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23 août 2025
par Mohamed Lamine Ly
SANTÉ, LE DÉNI GOUVERNEMENTAL PERMANENT
Il n’est pas étonnant que la qualité des soins et l’élévation du plateau technique ne soient pas au premier plan des préoccupations des autorités sanitaires. Peu à peu, on a assisté à une privatisation déguisée du système hospitalier
Affronter la réalité est bien plus difficile que de garder les yeux grands fermés (eyes wide shut).
Depuis toujours, notre pays vit au rythme de fautes médicales répétitives, de moins en moins acceptées par l’opinion publique. Parmi les plus récentes ayant retenu l’attention de la presse, on peut citer l’affaire dite Aïcha Diallo à l’hôpital de Pikine, les décès de nouveau-nés lors de l’incendie du service pédiatrique de l’hôpital Magatte Lô de Linguère et au début de ce mois, le décès malencontreux d’une femme enceinte à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Ce dernier drame est venu exacerber le bouillonnement social sans précédent que connaît le secteur de la Santé et de l’Action sociale, ce qui lui a conféré une résonance particulière.
Et pour cause ! Car face à l’ampleur de la clameur publique, le chef de l’État et son ministre en charge de la Santé ont choisi de faire du directeur de l’hôpital concerné et de certains membres de son personnel, les boucs émissaires d’une situation, dont ils ne sont que très marginalement responsables.
De fait, depuis le début de mise en œuvre des plans d’ajustement structurel dans notre pays, au milieu des années 80, tous les services publics connaissent une lente descente aux enfers, particulièrement notre système sanitaire, qui végète dans une crise profonde, à laquelle les gouvernements successifs n’ont encore pu apporter de solution satisfaisante. Face à cette situation imputable au premier chef aux pouvoirs publics, les syndicats de travailleurs, les organisations communautaires et les associations de consommateurs n’ont pas toujours été à la hauteur. Ils ont, la plupart du temps, assisté, impassibles, au désengagement de l’État dans le financement du système sanitaire, dissimulé derrière la construction de quelques infrastructures imposantes, qui s’avèrent presque toujours être des coquilles vides sans personnel suffisant ni équipements conformes.
Il y a aussi l’instauration des politiques de gratuité, certes pertinentes sous certains rapports, mais insuffisamment élaborées, car souffrant d’un ciblage inadéquat, avec de forts relents populistes et électoralistes. Cela a entraîné la réduction drastique des recettes issues de la participation financière des populations aux soins à cause de l’absence règlement diligent et intégral de la dette hospitalière. Les administrateurs des services de santé, adeptes de la nouvelle religion de rentabilité à tout prix, ont – de ce fait – adopté une démarche agressive visant à pressurer les pauvres usagers pour faire face à leurs charges.
Peu à peu, on a assisté à une privatisation déguisée du système hospitalier, jetant aux orties l’humanisme et l’éthique, faisant l’apologie d’une culture d’entreprise et rendant les services de santé, de moins en moins accessibles aux personnes à faibles revenus.
C’est sur cette toile de fond d’iniquité, à l’origine d’inégalités sociales en santé, qu’on observe une dégradation continue du service public, au détriment des usagers et des prestataires de soins, dont des conditions de travail sont exécrables.
Parallèlement, on a constaté que l’administration centrale et divers lobbies imposaient leur diktat aux structures hospitalières, prétendument autonomes, à travers un pool de directeurs d’hôpitaux, encadrés par des personnalités dites qualifiées, souvent issues des cercles du pouvoir. Les conseils d’administration finissent, donc, par devenir de véritables caisses de résonance des intrigues ministérielles à cause d’une sous-représentation des travailleurs et des usagers / consommateurs.
Il arrive que ces derniers, dans une démarche de power-sharing, loin de s’opposer à la mal-gouvernance ambiante, bénie par la tutelle, la cautionnent, faisant preuve de complaisance envers des mesures préjudiciables à une gestion vertueuse des structures sanitaires (primes hospitalières exorbitantes pour certaines d’entre elles, parfois redondantes avec celles étatiques, recrutements familiaux, clientélistes ou politiciens, non-respect du code des marchés...). Les rares récalcitrants, qui ont osé dénoncer ces cas de collusion manifeste au sein des conseils d’administration, ont été victimes d’affectations arbitraires (Cheikh Seck, Guy Marius Sagna...).
