Seybani Sougou, analyste politique, décrypte la rupture de confiance des jeunes avec Macky Sall et sa coalition « Benno Bokk Yaakaar ». Une rupture constatée à l’occasion des élections locales du 23 janvier 2022 avec la belle percée de « Yewwi Askan Wi » dans quelques grandes villes du pays.
L’analyste relève que même si la coalition « Benno Bokk Yaakaar » est parvenue à maintenir sa suprématie dans certains départements, notamment les zones rurales, ces élections locales ont été marquées par un désaveu sans appel à l’égard du pouvoir. M. Seybani Sougou constate que dans les grands centres urbains comme Thiès, Dakar et sa périphérie en banlieue (Guédiawaye), il y a eu incontestablement un vote sanction. Une forte défiance des jeunes et particulièrement des primo-votants contre la majorité présidentielle. Lesdites grandes villes sont des localités stratégiques à fort enjeu électoral.
D’après le consultant, les nouvelles technologies de l’information et de la communication ont profondément transformé le cadre de l’engagement politique et civique. « Internet, Facebook et Whatsapp offrent aux jeunes, qui vivent dans les centres urbains, des moyens d’expression radicalement différents des canaux classiques (télé, ou médias traditionnels). Pour les jeunes, la toile est devenue un puissant vecteur de mobilisation collective. Elle favorise une posture critique à l’égard du pouvoir sans filtre, ni censure », explique-t-il. Selon l’expert en marchés publics à Paris, l’un des enseignements majeurs du scrutin du 23 janvier dernier, c’est que les jeunes ont voulu adresser un message fort au régime. Ils ont exprimé un ras-le-bol, tout en soulignant que leurs nombreuses attentes et préoccupations exprimées, lors des manifestations de mars 2021, n’ont pas été prises en compte. « Vous ne nous avez ni compris ni entendus », semblent dire ces jeunes en faisant référence au discours du président Macky Sall prononcé au lendemain desdits événements.
Le sacre des « Lions », un état de grâce pour le régime de Macky Sall
Le Sénégal, insiste notre interlocuteur, est en train de vivre un moment d’unité nationale exceptionnelle et rare avec le sacre des « Lions ». « Tous les Sénégalais, dans un élan unanime, ont tu leurs divisions, transcendé les clivages politiques et vibré à l’unisson pour les Lions et le Sénégal. Cette période d’apaisement et de concorde nationale est équivalente à un état de grâce pour un régime qui vient d’être élu. Les jeunes Sénégalais ont prouvé qu’ils étaient capables de produire des émotions positives. C’est une jeunesse pacifique et pleine d’espoir qui a manifesté sa joie dans toutes les rues et dans toutes les contrées du Sénégal », décrypte M. Seybani Sougou.
Un dialogue franc, ouvert et désintéressé avec la jeunesse, exigée
Selon lui, le climat actuel doit être l’occasion pour le régime de modifier radicalement sa politique, de mettre fin au népotisme, à la gabegie, à la prévarication des deniers publics par certains membres de la majorité. Mais aussi, de stopper les arrestations arbitraires d’opposants, tout en renforçant l’Etat de droit.
Ainsi, préconise Seybani Sougou, Macky Sall doit rétablir la démocratie pour tenter de récréer le lien perdu avec le peuple et sa jeunesse. Ce qui, à ce stade, est loin d’être gagné. « La décision urgente à prendre par Macky Sall pour décrisper la situation et qui a certainement motivé la mobilisation exceptionnelle des jeunes lors de ce scrutin, est de renoncer définitivement à une 3ème candidature qu’on lui prête à tort ou à raison. Macky Sall doit clarifier la situation et préparer sa sortie. Se mettre au-dessus de la mêlée et s’inscrire dans une démarche non partisane est le meilleur moyen d’engager un dialogue franc, ouvert et désintéressé avec la jeunesse. Celle-ci sera plus à l’écoute de ses propositions dans une telle posture », recommande l’analyste Seybani Sougou. D’après lui, comme elle l’avait fait en 2000 pour Wade, la jeunesse sénégalaise, à travers le signal des locales, a envie de fermer la parenthèse Macky Sall qui s’est amorcée en 2021 et dont le terme est en 2024. Macky Sall, conseille-t-il, doit décrypter le message pour quitter le pouvoir en paix et de façon apaisée.
L’EUPHORIE NÉE DU SACRE DES LIONS POURRAIT ÊTRE UNE AUBAINE POUR MACKY SALL
Abdou Khadre Sanoko, sociologue et diplômé en sciences politiques, a braqué son regard sur le déferlement de la jeunesse lors du sacre et de l’accueil réservé aux lions
Dr Abdou Khadre Sanoko, sociologue et diplômé en sciences politiques, a braqué son regard sur le déferlement de la jeunesse lors du sacre et de l’accueil réservé aux « Lions ». Le socio-politologue considère que la jeunesse a exprimé sa désapprobation holistique par rapport à tout ce qui a trait à la manière de gouverner d’un régime et d’une coalition qui s’appelle « Benno Bokk Yaakaar ». Commentant les résultats des élections territoriales, il estime que c’est comme si la jeunesse sénégalaise avait beaucoup plus promu des valeurs et sanctionné des manquements, des mauvais comportements et des antivaleurs.
