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25 juin 2025
«MA POSITION N’A PAS CHANGE ; JE SUIS POUR UNE CO-ORGANISATION GUINEE-SENEGAL»
Sa proposition d’une co-organisation de la Can 2025 de la Guinée et du Sénégal avait fait débat à Conakry. Mais le président Antonio Souaré, par souci d’efficacité et de réalisme, maintient toujours sa position.
Sa proposition d’une co-organisation de la Can 2025 de la Guinée et du Sénégal avait fait débat à Conakry. Mais le président Antonio Souaré, par souci d’efficacité et de réalisme, maintient toujours sa position.
Le président du club de la Guinée, Horoya Ac, milite pour une co-organisation de la Coupe d’Afrique des nations 2025 avec le Sénégal, même si la compétition est pour le moment attribuée à son pays. L’ancien président de l’Union des fédérations ouest-africaines de football (Ufoa A) était présent mardi à l’inauguration du Stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio.
«Je pense toujours à une co-organisation avec le Sénégal en me rasant le matin»
«Je ne me suis jamais exprimé sur le sujet parce que j’ai beaucoup été attaqué quand j’ai émis l’idée. Je suis acteur du football. Je travaille pour le développement. J’investis dans le football. Mais quand je vois que deux grands pays comme la Guinée et le Sénégal peuvent aller ensemble pour une organisation réussie, je le dis tout haut. Donc ma position n’a pas changé ; je suis pour une co-organisation Guinée-Séné¬gal», insiste le président d’un des clubs les plus titrés en Guinée et souvent présent lors des compétitions africaines. Avant de poursuivre : «Quand vous êtes panafricain, ne prenez pas tout seul, ne prenez pas tout pour vous. Donc, c’est une équation qui va bientôt se poser. Et quand elle va se poser, les décideurs vont se décider, mais c’est une très bonne idée, il faut penser à une co-organisation avec le Séné¬gal déjà en se rasant le matin.»
«On nous demande 6 stades, vous devez faire minimum 12 terrains d’entraînement…»
A l’en croire, la faisabilité d’une telle co-organisation ne devrait poser aucun problème. «Nous sommes liés. On doit partager le football d’aujourd’hui. Le Sénégal vient de donner l’un des meilleurs stades d’Afrique, aujourd’hui. La Guinée a aussi un tout nouveau stade. On nous demande aujourd’hui 6 stades. La logistique est très lourde. Quand vous faites 6 stades, vous devez faire minimum 12 terrains d’entraînement avec tout ce qu’il faut, les hôtels, les routes… Il vaut mieux couper la poire en deux. Pour cela, il n’y a pas de problème entre le Sénégal et la Guinée. On sera tous fiers de réussir l’organisation de cette compétition. Mais ce sont les chefs d’Etat qui vont décider.»
Connu pour son engagement dans le développement du football en Guinée, mais aussi à travers la sous-région, le président du Horoya Ac promet de tout mettre en œuvre pour une possible co-organisation des deux pays.
«Tout ce qui peut faire avancer le football, je me bats pour ça. La passion me traverse. Ma passion, c’est le football. Donc, je suis pour tout ce qui peut faire avancer le football, je ne regarde pas la couleur, je ne regarde pas le pays, je ne regarde pas l’homme, l’individu, je ne regarde que le football», a confié l’ancien président de l’Ufoa A.
«Macky Sall est un Président du développement»
Evoquant l’inauguration du Stade Me Abdoulaye Wade, le président du Horoya Ac se réjouit que le Sénégal et l’Afrique puissent disposer d’une telle infrastructure. «C’est une soirée extraordinaire. Ce n’est pas pour le Sénégal seulement, c’est pour toute l’Afrique. C’est une fierté africaine. Nous devons tous être fiers, tous aspirer encore à avoir des stades comme ça pour le futur, pour la jeunesse qui est l’avenir. Ceux qui vont jouer dans ce stade, ils auront eu plus de chance que ceux qui jouaient à Demba Diop.»
Selon l’ancien président de la Féguifoot, le mérite d’un tel joyau revient «à un seul homme qui a la vision : c’est le président de la République, son Excellence Macky Sall. C’est un Président du développement. Bravo à lui».
A noter qu’en plus de l’entraîneur sénégalais, Lamine Ndiaye, Horoya compte dans ses rangs, l’ancien pensionnaire de Génération Foot, l’arrière gauche, Khadim Diaw, mais aussi, l’ancien gardien de but des Lions, Khadim Ndiaye, en qualité de préparateur des gardiens.
SEYNI NDIR SECK FIERE DES LIONNES
Foot féminin – Qualification à la Can - La présidente de la Commission de football féminin à la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Seyni Ndir Seck, a dit toute sa joie de voir les Lionnes retrouver la Can, 10 ans après une première qualification
La présidente de la Commission de football féminin à la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Seyni Ndir Seck, a dit toute sa joie de voir les Lionnes retrouver la Can, 10 ans après une première qualification. Dans cet entretien avec l’Aps, elle explique comment elle a vécu ce match de qualification et les perspectives du foot féminin.
Comment avez-vous vécu cette qualification à la Can, 10 ans après une première participation à cette compétition ?
J’ai vécu tout cela avec soulagement et fierté parce que depuis cinq ans nous sommes à la tête de la commission et nous avons essayé de mettre en place un dispositif pour arriver à un tel résultat. Maintenant, on peut dire que c’est fait, mission accomplie. Il reste qu’il y a une Coupe d’Afrique (des nations) à préparer. Sur le moment, j’étais très émue et je peux vous révéler que je n’ai pas pu rester en loge officielle lors de la série de tirs au but. Je suis allée parler aux filles en leur disant que ça allait bien se passer.
Et la veille du match de qualification contre le Mali… ?
J’avais hyper peur, je suis allée au lit vers 23 heures mais je n’ai pas pu trouver le sommeil. J’avais le cœur qui battait à plus de 100 à l’heure. J’ai été obligée de marcher dans les couloirs de l’hôtel, je l’ai fait en compagnie de Samsidine (Diat¬ta), délégué fédéral, et du préparateur physique. Bizar¬rement, le jour du match, j’étais plutôt zen et j’ai attendu les tirs au but pour descendre afin de parler aux filles. Et après le dernier tir au but, j’ai couru vers le coach.
