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23 août 2025
RÉGLEMENTER LES ARMES FANTÔMES, LE PÉRILLEUX CHANTIER DE BIDEN
Le président américain souhaite la fin de l'intraçabilité de ces pistolets faits maison et sans numéro de série dont la prégnance dans les crimes ces dernières années est forte. Analyse et commentaires de René Lake, Herman Cohen et Jean François Seznec
Le président américain souhaite la fin de l'intraçabilité de ces pistolets ou fusils faits maison et sans numéro de série dont la prégnance dans les crimes ces dernières années est forte. Analyse et commentaires de René Lake, Herman Cohen et Jean François Seznec dans l'émission Washington Forum de VOA.
LOUGA EN ÉBULLITION POUR ASTOU SOKHNA
Des centaines de personnes ont manifesté, vendredi, à Louga pour exiger la lumière sur la mort d’Astou Sokhna à la maternité de l’hôpital de cette ville du nord du pays
Des centaines de personnes ont manifesté, vendredi, à Louga pour exiger la lumière sur la mort d’Astou Sokhna à la maternité de l’hôpital de cette ville du nord du pays, a constaté l’APS.
Les manifestants ont répondu à l’appel du collectif "Justice pour Astou Sokhna", initiative née à travers les réseaux sociaux au lendemain du décès de cette dame d’une trentaine d’années dans cette structure hospitalière.
La mobilisation des manifestants est à la mesure de l’émotion suscitée à travers le pays par les circonstances de la mort de cette patiente. La défunte aurait en vain attendu plusieurs heures pour subir une césarienne.
Certains vêtus de rouge, d’autres arborant des foulards de la même couleur autour du front ou du cou, les protestataires ont démarré la marche à 10 heures devant le portail de la mairie de Louga sous une forte scorte policière.
A la tête du cortège, l’on scandait "stop, ça suffit !". Sur des pancartes , l’on pouvait lire "justice pour Astou Sokhna", "droit à la bonne santé", ’’Nous voulons des soins de qualité","femme est différente de bétail" ou encore "brisons le silence", " Nafi Yam"(stop).
D’autres manifestants ont même arboré des tee-shirts avec l’inscription "Justice pour Astou Sokhna".
La tristesse et l’indignation provoquées par la mort d’Astou Sokhna étaient perceptibles sur les visages des marcheurs déterminés sous un soleil réputé peu clément, dans cette partie nord du Sénégal.
Le moment le plus émouvant de la manifestation a été la minute de silence observée par les manifestants devant le cimetière où Astou Sokhna a été inhumée.
La famille de la victime, dont son époux, ainsi que plusieurs organisations et associations de femmes et de la société civile ont pris part à la manifestation
D’autres personnes, autombilistes, élèves et riverains ont tout le long de l’itinéraire rejoint la procession sous les encouragements et l’oeil approbateur des badauds.
C’est après plus de trois kilomètres que la procession est arrivée devant la gouvernance pour remettre au gouverneur de région, El Hadj Bouya Amar, un mémorandum articulé autour de 15 point.
Devant la presse nationale et internationale, les membres du collectif ont exigé la "radiation immédiate" de tout agent impliqué dans l’affaire, la mise en place d’infrastructures et d’équipements adaptés aux besoins des populations et la vulgarisation de la charte du malade dans tous les services de l’hôpital.
Ils ont aussi réclamé la nomination d’un nouveau président du Conseil d’administration à l’hôpital, la mise à disposition de ressources humaines qualifiées et la nomination d’un agent issu du corps militaire à la direction de l’hôpital.
Le chef de l’exécutif régional a salué la "qualité de la marche" et promis de remettre le mémorandum aux autorités compétentes. "Vos doléances sont seront transmises à la hiérarchie", a-t-il assuré.
Toutefois, il a tenu à saluer le personnel médical "très dévoué et engagé" qui se bat pour les soins de santé et qui a été au premier plan dans la lutte contre la Covid-19 au péril de leur vie.
