demandé une caution d’un million. Même les pompiers étaient indignés. Ils sont retournés à l’hôpital, puisque la famille n’avait pas le million. On leur a conseillé d’aller au commissariat central pour des documents. Là-bas, on leur dit d’aller à la gendarmerie Thionk, puisque c’est un accident avec un véhicule de la gendarmerie…’’.
Et ce n’est pas fini ; à Thionk, on leur dit d’aller au niveau de la brigade de gendarmerie du ressort duquel a eu lieu l’accident. Et c’est en cours de route que le bonhomme de 39 ans a rendu l’âme, sous le regard impuissant de son jumeau. Tout au plus, souligne le journaliste, il n’y a eu qu’une circulaire du ministre pour souligner que désormais, les transferts de malades ne se feront que par ambulance, donc de structure à structure. Un vœu resté pieux à ce jour. Sans aucune volonté de se donner les moyens de son application.
Ils sont nombreux, les Sénégalais, à craindre le même sort pour ce nième scandale dans les structures hospitalières.
Au-delà même de ce scandale qui mettait à nu nos carences, la pandémie à coronavirus est encore venue montrer combien le système est désarmé pour prendre en charge sérieusement la santé des Sénégalais. Tout le monde avait espéré que la mobilisation de mille milliards F CFA aurait pu être un excellent moyen pour renforcer l’offre technique en matière de santé publique.
Aujourd’hui encore, malgré toute cette manne financière, le système est resté plongé dans un gouffre profond.
CONSEQUENCES DRAME HOPITAL DE LOUGA : Les exigences du président de la République
Le directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga a été limogé hier en Conseil des ministres. Le président de la République ne s’est pas limité à cette décision. Il a donné des instructions au ministre de la Santé dont l’amélioration de l’accueil.
BIGUE BOB
La mort d’une jeune femme, Astou Sokhna, en couches à l’hôpital de Louga, continue d’alimenter les débats. En attendant une marche de protestation vendredi pour exiger que toute la lumière soit faite sur cette affaire, le président de la République a pris les devants. Hier, en Conseil des ministres, il a mis fin aux fonctions du directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga.
‘’Monsieur Mouhamed Abdallah Guèye, Administrateur hospitalier, est nommé directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, en remplacement de Monsieur Amadou Guèye Diouf’’, lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres d’hier.
Une décision consécutive surement aux premiers résultats de l’enquête menée par une équipe envoyée d’urgence par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. D’après des informations publiées hier par le quotidien ‘’Libération’’, les déclarations du personnel soignant et administratif sont fausses. La famille les accuse de négligence. La défunte, enceinte, est arrivée à l’hôpital en souffrant. Sous prétexte qu’elle n’était pas programmée pour une césarienne, elle n’a pas reçu de soins appropriés. Une plainte a été déposée par la famille.
En conférence de presse après des interviews de membres de la famille, le désormais ex-directeur de l’hôpital de Louga avait tout mis sur le compte de la volonté divine. Il persistait également sur la non-programmation d’Astou Sokhna pour une césarienne, ce jour-là. Trop gros pour les Sénégalais qui n’ont, depuis, eu de cesse à dénoncer les manquements dans les établissements de santé.
Les autorités semblent aujourd’hui en avoir pleine conscience avec ce drame de trop. En effet, en réunion hebdomadaire avec les membres du gouvernement hier, il a invité le ministre de la Santé et de l’Action sociale ‘’à veiller à l’amélioration qualitative de l’accueil et de l’accompagnement professionnel des patients dans les structures sanitaires’’. Mais cela seulement ne suffirait pas.
Ainsi, le chef de l’Etat a demandé également à Abdoulaye Diouf Sarr ‘’d’intensifier le programme de dotation des structures sanitaires départementales, régionales et nationales, d’équipements d’imagerie médicale de dernière génération, en veillant à la maintenance adéquate du matériel et à son exploitation optimale à la satisfaction des patients et des personnels de santé dédiés’’, indique-t-on dans le communiqué.
