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26 juin 2025
DES TRAVAILLEURS DE LA CBAO MENACENT D’ALLER EN GRÈVE DANS LES PROCHAINS JOURS
Les travailleurs des Banques et Etablissements Financiers du Sénégal (Sutbefs) section Cbao Groupe Attijariwafa Bank sont très remontés contre leur Direction générale.
Le Syndicat Unique des Travailleurs des Banques et Etablissements Financiers du Sénégal (Sutbefs) section Cbao Groupe Attijariwafa bank, a organisé ce samedi, une conférence de presse pour dénoncer le non-respect du protocole d’accord portant entre autres les heures supplémentaires et le mode de paiement de la prime de résultat. Ayant déposé depuis le 14 février 2022 un préavis de grève pour une durée de 30 jours, les délégués du personnel n’excluent pas d’aller en grève dans les prochains jours.
Les travailleurs des Banques et Etablissements Financiers du Sénégal (Sutbefs) section Cbao Groupe Attijariwafa Bank sont très remontés contre leur Direction générale. Ils accusent en effet cette dernière de non-respect des accords signés le 14 août 2019. Lesquels concernent les heures supplémentaires et le mode de paiement de la prime de résultat. «Nous regrettons l’attitude lassante et désobligeante de Cbao dont les actes posés convergent tous dans le sens d’une stratégie du dilatoire, camouflée dans de sempiternelles rencontres, réunions et séances de travail, jamais suivies d’actions. C’est pourquoi, le collège des délégués du personnel était dans l’obligation morale de déposer, à la date du 14 février 2022, un préavis de grève pour une durée de 30 jours (soit jusqu’au 16 mars 2022)», soulignent les membres du Sutbefs dans un communiqué parvenu hier à «L’As».
Mais en attendant, alertent les autorités et l’opinion nationale sur les conséquences d’une éventuelle grève des agents de Cbao sur l’économie du pays de manière générale. Outre les accords signés en 2019, informent-ils, une plateforme revendicative déposée sur la table de la Direction Générale depuis décembre 2020 est restée sans aucune réponse jusqu’en décembre 2021. «Elle comporte entre autres la mise en œuvre de l’ouverture du capital au personnel dont la décision a été prise et annoncée par le PDG du groupe depuis 2008, et le relèvement du taux de la prime de résultat de 5% à 8% », informent-ils.
DES EXPATRIES SONT REGULIEREMENT DEVERSES DANS LE PERSONNEL DE CBAO
En plus de ces griefs, les syndicalistes dénoncent la non-application des termes du décret présidentiel relatif à la possibilité pour la femme de prendre en charge son époux.
Selon eux, la banque n’a, jusqu’à présent, pas intégré cette exigence dans le fonctionnement de l’Ipm et le mode de distribution des crédits au Personnel. «L’obtention d’un crédit pour le personnel, loin d’être une simple formalité, s’apparente à un véritable parcours du combattant. Là où les clients bénéficient d’un délai express de 48h à 7 jours, les collaborateurs eux, subissent une latence longue de plusieurs mois ; le tout sans aucune forme d’explication», se désolent les membres du collège. Ils demandent ainsi la régularisation et le paiement des heures supplémentaires et les primes de résultat. « Il n’est évidemment pas question ici d’abus, de complaisance ou de quelque motif que ce soit, qui pourrait justifier la non-régularisation et le non-paiement des heures supplémentaires », indiquent-ils.
Par ailleurs, les syndicaliste dénoncent les harcèlements au travail. «De nombreux cas de harcèlement sont notés. Plusieurs de nos collègues sont en effet victimes de traitements non appropriés, teintés d’intimidation, de menaces ou d’autres formes d’oppression aux fins de soumission de ces derniers à des décisions ou pratiques en cours et par rapport auxquelles, ils n’ont comme seul tort d’avoir, soit exprimé leur désaccord, soit refusé l’irrespect et l’arrogance d’une hiérarchie quelle qu’elle soit », pestent les syndicalistes.
Pire, poursuivent-ils, des expatriés, notamment marocains, sont régulièrement déversés dans le personnel de Cbao, hypothéquant ce faisant la progression des travailleurs sur place dans leur carrière. « Qui plus est, ces expatriés bénéficient d’un traitement pour le moins étonnant au vu des nombreux avantages dont ils bénéficient (salaire, primes, logement, personnel de maison, ameublement, véhicule, billets d’avion, entre autres). Pendant ce temps, le personnel local est largement sous payé et mal considéré » pestent-ils.
