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26 juin 2025
MINUSCA, MANKEUR NDIAYE PASSE LE TÉMOIN
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a une nouvelle patronne. Le diplomate sénégalais Mankeur Ndiaye qui occupait le poste depuis février 2019, cède sa place à la Rwandaise
La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a une nouvelle patronne. Le diplomate sénégalais Mankeur Ndiaye qui occupait le poste depuis février 2019, cède sa place à la Rwandaise Valentine Rugwabiza. Une annonce faite jeudi par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres. « Le Secrétaire général est reconnaissant des services rendus par Mankeur Ndiaye au peuple de la République centrafricaine pendant une période mouvementée et écrite de son histoire. Son leadership a joué un rôle déterminant dans le soutien global de la MINUSCA aux élections générales tenues en 2020-2021 », lit-on dans un communiqué des Nations Unies.
Toutefois, même si son mandat prend fin ce 28 février, Mankeur Ndiaye va prolonger sa mission de quelques semaines, le temps pour sa remplaçante de préparer ses valises pour sa prise de fonction et sa passation de services, confie le journal Le Soleil. Elle devrait arriver en avril prochain.
Une diplomate de carrière
La nouvelle cheffe de la MINUSCA a travaillé pendant plus de trente ans sur les questions de développement et de sécurité en Afrique dans les secteurs public et privé. Diplomate chevronnée et accréditée auprès de plusieurs pays et organisation et haut responsable d’entités nationale, régionale et multilatérale, la rwandaise a fait ses preuves.
En effet, âgée de 58 ans et titulaire d’une maîtrise en économie, Valentine Rugwabiza a commencé sa carrière dans les commerces ; avant d’être nommée en 2002 représentante du Rwanda au bureau de l’ONU à Genève en Suisse. De 2005 à 2013, elle fut directrice générale adjointe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avant d’occuper des postes ministériels dans son pays. Depuis 2016, elle est la représentante permanente du Rwanda auprès des Nations-Unies.
Le Rwanda est devenu le premier contributeur en troupes de la mission pour le maintien de la paix en Centrafrique.
ALASSANE SECK PORTÉ À LA TÊTE DE LA LSDH
Alassane Seck a été porté à la tête de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) en remplacement de Maître Assane Dioma Ndiaye pour ’’continuer le travail de promotion et de protection des droits humains’’, a appris l’APS.
Dakar, 28 fev (APS) – Alassane Seck a été porté à la tête de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme (LSDH) en remplacement de Maître Assane Dioma Ndiaye pour ’’continuer le travail de promotion et de protection des droits humains’’, a appris l’APS.
L’organisation a procédé au renouvellement de ses instances, samedi, lors d’un Congrès ordinaire organisé à la salle de conférence de la Direction de l’administration pénitentiaire au camp pénal de liberté VI, à Dakar.
Alassane Seck a été porté à la tête de la nouvelle équipe ’’composée pratiquement de jeunes hommes et femmes, pour continuer le travail de promotion et de protection des droits humains pour un mandat quatre (4) ans’’, indique un communiqué.
Maître Assane Dioma Ndiaye devient le président d’honneur de la LSDH et coordinateur du groupe d’action juridique et judiciaire.
La Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH) est une association sénégalaise composée d’avocats, de magistrats, d’universitaires et autres experts en droits humains qui ’’partagent les mêmes objectifs de défense des droits humains’’, selon un document consulté par l’APS.
Créée le 24 juillet 2010 à Dakar, elle œuvre ’’pour la promotion et la protection des droits humains au Sénégal en Afrique et dans le reste du monde’’.
La LSDH est membre de la fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et du Comité Sénégalais des Droits de l’Homme (CSDH).
GUERRE EN UKRAINE, LA CEDEAO APPELLE À LA SÉCURITÉ DE SES CITOYENS ET AU DIALOGUE
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO qui suit avec ’’inquiétude l’invasion de l’Ukraine par la Russie’’ appelle à la sécurité de ses citoyens et au dialogue.
Dakar, 28 fev (APS) – La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO qui suit avec ’’inquiétude l’invasion de l’Ukraine par la Russie’’ appelle à la sécurité de ses citoyens et au dialogue.
Dans un communiqué, l’organisation régionale ’’appelle toutes les parties à assurer la sécurité’’ des citoyens de tous ses États membres vivant en Ukraine.
La CEDEAO dit suivre ’’avec inquiétude l’invasion militaire’’ de l’Ukraine par la Russie qui ’’a fait des victimes humaines, en particulier parmi les civils’’.