Quelles sont perspectives pour le football féminin avec ce retour à la Can ?
Nous avons mis en place une stratégie de développement qui n’a pas encore commencé à prendre forme, à part au niveau des équipes nationales féminines. En plus de la sélection A, nous avons une Equipe nationale U20 et celle U17. Toutes ces équipes sont engagées dans les compétitions internationales. D’ailleurs, les U20 sont à deux matchs d’une qualification historique en Coupe du monde de leur catégorie. Ce sera contre le Nigeria avec match aller vers le 12 mars à Dakar et vers le 25-26 du côté du Nigeria. Cette qualification à la Can doit aider à encore aller de l’avant dans la formation des coachs femmes. Actuellement, un travail est en train d’être fait et nous sommes, avec la Direction technique nationale, sur le point de mettre en place un stage de formation en Licence C pour les anciennes internationales titulaires de la licence D. Au niveau du championnat, nous avons été obligés de remettre la formule en deux poules. Pour la poule unique, ce n’est que partie remise.
La Cour d’appel rejette le recours de «And Siggil Thiès»
A la commune de Thiès-Est, malgré l’installation de Me Ousmane Diagne et de son équipe de la coalition Yewwi Askan Wi, la bataille des Locales s’est poursuivie à la barre de la Cour d’appel de Thiès. C’est suite au recours déposé par la coalition «And Siggil Thiès» qui estime que le vote a été irrégulièrement prolongé dans beaucoup de bureaux de vote, notamment à l’école Kaba Sall fief du maire élu, sans acte officiel permettant une telle prolongation. La coalition du président Abdoulaye Dièye avait confié le dossier à un pool d’avocats aux fins d’annulation du vote dans les bureaux visés. L’affaire a été appelée par la Cour d’appel lors de l’audience d’hier. Et selon nos sources, le recours a été rejeté, car les récriminations soulevées n’étaient pas consignées dans les procès-verbaux. Ainsi, la Cour d’appel de Thiès a confirmé la victoire de la coalition Yewwi Askan wi et l’installation du maire élu Me Ousmane Diagne. Bara Ndiaye débouté à Méouane A la commune de Méouane, département de Tivaouane, la Cour d’appel de Thiès n’a pas donné une suite favorable au recours introduit par le maire sortant Bara Ndiaye, candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, aux fins d’annulation du vote dans certains bureaux. Ainsi, la victoire de Cheikh Tidjane Sall, par ailleurs, Directeur du Centre des Œuvres Universitaires et Sociales de Thiès (CROUS-T) a été confirmée. D’ailleurs, dès que la décision de la Cour d’appel a été rendue, le maire sortant Bara Ndiaye s’est rendu à Méouane pour se soumettre à l’exercice républicain de la passation de service. Et le nouvel édile Cheikh Tidjane Sall a désormais la voie libre pour dérouler ses activités de développement de la commune. Il était allé à l’assaut des urnes sous la bannière du Parti Socialiste (PS), après que Bara Ndiaye a été choisi comme candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, au moment où la majorité des partis alliés au niveau local l’avait désigné. Cheikh Sall est membre de l’Alliance pour la République (APR) et il a joué un rôle important dans la victoire de 2012 qui a porté le Président Macky Sall au pouvoir.
Boy «djinné» condamné à 6 mois ferme pour évasion
Le tribunal correctionnel de Dakar a rendu son verdict hier sur l’évasion de Baye Modou Fall alias Boy «djinné». Le juge a condamné le fugitif à 6 mois de prison ferme. Ses acolytes qui ont été arrêtés avec lui lors de l’évasion ont écopé d’une peine de 3 mois ferme. Plus chanceux, les gardes pénitentiaires suspectés d’être ses complices ont été relaxés. Pour rappel, les prévenus ont été traînés en justice pour association de malfaiteurs et complicité d’évasion. Les gardes pénitentiaires Idrissa Diop, Amath Ndong et Djibril Ciss ont soutenu qu’ils dormaient au moment où le fugitif coupait la grille de la fenêtre. C’est à 5h du matin qu’ils ont constaté sa disparition au moment de la ronde. Selon Djibril Ciss, la porte de la maison d’arrêt et de correction était bien fermée et Boy «djinné » a escaladé le mur à l’aide d’une corde attachée de l’extérieur à un véhicule. Quant au téléphone portable, dit-il, le fugitif le détenait par devers lui avant les faits, car il a été surpris une fois en train de parler au téléphone lors d’une fouille. Mais il s’était précipité pour jeter le téléphone dans les toilettes.
Une attestation de vaccination anti-covid-19 avec QR code
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale facilite les choses aux voyageurs hors du pays. En effet, la Direction de la Prévention informe qu’il est désormais possible d’obtenir à la demande une attestation de vaccination anti-covid-19 avec QR code au niveau des districts sanitaires et des régions médicales, sur présentation de la carte de vaccination et d’une pièce d’identité. Il s’agit pour les autorités sanitaires d’authentifier la carte de vaccination et de vérifier les informations qui y sont mentionnées par lecture du code.
Lansana Gagny Sakho pas charmé par le stade Me Wade
L’euphorie autour de l’inauguration du stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio n’emballe pas Lansana Gagny Sakho. Dans un post publié sur sa page Facebook, l’ancien Directeur général de l’Office national de l’Assainissement du Sénégal (Onas) semble plutôt préoccupé par les grèves à répétition dans le secteur de l’éducation. «Lancés le 20 février 2020, les travaux du stade Olympique de Diamniadio qui ont coûté 156 milliards de FCFA ont été bouclés en 17 mois. Lancé le 30 mars 2018 soit près de deux années avant les travaux du stade de Diamniadio et d’un coût global de près de 125 milliards de FCFA, le programme «Zéro abri provisoire» qui devait permettre la construction de 6369 salles de classe n’est pas toujours bouclé», a écrit M. Sakho qui reste convaincu que la recherche et l’éducation doivent être les priorités absolues d’une nation. Mieux, souligne l’ancien DG de l’Onas, on ne pourra jamais lutter efficacement contre la violence et le chômage si on ne mène pas un combat pour la connaissance. A ses yeux, ce combat est un ingrédient essentiel dans la vie des nations.