Le sociologue dit avoir constaté que les jeunes, affichant un culte du refus, ont plus promu des valeurs et une notion d’engagement lors des élections territoriales qu’autre chose. L’élection de Barthélémy Diaz à Dakar et de Dr Babacar Diop à Thiès attesterait cela, à en croire Sanoko. Ils ont primé le goût de l’honneur, dérivant d’une croyance profonde à des principes et des valeurs. Cette consécration est née probablement de la fidélité de certains à Khalifa Ababacar Sall, leader de « Takhawou Dakar ». Une fidélité basée sur des idéaux. C’est cela, dit-il, qui aurait donné des résultats à Yoff, Dakar etc.
Ainsi, le sociologue a relevé le fait que les jeunes ont voulu sanctionner l’arrogance de Moussa Sy aux Parcelles Assainies et le nombrilisme d’Oumar Guèye à Sangalkam. « Ce n’est pas seulement la gouvernance de Macky Sall qui a été sanctionnée. Ils se sont attaqués à son système. Fondamentalement, les jeunes ont été très nombreux sur les listes. Et ce n’est pas seulement à Dakar. Mais aussi, dans les grandes villes telles que Thiès, Diourbel, Ziguinchor etc. Partout, dans les grandes villes, ils ont donné un signal fort au gouvernement de Macky Sall », insiste-til. Selon notre interlocuteur, toutefois, la victoire des « Lions » à la 33e Can a permis à Macky Sall de rétrécir le fossé qui le séparait de cette jeunesse. Aussi, devrait-il profiter de l’accueil des Lions pour matérialiser ce gain en termes d’images politiques. « Le destin a fini de sourire à Macky Sall. Avant le sacre des « Lions », il était loin derrière les leaders de « Yewwi Askan Wi ». Mais cette victoire lui a permis de recapitaliser ce qu’il avait perdu auparavant. S’il pouvait exploiter cette opportunité, il y gagnerait beaucoup », suggère Dr Abdou Khadre Sanoko.
Crise de confiance entre Macky Sall et la jeunesse
Le sociologue évoque une grave crise de confiance entre Macky Sall et la jeunesse. A l’en croire, les jeunes ont comme l’impression que leurs préoccupations ne sont pas prises en compte dans les programmes macro-économiques du pays. Leur espoir est un peu trahi. Les élections locales, soutientil, ont été une aubaine pour les jeunes afin de donner à Macky Sall un signal fort. « On aurait organisé ces derniers temps des marches, personne n’allait sortir. Mais c’est à lui de profiter de l’occasion. Hélas, nous constatons que les présidents africains n’ont pas l’habitude de reconnaître leurs défaillances et manquements. Ils doivent pourtant faire tout pour régler les problèmes des populations », exhorte-t-il. D’après le socio-politologue, il ne s’agit pas de résoudre tous les problèmes. Mais d’essayer d’apporter des réponses aux plus prégnants d’entre ceux-ci. Il reste d’avis que le président Sall devrait essayer de faire des efforts dans le discours et les méthodes et, surtout, faire le toilettage. « Tant qu’on s’attaque à la problématique, cela donnerait aux jeunes l’impression que les choses sont en train de bouger. Les Sénégalais s’agrippent plus à l’aspect qualitatif qu’à l’aspect quantitatif. Ils maîtrisent les rouages de la débrouillardise. Ce qui pose problème, c’est quand on a l’impression d’être nargués, que nous avons élu des gens qui n’ont aucune considération pour le peuple », regrette-t-il. Sur ce point, Abdou Khadre Sanoko estime que cette euphorie, née du sacre des « Lions », pourrait être une aubaine pour Macky Sall. Il devrait pouvoir rétablir la confiance avec sa jeunesse. Le changement de paradigme à ce niveau pourrait aider à résorber le gap de confiance, à créer la stabilité et encourager la frange juvénile à participer à l’effort de développement.
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L'ATTENTE AUTOUR DU PROCHAIN PREMIER MINISTRE À LA UNE DE LA REVUE DE L'ACTUALITE DE CE JEUDI SUR ZIK FM
Les titres parus ce jour abordent essentiellement les tergiversations du président Macky Sall à nommer son futur Premier ministre
Les titres parus ce jour abordent essentiellement les tergiversations du président Macky Sall à nommer son futur Premier ministre.