Elle ’’condamne fermement cette action’’ et appelle les deux parties à ’’cesser les combats’’ et à ’’privilégier le dialogue pour résoudre leurs différends dans l’intérêt de la paix dans la région’’.
VIDEO
ACCORD GOUVERNEMENT-SYNDICATS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE LUNDI
L'ensemble des parutions de ce lundi 28 février 2022 sont revenues sur la proposition faite par le gouvernement pour le dégel de la crise qui secoue l'éducation
L'ensemble des parutions de ce lundi 28 février 2022 sont revenues sur la proposition faite par le gouvernement pour le dégel de la crise qui secoue l'éducation. Ecoutez dans cet élément, la revue de presse présentée par Fabrice Nguéma sur la Zik fm.
LA LEVÉE DU MOT D’ORDRE PAR CINQ SYNDICATS D’ENSEIGNANTS À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Plusieurs journaux parvenus lundi à l’APS ont mis le focus sur la décision de certains syndicats d’enseignants de lever leur mot d’ordre de grève après un accord signé avec le gouvernement.
Dakar, 28 fev (APS) – Plusieurs journaux parvenus lundi à l’APS ont mis le focus sur la décision de certains syndicats d’enseignants de lever leur mot d’ordre de grève après un accord signé avec le gouvernement.
’’Accords sur la rémunération des enseignants : l’enveloppe passe de 69 à 98,8 milliards de FCFA’’, affiche à sa Une le Soleil, précisant qu’une partie des mesures financières prennent effet à partir du 1er mai 2022.
Cinq syndicats du G 7, une coalition regroupant les principaux syndicats du secteur de l’enseignement au Sénégal, ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève, après avoir signé vendredi tard dans la soirée un accord sur la base des propositions faites par le gouvernement.
Les cinq signataires de cet accord sont le SELS, le SELS/A, le SNELAS / FC, l’UDEN et le SIENS.
En revanche, les syndicats du moyen secondaire, le SAEMS et le CUSEMSS, ont pris acte des propositions annoncées par le gouvernement et ont décidé de rendre compte à leurs bases.
’’Fin de la crise scolaire : le pays à l’écoute du CUSEMS et du SAEMSS’’, dit L’AS qui lui aussi souligne que les engagements pris par l’Etat devraient prendre effet à compter du 1er mai.
Dans le journal, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, assure que ’’les engagements signés seront respectés sur l’échéancier sur lequel, on s’est accordé’’.
Selon Vox Populi, ’’le CUSEMS et le SAEMSS consultent leur base aujourd’hui’’. L’UNAPESS (Union nationale des association de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal) appelle ces deux syndicats à ’’rejoindre les autres syndicats pour que cette crise puisse être résolue de manière définitive’’.
Sud Quotidien parle de ’’dégel à géométrie variable’’. ’’La crise scolaire n’est pas encore totalement résolue’’, écrit la publication qui note qu’’au terme de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants du G7 vendredi dernier, ’’seuls 5 syndicats ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève après les propositions du gouvernement’’.
Pour le quotidien Bës Bi Le jour, l’absence de confiance est ’’le grand écueil’’. ’’’’5 sur les 7 syndicats d’enseignants ont décidé de lever leur mot d’ordre. Le CUSEMS et le SAEMSS attendent le retour de leur base. Mais il faut noter que la méfiance entre les parties explique, en grande partie, les lenteurs notées pour la signature des accords’’, écrit le journal.
Walfquotidien note des ’’divisions au tableau’’. Selon ce journal : les propositions du gouvernement ’’ont été jugées satisfaisantes par cinq syndicats qui, séance tenante, ont signé le protocole d’accord mettant un terme à leur mot d’ordre de grève’’.
Il précise qu’il s’agit de l’Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (UDEN), du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation et de la formation du Sénégal (SIENS), des deux Syndicats des enseignants libres du Sénégal (SELS et SELS/A) et enfin du Syndicat national des enseignants en langue arabe du Sénégal (SNELAS/FC).
’’Ces derniers ont accepté de regagner les salles de classe à partir de ce matin’’, ajoute la publication qui constate par contre, que ‘’les secrétaires généraux du SAEMS et du CUSEMS ont refusé de signer le protocole. Ils ont décidé de consulter d’abord leurs bases’’.
LA LEVÉE DU MOT D’ORDRE PAR CINQ SYNDICATS D’ENSEIGNANTS À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
Plusieurs journaux parvenus lundi à l’APS ont mis le focus sur la décision de certains syndicats d’enseignants de lever leur mot d’ordre de grève après un accord signé avec le gouvernement.
