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24 août 2025
QUAND ÇA VOLE BAS
Les médias et les réseaux sociaux sont en ces temps un moyen de pression et d’intimidation. Ils sont utilisés pour s’attaquer à des citoyens. Des insultes ou la diffusion de contenus audiovisuels qui attaquent la dignité
Les médias et les réseaux sociaux sont en ces temps un moyen de pression et d’intimidation. Ils sont utilisés pour s’attaquer à des citoyens. Des insultes ou la diffusion de contenus audiovisuels qui attaquent la dignité, l’honnêteté et portent atteinte à… leur vie.
Les réseaux sociaux, un espace de discussion et d’échange, ne sont pas toujours bien utilisés. Pis, en ces temps ils semblent passer pour un espace de non droit, ils servent à des invectives, de moyen de pression qui prive certains de parole, par peur d’être insulté.
L’affaire Penda Ba et Amy Collé Dieng, très médiatisé en 2017, avait suscité une indignation. Depuis, la situation va de mal en pis. Elle a même atteint son paroxysme. Assane Diouf, s’est illustré en la matière. Depuis les Etats-Unis, où il séjournait, il proférait des insultes et des insanités à des autorités politiques, religieuses voire coutumières.
D’autres cas en ont suivis. Les Institutions du pays ne sont pas en reste. A l’Assemblée nationale, notamment ces dernières législatures, des parlementaires ont, à plusieurs occasions, eu ce genre de comportement, suscitant la nostalgie des débats entre opposition d’alors conduite par des libéraux et la mouvance présidentielle sous la houlette des socialistes, avec l’ancien président Abdou Diouf. Surtout les prises de parole des deux présidents de groupes parlementaires «rivaux», en l’occurrence Abdourahim Agne (alors membre du Parti socialiste - PS) et Ousmane Ngom (alors militant du Parti démocratique sénégalais - PDS).
A titre d’exemple, Moustapha Cissé Lô et le député Farba Ngom s’y sont livrés à des piques et répliques incommodes à un élu du peuple. Ils ne sont pas les seuls. Le député de Bokk Gis Gis, Cheikh Abdou Mbacké, s’y met en cas d’accrochage avec ses collègues appartenant à la mouvance présidentielle, Bennoo Bokk Yaakaar.
Présents dans la vie de tous les jours, et devenant comme la règle, les insultes dans la société traduisent une valeur en déclin, un nivellement par le bas. Si ce ne sont pas des données à caractères personnels qui sont étalées sur la place publique, ce sont des propos discourtois. Les médias traditionnels ne sont pas en reste. Des convives qui font le tour des organes, se laissent aller parfois dans des polémiques qui conduisent à des propos déplacés.
L’affaire dite Sweet Beauty, mettant en cause le député Ousmane Sonko et la masseuse Adji Sarr, en est un exemple. A part les propos parfois impudiques qui sont imputés à la plaignante, ce sont des rivalités entre les souteneurs des deux camps, à travers des débats orduriers et de caniveaux, qui aboutissent à des accrochages.
Les dérives verbales sont aussi notées dans des séries télévisées bien suivies par des Sénégalais. Alors que jadis les propos déplacés étaient coupés ou absents des scénarios, maintenant, les invectives ne sont pas censurées. En dehors des sketchs et séries, toujours dans les médias, la parole publique est diffusée à certaines occasions sans filtre, et à certains moments il ne s’agit pas du direct.
L’histoire du député de Bennoo Bokk Yaakaar, Aliou Dembourou Sow, demandant un recours aux manchettes, en est une illustration qui avait indigné plus d’un. Sur un plateau de télévisions, à la veille des élections locales et territoriales du 23 janvier dernier, se prononçant sur les candidatures à la Ville de Dakar, le promoteur Gaston Mbengue avait tenu, envers un candidat, des propos décriés par beaucoup de Sénégalais, car menaçant la cohésion nationale. Ce qui avait suscité une réaction de condamnation du régulateur audiovisuel.