Il a promis que la justice fera son travail à l’issue de l’enquête et que l’Etat continuera à travailler pour assurer des soins de qualité aux populations.
Astou Sokhna est décédée en couches, le 1er avril. Une disparition qui a ému de nombreux Sénégalais. Sa famille, accusant le personnel médical de l’hôpital de négligence, a déposé une plainte devant le procureur de Louga.
Jeudi, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a indiqué que le décès d’Astou Sokhna pouvait être évité si une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale avaient été mises en avant.
S’appuyant sur une enquête administrative, la tutelle a, dans la foulée, pris des mesures conservatoires à l’encontre de six agents de santé dont la responabilité serait engagée dans ce décès tragique.
Au même moment à Louga, l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital observait un sit-in pour dénoncer l’empressement avec lequel certains de leurs collègues ont été suspendus.
Mercredi, dans la soirée, le directeur de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, a été relevé de ses fonctions. Une décision prise lors de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.
LES SITES D'INFORMATION DE RFI BLOQUES EN RUSSIE
La Russie a bloqué, vendredi 15 avril, les sites internet de Radio France Internationale, qui diffusent des informations dans une quinzaine de langues, dont le russe, en pleine vague de répression contre les critiques de l’offensive en Ukraine.
La Russie a bloqué, vendredi 15 avril, les sites internet de Radio France Internationale, qui diffusent des informations dans une quinzaine de langues, dont le russe, en pleine vague de répression contre les critiques de l’offensive en Ukraine. Le site www.rfi.fr est désormais classé dans la liste des sites bloqués en Russie par le régulateur des télécommunications Roskomnadzor, ont constaté des journalistes de l’AFP en Russie, qui ne pouvaient ouvrir le site du média sans réseau virtuel privé. Depuis le début de l’offensive russe le 24 février, les sites de RFI dont www.rfi.fr et www.rfi.fr/ru assurent une couverture 24h/24 des événements en Ukraine. Rozkomnadzor n’a pas précisé la raison du blocage, indiquant seulement avoir répondu à une demande du Parquet général russe. Financée par l’État français, RFI dispose de dizaines de correspondants à travers le monde, ainsi qu’un service russophone basé en France.
Depuis l’offensive en Ukraine, le 24 février, les autorités russes ont fortement renforcé leurs pressions sur les derniers médias indépendants et critiques du Kremlin présents dans le pays. Des dizaines de sites de médias russes et étrangers, dont celui de la BBC, ont déjà été bloqués en Russie. En outre, plusieurs réseaux sociaux comme Twitter, Facebook et Instagram ont été rendus inaccessibles.
Aux termes de lois récemment votées, publier des informations sur le conflit considérées comme fausses par les autorités est puni de peines pouvant aller jusqu’à quinze ans de prison.
AUGMENTATION DU NOMBRE DE DEPUTE, LE PROJET DE LA DIVERGENCE
Coup de théâtre à l’Assemblée nationale ! Convoqués en plénière pour voter le projet de loi devant augmenter le nombre de députés qui devaient passer de 165 à 172, les parlementaires de Benno Bokk Yaakaar ont pris tout le monde au dépourvu.
Coup de théâtre à l’Assemblée nationale ! Convoqués en plénière pour voter le projet de loi devant augmenter le nombre de députés qui devaient passer de 165 à 172, les parlementaires de Benno Bokk Yaakaar ont pris tout le monde au dépourvu.
En effet, constatant l’absence de consensus, malgré les assurances données par le ministre de l’Intérieur Antoine Félix Diome qui a signalé que quatre rencontres avaient été organisées avec les différents pôles du dialogue national, le président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar, Aymerou Gningue, propose le statu quo.
C’est-à-dire que l’augmentation n’aura plus lieu. A la place, les 7 sièges qui doivent être ajoutés aux 90 du scrutin départemental seront puisés des 60 sièges au scrutin proportionnel (liste nationale).
La séance a ainsi été suspendue. Les députés de la majorité sont en concertation dans la salle de réunion de l’Assemblée.