Dakar, 28 fev (APS) – Plusieurs journaux parvenus lundi à l’APS ont mis le focus sur la décision de certains syndicats d’enseignants de lever leur mot d’ordre de grève après un accord signé avec le gouvernement.
’’Accords sur la rémunération des enseignants : l’enveloppe passe de 69 à 98,8 milliards de FCFA’’, affiche à sa Une le Soleil, précisant qu’une partie des mesures financières prennent effet à partir du 1er mai 2022.
Cinq syndicats du G 7, une coalition regroupant les principaux syndicats du secteur de l’enseignement au Sénégal, ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève, après avoir signé vendredi tard dans la soirée un accord sur la base des propositions faites par le gouvernement.
Les cinq signataires de cet accord sont le SELS, le SELS/A, le SNELAS / FC, l’UDEN et le SIENS.
En revanche, les syndicats du moyen secondaire, le SAEMS et le CUSEMSS, ont pris acte des propositions annoncées par le gouvernement et ont décidé de rendre compte à leurs bases.
’’Fin de la crise scolaire : le pays à l’écoute du CUSEMS et du SAEMSS’’, dit L’AS qui lui aussi souligne que les engagements pris par l’Etat devraient prendre effet à compter du 1er mai.
Dans le journal, le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, assure que ’’les engagements signés seront respectés sur l’échéancier sur lequel, on s’est accordé’’.
Selon Vox Populi, ’’le CUSEMS et le SAEMSS consultent leur base aujourd’hui’’. L’UNAPESS (Union nationale des association de parents d’élèves et d’étudiants du Sénégal) appelle ces deux syndicats à ’’rejoindre les autres syndicats pour que cette crise puisse être résolue de manière définitive’’.
Sud Quotidien parle de ’’dégel à géométrie variable’’. ’’La crise scolaire n’est pas encore totalement résolue’’, écrit la publication qui note qu’’au terme de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants du G7 vendredi dernier, ’’seuls 5 syndicats ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève après les propositions du gouvernement’’.
Pour le quotidien Bës Bi Le jour, l’absence de confiance est ’’le grand écueil’’. ’’’’5 sur les 7 syndicats d’enseignants ont décidé de lever leur mot d’ordre. Le CUSEMS et le SAEMSS attendent le retour de leur base. Mais il faut noter que la méfiance entre les parties explique, en grande partie, les lenteurs notées pour la signature des accords’’, écrit le journal.
Walfquotidien note des ’’divisions au tableau’’. Selon ce journal : les propositions du gouvernement ’’ont été jugées satisfaisantes par cinq syndicats qui, séance tenante, ont signé le protocole d’accord mettant un terme à leur mot d’ordre de grève’’.
Il précise qu’il s’agit de l’Union démocratique des enseignantes et enseignants du Sénégal (UDEN), du Syndicat des inspectrices et inspecteurs de l’éducation et de la formation du Sénégal (SIENS), des deux Syndicats des enseignants libres du Sénégal (SELS et SELS/A) et enfin du Syndicat national des enseignants en langue arabe du Sénégal (SNELAS/FC).
’’Ces derniers ont accepté de regagner les salles de classe à partir de ce matin’’, ajoute la publication qui constate par contre, que ‘’les secrétaires généraux du SAEMS et du CUSEMS ont refusé de signer le protocole. Ils ont décidé de consulter d’abord leurs bases’’.
DÉGEL À GÉOMÉTRIE VARIABLE
Si les cinq syndicats (SIENS, SELS, UDEN, SELS/A, SNELAS/FC) ont accepté les propositions du gouvernement et les ont matérialisées par leur signature vendredi dernier, le CUSEMS et le SAEMSS, quant à eux, n’ont pas encore donné de réponse
La crise scolaire n’est pas encore totalement résolue. Au terme de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats d’enseignants du G7 vendredi dernier, seuls cinq syndicats ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève après les propositions du gouvernement.
Il faudra encore attendre un peu pour parler d’une sortie de crise de l’école. Si les cinq syndicats (SIENS, SELS, UDEN, SELS/A, SNELAS/FC) ont accepté les propositions du gouvernement et les ont matérialisées par leur signature vendredi dernier, 25 février, au terme de la rencontre d’échanges, le CUSEMS et le SAEMSS, quant à eux, n’ont pas encore donné de réponse.
