Un de mes amis opposant notoire de Macky Sall, devant les réalisations nombreuses du Président, en manque certainement d’argument probant, me sort la problématique de la maintenance. C’est bien vrai que la maintenance a toujours été un maillon faible dans notre environnement socio-économique.
Et ce n’est certainement pas une faute qu’il faut imputer au Chef qui s’attelle à nous doter de réalisations de dernière génération très onéreuses, certes, mais essentielles au développement. Ce bijou qui porte le nom de Abdoulaye Wade ravit les affidés de ce dernier et même au-delà du pays car les honneurs reviennent à l’ancien président de la République. C’est l’occasion de se demander ce qui pousse nos dirigeants à donner le nom de nos présidents à nos temples sportifs ? Une université, un musée ou peut-être un aéroport sonneraient sans doute mieux d’autant qu’ils nous ont habitués aux belles lettres qu’ils ont produites et introduites dans notre quotidien !
Ce stade Abdoulaye Wade, la dernière réalisation du Président qu’il a inaugurée en fanfare avec cinq de ses collègues ainsi qu’avec le président de la Fifa et celui de la CAF, est un véritable bijou avec des installations sophistiquées.
A lire et entendre les contempteurs du Président, c’est comme si nous devions délaisser les supermarchés ultra modernes au profit des boutiques du coin. Comme si les Nègres que nous sommes, devrions limiter nos ambitions. Le TER hier sans oublier les autoroutes et les ponts, les hôpitaux récemment acquis, pas de doute que le Boss a bien travaillé. Faudrait bien qu’on le lui reconnaisse. La quincaillerie qu’on importait à prix d’or est révolue. La diversification de nos partenaires entamée sous Wade se poursuit fort heureusement.
Pour sortir du sous-développement qui nous plombe depuis longtemps il nous faut regarder ailleurs. La technologie moderne n’est l’apanage de personne. La chasse-gardée d’une quelconque puissance étrangère doit être à présent bannie de la tête de nos dirigeants. L’interdépendance entre Etats doit être une réalité pour chasser de nos têtes cette image ancestrale du cavalier et de sa monture. Me revient en mémoire ce souvenir d’une belle gare en Europe avec des lignes jaunes que ne doivent pas franchir les usagers des trains et que je retrouve à la gare du TER à Dakar. Là-bas tous savent, même ceux de la diaspora et peuvent s’en faire alors qu’ici la grande majorité ignore le pourquoi de ces bandes jaunes ! Il faut simplement leur apprendre !!!
Et quand tout le monde aura appris, la maintenance de nos bijoux se fera aisément.
Par Pape NDIAYE
APRÈS LA «BOMBE» SPORTIVE, MACKY TENTE DE DÉSAMORCER LA BOMBE SOCIALE
Une bombe sportive derrière laquelle se cache une éternelle bombe sociale à retardement couvant les factures d’eau et d’électricité salées, la flambée des prix de produits alimentaires, la crise scolaire etc…
Dimanche 06 février 2022, au stade Olembé à Yaoundé, les Lions de la Téranga ont remporté la première coupe d’Afrique des Nations de leur histoire. Depuis lors, le Sénégal vit dans des festivités et activités de jouissance autour des champions d’Afrique.
Au-delà de l’accueil triomphal des « Lions » et de la cérémonie de décoration présidée par le président de la République Macky Sall, l’inauguration du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio a été le terminus en apothéose de ce sacre. Autrement dit et constaté, le football appartient au peuple ! Et le président de la République en a profité pour s’offrir un état de grâce auprès de ce peuple sénégalais footballistiquement joyeux.
Toujours est-il qu’en remportant la Can 2022, la bande à Sadio Mané avait miraculeusement désamorcé la bombe sportive qui aurait découle d’une énième défaite de notre équipe nationale de football. Une bombe sportive derrière laquelle se cache une éternelle bombe sociale à retardement couvant les factures d’eau et d’électricité salées, la flambée des prix de produits alimentaires, la crise scolaire etc…
Comme quoi après les fêtes post-Coupe d’Afrique, les Sénégalais sont entrain de revivre progressivement la dure réalité de la vie normale. C’est ce que le président de la République Macky Sall aurait sans doute compris en procédant à une baisse des prix de certaines denrées que des commerçants véreux avaient illégalement augmentés.
D’ailleurs, rien ne pouvait justifier ces spéculations et augmentations gratuites des prix des denrées sur les marchés en violation des prix homologués par l’Etat. Grâce à la magnanimité du président de la République, le kilo de sucre en poudre, qui coûtait 625 CFA, passe désormais à 600 cfa soit une baisse de 25 cfa/kg. Ici, il n’est pas question de baisse significative, mais plutôt de saupoudrage… tarifaire. Ce, contrairement à l’huile dont le litre passe de 1200 cfa à 1100 cfa soit une baisse de 100 cfa. Là au moins, on peut s’en féliciter ! De même que le riz brisé non parfumé, qui coûtait 15.000 CFA le sac de 50 kg et va se vendre désormais à 13.750 cfa soit une baisse de 25 cfa par Kg.
Il est vrai qu’au Sénégal, toute baisse est significative pour les plus démunis dès lors qu’un habitant sur cinq vit en dessous du seuil de pauvreté. Pour preuve, en pleine euphorie de l’accueil des Lions de la Téranga, de nombreux citoyens avaient investi les réseaux sociaux pour s’étrangler contre la hausse des prix des denrées alimentaires. Une grogne plus sociale que politique. Sous ces cendres, il y avait également des braises d’une indicible colère des Sénégalais qui enflait. Ce à un mois du début du Ramadan.
En tout cas, le président Macky Sall a pris les bonnes décisions, hier, en Conseil des ministres, en baissant les prix du riz, du sucre et de l’huile. Et en soutenant aussi le prix au producteur du riz paddy. Toutes ces mesures généreuses vont coûter 50 milliards aux finances publiques mais quand on aime, on ne compte pas ! But de cette manœuvre politique : dompter la colère sociale des Sénégalais. Et tant mieux si cela peut contribuer à la stabilité sociale.
AMÉLIORATION DE LA GESTION FONCIÈRE, LE PROJET PROCASEFVA IMPACTER 136 COMMUNES
Au total, 136 communes reparties dans les quatorze régions du pays vont bénéficier de l’appui du Projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF), afin d’améliorer leur gestion foncière, a annoncé son coordonnateur national, Mouhamadou Moustapha Dia.
Saly-Portudal (Mbour) 24 fév (APS) – Au total, 136 communes reparties dans les quatorze régions du pays vont bénéficier de l’appui du Projet cadastre et sécurisation foncière (PROCASEF), afin d’améliorer leur gestion foncière, a annoncé son coordonnateur national, Mouhamadou Moustapha Dia.
"Le PROCASEF, qui vise à répondre à un certain nombre de problèmes dans le cadre de la gestion foncière surtout au milieu rural, va intervenir dans 136 communes reparties dans les quatorze régions du pays", a-t-il déclaré.