Revue avec Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
L’OPPOSITION DANS LA RUE CE VENDREDI
L’opposition locale au niveau du département de Pikine compte descendre dans la rue, ce vendredi 25 février, pour dénoncer les irrégularités dans l’organisation du scrutin au niveau de certaines communes dont Pikine-Est, Pikine-Nord et à la Ville
Composée de quatre coalitions (Wallu Sénégal, And Defar sà gox, Yewwi askan Wi et de Rewum Ngor), l’opposition veut marcher demain vendredi à Pikine. Les opposants dénoncent les «irrégularités» qui ont émaillé le scrutin du 23 janvier dernier et la victoire de Benno Bokk Yaakaar (Bby) aux élections municipales au niveau des communes de Pikine-Est, Pikine-Nord et à la ville de Pikine. Ils ont annoncé cette manifestation hier au cours d’une rencontre avec la presse au siège de Pastef à Pikine-Est.
L’opposition locale au niveau du département de Pikine compte descendre dans la rue, ce vendredi 25 février, pour dénoncer les irrégularités dans l’organisation du scrutin au niveau de certaines communes dont Pikine-Est, Pikine-Nord et au niveau de la Ville de Pikine où elle a déjà déposé des recours pour l’annulation des résultats qui y ont été publiés.
La manifestation a été annoncée hier par les responsables de l’opposition au cours d’une conférence de presse. «L’opposition s’est aussi mobilisée ici à Pikine pour combattre l’injustice. Le combat doit être politique bien qu’on ait introduit un recours au niveau de la Cour d’appel. Car ce hold-up mûri ici à Pikine-Est, Pikine Nord et au niveau de la Ville de Pikine prouve que Benno Bokk Yaakaar (Bby) a bien mûri son coup. Il faut qu’on se mobilise pour faire face à cette injustice. Donc, nous marchons ce vendredi pour dénoncer les irrégularités notées dans ce scrutin et pour exiger la restauration de la volonté populaire des Pikinois», a soutenu le chargé de communication du Parti démocratique sénégalais (Pds), Mayoro Faye.
Abondant dans le même sens, le chargé des élections du Pds Cheikh Dieng appelle à une forte mobilisation des populations. «Nous avons déposé la demande de déclaration de marche pour que les autorités prennent toutes les dispositions requises pour l’encadrement de la manifestation. Nous appelons tous les responsables de Dakar, de Rufisque, de Guédiawaye ainsi que les leaders à venir prêter main forte à notre coalition.» Une position partagée par le coordonnateur départemental de Pastef, Cheikh Aliou Bèye, par ailleurs maire de Diamaguène Sicap Mbao, qui ajoute : «On a écarté Yewwi Askan Wi pour nous empêcher de prendre part au scrutin de la Ville et confisquer la volonté des Pikinois dans certaines communes. Mais cela ne passera pas. Nous demandons aux juges de la Cour d’Appel de lire le droit. Benno Bokk Yaakaar est finie ici à Pikine. Nous sommes prêts à tout pour défendre notre victoire. Nous avons déposé une déclaration de marche. Et vendredi, nous serons dans la rue. Nous demandons aux leaders de soutenir notre action. La Ville de Pikine appartient à l’opposition. Il en est de même pour Pikine-Est et Pikine-Nord. Donc Benno Bokk Yaakaar doit comprendre qu’elle est en fin de règne et qu’on ne la laissera pas imposer sa forfaiture.»
Revenant sur les raisons qui les incitent à contester la victoire de Benno Bokk Yaakaar, ces responsables de l’opposition affirment : «La technique de vol a été de prendre les cartes qui étaient censées être gardées au niveau de la Commission de distribution, pour les remettre à des jeunes non détenteurs de cartes d’électeurs en échange de 5 000 Fcfa ou 10 000 Fcfa, en leur demandant d’aller voter pour Benno Bokk Yaakaar. D’ailleurs, des sommations interpellatives ont été envoyées à ces jeunes qui sont prêts à témoigner au tribunal.»
LES CONTENTIEUX LIÉS AUX ÉLECTIONS LOCALES ET D’AUTRES SUJETS POLITIQUES À LA UNE
Les contentieux issus des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier font partie des sujets dominants dans les quotidiens parvenus jeudi à l’APS
Les contentieux issus des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier font partie des sujets dominants dans les quotidiens parvenus jeudi à l’APS.
La coalition Wallu, dirigée par le PDS d’Abdoulaye Wade, a annoncé une marche de protestation contre le ‘’holdup électoral’’, qu’elle accuse la majorité présidentielle d’avoir perpétré à l’encontre de ses candidats à la mairie de ville de Pikine et au conseil municipal de Pikine-Nord, selon L’info.
A Kaolack, Pape Demba Bitèye, le directeur général de la Société nationale d’électricité, a jeté l’éponge en retirant le recours qu’il a introduit auprès de la cour d’appel contre la victoire de la liste de Youssouf Bengelloune à l’élection du conseil départemental. ‘’Mieux, il a félicité le vainqueur et s’est engagé à le soutenir pour l’intérêt de Kaolack’’, lit-on dans L’info.
