Pour contrer un Poutine sans limites qui a brandi la menace nucléaire, l’Union a promis de fournir des armes à Kiev. Une décision historique pour les Européens
Libération |
François-Xavier Gomez et Sonia Delesalle-Stolper |
Publication 28/02/2022
Il ne faut pas s’y tromper. Demain, l’Europe ne sera plus la même. Un tabou est tombé. Cette Europe, qui s’enorgueillit tant de cette paix qu’elle a construite, soixante-dix sept ans après la tragédie de la Seconde Guerre mondiale, s’apprête à acheter et à fournir des armes en son nom – celui de l’Union européenne – à l’Ukraine attaquée par les forces russes. Pour la première fois de son histoire. Le tournant est majeur.
La journée de dimanche n’a été que cela. Une succession de tournants historiques. Jusqu’au vertige. Le premier a été celui de l’Allemagne qui a, pour la première fois depuis 1945, décidé de livrer des armes à l’Ukraine et promis d’investir massivement dans sa défense. Pour un pays dont l’histoire violente a freiné, année après année, toute velléité militaire offensive, cette décision est extraordinaire. Mais dictée par des circonstances hors du commun et un sentiment d’urgence qui a semblé gagner, au fil du week-end, toutes les capitales européennes.
Folle menace
L’invasion brutale de l’Ukraine par la Russie de Vladimir Poutine a sidéré le monde. Mais aussi prouvé un point que les démocraties occidentales avaient jusqu’à présent refusé de regarder en face : le président russe n’a pas de limites. De la Tchétchénie à la Géorgie, de la Crimée à la Syrie, rien ne l’arrête. Aujourd’hui c’est l’Ukraine, aux portes de l’Europe. Et demain ? La Moldavie ? La Pologne ? Les pays baltes ? Soudain, le fantôme du passé est là. Tous les pays d’Europe de l’Est, où la mémoire de l’histoire, celle de l’occupation nazie, puis du joug soviétique, est encore tellement vive, ont sonné l’alerte. Et l’Union européenne a répondu, l’Allemagne en tête, mais aussi la Suède qui a, elle aussi, rompu sa doctrine de ne pas livrer d’armes à un pays en guerre. La dernière fois, c’était en 1939 lorsqu’elle avait assisté la Finlande attaquée par l’URSS.
A ces annonces historiques se sont greffées de nouvelles sanctions internationales fortement alourdies alors que, côté russe, on agitait la folle menace d’un recours à l’arme nucléaire. Pendant que l’Ukraine et Kiev, sa capitale, résistent à l’invasion russe, l’aide tant militaire qu’humanitaire au pays agressé se met en place. Et l’annonce de pourparlers entre Russes et Ukrainiens, censés s’ouvrir à la frontière ukraino-bélarusse, près de Tchernobyl, est passée au second plan tant la voie de la négociation semble illusoire.
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, en milieu de semaine, la Guinée a refusé de prendre position. Conakry affirme observer la situation et attendre pour se prononcer sur le conflit en cours. Elle joue pour l’instant la carte de la neutralité
Depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, en milieu de semaine, la Guinée a refusé de prendre position. Conakry affirme observer la situation et attendre pour se prononcer sur le conflit en cours. Elle joue pour l’instant la carte de la neutralité.
Venu rencontrer le ministre des Affaires Étrangères ce vendredi, Josep Coll, l’ambassadeur de l’Union européenne en Guinée a insisté : « Cette agression doit être condamnée ». Mais il n’a pas convaincu. Morissanda Kouyaté, le chef de la diplomatie guinéenne, lui, a préféré temporiser. Pas question pour son pays de se ranger d’un côté ou de l’autre.
« Il faut comprendre dans l'attitude de la Guinée, une prudence. Ça s'apparente un peu à ce que la Guinée a toujours expérimenté en termes de stratégie dans les relations internationales, analyse le politologue, Kabinet Fofana Sous Sekou Touré, on était dans les non-alignés. »
Morissanda Kouyaté s’en remet à la Cédéao, à l’Union africaine. Conakry« s’insérera », dit-il, dans une réponse régionale, voire continentale. « Dans un contexte où vous avez à la fois des intérêts occidentaux, mais aussi des intérêts russes, – la Russie a une expansion en Afrique, il y a des investissements russes en Guinée dont Rusal est un exemple – jouer la carte de l'ambivalence est bénéfique pour l'État guinéen », explique Kabinet Fofana. Morissanda Kouyaté a tenu à envoyer un message : « La Guinée, depuis sa création, est attachée à la paix dans le monde. Nous souhaitons que la paix revienne rapidement ».