S’exprimait à un atelier d’information et de mise en niveau des journalistes ouvert jeudi à Saly Portudal, Mouhamadou Moustapha Dia a souligné que les communes souffrent, depuis plusieurs années, de l’absence d’un cadastre de la gestion du foncier
"C’est pourquoi, avec ce projet financé par la Banque mondiale, nous essayons d’aider les communes à asseoir un cadastre au niveau local pour permettre de fixer de manière technique et scientifique les bases de la parcelle pour que les délibérations ne soient plus approximatives mais fondées sur des critères scientifiques et techniques", a-t-il expliqué.
Il a insisté sur le fait que ce sera l’occasion de développer au niveau des communes un système d’information foncière pour qu’on ait une information foncière fiable et sécurisée.
Le projet permettra aussi d’appuyer les communes en termes de bureaux fonciers, d’équipements mais également. Il appuiera également l’administration territoriale dans le cadre du contrôle de légalité des services de la direction générale des impôts et domaines, a fait remarquer M. Dia.
Il a signalé que le projet allait être exécuté sur une durée de cinq ans avec d’autres structures telles que l’Agence nationale de l’aménagement du territoire (ANAT) dans le cadre du renforcement du réseau géologique des communes.
"Ce travail sera fait avec les acteurs de la société civile notamment le Cadre de réflexion et d’actions sur le foncier au Sénégal (CRAFS), l’Association des maires du Sénégal (AMS), la direction générale des impôts et domaines (...)", a-t-il fait savoir.
«ENTRE LE FOOT ET LA GÉOPOLITIQUE, MACKY SALL MONTRE UN VRAI LEADERSHIP…»
Les premiers actes posés par le président Macky Sall à la tête de l’Union africaine rassurent. Ils rassurent Moussa Sow, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de St-Louis
Les premiers actes posés par le président Macky Sall à la tête de l’Union africaine rassurent. Ils rassurent le Dr Moussa Sow, enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger de St-Louis. Ce cadre membre de la Convergence des cadres républicains se félicite aussi de la victoire du Sénégal à la Can qui est « l’aboutissement d’une volonté politique soutenue par un investissement important dans les infrastructures sportives pour répondre aux besoins d’une jeunesse en attente de victoire depuis des années ». Le nom du nouveau stade donné au président Abdoulaye Wade participe « d’une longue liste de reconnaissance des illustres fils du Sénégal depuis son avènement à la tête de la magistrature suprême du pays » déroulée par le président Macky Sall. L’universitaire est d’avis qu’avec le leadership du Président Macky Sall, l’Union africaine sera à même de trouver des solutions aux nombreux problèmes du continent. Entretien.
M. le Professeur, quelle lecture faites-vous des premiers actes posés par le président Macky Sall en tant que président de l’Union Afrique ?
Moussa SOW - Macky Sall prend la tête de l’Union Africaine à une période charnière marquée par des évènements géopolitiques forts du Sénégal et du continent qui méritent une analyse lucide et des décisions politiques intelligentes pour rendre notre pays et l’Afrique plus forts et plus écoutés sur le plan international. La présidence de l’UA vient avec plusieurs points chauds sur le continent, en commençant par une instabilité politique dans les pays voisins. C’est le cas de la Guinée Conakry et du Mali, des voisins immédiats du Sénégal qui, quand ils s’enrhument, le Sénégal prend froid. Au niveau national, le Sénégal se distingue par un sacre continental avec la victoire des « Lions » de la téranga lors de la dernière coupe d’Afrique des nations de football générant un nouvel élan de patriotisme, de fierté et de concorde. Cet exploit inédit de l’équipe nationale de football est l’aboutissement d’une volonté politique soutenue par un investissement important dans les infrastructures sportives pour répondre aux besoins d’une jeunesse en attente de victoire depuis des années. Pour asseoir durablement les conditions des succès futurs, il inaugure le 22 février un stade multifonctionnel de dernière génération.
Justement, comment analysez-vous sa décision de donner le nom du président Abdoulaye Wade au nouveau stade ?
En donnant le nom de Me Abdoulaye Wade à ce stade ultra moderne, le président Macky Sall vient, d’une part, compléter une longue liste de reconnaissance des illustres fils du Sénégal depuis son avènement à la tête de la magistrature suprême du pays, par devoir de mémoire pour les générations futures. Ce de Mamadou Dia à Doudou Ndiaye Coumba Rose. D’autres part, par ce même geste symbolique, le président Macky Sall montre la voie du dialogue avec toute la classe politique qui doit se retrouver autour des succès dans les temps de la marche de notre pays. Le leadership que les évènements sportifs de ce mois de février ont mis en lumière explique également sa volonté de bâtir des ponts avec des pays forts de l’Afrique. D’où la présence à l’inauguration du Stade Me Abdoulaye Wade, de Paul Kagamé, président du Rwanda, l’autre pays avec le Sénégal qui doit produire des vaccins pour le continent. Des liens qui insufflent une nouvelle dynamique de collaboration entre chefs d’Etat africains pour changer les paradigmes géopolitiques, apporter des projets majeurs et répondre aux besoins d’emplois du continent extrêmement jeune. Le sport étant un levier diplomatique et culturel par excellence, le Président Sall l’a compris en invitant des pays voisins pour assister à un spectacle grandiose mais également discuter certainement des questions du Sahel, de paix et de sécurité qui occupent une bonne place dans son agenda à la tête de l’Union africaine. En construisant les ponts de Farafegné et celui de Rosso, pour une libre circulation des personnes et des biens, Macky Sall a compris très tôt la nécessité d’œuvrer pour une Union africaine des peuples, dont la facilitation de leur circulation est un préalable. Ces belles performances nationales et continentales, que nous magnifions à juste titre, cachent beaucoup de défis qui doivent attirer l’attention de tous les dirigeants africains.
Quels sont ces défis dont vous parlez ?
La crise sécuritaire malienne, qui dure plusieurs années, prend une nouvelle dimension avec une instabilité politique marquée par des coups d’Etat qui se succèdent et des sanctions économiques de la CEDEAO qui ont des conséquences multiples sur les populations aussi bien maliennes que des pays riverains. De tous les pays de la CEDEAO, c’est le Sénégal, premier client du Mali, qui en souffre le plus. En particulier en termes de pertes d’escales pour le Port de Dakar qui détient plus de 65 % des parts du transit malien. En conséquence de quoi, le Port de Nouakchott profite de ce blocus économique pour faire une opération de charme aux autorités maliennes afin de grignoter des parts de marché au Sénégal. Le plus tôt ce blocus sera levé, le mieux sera pour les Maliens comme pour les Sénégalais. Le dialogue avec la junte est une nécessité et impliquer l’Algérie est une option à étudier pour mutualiser les efforts de sécurisation de ce vaste Sahel. Les chefs d’Etat qui ont mis en place le G5 en voulant écartant le Sénégal ne sont plus au pouvoir, laissant un organe militaire en panne de leadership. Cette institution a aussi besoin du leadership de Macky Sall pour recalibrer ses orientations et objectifs. La crise du Liptako Gourma est une réelle menace pour l’Afrique, et une solution durable doit être trouvée pour le retour des populations déplacées et un retour à l’agriculture pour assurer la sécurité alimentaire et rétablir la paix dans la région. Avec le Président Macky Sall à la tête de l’Union africaine, nous avons confiance qu’il parviendra à trouver des solutions, car il comprend les dynamiques socio politiques de la région et du reste du continent, et pourra mettre à contribution ses pairs comme Kagamé pour faire entendre la raison aux régimes militaires et crédibiliser la voix de l’Afrique sur la scène internationale.