Il n’est dès lors pas étonnant, que la qualité des soins et l’élévation du plateau technique ne soient pas au premier plan des préoccupations des autorités sanitaires, ce qui donne lieu à ces drames qui suscitent, de plus en plus, l’indignation des masses populaires.
En effet, notre pays se trouve dans un contexte marqué du double sceau d’essor des luttes syndicales unitaires (transporteurs, enseignants) et d’impulsion des exigences citoyennes, qui deviennent de plus en plus pressantes. On a ainsi pu constater, lors de la longue grève dans le secteur de l’Éducation, l’intrusion des élèves et de leurs parents dans le processus revendicatif pour exiger que leurs intérêts d’usagers du service public soient pris en compte.
De la même façon, on est en train d’assister à un développement de la démocratie sanitaire, se traduisant par la création de nouveaux collectifs citoyens (celui de Louga et celui dénommé "Patients en Danger"...). Ils initient des pétitions très populaires, organisent des conférences de presse et des marches pour l’amélioration de l’accueil et de la prise en charge des usagers des structures de soins.
Cela devrait inciter le gouvernement sénégalais à prendre en compte l’éveil citoyen en cours dans tout le pays et à rompre avec cette redevabilité à deux vitesses, qui épargne les autorités gouvernementales chargées du pilotage des politiques publiques, tout en sacrifiant de simples exécutants du niveau opérationnel.
Il faudrait, à notre avis, instaurer un débat fructueux sur notre système sanitaire, regroupant la société civile, dont les représentants syndicaux et les associations d’usagers/ consommateurs, les acteurs politiques, les personnalités religieuses ...etc., en posant le diagnostic et en indiquant des pistes de solution.
LE CAPITAINE CHEIKH OMAR TOURE SOUS LES AILES DE BARTH
Nous venons d’apprendre qu’il était dans les locaux de la ville de Dakar pour signer un contrat avec la mairie de la capitale sous la houlette de Barthélémy Dias
Bonne nouvelle pour le capitaine, Cheikh Omar Touré. Nous venons d’apprendre qu’il était dans les locaux de la ville de Dakar pour signer un contrat avec la mairie de la capitale sous la houlette de Barthélémy Dias.
Le nouveau maire de la ville de Dakar Barthélemy Dias a réagi après la signature de contrat du capitaine Seydina Oumar Touré. Après IAM, désormais, l’ex officier de la gendarmerie nationale atterrit dans ce haut lieu en tant que conseiller Technique en charge de la Sécurité à la Ville de Dakar .
Pour mémoire, Sitôt embauché comme professeur vacataire au sein de l’IAM, l’ex-capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré a été remercié.
« J’ai eu le plaisir de recevoir ce jour, le Capitaine Seydina Omar Touré, qui m’a fait l’honneur d’accepter d’intégrer mon Cabinet. Le Capitaine Touré est nommé Conseiller Technique en charge de la sécurité. Un Dakar de tous, pour tous et avec tous (DAKAR BI NU BOKK) ENSEMBLE, MARCHONS VERS « L’ESSENTIEL », informe le maire de Dakar, Bartélémy Dias.
VIDEO
TOUT EST POSSIBLE POUR QUI LE VEUT
''Vouloir c'est pouvoir''. Cette expression trouve tout son sens dans l'histoire de Aïssatou Faye, devenue Fermière et entrepreneure malgré ses hautes études dans des universités prestigieuses d'Amérique.
''Vouloir c'est pouvoir''. Cette expression trouve tout son sens dans l'histoire de Aïssatou Faye, devenue Fermière et entrepreneure malgré ses hautes études dans des universités prestigieuses d'Amérique. Après un Bachelor puis un master en finance au pays de l'oncle Sam, rien ne prédestinait la jeune jeune sénégalaise, à un avenir au milieu des vaches. Seule sa volonté et sa détermination, lui ont frayé un chemin vers la réussite. Suivez dans cette vidéo de la BBC Afrique, la success story de Aïssata Faye.
LA FRANCE POSE UN ACTE DECISIF AU MALI
L'armée française a officiellement remis mardi aux forces armées maliennes (FAMa) les clés de la base de Gossi, dans le nord du Mali, étape majeure du départ de la force antijihadiste Barkhane du pays, a indiqué l'état-major français.
L'armée française a officiellement remis mardi aux forces armées maliennes (FAMa) les clés de la base de Gossi, dans le nord du Mali, étape majeure du départ de la force antijihadiste Barkhane du pays, a indiqué l'état-major français.
"Le transfert de la base avancée de Gossi est effectif depuis la fin de matinée", a indiqué le porte-parole de l'état-major, le colonel Pascal Ianni, précisant que la base accueillait 300 soldats français.
Le déménagement a représenté quelque 400 containers. Le poste "a été restitué en l'état avec tous les dispositifs défensifs, tous les équipements (...) ainsi que des infrastructures de casernement. On n'a pas fait table rase", a-t-il ajouté au cours d'un point-presse.
Barkhane au Sahel, la plus grosse opération extérieure actuelle de la France, a mobilisé jusqu'à 5.500 hommes sur le terrain en 2020 et avait entamé sa mue l'été dernier sur décision d'Emmanuel Macron, qui prévoyait de ramener ce nombre à 2.500 ou 3.000 d'ici 2023.
Paris a ensuite décidé en février un retrait militaire total du Mali, dans un contexte sécuritaire dégradé et une crise diplomatique entre Paris et Bamako, où une junte militaire a pris le pouvoir.
Le colonel Ianni a précisé mardi qu'un état des lieux "documenté" de la base avait été dressé, pour protéger notamment la France d'éventuelles accusations dans les mois à venir. Une allusion au sentiment antifrançais qui a gagné du terrain dans la région et a valu à la France de faire l'objet de campagnes de dénigrement sur les réseaux sociaux.
"Nous sommes susceptibles de faire face à des attaques informationnelles et réputationnelles. Il y a plusieurs mois, les forces françaises ont été accusées de participer à des trafics (…), d’armer les terroristes voire de commettre des exactions", a constaté le colonel Ianni.
- Six suspects interrogés -
"Nous avons tenu à ce que les bases soient transférées dans la transparence la plus totale afin de nous prémunir d’éventuelles accusations (...). Nous ne pourrons pas être attaqués et être accusés d’avoir fait les choses de manière malhonnête ou illicite".
Selon lui, aucune contrepartie n'a été demandée à Bamako quant à l'utilisation à l'avenir de la base par les mercenaires du groupe russe Wagner, présents au Mali depuis plusieurs mois selon les Occidentaux. Bamako évoque pour sa part de simples conseillers russes.
"Les Maliens sont libres de faire ce qu'ils souhaitent", a insisté le porte-parole.
Le colonel Ianni a par ailleurs indiqué que six suspects avaient été interpellés à Adiora, à une trentaine de kilomètres au nord de Gossi. "Ils sont actuellement interrogés par la force Barkhane", a-t-il expliqué, précisant que l’opération visait le GSIM (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), lié à Al-Qaïda.
Dimanche, des tweets avaient fait état "d'enlèvements" de villageois.
Quelque 4.600 soldats français sont actuellement déployés au Sahel, dont 2.500 au Mali, des chiffres qui devraient peu évoluer avant la fin de la réarticulation du dispositif et la rétrocession des emprises de Ménaka et Gao, selon le porte-parole.
Les armées avaient déjà connu un tour de chauffe avec le départ de leurs trois emprises les plus au nord du pays: Kidal, Tessalit et Tombouctou, de fin août à décembre.
Paris a depuis plusieurs fois réaffirmé qu'elle n'entendait pas cesser son combat contre les jihadistes qui sévissent dans la région et souhaitait travailler avec les pays voisins du Golfe de Guinée et d'Afrique de l'Ouest, où les jihadistes menacent de se disséminer.
POURQUOI J’AI RÉPONDU OUI AU PRÉSIDENT SALL
Le maire de Ouakam a rejoint le camp présidentiel. Abdoul Aziz Guèye qui a été reçu à deux reprises par le chef de l’Etat, n’y voit pas de trahison comme le pensent certains de ses électeurs.
Le maire de Ouakam a rejoint le camp présidentiel. Abdoul Aziz Guèye qui a été reçu à deux reprises par le chef de l’Etat, n’y voit pas de trahison comme le pensent certains de ses électeurs.
Confirmez-vous votre ralliement à la majorité présidentielle ?
Oui, je confirme.
Qu’est-ce qui l’explique ?
J’ai répondu favorablement à la main tendue du Président de la République. En effet, au lendemain de la victoire, le Président m’a convié au palais d’abord pour me féliciter, ensuite pour me proposer son soutien pour la réalisation de mes projets pour Ouakam. Il m’a reçu lui-même à 2 reprises. Ayant comme seuls soucis les intérêts et le développement de ma commune, j’ai accepté sa proposition. En effet, J’ai compris que le soutien de l’Etat est impératif pour répondre aux préoccupations urgentes de ma commune, donc sans hésiter, j’ai répondu Oui. Je pense que nous ne pouvons pas avoir de meilleur partenaire que l’Etat et le Président lui-même. Il a décidé d’aider Ouakam, donc nous allons tout faire pour l’aider nous aussi.
Certains parmi ceux qui vous ont élu à la mairie de Ouakam commencent à dire que vous les avez trahis. Qu’en dites-vous ?
Je ne vais pas entrer dans cette polémique. Il s’agit d’une minorité qui ne regarde que ses intérêts personnels. Aujourd’hui, l’heure est au travail. Les Ouakamois veulent des résultats. Tous ceux qui veulent le changement et le développement de Ouakam sont avec moi. C’est mon rôle de définir les voies et moyens d’atteindre les objectifs tant attendus par les populations. Il faut que les gens nous laissent travailler. Nous verrons à l’heure du bilan. Je ne vois vraiment pas en quoi je les ai trahis. Chacun est libre de faire son choix.
Ne craignez-vous pas que vos électeurs vous tournent le dos aux Législatives ?
Non. Au contraire, la majorité m’encourage et pense que j’ai fait le bon choix. Ils croient en moi et je ferai tout pour ne pas les décevoir. C’est le choix contraire qui les aurait déçus. Je n’arrête pas de recevoir des messages de soutien de partout. La grande majorité des Ouakamois me font confiance. C’est l’essentiel.
Qu’avez-vous fait pendant ces deux mois à la tête de Ouakam ?
En 2 mois nous ne pouvons pas parler de bilan. Mais nous avons de très bonnes perspectives. Nous avons commencé par faire une formation à tous les conseillers sur « Le rôle et les responsabilités de l’élu local ». Ce qui est une première. Nous sommes en train de faire l’état des lieux, tous les audits seront faits parce que c’est une demande sociale. L’audit social est quasiment terminé. Il reste l’audit financier et l’audit foncier. Nous avons démarré les travaux de la Grande Mosquée, et bientôt le reste va suivre : le centre de santé, le stade, la reconstruction du marché central, l’assainissement, etc. Bientôt tout Ouakam sera en chantier.
On parle de 4 milliards pour la construction d’un nouvel hôpital. Où en est-on donc avec la construction du centre de santé en réfection ?
Nous avons arrêté les travaux de réfection et avons décidé de raser les bâtiments. Un rapport a été fait, qui montrait l’état de délabrement extrême de l’hôpital. C’est irresponsable de vouloir continuer à rafistoler. Les nouveaux plans d’architecture sont terminés et présentent un devis d’un peu plus de 4 milliards. L’Agetip attend notre validation pour continuer les plans d’exécution et les appels d’offres vont bientôt être lancés.
Vous avez prévu, dit-on, 8 milliards 750 millions pour l’acquisition d’un terrain de 2,5 ha pour un stade omnisport. Reste-t-il encore à Ouakam une superficie pouvant abriter un tel projet ?
Vous avez bien fait de poser cette question. Il ne reste plus un tel espace à Ouakam. C’est pourquoi le Président Macky Sall, sensible à notre demande, a racheté 2,5 ha sur les 30 ha que l’Etat avait déjà attribués à la Cdc pour les donner à la Commune de Ouakam pour l’érection du stade. Cela pour accéder à une vieille doléance de la jeunesse Ouakamoise. Aujourd’hui cette jeunesse lui dit Oui pour un compagnonnage. Seul l’Etat peut nous aider à acquérir ce joyau tant attendu par les Ouakamois. Le terrain sur le site de la Cdc est évalué à 8 milliards 750 millions de francs. Nous apprécions à sa juste valeur ce geste du Président.
par François Soudan
QUI GAGNE, QUI PERD SI MARINE LE PEN EST ÉLUE ?
On sait ce que l’arrivée au pouvoir de la candidate d’extrême droite signifierait pour les Français d’origine subsaharienne ou maghrébine et pour les Africains résidant en France. Mais quid des présidents africains ?
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 19/04/2022
L’hypothèse d’une victoire de la candidate d’extrême droite à l’élection présidentielle du 24 avril apparaissant désormais comme envisageable – nettement plus en tous cas qu’en 2017 –, les chefs d’État africains concernés par les relations avec la France ont depuis quelque temps déjà pesé les conséquences d’un tel séisme. On sait ce que l’arrivée au pouvoir de Marine Le Pen signifierait pour les Français d’origine subsaharienne ou maghrébine et pour les Africains résidant en France : ils seraient les premières victimes d’une politique social-populiste particulièrement brutale et anxiogène à leur égard. Mais quid des présidents africains ? Qui seraient les « gagnants » et les « perdants » ?
Relations privilégiées et rapports exécrables
La ligne de partage est simple à tracer puisqu’elle sépare ceux avec qui Emmanuel Macron entretient des relations privilégiées et ceux avec qui ses rapports sont conflictuels, voire exécrables. Le Malien Hassimi Goïta,le Centrafricain Faustin Archange Touadéra et (dans une moindre mesure) le Guinéen Mamadi Doumbouya ne verraient ainsi que des avantages à une défaite d’Emmanuel Macron. Les deux premiers surtout, puisque l’on voit mal Marine Le Pen, poutinophile affichée, venir leur reprocher leurs accointances avec le groupe mercenaire russe Wagner. L’Équato-Guinéen Obiang Nguema Mbasogo, qui avait reçu Jean-Marie Le Pen en 2016, pourrait également s’en satisfaire, la candidate d’extrême droite ayant toujours affiché sa défiance à l’encontre de la justice internationale et des procédures sur les « biens mal acquis ». Au-delà de cette poignée de chefs, c’est toute la galaxie national-souverainiste africaine, allant des partisans de Laurent Gbagbo à ceux d’Ousmane Sonko en passant par les « combattants » de la diaspora des deux Congos, du Cameroun et du Gabon, qui applaudiraient à la victoire de « Marine », tant est vive leur détestation du président français.
Par contre, cette perspective n’a rien de réjouissante pour l’Ivoirien Alassane Ouattara. Marine Le Pen, qui avait fustigé en son temps l’intervention française contre Laurent Gbagbo, lui voue une franche animosité. Idem pour le Congolais Denis Sassou Nguesso, objet de la part du vice-président du Rassemblement national, Louis Alliot, d’une véritable fixation. Très proche de l’ancien leader de l’opposition Parfait Kolélas (qui fut membre du Front national) décédé en 2021, le maire de Perpignan appelait encore il y a quelques jours à « ne pas aider » le président congolais. Le Nigérien Mohamed Bazoum, sur lequel Emmanuel Macron ne tarit pas d’éloges, pourrait se voir reprocher cette proximité.
Quant au Rwandais Paul Kagame, il devrait très probablement faire face au souhait de Marine Le Pen de réviser l’Histoire des compromissions de l’armée française dans le génocide de 1994. Vis-à-vis du Rwanda comme de l’Algérie ou des crimes de la colonisation, l’antienne de la candidate est, on le sait, limpide : ni excuses ni repentance. Obsession fondatrice de la famille politique (et biologique) de Marine Le Pen, la « mémoire algérienne », en particulier celle de la guerre d’indépendance, fera elle aussi l’objet d’une réécriture officielle dans l’hypothèse où la candidate du RN l’emporte. Sur ce plan comme sur celui des flux migratoires et de la place de la communauté algérienne (ou d’origine algérienne) en France, le bras de fer avec le président Abdelmadjid Tebboune serait violent. Et cela d’autant que Marine Le Pen qui, comme son père, a toujours veillé à ne pas froisser le Maroc, pourrait rapidement adopter une position de reconnaissance pleine et entière de la souveraineté du royaume sur l’ex-Sahara occidental, à l’instar de l’administration américaine.
Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale a initié, sur l’ensemble du territoire national, une intensification des opérations de lutte contre les différentes menaces qui affectent la tranquillité publique et la sécurité des personnes et de leurs bien
Le Haut commandant de la Gendarmerie nationale a initié, sur l’ensemble du territoire national, une intensification des opérations de lutte contre les différentes menaces qui affectent la tranquillité publique et la sécurité des personnes et de leurs biens.
À cet effet, renseigne un communiqué parvenu à Emedia, après 210 kilogrammes de chanvre indien saisis à Joal et Mbour le 4 avril dernier, la légion de Gendarmerie Ouest qui couvre la région administrative de Dakar, vient de saisir également deux importantes quantités de drogue dans les secteurs de compétence des brigades de Hann et de la zone franche industrielle les 17 et 18 avril 2022. « Les dispositions de surveillance, de filature et d’interception mis en place dans les secteurs préalablement identifiés comme lieux de débarquement des cargaisons ou points de passage habituels de la drogue ont abouti à une première saisie de 15 sacs de chanvre indien d’un poids total de 493 Kg transportés à bord de deux tricycles. La saisie a été opérée par la brigade de Gendarmerie de Hann dans la nuit du 16 au 17 avril 2022 au terme d’une longue course poursuite dans les quartiers sis aux abords du rond-point de Hann », renseigne le document. Avant de poursuivre que : « la seconde est intervenue le lendemain avec la brigade de la zone franche industrielle qui a saisi 6 autres sacs de chanvre indien d’un poids total de 157 Kg au niveau de la plage de Grand Mbao ».
Au total, une quantité globale de 860 Kg de chanvre indien ainsi que 3 véhicules, 1 pirogue, 2 tricycles ayant servi au transport de la drogue ont été saisis entre Thiès et Dakar lors de ces opérations qui se poursuivent. Un pistolet automatique calibre 8 de marque EKOL TUNA a été également saisi et 8 personnes interpellées lors des investigations.
SANTE, AND GUEUSSEUM MENACE
Les syndicalistes de la santé comptent paralyser le secteur à partir de demain mercredi. Ce, pour trois jours. Ils brandissent encore le non-respect des engagements de la part de l’État.
Les syndicalistes de la santé comptent paralyser le secteur à partir de demain mercredi. Ce, pour trois jours. Ils brandissent encore le non-respect des engagements de la part de l’État. ‘’ À notre rencontre de Terrou Bi du 10 mars, M. le Directeur du Budget représentant le ministre des Finances avait rassuré l’assistance en déclarant que les évaluations financières desdites revendications avaient été faites et qu’il ne restait que la décision politique à prendre dans la première quinzaine d’avril 2022 compte tenu de l’environnement mondial notamment la crise en Ukraine’’, a déclaré Mballo Dia Thiam. Dès lors, l’alliance And Gueusseum décide de poursuivre son 4e plan d’action. Lequel va s’étendre à la période du 16 Avril au 07 mai 2022. Il faut dire que ce plan avait déjà démarré avec ’’ le boycott des activités de formation, de supervision et des réunions de coordination’’, mais également, par la ’’ rétention des informations sanitaires et sociales’’.
Lors de leur face à face avec la presse, ce mardi, au siège de l’Unsas, les syndicalistes de la santé ont également fustigé certaines nominations au sein de l’administration de leur ministère de tutelle. ‘’ Il est inconcevable parce qu’incompréhensible de nommer à tous les niveaux de la chaîne de responsabilité des cadres n’ayant pas le profil du poste et dont certains ont fini de montrer leurs limites objectives en termes de management’’. À titre d’exemple, le président de And Gueusseum cite la Conseillère technique en Action sociale du Cabinet du ministre, la Directrice générale de l’Action sociale, le Directeur de l’ENTSS.
Par Adama Ndiaye
PRIORITE SANTE
La santé se déshumanise. Elle devient un service marchand. Grave. Pire, elle s‘écarte de sa finalité de sacerdoce et ne prétend plus au dévouement. Un comble pour un corps censé soulager à l’accueil, dissiper l’angoisse en atténuant le mal
La santé se déshumanise. Elle devient un service marchand. Grave. Pire, elle s‘écarte de sa finalité de sacerdoce et ne prétend plus au dévouement. Un comble pour un corps censé soulager à l’accueil, dissiper l’angoisse en atténuant le mal, amadouer le malade, le guérir et lui redonner un supplément de forces morales.
De nos jours il perd celles-ci au contact de l’univers impitoyable des hôpitaux et de toute la chaîne médicale. Une faune de gens étrangers et abruptes peuplent le secteur et lui rendent de mauvais services. Ils s’habillent en blouse blanche (pour faire in) et déambulent dans les couloirs pour se coller un prestige, un rang, une aura, une allure, ou une figure qu’ils sont loin de représenter. Des airs trompeurs…
Une vraie comédie de boulevard s’y joue à longueur d’année dont les victimes se dénombrent par milliers sur les mêmes séquences temporelles. La santé, trop sérieuse pour être une fiction. Or des acteurs de tout acabit y sont légion.
L’indifférence et le flegme ont envahi les lieux, laissant libre cours aux pratiques des faussaires qui ruinent la dignité des fonctions médicales et édulcorent les vocations. Les faux médicaments s’échangent comme de la cola par le biais d’agents véreux qui, complices des réseaux d’approvisionnement informel, contournent et détournent les règles de procédures sans s’attirer les foudres des hiérarchies débordées, désincarnées, pour tout dire déboussolées.
Un mal pernicieux ronge ainsi le secteur de la santé. Les bons médicaments empruntent des circuits fermés qui ne sont connus que des seuls initiés. Il y a du tout dans cet huis clos inhospitalier. Des microcosmes se développent. Rien ne vient les dissuader. Au contraire, tout dans ce système vicié encourage les mécomptes, les impunités, les perversions et les espérances trompées.
Des témoignages de miraculés font froid dans le dos. Les uns, pour être admis en urgence, ont dû céder des biens précieux. D’autres dont le séjour s’est prolongé, sont retenus contre leur gré jusqu’à effacement de leur ardoise. Maintenant un job nouveau a fait son apparition : des geôliers sanitaires. Et ils opèrent au grand jour ! Les commerces en tous genres prolifèrent à l’intérieur des hôpitaux qui se transforment progressivement en souks, en boutiques ou en coins ambulatoires de vente.
L’hôpital ne répond plus de son doux nom de centre de traitement des affections ou des maladies. En arrière-plan des cours voguent au gré des vents des attitudes douteuses et répréhensibles. Le regard se durcit. Les empathies se dissolvent, preuve que la société se disloque.
Si l’offre médicale existe à une certaine échelle, les infrastructures, elles, flottent en ordre dispersé. Certes il y a eu de réels efforts de rapprocher les unités sanitaires des populations pour réduire les écarts d’accès aux soins. En atteste la cartographie des établissements dédiés. Mais le récent drame de Louga le prouve amplement. « Il ne devrait pas survenir », estime, imperturbable mais gêné, le Ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr. Il manie la langue de bois avec une désinvolture feinte.
D’ailleurs à propos, le Sénégal dispose-t-il d’une politique de santé ? Sommes-nous à cheval sur les normes de l’OMS ? Une jeune dame en travail souffre sans assistance une nuit entière avant de rendre l’âme. Le lendemain : indignation et concerts de désapprobations qui obligent la direction de l’hôpital de Louga à faire face à la bronca. Les arguments avancés sont fallacieux mais bien construits pour passer comme une pilule dorée.
Justement çà ne passe pas ! Pour être précis, çà ne passe plus. Trop c’est trop. L’insoutenable légèreté de l’équipe médicale a accru le spectre d’indignation élargi et approfondi grâce aux réseaux sociaux qui ont poussé les pouvoirs publics à sortir de leur mutisme. Ils craignent, par ce silence que rien ne saurait justifier, de développer un abcès de fixation.
D’autant que la colère gronde et grossit en proportions à mesure que la mort circonstanciée de la pauvre Astou Sokhna gagne en ampleur et affecte de plus en plus de monde atterré qu’un tel scénario se produise au Sénégal. Lassée de ces défaillances qui enragent, l’opinion publique se montre intraitable et n’accorde aucune circonstance atténuante à ces récidivistes d’un autre genre. Un danger couve donc. Presque tout le monde en a conscience. Que faire ?
Pour couper court à l’effet domino, des missions sont dépêchées sur le théâtre du drame dans une précipitation très visible. Que vont-elles rapporter de leur expédition dès lors que le directeur est limogé et certains de ses collaborateurs cueillis pour les besoins de l’enquête ? Pas grand chose. D’autant que des cas similaires non suivis d’effet étaient survenus dans d’autres circonscriptions médicales. Motus et bouches cousues…
La mesure du défi est bien appréhendée, semble-t-il. Puisqu’à son tour, le Chef de l’Etat réclame des résultats de l’enquête dans les meilleurs délais. En clair, les services hospitaliers, à force d’être alignés sur des logiques marchandes, s’éloignent de leur vocation initiale consistant en une inclusion médicale. Ce n’est que justice médicale.
Au-delà des milliards engloutis, la santé requiert un état d’esprit et une mentalité pour cerner les maux dont souffrent les patients. Les particularités de chacun sont un atout qu’il faut valoriser pour dominer les épreuves de vie. Notre pays attire compte tenu de ses plateaux médicaux et de la qualité intrinsèque des soins prodigués par de très hauts profils de santé qui font autorité. Situation qu’il faut bien avoir en tête pour comprendre que les acquis ne sont jamais ni figés, ni définitifs. A cet égard, l’Ecole de Médecine préserve néanmoins son standing. De ce fait le rayonnement médical est en soi un attribut d’attractivité.
Les comportements décriés ici ou là proviennent d’un délitement de la formation et de l’éducation. A quoi s’ajoute la notoire indiscipline des agents de santé, très syndiqués au demeurant, et des élus municipaux insensibles à toute idée de rationalité. Toutefois, les effectifs pléthoriques découlent de la libéralisation des écoles de formations, des infirmières et des sages-femmes notamment qui pullulent sans contrôle et sans missions d’inspection. C’est le trop-plein d’effectifs dans Dakar et le désert médical dans les régions ! Où se trouvent alors le patriotisme et l’équité territoriale ?
L’inclusion médicale n’est pas qu’une vue de l’esprit. Elle signifie égalité et fin des discriminations financières basées sur le pouvoir d’achat. Après tout, la santé reste une priorité : sauver des vies et non… en perdre.
LE BALLON D’OR NE DOIT PAS ÊTRE UNE OBSESSION
Le Libérien George Weah, le seul footballeur africain à avoir remporté le Ballon d’or, a invité les stars africaines Sadio Mané et Mohamed Salah à ne pas faire de cette récompense ‘’une obsession’’.
Dakar, 19 avr (APS) – Le Libérien George Weah, le seul footballeur africain à avoir remporté le Ballon d’or, a invité les stars africaines Sadio Mané et Mohamed Salah à ne pas faire de cette récompense ‘’une obsession’’.
‘’Je pense qu’il ne faut pas qu’ils fassent du Ballon d’or une obsession, ils devraient plutôt se concentrer sur leurs performances et essayer de s’améliorer davantage’’, a-t-il déclaré dans un entretien publié dans l’édition de ce mardi du quotidien sportif sénégalais Record.
Les deux attaquants de Liverpool ne doivent pas ‘’ se mettre une pression inutile’’, estime le lauréat du Ballon d’or en 1995, devenu président du Liberia.
Weah affirme qu’il jouait pour entretenir sa famille, pas pour obtenir une consécration internationale. ‘’Je me suis toujours battu pour sortir ma famille de la misère, c’est ainsi que j’ai été récompensé du trophée’’, a-t-il dit.
Champion d’Afrique et meilleur joueur de la CAN 2021, Sadio Mané est cité par plusieurs médias comme un candidat crédible au Ballon d’or 2022.
Le leader d’attaque sénégalais est en course pour des trophées en Angleterre et la Ligue des champions (LDC). Son club va rencontrer Villareal (Espagne) en demi-finale de la LDC.
Le Français Karim Benzema (Real Madrid) est, lui aussi, un candidat d’envergure au Ballon d’or 2022. Auteur d’une saison réussie, il est en course pour le titre de meilleur buteur et de champion d’Espagne, en plus du trophée de la LDC.