Plus de 700 mille doses de vaccins contre la covid périmées
Il y a de cela un an que la campagne de vaccination contre la covid-19 a été lancée au Sénégal. D’après le coordonnateur du Programme Elargi de Vaccination (PEV), Dr Ousseynou Badiane, la campagne a connu des hauts et des bas. A l’en croire, le Sénégal est présentement à 2,5 millions de personnes qui ont reçu au moins une dose de vaccins et plus de 02 millions sont complètement vaccinées. Malgré cela, le ministère de la Santé a commencé d’administrer les doses de rappel. Mais, indique Dr Badiane, ce n’est pas la grande affluence pour le moment. En tout cas, tous ceux qui souhaitent prendre leur 3e dose peuvent se rapprocher de la structure de santé la plus proche.
Plus de 700 mille doses de vaccins contre la covid périmées (bis)
Dr Badiane renseigne par ailleurs que le bilan pour les vaccins périmés n’est pas encore exhaustif. Mais on peut retenir que plus de 700 mille doses de vaccins contre la covid-19 sont périmées, depuis le début. Cette situation s’explique, selon lui, par la courte durée de vie des vaccins mais aussi leur faible utilisation ces derniers temps. Pour ce qui est du boycott de la Fédération des Syndicats de santé (F2S) du 2e passage de la vaccination contre la polio, le coordonnateur du PEV minimise. Selon lui, c’est un seul syndicat qui va boycotter la campagne. A l’en croire, c’est une partie du personnel de santé qui menace de boycotter, mais dans tous les cas, par rapport aux préparatifs, tout se passe bien pour le moment bien.
19 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le Sénégal a enregistré de nouvelles contaminations liées au coronavirus. Sur 1346 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 19 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 1,41%. Les nouveaux cas sont composés de 01 cas contact, 01 cas importé enregistré au niveau de l’AIBD et de 17 cas issus de la transmission communautaire. Ces derniers sont répartis entre les départements de Dakar (05), Keur Massar (03), Pikine (02), Rufisque (01). Dans les régions du pays, 03 contaminations communautaires ont été signalées à Mbour, à Ziguinchor (01), à Kaffrine (01) et 01 à Tambacounda. Si 23 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 02 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, 01 décès a été enregistré ce mardi 22 février 2022.Depuis le 02 mars 2020, 85619 cas de covid-19 ont été décelés sur l’étendue du territoire national dont 83556 guéris et 1960 décès. Actuellement, 102 patients sont sous traitement. D’après le ministère de la Santé, le nombre de total de personnes vaccinées est de 1 441 510.
Démenti sur les audiences de Paris
Dans notre édition d’avant-hier, nous avons écrit que le chef de l’État a rencontré fin 2020 début 2021 son prédécesseur Me Abdoulaye Wade à l’ambassade du Sénégal à Paris où il a été question de la restitution de la villa du Point E. Une source proche du Président Macky Sall a démenti formellement cette information. «Le Président Sall n’a jamais reçu le Président Wade à l’ambassade ; aucun de ses collaborateurs cités, Seydou Guèye et Racine Talla, ne peut le confirmer parce que ça n’existe pas», a déclaré notre source qui dément notre autre source qui, jusque-là, nous a toujours donné des informations fiables. En tout état cause, «L’As» présente ses plates excuses à ses lecteurs et aux deux Présidents.
Le maire de Diamniadio écarté…
Malgré l’érection du stade Abdoulaye Wade dans sa commune, l’édile de Diamniadio est frustré. Pour cause, Mamadou Moulaye Guèye a été royalement écarté par les organisateurs de la cérémonie d‘inauguration du stade. Pourtant, le premier magistrat de Diamniadio devait être parmi les autorités qui ont accueilli le chef de l’Etat, mais il a été zappé. D’ailleurs, il n’a pu regagner la tribune officielle qu’en s’imposant. C’est pourquoi, ses administrés dénoncent cette entorse au protocole orchestrée par des personnes tapies dans l’ombre.
La rencontre gouvernement-G7 renvoyée au vendredi
Les élèves et les parents d’élèves vont devoir prendre leur mal en patience, parce que la rencontre entre le G7 et le gouvernement prévue aujourd’hui a été reportée. Le ministère de la Fonction Publique et du Renouveau du Service Public informe que pour des raisons de calendrier, la rencontre avec les syndicats d’enseignants est renvoyée jusqu’au vendredi 25 février.
La Douane saisit 1 654 kg de chanvre indien
Les douaniers ont encore tapé fort dans le milieu interlope. Les gabelous ont effectué des saisies de drogues et de médicaments d’une contre-valeur de plusieurs millions. D’après la Division de la Communication et Relations publiques, la Brigade mobile des Douanes de Koungheul a mis la main sur 1240 kg de chanvre indien, vendredi passé. La drogue était dissimulée dans le double fond d’un camion malien en partance pour Dakar. Malgré l’ingéniosité du modus operandi, le dispositif de surveillance et le flair des agents ont permis de stopper la tentative d’introduction frauduleuse dans le pays de cette quantité de drogue dont la contre-valeur est estimée à 148 millions de francs CFA. Le conducteur du camion est dans les liens de la détention. La brigade maritime des Douanes de Joal aussi a intercepté une pirogue à moteur transportant 414 kg de chanvre indien. La contrevaleur du chanvre indien est estimée à 29,914 millions de francs CFA. Un prévenu a été mis à la disposition du parquet de Mbour.
124 cartons et 23 488 boites de médicaments saisis
Restons avec les gabelous pour signaler l’importante quantité de médicaments saisie. Vendredi dernier à 13 heures, selon la même source, la brigade mobile de Diourbel, opérant aux alentours de Colobane, Gniby et Mbacké, a saisi 23.488 boites de divers médicaments contrefaits. La saisie a été effectuée à la suite d’une course-poursuite contre une berline Peugeot 405. Les agents des Douanes ont retrouvé ledit véhicule qui, ayant fait un choc, a été abandonné par ses occupants, indique le communiqué. La contre-valeur totale de cette saisie est estimée 34,660 millions francs CFA. Plus récemment, c’est-à-dire dans la nuit du lundi au mardi 22 février 2022, la brigade maritime des Douanes de Rufisque a, au cours d’une opération de ratissage, effectué une saisie de 124 cartons de médicaments sur la plage de Yarakh vers 4h du matin. Les colis emballés composés d’antalgiques, d’aphrodisiaques, d’antibiotiques et de produits grossissants, sont débarqués d’une pirogue. La contre-valeur est estimée à 221,921 millions francs CFA.