Violent incendie à Thiès
Le quartier Gouye Sombel de Thiès a été le théâtre d’un violent incendie, il y a quelques jours. Maintenant, on en sait un peu plus sur cette tragédie qui a frappé la famille de Soukèye Bèye, cette ménagère qui a vu ses 5 chambres et son salon entièrement ravagés par les flammes. Les dégâts sont inestimables, mais malgré les va-et-vient et les promesses, les hommes politiques ont eu de la peine à mettre la main à la poche pour aider cette famille qui n’a plus que ses yeux pour pleurer. Mais hier, elle a eu un accompagnement de Gilbert Samb de l’Alliance pour la République (APR), plus connu sous le sobriquet de « Baye Faalou Macky Sall », un des rares responsables politiques à penser aux victimes de ce drame. Il a offert des denrées alimentaires, 06 caisses contenant des habits et divers autres matériels, mais aussi une enveloppe financière. Et c’est les larmes aux yeux que la dame Soukèye Bèye a pris l’opinion à témoin, pour lui rendre hommage.
Les excuses de Walfadjri à la communauté catholique
La sortie de l’imam Lamine Sall sur «Walf Tv» a choqué la communauté catholique du Sénégal. Même s’il n’y a pas eu une réaction officielle de l’Archevêque de Dakar, des fidèles chrétiens ont répliqué à l’imam Sall qui défendait à la limite l’homosexualité. Le Groupe Walfadjri présente ses excuses à la communauté catholique du Sénégal. Invité de l’émission «Diné ak Diamono», le jeudi 24 février 22, selon la direction du groupe, imam Lamine Sall a tenu sur le plateau de Walf Tv «des propos irresponsables qui ont choqué plus d’un Sénégalais». Ainsi, le groupe Walfadjri s’insurge contre un tel discours et condamne toute opinion tendant à disséminer la haine ou à susciter la division. Le Groupe Walfadjri qui compte au sein de son personnel de nombreux membres de la communauté catholique présente ses excuses à celle-ci qui peut avoir l’assurance que tout sera mis en œuvre pour qu’un tel dérapage ne puisse plus se reproduire, précise la direction dans un communiqué. Le groupe Walfadjri rappelle qu’il est plus que jamais attaché à la paix et à la cohésion nationale comme il le prouve depuis sa fondation, ajoute la même source.
Plus de 20 000 personnes menacées… à Tivaouane Peul
Frapp engage la lutte auprès de 20 000 personnes qui vivent dans l’angoisse. Pour cause, selon Guy Marius Sagna, leurs maisons et leurs terrains à Tivaouane Peul sont menacées de destruction et d’accaparement. D’après le célèbre activiste, en 2017, la DSCOS avait tracé le tronçon du prolongement de la VDN qui devait impacter des terrains et des maisons. A l’en croire, l‘État revient une seconde fois pour délocaliser ce même tronçon de la VDN. Ainsi, il va encore impacter 2 000 terrains et maisons. Ce qui est curieux, aux yeux de Guy Marius Sagna, c’est que là où le premier tronçon de l’autoroute à péage devait passer n’est pas restitué aux propriétaires. Il a été vendu et donné à d’autres. Sur le premier tracé de la route, révèle l’activiste, le Président Macky Sall a donné 900 m² à Thierno Nourou Cheikh Omar Tall. «Je suis persuadé que le porte-parole de la famille omarienne et président de l’association Renndo Cheikh Omar Foutiyou Tall qu’est Thierno Nourou Cheikh Omar Tall ne connaît pas cette histoire antérieure aux 900 m² qui lui ont été donnés», déclare M. Sagna. A l’en croire, l‘objectif du Président Sall est d’arroser certaines personnes comme par exemple les magistrats, certains hauts-gradés des forces de défense et de sécurité, certains religieux et certains acteurs de la presse pour demain se protéger. Ainsi, lorsque les victimes vont se battre, les hauts-gradés des forces de défense et de sécurité vont les réprimer grave, la presse qui a reçu sa part va se taire ou désinformer, les juges qui ont reçu leur part vont faire leur job au tribunal, les religieux concernés et qui ont aussi été trompés car utilisés vont garder un silence complice. Il dit non à l’accaparement des terres !