Par Abdoul Aly KANE
ETRE COMPÉTITIF OU PÉRIR !
La compétitivité est un élément essentiel pour l’accroissement de la richesse nationale, mesurée par l’indicateur du Produit Intérieur Brut (PIB) annuel.
Le Rapport annuel 2017 consacré à l’évolution démographique de l’Afrique intitulé l’ « Africa Competitiveness Report », réalisé en consortium par la Banque africaine de développement et le Groupe de la Banque mondiale, concluait ainsi qu’il suit : « si des mesures ne sont pas prises d’urgence pour remédier à la stagnation de la compétitivité, les économies africaines ne créeront pas suffisamment d’emplois pour le nombre de jeunes qui vont entrer sur le marché du travail ». Le rapport estimait ces besoins à 450 millions d’emplois nouveaux.
La compétitivité est un élément essentiel pour l’accroissement de la richesse nationale, mesurée par l’indicateur du Produit Intérieur Brut (PIB) annuel. En UEMOA, au Sénégal en particulier, à la question de la compétitivité du coût des facteurs de production (énergie, salaires etc.) se rajoute le facteur bloquant du taux de change monétaire, en défaveur de nos exportations du fait de la politique monétaire de fixité du FCFA adossé à un euro fort, renchérissant nos exportations manufacturières face à une concurrence essentiellement asiatique.
Cette concurrence a fini de décourager le développement d’industries locales tournées vers l’exportation et même vers le marché intérieur, la préférence des consommateurs allant vers les produits similaires de moindre coût. Une situation qui a conduit les institutions financières internationales à financer, depuis 30 années, des programmes axés sur la compétitivité. Sans gros succès. Aujourd’hui, le tissu industriel est à reconstituer après de nombreuses fermetures d’entreprises.
La pandémie du COVID 19 a aggravé la situation. Il est donc nécessaire de mettre en place une nouvelle politique de promotion industrielle centrée sur l’obtention de gains de compétitivité au profit de nos entreprises afin de les rendre davantage performantes sur les marchés régional et international. Nos économies sont essentiellement basées sur l’exportation de matières brutes du sous-sol. Des exportations dont nos Etats veulent tirer le maximum de revenus pour couvrir les besoins en dépenses publiques diverses (fonctionnement, investissements) et honorer leurs échéances de dettes. Les flux de revenus provenant de ces matières premières dépendent bien entendu de la demande dont elles font l’objet sur le marché (en vertu de la loi de l’offre et de la demande), et influent en retour sur le niveau des ressources publiques disponibles. Ceci pour dire que le manque de maîtrise sur le niveau réel des recettes attendues de la vente des matières premières non transformées, conduit à une gestion budgétaire publique incertaine. Ce en plus d’ouvrir la voie à un surcroît d’endettement pour combler le gap, si l’on sait que la tendance des termes de l’échange est à la détérioration.
Le développement d’activités à forte valeur ajoutée est par conséquent indispensable pour accroître les ressources publiques et créer des emplois, ce qui exige une politique de promotion industrielle spécifique dans le domaine minier dans lequel le Sénégal est particulièrement privilégié. Le développement de l’activité industrielle, productrice de biens matériels, est essentiel quand on sait que plus de 70 % des exportations et plus de 80 % des dépenses de recherche et développement viennent de l’industrie.
Aucun pays ne peut imaginer rester sur une trajectoire de croissance économique soutenue et, surtout, génératrice d’emplois s’il ne développe pas son industrie
En ce qui concerne l’Afrique, le Sénégal en particulier, notre présence sur le marché international des biens industriels est marginale
En 2021, le continent africain représente 3 % seulement du PIB mondial !
En 2021, l’Afrique représente 3 % du PIB mondial, alors que sa population fait près de 1/5 (17 %) de la population mondiale. Pour accroître cette part, elle doit gagner en compétitivité industrielle. Au Sénégal, pour la relance industrielle, les autorités misent sur la fabrication locale de vaccins, avec comme partenaires techniques Pfizer et Institut Pasteur (souveraineté pharmaceutique) et le développement de l’agroalimentaire.
A notre avis, ce ne sont pas les seuls secteurs de souveraineté économique à investir. De plus, il y a un risque qu’à terme d’autres pays africains dont les marchés sont ciblés par ce projet aient tendance en « toute souveraineté » à créer leur propre industrie pharmaceutique par effet de démonstration. La similarité de structuration de nos économies vient en partie de cette propension à se doter de la même structure industrielle que le voisin, au lieu de prôner une complémentarité plus rentable parce que davantage porteuse d’économies d’échelle.
L’expérience du passé permet d’affirmer ce propos. Le secteur le plus à même de convenir au développement industriel est, à notre avis, celui de la transformation des richesses minières pour lequel le Sénégal est particulièrement bien doté. La compétitivité de nos économies renvoie à la création d’une base industrielle solide. Pour cela, il urge de mettre en œuvre des réformes qui permettront d’accroître la productivité. Cette productivité est induite par l’introduction d’équipements nouveaux ainsi que de nouvelles techniques de production permettant d’améliorer l’efficacité de la main d’œuvre. Aujourd’hui, les économies qui rivalisent sur le marché international complexifient les modes de production des biens industriels afin d’offrir, au meilleur coût, les meilleurs produits bénéficiant des technologies les plus avancées. Les grands pays industriels accordent d’importants budgets à la recherche et au développement et se dotent de programmes d’enseignement et de formation professionnels dédiés au développement industriel.
Au regard de la faiblesse de ses ressources publiques assises essentiellement sur des produits primaires faiblement rémunérés et à la merci de manipulations boursières de tous ordres (cacao par exemple), l’Afrique n’est pas en mesure de concurrencer ces pays dans ce domaine. Il est regrettable de constater qu’on en soit encore à former en masse les universitaires africains, essentiellement dans les domaines de la littérature, du droit et des langues, domaines certes importants, mais sans impact déterminant sur le développement industriel. Il est encore plus regrettable que cet enseignement, général pour l’essentiel, nécessite la mobilisation de près de 40 % du budget du Sénégal, et que l’Etat en arrive à cumuler des arriérés de paiement de primes aux professeurs et doive s’endetter pour y faire face. Une réforme des enseignements supérieurs, devenue très urgente, devrait d’abord partir du lycée avec des professeurs dûment formés dans les pays émergents au développement industriel et avec lesquels nous partageons une similarité de structures de production originelles.