Sidy Diop du SUDES/ES condamné pour dénonciation calomnieuse
Le verdict du procès opposant le directeur de l’Institut français des étudiants étrangers (IFE), Abdoulaye Diouf, et Sidy Diop a été rendu hier. Ce dernier, membre du syndicat unique des Enseignants du Sénégal (SUDES/ES), a été condamné à 6 mois avec sursis en plus d’une amende d’un million de francs CFA en guise de dommages et intérêts. Il a été attrait à la barre pour dénonciation calomnieuse
CAS BLOQUANT DU REMANIEMENT
Devant une législature finissante, opérer un remaniement ministériel ne semble pas être la meilleure manière de remobiliser les troupes pour le 31 juillet. Macky Sall est-il rattrapé par la réalité politique ?
Si des ministres défaits quittent le gouvernement, Benno Bokk Yaakaar risque de se fragiliser davantage par de nouvelles frustrations, à moins de 6 mois des Législatives. Devant une législature finissante, faire un remaniement ministériel ne semble pas être la meilleure manière de remobiliser les troupes pour le 31 juillet. Macky Sall est-il rattrapé par la réalité politique ?
«Ce sera après les élections locales. Ça n’a pas de sens de nommer un Premier ministre avant les Locales.» Lors de son entretien avec Rfi et France 24, le 9 décembre dernier, le Président Macky Sall accélérait le processus de retour du poste de Premier ministre. Une réforme qui a été adoptée en procédure d’urgence par l’Assemblée nationale le 10 décembre dernier. Le chef de l’Etat avait-il déjà un nom, relançaient les journalistes ? «Certainement, dans ma tête, oui», répondra-til, maintenant le suspense. De plus, après le scrutin du 23 janvier, la presse rapportait que lors du Conseil des ministres post-Locales, M. Sall a demandé aux ministres de préparer leurs dossiers. Deux mois près la restauration du poste de Premier ministre, le président de la République rechigne à mettre en place un nouveau gouvernement. Ses calculs ont-ils été faussés ? Avec les défaites de certains pontes de l’Apr et des alliés, la tâche devient de plus en plus difficile pour Macky Sall. Annoncé comme potentiel chef de gouvernement, Amadou Ba a été affaibli par le revers de la coalition présidentielle à Dakar. Amadou Hott non plus, n’a pas porté haut les couleurs de Benno à Yeumbeul Sud face à Bara Gaye. Choisir un technocrate est une possibilité. A ce titre, le nom de l’ancienne directrice de l’Apix Aminata Niane circule. Mais le prochain Premier ministre aura-t-il la carrure de porter la liste nationale de Bby ? Mahammed Boun Abadalla Dionne l’a réalisé avec brio en juillet 2017. A l’heure actuelle, le remaniement semble se heurter à la réalité politique. Au sein de l’Apr, Abdoulaye Diouf Sarr, Amadou Hott, Abdou Karim Fofana, Arona Coumba Ndoffène Diouf ou encore Zahra Iyane Thiam ont perdu. Se séparer de ces responsables à 5 mois des Législatives ne va-t-il pas fragiliser la coalition Benno Bokk Yaakaar dans sa quête de remontada dans la capitale lors des prochaines Législatives ? De plus, si Yankhoba Diattara, battu à Thiès, quitte le gouvernement, l’alliance «mburok soow» entre Idrissa Seck et Macky Sall serait-elle toujours en vigueur ?
MACKY : «JE N’AIME PAS LES REMANIEMENTS… JE PERDS DES AMIS»
A contrario, si le Président choisit aussi de les reconduire, les mêmes causes risquent de produire les mêmes effets. Lors du dernier Secrétariat exécutif national de l’Apr, le 2 février dernier, Macky Sall a demandé à ses camarades de parti d’être solidaires. «(…) Je vous invite toutes et tous à resserrer les rangs, à faire preuve, là où cela est nécessaire, d’esprit de dépassement et de grandeur. Veillons sur notre unité et sa consolidation. Travaillons ensemble, main dans la main, car c’est seulement ainsi que nous nous assurerons de futures victoires», avait-il appelé. Macky Sall n’est pas adepte des changements. En recevant les députés de la majorité, le 17 octobre 2019, il avait livré ses craintes liées au renouvellement de ses équipes. A l’époque, Moustapha Cissé Lô, en rupture de ban dans le parti, a été remplacé par Abdou Mbow comme 1er vice-président de l’Assemblée nationale. «Je n’aime pas les remaniements et les changements parce que chaque fois que je le fais, je perds des amis alors que ce sont des amis avec qui j’ai partagé de bonnes choses. Tu peux nommer quelqu’un pendant 3 ou 4 ans, tu le changes, aussitôt il se braque en oubliant tout ce que nous avions fait ensemble», expliquait le président de la République.
CONTEXTE POLITIQUE DÉFAVORABLE À UN NOUVEAU GOUVERNEMENT
Cette question taraude-t-elle l’esprit du Président : est-il pertinent de mettre en place un nouveau gouvernement ? Selon la pratique bien sénégalaise, le Premier ministre a tendance faire des mois avant de tenir sa Déclaration de politique générale. Si le chef de l’Etat le nomme actuellement, ce Pm fera face à une législature finissante. En plus, le gouvernement remet sa démission après les élections législatives. Donc nommer une équipe ministérielle ne paraît pas trop pertinent. Le Président a d’ailleurs apparemment d’autres priorités politiques : il a débauché Bamba Fall pour renforcer sa coalition. Sa décision de baptiser le Stade du Sénégal, «Abdoulaye Wade», pourrait être une tentative de se rapprocher du Pds. De plus, l’Apr n’a plus de maire à Dakar. S’attaquer aux différents responsables ayant perdu, risque de créer davantage de frustrations. Pour rappel, lors des élections locales du 22 mars 2009 durant lesquelles Karim Meïssa Wade a été battu à Dakar, le président de la République lui avait ensuite confié 5 ministères. La suite est connue de tous : c’était le début de la fin du régime de Me Abdoulaye Wade. Macky Sall est visiblement entre le marteau des urgences sociales (hausse des denrées de première nécessité, pénurie d’eau, crise dans l’éducation…) et l’enclume des calculs politiques. Ce dernier point pourrait prendre le pas. «Les Législatives vont déterminer le futur du régime», prévient Mamour Cissé, allié de Macky Sall et leader du Psd/Jant bi.