Les prêcheurs et autres religieux ne sont pas en reste. Après des propos désobligeant à l’endroit de la communauté chrétienne, il y a quelques jours, un prédicateur avait fait une déclaration discriminatoire à l’endroit à la communauté wolof. Le mal est d’autant plus profond qu’à côté, il y a des personnes tapies derrière leurs écrans et qui diffusent des vidéos obscènes. Avec les réseaux sociaux, le mal est beaucoup plus ressenti. Mais, depuis des années, des citoyens ont envahi les médias surtout les radios, faisant des émissions interactives une occasion pour s’attaquer à des adversaires.
LE SÉNÉGAL ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME
Le Sénégal compte encadrer l’usage de l’Internet à travers un texte législatif comme dans beaucoup de pays notamment le Bénin, le Congo. Ce, face à la montée des dérives sur les réseaux sociaux.
Le Sénégal compte encadrer l’usage de l’Internet à travers un texte législatif comme dans beaucoup de pays notamment le Bénin, le Congo. Ce, face à la montée des dérives sur les réseaux sociaux. Toutefois, des spécialistes TIC et des citoyens estiment inconcevable de prendre de telles mesures qui sont une «entrave» à la liberté d’expression.
«Le gouvernement a engagé une réflexion et un texte est presque prêt. Nous allons le partager avec vous sur la régulation du secteur des réseaux sociaux. On ne peut pas laisser continuer ce qui se passe dans notre pays dans ce domaine. Ce n’est pas possible et un texte sera pris en concertation avec les professionnels pour certainement améliorer la régulation qui est aujourd’hui très faible et pouvoir consacrer la liberté d’opinion et d’expression dans le respect de la dignité de chaque citoyen». Ces propos ont été tenus par le Président de la République, Macky Sall, le 1er mai dernier lors de la cérémonie de réception des cahiers de doléances des centrales syndicales à l’occasion de la fête du travail.
Face à l’ampleur des dérives sur les réseaux sociaux, il avait ainsi annoncé une réforme, en collaboration avec les professionnels des médias pour y mettre fin. Cette déclaration de Macky Sall fait suite à sa demande, en février 2021 en conseil des ministres, de mettre en place un «dispositif de régulation et d’encadrement spécifique aux réseaux sociaux».
Toutefois, beaucoup de spécialistes avaient tiré la sonnette d’alarme quant à la liberté d’expression qui va entrainer le vote de ce texte. Car, selon eux, le Sénégal est déjà «doté d’un arsenal juridique sur la société de l’information». «Vu les textes déjà existants, il y a lieu de se demander ce que le gouvernement veut réellement réguler étant donné que la liberté d’expression est un droit fondamental que les technologiques ne devraient pas remettre en question. Mettre en place un dispositif en dehors de l’appareil judiciaire pour réguler les réseaux sociaux peut être dangereux pour la démocratie et la liberté d’expression», avait averti Africtivistes.
Quant à l’Association des utilisateurs des TIC ASUTIC, elle avait invité le gouvernement à «abandonner un tel projet qu’aucun motif objectif pour ne pas dire scientifique ne peut justifier», «appelé les journalistes, les groupes de presse à la vigilance face à ce projet qui pourrait porter atteinte à la liberté de la presse», «exhorté les organisations de défense de droits humains à être des remparts contre tout projet qui remettrait en cause la liberté de la presse». Selon les spécialistes des Tic, le mieux est d’encadrer les utilisateurs et sensibiliser sur l’éducation numérique. Cependant, il faut dire que depuis quelques années, il est constaté au Sénégal un usage abusif des réseaux sociaux.
Entre manipulations, invectives, harcèlement, des diffamations, ils sont devenus une fabrique de haine. C’est pourquoi en juin 2018, le Sénégal avait instauré une loi portant Code des communications électroniques qui présentait de nouvelles règles pour encadrer l’utilisation de l’Internet. Ce qui avait suscité une polémique à l’époque également. De nombreux citoyens avaient dénoncé des «dispositions jugées liberticides et anti démocratiques» et invité l’Etat à ne pas avoir une volonté de censurer.
A les en croire, cette réforme est une entrave à la liberté d’expression des citoyens et met en péril la neutralité du net. Ce qui n’est pas toujours le cas.
Par Alassane THIAM
LE PEUPLE CONTRE LA DÉMOCRATIE
Il m’a semblé important de partager ce livre passionnant de Yascha Mounk, car ce jeune politologue et professeur à l’université de HARVARD nous interroge sur la crise de la démocratie libérale.