Le Cofomiss rappelle à l’État ses engagements
Alors que le gouvernement est sur le point de signer des accords avec les syndicats d’enseignants pour la reprise des cours, le bureau exécutif national du collectif des formateurs du Moyen Secondaire du Sénégal (Cofomiss) se fait menaçant. Dans un communiqué, ces formateurs rappellent au gouvernement l’urgence de signer les décrets d’application qui leur octroient une indemnité. Selon Dr Ibra Mboup, cette indemnité est prévue dans les décrets signés en 2011 et portant création, organisation et fonctionnement des centres régionaux de formation des personnels de l’éducation (Crfpe). A l’en croire, depuis lors, ils courent derrière cette indemnité. Pourtant ils exercent des tâches multiformes, notamment la formation continue et l’encadrement pédagogique des enseignants, le suivi et le contrôle des progressions harmonisées, l’accompagnement de la formation à distance (FAD) des enseignants contractuels du secteur, ainsi que l’inspection des dits enseignants. Dr Ibra Mboup constate pour le dénoncer : des générations de formateurs sont parties à la retraite sans percevoir leurs indemnités.
Sept accords signés par Dakar et Moroni
Le Président Macky Sall a été accueilli samedi matin à l’aéroport Hahaya dans la capitale Moroni par son homologue Azali Assoumani. Des étudiants sortis des universités sénégalaises, des hommes et des femmes en masse ont réservé au chef de l’Etat un accueil chaleureux. Au Palais, le Président Sall a reçu la plus haute distinction de l’Etat comorien. Il s’agit de la dignité de Grand-croix de l’Ordre du Croissant Vert des Comores. Les deux chefs d’Etat qui se sont engagés à renforcer l’axe Dakar-Moroni ont matérialisé cet engagement par la signature de sept accords de partenariat. Il s’agit d’accords dans les secteurs de l’Enseignement Supérieur, la promotion des investissements et l’accroissement du volume des échanges commerciaux entre le Sénégal et les Comores. Le Président a été aussi invité par le Parlement où il a délivré un message d’espoir d’une Afrique debout, résolument tournée vers le développement économique et social. L’amitié très ancienne entre le Sénégal et les Comores a également été magnifiée à travers l’inauguration d’une avenue de la capitale qui porte désormais le nom de la « République du Sénégal».
Le ferrailleur tombe avec des cornets de drogue
Ferrailleur de profession et âgé de 28 ans, S. Fall croupit en prison pour détention et trafic de chanvre indien. Le mis en cause, qui a été condamné une fois pour coups et blessures volontaires, a été alpagué par les éléments de la brigade de recherches de la police des Parcelles Assainies au cours d’une opération de sécurisation. Il est tombé avec des cornets de chanvre indien et 3 000 francs, fruit de la vente. Toutefois, il a tenté de nier les faits devant les enquêteurs en soutenant avoir été au mauvais endroit au mauvais moment. Des allégations qui n’ont pas convaincu les limiers des Parcelles Assainies. S. Fall est déféré au parquet pour détention et trafic de chanvre indien.
Thierno chipe le téléphone d’un policier
Plus audacieux que Thierno A. D., on meurt. En effet, il a volé le téléphone portable du policier F. S. dans un car. Le jour des faits vers 05 heures du matin, il s’est introduit dans un «car rapide» pour subtiliser les téléphones portables des passagers. Mais, il est tombé sur le téléphone d’un agent de police qu’il a réussi à chiper. Aussitôt après, le limier constate le vol et descend du véhicule pour se lancer aux trousses de Thierno A. D. a été interpellé après une course poursuite. Il le conduit manu militari à la police des Parcelles Assainies où les enquêteurs trouvent sur lui un autre téléphone portable qu’il a volé à un vieux à Liberté 6. Pour se tirer d’affaires, Thierno A. D. déclare que c’est un nommé Fallou qui lui a confié le téléphone portable. Il a été placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour vol à l’arraché.
Retraités des Grands moulins de Dakar
L’Association des retraités des Grands moulins de Dakar a tenu hier un point de presse à l’Unité 09 de la commune de Keur Massar-Nord. Et c’est pour saluer la politique sociale de l’entreprise. Par la voix de son président Massany Sakho, ces retraités se félicitent de l’assistance en permanence des personnes du troisième âge par l’entreprise. En effet, ils bénéficient d’un appui sur le plan sanitaire par des consultations médicales gratuites, en plus d’une dotation mensuelle d’aliments de bétail, l’octroi de produits alimentaires durant le mois de Ramadan, l’octroi de billets pour le pèlerinage à la Mecque ou aux lieux saints de la chrétienté, et la facilitation pour l’accès à l’emploi. Ces personnes du troisième âge ont saisi l’occasion pour exhorter les sociétés privées de prendre exemple sur les Grands moulins de Dakar, en matière de politique sociale en faveur des retraités.