LES CENSEURS RÉCLAMENT L’ALIGNEMENT EN FONCTION DE LA HIÉRARCHIE
Les censeurs ne veulent pas être logés à la même enseigne que les intendants ou les principaux concernant les indemnités proposées par le gouvernement lors des négociations de samedi dernier
Les censeurs ne veulent pas être logés à la même enseigne que les intendants ou les principaux concernant les indemnités proposées par le gouvernement lors des négociations de samedi dernier. Dans une note, le Collectif des censeurs demande aux secrétaires généraux du Cusems et Saemss d’attirer l’attention sur l’alignement des indemnités en fonction de la hiérarchie.
Les propositions faites par le gouvernement, concernant les indemnités octroyées aux enseignants, sont loin de satisfaire tous les membres de ce corps. Le Collectif des censeurs attire l’attention des secrétaires généraux du Cusems et du Saemss sur «l’alignement des indemnités de logement en fonction de la hiérarchie et la création du corps des administrateurs scolaires, entre autres». Dans une note, ledit collectif «considère comme préjudiciable le fait de vouloir attribuer aux censeurs, aux principaux et aux intendants le même montant forfaitaire». Selon les membres de cette organisation, «non seulement ils ne sont pas de la même hiérarchie, mais leurs charges de travail sont disproportionnelles».
A les en croire, «les tâches des censeurs représentent 95% du fonctionnement d'un établissement». Et d’expliquer : «Il arrive le premier à l’école et rentre après tout le monde. Il coordonne l'activité pédagogique et contrôle, au premier plan, le personnel placé sous sa tutelle. En outre, sachant que le censeur est le vice- président du Cge et l’adjoint du Proviseur qu’il peut remplacer en cas d’absence, il est, par ricochet, le supérieur hiérarchique de l'intendant qui n'est nullement de la hiérarchie A1. De ce point de vue, au regard de ses charges et de sa hiérarchie, le censeur ne mérite pas le même traitement indemnitaire que l'intendant et le principal, car jusque-là, on ne rencontre pas d’intendants ni de principaux de la hiérarchie A1. Certes, il y a aussi bien des censeurs Pem que de censeurs Pes. Mais des principaux ou des intendants de rang A1, c’est quasi inexistant.» L’autre point qui constitue un problème pour les censeurs, c’est «l'écart entre les indemnités proposées par le gouvernement pour les secrétaires généraux des Ia, des Ief et des proviseurs» qu’ils estiment «trop grand». Or, soulignent-ils, «tout le monde sait que les proviseurs sont de rang A1 au même titre que les Ia». Dans le but de corriger «toutes ces iniquités préjudiciables aux statuts des corps et cadres que l’on retrouve dans les postes de direction du moyen et du secondaire, le Collectif des censeurs reconduit les mêmes propositions faites par les syndicats le 22 janvier dernier».
D’après le collectif, «c’est seulement la ligne réservée à l’intendant qu’il y ajoute. Ainsi le collectif propose pour les indemnités d’administration que celle du proviseur qui s’élève actuellement à 76500 F Cfa soit ramenée à 250 000 F Cfa, celle du censeur/ directeur des études de 60 800 F Cfa à 200 000 F Cfa, le principal de 47 500 à 150 000 F Cfa, chef des travaux de 47 500 à 125 000 F Cfa, intendant de 68 800 à 100 000 F Cfa, surveillant général de 38 000 à 80 000 F Cfa. Dans la dynamique d’organisation du système éducatif, le Collectif des censeurs a invité «les représentants à appeler l'Etat du Sénégal à prendre exemple sur la Côte d'ivoire, le Burkina Faso et la Guinée Conakry qui ont donné forme aux corps des administrateurs scolaires qui constituent un rouage pour la bonne réalisation des performances scolaires».
Le Collectif des censeurs rappelle aussi «aux leaders syndicaux, la nécessité pour les ministères concernés de tenir compte de la hiérarchie et du corps dans l'attribution des indemnités d'administration et de sujétion». Comme détaillé plus haut, les censeurs estiment que «ce critère est plus objectif et plus méritoire que l’approche fonctionnelle qui risque de piétiner la valeur du diplôme professionnel qui doit donner droit aux fonctions qui lui correspondent et non le contraire». S’agissant du corps des administrations scolaires, le collectif fait remarquer que sa création «répond à la modernité et à la réhabilitation de la dignité des chefs de services scolaires». Expliquant la pertinence de cette idée, il souligne que «ces derniers ont parfois plus de responsabilités que certaines agences de l’Etat qui ne gèrent pas un personnel de plus de 10 agents ni un effectif de 2000 personnes par jour».
De ce fait, les membres dudit collectif suggèrent «la formation des chefs d’établissement et des censeurs». Par ailleurs, ils estiment «que le poste d’intendant doit, à partir de cette année, être mis en compétition à travers le mouvement national comme tous les autres corps de l’enseignement».
Le gardien international sénégalais est devenu le premier gardien de l'histoire à réaliser 14 clean sheets (feuilles blanches) après ses 18 premiers matchs disputés dans la plus prestigieuse compétition européenne.
Édouard Mendy a une fois de plus préservé sa cage inviolée et a signé un nouveau record au terme de la victoire obtenue par Chelsea face Lille (2-0) ce mardi à Stamford Bridge en huitièmes de finale aller de la Ligue des champions. Le gardien international sénégalais est devenu le premier gardien de l'histoire à réaliser 14 clean sheets (feuilles blanches) après ses 18 premiers matchs disputés dans la plus prestigieuse compétition européenne.
Depuis son retour de la Coupe d'Afrique, Édouard Mendy, n'en finit plus d'aligner les grosses performances. Après la Ligue des Champions, de la Supercoupe de l’UEFA et de la Coupe du monde des clubs avec Chelsea 2020, le gardien sénégalais de Chelsea continue d'impressionner et d'accumuler les prouesses notamment en Ligue des Champions.
Arrivé à Chelsea à l'été 2020, le gardien Édouard Mendy (29 ans) a effectué six (6) matchs en LDC cette saison. En préservant une nouvelle fois son but face à Lille en huitième de finale aller de la Ligue des Champions (2-0), le gardien des champions d'Afrique a une nouvelle fois prouvé qu’il était difficile de lui marquer un but sur la scène européenne.