En attendant que ces instructions soient mises en œuvre, le président de la République exige que toute la lumière soit faite sur le décès d’Astou Sokhna. D’ailleurs, le ministre de la Santé avait pris les devants, en envoyant trois missions à Louga. Il avait même prévenu que les responsabilités vont être situées et les ‘’mesures appropriées prises’’. Celle annoncée hier en Conseil des ministres donne la tonalité. Le procureur également promet de faire toute la lumière sur ce dossier, comme le président de la République l’exige d’ailleurs.
17 lionnes sont convoquées par le sélectionneur de l’équipe nationale de basket du Sénégal, Moustapha Gaye . Elles prendront part à un camp d’entraînement qui sera organisé par la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb).
17 lionnes sont convoquées par le sélectionneur de l’équipe nationale de basket du Sénégal, Moustapha Gaye . Elles prendront part à un camp d’entraînement qui sera organisé par la Fédération sénégalaise de basket (Fsbb).
Pour le coach, ce camp entre dans la volonté de la Direction technique nationale de travailler avec les jeunes de la diaspora, dans l’optique des campagnes internationales en 2023.
Le Directeur technique national, a indiqué en effet que l’équipe féminine sera renforcée par quatre joueuses locales, Ndèye Maty Mbaye (ASCVD), Couna Ndao (ASCVD), Ndèye Fatou Ndiaye (DUC), Mbarka Diop (DUC), Ndèye Siry Diagne (SLBC).
Les travailleurs de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga sont très en colère contre l’interpellation de huit agents des leurs et le limogeage de leur directeur, docteur Amadou Gaye Diouf.
Les travailleurs de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga sont très en colère contre l’interpellation de huit agents des leurs et le limogeage de leur directeur, docteur Amadou Gaye Diouf. Ce, suite à la plainte déposée par le mari de la dame Astou Sokhna, décédée le 7 avril à la maternité de ladite structure sanitaire pour non assistance médicale. Ils ont tenu un sit-in ce matin dans l’enceinte de l’institution pour dénoncer les maux auxquels leur lieu de travail fait face. « L'hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga a été toujours négligé par la tutelle il n’y a plus de bloc opératoire fonctionnel à la maternité, ce sont les chirurgiens qui nous ont prêté deux salles non adaptées pour accueillir les femmes enceintes; dès fois nous sommes obligés d’entasser deux à trois malades sur un même lit d’hospitalisation », a laissé entendre docteur Souleyemane Loucar, porte-parole du jour de l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital régional.
Le ministre de la santé et de l’action sociale devait être le premier à être demis de ses fonctions/selon eux.
Le personnel de l’hôpital est très remonté contre le ministre Abdoulaye Diouf Sarr. Selon docteur Loucar, leur ministre de tutelle devait rendre le tablier pour n’avoir pas accompli convenablement ses missions. "Le président de la république devait limoger le ministre Abdoulaye Diouf Sarr et non le directeur docteur Amadou Gaye Diouf qui n’a pas reçu de la tutelle tous les moyens nécessaires pour faire fonctionner correctement l’hôpital", a martelé docteur Loucar.
Les travailleurs de la maternité décident de ne plus exercer tant que les conditions de travail ne sont pas réunies au niveau de ce service pour éviter de tel drame. "Comme le stipule l'article 4 du code de déontologie médicale, tout médecin à qui on ne lui donne pas les moyens de faire son boulot peut suspendre ses activités dans le le service pour éviter d'éventuelles erreurs médicales ", a informé docteur Souleymane Loucar.
Après le sit-in, les travailleurs de l’hôpital se sont rendus au commissariat urbain de Louga pour manifester leur soutien aux huit agents interpelés dans l’affaire Astou Sokhna pour audition.
HOPITAL DE LOUGA, UN NOUVEAU DIRECTEUR PAS SAINT
Le docteur Amadou Guèye Diouf n’est plus le directeur de l’Hôpital de Louga Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Le chef de l’Etat a mis fin à ses fonctions, ce mercredi. C’est l’une des mesures prises lors de la traditionnelle réunion du Conseil des ministres
Le docteur Amadou Guèye Diouf n’est plus le directeur de l’Hôpital de Louga Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Le chef de l’Etat a mis fin à ses fonctions, ce mercredi. C’est l’une des mesures prises lors de la traditionnelle réunion du Conseil des ministres de ce jour. Mais le nouveau directeur nouvellement nommé sème des doutes car selon des informations ce dernier trainerait des antécédents.