Il m’a semblé important de partager ce livre passionnant de Yascha Mounk, car ce jeune politologue et professeur à l’université de Harvard nous interroge sur la crise de la démocratie libérale. Dans son ouvrage, «Le peuple contre la démocratie», il nous fait comprendre que la démocratie libérale qui semblait acquise dans les sociétés occidentales est aujourd’hui fragilisée. L’élection de Donald Trump, et d’autres présidents, (en Turquie, Hongrie, Pologne,) constitue une réelle menace puisque ces derniers sapent nos droits fondamentaux. Son essai repose aussi sur le fait de savoir si ce mouvement est durable ou non.
Dans sa thèse, on assiste à une montée fulgurante du populisme et leurs discours simplistes qui font mouche. Il indique que l’attitude de Donald Trump et son programme, dits de manière très simple, sont efficaces pour toucher tout le monde. Une fois au pouvoir, il tente de démanteler toutes institutions qui les contredisent. Même si, le populisme est par essence démocratique, le risque qu’il se transforme en dictature est grand.
L’auteur indique que dans de nombreux pays, les jeunes ont davantage à se définir comme radicaux. Au deuxième tour des élections présidentielles en France, près d’un jeune sur deux a voté Le Pen contre un cinquième des personnes âgées. Il existe un autre phénomène aux USA où 48% des électeurs blancs ont voté pour Donald Trump.
Selon Yascha Mounk, le désintérêt des jeunes de la démocratie peut provenir du fait qu’ils n’ont jamais vécu dans un système différent. L’exemple de la Pologne en est une parfaite illustration. Ce pays, où la transition démocratique était la plus réussie, s’est transformé en mini dictature. Un Polonais sur deux pense que la démocratie est un mauvais système. Mounk considère que pour certains, la communication numérique entretient la démocratie parce qu’elle permet de critiquer les gouvernements non démocratiques et même de les expulser (Tunisie, Egypte…) ou de coordonner les manifestations.
Pour d’autres, elle a des effets néfastes puisqu’elle réduit les garde-fous comme pour la campagne de Trump. Il note aussi que les réseaux sociaux ne sont ni bons ni mauvais pour la démocratie… Il pose l’hypothèse que le ralentissement du niveau de vie des citoyens débouche par la crainte du futur et ces derniers se tournent vers le populisme.
La question de l’identité est un facteur non négligeable, selon Yascha Mounk. En effet, on pourrait penser que les populistes ont plus de succès dans les zones où l’immigration est forte mais, ce n’est pas le cas ; ils ont un succès dans les zones où l’immigration est faible. Les zones d’immigration sont généralement dans les grandes villes, composées en majorité de résidents jeunes, ouverts d’esprit et qui ont une opinion libérale en matière d’immigration.
Etre au contact des immigrés leur a permis de les connaître, au-delà des préjugés. Il nous explique que les natifs américains et européens appréhendent l’immigration de masse parce qu’ils craignent d’être une minorité ethnique. La démocratie de type libérale est-elle mortelle ? Beaucoup de pays sont devenus moins démocratiques car leurs dirigeants se disent représentants du peuple et ils ont le vent en poupe. Leur système dictatorial ne les empêche pas d’améliorer la situation économique de leur pays. La Turquie est le bon exemple. Vivre en démocratie est un grand privilège et peut-être que la démocratie qu’il nomme «illibérale» comme la Hongrie, la Pologne ne durera pas longtemps.
En tout état de cause, ce livre mérite d’être partagé et doit figurer dans beaucoup de bibliothèques car, Yascha Mounk nous livre une analyse passionnante et prospective sur la liberté et la démocratie dans ce monde en ébullition. Il nous rappelle tout simplement que la démocratie est mortelle et que «la servitude volontaire», chère à Etienne De La Boétie, est toujours d’actualité.
Le président Macky Sall a marqué l’enseignement supérieur comme une priorité dès l’aube de son mandat en 2013 à travers la CNAES. Il n’a cessé de déployer des efforts considérables pour relever les nombreux défis de l’Université.