Le consul ukrainien suspendu
Dans le même temps, ce jeudi 24 févier, le consul honoraire d’Ukraine en Guinée a été suspendu par le ministre des Affaires Etrangères, Morissanda Kouyaté, pour « faute grave ». Il est soupçonné d’avoir publié sur les réseaux sociaux une lettre dans laquelle Kiev demande à Conakry de condamner la guerre menée par la Russie. La méthode ne passe pas. Morissanda Kouyaté a estimé que le protocole diplomatique n’avait pas été respecté. Le consul, lui, se défend, assure ne pas être à l’origine de la divulgation de ce « câble diplomatique ».
LIVERPOOL SACRE CHAMPION DE LA LEAGUE CUP
Vainqueur de Chelsea, à l'issue d'une incroyable séance de tirs au but (0-0, tab 10-11), dimanche, à Wembley, Liverpool a remporté la 62e finale de la League Cup au terme d'un match splendide avec des parades, des buts refusés.
iGFM (Dakar) Vainqueur de Chelsea, à l'issue d'une incroyable séance de tirs au but (0-0, tab 10-11), dimanche, à Wembley, Liverpool a remporté la 62e finale de la League Cup au terme d'un match splendide avec des parades, des buts refusés.
Entré à la place du Sénégalais, Edouard Mendy, pour faire gagner les Blues, Kepa Arrizabalaga a manqué le dernier penalty à Wembley. Un raté qui permet aux partenaires de Sadio Mané de remporter leur premier trophée de la saison, leur neuvième dans cette compétition, en attendant le championnat qu'ils visent avec Manchester City.
C'est déjà un excellent mois de février pour Sadio Mané après la finale de la CAN 2021
par Oumou Wane
MACKY ET LES JEUNES, ENTRETENIR LA FLAMME
Notre jeunesse est notre bien le plus précieux. C’est elle qui met le pays en fête quand nous remportons la CAN et en feu parfois quand elle sort massivement dans les rues comme au début mars 2021, pour crier son ras-le-bol
Entre les jeunes et la politique c'est un peu "je t'aime moi non plus" ! Or, la jeunesse est bien le fil rouge du quinquennat de Macky Sall qui veut entretenir le dialogue avec les nouvelles générations, mais qui sait aussi qu'elles compteront dans les élections à venir. Comment rester populaire auprès des plus jeunes qui aimeraient peser sur le programme du président ? Les jeunes se reconnaissent souvent dans des personnages qui ont leurs qualités et ils retrouvent en Macky un certain dynamisme et un côté fonceur tout en étant paradoxalement un homme pudique, un peu timide même. Je crois que les jeunes retrouvent leur confiance en Macky dès que certains indicateurs tendent à prouver qu’ils peuvent nourrir de nouveaux espoirs vis-à-vis de leur avenir. La victoire des Lions à la CAN a eu dans ce sens un puissant effet d’inspiration attachée à la figure présidentielle, et les jeunes y ont associé “l’étoffe d’un président de la République”.
Je l’ai souvent dit et je le pense plus que jamais, notre jeunesse est notre bien le plus précieux. C’est elle qui met le pays en fête quand nous remportons la Coupe d’Afrique des Nations et en feu parfois quand elle sort massivement dans les rues comme au début mars 2021, pour crier son ras-le-bol.
Les jeunes d’aujourd’hui sont les dirigeants de demain, c’est pourquoi il faut leur faire plus que des clins d’œil et préparer dès maintenant le renouvellement des générations en les intégrant à tous les processus de développement et de décision. Cette jeunesse sénégalaise, celle qui a porté Macky Sall au pouvoir en 2012, il est urgent de lui parler et de la comprendre si nous ne souhaitons pas que cette génération qui n'a connu que la crise opte pour de nouvelles formes d'expression politique plus radicales.
Cette jeunesse doit retrouver et le moral et l’envie de s’engager, car il se passe quelque chose aujourd’hui au Sénégal. Quelque chose de nouveau et d’inattendu. Peut-être un état de grâce lié à la victoire des Lions mais pas seulement. Les signaux sont affichés au vert et notre pays retrouve progressivement sa situation d’avant la crise du Covid.
Il faut signaler qu’avec le Rwanda, le Sénégal est le seul pays en Afrique à être classé en zone verte et selon l’Organisation Mondiale de la Santé, il pourrait bien parvenir à maîtriser complètement la pandémie en 2022. La période semble donc marquée par le destin depuis la première victoire à la Coupe d’Afrique des Nations de notre histoire et l’on sait que désormais les sportifs sont au premier plan tant le sport est devenu un puissant outil de développement.