La nomination de Mohamed Abdalah Guèye en remplacement du directeur général de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, Amadou Guèye Diouf emporté par la mort d’Astou Sokhna fait jaser. D’après nos confrères de Bés Bi (le jour) qui rapporte l’information, Abdalah Guèye, qui a désormais la charge de redorer l’image de la structure hospitalière, traîne, lui aussi, des casseroles.
Le journal indique que le nouveau Dg avait été limogé pour des faits similaires, en 2017. En effet, Mouhamed Abdalah Guèye était Directeur de l’hôpital de Pikine, au moment où Aïssata Diallo dite Aïcha, âgée de 12 ans, décédait dans des conditions obscures.
La responsabilité de l’hôpital avait été pointée du doigt pour avoir réclamé 200 mille francs avant l’admission de la patiente aux urgences. Abdalah Guèye, qui avait nié toute négligence, avait été limogé suite à cette affaire qui a provoqué le même tollé que le décès d’Astou Sokhna.
MEMORIALES, PAR ELGAS
L’ÊTRE FÉMININ, LETTRES FÉMINISTES
EXCLUSIF SENEPLUS - Chez beaucoup d’écrivaines sénégalaises, existe un malaise tenace quant au bon dosage du discours féministe. On assiste ainsi à une forme de cohabitation entre les exigences morales et les exigences libertaires
Il a été déjà dit d’Aminata Sow Fall qu’elle était la gardienne du temple des lettres sénégalaises. Et on ne peut pas dire qu’elle ne s’y soit pas employée, et même avec brio. Il y a même fort à parier que cette idée de matrone primale, ne perdra pas de sitôt valeur même si des plaisantins s’y essayent. Avec sa maîtrise du memento doucereux et son talent de tempérance, la grande royale, foulard et boubou majestueux, est devenue l’auréole maternelle qui veille sur les lettres nationales. Une irradiation si précieuse qu’elle s’est aussi faite continentale, tant l’icône s’est muée en totem sacré chez qui on fait pèlerinage, que l’on accable presque d’honneurs, et que le grand âge dans lequel elle se meut, la présente en fossile muséal, qui séduit et rassure avec la déférence requise. Amadou Hampâté Ba doit bien souvent maudire dans sa tombe son impuissance à refréner ce besoin de sanctuariser les personnes âgées, assimilées assez indistinctement à des bibliothèques qui brûlent. Hymne à la gérontocratie continentale, il casse les ailes de toutes critiques priées de se laisser attendrir par l’âge et fatalement de renoncer à la nécessaire évaluation des œuvres, sans laquelle la littérature emprunte à la caste maraboutique son confort et son privilège de mandarin.
Garder la morale et écrire, l’équation impossible ?
J’ai lu La grève des bàttu (1979)avec spasmes, pour la beauté et la justesse de ce livre si évocateur, si séminal dans les lettres sénégalaises. Pour son objet, pour la finesse de son point de vue. Sans y penser, je suis devenu aussi un enfant de la maman généreuse, mère première des aspirants littérateurs. Pourtant, L’empire du mensonge (2017), ce dernier opus de la gardienne du temple consume la bibliothèque et jette une poussière cendrée sur les belles antiquités qui ont fait sa réputation. Le retour de l’œuvre de la doyenne ne se fait pas sans un pincement au cœur, tant le contentement, la suffisance, ont dépouillé le texte. Regret d’autant plus amer, que la gardienne n’est pas seulement une écrivaine. Elle a été un gouvernail et un baromètre dont le legs reste encore fondateur d’un déchirement sans fin.