Le président Macky Sall a marqué l’enseignement supérieur comme une priorité dès l’aube de son mandat en 2013 à travers la CNAES. Il n’a cessé de déployer des efforts considérables pour relever les nombreux défis de l’Université. D’énormes ressources financières accompagnées d’infrastructures aussi bien pédagogiques que sociales ont été mobilisées. Ces efforts reconnus par tous et sous-tendus par une volonté constante n’ont malheureusement pas abouti aux résultats escomptés. Cet engagement de l’Etat ne s’est traduit ni par les résultats des examens, ni par les résultats de la recherche, ni par le classement de nos universités encore moins par l’amélioration de l’insertion de nos produits dans le tissu économique. Il faut donc s’interroger ! Encore s’interroger ? Quelles sont les causes de ces échecs ? Sont-elles liées à l’insuffisance des ressources matérielles et/ou à l’insuffisance des ressources morales, managériales, pédagogiques et intellectuelles des enseignants et des étudiants ?
Les ressources matérielles seules n’ont jamais suffi à produire le succès. Sinon les lauréats du Concours General seront des filles et fils de milliardaires, les premiers aux compositions et examens viendront des familles aisées. Il faut rompre avec la croyance et la mystification fondées sur le mythe du succès-richesse. Notre génération n’a pas appris sous la lumière des lampes électriques. Nous avions appris avec des lampes tempêtes, sur des nattes, pire que dans les classes avec abris provisoires. On se baignait dans le fleuve en lieu et place du robinet de l’appartement moderne. Les premières écoles étaient appelées « daaras » et les premiers enseignants étaient appelés « serignes ».
Ils étaient armés d’une pédagogie originalement performante qui permet de mémoriser tout le Coran à sept ans. On se réveillait à six heures du matin pour apprendre le coran sur des tablettes sous la lumière d’un feu de bois. Nous n’avions ni Téléviseurs, ni Smartphones, ni Ordinateurs, ni Internet encore moins de Répétiteurs. Tout cet environnement favorable à l’information et à l’éducation nous manquait. Nos parents ne savaient ni lire ni écrire, ils ne pouvaient ni nous aider ni nous orienter dans les études. Nous comptons pourtant parmi les meilleurs produits de l’école pour ne pas dire les meilleurs. Nous étions animés du « jom », de la détermination, du désir de réussir et de la volonté de relever les défis des rigueurs d’un environnement socio-économique très sévère. Nous étions armés de ressources et de valeurs morales susceptibles de déplacer des montagnes. Nos enseignants avaient le sens du devoir, l’éthique de responsabilité, la conscience professionnelle et le goût du résultat. Tout le contraire des enseignants et des apprenants d’aujourd’hui qui souffrent réellement de ressources morales voire intellectuelles.
C’est le lieu de dénoncer le déficit d’engagement professionnel des enseignants. Ils préfèreraient sans aucun doute dispenser 6 ou 8 heures dans le privé mais grogneraient contre une décision de l’Etat d’augmenter 2 ou 4 heures sur leur quantum horaire tous les 2 ou 4 ans pour réduire l’impact financier de la charge des vacataires. Les syndicats sont prompts à défendre les intérêts matériels et moraux des enseignants. Mais ils ne sont pas prêts à encourager la conscience professionnelle, l’éthique de responsabilité, l’esprit de sacrifice et d’engagement professionnel. Cela fait partie de leur devoir.
Les ressources matérielles quelle que soit leur quantité et leur qualité doivent être accompagnées par un management bâti sur des modèles performants d’évaluation, de gouvernance, de promotion de la recherche ainsi que des modèles pédagogique, social et financier. Les actuels modèles requièrent cependant de sérieuses reformes puisqu’ils ont atteint leurs limites.
Le modèle d’évaluation basé sur des examens et des contrôles regroupés dans un laps de temps et qui mettent les étudiants sous tension se caractérise par des résultats catastrophiques. En moyenne 65% des élèves en terminale et presque la même proportion des étudiants en licence échouent (contre plus de 90% de taux de réussite au BAC en France). Un tel modèle qui jette autant d’élèves et d’étudiants en fin d’étude dans la rue n’est ni efficace ni rationnel. Il ne favorise ni l’insertion professionnelle des jeunes ni la rentabilité économique à cause du gaspillage des ressources humaines et financières qu’il entraine.