Le Sénégal doit avoir l’ambition de se positionner à l’international, sur des produits sophistiqués à forte valeur ajoutée, utilisant les technologies de pointe. Le monde est à l’heure de l’intelligence artificielle. Cette technologie permet la forte amélioration des performances et de la productivité des entreprises via l’automatisation des processus ou des tâches industrielles nécessitant antérieurement des ressources humaines en nombre et en qualité. Elle permet en outre d’exploiter des données à un niveau au-delà des capacités humaines, tout cela étant susceptible de générer des avantages commerciaux substantiels sur le marché mondial. Nos pays balbutient dans ce domaine, du fait des retards pris en termes de formation et de recherche et développement. Dans notre pays le projet “Sénégal Numérique 2025 » a été mis en place ; il reste à en déterminer les résultats à mi-parcours par rapport aux ambitions originelles. En toutes hypothèses, notre insertion dans le marché mondial des produits hautement technologiques ne se fera que lorsque des ressources humaines formées dans ce domaine seront disponibles. La fabrication de ces produits procède aujourd’hui de stratégies et pratiques de production complexes. L’éclatement des processus de production en différents points géographiques du monde, non seulement remet en cause la notion de pays d’origine des produits, mais surtout constitue aujourd’hui un facteur de compétitivité essentiel des entreprises qui y ont recours.
Aller vers la maitrise de l’intelligence artificielle
Cet éclatement consiste à externaliser dans les pays à bas coûts salariaux la production des biens intermédiaires, souvent à haut niveau technologique, ensuite intégrés en tant que composants des produits finis.
L’objectif de ce détour industriel est de renforcer la compétitivité de ces derniers, de maintenir et de développer l’emploi industriel domestique et de stimuler les exportations. D’autres entreprises vont plus loin en délocalisant toute la chaîne de production, transférant du même coup les emplois et la technologie vers les nouveaux pays d’accueil.
Pour caractériser ce phénomène qui n’est pas rare dans le monde, on parle de désindustrialisation. Les pays miniers d’Afrique comme le Sénégal devraient créer les conditions de spécialisation dans un premier temps, dans la production de biens intermédiaires, afin de capter ainsi un surcroît de valeur qui, pour l’instant, leur échappe. Cette stratégie a été suivie par les pays aujourd’hui émergents comme l’Inde et la Chine. Pour cela, il serait bien entendu nécessaire de maîtriser les coûts de production, ainsi que les coûts se rapportant au change monétaire pour être compétitif. Pour ainsi dire, la compétitivité d’un pays tient à sa capacité d’exporter, sachant que l’essentiel des exportations est de nature industrielle.
La Vision minière pour l’Afrique invite ainsi à une exploitation transparente, équitable et optimale des ressources minérales afin de soutenir le développement. Elle promeut la transformation et la valorisation locale des matières premières afin de constituer un capital humain, financier et institutionnel capable de survivre à l’épuisement de la ressource minière. Cette vision doit être celle des pays miniers d’Afrique pris individuellement.
Pour finir, nous citerons les propos du Dr Carlos Lopes, Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), qui disait fort justement ce qui suit en 2014 : « L’Afrique va devoir passer d’un modèle de croissance pour partie financé par le prix des matières premières et une demande en hausse, mais n’occupant qu’un pour cent de la main-d’œuvre du continent, à un modèle de transformation dans lequel ces ressources ne constituent qu’un ingrédient parmi d’autres et dont le fer de lance est l’industrialisation ». Pour y parvenir, le facteur primordial est la volonté politique.
Abdoul Aly Kane
CAMPAGNE VACCINALE CONTRE LA POLIOMYÉLITE, 36.614 ENFANTS CIBLÉS À KÉDOUGOU
Les autorités sanitaires de la région de Kédougou ciblent 36.614 enfants âgés de zéro a cinq ans pour le deuxième passage des journées de vaccination contre la poliomyélite, qui doivent démarrer ce vendredi.
Kédougou, 25 fév (APS) - Les autorités sanitaires de la région de Kédougou ciblent 36.614 enfants âgés de zéro a cinq ans pour le deuxième passage des journées de vaccination contre la poliomyélite, qui doivent démarrer ce vendredi.
Dans ce cadre, 288 équipes et 356 volontaires communautaires, appuyés par 103 superviseurs sont mobilisés, indique la région médicale dans un document transmis à l’APS.
Vingt membres de l’équipe cadre de la région médicale et des trois district sanitaires, ainsi que cinquante infirmiers chefs de poste et sages-femmes sont aussi déployés dans toute la région.
Ils sont chargés d’administrer les doses de vaccins VPG aux enfants ciblés, à travers la stratégie du porte-à-porte.
La médicale de Kédougou a reçu l’appui de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef).
Elle insiste sur la nécessaire implication de tous les acteurs communautaires, "badienou gox" (marraines de quartier), chefs de quartier, conseils de la jeunesse, imams, dans la sensibilisation des familles.
L’objectif est de garantir aux volontaires un bon accueil, dans les concessions durant toute la campagne de vaccination.
Par Demba Moussa Dembélé
LE SÉNÉGAL, LE DINDON DE LA FARCE ?
Quand est-ce que Macky Sall va-t-il comprendre que les sanctions qu’il a soutenues contre le Mali sont contraires aux intérêts fondamentaux de son pays ?
C’est un fait que les sanctions honteuses, illégales et inhumaines imposées par le syndicat de chefs d’Etat de la CEDEAO n’ont pas atteint leur objectif, qui était d’asphyxier le Mali et provoquer la capitulation des autorités de la transition, pour le grand bonheur du président français, Emmanuel Macron ! C’était sans compter la grande fierté et la dignité du peuple malien et sa détermination à recouvrer sa souveraineté et son indépendance.
La réponse du peuple malien aux sanctions
La détermination et le courage du peuple malien ainsi que la diplomatie active et intelligente des autorités de la Transition ont permis de déjouer les calculs de la CEDEAO. En effet, le peuple malien a accueilli avec un grand mépris ces sanctions, dictées par la France et l’Union européenne. La manifestation de millions de Maliens le 14 janvier partout dans le pays et dans la diaspora était la réponse de tout un peuple fier et digne uni derrière les autorités de la transition. C’était un message clair et puissant adressé au syndicat de chefs d’Etat de la CEDEAO ! Ces derniers ont dû se rendre compte que politiquement, c’était un échec cuisant, car ils espéraient pouvoir retourner l’opinion contre les militaires au pouvoir. Ce fut l’inverse ! Jamais Assimi Goïta et ses camarades n’ont été aussi populaires que depuis cette décision stupide et illégale, dictée par Paris et Bruxelles ! Fortes de ce soutien populaire sincère et puissant, les autorités de la Transition ont entrepris de mener une diplomatie active et intelligente pour faire échec à l’isolement diplomatique et politique que voulait leur imposer la CEDEAO. .