‘’La pilule de la défaite est si amère qu’ils ont du mal à l’avaler (…) Les mauvais perdants des élections locales sont de sortie et font feu de tout bois. Au mépris des règles les plus élémentaires de la démocratie’’, commente Le Vrai Journal. Il cite Aliou Sall, Lat Diop (Guédiawaye), Oumar Guèye (Sangalcam), Cheikh Dieng (Pikine) et Alé Lô (Taïba Ndiaye) parmi les ‘’mauvais perdants’’.
‘’Le feuilleton politico-judiciaire de la ville de Pikine est loin de (…) son épilogue (…) Wallu Sénégal et ses soutiens ne sont pas prêts à lâcher du lest’’, écrit Vox Populi, concernant la contestation menée par Cheikh Diop contre la victoire de la majorité présidentielle.
Sud Quotidien est préoccupé par l’‘’absence de politique de consolidation et de mise à jour de la Constitution du Sénégal’’.
‘’Les nombreuses modifications apportées à ce texte par les (…) présidents Wade et Sall (…) ont provoqué une prolifération des moutures du texte fondamental de la République’’, signale le journal.
Pour les élections législatives du 31 juillet prochain, ‘’les partis et les coalitions de partis devraient user d’astuces pour avoir les résultats escomptés. Ça ira du resserrage des rangs au choix des ‘bonnes’ personnes’’, écrit WalfQuotidien. Les ‘’relations ambiguës’’ entre Abdoulaye Wade et Macky Sall
Le parrainage des listes et la caution à payer par les candidats sont l’objet d’une concertation prévue ce jeudi entre le ministère de l’Intérieur et les leaders des partis politiques. ‘’Demander une caution et une liste de parrains restreint le nombre de listes’’, affirme un expert des élections interrogé par Bés Bi Le Jour.
La défaite de certains candidats de la majorité présidentielle aux élections du 23 janvier a retardé la nomination du Premier ministre, selon Tribune.
‘’Les élections locales ont (…) déréglé le plan de Macky Sall’’, affirme le journal, selon lequel des ‘’perdants’’ figuraient sur la ‘’shortlist’’ du chef de l’Etat.
Macky Sall ne voudrait pas compter avec les candidats battus aux élections locales, laisse entendre Tribune, rappelant que le poste de Premier ministre, supprimé en 2019, a été restauré fin 2021.
‘’Devant une législature finissante, faire un remaniement ministériel ne semble pas être la meilleure manière de remobiliser les troupes’’, analyse Le Quotidien.
Le journal EnQuête décrypte les ‘’relations ambiguës’’ d’Abdoulaye Wade avec Macky Sall. ‘’Dans ses relations tumultueuses avec le PDS, Macky Sall (…) décide. Wade subit’’, analyse-t-il.
Les relations du président de la République et la jeunesse sont des plus cordiales depuis le triomphe des Lions à la Coupe d’Afrique des nations de football, le 6 février, selon le Témoin Quotidien. Elles se sont améliorées encore avec l’inauguration, sous l’égide du chef de l’Etat, du stade Abdoulaye-Wade, mardi dernier.
Selon Source A, l’enquête ouverte après l’incendie du building administratif blanchit la société chargée de la rénovation de ce bâtiment de l’Etat. ‘’Les études de trois cabinets, dont Veritas, ont estimé que Bamba Ndiaye SA a présenté des états de service irréprochables’’, note le journal.
Les ‘’signes d’essoufflement’’ de la Sonacos
‘’Crise scolaire : les enseignants promettent de chauffer la rue’’, titre Kritik’, annonçant une marche de protestation prévue dans les prochains jours à Dakar.
Selon L’Observateur, les élèves et les enseignants ont trois cents heures à rattraper à cause de la grève. ‘’Les élèves en classe d’examen entre angoisse, lassitude et craintes’’, ajoute-t-il.
L’As évoque la pénurie d’eau survenue à l’hôpital Matlaboul Fawzayni de la ville de Touba. Le forage qui approvisionne cet établissement de santé, l’un des plus importants du pays, est en panne depuis trois mois, selon L’As.
L’Office national de l’assainissement du Sénégal a entamé la dépollution de la baie de Hann. ‘’Jadis attrayante, la baie de Hann, longue de 14 km, est dépouillée de son apparat. Son rayonnement se conjugue au passé. Sa beauté s’est éclipsée’’, lit-on dans Le Soleil.
Le journal se souvient de ‘’la belle vie qui, naguère, se menait’’ autour de cette partie du littoral de Dakar.
La collecte de graines d’arachide menée par la Sonacos est ‘’ratée’’, selon Libération. ‘’La Sonacos montre des signes d’essoufflement’’, ajoute le journal.
LE PÔLE DES NON-ALIGNÉS PROPOSE CINQ MILLIONS FCFA MONTANT POUR LA CAUTION AUX LEGISLATIVES
Dans le cadre des avis consultatifs en vue de la fixation du montant de la caution pour les élections législatives du 31 juillet 2022, une rencontre est prévue demain à l’hôtel Ngor Diarama.