Pire, il alimente le mouvement activiste contestataire et subversif. Il faut le reformer pour ne pas dire le (re)fondre. Le modèle pédagogique qui l’accompagne et le valorise n’arrive à élever ni le niveau des étudiants ni la qualité des apprentissages. Ses manquements se reflètent dans la médiocrité des résultats et la baisse de niveau des étudiants. Pour tout couronner, viennent ruiner les instabilités de l’année académique liées aux multiples grèves toute la dynamique et la qualité des apprentissages. Il faudra réfléchir sur le format et l’organisation des cours et des examens mais aussi et surtout sur la digitalisation des apprentissages. Le modèle social qui devrait créer un dynamisme et un environnement favorables aux apprentissages se dégrade à cause d’une capacité d’hébergement et de restauration dépassé par les flux intempestifs d’étudiants.
Des chambres qui accueillent dix étudiants au lieu de deux, des restaurants qui nourrissent un nombre toujours croissant d’étudiants. Ce modèle social est confronté au défi chronique de l’hébergement et de la restauration. Il est en outre un modèle inéquitable qui exclue les étudiants qui ne bénéficient pas de bourse mais aussi et surtout la majorité de ceux-ci qui n’accèdent pas aux œuvres sociales universitaires pour une raison ou une autre. L’état doit sortir de cet imbroglio en privatisant le social dans le cadre d’une augmentation et d’une généralisation de la bourse estudiantine. Le modèle de gouvernance met l’enseignant au centre de l’Université en plaçant l’étudiant à la périphérie.
L’étudiant est sous-représenté dans les organes de décision et ne sert que de faire-valoir aux décisions prises par les instances pédagogiques. Les nouveaux organes de décision que sont le conseil d’administration et le conseil académique n’y changeront absolument rien au contraire. Il est temps que l’étudiant occupe la position centrale et que le PER et le PATS se mobilisent exclusivement autour de l’intérêt et de la réussite de l’étudiant. Il leur faut au moins des conseils de département et d’UFR autonomes où ils peuvent discuter en toute liberté et en toute responsabilité des problèmes pédagogiques.
L’autonomie de l’Université est par ailleurs une base évidente de conflits d’intérêts. On ne peut pas être juge et partie. Il faut la diluer au lieu de la renforcer par des recteurs et des vice-recteurs élus. Il faut aussi élaborer un système d’information et de statistique pour mieux évaluer les besoins et analyser les faiblesses, les forces, les opportunités et les menaces relatives à l’efficacité et à la qualité des enseignements et de la formation. Le modèle de promotion de la recherche symbolisé par le CAMES exclue des compétences (assistants et maîtres-assistants) dans l’encadrement scientifique des doctorants à travers les titres et les grades. Ce qui se traduit souvent par une escroquerie scientifique doublée d’une violation de la propriété intellectuelle lorsque des assistants ou maitres-assistants sont associés à l’encadrement d’une thèse.
Il faut noter que les titres, les grades comme les diplômes n’expriment qu’une présomption de compétence et d’intelligence. Par ailleurs, un professeur titulaire d’université doit prouver plus que des articles publiés que l’on lit et cite rarement. L’efficience du modèle financier n’est pas non plus avérée. Plusieurs milliards sont engagés dans l’Université chaque année. Les besoins de l’enseignement supérieur s’accroissent de manière exponentielle tandis que les moyens financiers ne suivent pas. La principale source de financement de l’Université est l’Etat. Il faut développer des stratégies qui permettent à l’Université de combler son déficit budgétaire. L’encouragement du président de la république lors de sa rencontre avec les acteurs de l’enseignement supérieur qui va dans ce sens vient à son heure. L’Université Alioune Diop à Bambey, à travers son Centre de Ressources de Dakar (CRD), est déjà engagée dans ce chantier. Notons en passant que l’expérience des contrats de performance (CDP) a montré les limites des capacités de gestionnaires de la communauté universitaire. Les impairs notés dans la gestion ont conduit à l’arrêt du projet.