Les deux syndicats disent attendre la décision de leurs bases pour leur dernier mot. « La levée d’un mot d’ordre de grève se matérialise par la signature d’un protocole. Nous n’avons pass signé un protocole parce que si nous devons signer un protocole, c’est à nos bases de nous le dire. L’autre élément, c’est une remarque que nous avons faite dans la salle, la lutte que nous menons, elle était destinée à exiger du gouvernement le respect du protocole du 30 avril 2018. Donc, tous les travaux que nous avons faits dans cette dynamique, sont des travaux qui peuvent être sanctionnés par un procès-verbal sinon si nous venons encore aujourd’hui signer un protocole sur un autre protocole, pour nous, ça n’aurait pas de sens. C’est la raison pour laquelle nous avons dit à la partie gouvernementale, laissez-nous référer à la base comme nous le faisons d’habitude et nous vous reviendrons », a déclaré le secrétaire général du SAEMSS, Saourou Sène.
En effet, vendredi dernier, le gouvernement et les cinq syndicats précités sont parvenus à un terrain d’entente. Ces derniers ont décidé de lever leur mot d’ordre de grève. Le gouvernement a revu en hausse sa proposition de 90 milliards de F Cfa dans le cadre de l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants. « Le montant qui était à hauteur de 90 milliards a connu une hausse et nous sommes en train de faire les derniers calculs mais globalement nous ne nous sommes pas attardés sur le niveau du montant mais plutôt de sa soutenabilité au niveau budgétaire parce que le Président de la République est très attentif aux questions de l’éducation. C’est pourquoi, il nous a fait confiance et nous a instruits de tout faire dans la mesure de la soutenabilité budgétaire de satisfaire au mieux que possible les revendications des enseignants de façon générale. Le montant a évolué bien évidemment mais dans des propositions qui restent encore soutenables par le budget de ce pays », a fait savoir le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo.
Dans ce cadre, plusieurs mesures qui devront prendre effet à compter du 1er mai 2022, ont été prises. « Sur la base des documents que nous avons signés, je pourrai vous dire qu’il y a eu beaucoup de points sur lesquels des relèvements significatifs ont été opérés. Notamment sur la rémunération du personnel de l’éducation et de la formation. Pour la revalorisation de la prime scolaire qui a augmenté de 220%, la revalorisation de l’indemnité spéciale d’enseignement qui a augmenté de 10%. Il est passé de 50 à 60 %. La revalorisation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement pédagogique qui a augmenté aussi de 100%, l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire qui a augmenté de 114%. La revalorisation du point indiciaire de 5 points qui est passé de 51,44 francs Cfa à 56,43 francs CFA. L’indemnité représentative de logement a été défiscalisée totalement », a tenu à préciser Abdoulaye Daouda Diallo.
Le CUSEMS et le SAEMSS devront revenir au gouvernement ce lundi.
LE COLLECTIF POUR LE RENOUVEAU AFRICAIN CÉLÈBRE BOUBACAR BORIS DIOP
Le Collectif pour le renouveau africain (CORA) a rendu un hommage à l’écrivain, journaliste et penseur Boubacar Boris Diop, à la suite de l’obtention de son lauréat du prix international Neustadt 2022
Le Collectif pour le renouveau africain a rendu un hommage à l’écrivain et journaliste, penseur panafricain Boubacar Boris Diop, à l’occasion de l’obtention de son prestigieux prix International de Littérature Neustadt 2022. A cet effet, une journée de réflexion autour de son roman intitulé Murambi, le livre des ossements a été organisé le samedi 26 février, à la place du Souvenir africain. Ainsi, étaient proposées lors des discussions des thématiques et esthétiques littéraires liées au génocide contre les Tutsi du Rwanda, les écritures de la résilience, le dire de l’innombrable, la violence et genre, les écritures mémorielles.
Le Collectif pour le renouveau africain (CORA) a rendu un hommage à l’écrivain, journaliste et penseur Boubacar Boris Diop, à la suite de l’obtention de son lauréat du prix international Neustadt 2022. Un prix qui récompense l’auteur pour son roman intitulé Murambi, le Livre des ossements (Edition Flore Zoa 2022). C’est ainsi que pour lui témoigner le sens profond de son engagement d’inlassable bâtisseur de vie, que le CORA a jugé opportun de l’honorer.
Selon le Collectif pour le renouveau africain, Murambi, ce n’est pas l’histoire d’un triomphe, mais celle d’une lutte politique, philosophique, quotidienne, réelle. Ainsi, pour rendre encore plus riche cet hommage dédié à ce monument de la littérature contemporaine, le CORA a organisé une journée de réflexion autour de son œuvre Murambi ou le Livre des ossements, et aussi saisir l’occasion de sa parution dans l’édition africaine (Flore Zoa, 2022).