Les élections législatives sont fixées pour le 31 juillet 2022. En attendant cette échéance, différents actes préparatoires sont posés par les autorités chargées de l’organisation du scrutin et parmi lesquels la fixation de la caution. Si en 2017, le montant était de quinze millions, le pôle des non-alignés propose qu’il soit réduit à cinq millions FCFA.
Dans le cadre des avis consultatifs en vue de la fixation du montant de la caution pour les élections législatives du 31 juillet 2022, une rencontre est prévue demain à l’hôtel Ngor Diarama. A en croire une note parvenue hier à «L’As», chaque pôle ou coalitions de partis politiques (majorité, opposition et non-aligné) aura trois représentants pour observer les mesures barrières liées à la pandémie à coronavirus. «Les partis n’appartenant à aucun de ces pôles ; de même que les entités regroupant des personnes indépendantes sont priés de se faire représenter par une seule personne», lit-on dans le communiqué.
Joint par «L’As», le coordonnateur du pôle des non-alignés, Déthié Faye, a indiqué que cet exercice est une formalité légale qui devrait permettre au ministre de l’Intérieur de prendre en compte les avis motivés des acteurs politiques avant de fixer le montant de la caution. «Chaque entité pourra donner son avis et proposer un montant», souligne-t-il avant d’indiquer que la caution ne devrait pas, en toute logique, dépasser cette année cinq millions. Il faut noter qu’en 2017, le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité publique avait fixé la caution à quinze millions de nos francs. Une somme qui était versée sous forme de chèque et non en espèce à déposer à la Caisse de Dépôt et de Consignation (CDC). Il était également prévu que le mandataire qui dépose le chèque soit muni d’un acte de désignation de son parti ou de son organisation. On se rappelle que la somme des 15 millions Fcfa n’avait pas empêché la floraison des candidatures avec plus de quarante listes enregistrées. A la question de savoir si les cinq millions ne risquent-ils pas de nous faire revivre le même phénomène qu’en 2017, Déthié Faye rétorque que le parrainage sera là pour constituer un second filtre. «Le parrainage se chargera d’éliminer certaines listes», renchérit-il.
A en croire toujours Monsieur Faye, la caution des cinq millions Fcfa devrait être symbolique, si on ne veut pas promouvoir une démocratie censitaire. Il faut relever que le parrainage a été vivement contesté lors de la présidentielle de 2019 avec de nombreuses candidatures rejetées. D’ailleurs, certains candidats avaient attaqué ces décisions devant le conseil constitutionnel en vain. Et pour les élections législatives, il y aura à coup sûr des contestations d’autant que le comité chargé de valider les parrainages n’est pas une juridiction à l’instar du conseil constitutionnel pour la présidentielle. En effet, pour les élections législatives, cette tâche reviendra à une cellule logée au niveau du ministère de l’Intérieur et qui regroupe les principaux acteurs du processus électoral.
UNE ÉLÈVE DE 18 ANS SE PLIE À LA VOLONTÉ DE L’ARNAQUEUR
Pour éviter que les photos nues de son père ne soient publiées dans les réseaux sociaux, elle a cédé aux ordres d’un maître chanteur qui l’a contrainte à verser dans l’escroquerie via Orange Money
Elève en classe de terminale, Adja D. Seck a versé dans l’escroquerie afin de préserver l’honneur de sa famille. Pour éviter que les photos nues de son père ne soient publiées dans les réseaux sociaux, elle a cédé aux ordres d’un maître chanteur qui l’a contrainte à verser dans l’escroquerie via Orange Money. Alpaguée pour son acte, elle été jugée et condamnée. Heureusement, elle a été dispensée de la peine.
Les faits se sont produits à Bargny où Adja D. Seck, élève en classe de Terminale, a été traînée en justice pour escroquerie sur un montant de plus de 2 millions au préjudice de la Sonatel.
Dans sa narration des faits, cette fille de 18 ans prétend qu’elle a été victime de chantage. Il y a 5 mois, elle a reçu des messages via WhatsApp de la part d’une certaine Angela Gomis qui lui aurait envoyé une vidéo obscène de son père. «Elle m’a fait savoir qu’elle allait la publier sur internet si je n’exécutais pas ses ordres. Au début, elle voulait me pousser dans la prostitution en faisant de moi une escort-girl. Quand j’ai dit niet, elle m’a ordonné de me rendre dans des boutiques qu’elle ciblait pour les gruger. A chaque fois, je proposais un paiement par Orange Money à ces commerçants. Aussitôt après le transfert, elle annulait l’opération parce qu’elle avait accès à mon compte», raconte la prévenue qui dit avoir déposé, contre la nommée Angela Gomis, une plainte qui est restée sans suite. Après son arrestation, elle a, de concert avec les enquêteurs, fixé un rendez-vous avec la dame qui, malheureusement, a fait faux bond.