L’Université doit se renouveler. Le conservatisme managérial en vigueur doit être dépassé. Les stratégies pédagogiques et financières doivent être adaptées aux exigences et défis socioculturels émergents liés au progrès technologique et à l’évolution démographique. Les quatre missions de formation, de recherche, d’insertion professionnelle et de service à la communauté doivent être complétées par une cinquième mission qui définit l’Université comme un centre stratégique de développement dont l’objectif est d’étudier, d’élaborer, de concevoir, de participer à la mise en œuvre de projets publics et privés sous toutes leurs formes.
’’Nous sommes tous parties prenantes, responsables et comptables des performances de notre Université. Notre défi commun, c’est de continuer à éprouver et questionner notre système pour le hisser à la hauteur de nos ambitions’’ dixit Macky Sall.
BATISSONS L’UNIVERSITÉ DE LA RÉUSSITE, DÉTRUISONS L’UNIVERSITÉ DE L’ÉCHEC !
Dr Abdoulaye Taye
Enseignant-chercheur à l’Université Alioune Diop à Bambey
Président de TGL ( voir Tôt, voir Grand, voir Loin)
WAVE RECOIT SA LICENCE EME
Wave vient de décrocher sa licence d’Établissement de Monnaie Électronique (Eme). La Fintech vient d’en faire l’annonce.
iGFM - (Dakar) Wave vient de décrocher sa licence d’Établissement de Monnaie Électronique (Eme). La Fintech vient d’en faire l’annonce.
«À la date du 14 avril 2022, Wave Digital Finance, filiale du Groupe Wave Mobile Money (Wave), est devenue la première structure non-bancaire, non-opérateur de télécommunications et opérant dans plusieurs marchés de l’espace UEMOA, à se faire accorder la licence d’Établissement de Monnaie Électronique (EME) par la BCEAO», informe-t-elle dans un communiqué de presse.
Wave indique que cette licence lui permettra de proposer désormais ses services et produits financiers directement aux clients. Mais aussi, de diversifier sa proposition de valeur et d’offrir plus de services financiers tels que les paiements marchands, l’épargne, le crédit et les transferts d’argent internationaux en collaboration avec d’autres partenaires de l’écosystème financier de l’espace Uemoa.
Au Sénégal, Orange Money et Free Money ont déjà leur licence d'Eme. Mais, Wave reste le seul établissement qui a décroché une telle licence sans être une compagnie de Télécommunication.
LE VICE-PRESIDENT IVOIRIEN RECU EN AUDIANCE CHEZ MACKY
Le nouveau vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, a été reçu, mercredi, par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, rapporte la télévision nationale.
Dakar, 20 avr (APS) – Le nouveau vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, a été reçu, mercredi, par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall, rapporte la télévision nationale.
Tiémoko Meyliet Koné dit être porteur d’un message du président ivoirien, Alassane Dramane Ouattara.
Utilisant une expression ivoirienne, M. Koné, jusqu’ici gouverneur de la Bceao dont le siège est à Dakar, dit aussi être venu ’’demander la route à celui qui (l’a) hébergé pendant tout ce temps’’.
Au lendemain de sa désignation en qualité au poste de vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné a prêté serment, ce mercredi.
Nommé par le président de la République en accord avec l’Assemblée nationale, le vice-président agit sur délégation du président de la République et le supplée lorsqu’il est hors du territoire national, indique l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
’’Il assure les prérogatives du président en cas de vacance du pouvoir et il lui est alors seulement interdit, entre autres, de nommer durant cette période, un vice-président ou réviser la constitution’’, ajoute la même source.
LES GRANDS MOMENTS DU DÉBAT MACRON-LE PEN
Les deux candidats en lice pour le second tour de l'élection présidentielle française, le sortant Emmanuel Macron et sa challenger Marine Le Pen, ont croisé le fer mercredi soir lors d'un débat télévisé
Les deux candidats en lice pour le second tour de l'élection présidentielle française, le sortant Emmanuel Macron et sa challenger Marine Le Pen, ont croisé le fer mercredi soir lors d'un débat télévisé.
M. Macron, 44 ans, est au pouvoir depuis 2017. Candidat de La République en Marche (LREM), il est arrivé en tête lors du premier tour, récoltant 29,48% des suffrages exprimés.
Mme Le Pen, 53 ans, est la candidate du Rassemblement National (RN). Elle est arrivée en deuxième position lors du premier tour, avec 24,03% des votes.