En effet, Murambi, le Livre des ossements, est un roman qui a été écrit dans le cadre d’un voyage d’écrivains africains, quelques années après le génocide pour raconter autrement ladite catastrophe. Ce roman retrace selon l’auteur, « les faits préexistants du génocide ». Il s’agit selon Dr Mamadou Ba, enseignant chercheur à l’Ucad, au département de Lettres Modernes, d’ « un récit singulier qui est né après un génocide. Un génocide, qui est un événement sans réponses. Quelque chose qui défi l’imagination, qui défi la raison. Un meurtre en masse et dont on ne peut trouver aucune justification normale ».
Pour l’écrivain Boubacar Boris Diop, le génocide des Tutsi au Rwanda s’est inscrit comme un événement singulier dans l’histoire du continent africain. C’est pourquoi, d’après l’enseignant chercheur au département de Lettres, M. Ba, « Après un tel traumatisme, il y a besoin de faire un récit pour trouver du sens, organiser une valeur thérapeutique bien sûr, soigner l’esprit, retrouver ses marques et aussi empêcher que cela ne se reproduise ». Mais seulement là, il fallait trouver le langage qui permettrait véritablement de frapper les consciences.
Et l’auteur a su trouver les moyens de le faire. Parce que selon Dr Ibrahima Wane, également enseignant chercheur en littérature orale au département de Lettres Modernes, c’est ça le sens même du projet de l’auteur. « Le roman de Boris Diop, justement appartient à cette mention-là. Il a été peut être l’un des plus lus, un des plus appréciés par le langage que le romancier a utilisé. Ce langage dépouillé, ce langage simple, ce langage dont la seule ambition est de nommer les choses à leur nom», a-t-il expliqué. « Mais cette recherche du langage, de comment dire, à qui parle-t-on, l’a amené également à se rendre compte qu’on ne peut pas s’exprimer mieux dans sa langue. Il y a des choses qu’on arrive difficilement à traduire, parce qu’on les sent dans une langue. Parce que les personnages qu’on décrit parlent une langue qui est le bambara, le wolof, swahili etc. Est-ce qu’il est facile de rendre cette vie de ce langage dans une autre langue. Et, c’est ça qui la amené progressivement à aller vers le wolof, puisque après Murambi, il s’est mis immédiatement à publier des romans en wolof dont Domme Golo ensuite Bameel Kocc barma. Murambi est un tournant qui annonçait ce revirement au plan du support linguistique », a-t-il précisé.
L’IMPOSSIBLE RETOUR DES POPULATIONS DÉPLACÉES
Débarrassées des bandes armées et déblayées par l’armée sénégalaise après des opérations de ratissage menées en mai-juin 2021, certaines localités de l’arrondissement de Niassya restent en état de villages fantômes, sans habitants
Une dizaine de mois après les opérations de ratissage menées par l’Armée sénégalaise dans l’arrondissement de Niassya, le processus de retour des populations reste encore très timide. Des populations déplacées qui font encore face à la problématique des mines dans ces zones devenues de véritables forets. Kayinga, Badem, Bouniack… peinent encore à retrouver leur populations. Le pari de la sécurisation relevé, il reste maintenant le défi du déminage pour redonner vie à ces villages fantômes où les populations affichent pourtant un engouement de retour. Presqu’un an après les bombardements de l’Armée qui y a chassé les bandes armées, que sont devenus ces villages ? Notre correspondant sur place est allé sur les lieux.
Chassés des bandes armées et déblayées par l’Armée sénégalaise après des opérations de ratissage menées en mai-juin 2021, certaines localités de l’arrondissement de Niassya restent encore et toujours en l’état de «villages fantômes», sans habitants. L’Armée sénégalaise qui avait effectué d’intenses bombardements pour chasser les bandes armées a certes nettoyé la zone, mais ces anciens sanctuaires rebelles restent encore inhabitables. Ces zones de l’arrondissement de Niassya, pourtant bien sécurisées, peinent encore à retrouver leurs populations déplacées. Perdus dans la forêt, seuls les cris des animaux vous renseignent sur ces zones jadis rayées de la carte et qui sont désormais ouvertes au retour des populations. La psychose des mines hante encore les populations. Malgré un engouement terrible manifesté pour le retour, les populations sont freinées dans leur élan par la problématique des mines qui ont fini d’infester ces terres. De Basséré à Badem en passant par Kayinga, dans l’arrondissement de Niassya, le retour reste très timide et parfois même inexistant dans certaines zones.