NGALAKH DE PAQUES, UN OS DANS LA GORGE DES FIDELES
Au Sénégal, le ''ngalakh'', un dessert sucré, est associé à la fête de pâques pour marquer la fin des 40 jours de carême. Cette année la morosité économique freine le pas des fidèles chrétiens vers cette tradition d'unité et de partage.
Au Sénégal, le ''ngalakh'', un dessert sucré, est associé à la fête de pâques. C’est en effet avec ce mélange de pâte d’arachide et de pain de singe dégusté avec du couscous que les chrétiens du Sénégal célèbrent la fin du carême. De grandes quantités sont préparées le jour du vendredi Saint. C’est aussi des moments de solidarité et de partage. Ces derniers en distribuent aux voisins et invités, pour la plupart, des musulmans. Une pratique qui participe au raffermissement des liens et le dialogue Islamo chrétien. Seneweb est allé à la rencontre de quelques fidèles chrétiens et des commerçants pour en savoir un peu plus sur la ferveur autour du Ngalakh.
Comme chaque année, la communauté catholique boucle le carême par la célébration de la fête de pâques. Avant le jour de Pâques, ils optent pour ‘’Ngalakh’’.
Sur le marché, il n’y a pas beaucoup d’affluence. Les fidèles chrétiens ne sont pas encore venus à l’exception de quelques femmes qui viennent s'enquérir des prix des composants de ce dessert. Alpha Ba, commerçant au marché Tilène, estime que cela peut se justifier par la flambée des prix des denrées de première nécessité. Tout est cher. Les prix sont revus à la hausse depuis un certain temps. « Actuellement, même les céréales ne sont pas épargnées par cette flambée. Le mil, par exemple, se vend à 375 FCFA le kilo. Le prix peut même aller jusqu’à 400F CFA. Concernant le ‘’bouye’’ (pain de singe), le kilogramme coûte 700 alors qu’auparavant c’était 550 FCFA. La pâte d’arachide est à 1000 FCFA le kilo alors que ça se vendait à 750 ou 800. Certains le vendent, même, à 1100 voire 1200 F CFA », renseigne ce jeune homme de nationalité guinéenne, vivant à Dakar depuis quelques années.
Seulement les gens semblent tellement habitués à boire du Ngalakh qu’il est difficile de rompre avec cette tradition qui de plus contribue à renforcer le dialogue islamo-chrétien. Cependant, depuis quelques années, ce n’est plus l’engouement surtout lors des 3 dernières années marquées par la pandémie du Coronavirus de même que cette année ou l’on assiste à une crise mondiale marquée par l’inflation sur de nombreux produits.
Entre coutume et solidarité
Ces trois dernières années, cette tradition n’a pas été célébrée en grandes pompes. La pandémie de Coronavirus est passée par là. Cette année encore, la crise mondiale marquée entre autres par des conflits au niveau de la sous-région et mondial en est pour quelque chose. Madeleine Mbaye en témoigne : « C’est une préparation spirituelle parce qu’on sort quand même de 40 jours de carême et après c’est la fête de Pâques. On va célébrer la résurrection du Christ qui est une joie, une allégresse pour nous et Ce sera en famille. Pour le ‘’ngalakh’’ c’est quelque chose que j’ai trouvé ici, car mes grands parents le faisaient, ma mère le faisait donc c’est une tradition, c’est un acte de générosité envers nos prochains. Mais la coutume en tant que telle, n’est pas dans l’Eglise. La conjoncture actuelle ne s’y prête pas trop parce que effectivement les denrées ont augmenté mais ça dépend de comment chacun le ressent. Moi, cette année je vais en faire. C’est une habitude chez nous. On en offre à quelques voisins même si ces dernières années, la Covid a un peu sapé la dynamique. Nous allons simplement réduire la quantité habituelle ».