Elle a coloré grandement et inconsciemment les lettres nationales dans une logique de genre et de statut qui a conforté tous les clichés sur le devoir maternel, la préservation des mœurs, la vertu, une idée de la retenue littéraire, une vision morale conciliatrice et diplomatique que les gardiens du temple, bien mâles, possiblement religieux, n’avaient plus qu’à célébrer pour gagner en sursis. La littérature peut-elle évoluer dans un corset étroit et étouffant, doit-elle comme dans une logique épicière ménager la chèvre et le chou, donner des gages de sa bonne conduite aux inquisitions ? Sans mérites ni affres, ni rejets, Aminata Sow Fall a donné cette licence, tout compte fait, toute bourgeoise, d’un regard pondéré et neutre, probablement dépolitisé, qui au bout du compte, conforte toute la structure de domination. L’injonction au respect, le refus d’agiter la mer des idées, pour préserver la paix sociale et sa légendaire stabilité, sont proprement l’argument par excellence pour étouffer le débat, miner la création, dont on délimite d’avance le périmètre du « permis ». Si la vitalité se trouve dans la saine et sainte controverse, gageons que dans le moule des convenances, elle devient le bras armé du conservatisme.
Le plafond de verre féministe ?
Elle l’a d’ailleurs compris en reprenant le flambeau, Mariama Bâ. Elle l’étoffe certes, le revivifie, se borne à déchirer le corset. Elle déchire le bâillon des consensus dans sa Si Longue lettre (1979). Sa complainte est pourtant toujours marquée par cette docilité de l’attente qui subit. Les évènements et leur cours la percutent et si les lettres chez elle sont un facteur d’émancipation, c’est bien souvent dans une proportion timide, tant l’héritière dans sa rébellion même, pave la voie à cette idée de soumission à l’ordre patriarcal, qu’elle gifle, mais qu’elle renonce à déboulonner. On est troublé par ce roman puissant, si bien écrit, mais qui dans son huis-clos, dit encore l’extrême fragilité d’une condition qui essaie de grignoter sa survie, pactisant avec son bourreau. Si le livre résonne, et que son écho paraît fort, c’est que Mariama Bâ, encore plus verte et vive dans Un chant écarlate (1981), semble combattre après avoir déjà renoncé. Cette troublante impression tend à montrer qu’au cœur même des classiques féministes sénégalais, les doléances restent timides.
Contexte sans doute, cette littérature féminine naissante se débat dans ses contradictions éthiques, bourgeoises, transpercée elle aussi par des logiques de classes. Entre un désir de desserrer l’étreinte des pesanteurs et la nécessité d’honorer ce cœur féminin, l’idée sacrée de la « mère », arbitre des élégances dont le cœur doit être arrimé à la raison nationale. Tâche qui requiert en conséquence modération, acte premier, notons-le, dans ce cas précis, de la renonciation car céder sur l’horizon final, c’est se contacter de victoires mineures. Malgré la violence de la peine, le beau lamento de l’épouse éplorée et trahie, le discours féministe, Mariama Bâ ne renverse pas la table, elle pleure juste son sort. Comment concilier la notabilité maternelle par laquelle la société vous donne des galons de respectabilité avec ce cri littéraire libérateur qui vibre dans le cœur ? Défi générationnel avec infortunes et fortunes, elle dit la déchirure originelle de l’être féminin, et des lettres féministes sénégalaises. Argument déjà visité et pourtant fondateur, l’extraction bourgeoise de nombre d’autrices en fait des continuatrices inconscientes d’un ordre, telle Madame de La Fayette et sa Princesse de Clèves dont les tourments paraissent finalement si anecdotiques face à l’étendue du malheur féminin de l’époque.
Les problèmes de la société comme voix de la raison ?
Si l’idée de dénoncer la société et ses problèmes forment le canevas de l’essentiel la production littéraire nationale – toutes les autrices en cochent les cases - elle semble plafonner à ce devoir de pondération que d’autres héritières, quoique brillantes, dans le même esprit que Mariama Bâ, n’ont pas su déplafonner. Il se trouve ainsi sur le plateau des lettres, en fonction des auteurs, à la fois du talent, du panache, de l’inventivité, du punch et un courage à révéler les coutures, hideurs, arrière-cuisine, de la société. Et en même temps, tout cet élan semble parfois tourner autour de lui-même. On retrouve cette filiation à la fois dans la génération des années 80 et bien au-delà. Héritières à leur corps défendant, par dessein aussi probablement, de cette littérature qui module son cri pour ne pas effrayer la morale nationale.
« La Beat génération sénégalaise » ?