DES TONNES DE FRUITS MURS PERDUS OU A LA MERCI DES ANIMAUX
Les fruits murs sont à la merci des animaux ; les anacardiers fleurissant, les citronniers, les orangers etc. renseignent sur le riche potentiel agricole dans cette zone. Personne pour effectuer la récolte dans ces zones ; ce sont des tonnes de fruits qui sont perdus. Ces zones nettoyées par l’Armée qui, dans d’intenses opérations de sécurisation, avait chassé les bandes armées, en ouvrant une possibilité de retour des populations déplacées qui attendent maintenant une dépollution des terres. Pour l’honorable député Demba Kéita «l’insécurité est à deux niveaux ; les bandes armées et l’autres problématique ce sont les mines anti personnelles. Aujourd’hui, il faut que les populations soient beaucoup rassurées sur les conditions de dépollution.
Dans le Niassya, le déminage n’a pas beaucoup avancé dans les zones de Badem, Ayinga, un peu vers Kaguitte. Et c’est là où il faut avancer en interpellant les opérateurs de déminage comme le Centre d’Action Anti Mine (CNAMS) pour qu’ils puissent enclencher les opérations de déminages. Des zones très dangereuses avec des mines. D’ailleurs, c’est dans ces zones notamment à Kaylou que douze (12) démineur de l’opérateur Sud-Africain MEKHEM avaient été enlevés puis libérés par des bandes armées il y a quelques années. Faire des études, enquêtes techniques pour s’assurer que ces zones ne sont pas minées ; et si elles le sont, qu’on trouve des ressources. Je crois que c’est ça qui retient ces populations», déplore le parlementaire originaire de la zone.
DEMINAGE ET MESURES D’ACCOMPAGNEMENT, CES PREALABLES AU RETOUR DES POPULATIONS DEPLACEES DANS LEURS VILLAGES
La priorité des priorités reste ainsi le déminage humanitaire, clament les populations de ces zones retrouvées dans certains centres urbains de la région de Ziguinchor. Toutefois certains villages qui sont dans cette dynamique de retour s’organisent et, à travers des rencontres, tentent de dégager des stratégies pour sonner leur retour. A Mahamouda et une partie de Badem, ces populations effectuent, par moment, des opérations d’élagages pour déblayer la zone gagnée par une forte végétation, après le départ «en l’exil» de ses populations. Ces zones sont devenues complètement des forêts ; d’où une nécessite d’accompagnement et d’encadrement de ces populations. Et lorsque le chef de village de Basséré, François Sagna, évoque la question du retour, c’est pour dire ceci : «il faut d’abord se retrouver et parler d’une seule voix, avant de retrouver ces villages longtemps abandonnés. Déblayer la zone, sortir des pistes et tout nettoyer avant un retour, ce sont les exigences du moment dans ces villages. Nous organisons des rencontres, des réunions. Lorsque l’Armée y effectuait ses opérations de ratissage, il n’y avait personne sur place. Ces villages étaient devenus des forêts.
Autre chose également, il faudra convaincre nos enfants qui sont nés dans des villes comme Ziguinchor et autres qu’il nous faut retrouver nos terres…», déclare le notable. Des villages abandonnés qui attendent de retrouver leurs populations qui avaient tout abandonné : champs, maisons… et autres biens sous la contrainte des bandes armées qui avaient élu domicile dans ces zones, avant d’y être chassées par l’Armée sénégalaise qui reste cependant sur le qui-vive. «Voir très rapidement, à travers tout le partenariat qui se dessine dans ce processus d’accompagnement, comment créer des points d’eau et mettre très rapidement à la disposition du matériel de constructions pour encourager le retour», plaide M. Keita. Pis, dans cette partie de la Casamance, les puits, abandonnées depuis 1992, se sont soit effondrés, soit impraticables. Mais aussi l’implication des Eaux et Forêts est vivement recommandée pour éviter une déforestation de ces zones.
CONTRAIREMENT A NIASSYA, LE RETOUR EFFECTIF DES POPULATIONS DANS L’ARRONDISSEMENT DE NIAGUIS IMPRIME UNE JOIE DE VIVRE SUR PLACE
En attendant, ce retour très timide dans ces zones de l’arrondissement de Niassya contraste d’avec la dynamique de retour effectif dans l’arrondissement de Niaguis où les opérations de sécurisation par l’Armée ont complétement changé de visage. Le retour effectif de ces populations imprime la joie de vivre sur place. Les populations qui ont sonné leur retour dans ces villages ont repris depuis leurs activités.
A signaler que l’Armée, qui a menée des opérations de sécurisation dans ces villages de déplacés, reste encore visible dans ces zones pour éviter tout retour et agissements des bandes armées chassées de leurs bases démantelées. Ces villages sécurisés attendent maintenant impatiemment un déclenchement des opérations de déminage pour retrouver enfin leurs populations qui interpellent l’Etat et les ONG sur la nécessité d’augmenter la cadence d’une assistance et d’un accompagnement. Toutes choses qui peuvent imprimer un nouvel espoir d’une vie meilleure pour ses populations déplacées. Ces dernières qui ont longtemps erré à travers les centres urbains de la région veulent enfin retrouver leurs terres ; terres de leurs ancêtres.
Par ALY SALEH,
VIVEMENT L’ASSAINISSEMENT DES ENTREPRISES DES MÉDIAS AVEC LA NOUVELLE DÉCISION DU CORED !
Fonds d’appui et de développement de la presse, L ’aide à la presse continue de diviser les ayants droit.
L ’aide à la presse continue de diviser les ayants droit. Pour la petite synthèse, avant 1996 date de démarrage, au Sénégal, d’une aide de l’Etat à la presse, il y avait d’un côté des médias d’Etat qui bénéficiaient et d’ailleurs qui continuent de bénéficier de subventions directes et indirectes de la part du gouvernement et, de l’autre côté, des médias privés qui devaient assurer les moyens de leur survie. Face à une presse indépendante très critique à son encontre, l’Etat avait même mis en place, quoique l’ayant autorisée, une méthode pour la faire taire à terme. C’est dans ce contexte économique contraignant que des promoteurs de journaux ont eu l’idée d’intervenir, pour la première fois en 1996, auprès du gouvernement de Diouf, en vue d’obtenir une aide publique à la presse. Ils ont alors dénoncé avec la dernière énergie la hausse du prix du papier liée à la dévaluation du franc CFA survenue en 1994 en Afrique francophone, en réclamant son exonération, avant de demander ouvertement une aide étatique directe et indirecte et un accès équitable des médias à la publicité des entreprises publiques. Pour pousser l’Etat à céder à leur demande, ils avaient même menacé d’organiser une marche de protestation. Cette pression était tellement forte qu’elle a eu un écho favorable auprès des représentations diplomatiques accréditées au Sénégal, notamment celles de la France et des Etats-Unis, qui faisaient partie des principaux soutiens de la presse indépendante, perçue à l’époque comme un baromètre des processus de démocratisation en Afrique, et qui ont en partie fait céder l’Etat sénégalais.
C’EST AINSI QUE L’AIDE DE L’ETAT À LA PRESSE AU SÉNÉGAL EST NÉE.
Cette décision était révolutionnaire car les médias dits indépendants en étaient les principaux bénéficiaires. Or, ces médias étaient connus pour leurs discours corrosifs et leur rôle de relais de la contestation politique et sociale à l’encontre du gouvernement sénégalais. Dire qu’à l’époque, l’aide n’avait bénéficié qu’à quatre journaux que sont Sud Quotidien, Walfadjiri, Le Témoin et Nouvel Horizon. Ainsi depuis 1996, l’Etat sénégalais accorde son aide à la presse, s’accrochant au sacro-saint principe de la généralisation qui consiste à donner à chaque organe de presse sa part, ce qui ne milite pas non plus en faveur d’un dispositif d’aide efficace, de surcroît, dans un contexte marqué par une floraison d’organes de presse. Il est tout de même important de préciser qu’entre 1996 et 2021, l’allocation globale passée de l’aide à la presse au fonds d’appui et de développement de la presse, a été portée à 700 millions FCFA contre 40 millions CFA.
Si le CORED, membre du conseil de gestion du fonds qui fixe les critères d’éligibilité à l’allocation, décide de corser les critères pour en bénéficier, on doit applaudir des deux mains. Depuis toujours, beaucoup ont décrié le partage et l’utilisation de cet argent par certains patrons de presse, qui non seulement, ne se conforment pas à la législation du travail mais en parallèle vivent dans l’opulence, laissant les reporters dans des conditions précaires. Certains sont sans contrats de travail, n’ont pas de cotisations à L’IPRES et à la Caisse de sécurité sociale et ne bénéficient pas d’une prise en charge médicale pour se soigner en cas de maladie. La décision du tribunal des pairs de changer la donne vient à son heure. Désormais, pour être éligible au Fonds d’appui pour le développement de la presse (Fadp), il faut au moins cinq contrats en bonne et due forme pour les journalistes et les techniciens et aussi l’entreprise de presse doit être en conformité avec la législation sociale et fiscale en vigueur, on se doit de les encourager et de les soutenir.
Selon une enquête intitulée “les Enjeux de l’information et de la communication”, les pays où l’aide à la presse a des effets sur la vie des entreprises de presse, des objectifs préalables sont clairement définis, les domaines dans lesquels les entreprises de presse sont aidées pour leurs besoins exprimés. Ces derniers sont soit satisfaits soit non satisfaits en fonction de la pertinence des projets présentés. En France, par exemple, dans le cadre des aides directes à la presse qui visent à développer la diffusion des titres, à renforcer le pluralisme des médias et à encourager la modernisation des entreprises de presse, ce sont des projets de développement ou de modernisation d’éditeurs qui sont déposés. Lorsqu’ils sont retenus, ils sont financés sur la base de cahiers de charge que les demandeurs sont tenus de respecter.
Selon toujours l’enquête, dans les pays africains comme le Bénin, souvent cité en exemple en matière d’aide à la presse, il existe un relatif effort de cadrage de cette aide. Depuis 1997, l’État béninois alloue à la presse privée une enveloppe annuelle de 300 millions de Francs CFA, au titre de l’aide publique, répartie en deux volets : l’aide aux organes de presse et l’aide à la formation. Le montant de cette enveloppe n’a pas évolué malgré le fort accroissement du nombre de bénéficiaires. Par contre, les modalités d’utilisation de cette aide ont beaucoup évolué, suite aux critiques formulées par les acteurs du secteur des médias béninois. Alors qu’en France et au Bénin des efforts sont faits pour veiller à ce que l’aide de l’Etat profite aux entreprises de presse et à la profession de journalistes, au Sénégal c’est loin d’être le cas.
De nombreux témoignages concordants montrent que le montant alloué à la presse sénégalaise profite plus aux patrons de presse qu’aux entreprises de presse : « On donne des chèques s à des directeurs d’organes, surtout à des propriétaires d’organes, ils en font ce qu’ils veulent. Certains achètent des voitures ou des villas, d’autres s’offrent des épouses ou des voyages... Ce ne sont pas des clichés que je donne. J’ai travaillé comme directeur de publication d’un organe dont je n’étais pas le propriétaire. Il a reçu, en avril 2001, 28 millions au titre de l’aide de l’Etat à la presse pour la couverture des élections législatives qui se déroulaient en ce moment-là. Il a fallu ferrailler avec le propriétaire du journal pour obtenir 1 million 250 mille francs CFA. J’avais menacé de le dénoncer auprès du Président Wade qui le ferait auditer, à l’époque les audits étaient la bête noire de tous ceux qui avaient à gérer. J’ai appelé aussi un ami, directeur de publication d’un autre quotidien. Lui aurait reçu 56 millions, deux fois le montant que j’ai reçu. Son patron n’a injecté dans la campagne électorale que 2 millions».
LE SÉNÉGAL, UN CAS !
Ces pratiques réelles ou supposées de détournement du fonds au détriment des entreprises de presse sont d’autant plus plausibles qu’il n’existait pas au Sénégal, de dispositif d’évaluation et de contrôle de l’utilisation de l’aide de l’Etat à la presse.
Lorsque les patrons de presse sollicitent cette aide, ils ne déposent pas de projets médiatiques clairs sur la base de devis pour financement, ils se contentent généralement d’évoquer le respect des critères que la plupart des bénéficiaires ne remplissent pas, du reste. Quand ils se représentent l’année suivante pour formuler une autre demande, l’Etat ne se souciait pas de l’usage fait de l’aide de l’année précédente dans la mesure où aucune facture de dépense n’était exigée. Juste dire que l’échec du fonds d’appui et de développement de la presse vient essentiellement du fait qu’il s’agit d’un fonds direct octroyé, sous forme de chèques ou virements, sans que les pouvoirs publics n’exigent des patrons de presse des contreparties claires en termes de développement du secteur des médias.
La vérité est que le fonds souffrait aussi d’un manque de mécanismes d’évaluation et de contrôle. C’est une situation dont les modalités d’attribution sont d’autant plus curieuses qu’elles vont à l’encontre des principes de base des finances publiques qui exigent que tout argent versé par l’Etat soit audité pour que les contribuables en connaissent l’utilisation et l’utilité.
Aujourd’hui, pour être réellement efficace, le fonds d’appui devrait être réinventé en mettant au centre l’obligation de résultats. Il devrait être dépolitisé en confiant sa gestion à une instance indépendante de l’Exécutif sénégalais comme le CORED qui est en train de poser des jalons pour que le fonds puisse enfin profiter aux ayants-droit.