En 18 matches disputés en Ligue des Champions, le gardien sénégalais a gardé une feuille blanche "clean sheet" à 14 reprises soit 78 % de ses matches. C’est le plus haut pourcentage pour un gardien comptant plus de cinq matches dans la compétition. Ils ne sont donc que quatre à avoir réussi contre Édouard Mendy : Serhou Guirassy, Karim Benzema, Mehdi Taremi et Federico Chiesa. Ces nouvelles statistiques est une nouvelle preuve de la qualité et qu’il est bien le meilleur gardien du monde.
Le titre de meilleur gardien de l’année The Best FIFA Football Awards et de meilleur gardien de la saison par l’UEFA font encore du Sénégalais un des atouts majeurs des Blues pour la Coupe aux grandes oreilles. Mais aussi pour le sélectionneur Aliou Cissé et ses Lions qui s'acheminent vers la double confrontation contre l'Égypte pour le troisième et dernier tour qualificatif pour le Mondial Qatar 2022.
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LA SECONDE VIE DES PNEUS USÉS
Récupération et recyclage pour art, construction, décoration…«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Cette maxime de Lavoisier trouve tout son sens dans ce contexte. A Dakar, les pneus usagés font partie du décor de certaines rues
Les pneus usés constituent un danger pour l'environnement, en raison des composantes chimiques nocives qu'ils comportent et de l'encombrement qu'ils occasionnent, mais aussi une menace grave pour la santé, surtout qu’ils sont souvent brulés à l’air libre dans les rues, sans précaution. Ils sont en train de devenir, s’ils ne le sont déjà, une hantise des rues de Dakar. On les retrouve éparpillés çà et là, et pour la plupart empilés et laissés pour déchets plastique. Face à l’ampleur du désastre, de plus en plus d’«amis» de la nature s’investissent à inverser la tendance, à travers la récupération. Ainsi, le recyclage qui peut en être fait offre une seconde vie à ces pneus, dans un sens écologique de contribuer à préserver l'environnement.
«Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme." Cette maxime de Lavoisier trouve tout son sens dans ce contexte. A Dakar, les pneus usagés font partie du décor de certaines rues. Une situation devenue presque anodine, tant les populations s'y sont habituées. Une bonne partie de ces déchets finit dans les décharges sauvages ou est exposée dans les rues ou même brûlés lors des manifestations, contribuant ainsi à vulnérabiliser l’environnement avec les Polluants organiques persistants (POP) qu’ils projettent dans l’atmosphère. A cause de substances chimiques qu’ils possèdent (persistants, bioaccumulables, toxiques et mobiles sur de grandes distances), les POP sont reconnues comme une menace grave et mondiale pour la santé humaine et les écosystèmes (Convention de Stockholm). Ces menaces n’y feront rien. Le décor qu'offrent certaines rues de la capitale sénégalaise est à la limite alarmant. Les pneus usés empilés sur la chaussée, c’est ce qui nous frappe la conscience le plus notamment au marché Pétersen et aux alentours du Stade Demba Diop de Dakar. Face à ce phénomène qui affecte négativement notre cadre de vie, des concitoyens à l'esprit fécond ont eu l'idée de récupérer et de transformer des pneus usés en mobilier de décoration ou en système de conservation pour les aliments, entre autres.
DES PNEUS USES POUR CONSTRUIRE DES HANGARS DE STOCKAGE ECOLOGIQUE, POUR LA CONSERVATION DE RECOLTES
Ndeye Marie Aïda Ndieguene, spécialisée dans la création de solutions écologiques à base de matériaux recyclés et naturels pour le secteur de la construction, est de ces genslà qui, soucieux de l'environnement, proposent des solutions innovants à ce problème des pneus usagés. A travers la structure dénommée EcoBuilders MS qu'elle dirige, Ndeye Marie construit des hangars de stockage écologique qui maintiennent la fraîcheur de la terre pour assurer la conservation des récoltes. Cette «amie» de la nature nous explique ce qui la motive : "tout d'abord, je suis environnementaliste ; l'impact environnemental et l'importance environnementale des activités que je mène est fondamentale pour moi. Et, aujourd'hui, quand on parle des déchets plastiques, on parle de la problématique de gestion et de la chaîne de recyclage et de la valorisation de ces déchets. Donc, il était important, en tant qu'ingénieure en Génie civil, de voir comment nous pouvons valoriser ces déchets qu'on pourrait considérer comme de véritables matériaux. En environnement, on parle de flux valorisable. C'est vraiment quelque chose qu'il faut valoriser et intégrer dans la chaîne, en toute sécurité bien sûr".
LE CHOIX D’INVESTIR CES MATERIAUX STRUCTURELS
"Les pneus sont des matériaux structurels qui peuvent nous permettre, aujourd'hui, de construire. On a étudié la résistance de ces matériaux. On ne travaille pas seulement qu'avec les pneus, on utilise également les bouteilles et les sachets en plastiques, toujours dans le domaine du recyclage, afin aussi de produire des hangars de stockage pour les producteurs agricoles. Nous avons ainsi mis en place une chaîne de récupération dans les villes, à destination des campagnes, pour solutionner la problématique posterécolte." L’environnementaliste d’alerter sur la durée de vie de ces déchets, comme les autres plastiques. "Les pneus usés prennent énormément de temps à se dégrader dans la nature. À l'échelle de temps, aucun être humain ne peut survivre le temps de dégradation de ces déchets. Donc, il est important, aujourd'hui, de savoir, de comprendre comment ils sont utilisés, comment les intégrer dans les chaînes de consommation. Il y en a partout dans les rues de Dakar et un peu partout au Sénégal. Et aujourd'hui, il fallait trouver une solution à ce probleme."