Solidarité de la Guinée et de la Mauritanie
D’abord, les militaires au pouvoir en Guinée ont opposé un refus catégorique aux sanctions, se disant n’être pas concernés par des décisions auxquelles ils n’ont pas pris part. La Guinée a donc apporté sa solidarité au Mali et décidé de laisser ouverte la frontière entre les deux pays. Dans la foulée, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a visité Conakry, à la tête d’une importante délégation composée de plusieurs ministres et de hauts fonctionnaires. Cette visite, couronnée de succès, renforça la solidarité et ouvrit des perspectives économiques favorables au Mali avec la mise à disposition du Port de Conakry. Ce fut ensuite une autre visite d’Abdoulaye Diop à Nouakchott, toujours accompagné d’une forte délégation composée de plusieurs ministres et hauts fonctionnaires. Dans la capitale mauritanienne, la visite du diplomate malien fut également couronnée de succès, avec la possibilité d’utiliser le Port de Nouakchott. Rappelons que la Mauritanie a refusé d’appliquer les sanctions de la CEDEAO, malgré une mission de celle-ci dépêchée à Nouakchott pour la persuader de les soutenir. Donc, échec et mat pour Macky Sall et ses pairs! Un autre facteur favorable au Mali a été le coup d’état au Burkina Faso, qui a balayé Roch Marc André Kaboré, qui avait participé au complot contre le Mali, quelques jours auparavant à Accra. Ce coup permit d’ouvrir une autre frontière pour le Mali, mettant davantage échec à la tentative d’étouffement du pays.
Solidarité de la société civile sénégalaise
A ces succès diplomatiques et politiques, il faut ajouter la solidarité des peuples de la sousrégion, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire, dont les dirigeants sont les principaux valets de Macron dans sa guerre contre le peuple malien. Après la grande manifestation organisée à Dakar le 28 janvier, une délégation de la société civile sénégalaise s’est rendue à Bamako, pour manifester sa solidarité avec le peuple malien et les autorités de la Transition. Composée du Pr. Pierre Sané, ancien sous-directeur de l’UNESCO ; de l’honorable député Mamadou Diop Decroix ; de Guy Marius Sagna, président de FRAPP et de Amidou Sidibé, de la Ligue UMOJA, la délégation a été reçue par le Premier ministre malien et le président du Conseil national de transition, qui joue le rôle d’Assemblée nationale. La délégation a également eu des entretiens avec des organisations de la société civile malienne et des partis politiques. Son séjour fut conclu par une conférence de presse, avec Madame Aminata Traoré, ancienne ministre de la Culture du Mali et figure de proue du mouvement altermondialiste mondial.
Sénégal: le grand perdant !
A la lumière de ce qui précède, on voit que le Sénégal risque d’être le grand perdant des sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Rappelons que ce pays est le premier partenaire commercial du Sénégal dans la CEDEAO. Les échanges annuels entre les deux pays tournent autour de 500 milliards de francs CFA. Selon le président des Groupements économiques du Sénégal (GES), la perte du trafic sur le Mali pourrait entraîner une perte de l’ordre de 600 milliards de francs CFA ! A cela, il faut ajouter la perte des Entrepôts maliens au Sénégal (EMAS) au Port de Dakar. Comme indiqué plus haut, le Mali est déjà activement engagé dans des pourparlers avec les Ports de Conakry et de Nouakchott qui pourraient se substituer au Port de Dakar! Même si les sanctions sont levées un jour, la confiance ne sera plus complètement rétablie entre les deux pays, en ce qui concerne les relations économiques et commerciales. En effet, il est très difficile, voire impossible, de reconquérir un marché perdu. Ainsi donc, tous les acteurs dont les activités sont liées aux relations avec le Mali risquent-ils de pâtir de cette situation. Et pourtant les transporteurs routiers sénégalais avaient sonné l’alerte dès après le Sommet d’Accra, en soulignant que ce sont des dizaines de milliards de francs qui sont en jeu chaque jour pour le Sénégal. Mais Macky Sall et son gouvernement ont fait la sourde oreille. Ce n’est pas seulement le Port de Dakar et les transporteurs routiers qui vont perdre gros dans l’embargo contre le Mali. Il y a également Air Sénégal International, qui a suspendu ses vols vers Bamako, alors que c’est une route très lucrative. D’autres compagnies de la sous-région profitent de l’aubaine. C’est le notamment le cas de Air Mauritanie. Quant à Air France, elle a décidé de reprendre ses vols vers Bamako, passant outre l’objection de Macron !
Quand est-ce que Macky Sall va-t-il comprendre que les sanctions qu’il a soutenues sont contraires aux intérêts fondamentaux de son pays? Quand entendra-t-il le cri de détresse des milliers de ses compatriotes affectés par ces sanctions illégales et inhumaines ? Selon certaines sources, un dégel est en train de s’amorcer entre lui et Assimi Goïta, le président de la transition du Mali. Ils se seraient parlé la semaine dernière. En tout état de cause, maintenant que Macky Sall est président en exercice de l’Union africaine, peut-être qu’il adoptera une position plus conciliante et demandera à ses pairs de la CEDEAO de lever les sanctions contre le Mali qui, manifestement, ont été un échec. Il sortirait ainsi le Sénégal d’une très mauvaise passe.
par Jean Pierre Corréa
LETTRE ÉCARQUILLÉE À L’ATTENTION D’UN AMI
Pourquoi Adama Gaye considère que parce que nous n’étalons pas à longueur de nos articles les noms de puissants de ce monde, comme des chasseurs d’autographes enivrés, nous devons être traités de « journalistes qui sont la honte de l’humanité » ?
On ne jette des pierres que sur les arbres qui portent des fruits, Mon père disait plus cash : "Pour parler des trous qui sont dans la culotte de quelqu'un, il faut nécessairement être placé en dessous".
Je confesse une faiblesse : une naturelle et bienveillante attirance pour l’émotion et la poésie des choses. Cette faiblesse ne me perdra pas, au contraire, elle nourrit mon sens de la transgression, et exige de moi, d’expulser de mon cœur, tous sentiments relatifs à la rancœur, à la rancune, ou à la haine. J’ai fait le choix de ne plus être étonné que par le bonheur…
Bonheur qui m’a parcouru ce 22 février lorsque, sur place, j’eus à vivre l’inauguration du Stade du Sénégal, baptisé Stade Abdoulaye Wade, et qui m’a suggéré in peto, de me laisser embarquer dans l’histoire que cet évènement avait décidé de me raconter, tout en laissant éveillés en moi le sens du regard oblique, et celui de l’espiègle ironie, qui me procurent le bonheur de ne jamais écrire sous l’effet de la colère…de l’autre. J’ai donc « commis » une chronique sur cette fête, dont le qualificatif de « populaire » a pu provoquer de l’urticaire à certains rentiers du chaos, et j’ai avec mes mots sans prétentions, dit parfois mon émerveillement, parfois mon esprit critique, toujours attentif sur le choix des mots, parce qu'une langue, c'est surtout et d'abord un véhicule qui a juste pour vocation de bien transporter ce que l'on veut exprimer !