Les deux adversaires ont offert aux électeurs un contraste de points de vue clair sur un large éventail de sujets.
Le débat, qui a duré environ trois heures, a abordé des questions chères à l'électorat. Les candidats sont allés de la cherté de la vie à la guerre en Ukraine, en passant par les retraites, la criminalité, l'immigration, les relations entre la France et l'Union européenne, et d'autres sujets polarisants.
Dès l'entame du débat, Marine Le Pen s'est déclarée "porte-parole du peuple français", dénonçant les politiques du président sortant. "Les mesures que vous proposez sont inefficaces et elles sont mal calibrées", a-t-elle lancé.
Ukraine
Sur l'Ukraine, Mme Le Pen a prôné une "limite entre l'aide et la belligerence". Elle s'oppose à un embargo sur les importations du gaz et du pétrole russes, qu'elle considère comme "hara kiri", un acte suicidaire.
En retour, le président sortant a dénoncé un prêt bancaire contracté par Marine Le Pen en 2015 auprès d'une banque russe. "Vous dépendez du pouvoir russe, vous dépendez de Vladimir Poutine", a lancé Emmanuel Macron, ajoutant: "Vous ne parlez pas à d'autres dirigeants, vous parlez à votre banquier quand il s'agit de la Russie!"
"C'est faux et c'est assez malhonnête, M. Macron!", s'est défendue Mme Le Pen.
L'Union européenne
"Souhaitez-vous rester dans l'Union européenne telle qu'elle est, avec le couple franco-allemand?", telle était la question posée par la co-modératrice du débat. "Pour faire avancer l'Europe, il faut un couple franco-allemand assez fort", a répondu M. Macron. En revanche, il a accusé son adversaire de vouloir "sortir de l'Europe".
"L'Union européenne, ce n'est pas tout ou rien", a déclaré en retour Mme Le Pen. "L'Union européenne se mêle de tout y compris ce qui ne la regarde pas", a-t-elle ajouté.
Comme alternative, la candidate du RN a proposé le concept de "nations souveraines", qui, selon elle, s'articule autour d'une Europe négociable.
Les relations avec l'Afrique
Même si le sujet n'a pas été développé en profondeur, les relations avec l'Afrique ont permis de distinguer davantage les deux candidats. C'est Marine Le Pen qui a ouvert le bal, reprochant aux modérateurs de n'avoir pas abordé le sujet. Pour elle, le statut quo ne marche pas. "Il faut redéfinir les relations" avec le continent africain, a-t-elle affirmé, reprochant à M. Macron d'être "trop européano-centré".
"J'ai fait plus de voyages en Afrique que mes prédécesseurs", s'est défendu le président français. "Le projet que vous portez est un projet de rétrécissement", a-t-il lancé.
Économie verte
Les deux candidats se sont également affrontés sur la question de l'environnement et de l'économie verte. Pour le président sortant, la bonne formule est un cocktail qui comprend de multiples options, dont le nucléaire et l'éolien.
Prônant plutôt le "patriotisme économique", Marine Le Pen a dénoncé volontiers une économie de marché basée sur le libre-échange, qu'elle accuse de causer 50% de la pollution en France.
"Votre programme n'a ni queue ni tête", a attaqué M. Macron, accusant son adversaire d'être "climato-sceptique". "Vous êtes un peu climato-hypocrite", a renchéri l'opposante.
Retraites, coronavirus, laïcité, immigration... autant de sujets ont divisé les deux candidats. Il s'agit de la deuxième confrontation entre M. Macron et Mme Le Pen. La première, en 2017, s'était soldée par une victoire de M. Macron avec 66% des suffrages exprimés, contre 34% pour Mme Le Pen.
Au final, les Français devront trancher dimanche: Emmanuel Macron deviendra-t-il le premier président à remporter un second mandat depuis Jacques Chirac il y a 20 ans, en 2002 ? Ou la France aura-t-elle enfin sa première femme élue présidente ? La réponse dans quelques jours.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 20 AVRIL
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres ce 20 avril 2022.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Abdoulaye COLY, Spécialiste en Développement communautaire, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture ;
Monsieur Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture ;
Monsieur Magatte CAMARA, Enseignant-chercheur, est nommé dans les fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’UFR des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor."