En marge d’une rencontre tenue hier avec les importateurs d’hydrocarbures, la ministre du Pétrole et des Energies, Dr Aissatou Sophie Gladima, a fait face à la presse pour se prononcer sur la situation d’alerte de rupture de kérosène qui frappe notre pays à l’instar de beaucoup d’autres de par le monde. La ministre du Pétrole a d’abord tenu à rassurer les populations, les compagnies internationales et les personnes étrangères vivant parmi nous par rapport à cette situation accentuée par la guerre en Ukraine en soutenant qu’il n’y a pas encore de rupture d’approvisionnement malgré la complexité de la question. «D’habitude, les compagnies travaillent entre elles et font des échanges de produits. Il peut arriver qu’une compagnie soit en rupture de stock et s’en ouvre à une autre pour se passer le produit », a déclaré le ministre du Pétrole.
Les regrets de Sophie Gladima sur les fuites dans l’administration
Même si elle n’exclut pas totalement, à long terme, une rupture d’approvisionnement, en kérosène notamment, Mme Aissatou Sophie Gladima assure que des précautions ont été d’ores et déjà prises afin d’éviter ce qui s’est passé avec cette histoire d’une compagnie qui avait déjà commandé sans recevoir son produit. Une occasion pour la ministre de regretter la fuite de la correspondance du manutentionnaire SMCADY adressée à la direction de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD). Une fuite, selon elle, qui met à nu certaines carences de l’Administration. Elle a appelé ainsi les journalistes à redoubler de vigilance sur certaines questions concernant la souveraineté nationale. «C’est dommage que SMCADY ait voulu malheureusement alerter et est allée trop loin par rapport à son alerte. Je crois que nous avons tenu cette réunion pour pouvoir en discuter et voir ce qu’il était possible de faire pour l’avenir » a encore regretté Mme le ministre. Et de poursuivre : « Nous devons rassurer le peuple sénégalais et l’international pour dire que ce notam (Ndlr: messages aux navigants aériens publiés par les agences gouvernementales de contrôle de la navigation aérienne dans le but d’informer les pilotes d’évolutions sur les infrastructures) va être levé et, une fois levé, toutes les compagnies devraient pouvoir s’approvisionner au Sénégal. Quand on met le notam, ça veut dire que les compagnies qui n’ont pas accès au produit au Sénégal peuvent en acheter ailleurs. Si on lève le notam, les compagnies qui sont ici devraient également pouvoir s’approvisionner au Sénégal » a tenté de tranquilliser la ministre.
Une cargaison de kérosène à Dakar ce mercredi
La SAR ne produisant plus de kérosène depuistrois ans et lesimportateurs ayant donné l’assurance d’avoir vainement cherché le fameux produit, Mme le ministre a indiqué que l’Etat a alors pris ses responsabilités et pu avoir une cargaison attendue hier mardi 19 et au plus tard ce mercredi 20 avril 2022 afin de satisfaire les besoins d’ici l’arrivée du jetfuel qui était prévue ce 22 avril. En somme, seuls ces deux jours (les 20 et 21) étaient critiques pour l’approvisionnement des aéronefs en kérosène, à en croire Mme Aïssatou Gladima Siby. Et, à partir de ce 22 avril, donc, la situation devrait revenir à la normale.
Résorber la dette et renflouer la SAR
Pour ce qui est de la dette de 29 milliards de F CFA que l’Etat doit aux importateurs, Mme Aissatou Sophie Gladima, qui était entourée d’un fonctionnaire du ministère des Finances représentantson collègue en voyage, a renseigné avoir reçu les intéressés qui ont également rencontré le ministère des Finances. «Nous leurs avons donné l’assurance de leur donner quelque chose même si nous ne payons pas la totalité de la dette. Quelque chose qui pourrait leur permettre d’avoir accès à des lignes de crédits au niveau des banques. Il en sera de même pour la SAR afin qu’elle puisse continuer ses activités. C’est d’ailleurs le lieu de saluer les efforts du chef de l’Etat pour tout ce qu’il fait pour le secteur du pétrole afin que les prix, malgré les multiples pressions, n’augmentent pas par rapport à la catégorie sociale», a souligné le ministre du Pétrole et des Energies.
Aucune rupture de carburant et gaz butane en vue
Par rapport à une supposée pénurie de carburant, Mme Aissatou Sophie Gladima a reconnu un problème d’approvisionnement. «Le produit existe, nous avons un problème d’accès parce que la Sar est à l’arrêt. On devait utiliser les camions-citernes mais les embouteillages que nous vivons dans ce pays ont bloqué plus ou moins les arrivées dans les différents points de vente. Néanmoins, ce week-end, nous avons donné à ces structures l’autorisation de pouvoir approvisionner l’intérieur du pays. C’est l’occasion de féliciter nos équipes qui sont sur le qui-vive depuis vendredi et travaillent les samedis et dimanches. Ces équipes ont permis le ravitaillement de l’intérieur du pays. Elles ont pris l’engagement pour ce qui est de l’essence pirogue, même si elles ne gagnent pas beaucoup, de déclasser ce produit et de le mettre à la disposition des pêcheurs qui en ont vraiment besoin», a encore indiqué la ministre. En ce qui concerne le gaz butane domestique, elle s’est réjouie de la nette amélioration de la situation constatée par les populations elles-mêmes. « Les gens ont accepté le principe de cette interchangeabilité qui existait entre les structures. Mais ce qu’il faut surtout dire c’est qu’il y a un marché parallèle et des bouteilles sont vendues dans la sous-région, ce qui provoque une réduction du stock. Mais Petrosen va rentrer dans la danse et satisfaire les besoins du pays», a encore rassuré Mme le ministre du Pétrole et des Energies.
AMADOU BA PEUT-IL ENCORE FAIRE GAGNER BBY DANS LA CAPITALE ?
L'ancien argentier national pressenti pour conduire la liste de la majorité présidentielle à Dakar aux législatives, semble avoir perdu de son influence politique. De mauvais augure pour le pouvoir en quête de revanche après la déconvenue des locales
Portée par l’ancien maire de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr, lors des élections locales du 23 janvier dernier, la coalition Benno Book Yaakar (BBY) n’a pas pu résister au violent vent de Yewwi Askaan Wi (YYY) qui soufflait dans certaines localités de notre pays dont le département de Dakar. Au lendemain de l’échec du ministre de la Santé et de l’Action sociale, qui n’avait pas pu faire gagner le président Macky Sall et sa coalition dans la capitale, Benno prépare activement les législatives du 31 juillet prochain, espérant prendre sa revanche sur Yewwi Askaan Wi. Un combat qui n’est pas gagné d’avance. Une chose est sûre : le responsable pressenti pour diriger la liste de la majorité présidentielle à Dakar, l’ancien ministre des Finances Amadou Ba, devra montrer des qualités de rassembleur, au cas où il aurait la préférence du président Macky Sall, pour éviter les votes-sanctions et impliquer tout le monde dans cette mère des batailles.
La tâche ne semble pas facile d’abord parce que l’ancien ministre des Affaires étrangères semble rencontrer toutes les difficultés du monde pour convaincre les autres responsables de l’APR (Alliance Pour la République), le parti présidentiel, à se ranger derrière lui. Le boycott de poids lourds de cette formation, qu’il avait conviés la semaine dernière au siège de l’APR, est une preuve parmi d’autres des difficultés qui attendent Amadou Ba. Ensuite, c’est un secret de Polichinelle qu’il peine à atteindre ses objectifs en matière de collecte de parrainages à remettre à la coordinatrice nationale du pôle parrainages du parti présidentiel, l’ancien Premier ministre Aminata Mimi Touré. Sur ce plan, d’autres délégués régionaux comme Moustapha Niasse, Idrissa Seck, Me Sidiki Kaba et autres ont pris des longueurs d’avance et remis des lots de parrainages difficiles à dépasser.
Un poste de coordonnateur national pour les élections locales en guise de consolation...
Deux ans après sa nomination en 2013 comme ministre de l’Économie et des Finances, Amadou Ba s’est engagé en politique en rejoignant en 2015 l’Alliance pour la République (APR). Il avait choisi les Parcelles Assainies comme base politique. Dans cette commune du département de Dakar, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, avec ses fabuleux moyens…financiers, a vite fait de « noyer » Mbaye Ndiaye, un membre fondateur du parti au pouvoir.
Aux élections référendaires de 2016 et législatives de 2017, l’ancien directeur général des Impôts et Domaines, présenté par ses sympathisants comme le nouveau patron de l’APR dans le département de Dakar, a joué un rôle décisif et pesé d’un poids déterminant dansla victoire de la majorité présidentielle aux Parcelles Assainies. En 2019, Amadou Ba, qui a été chargé par Macky Sall de conquérir Dakar pour les besoins de la présidentielle avec à ses côtés la première Dame Marième Faye Sall, a permis à son leader de faire tomber la capitale dans l’escarcelle présidentielle après avoir fait basculer les communes de Mermoz de Barthélemy Diaz, de la Médina de Bamba Fall et de Grand-Yoff de Khalifa Ababacar Sall. Une victoire qui lui a valu d’être surnommé par ses admirateurs “le nouveau patron de Dakar”, titre que lui contestaient des responsables du parti présidentiel comme Yaķham Mbaye, Mame Mbaye Niang, Abdoulaye Diouf Sarr, Seydou Guèye, Mbaye Ndiaye, etc.
Nommé au lendemain de la présidentielle de 2019 ministre des Affaires étrangères, un poste que ses partisans ont considéré comme une rétrogradation, Amadou Bâ sera défenestré quelques mois plus tard, en 2020 exactement lors d’un remaniement ministériel. Mis au frigo, Amadou Ba est acculé de toutes parts par respectivement Abdoulaye Diouf Sarr, Mame Mbaye Niang, Mbaye Ndiaye entre autres responsables de l’APR qui avaient amoindri ses chances de diriger la liste départementale de la majorité présidentielle aux élections locales de janvier dernier. Finalement, le choix du Président s’était porté sur Abdoulaye Diouf Sarr qui avait été lourdement battu par Barthélemy Dias de Yewwi Askaan Wi dans la capitale. Dans la débâcle, le ministre de la Santé et de l’Action sociale avait également perdu la mairie de Yoff, la seule que Benno Book Yaakar avait gagnée lors des élections locales de 2014 dans le département de Dakar.
Pour le consoler et certainement le pousser à mouiller le maillot lors de ces élections locales, Macky Sall avait fait de Amadou Ba le coordonnateur national de la mouvance présidentielle lors des élections locales du 23 janvier 2022 dernier. Toutefois, cette nomination annoncée par la presse n’avait jamais été officialisée. En tout cas, elle n’avait pas évité à Benno les défaites à Guédiawaye, Thiès, Ziguinchor, Diourbel, Kaolack, Dakar, Keur Massar, entre autres.
Amadou a-t-il toujours son influence de 2017 et 2019 ?
En 2017, Amadou Ba avait été désigné par Macky Sall pour diriger la liste de la coalition Benno Bokk Yakaar dans la capitale. Son portefeuille de ministre de l’Économie et des Finances lui a sans doute permis de faire gagner au président cette ville « rebelle » en devançant l’opposition de plus de 7000 voix. Lors de la campagne présidentielle de 2019, Amadou Ba est promu délégué régional aux parrainages de Benno Book Yaakar.
En duo avec la Première dame, Marieme Faye Sall, ils avaient permis à Macky Sall de gagner le département de Dakar pour la deuxième fois après les législatives de 2017. Grâce à ses moyens financiers colossaux et sa position de ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Ba avait, avec la Première dame, su rassembler des électeurs issus de toutes les franges de la population dakaroise autour des idées de son candidat. Hélas, depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. L’ancien homme fort du ministère des Finances a connu une décadence. « Je me rappelle que quand Amadou Ba était tout-puissant ministre de l’Economie et des Finances, les réunions qu’il convoquait refusaient du monde. Les gens se bousculaient pour y prendre part. Tel n’est plus le cas aujourd’hui. La rencontre qu’il a convoquée la semaine dernière au siège national du parti l’illustre parfaitement. La salle n’était même pas remplie alors qu’il avait convié tout le département de Dakar. Mieux, les responsables les plus influents du département avaient brillé par leur absence.
Sincèrement, le Amadou Ba d’aujourd’hui n’est plus celui de 2017 et 2019. L’actuel a perdu beaucoup d’influence... », soutient un responsable influent de l’Alliance pour la République de Dakar. Il n’est pas le seul à penser de la sorte. Un autre militant du parti au pouvoir dans la capitale pense, lui aussi, que « Amadou Ba semble perdre toute confiance dans le parti. »
Notre interlocuteur de lâcher : « Ceci est un secret de polichinelle. C’est pourquoi, même beaucoup de militants ne lui prêtent plus une certaine attention et considération comme ce fût le cas quand il était tout-puissant ministre de l’Economie et des Finances. Il n’est, à mon avis, plus l’homme influent qu’il était. Je ne dis pas qu’il ne pourrait pas nous faire gagner Dakar s’il est désigné tête de liste, mais il ne lui sera pas du tout pas facile de réussir à réunir tout Benno Book Yaakar du département autour de lui... »
Que cela soit Amadou Ba ou un autre, il sera difficile pour la coalition Benno Book Yaakar de gagner Dakar, le 31 juillet prochain. Comme ce fût le cas en 2017. A moins que les responsables de ladite coalition ne taisent leurs querelles de bornes fontaines et travaillent exclusivement pour leur victoire qui doit être avant tout celle du chef de leur coalition, le président de la République Macky Sall...
KEEMTAAN GI – AMUSEMENT
Elle n’est pas si pauvre qu’elle en donne l’air à travers sa mendicité à l’extérieur, la République ! Pendant que partout ça crie famine, chez les gens du pouvoir, on ne semble pas ressentir ces épreuves de la vie. Du moins, desimages qui nous proviennent de la Diaspora. Si dans cette autre partie du monde où vivent nos compatriotes, le griot attitré du Chef assure la dépense quotidienne pour leurs parrainages, à Galsen, l’échange se fait en nature. Une signature contre le fameux «Suukaru Koor ». Et depuis quelque temps, ils s’illustrent à travers un périlleux racolage. Ils vous supplient presque de leur envoyer le numéro de votre carte d’électeur. C’est à l’image de cette chasse aux maires de l’opposition entreprise par le Chef. Et le plus curieux, c’est d’entendre ces transhumants expliquer leur honteux retournement de veste par leur volonté d’être aidés dans leur mission par le Chef. Pourquoi alors promettre le ciel à des électeurs tout en sachant qu’ils ne pouvaient rien faire ni entreprendre de grand sans le coup de pouce de celui qui nomme et dégomme ? Lequel ne respecte pas son serment en promettant de n’aider que ces seuls renégats qui le rejoignent et lui jurent fidélité. L’un d’eux a même dit avoir mis sur la table de sa félonie le développement de son bled. Tant pis pour les autres ! Et ça se dit Président de tous les Sénégalais… Donnant bonne conscience à ceux qui disent qu’il est plutôt celui du cartel Benno Bokk Yaakar. Une bande de copains quise partagent ce qui reste des bijoux de ce beau pays si mal dirigé et qui s’illustre par des histoires de mœurs ces temps-ci. Pendant qu’ailleurs le temps est à l’action pour faire face à la crise internationale, dans ce charmant pays des paradoxes, le temps est à la politique sur fond d’accusations grotesques. Comme celle venant d’une ancienne ministre qui explique son départ précipité du Gouvernement par sa volonté de ne pas vouloir être la… pute de la République. Ses ex-collègues apprécieront ! KACCOOR BI
DECES D’ASTOU SOKHNA QUATRE SAGES-FEMMES EN PRISON À LOUGA
Quatre des six sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye ont été placées, mardi, sous mandat de dépôt, pour non-assistance à personne en danger, a constaté l’APS. Elles seront jugées le 27 avril devant le tribunal des flagrants délits en même temps que deux autres sages-femmes inculpées et remises en liberté, selon un des avocats, Abou Abdoul Daff. La police judiciaire a déféré, mardi matin, six agents de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye devant le parquet pour leur responsabilité présumée dans le décès en couches de la dame Astou Sokhna. Cette décision du commissariat central de police de Louga découle de l’enquête ouverte après le décès de cette femme enceinte, à la suite d’une plainte de son mari. Ce dernier accuse des agents de santé de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de négligence et de non-assistance à son épouse. Astou Sokhna, admise à la maternité de cet hôpital public, le 31 mars, après neuf mois de grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures après son arrivée. Mercredi, le directeur de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, Amadou Guèye Diouf, a été limogé et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier. La mort de la femme enceinte a choqué de nombreux Sénégalais. Une marche de protestation s’est déroulée vendredi à Louga, une manifestation au cours de laquelle les participants ont exigé que les personnes mises en cause dans sa mort soient traduites en justice. Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a déclaré, jeudi, à Dakar, que son décès pouvait être évité. «Sur la base des éléments du dossier, le décès de madame Astou Sokhna est considéré comme un décès maternel qui était évitable à travers une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale durant son séjour à la maternité» de l’hôpital, avait dit Diouf Sarr lors d’une conférence de presse.
BCEAO JEAN-CLAUDE BROU NOUVEAU GOUVERNEUR
La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a un nouveau Gouverneur, l’Ivoirien Jean Claude Brou. Ce dernier qui était jusqu’ici Président de la Commission de la Cedeao remplace son concitoyen ivoirien Koné Meyliet qui vient d’être nommé Vice-Président de la République de Côte d’Ivoire par le président Alassane Ouattara. Comme président de la Commission de la Cedeao, Jean-Claude Brou a géré les dossiers lourds tels que les coups d’Etat au Mali, en Guinée et au Burkina. L’histoire retiendra que c’est sous sa présidence que la Cedeao a lourdement sanctionné le Mali mis sous embargo depuis le 09 janvier dernier.
L’EX-CAPITAINE TOURÉ RECRUTÉ PAR BARTHÉLÉMY DIAS
Limogé de l’IAM suite à des pressions gouvernementales, l’ex-capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré vient de déposer son baluchon dans le cabinet du maire de Dakar. C’est Barthélémy Dias qui a lui-même fait l’annonce, hier, sur son compte officiel Facebook. Autant le dire, loin de portée des sbires et thuriféraires du chef de l’Etat qui prennent un malin plaisir à le traquer jusque dans ses derniers retranchements. Avec le bouillant Barthélémy Dias comme patron, l’ex-capitaine de gendarmerie qui s’était signalé à l’opinion dans le cadre de l’affaire présumée de viols répétitifs opposant la sulfureuse masseuse Adji Sarr à l’opposant et patron du PASTEF, Ousmane Sonko, peut maintenant dormir sur ses deux oreilles. Ou, plutôt, vaquer tranquillement à ses nouvelles occupations. Barthélémy Dias qui l’a bombardé conseiller technique en charge de la sécurité de la mairie de Dakar n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds encore moins à subir des pressions d’où qu’elles proviennent. Dans son Dakar de tous, pour tous et avec tous (Dakar Bi nu bokk), le nouvel édile de la capitale ne se donne pas de limite. Depuis sa nouvelle station pas très loin du palais présidentiel, l’ex-capitaine peut maintenant faire un mbeuléééé d’enfer à ses bourreaux d’hier. Il faut noter que dans cette même journée du mardi 19 avril, son nouveau patron, à la tête d’une forte délégation, a effectué un «doxantu» chez la famille de Thierno Madany Tall, pour présenter ses condoléances au chef religieux à l’occasion de la disparition de Fadima Amadou Tall, petite sœur de Thierno Mountaga Tall et tante de Thierno Madany Tall.
LES PREMIERS MOTS DE L’EX-CAPITAINE SEYDINA OUMAR TOURÉ
« Ce mardi 19 avril 2022, j’ai contracté avec la Ville de Dakar pour mettre en pratique mon expérience dans le domaine de la sécurité sous une autre forme. En effet, Monsieur le Maire Barthélemy DIAS, conscient des défis d’organisation territoriale en vue de satisfaire une bonne partie des besoins sécuritaires, veut un œil d’expert à ses côtés. Ainsi, il a accepté de partager mon expérience dans ce domaine, en me nommant conseiller technique en charge de la sécurité urbaine au sein de la ville de Dakar. J’accepte les termes de cet accord qui me conforte dans mon ambition et mon souci d’être toujours au service de la communauté. Aussi, cette signature est une autre manière de remercier le peuple qui s’est mobilisé sans aucune distinction pour me défendre à travers une action de solidarité inédite » se félicite l’ex-officier de gendarmerie Oumar Touré à travers un post sur Facebook. « Ce travail à la ville de Dakar est un commencement d’exécution de l’acceptation de votre aide afin d’apaiser vos craintes pour moi. Cependant ce texte n’a rien à voir avec les remerciements que je me prépare à vous témoigner dans les jours à venir. Mes sincères remerciements à monsieur Barthelemy DIAS, maire de la Ville de Dakar, mon nouveau patron » a conclu l’ex-enquêteur de la redoutable Section de Recherches de la Gendarmerie.
APRÈS SONKO, TOURÉ LE SÉNÉGAL À L’HEURE DE LA JUSTICE… POPULAIRE
Les carences du système démocratique doivent-elles inciter à la justice populaire ? « Le Témoin » quotidien tente de chercher la réponse dans les émeutes de mars 2021 où le peuple s’était érigé en bouclier pour empêcher l’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko. C’était dans l’affaire Adji Sarr. Et quelques mois après, lors des élections locales de janvier dernier, ce même peuple a traduit Ousmane Sonko devant le tribunal de la rue pour le juger. Un procès à l’issue duquel non seulement le jury populaire a relaxé le leader de Pastef mais encore l’a élu maire de Ziguinchor. Au suivant ! Il s’agit de l’ex-capitaine de gendarmerie Seydina Oumar Touré dont la radiation est qualifiée d’ « arbitraire » par le peuple sénégalais. Quelques mois après cette radiation, le verdict de la justice populaire ou démocratique est tombé ! Pour rétablir le bonhomme dans ses droits, le peuple numérique ou physique lui a lancé a lancé une cagnotte sociale en sa faveur qui a permis de récolter plus de 30 millions CFA. Et pour qu’il continue à vivre dignement, lui Touré et sa famille, le maire de Dakar-Ville Barthélemy Dias lui a offert un boulot. A l’analyse, le Sénégal vit au rythme des verdicts de la justice populaire ou tribunal de la…rue. Tout ça à cause des « hommes allumettes » et autres faucons politiquement désespérés comme Moustapha Diakhaté qui vont un jour bruler le pays.
LA PRESSE EN DEUIL DÉCÈS DE GEORGES LOU O’CONNOR
Triste nouvelle : décès hier à Dakar de Georges Lou O’Connor, secrétaire de rédaction, maquettiste au Soleil (début des années 80), Le Matin, entre autres. Il nous avait couvert d’un manteau protecteur, Habib Fall, Abdou Karim Diarra et moi, à la rédaction du Matin, en 1997 souligne le journaliste du Soleil Samboudian Kamara qui donne la nouvelle. « Si son nom sonne british, il n y avait pas plus Guinéen et Africain que lui. Il appartient à l’aristocratie Akou basée en Gambie, en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia. JO’ avait su négocier le virage de l’informatique alors que la plupart des secrétaires de rédaction s’accrochaient laborieusement au Picametre, jonglant entre Cicéro et mesure d’écartement. JO est l’oncle de Jean Marc Diakite, journaliste retraité du «Soleil». Paix à son âme » ajoute notre confrère du Soleil.
UNIVERSITE GASTON BERGER LE RECTEUR VA CONTRER LA GRÈVE ILLIMITÉE DES ÉTUDIANTS
Le recteur de l’Université Gaston Berger (UGB) de Saint-Louis, Ousmane Thiaré, n’entend pas céder un pouce de terrain aux étudiants qui ont décrété une grève illimitée. Lors d’un point de presse tenu ce mardi, il a déclaré que des dispositions seront prises pour assurer la sécurité des étudiants désirant suivre les cours. Réagissant à l’annonce d’un mot d’ordre de grève illimitée lancée par la Coordination des étudiants de Saint-Louis (CESL), le professeur Thiaré a dit que les étudiants avaient le droit d’aller en grève mais ne pouvaient pas empêcher leurs camarades de suivre les cours s’ils le désirent.
MALI LA BANQUE MONDIALE SUSPEND SES DÉCAISSEMENTS
Le régime malien du colonel Assimi Goïta est encore à l’épreuve. Après les embargos de la Cedeao et de l’Uemoa prononcés le 09 janvier dernier, c’est la Banque Mondiale qui entre en jeu. L’une des institutions de Bretton Woods a décidé hier de suspendre les décaissements en faveur des Projets et Programmes financés en faveur du Mali. Le ministre de l’Economie et des Finances du Mali, Alousséni Sanou, a tenu à informer par lettre les Coordinateurs des Projets et Programmes financés par la Banque mondiale. Les sanctions économiques et financières de la Cedeao et de l’Uemoa ont, notamment, empêché le Gouvernement malien d’honorer ses engagements au titre du service de la dette publique extérieure. Le Mali a ainsi accumulé des échéances non payées au titre du service de sa dette publique extérieure pendant plus de 45 jours. Or les procédures en vigueur de la Banque mondiale sanctionnent un tel écart de fait. C’est ce qui explique la décision de suspension des décaissements de la Banque mondiale.
Par Mamoudou Amadou LY
L’AFRIQUE FUTUR CAMP DE RÉFUGIÉS DU MONDE ?
Le Royaume-Uni et le Rwanda viennent de signer un accord par lequel ce dernier pays accepte d’accueillir sur son sol les réfugiés indésirables en Angleterre en contrepartie de quelques poignées de livres sterlings.
Je viens d’apprendre, avec indignation, par les médias occidentaux que le Royaume-Uni et le Rwanda viennent de signer un accord par lequel ce dernier pays accepte d’accueillir sur son sol les réfugiés indésirables en Angleterre en contrepartie de quelques poignées de livres sterlings.
Cette entente intervient au moment où les Anglais viennent de prendre unilatéralement la décision spectaculaire d’héberger sans conditions cent mille Ukrainiens qui fuient la guerre qui ravage leur pays. Pourquoi cette politique de « deux poids, deux mesures » ? Le droit international serait-il à géométrie variable selon l’origine des demandeurs d’asile ? Le droit à la protection contre la souffrance et la mort serait-il sélectif selon la provenance des individus en danger ?
Ceux que l’on qualifie de réfugiés économiques ne sont-ils pas exposés à la précarité, la souffrance, la misère quotidienne qui leur ôtent toute perspective de vie décente. Peut-on leur reprocher leur tropisme vers les pays ultra-riches qui ont bâti leur fortune sur l’exploitation à outrance et sans contrepartie, pendant des siècles, des ressources des pays dont ils rejettent aujourd’hui les ressortissants ?
Cet accord auquel nous assistons aujourd’hui qui ressemble à une entente tendant à organiser un trafic officiel d’êtres humains entre deux Etats dont l’un se réclame berceau des droits de l’Homme, l’autre encore meurtri par un génocide fraternel sans précédent, rappelle l’ignoble et triste commerce des esclaves mis en place pendant des siècles par les colons Européens en particulier Anglais, pour la mise en valeur de leurs colonies en Amérique – qui avait propulsé l’Europe au rang de première puissance mondiale, rang qu’occupe aujourd’hui encore l’Occident dans son ensemble.
Ainsi l’Afrique qui a servi et sert encore de réservoir de main d’œuvre et de matières premières aux pays développés assiste au rejet de ses fils par un monde dont elle a été et est encore un pilier majeur de sa prospérité. Cet accord est, au-delà de son indécence, un accord de dupes. Le petit territoire du Rwanda qui sera vite saturé pourra-t-il résoudre à moyen et long terme le problème d’expulsion des immigrés indésirables du Royaume-Uni ? Ma crainte est que cette opération suscite une émulation chez d’autres dirigeants Africains cupides et corrompus, à la recherche permanente de fortune personnelle.
Dans cette transaction, les Britanniques ne manqueront pas de procéder à un tri sélectif des réfugiés en n’envoyant aux Africains que des « déchets » dont ils ne veulent pas, transformant ainsi l’Afrique en une déchetterie d’êtres humains pour le monde riche enfermé dans ses égoïsmes. Ces indésirables qui seront probablement sans qualifications professionnelles pourraient comprendre en leur sein des terroristes et autres activistes susceptibles de déstabiliser les sociétés et les régimes politiques africains qui ont besoin d’un climat apaisé pour bâtir leur développement. D’autre part, comment s’assurer que le Rwanda pourra contenir ses nouveaux « hôtes » à l’intérieur de ses frontières sans risque de les voir s’échapper et se disséminer dans les pays voisins dont certains n’en voudraient pas avec la menace de provoquer des conflits entre Etats et de créer de nouveaux foyers de réfugiés potentiels qui chercheront à rejoindre à leur tour l’Occident ?
Ainsi le Royaume-Uni en renvoyant sa patate chaude au Rwanda ne risque -t-il pas d’engendrer une poudrière de plus dont l’Afrique n’a pas besoin ? On sait que les Occidentaux ont échoué à convaincre les pays d’origine d’accueillir leurs ressortissants refoulés. Pourtant les Anglais ne manquent pas de pays bien placés pour abriter ce genre d’opérations. C’est le cas de l’Australie et du Canada, deux déserts démographiques membre du Commonwealth, conquis par les Britanniques aux siècles précédents et dont la Reine d’Angleterre est le Chef de l’Etat.
Face à autant de mépris, d’inconsidération, d’avanie nous devons revisiter notre Histoire pour mettre fin à l’humiliation et au déshonneur auxquels nous sommes constamment exposés afin de préserver notre dignité et notre respectabilité. Nous ne serons traités de plain-pied par nos partenaires que si nous commercions avec eux dans un esprit d’égal à égal, sans complexes d’aucune sorte et comptions davantage sur nous-mêmes pour prendre en charge notre propre destin.
LE MOUVEMENT BAOL DEBOUT RÉCLAME JUSTICE
Le Baol se mobilise pour exiger la lumière sur la disparition depuis 2019 de la jeune Lissa Tine
Le Baol se mobilise pour exiger la lumière sur la disparition de la jeune Lissa Tine, habitante de la localité de Séo Thiathiao, dans la périphérie de Rewmao, dans la commune de Réfane. Le mouvement Baol Debout a organisé, hier lundi, à Séo Thiathiao, village natal de la disparue, un rassemblement suivi d’une marche de protestation de la place publique jusqu’au domicile de la victime, en présence de ses deux parents et de sa fille âgée de 4 à 5 ans.
«Justice pour Lissa Tine !» C’est le cri de cœur lancé par des populations de Rewmao, Réfane et Touba Toul, réunies autour du mouvement Baol Debout. Adama Dione, l’une de ses camarades de classes à l’école Mame Cheikh Anta Mbacké de Touba Toul, ayant pris la parole, déclare : «nous réclamons notre sœur Lissa Tine, disparue le 14 avril 2019. Nous demandons justice pour elle». Aliou Thiao, le chauffeur de taxi qui avait transporté la jeune fille jusqu’à Dakar, désigne Modou Yade, son ex-mari, comme étant le coupable dans cette affaire. «Nous avons transporté la jeune fille sur un ‘’ndigël’’ de son ex-mari. Il m’a téléphoné à partir du cellulaire de Lissa Tine. Nous nous sommes accordés pour qu’il me paie dès mon arrivée. Lorsque j’échangeai avec lui au téléphone, elle avait pris la décision de revenir parce qu’elle avait cours le lendemain. Je savais qu’ils se sont mariés ; mais je ne savais qu’ils se sont séparés. C’est le propriétaire de la quincaillerie qui m’a remis 20.000 FCFA et a remis à la fille la clé de la maison, lui disant que Modou Yade demande de l’attendre. Il faut que la justice fasse son travail. Si on avait mis fin à ses activités commerciales, il allait dire là où se trouve la fille», le chauffeur de taxi.
Les populations de Refane, Rewmao, Touba Toul, en brassards rouges, très en colère, brandissaient des pancartes sur lesquelles l’on peut lire : «Nous sommes prêts pour retrouver notre sœur Lissa Tine» ; «Nous demandons à la justice d’élucider cette affaire». Cette jeune âgée de 25 ans, mère d’une fillette de 4 à 5 ans et élève à l’école Mame Cheikh Anta Mbacké de Touba Toul, était dans une procédure de divorce. Modou Diouf, le coordonnateur du mouvement Baol Debout, raconte : «c’est un vaste mouvement dénommé Baol Debout, allant dans le sens de pousser et de contraindre l’Etat du Sénégal» à prendre effectivement en charge le «dossier Lissa Tine, évoqué maintes fois par des populations et par des collectifs Mais, jusqu’à présent, rien n’est fait par rapport à ce dossier».
Pour rappel, Lissa Tine a été convoqué à Dakar par son ex-mari, Modou Yade. Les faits remontent au 14 avril 2019. Trois (3) ans après, aucune trace d’elle, sa famille est traumatisée. Et M. Diouf de poursuivre : «plus révoltant, après l’enquête de la Section de Recherche de la Gendarmerie, le procès-verbal a révélé suffisamment de faits qui l’accablent. Mais, suite à sa comparution au bureau du Procureur de la République, celui-ci a réservé un classement sans suite du dossier. Ce que nous ne comprenons pas». Ce rassemblement est le premier point de leur plan d’action. Si rien n’est fait, ces populations décident de passer à la vitesse supérieure. «Si le président Macky Sall ne se saisit pas du dossier, comme il l’a fait avec celui d’Adji Raby Sarr, le Baol va appuyer sur l’accélérateur pour montrer à ces gens-là que le Baol sait procéder de la manière que les citadins et de manière beaucoup plus organisée qu’eux. Nous avons les méthodes et nous avons les stratégies. Si l’Etat ne nous respecte pas, nous saurons nous respecter», a-t-il conclu.
AND GUEUSSEUM MAINTIENT LA CADENCE
Pour contraindre le gouvernement à satisfaire leur plateforme revendicative, les camarades de Mballo Dia Thiam ont programmé deux séances de grève de 72h dont l’une à partir du 20 au 22 avril courant.
Un 5ème plan d’action qui couvre la période du 16 avril au 07 mai 2022 a été annoncé hier, mardi 19 avril, par l’alliance And Gueusseum au cours d’un point de presse. Pour contraindre le gouvernement à satisfaire leur plateforme revendicative, les camarades de Mballo Dia Thiam ont programmé deux séances de grève de 72h dont l’une à partir du 20 au 22 avril courant.
Depuis quelques mois, le secteur de la santé est en ébullition avec des grèves répétées. Une manière pour les syndicalistes d’exprimer leur désaccord face au système de rémunération des agents de l’Etat et à leur plan de carrière. Un système qui tourne en défaveur des agents de la santé, selon eux. En point de presse hier, mardi 19 avril à Dakar, l’alliance And Gueusseum a réitéré les raisons de sa radicalisation.
Pour les camarades de Mballo Dia Thiam, c’est en désespoir de cause face aux atermoiements du gouvernement à l’issue de l’évaluation de son 4ème plan d’actions, qu’And Gueusseum a décidé de poursuivre résolument la lutte en déclinant le 5ème plan d’action. « La promesse de signer le protocole d’accords gouvernement-And Gueusseum n’a pas eu lieu encore moins des négociations sur le système de rémunération», a fait savoir M.Thiam.
Et de poursuivre : « paradoxalement, le gouvernement nous invite le 12 avril dernier, les mains vides et nous parle encore d’une séance d’enregistrement de revendications en promettant une énième réunion dans une dizaine de jours pour des propositions financières à négocier, ainsi la conclusion de manœuvres dilatoires du gouvernement se justifie ». Ce 5ème plan d’action sera marqué par un boycott des activités de formation, de supervision et des réunions de coordination ainsi que la poursuite de la rétention des informations sanitaires et sociales qui ont démarré depuis le 16 avril dernier et qui vont se poursuivre jusqu’au 07 mai prochain. Deux séances de grèves avec seulement le respect des urgences seront observées à partir du 20 jusqu’au 22 avril et du 04 au 06 mai prochain.