A l’en croire, Angela Gomis alimentait son compte Orange Money pour lui permettre de faire les opérations. Elle ciblait aussi les bijouteries. «Elle m’a transféré deux fois 50 000 et 30 000 FCFA que je n’ai pas retirés», dit-elle d’un air sincère. Selon l’avocat de la Sonatel, les déclarations de la prévenue ne sont pas dignes de foi. «J’ai l’impression d’être dans une situation surréaliste. Je n’ai pas compris qu’une jeune de 18 ans puisse s’ériger en défenseur de l’honneur de sa famille. Elle n’a pipé mot sur ce qui s’était passé. Et cela me semble flou. Ce qu’on a tenté de lui faire faire, c’est de procurer à cette personne tapie dans l’ombre de l’argent. Elle a pris le risque d’aller vers les commerçants pour leur soutirer de l’argent. Durant deux mois, elle part de bijouterie en bijouterie pour les contacter et se faire de l’argent pour une personne qui n’est pas connue. Malheureusement, la personne qui l’a contactée n’a pas été alpaguée. Elle a dit que la personne lui remettait chaque mois 100 000 à 200 000 Fcfa. Toutes les victimes sont parties se plaindre à la Sonatel. Le montant du préjudice se chiffre à plus de 2 millions Fcfa pour la Sonatel», affirme le conseil de la partie civile qui réclame le franc symbolique.
Selon Me Bamba Cissé qui assure sa défense, la prévenue vient tout juste d’entrer dans la cour des grandes. «Elle a agi sous la contrainte d’Angela Gomis. Elle a mis à la disposition de l’enquête la capture d’écran de ses discussions avec la dame. C’est une cause de non-imputabilité. On lui a proposé d’être une escort-girl. Angela Gomis lui a proposé de se prostituer. On lui a envoyé une vidéo où son père était nu. Pour sauver l’honneur de sa famille, elle a accepté d’exécuter des ordres. Elle doit faire le baccalauréat. Elle n’a pas agi parce qu’elle était cupide, elle a agi pour sauver l’honneur de sa famille. Elle n’est pas mature. Si vous estimez qu’il y a escroquerie sur les commerçants, dispensez-la d’une peine ferme», a plaidé Me Cissé qui sollicite aussi une application bienveillante de la loi. Le juge a déclaré la fille coupable d’escroquerie avant de la dispenser de peine.
LE RÉSEAU DES ÉLEVEURS DU SÉNÉGAL TIRE SUR LES PRODUCTEURS
Hausse du prix de l’aliment de volaille - La hausse du prix de l’aliment de la volaille notée depuis 2019 asphyxie les acteurs de l’aviculture.
Le siège du Fapp a accueilli, hier, le Réseau des Eleveurs du Sénégal (RES) pour alerter l’opinion sur les difficultés du sous-secteur de l’aviculture. Le RES accuse les producteurs d’être à l’origine de la hausse du prix de l’aliment de volaille.
La hausse du prix de l’aliment de la volaille notée depuis 2019 asphyxie les acteurs de l’aviculture. Une situation que dénonce avec la dernière énergie le Réseau des Eleveurs du Sénégal (RES) qui souligne que le prix de l’aliment de volaille qui est passé de 14.500 Fcfa à 17.500 Fcfa, en trois ans. Ce qui impacte sur le prix du poulet de chair et grève le panier de la ménagère.
Selon les membres du RES, cette inflation risque de faire disparaitre les petits éleveurs des exploitations familiales. Ce qui va créer un chômage endémique dans un sous-secteur qui génère plus de 2.000 emplois directs et/ou indirects.
Selon le porte-parole du RES, Mouhamadou Lamine Thioune, une réunion s’est tenue avant-hier avec les producteurs d’aliment que sont Avisen, Nma, Sedima pour trouver un terrain d’entente, mais aucune solution n’a été trouvée. Lors de cette rencontre, souligne-t-il, le président des producteurs d’aliment, Claude Demba Diop, leur a servi un discours technique. «Les producteurs ont campé sur leur position de maintenir la hausse. Ils estiment que ce sont les cours mondiaux des intrants tels que le maïs, le soja…qui ont connu une flambée. Ils trouvent que la hausse du prix de l’aliment va s’accentuer davantage», rapporte Monsieur Thioune.
Un discours qui est qualifié de capitaliste par le RES qui appelle tous les aviculteurs à être dans une dynamique de synergie d’actions pour faire face aux producteurs. «Car, une partie n’a pas le droit d’augmenter de façon unilatérale les prix sans une concertation inclusive avec tous les acteurs. Nous demandons également les autorités des ministères de l’Elevage, de l’Emploi et du Commerce à rencontrer les producteurs afin de régler l’inflation du prix de l’aliment de volaille».