Dans cette chronique titrée « Habemus Stadium », disponible sur tous les bons sites d’informations, et dont l’envie de l’écrire avait germé dans mon esprit lors de mon retour en TER sur Dakar, je raconte donc cette fête populaire, sans omettre d’analyser les informations qu’elle propose à mes sens, déjà acquis au partage et à la communion autour notamment de nos Lions de la Téranga, « têtes de gondoles » absolues des festivités. Sachant que « le ballon n’est rond que pour les cons », je ne minimise en rien les capacités de récupérations offertes au pouvoir, qui aurait eu tort de se gêner d’ailleurs, et n’oubliant pas que je suis dans un stade et non dans les couloirs des Nations-Unies, je remets l’olympisme et sa mission de co-organisateur à la place qui lui fut faite, à travers l’allocution de Mamadou Diagna Ndiaye, président du CNOSS, qui a juste fait un discours « olympique », de concorde, d’unité, de respect et de rappel de nos valeurs, concepts tous prônés par la charte olympique. J’évoque enfin le choix d’Abdoulaye Wade dont le nom a été donné à notre nouveau grand stade, et pointe nos valeurs démocratiques qui permettent cet honneur fait aux hommes qui ont fait le choix de nous gouverner, chose admettons-le pas facile en « sénégalabsurdie ».
Fin de séquence, publication, réactions, partages bienveillants de ce qui n’est pas la chronique du siècle… avant que je ne sois interpelé avec une brutalité pas trop confraternelle, par un post public d’Adama Gaye, au demeurant mon ami, lequel aurait pu signifier son désaccord « inbox » comme nous avions l’habitude de le faire, post qui bavait ceci : « Notre presse, honte de l'humanité. Preuve : son silence sur le refus de Wade de s'associer à ce stade maçonnique. Et toi, Jean Pierre Corréa, ces digressions pour célébrer Diagna, ce multi-transhumant, au cou perlé de médailles en sushis, écrire ça ne te grandit pas. Ton talent mérite mieux. »
Bien que ce post n'aura eu à susciter que 10 petits commentaires, il convenait d’en évaluer l’incongruité, et sans faiblesse coupable ni colère d’aucune sorte, de chercher à savoir pourquoi Adama Gaye s’estime en mesure d’être le seul habilité à décerner aux journalistes sénégalais « ses plumes d’or » en guise de brevets de patriotisme.
C’est confraternellement, d’abord et amicalement ensuite que pour répondre à son post, je tente de savoir « De quoi Adama Gaye est-il le nom » ? Les liens tissés dans les amphis d’Assas, en compagnie de l’élégant Daouda Ndiaye me laissaient croire que j’allais demeurer hors de portée de l’autoproclamé « sniper patriote », dont le miel de sa plume d’antan est en train de tourner au fiel.
Bombardé, plutôt nominé représentant de « notre presse nationale, honte de l’humanité », qui n’est pas foutue, en trois mots hasardeux, de révéler aux Sénégalais que cette manifestation était une réunion maçonnique, avec comme grand prêtre rien de moins qu’Erdogan, je tente de comprendre si Adama Gaye, est le nom ou pas de la suffisance, du mépris, de la prétention, de la pré somptuosité, « du syndrome du boulard », ou, espérant que non, car menant à l’ulcère, celui de l’aigreur.
« Yakhéity Moulane ! » Pourquoi Adama Gaye considère que parce que nous n’étalons pas à longueur de tous nos articles les noms de puissants de ce monde, comme des chasseurs d’autographes enivrés par ces proximités prestigieuses, nous devons être traités de « journalistes qui sont la honte de l’humanité » ? Quelle prétention… Mes chroniques témoignent de la sévérité avec laquelle parfois, je croque notre monde médiatique, mais jamais je n’ai insulté un confrère, ni sali la profession à laquelle j’appartiens et dont l’exercice m’a proposé tous les bonheurs. Adama Gaye n’est pas l’Alpha et l’Omega de notre profession, et devrait à ce sujet convoquer l’humilité devant des hommes comme Babacar Touré, Bara Diouf, et tellement d’autres, dont la causticité et la finesse de leurs lames acérées, n’ont jamais cédé la place à l’aigreur.
Le volet « plus grand des journalistes » étant évacué, abordons le volet « plus grand des Sénégalais », qui permet à Adama Gaye de croire que la meilleure définition de l’égoïste c’est « celui qui ne parle pas de moi ». Pourquoi me reprocher « ces digressions pour célébrer Diagna, le multi-transhumant, au cou perlé de médailles en sushis, qui ne me grandissent pas » ? Pourquoi n’en parlerions-nous pas, de cette prégnance du CNOSS et de l’homme qui le dirige, dans la réalisation du Stade Abdoulaye Wade ? Mon confrère Adama Gaye, en tant que « plus grand des journalistes et des Sénégalais », ça va commencer à être lourd à porter, a beaucoup « célébré » avant de lyncher, selon la trajectoire obligée de tous les flagorneurs : « Lécher…Lâcher…Lyncher »… Tout dépend de la précision du tir du « sniper-d’abord-lécheur ».
Nous aurions donc dû à l’occasion de l’inauguration du stade Abdoulaye Wade, faire « focus » sur Diagna-le-transhumant, faisant preuve de myopie intellectuelle, et d’ignorance qu’il en existe de bien meilleurs que lui en la matière.
Lorsque le président Abdou Diouf occupait le Palais, monsieur Gaye y était omniprésent, voire ad nauseum, avant de défourailler sur lui, à la lueur des premiers signes de Sopi dans l’air, pour ensuite faire des offres de services à Wade, dont personne n’arrivait à la cheville du fils, c’est connu, d’où l’infortune des contacts, avant de faire des avances déguisées en réels conseils à Macky Sall, convaincu qu’il pensait devoir recueillir les fruits de ses bien réels actes de lobbying qui ont introduit notre chef de l’État alors candidat, dans le cercle des industries extractives. Avouez que parlant de « transhumant », il sait de quoi il est question ! De frustrations en menaces de plus en plus précises, Adama Gaye s’est alors « radicalisé » pour s’autoproclamer « martyr » et persécuté, embastillé, je le pense injustement, et ensuite exilé en Égypte, mais ça se gâterait de ce côté-là, et à décréter que nous devons tous avoir le même avis que lui et la syntaxe énervée et guerrière, au risque d’être catalogués et vilipendés, comme « presse nationale honte de l’humanité ». Pourquoi les articles d’Adama Gaye, « recommandés », pleins de compliments et de conseils quasi de consultants, donnés à Guttierez des Nations-Unies, se sont mués en injures publiques ensuite ? Pour avis de non-recevoir ?