D’autres pousseront le hurlement bien plus loin, et il n’est pas de hasard qu’elles forment un club d’amies. Elles forment une génération littéraire au courant des mêmes années 80-90-2000, avec Ken Bugul (Le baobab fou, 84), Khady Sylla (Le jeu de la mer, 1992), Aminata Sophie Dieye (La nuit est tombée sur Dakar, 2004). Triptyque refondateur d’une idée du roman, de la chronique, et d’une littérature du dévoilement, de l’audace, du charnel et des bas-fonds, elles ont jeté une fraicheur littéraire à leurs risques et périls. En gagnant à l’extérieur une notoriété, et en perdant parfois sur le territoire national la figure de l’exemplarité si précieuse pour les mondanités littéraires locales. Même chez elles, où le gage de liberté semble plus prononcé, l’être féminin se débat contre des lettres féministes, tant leur combat pour le droit des femmes sera intermittent, parfois contradictoire, dans une logique qui ne permet pas forcément de les situer sur l’échiquier féministe. Exemple notoire, Ken Bugul – probablement la plus connue du trio – fraye avec un discours féministe à la fois ambigu et troublant, parfois à rebours de son œuvre, parfois à l’avant-garde de ce combat. On note, avec le développement fulgurant de la question féministe récemment, l’émergence d’une vision plus radicale, portée par de jeunes autrices, qui essaient de puiser dans cet héritage tout en traçant des chemins de rupture plus francs.
L’exil et le contournement ?
Dans ce paysage, il apparait parfois des profils singuliers, qui mènent leur carrière en contournant les écueils, et dont le souffle international déjoue les enfermements et les assignations. Fatou Diome semble appartenir à cette classe, il n’y a pas besoin de redire combien son œuvre est féministe, il suffit de la lire. Elle a empoigné les questions identitaires, les angoisses personnelles, l’attachement au pays Sérère, l’endurance des femmes. On pourrait citer, avec la même vista, une Khadi Hane aussi, entre autres. Au total, autant de sujets que l’on retrouve chez toutes ses devancières et ses consœurs, mais avec un regard et une maestria qui lui sont propres. Avec aussi un détachement qui peut la précipiter dans la désaffection et l’exil littéraire au sens premier du terme.
Si Awa Thiam, dans le registre de l’essai moins soumis aux contraintes esthétiques, a poussé un cri dans son Parole aux négresses (1978), elle semble bien seule hors du champ universitaire à avoir charpenté un travail d’exploration sur les féminismes et leurs liens avec la littérature. Son texte fondateur reste une Bible qui traverse les époques en ouvrant encore plus grand le champ. Bien sûr, il est impossible de prétendre à l’exhaustivité, tant les écrivaines sénégalaises sont nombreuses, différentes, entre la France, l’Afrique et le monde. Il serait imprudent de dresser une liste, les omissions seraient terribles, les exceptions nombreuses. Elles foisonnent. Avec des récits, des préoccupations, des intérêts différents. Mais le cœur du sujet reste commun.
Comment une littérature féministe peut-elle naitre, s’épanouir, porter la flamme du combat, sans trahir aucune des implications de l’écosystème littéraire ? Voilà bien une équation difficile à résoudre. Elle a été pendant longtemps la prison de la littérature féministe. Si les ainées comme Aminata Sow Fall ont décidé d’en épouser les murs et les contours à dessein ou à décharge, et que les héritières ont crié pour s’en échapper, la réalité semble bien complexe. Dans cette longue route féministe, chez beaucoup d’écrivaines sénégalaises, existe un malaise tenace quant au bon dosage du discours féministe, pour à la fois satisfaire la littérature comme esthétique, la société comme code moral et prescripteur, et les principes qui les meuvent comme devise et étendard.
On assiste ainsi à une forme de cohabitation entre les exigences morales et les exigences libertaires. Malgré la diversité des profils, le sujet demeure, et les nouvelles générations semblent toujours tiraillées par ces questions dans un contexte de regain religieux. Dans leurs productions, connues ou inconnues, la société devient le réceptacle anonyme et impersonnel où l’on projette le courage comme les renoncements, tant l’acte de dissidence, comme la révolution chez Camus, ne peut aller à son terme sans risquer de défaire le fragile fil de l’équilibre social et identitaire.