A défaut de cela, alerte M. Thioune, beaucoup d’emplois vont disparaître. Par conséquent, il invite les producteurs d’aliment et l’Etat à œuvrer dans le sens de stabiliser le secteur. «Nous souhaitons que nos collaborateurs nous facilitent la tâche, que ce soit les producteurs ou l’Etat. Et désormais, le prix du poulet de 1 à 1.5 kg sera vendu à 2 000 francs», décrète le porte-parole du RES.
Tirant la sonnette d’alarme, Guy Marius Sagna peint un tableau sombre du secteur de l’aviculture à cause de la hausse du prix de l’aliment de la volaille. «Le poulet risque de se faire rare. Le prix de la viande blanche la plus consommée au Sénégal sera insoutenable par la bourse des populations. Le taux de mortalité des Pme va augmenter et par ricochet le taux de chômage. Depuis 2005, l’Etat n’a pas fait assez d’efforts pour améliorer les conditions du secteur de l’élevage, notamment l’aviculture. Les autorités doivent trouver des solutions par des subventions entre autres. Mais depuis 20 ans, l’Etat n’arrive pas à intégrer les secteurs de l’agriculture et de l’élevage pour faciliter la production d’aliment pour l’élevage. Nous invitons le gouvernement à réunir les acteurs autour des assises du secteur pour savoir les problèmes de l’élevage et trouver des solutions définitives», a indiqué le leader du mouvement Frapp France Dégage.
L’HÔPITAL MATLABOUL FAWZAYNI DE TOUBA ALIMENTÉ PAR DES CAMIONS-CITERNES
Sidérés par la situation qui prévaut dans leur structure sanitaire, les travailleurs de l’hôpital Matlaboul Fawzayni ont fait une sortie pour exprimer leur colère. D’après eux, le forage de l’établissement est en panne depuis plus de trois mois.
La situation est plus qu’alarmante à l’hôpital Matlaboul Fawzayni de Touba qui reçoit chaque jour des dizaines et des dizaines de patients venues de la ville sainte et des localités environnantes. Selon les agents de la structure sanitaire, le forage qui doit alimenter l’hôpital est en panne depuis environ quatre mois. «Nous avons décidé de faire face aujourd’hui à la presse pour dénoncer la situation déplorable qui prévaut à l’hôpital. Nous sommes restés durant trois mois sans eau. Et tout le monde connait l’importance de l’eau au niveau des populations, notamment dans les structures sanitaires. Les médecins n’ont pas d’eau pour se laver les mains, après avoir prodigué des soins aux patients. Les malades et leurs accompagnants également ont du mal à trouver de l’eau au sein de la structure sanitaire pour leur toilette et leur hygiène. Et cette situation favorise la propagation des maladies au sein de l’établissement sanitaire. Car, les médecins peuvent être des vecteurs de transmission de maladies entre les patients s’ils ne disposent pas d’assez d’eau pour se laver les mains», alerte Pape Médoune Niang, secrétaire administratif de la sous-section du Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) du centre hospitalier national Matlaboul Fawzayni.
A l’en croire, la structure sanitaire est alimentée depuis la panne du forage par des camions-citernes. Ce qui est loin d’être une solution pour le syndicaliste. «Nous interpellons le Président Macky Sall sur ce qui se passe ici. Nous lui demandons de corriger cette anomalie dans les meilleurs délais, car l’hôpital Matlaboul Fawzayni est un hôpital de niveau 3. Les gens viennent de beaucoup de localités pour se soigner dans la structure sanitaire. Et l’eau provenant de citernes qu’on utilise ici n’est pas la mieux indiquée pour alimenter une structure sanitaire. Nous avons adressé des lettres aux autorités, le ministère de la Santé et le ministère de l’Hydraulique. Nous avons informé le gouverneur et le préfet», a-t-il expliqué lors d’une rencontre avec la presse.
Pape Médoune Niang invite également l’Etat à terminer la construction du bâtiment qu’il avait transformé en Centre de traitement des épidémies (CTE) au moment de l’apparition du coronavirus dans la cité religieuse.
«LE SENEGAL DOIT ETRE AU CŒUR D’UNE NOUVELLE REVOLUTION CULTURELLE…»
Selon l’essayiste et spécialiste des relations internationales, Hamidou Anne, l’arrivée en force de nouveaux centres culturels occidentaux propulse le Sénégal au cœur des enjeux du monde.
Le Sénégal et sa stabilité démocratique ont toujours été pensés, par le Président Senghor, comme «un lieu symbolique d’accueil et d’expérimentation de toutes les cultures». Selon l’essayiste et spécialiste des relations internationales, Hamidou Anne, l’arrivée en force de nouveaux centres culturels occidentaux propulse le Sénégal au cœur des enjeux du monde.
On a constaté ces derniers mois, l’implantation de plusieurs centres culturels occidentaux au Séné¬gal. Qu’est-ce qui pourrait expliquer, selon vous, cet engouement ?