Elisabeth Diémé confirme d’ailleurs qu’il s’agit d’une tradition venant des juif et qui est considérée comme une offrande après 40 jours de spiritualité. Les juifs l’appellent la fête du «Saba » et les chrétiens le font le vendredi saint avant Pâques qui symbolise la résurrection du Christ.
Le sucre, le vrai casse-tête
A son image, les nombreux fidèles trouvés à la paroisse des martyrs de l’Ouganda, sont préoccupés par cette conjoncture. Par exemple, le sucre, une des composantes du ‘’Ngalakh’’ a connu une hausse excessive. Mère de famille, Françoise Dessou est l’une d’elles. Elle n’a pas encore trouvé le sucre pour assaisonner son ngalakh le jour j. « Je prépare le Ngalakh. J’ai le mil, l’arachide, le bouye. Il n’y a que le sucre qui me manque et le sac coûte 30 000 F CFA. on est obligé de le faire juste pour partager avec nos frères musulmans. C’est pourquoi, je compte en faire 2 bassines cette année », confie-t-elle. À quelques encablures, Béatrice Amy Lo, une fidèle chrétienne, est venue assister à la messe de la dernière semaine du Carême. Cette dernière estime que les fêtes se préparent mais difficilement “On a augmenté le sucre car le kg qui coûtait à 600 FCFA a bondi à 700 FCFA. Le pot de pain de singe qui coûtait 500 FCFA revient à 700”.
Malgré la conjoncture difficile, la plupart des familles chrétiennes vont tout de même sacrifier à cette coutume ancrée dans nos mœurs de partage et de générosité.
L'AFRIQUE, UN CONTINENT DE PUTSCHISTES
La chute de Kaboré au Burkina Faso, renversé par Paul-Henri Sandaogo Damiba, intervient après une série de coups d’État sur le continent, du Soudan à la Guinée en passant par le Mali… La saison des putschs est-elle de retour en Afrique ?
Jeune Afrique |
Marie Toulemonde |
Publication 15/04/2022
La chute de Roch Marc Christian Kaboré au Burkina Faso, renversé par Paul-Henri Sandaogo Damiba, intervient après une série de coups d’État sur le continent, du Soudan à la Guinée en passant par le Mali… La saison des putschs est-elle de retour en Afrique ? Trois décennies d’instabilité chronique en infographies.
Des tirs retentissent dans la capitale, le chef de l’État est arrêté – ou fuit le pays quand il le peut –, un gradé apparaît sur les écrans pour revendiquer la prise du pouvoir au nom, le plus souvent, de la restauration de la démocratie… Si l’on a pu penser un temps que la « tradition » des coups d’État était un mauvais souvenir sur le continent, ces derniers mois ont apporté un cinglant démenti aux optimistes.
À l’orée des années 1990, un vent d’espoir s’était pourtant levé dans la foulée des conférences nationales ayant ouvert la voie au multipartisme. Enfin, on allait voir l’alternance démocratique se faire par les urnes dans le cadre de scrutins transparents et de campagnes équitables… Las, ces trente-et-une dernières années, le continent a été le théâtre de 32 putschs. Trois coups d’État sur quatre dans le monde ont lieu en Afrique, et l’état des lieux est pire encore si l’on resserre la focale sur la seule Afrique de l’Ouest : Burkina Faso, Guinée, Mali, Niger ou encore Guinée-Bissau.
L’affaire Sweet Beauty a fait l’objet de débat houleux, hier, dans le bureau du doyen des juges. En effet, la masseuse Adji Sarr et Ndèye Khady Ndiaye, son ex-patronne se faisaient face dans le cadre d’une confrontation.
L’affaire Sweet Beauty a fait l’objet de débat houleux, hier, dans le bureau du doyen des juges. En effet, la masseuse Adji Sarr et Ndèye Khady Ndiaye, son ex-patronne se faisaient face dans le cadre d’une confrontation. D’après des informations parues dans la presse, c’est un peu après 11 heures que la confrontation a démarré. Entendues, les deux parties ont maintenu leurs déclarations faites depuis l’éclatement de cette affaire. Selon Adji Sarr, Sonko gardait son pantalon quand il s’agit de massage rapide. Mais, précise-t-elle toujours, le leader du Pastef exigeait souvent un massage complet. Ainsi, il était tout nu, allongé sur le lit de la cabine. « C’est la règle dans le salon. Les hommes sont nus et les masseuses sont en string et soutien-gorge », a révélé l’accusatrice de Sonko.
Dans le bureau du juge d’instruction, Adji Sarr a maintenu sa position disant qu’après un massage à quatre mains, Sonko faisait sortir l’autre fille pour ensuite abuser d’elle. Ces déclarations ont été battues en brèche par Ndèye Khady Ndiaye selon qui Ousmane Sonko venait dans son salon juste pour soigner son dos. Mais, renseigne-t-elle, elle n’a aucune connaissance en kinésithérapie même si elle a pu soigner les maux de dos de son client. Un incident a été noté lorsque Adji Sarr a accusé son ex-patronne d’adultère avec Ousmane Sonko, prenant comme témoins les autres masseuses de Sweet Beauty. Toutefois, Adji Sarr exige sa confrontation avec Sonko avant de dire : « oui à un procès ».
par Ibra Pouye
L'AFRIQUE, VICTIME COLLATÉRALE DE LA GUERRE EN UKRAINE
EXCLUSIF SENEPLUS - Si cette guerre perdure, elle pourrait amplifier la famine déjà présente et on reverrait des émeutes de la faim dans certains pays. Quelques démocraties africaines à peine naissantes vacilleront ou seront déstabilisées
Parler de l'Ukraine, c'est parler de la guerre que livre Vladimir Poutine contre le peuple ukrainien victime des exactions meurtrières de ce dernier. En effet, pour bon nombre d'Africains, la guerre en Ukraine n'a rien à voir avec le continent, mais c'est faire preuve de naïveté face à ce conflit qui risque de nous consumer et surtout l'Afrique, pauvre et vulnérable. Les conséquences directes de cette guerre sont à nos portes et risquent d'y demeurer longtemps encore. Parce qu'elle a déjà forcé à l'exil des millions d'Ukrainiens ; enfants en bas âge, adultes et personnes âgées sans oublier son lot de déchirures familiales profondes. En effet, ce conflit a dézingué l'Ukraine, jadis considérée comme le grenier à blé de l'Europe. Des trains de sanctions à l'encontre de l'envahisseur russe meublent notre quotidien. Et dans ce concert des nations, plus de la moitié des pays africains se sont abstenus de condamner la Russie lors de l'Assemblée générale de l'ONU. En ce moment, les prix des matières premières s'envolent. Celui du blé, de l'orge et du maïs explose. Celui du carburant à la pompe bat déjà des records à peine égalés. Les perspectives de croissance et certains mégaprojets de quelques pays africains sont revus à la loupe. Même les présidentielles en France sur fond de conflit russo-ukrainien sont mises à rude épreuve et Emmanuel Macron, plébiscité dans les sondages, file tout droit vers un second mandat.
L'explosion des prix des matières agricoles
Les conséquences de cette guerre ne se limitent pas seulement à l'Europe, mais s'étend sur le reste du monde. Et ce serait faire la politique de l'autruche que de ne pas en parler. Vu la Covid-19 qui sévit encore, l'Afrique est encore très exposée, voire toujours fragilisée à cause des ratés de la vaccination. En effet, elle risque de payer le prix fort et risque d'en pâtir et les effets commencent à se faire sentir. Parce que la Russie et l'Ukraine fournissent à eux seuls un tiers du blé et 26% de l'orge de la planète. Terres arables et grandes régions de production de blé et d'orge définissent la politique agricole de ces deux pays autrefois frères, mais désormais opposés. La chute des productions du blé et la fermeture des ports de Marioupol et d'Odessa combinées à l'isolement de la Russie sur le plan international ne feront qu'envenimer la situation économique, voire alimentaire, des pays africains, très enclins aux exportations du blé ukrainien et russe. Plus de la moitié du blé importé en Afrique provient de la Russie et de l'Ukraine. Le prix du blé d'octobre 2021 à mars 2022 a bondi de 80% ; ce qui préfigure des lendemains de désenchantement et d'émeutes de la faim en Afrique et dans le reste du monde.
Émeutes de la faim et aides au développement
Face à ce conflit sapant les fondements de la société humaine, des émeutes de la faim risquent de faire tache d'huile sur tout le continent africain parce qu'il en sera des ruptures d'approvisionnement et des pénuries de matières premières dans les zones de conflits ukrainiens. Déjà, en vingt jours de guerre larvée sur fond de combats et de bombardements des tanks et avions de chasse russes, le panier de la ménagère africaine subit quelques soubresauts à cause de la flambée des prix de l'huile de tournesol, l'huile de palme et certaines denrées de première nécessité. Si cette guerre perdure, elle pourrait amplifier la famine déjà présente et on reverrait des émeutes de la faim dans certains pays. Et quelques démocraties africaines à peine naissantes vacilleront ou seront déstabilisées. Les aides au développement devant être allouées par quelques bailleurs de fonds à l'Afrique vont désormais à l'Ukraine. Et l'inflation va en effet réduire les revenus des ménages et les marges de manœuvre de quelques pays africains émergents seront revues à la baisse.
Résilience africaine
Il urge de prendre conscience de la gravité de la crise dans laquelle le président russe a plongé non seulement l'Europe et les États-Unis, mais également l'Afrique. Donc il est urgent pour les populations africaines de réagir face à la naissance d'une crise alimentaire sans précédent corrélée aux risques d'instabilité politique. Pour parer à l'escalade mortifère, les pays européens et les États-Unis d'Amérique doivent prendre des mesures efficaces afin de limiter les embargos sur les exportations alimentaires et augmenter les niveaux d'aide publique au développement. L'Afrique aussi résiliente qu'elle soit, doit s'armer d'un bouclier fondé sur la solidarité et la transparence dans le but de lutter contre l'insécurité alimentaire et les famines que risque de nourrir cette guerre fratricide très éloignée, mais ô combien proche. Un mécanisme permettant de lutter contre l'inflation en sus. Sans ce mécanisme basé sur la solidarité, la transparence et la résilience, le continent africain risque de retrouver ses vieux démons.
Dans cet entrelacs d'idées confuses sur fond de conflit meurtrier, la faim risque de devenir un enjeu très géopolitique. Et c'est dans cette situation de ni guerre ni paix que l'Afrique peut vraiment compter sur ses hommes d'État en exploitant à prix rentable ses énormes richesses naturelles.
LE SYNPICS EXIGE LA LIBÉRATION DU JOURNALISTE DE LA 7TV
Déployé au tribunal pour couvrir la confrontation entre la masseuse Adji Sarr/Ndèye Khady Ndiaye le journaliste de la 7TV a passé la nuit derrière les barreaux. Pape Malick Thiam puisque c’est de lui qu’il s’agit aurait eu une altercation avec un gendarme
Déployé au tribunal pour couvrir la confrontation entre la masseuse, Adji Sarr / Ndèye Khady Ndiaye, le journaliste de la 7TV a passé la nuit derrière les barreaux. Pape Malick Thiam puisque c’est de lui qu’il s’agit aurait eu une altercation avec un gendarme. C’est ainsi que le bureau Exécutif National du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication au Sénégal (Synpics) a été saisi ce jeudi 14 avril vers 21 h 43. Il demande la libération dans les meilleurs délais de notre confrère actuellement en garde à vue.
Le journaliste aurait été « battu » et « maltraité » par des éléments de la gendarmerie. « De ce qui nous a été rapporté, le journaliste en service à la 7 TV, a eu des échanges de propos avec un gendarme en service au tribunal de Dakar vers les coups de 13 heures ce jour. Thiam faisait partie de l’équipe de la 7TV déployée pour couvrir la confrontation entre Adji Sarr et Ndeye Khady Ndiaye, convoquées par le juge d’instruction dans le cadre de l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko », indique le Synpics dans un post. Notre confrère qui a eu un démêlé avec un gendarme, est poursuivi pour outrage à agent public dans l’exercice de ses fonctions.
L'ÉGLISE NE PEUT PLUS CONTINUER À NIER, L'AMOUR CHARNEL EXISTE ENTRE DES PRÊTRES ET DES FEMMES
En RDC, la Conférence épiscopale a invité les prêtres ayant eu des enfants à renoncer au sacerdoce. Le théologien catholique et éditorialiste Camerounais Edmond Kamguia explique que cela pose le problème du célibat des prêtres
En République Démocratique du Congo, la Conférence épiscopale (CENCO ) a invité dans une note interne, les prêtres ayant eu des enfants de renoncer au sacerdoce pour s'occuper de leurs progénitures. Cette interpellation intervient à trois mois de la visite du pape François dans le pays . Le théologien catholique et éditorialiste Camerounais Edmond Kamguia interrogé par Lilianne Nyatcha, explique que le vrai problème que cela pose est celui du célibat des prêtres .
La CENCO a demandé aux prêtres ayant des enfants d'abandonner la soutane et d'aller s'occuper de ces derniers. Qu’est-ce qui a pu provoquer cet appel alors que l'église catholique a jusque-là fermé les yeux sur une pratique qui était devenue quasi-normale ?
Il faut dire que c’est une réalité, pas seulement en République démocratique du Congo mais également dans d'autres pays au sud du Sahara. Ça me rappelle au Cameroun, à l’époque de l’archevêque Monseigneur André Wouking. Quand il était archevêque de Yaoundé, il avait également dit à ses prêtres: ''Si vous voulez demeurer des prêtres, restez au presbytère et laissez les femmes et les enfants au quartier. ». C’était moins grave par rapport à ce qui se passe en RDC. Mais c’était une décision très difficile et qui n’a presque pas été appliquée dans l’archidiocèse de Yaoundé…
Et qui avait été même très impopulaire au sein de l’église catholique. …..
Tout à fait. Une décision très impopulaire au niveau de l’église catholique, dans l’archidiocèse de Yaoundé, il faut préciser.
D’après vous, comment expliquer ce comportement de certains prêtres qui choisissent de rompre leurs engagements de chasteté et de faire des enfants ?
Les prêtres sont des êtres humains. Ils regardent ce qui se passe dans les autres églises, notamment protestantes où les pasteurs peuvent librement avoir femme et enfants. Nous par exemple qui sommes théologiens, sommes mariés. Nous avons une formation théologique et philosophique, pratiquement la formation de prêtre. Nous avons décidé de ne pas être prêtre, de vivre, de se marier normalement, d’avoir une femme et des enfants. Et là, c’est un choix honnête. Mais beaucoup de prêtres ont choisi de rester hypocrites, de sortir du séminaire, de prendre une femme dans la clandestinité, ce qui n’est pas bien.
Parce qu’en réalité, il faut être honnête, le prêtre doit normalement respecter les engagements qu'il a pris notamment de vivre dans la chasteté, dans l'obéissance de son évêque. Ce que je pense sur cette question c’est que l'église catholique en Afrique devrait pouvoir bénéficier du même statut que l'église catholique de l'Orient où à la fin du séminaire, on permet aux séminaristes qui veulent librement rester prêtres célibataires jusqu’au bout, de l’être et à ceux qui veulent se marier de se marier.
Qu’en est-il de l’Europe ?
Malheureusement, en Europe comme en Amérique Latine comme en Afrique, c’est la même situation. C’est-à-dire qu’on n’a pas permis aux prêtres d’avoir un statut autre que de respecter le célibat. Ce qui donne lieu à beaucoup d’hypocrisie à tout ce que l'on peut apercevoir, percevoir et qui suscite des interrogations au sein de la société.