A travers ce plan d’action, l’Alliance And Gueusseum s’oppose à la démarche du gouvernement sur les nominations aux différents postes de l’action sociale. « Tout en reconnaissant à l’autorité la prérogative de nommer, il n’en demeure pas moins que l’action sociale est entité d’égale dignité et complémentaire à la santé dans un ministère de la Santé et de l’action sociale » a renseigné M. Thiam. Et de poursuivre : « il est inconcevable parce qu’incompréhensible de nommer à tous les niveaux de la chaine de responsabilité des cadres n’ayant pas le profil du poste et dont certains ont fini de montrer leur limites objectives en termes de management, au détriment des cadres du sérail, toujours frustrés de ne point connaitre de promotion interne ».
Pour And Gueusseum, l’action sociale doit revenir aux travailleurs de l’action sociale, pour non seulement le parallélisme des formes mais aussi pour le respect du changement de paradigme. Pour détailler leur propos, Mballo Dia Thiam a aussi renseigné : « la conseillère technique de l’action sociale du cabinet, la directrice générale de l’action sociale, le directeur de l’Ecole nationale des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Entss), le nouveau directeur de l’action médico-sociale ne sont pas des travailleurs sociaux »
BARTH RECASE L’EX-CAPITAINE DE GENDARMERIE
Après l’avoir en effet reçu hier, mardi, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, élu sur une liste de l’opposition (Yewwi Askan Wi) aux dernières Locales, a décidé d’intégrer l’ex-Capitaine Touré dans son équipe.
L’Affaire Capitaine Touré-IAM- ministère de l’Enseignement supérieur ne cesse de connaître de nouveaux développements. Après la sortie dite malencontreuse du ministère de l’Enseignement pour justifier la pression exercée sur l’IAM et forcer l’établissement d’enseignement supérieur à résilier le contrat d’enseignant du Capitaine Touré, la levée générale de boucliers de la part des acteurs, dont le monde universitaire à l’instar du Pr Hady Bâ, voilà que la mairie de ville de Dakar s’en mêle. Le tout nouveau maire de la capitale sénégalaise, Barthélémy Dias, a ainsi coopté l’ex-gendarme radié des rangs de la marée chaussée en tant que conseiller spécial en matière sécuritaire à la ville de Dakar.
Après l’avoir en effet reçu hier, mardi, le maire de Dakar, Barthélémy Dias, élu sur une liste de l’opposition (Yewwi Askan Wi) aux dernières Locales, a décidé d’intégrer l’ex-Capitaine Touré dans son équipe. En tant que conseiller spécial en matière sécuritaire à la ville de Dakar. Cette décision du maire de Dakar vient ainsi jeter un autre pavé dans la mare des autorités qui s’acharneraient, selon les défenseurs de l’ex-Capitaine de gendarmerie, à vouloir réduire méthodiquement ce dernier à sa plus simple expression. A preuve, arguent-ils, après l’avoir radié des rangs de la marée chaussée, suite à l’affaire Ousmane Sonko, le pouvoir en place l’a «viré» des sphères de l’enseignement supérieur en forçant l’IAM de Moustapha Guirassy à résilier son contrat. Et cela quelques jours à peine après que l’ancien officier de la gendarmerie a commencé à enseigner dans l’établissement en question.
Pour rappel, au lendemain du licenciement de l’ex-Capitaine Touré de l’IAM, toute chose qui aurait été la consécutive de fortes pressions exercées sur l’établissement, le ministère de l’Enseignement supérieur s’était fendu d’un communiqué assez maladroit, selon certains acteurs, certifiant que « les Établissements Privés d’Enseignement supérieur (EPES) sont délégataires d’une mission de service public d’enseignement. A ce titre, ils disposent d’un agrément de l’État ». Qui plus est, le texte précisait (sic) que « l’enseignement reste une vocation et non un refuge ». Et le communiqué émanant de la Direction générale de l’enseignement supérieur, d’affirmer, dans la foulée, en ce qui concerne le personnel enseignant de tous les établissements publics comme privés, « veiller à leur profil, à leur probité et au strict respect des institutions de la République ». Cette sortie des services du ministre Hanne avait suscité une véritable levée des boucliers. De partout, les récriminations avaient fusé et le monde universitaire n’avait pas manqué d’entrer dans la danse, en tant que prime acteur concerné.
En réplique au communiqué de la DGES, des universitaires ont récusé l’assertion selon laquelle seuls les doctorants sont autorisés à enseigner dans les universités et autres écoles privées d’enseignement supérieur. Le Master 2 est également, selon eux, un diplôme requis pour enseigner dans le supérieur public comme privé. Le Pr Hady Bâ, à titre d’exemple, avait tenu ainsi à s’inscrire en porte-à-faux avec le ministre de l’Enseignement supérieur. Parlant des qualifications requises pour enseigner dans le supérieur, il a expliqué que «les universités sénégalaises recrutent régulièrement des enseignants chercheurs n’ayant que le Master et les titularisent» Poursuivant, il estimera qu’»il appartient aux établissements d’enseignement supérieur de choisir leur personnel selon les besoins de leurs étudiants».
Pr Hady Ba a tenu surtout à rappeler que «le principe d’autonomie de l’enseignement supérieur empêche quiconque, y compris le DGES qui n’a pas le courage de signer de son nom, de s’immiscer dans les affaires internes des EPES». Allant même plus loin, cet enseignant du supérieur soutiendra que «le DGES devrait être démis de ses fonctions suite à ce lamentable communiqué. «C’est la crédibilité du système d’enseignement supérieur sénégalais qui est en jeu. Ceci dit, vu ce qui nous sert de ministre, je ne suis pas sûr qu’il reste la moindre crédibilité à notre tutelle», avait martelé le chargé des revendications du Sudes/Esr tout en précisant s’exprimer à titre personnel. Un autre palier a été franchi dans l’affaire Seydina Oumar Touré, ex-capitaine de la gendarmerie nationale, dont la collaboration avec le groupe IAM a été interrompue, sur la base de fortes pressions des décideurs, avec la cooptation opérée hier, mardi, par le nouveau maire de Dakar Barthélémy Dias.