Ce n’est pas nouveau comme phénomène, les pays occidentaux ont toujours déployé leur art de vivre à l’étranger dans les valises, notamment de leurs représentations diplomatiques. L’Institut français, le Centre culturel américain, le Goethe institute, Aula Cervantès témoignent d’une présence longue de ces pays à Dakar et d’une volonté de transmettre et partager leurs cultures et valeurs. En revanche, ce qui est nouveau, eu égard à la nouvelle configuration de la scène internationale, c’est que de nouvelles puissances veulent aussi vendre leur culture, à travers ces outils de projection, à l’étranger, c’est ainsi que je conçois l’arrivée des Chinois, des Turcs, etc. Ce qui confirme à nouveau que la volonté d’influence à travers la langue, la culture et les valeurs, est corrélée à la prospérité économique.
Est-on à la veille de rivalités d’influence entre les puissances européennes au Sénégal ?
L’histoire suit son cours, presque normal. Il ne s’agit pas ici d’une nouvelle rivalité à inventer, il faut seulement encastrer cette course à l’influence dans un pays à haute intensité politique et symbolique comme le Sénégal, comme une volonté de peser dans les relations internationales à travers le soft power. Le Sénégal est un pays démocratique, de paix et de stabilité, un pays d’accueil et d’hospitalité qui, par conséquent, se prête à ce type d’exercice.
Peut-on parler d’un choc des cultures dans ce cas ?
Je dirais qu’il s’agit d’une opportunité supplémentaire pour des jeunes Sénégalais, étudiants, artistes et intellectuels, de se confronter à des savoirs et des imaginaires jusque-là éloignés, afin de continuer avec des gens venus d’ailleurs à «faire-monde». Senghor pensait notre pays comme un lieu symbolique d’accueil et d’expérimentation de toutes les cultures. Il voulait forger un citoyen sénégalais ouvert au monde et ancré dans ses racines culturelles. Je ne crois pas à la théorie bien connue du choc des civilisations, je pense l’époque comme une formidable opportunité d’alliage des diverses influences, dans le respect de la dignité et la sensibilité de chacun. Il faut propulser le Sénégal au cœur des enjeux du monde.
Quel est l’intérêt de ces puissances étrangères à vouloir construire et/ou renforcer leurs centres culturels ici, au Sénégal ?
Le Sénégal est une démocratie certes perfectible, mais nous sommes un grand pays bâti par un grand homme, Léopold Sédar Senghor. Mon ami, le poète Hamidou Sall, nous rappelle à juste titre que Senghor a théorisé dès 1961, sa volonté de faire du Sénégal la Grèce de l’Afrique, c’est-à-dire un lieu symbolique qui accouche d’une civilisation à même de proposer au monde un humanisme salvateur, qui serait issu des entrailles de l’Afrique. Il ne faut jamais oublier que notre pays a été fondé par un poète doublé d’un homme politique, donc une personnalité riche de mots, d’émotions, de pensées et d’actions. Que le Sénégal soit un pays attractif pour la culture, les langues et la pensée des autres, relève de l’évidence. Dans l’imaginaire collectif mondial, nous sommes le pays des penseurs, des intellectuels et des hommes et des femmes imbibés de la magie de la culture. Il nous reste d’être digne de ce glorieux passé, dont l’étiolement inquiétant doit nous interpeller davantage.
Faut-il s’attendre à une invasion de l’Occident ?
Je me méfie de l’usage de certains mots issus du vocabulaire de ceux-là ailleurs, et ils sont désormais chez-nous et ont une conception étriquée de l’identité, de la culture ou de la religion. Je n’ai rien en commun avec les militants de la guerre des races, qui pensent le monde relativement à la couleur de peau ou la pratique religieuse. Je ne crois pas au fantasme de l’invasion ; j’essaie d’ailleurs à travers des livres et dans vos colonnes, chaque semaine, de combattre les partisans du choc des civilisations, en leur opposant un humanisme exigeant.
Est-ce que cette invasion vous inquiète ?
Elle ne saurait m’inquiéter, car je n’y crois pas. Mais, je constate que l’humanité traverse un moment critique à travers notamment la parade des populistes autoritaires, caractérisés par leur médiocrité et leurs idées morbides. Le fait qu’ils prospèrent partout doit mobiliser les progressistes et les humanistes autour de nouvelles utopies à faire advenir ensemble autour de la démocratie, des libertés et de l’intelligence.
Mais qu’est-ce que le Sénégal pourrait en tirer comme bénéfice ?
N’en déplaise aux concepteurs d’une humanité rabougrie qui pensent l’autre comme ennemi, le Sénégal ne peut être à la marge du monde. Il doit être même au cœur d’une nouvelle révolution culturelle, qui sacralise le dialogue critique et construit des ponts à la place des barrières. Ce mardi 22 février, Diamniadio a été la capitale du monde libre. Pendant que l’Europe, éternelle donneuse de leçons, faisait face à des actes de guerre en Ukraine, la jeunesse sénégalaise montrait à la face du monde, une image de fête, de joie, de communion et de paix.