J’aime trop ce métier pour laisser des confrères se faire insulter, ce métier, j’ai été payé pour le faire, alors que j’aurais dû normalement moi-même payer pour rencontrer certaines personnes, que cette vie de journaliste m’a proposé d’en vivre avec eux d’intenses instants de joies, d’élégance, d’humilité, d’histoire, d’éducation, de bon goût et de liberté. Le choix de tous n’est pas de n’avoir à rencontrer que des rois, des reines et des puissants, pour se gausser d’être le futur homme « le plus riche du cimetière ».
Je demeure fier de partager à l’âge que j’ai, avec mes confrères sénégalais, ce qui fait l’âme de mon passionnant métier, ce que d’innombrables grands hommes ont semé en moi, et qui constitue le « lieu immatériel d’où je parle aux Sénégalais ». Ils ont pour noms, dans le savoureux désordre de ma vie, Miles Davis, Théodore Monod, Jules Bocandé, Manu Dibango, Pape Diouf, Freddy Mercury, Antoine Blondin, Bob Marley en jouant au football, mais aussi Antoine Blondin, Christine Ockrent, Badou Faty, Ariane Mnouchkine, Tonton Douta Seck, Kakou Sall Sao, Hervé Chabalier, Serigne Cheikh Sèye Chouhaïbou, Benjamin Ndiaye, sans oublier le meilleur d’entre nous, Mamadou Ibra Kane, et bien sûr Daniel Corréa mon père.
Ces hommes et ces femmes ont déposé en moi et dans les liens tortueux de mon intelligence, leurs pétales de bienveillance, et m’ont convaincu de l’importance de la constance, qui m’autorise à penser que je ne changerai jamais la taille ou la longueur de mes pantalons, sachant que la mode passera toujours par moi.
Que Adama Gaye se rassure... Son post m’a conforté dans l’idée que seul le bonheur devait désormais m’étonner. Dans cette folie, qui de tout temps m’accompagne, tomber dans l’aigreur est ma pire angoisse. Alors champagne ! D’autant que, pas de bol : J’adore les sushis !
Par Abdoul Aziz TALL
FAUT-IL INSTAURER UNE LOI SUR L’ÉTHIQUE EN POLITIQUE ?
De Matam à Guédiawaye, en passant par la Médina, des hommes politiques se sont illustrés de manière très peu orthodoxe. Assurément le référentiel des valeurs a changé dans notre pays
De Matam à Guédiawaye, en passant par la Médina, des hommes politiques se sont illustrés de manière très peu orthodoxe, à travers des actes que ni l’éthique, ni la morale, encore moins les religions ne sauraient admettre dans une société humaine où les citoyens se respectent.
Certes, les faits en cause ne sont pas inédits, dans l’histoire politique de notre pays. Mais cette fois-ci, l’indignation des citoyens a atteint un niveau jamais égalé, en raison du contexte lié aux élections locales du 23 janvier 2022. A Matam, le mandataire d’une coalition s’est permis de disparaître avec la liste, bien au-delà du délai de dépôt requis. Sa réapparition lors d’une audience avec le président de la République, dans une posture et des images fort gênantes, avait fini de jeter un véritable trouble moral dans les esprits. Le caractère répréhensible de l’acte qu’il a posé au détriment de sa coalition a été fortement condamné, jusque dans le camp de la majorité présidentielle. La justice sénégalaise elle-même finit par rétablir les plaignants dans leur droit.
Au lendemain de la proclamation définitive des résultats des élections locales, alors que la forfaiture de Matam planait encore, le tollé soulevé n’a pas eu un effet dissuasif sur un maire nouvellement réélu. A l’issue d’un scrutin âprement disputé, il s’est permis d’aller rejoindre le camp contre lequel ses propres électeurs s’étaient vaillamment battus. Des suffrages échangés contre un « trophée » qu’il n’hésite pas à brandir, à travers des remerciements et éloges à l’égard de son bienfaiteur. Pas besoin d’un dessin pour deviner toute la frustration, l’indignation et l’humiliation de ses partisans de la majorité présidentielle, déposés sur le quai, au moment où ils se projetaient vers un nouvel horizon électoral et politique. A Guédiawaye, le scénario est presque identique. A l’occasion du vote du conseil municipal, des conseillers élus sous la bannière d’une coalition, contre toute attente, se sont tout bonnement ralliés au camp défait, remettant ainsi en cause le choix des électeurs. Face à un tel retournement de situation, de fortes présomptions de corruption sont véhiculées au sein de l’opinion pour expliquer une telle forfaiture.
Détournement «postélectoral»
Ces hauts faits de « détournement postélectoral » auraient été peut-être moins choquants, si leurs auteurs, dans un tonitruant bavardage qui frise la moquerie, n’avaient pas monopolisé la parole pour tenter d’expliquer, sans convaincre presque personne, leur acte répréhensible. Assurément le référentiel des valeurs a changé dans notre pays ! Jadis, dans l’histoire de nos sociétés, lorsqu’un seul individu commettait un acte mettant en cause la crédibilité et l’image de sa famille, c’est sa tribu toute entière qui quittait définitivement le lieu de son forfait, pour aller se réfugier ailleurs. Dans un territoire où leur crime était encore ignoré. Aujourd’hui, ce sont ces individus qui se pavanent comme des paons de basse-cour, narguant au passage ceux qui s’indignent de l’indécence de leurs actes. Et comme rançon de leur basse besogne, ils perçoivent des prébendes en termes financiers, matériels et/ou de sinécures. A des actes blâmables de telle nature, l’on pourrait en ajouter d’autres, qui procèdent de la même démarche, consistant à ne dévoiler ses véritables intentions et décisions futures que lorsqu’on a fini de bénéficier du suffrage des citoyens. Ces attitudes jurent d’avec l’orthodoxie et les principes qui fondent une véritable démocratie, ne serait-ce que du point de vue des civilités qui s’imposent en matière de relations sociales. Elles devraient emmener la classe politique à s’interroger sur la nécessité et l’urgence d’instaurer un code et une loi sur l’éthique afin d’assainir et de consolider la démocratie.
Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma disait…
En plus de ce code d’éthique, la prochaine législature devrait particulièrement envisager le vote d’une loi dissuasive ou un verrouillage juridique, permettant aux citoyens de récupérer le mandat de tout auteur de transhumance politique, consécutive à un détournement de suffrages des électeurs. A travers un recours collectif (ce qui n’existe pas encore chez nous ? ) ou bien un mandat impératif encadré (ce qui est pour le moment interdit par la Constitution), les électeurs victimes de telles pratiques, devraient disposer d’une législation leur permettant de faire perdre son mandat a quiconque qui aura trahi leur choix, en allant vendanger leurs suffrages. Certes, un tel dispositif éthique et légal, si dissuasif qu’il puisse être, n’empêchera pas certains malfaiteurs politiques de se livrer à ces pratiques malsaines. Et pour cause ! L’éthique est d’abord et avant tout le gendarme de la conscience de chaque individu. Elle ne concerne donc que ceux qui se soucient des conséquences des actes qu’ils sont appelés à poser en toutes circonstances. L’argument qui voudrait que chacun est libre de s’allier avec qui il veut est totalement irrecevable dans le cas d’espèce. En effet, tout homme politique a l’obligation de veiller à la fois sur ses propres valeurs d’éthique qui relèvent de son domaine privé, mais aussi sur les valeurs d’éthique politique, lesquelles concernent le bien commun. Pour cette dernière, aucune marge de manœuvre n’est tolérée à tout dépositaire d’un mandat électif. Serigne Cheikh Mbacké Gaïndé Fatma, à la fois homme religieux et référentiel d’un modèle de leadership achevé, ne disait-il pas à propos de celui qui a « vendu » sa dignité, « qu’il n’en avait jamais eu » ? Car, ajoutait-t-il, « la dignité est une valeur si sacrée chez l’humain, que pour rien au monde on ne saurait s’en débarrasser, et cela quel qu’en soit le prix »
Par Kadialy GASSAMA
L’ÉTOILE DU SÉNÉGAL PORTÉE PAR MACKY SALL BRILLE DE MILLE FEUX SUR L’AFRIQUE CONTINENTALE
Disons-le clairement, le président Macky Sall, grâce à son maestria extraordinaire, fait avancer le Sénégal à pas de géant, tant pour son rayonnement international que son développement intégral
Disons-le clairement, le président Macky Sall, grâce à son maestria extraordinaire, fait avancer le Sénégal à pas de géant, tant pour son rayonnement international que son développement intégral.
En témoigne, l’audience du Sénégal actuel aux quatre coins du monde et les nombreuses réalisations infrastructurelles générant une croissance robuste entretenue des productions toutes spéculations confondues en dépit de la covid , last but on least, la stabilité sociale dans notre cher pays .
De plus , le président Macky Sall est indubitablement un porte bonheur pour le Sénégal au vu de la découverte et de l’exploitation du gaz et du pétrole sous son magistère et, pour la première fois depuis notre indépendance, de la coupe d’Afrique des nations que notre pays vient de remporter de haute lutte.
Le mot est lâché, les lions de la Téranga viennent d’être champions d’Afrique avec cette belle victoire contre l’Egypte pharaonique, pays le plus titré d’Afrique pour le trophée continental. Les dieux du ballon ont été cette fois ci avec la meilleure équipe continentale, le meilleur gardien de but du monde Edouard Mendy, le meilleur défenseur du monde le capitaine Khalidou Coulibaly et un des meilleurs attaquant du monde sinon, le meilleur, le Nianthio Sadio Mané .Vaincre l’Egypte pharaonique n’a pas été une chose aisée à la lumière de ce que représente le pays de Mohamed Salah dans l’histoire de l’humanité et la géopolitique mondiale. Il aura fallu avoir non seulement les qualités techniques individuelles et collectives nécessaires, mais aussi, le mental et l’intelligence qui doivent accompagner la fureur de vaincre. Il aura fallu également avoir la bonne politique sportive de l’Etat et le bon encadrement de la fédération sénégalaise de football.
Soyons d’accord que l’exception sénégalaise existe bel et bien grâce au génie de notre peuple. Cette exception sénégalaise se manifeste aussi sur la gouvernance démocratique du Sénégal constituant un modèle qui a conduit au choix contextuel du président Macky Sall pour diriger l’Afrique confrontée à la fois à plusieurs défis cruciaux, économiques, sécuritaires, sanitaires, sociaux et environnementaux.
Malgré la petitesse de notre pays par la taille, le Sénégal demeure un grand parmi les grands de ce monde au plan diplomatique et de la géopolitique internationale. La participation constante de notre pays aux sommets des pays les plus industrialisés du G7 et du G 20 , le rôle important que le Sénégal joue dans le système des nations unis auprès des grandes puissances ainsi que son ouverture sur l’ensemble des pays du globe, prouvent à suffisance, sa place privilégiée dans l’échiquier international . Nous pouvons affirmer sans risque de nous tromper, qu’il y a bien une exception sénégalaise, au regard de l’audience et de l’influence internationales de notre pays bien portées par le leadership du président Macky Sall.
Certes, cette place éminente du Sénégal sur la scène internationale procède du génie du peuple sénégalais, mais aussi, de la trajectoire d’hommes exceptionnels qui ont présidé aux destinées du Sénégal, Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, dont leur riche héritage est admirablement entretenu et enrichi par le président Macky Sall. Si bien que ses pairs de la CDEAO n’ont pas hésité un seul instant pour désigner le président de la république du Sénégal, charité bien ordonnée commence par soi, candidat unique de l’organisation régionale à la présidence de l’UA.
Mais, c’est surtout en raison des défis complexes et multiples qui se posent à notre continent, en liaison avec les initiatives courageuses prises par le président Macky Sall pour la défense des intérêts du continent et l’avènement d’un nouvel ordre économique international moins inégalitaire, que ses pairs l’ont choisi à l’unanimité pour être le président en exercice de l’union africaine .
Les nombreuses initiatives concrètes et historiques du président Macky Sall pour faire bouger les lignes vers la prise en compte des intérêts du continent et le réajustement des relations internationales, retentissent aux quatre coins du globe et reçoivent, un peu partout, des échos assez favorables. Ces initiatives salvatrices ,notamment, sur l’annulation de la dette publique africaine et la lutte contre le commerce inégal ,la gestion des conflits entre états, la défense de l’environnement , la volonté d’immunisation collective des populations africaines par la disponibilité universelle du vaccin contre la covid 19 et la lutte préventive contre le terrorisme pour la paix et la sécurité ,répondent parfaitement aux enjeux et défis de notre époque.
Aujourd’hui, incontestablement, le président Macky Sall incarne un leadership mondial et porte la voix de l’Afrique aux quatre coins du globe pour faire entendre les revendications et complaintes des populations africaines pour une juste rémunération des produits de base et un monde plus humain .Le récent sommet UE-UA le prouve à suffisance . Avec une population estimée à 1,3 milliard d’habitants, l’Afrique est soumise à rude épreuve, avec les défis du sous-développement, du réchauffement climatique et du terrorisme. La pandémie a aggravé la situation des pays africains et remis en cause les efforts de tous les pays. De plus, il a mis à rude épreuve des systèmes nationaux de santé publique vulnérable.
Le président Macky Sall en homme de la situation, grâce à son audimat dans le monde, prend les destinées du continent à un tournant décisif de son évolution en 2022 et, nul doute que les espoirs seront à la mesure des impulsions vigoureuses qu’il saura entreprendre pour une Afrique nouvelle, en faisant rentrer une fois de plus le Sénégal dans l’histoire des conquêtes africaines, comme l’avait réalisé le président Abdou Diouf qui s’était beaucoup investi dans la lutte contre l’apartheid. Avec le titre continental de la coupe d’Afrique des nations, pourquoi pas la coupe du monde au Qatar, c’est faisable et c’est dans nos possibilités.