L’ASPECT DECORATIF, UNE AUTRE SOLUTION CONTRE L’IMPACT ENVIRONNEMENTAL NEFASTE
C’est une lapalissade que de dire que ces pneus usagés dans la nature sont nuisibles à l’environnement. "L'impact environnemental est un enjeu majeur parce que, comme je le disais, ce sont des pneus qui se retrouvent dans les rues, et aussi dans nos océans, dans nos canalisations et un peu partout et qui causent des problèmes environnementaux majeurs. La pollution des océans aujourd'hui est due, en majeur partie, à ce type de déchets. Il fallait trouver une solution et nous y apportons notre contribution", confie Ndeye Marie Aïda Ndieguene. Parallèlement à ce recyclage, Ndeye Marie a su joindre l'utile à l'agréable en donnant un aspect décoratif à ce qui est toujours considéré comme déchets. "Nous avons montré qu'il était possible de fabriquer des meubles avec ces pneus-là, en faisant ressortir cet aspect décoratif, un aspect esthétique majeur, intéressant, et cette forme circulaire que nous pouvons donner à nos constructions. Les consommateurs, les clients aiment beaucoup ça ; donc aujourd'hui, je pense que, d'un point de vue décoratif, c'est vraiment agréable à regarder et puis ça montre aussi la conscience environnementale que nous devons avoir."
PROJETS
L’ambition de Ndeye Marie, avec EcoBuilders MS, c’est d’arriver à disséminer des hangars de stockage écologique partout au Sénégal. "Nous sommes en train de construire un hangar au niveau de Keur Abdou Ndoye. Notre objectif, c'est d'en implanter un peu partout au Sénégal et de permettre aux producteurs déjà d'avoir conscience que ce que nous considérons comme déchets peut servir comme matériaux pour solutionner des problèmes. Et aujourd'hui, en utilisant ces pneus là, bien sûr, on prend en compte l'aspect pollution des pneus, on construit avec des matériaux recyclés, mais aussi avec des matériaux naturels qui nous permettent de contrebalancer. Nous avons mis en place cette solution et nous souhaitons l'implanter un peu partout au Sénégal."
PNEUS USES RECHAPES : ACCIDENTS DE LA ROUTE EN SUSPENS
Dans un registre assez différent de celui de Ndeye Marie, des personnes ont décidé tout simplement de rechaper les pneus usés. Ces pneus usagés, qui sont certes moins coûteux, représentent l'une des premières causes d'accidents de la route.
Malick Wone est mécanicien au Stade Demba Diop. Ce métier il l'exerce depuis des années et des conducteurs qui utilisent des pneus usés rechapés, il en voit presque tous les jours. "L'utilisation des pneus usés est la cause de plusieurs accidents de la route. Il arrive d'avoir une voiture et de ne pas être conscient que les pneus sont usés. Certains conducteurs, par contre, optent pour la facilité et font rechaper leurs anciens pneus. Dans ce cas, il suffit que le conducteur veuille freiner pour que la voiture dérape et provoque un accident. Et ceci est très fréquent de nos jours. C'est pourquoi, souvent, quand ils partent aux services des mines, ils ne passent pas la visite technique. Et seul un mécanicien peut faire ce constat. Il suffit de rouler avec pendant 10 jours pour se rendre compte de l'état défectueux des pneus. J'invite les automobilistes à plus de vigilance", insiste Malick Wone.
Nous le trouvons dans sa boutique, au Stade Demba Diop de Dakar. Des dizaines de pneus vétustes exposés sur la devanture, François Ngom, originaire de Fatick, en est le propriétaire. "Tous ces pneus qui sont dehors sont de seconde main. Il y a néanmoins certaines personnes qui viennent pour les récupérer. Parfois, je les vends ou je les leur offre tout simplement. Il n'y a pas de prix fixe, le prix varie selon l'état des pneus. Une fois changés, ces pneus ne doivent plus être utilisés. Nous avertissons toujours nos clients. Il arrive qu'ils viennent avec leurs propres pneus et qu'on se rende compte qu'ils sont usés ; mais ils insistent pour se les faire monter. Dans ce cas, on dégage toute notre responsabilité. Il y a beaucoup de risque à utiliser des pneus usés" dans les transports, confirme M. Ngom. Automobiliste, Khaly est très intransigeant. Il nous confie : "il faut être responsable. Je tiens à ma vie et il incombe aux automobilistes de faire attention sur la route. Les pneus que j'utilise sont en très bon état, je les change s'il y a lieu et je ne prends aucun risque car ma vie en dépend".
Au marché Petersen la vente de pneus est un business très prisé par la plupart des commerçants. Toute une rue leur est dédiée. On les trouve tout le temps en train de décharger leurs marchandises. Nous sommes devant le magasin de Khadim Gueye, à la tête d’une entreprise familiale qui intervient dans le domaine de l'import-export. "Les pneus vendus sont de très bonnes qualités", explique Khadim. "Ils viennent pour la plupart d'Europe, de Chine etc. On vend toutes sortes de pneus, des neufs comme des pneus de seconde main. Mais la qualité y est, c'est juste une question de prix qui varient selon les dimensions, entre 5000 F CFA et 50.000 F CFA ou 100.000 F CFA pour les venants et 50.000 à 150.000 F CFA etc. pour les pneus neufs. On en fournit également à certaines entreprises ainsi qu'à nos clients de confiance qui en achètent en très grande quantité. Le seul problème que nous rencontrons est la cherté du prix du fret et des taxes douanières. A part cela, notre activité marche bien", déclare Khadim Gueye.
Le recyclage et la vente de pneus usagés est devenu aujourd'hui un business florissant au Sénégal et un véritable enjeu tant économique qu'écologique.
850 MILITAIRES REJOIGNENT LA MUNISMA
850 militaires sénégalais seront déployés au Mali. Ils ont reçu le drapeau du Sénégal hier, mercredi 23 février 2022, à la base militaire de Thiès.
850 militaires sénégalais seront déployés au Mali. Ils ont reçu le drapeau du Sénégal hier, mercredi 23 février 2022, à la base militaire de Thiès.
850 éléments ont reçu hier, mercredi 23 février 2022, à Thiès, le drapeau national des mains du Général de Brigade Fulgence Ndour, Chef d’Etat-major de l’Armée de terre. Ces militaires vont composer le 11ème contingent sénégalais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), renseigne Emedia.
Le détachement est conduit par le colonel Mathieu Diogoye Sène. «Il compte quatre unités opérationnelles : une compagnie du 26ème Bataillon de reconnaissance et d’appui (BRA), une compagnie de la COFUMACO, une compagnie du Bataillon blindé, une compagnie du Bataillon des commandos. Sans oublier le peloton de Forces spéciales air, terre et mer», renseigne la source. Avant le déploiement, des exercices ont été effectués avec des formateurs américains au Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne de Thiès. Le contingent compte 21 femmes. Elles ont suivi, depuis le 2 novembre, une préparation dans différents modules, dont la lutte contre les engins explosifs improvisés. Depuis le 31 janvier, la partie française des entraînements avait démarré au Camp d’entraînement Colonel Thierno Ndiaye de Dodji, à 25 km de Linguère.
Selon le Colonel Mathieu Diogoye Sène, Commandant du DETSEN 11, le bataillon a reçu des entraînements assez corsés. Donc, dit-il, les éléments disposent de tous les rudiments nécessaires pour réussir leur mission. De son côté, le Général de Brigade Fulgence Ndour, renseigne que ce déploiement est la preuve de la confiance renouvelée des autorités onusiennes à l’engagement exemplaire des précédents contingents sénégalais, qui s’est soldé par des succès. C’est sur ces entrefaites qu’il a invité les éléments du DETSEN 11 à maintenir le cap, dans un souci de préserver l’image de marque des Forces Armées sénégalaises. «Je les invite à s’adapter très rapidement à la situation géopolitique actuelle, qui est fluctuante et volatile et suite au retrait de plusieurs forces, à la présence de nouveaux acteurs, dans un contexte de statu quo de la situation sécuritaire», a-t-il déclaré.
Avant de souligner : «la seule constante reste l’ubiquité de la menace représentée par les groupes extrémistes violents». Pour lui, la tâche s’avère difficile, mais pas impossible, si le contingent s’appuie sur la riche expérience du DETSEN 10 qu’il relève. A signaler que le Sénégal est un des plus grands contributeurs de troupes en Afrique.
« LE MINISTÈRE DE LA JUSTICE N’EST PAS CAPABLE DE FOURNIR LE BON TEXTE DE LA CONSTITUTION AUX CITOYENS»
Mouhamadou Ngouda Mboup, enseignant-chercheur en droit public à l'Ucad, parle de la mise à jour de la Constitution de la République du Sénégal
« J’ai tout le temps alerté que la version de la Constitution de la République du Sénégal devrait, à chaque fois être tirée, consolidée et mise à jour par le ministère de la Justice qui est le Garde des Sceaux. La responsabilité de la mise à jour de la Constitution relève du ministère de la Justice. Pour le Code électoral, le ministre de l’Intérieur fait son travail correctement en mettant à la disposition des acteurs un document du Code électoral mis à jour. Ce qui fait qu’à chaque fois qu’il y a un problème, on dit qu’il faut regarder tel article ou telle disposition du Code électoral. Mais, le ministère de la Justice n’est pas, aujourd’hui, capable de fournir le bon texte de la Constitution aux citoyens. Et ça, c’est un manquement grave parce que le ministère de la Justice est Garde des Sceaux et parmi les symboles de la République, il y a la Constitution. Tout ce qui touche l’Etat dans nos ressorts les plus profonds, c’est la Constitution qui l’engorge. Il revient au ministère de la Justice, à chaque fois de faire de telle sorte que la bonne version puisse être trouvable. Et au-delà, de faire de mise à jour permanente pour que les Sénégalais puissent avoir accès au droit à l’information constitutionnelle.
« L’ASSEMBLEE NATIONALE NE FAIT PAS SON TRAVAIL… »
Autre chose est que l’Assemblée nationale ne fait pas son travail parce qu’il revient à cette institution de mettre en ligne les textes valables, les textes officiels pour que nul n’en ignore. Il y a donc un problème à ce niveau et une violation du principe de droit à l’information. Puisque le premier droit à l’information c’est le droit d’avoir accès aux textes constitutionnels consolidés et mis à jour. Il s’agit d’un manquement grave, à mon avis, si demain, dans le cadre d’une interprétation, des gens pourraient sortir une bonne ou mauvaise Constitution. Ça suppose donc de la responsabilité des services étatiques les plus élevés puisqu’il est inconcevable que le Sénégal ne puisse pas se doter des moyens nécessaires pour qu’après chaque réforme, mettre à jour le texte officiel de référence de la Constitution. C’est un véritable casse-tête que vit tout le monde : les chercheurs, les étudiants, le citoyen, tout le monde alors que la Constitution du Sénégal est la loi de référence, la loi de fonction des gouvernants, le texte qui fixe les libertés, qui organise les pouvoirs publics, qui encadre, canalise et organise l’Etat de droit démocratique sénégalais ».
«CETTE SITUATION POSE UN PROBLÈME EN TERMES D’ACCESSIBILITÉ DES TEXTES EN VIGUEUR»
Interpellé également sur cette prolifération des versions de la loi fondamentale, un Enseignant chercheur en Droit public à l’Université Cheikh Anta Diop qui a requis l’anonymat a également déploré cette question. Estimant que le « mal du Sénégal, c’est qu’il n’y a pas souvent une mise à jour des textes », ce spécialiste du Droit public pointe du doigt l’insécurité juridique comme l’une des conséquences de cette situation. « Du point de vue des conséquences, c’est une insécurité juridique en ce sens que vous pouvez tomber sur une version en ligne qui n’est pas à jour. Et comme on dit souvent, nul n’est censé ignorer la Loi et à partir du moment où vous vous basez sur un texte qui n’est pas à jour, vous pouvez prendre des actes contraires à ce qui est en vigueur avec tout ce que cela pourrait entrainer comme conséquences dommageables pour les citoyens », a notamment déploré notre interlocuteur.
Poursuivant son propos, notre source d’insister sur la nécessité d’harmoniser et de mettre à jour les textes pour dit-il, « non seulement favoriser l’accès à l’information mais également garantir la sécurité juridique des citoyens ». « Cette situation pose un problème en termes d’accessibilité des textes en vigueur. Imaginez que vous souhaitez monter votre cours ou enseigner et que vous n’avez pas accès au texte qui a été adopté par l’Assemblée nationale parce n’ayant pas fait l’objet de publication au journal officiel encore moins sur le site du gouvernement, cela peut poser un problème parce que vous allez vous contenter simplement à dire que la Loi a été modifiée sans pouvoir donner les modifications actuellement applicables. Ce qui va poser un problème d’insuffisance en termes de connaissances théoriques aux apprenants», a-t-il laissé entendre.