Comment donc remobiliser les jeunes afin qu’ils retrouvent le moral et l’envie de se battre ? Le président de la République Macky Sall ne cesse de multiplier les initiatives à l’endroit de ces derniers. C’est une urgence nationale sur laquelle Macky joue son va-tout ! S’il veut réellement rester « à l'écoute des pulsions profondes du pays », à commencer par celles de la jeunesse, il doit utiliser les codes de cette jeunesse pour la toucher. Parler à la jeunesse n’est pas une nouveauté, mais n’est pas « président des jeunes » qui veut !
Ne serait-ce que parce qu’ils symbolisent l’avenir et donc l’espoir d’un monde meilleur, c’est un électorat toujours très convoité. En témoignent les interventions régulières des partis politiques sur les réseaux sociaux comme TikTok, Instagram ou les autres médias en ligne, auprès des youtubeurs ou des influenceurs. Car oui, l’enjeu est aussi celui de l’image ! Le Président doit se mettre sur les mêmes ondes que sa jeunesse, les medias du 20e siècle où il est omniprésent sont ignorés par les jeunes. Et oui, un président populaire chez les jeunes se doit d’accorder des interviews aux médias prisés par le public jeune. Oui, ce sont ces petites actions qui apporteront de grands changements dans la communication présidentielle !
Notre président a tout à gagner dans la résolution du casse-tête de l'engagement politique des jeunes et son action doit être à la hauteur de cette ambition. La jeunesse se dit en effet qu’on ne peut plus attendre grand-chose du politique et des forces institutionnelles, alors c’est au système de lui prouver le contraire, car il s’agit d’un rejet plus que d’un désintérêt.
Compte tenu des impératifs imposés à Macky Sall par la présidence de l’Union Africaine, c’est à nous tous, citoyens, société civile, politiques, entrepreneurs, intellectuels, artistes, sportifs, de rebondir et de reprendre la balle au bond de la CAN, pour multiplier les initiatives en direction des jeunes et entretenir la flamme. Car si on la laisse s’éteindre, ce sont les obscurantistes de tout bord qui tenteront d’attirer notre jeunesse vers le cynisme en la privant de construire le Sénégal de demain.
LES ÉLUS LOCAUX FORMÉS SUR LA FISCALITÉ MUNICIPALE A KEDOUGOU
L’Union nationale pour les initiatives kédovines et solidaires au Sénégal ( UNIKS) et son partenaire, la Fondation Konrad Adenauer (FKA), ont organisé samedi, à Kédougou (sud-est), une formation sur la fiscalité municipale au profit des élus locaux
Kédougou, 27 fév (APS) - L’Union nationale pour les initiatives kédovines et solidaires au Sénégal ( UNIKS) et son partenaire, la Fondation Konrad Adenauer (FKA), ont organisé samedi, à Kédougou (sud-est), une formation sur la fiscalité municipale au profit des élus locaux, des acteurs économiques, de la société civile, des femmes et des jeunes.
Cette session de formation s’est tenue au centre culturel régional sur le thème : ‘’La fiscalité municipalité, décentralisation et participation citoyenne’’.
Elle a été présidée par Amadou Séga Keita, premier vice-président du conseil départemental de Kédougou. Ce dernier a jugé très importante cette rencontre, laquelle revêt à ses yeux un double intérêt.
‘’Le premier intérêt, c’est que l’association UNIKS, en relation avec la Fondation, vient en appoint aux conseillers municipaux et départementaux en termes de formation et de renforcement des capacités sur un enjeu majeur : la fiscalité, la décentralisation et la participation citoyenne’’, a-t-il expliqué.
Quant au second intérêt, il est lié au fait que les initiateurs ’’veulent préparer les conseillers à la prise de décisions, à la réflexion et à la satisfaction des populations (…)’’, a-t-il dit.
Nestor Binquinch, l’un des co- fondateurs de l’UNIKS, précise que ce séminaire est organisé pour ‘’accompagner les nouveaux élus locaux’’.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
INVESTIR EN AVENIR INCERTAIN, RAISON ET ÉMOTION
EXCLUSIF SENEPLUS - Un stade est plus glamour qu’un abri scolaire provisoire, un TER plus sexy qu’un train traditionnel. Pour le politicien, l'investissement est plus rentable que de résorber le chômage des jeunes
Construire un stade, c’est facile, jugez-en vous même : il suffit de se promener en villégiature dans le monde, de voir un beau stade dans un pays riche, d’emprunter de l’argent, de demander à une entreprise turque de vous le construire en 17 mois et enfin de faire venir des présidents pour son inauguration. Voilà le processus de construction et de livraison du Stade du Sénégal. Fastoche. C’est fait. Délai de récupération de cet investissement ? Pas important.
Ne gâchons pas la fête, seule l’ivresse générale ambiante compte et elle est là, immédiate, présente, palpable. Un stade c’est pratique, bourré jusqu’à la gueule, les mots y résonnent par écho. On y délivre des discours qui ravivent la fibre nationale. À chaque phrase, on peut marquer un temps d’arrêt, laissant ses oreilles recueillir des salves d’applaudissements. Cela fait du bien. C’est beau ! Cela vous transporte et peut rapporter gros ! Qui ne voudrait pas cela ?
Les flux de trésorerie qu’on dégagera pour absorber ces milliards engloutis ne comptent pas aujourd’hui. Les générations futures auront à s’en préoccuper. Il faudra bien qu’ils aient leur part d’emm**des. Ne leur a t-on pas prévu une cagnotte sur l’argent futur du pétrole ? Ils seront fiers de payer ce joyau. Ce n’est en tout cas pas le problème de l’heure. Aujourd’hui c’est le temps de la jouissance. L’élixir du bonheur éclipse toutes les dérives. D. Leon ne dit-elle pas « L’art est merveilleux et la misère humaine infinie » ?
Améliorer les conditions sociales des citoyens, résorber le chômage des jeunes sont des sujets complexes et difficiles à traiter en quelques années. Cela demande de la vision, des idées, de la volonté politique, du courage, de la persévérance et du renoncement. Cela fait beaucoup pour ceux qui veulent des résultats immédiats. Le délai de récupération de cet investissement est trop long et les politiques pensent qu’ils ne seront pas là pour en profiter.
La rationalité du politique face à des investissements en avenir incertain, privilégie ceux à « court délai de récupération émotionnel ». Pas de VAN ni de TIR qui tienne, un stade est plus glamour qu’un abri scolaire provisoire, un TER plus sexy qu’un train normal. Pour le politicien, dans une logique de l’un ou l’autre, faire le stade, même s’il participe plus à creuser les déficits, est plus rentable que d’éradiquer les abris scolaires.
Hélas pour nous, nous vivons dans un pays où, seule la logique de l’émotion, du glamour et du sexy compte. CQFD.
D. Leon : « Les joyaux du paradis »
VAN : Valeur Actualisée Nette
TIR : Taux Interne de Rentabilité
Dr Tidiane Sow est coach en communication politique
LE PRÉSIDENT SALL ÉLEVÉ À LA DIGNITÉ DE GRAND-CROIX DE L’ORDRE DU CROISSANT VERT DES COMORES
Le chef de l’Etat, Macky Sall a été élevé, samedi, à Moroni, à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre du Croissant Vert des Comores, la plus haute distinction de l’Etat comorien, a appris l’APS de la présidence sénégalaise.
Dakar, 27 fév (APS) - Le chef de l’Etat, Macky Sall a été élevé, samedi, à Moroni, à la dignité de Grand-Croix de l’Ordre du Croissant Vert des Comores, la plus haute distinction de l’Etat comorien, a appris l’APS de la présidence sénégalaise.
‘’C’est en hommage à son leadership mais également à la vieille tradition d’amitié et fraternité entre le Sénégal et l’Union des Comores’’, souligne-t-elle dans une note postée sur sa page Facebook.
Elle souligne que ‘’le renforcement de l’axe Dakar-Moroni s’est également traduit par la signature de sept accords de partenariat’’, dans les secteurs prioritaires de l’enseignement supérieur, de la promotion des investissements et de l’accroissement du volume des échanges commerciaux entre le Sénégal et les Comores.
Par ailleurs, à l’invitation des parlementaires du pays, le président Macky Sall a ‘’délivré un message d’espoir à l’assemblée nationale de l’Union des Comores’’. Ce message d’espoir est celui d’une ‘’Afrique debout résolument tournée vers le développement économique et social’’.
‘’L’amitié très ancienne entre le Sénégal et les Comores a également été magnifiée à travers l’inauguration d’une avenue de la capitale qui porte désormais le nom de la « République du Sénégal ».’’
Le président Sall effectue depuis samedi un visite d’amitié et de travail aux Comores. ‘’Cette visite permettra aux deux Chefs d’Etat de raffermir les liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et l’Union des Comores.’’
Le chef de l’Etat avait reporté sa visite aux Comores, initialement prévue les 7 et 8 février, afin d’accueillir l’équipe nationale de football, qui venait de remporter la Coupe d’Afrique 2021 au Cameroun.
ASG