Par Abdoulaye THIAM
ON N’A PLUS LE DROIT DE SE TAIRE
Le pays va à vau-l’eau avec des débats au ras de pâquerettes ; une justice aux ordres ; des articles sur commandes. Il est temps que chacun de nous fasse son introspection, que l’on mette en avant ce que nous avons de plus cher en commun
«Nous avons touché le fond» ! Cette phrase lâchée par feu Lamine Diack, avait fini par réveiller les acteurs du football sénégalais qui avaient installé au sein de ce sport, une crise sans précédent en 2008. La Fifa va d’ailleurs pour la première fois, inventer le Comité de normalisation (CNF) confié à Mamadou Diagna Ndiaye. Ce qui avait débouché sur l’élection aux suffrages universels directs de Me Augustin Senghor en octobre 2009, à la tête de la Fédération sénégalaise de football (FSF). Suivra une rançon de la stabilité qui a permis au Sénégal de mettre fin à 57 années de disette, d’attente et autres symphonies inachevées, le 6 février 2022 au stade Olembé de Yaoundé, au Cameroun devant l’Egypte, pays détenteur du record de victoires avec sept (7) trophées. Tout un symbole !
Des personnalités de la trempe de Lamine Diack, il en existe encore dans notre pays. Elles ont marqué d’une empreinte indélébile notre cher Sénégal. Certaines ont été de tous les combats pour les libertés d’expression, de presse et syndicales entre autres ; au péril de leur vie. Elles ont bravé les interdits pour les combats démocratiques, pour la République. Ces personnalités n’ont plus le droit de se taire alors que le Sénégal est dans le creux d’une vague. Sa démocratie est menacée par des adeptes de la pensée unique. Bref, le pays va à vau-l’eau avec des débats au ras de pâquerettes ; une justice aux ordres ; des articles sur commandes. Pis, nous venons de franchir le Rubicon avec la sordide affaire de mœurs opposant le principal leader de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko à une jeune dame Adji Raby Sarr, l’accusant de viols répétés. Une affaire privée qui a fini par se muer en une affaire d’Etat avec son lot de 14 morts et des dégâts matériels incommensurables. Selon certains analystes, pour la première fois, le pouvoir du président de la République, Macky Sall avait vacillé. Après 72 heures de folie où la plupart des responsables politiques du régime ou proches du régime s’étaient terrés pour échapper à la furie aveugle des foules, on croyait alors avoir droit à un procès équitable devant faire jaillir la lumière. Que nenni !
Le premier face à face entre Adji Raby Sarr et son ex-patronne, Ndèye Khady Ndiaye en est une parfaite illustration. Nous avons eu droit à une diarrhée de déballages. Les uns plus loufoques que les autres. D’accusations de viol, on tendrait d’ailleurs vers un procès pornographique où une certaine presse avide du journalisme de racolage va se donner à cœur joie. Pauvre, Sénégal ! Des signes avant-coureurs sont déjà visibles dans les réseaux. Des enregistrements fusent de partout, jetant chaque jour le discrédit sur le leader du Pastef, sur Adji Sarr et/ou d’autres personnalités ayant pris faits et causes pour un camp ou pour un autre. Cette violence a fini par gagner même nos plateaux de télévision où l’on assiste à des débats qui, au lieu d’être instructifs, sont plutôt dignes de querelles de borne-fontaine assaisonnées d’invectives et de quolibets ou semblables à un interminable défilé d’intermittents du spectacle sur scène ; surtout en cette période de Ramadan et de Carême.
DÉNI GÉNÉRALISÉ
L’affaire Adji Sarr est devenue aussi un fonds de commerce savamment exploitée par de supposées féministes qui ne sont mues que par des appétits carnassiers. Sans occulter les soi-disant influenceurs et autres activistes. Des lives monétisés via YouTube ou Facebook sont mises à contribution pour dénigrer, insulter, sans filtre des Sénégalais à longueur de journée. Si certains sont établis à l’étranger, d’autres pourtant, résident au Sénégal et semblent disposer d’un blanc-seing pour faire feu de tout bois. Tout le monde laisse faire. Alors qu’on devrait tous s’indigner, condamner avec la dernière énergie les injures contre le père de Ousmane Sonko, qui ne peut aucunement être comptable des faits et gestes de son fils majeur et vacciné. Nous l’avons fait à l’époque quand l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade avait pété les plombs. Suite à la condamnation de son fils Karim Meïssa Wade, rappelle-t-on, il avait traité l’actuel Chef d’Etat de tous les noms d’oiseaux que la morale la plus vénielle réprouve.
Hier, comme aujourd’hui, nous condamnons avec la dernière énergie ses arguments de la force et appelons les leaders d’opinion tels le Président Abdou Diouf, Abdoulaye Bathily, Landing Savané, Abdoulaye Elimane Kane, Yéro Deh, Alioune Tine, Penda Mbow, Fatou Sow Sarr, Aminata Mbengue Ndiaye, Aïda Mbodji etc., les Khalifes généraux, le Chef de l’Eglise catholique voire le patriarche, Amadou Moctar Mbow, à réagir pour arrêter cette hémorragie. Il faut arrêter ce déni généralisé sous le fallacieux prétexte de ne pas déranger le Chef de l’Etat et/ou être étiqueter pro ou anti-Sonko.
En France, les anciens présidents Sarkozy, Hollande, la Gauche, la Droite, l’Extrême Gauche, les Ecologistes, etc., tous appellent à barrer la route à Marine Le Pen. Au Sénégal, on ne demande à personne de choisir. Mais, nous n’avons plus le droit de nous taire face à ses dérives qui désagrègent notre société et portent un sacré coup à notre commun vouloir de vie commune, si cher au président Léopold Sédar Senghor. Il est temps que chacun de nous fasse son introspection, que l’on mette en avant ce que nous avons de plus cher en commun et opérer un sursaut national pour l’intérêt de notre pays avant qu’il ne soit trop tard.