Les Grands Trains du Sénégal (GTS)
Les Grands Trains du Sénégal (GTS) seront bientôt en service pour un véritable transport de masse après la mise en service du Train Express Régional (TER). L’annonce est du Directeur Général des GTS, Samba Ndiaye. L’ancien maire de Ndoffane s’est félicité du succès de la première opération de sortie des GTS avec une première rame réversible de 240 places assises dont 76 en 1ère classe. Elle a quitté Dakar le samedi 26 février à destination de Tivaouane. Le Directeur Général des GTS promet que d’autres rames vont suivre.
Saliou Momar Dieng, nouveau président de l’AAET
L’amicale des Anciens Enfants de Troupe (AAET) a un nouveau Président. Il s’appelle Saliou Momar Dieng de la promotion 1976. Il travaille au ministère de la Pêche. Élu pour un mandat de deux ans, Saliou Momar Dieng remplace Pape Demba Diallo du Fonsis. Le vice-président est Malick Maguèye Diaw, journaliste travaillant à la Bicis. Il succède à l’architecte Fodé Diop.
Alassane Seck, nouveau Président de la LSDH
Il y a eu alternance à la tête de la Ligue Sénégalaise des Droits Humains (LSDH) à l’issue du congrès ordinaire de renouvellement de ses instances tenu samedi dernier. Dans le cadre de la continuité́ de la démocratie interne que la LSDH a toujours prônéé , une nouvelle équipe pilotée par Alassane Seck préside désormais aux destinées de l’organisation. Cette équipe, composée pratiquement de jeunes hommes et femmes, va continuer le travail de promotion et de protection des droits humains pour un mandat de 4 ans. Alassane Seck remplace à la présidence de la LSDH Me Assane Dioma Ndiaye qui devient président d’honneur et coordinateur du groupe d’action juridique et judiciaire. Awa Guèye devient la 1ère vice-présidente en charge des droits des enfants et des femmes ainsi que des actions sociales. Le poste de 2e vice-président chargé de la Communication et des enquêtes revient à Denis Ndour. Joseph Bagne Faye devient le secrétaire général de la LSDH, Samba Cissé, chargé des relations avec les institutions internationales et les ONG etc. La nouvelle équipe promet de ne ménager aucun effort pour le respect de la dignité́ humaine face aux défis du moment, en partenariat avec Amnesty Sénégal et la Raddho. Le thème du congrès est : Défis sécuritaires et droits humains.
BENNO A BESOIN D’OXYGÈNE
Aliou Sall a lancé samedi son mouvement politique, dénommé Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort). Renfort se démarque de l’APR et compte participer aux prochaines échéances électorales
A Kolda, Aliou Sall a lancé samedi son mouvement politique, dénommé Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort). Si elle affirme son ancrage dans le camp présidentiel, Renfort se démarque de l’Apr et compte participer aux «échéances électorales futures». Législatives et Présidentielle ?
«A partir d’aujourd’hui, les acteurs de Guédiawaye auront un autre Aliou Sall.» Au sortir de sa défaite à la mairie de Guédiawaye, Aliou Sall annonçait la couleur sur sa nouvelle approche, à travers sa sortie du 21 février dernier. Mais ce week-end, l’ancien maire a surpris le monde politique en lançant samedi, à Kolda, le mouvement Rencontre nationale des forces républicaines pour le travail (Renfort). L’activité qui a enregistré la présence de représentants de 27 départements sur 46, semble marquer la rupture entre Aliou Sall et l’Alliance pour la République (Apr). S’ils affirment leur appartenance au camp présidentiel, Aliou Sall et ses camarades comptent lui «apporter une bouffée d’oxygène». Le Quotidien a pu se procurer un extrait du texte d’orientation aux allures de manifeste. Renfort indique : «Cette mouvance présidentielle a besoin de respirer en se massifiant, pour aider le Président (Macky Sall) à atteindre ses objectifs.»
L’ancien maire vise les «échéances futures»
L’autre signe qui sonne comme un divorce entre le président sortant de l’Association des maires du Sénégal et son parti, est l’ambition de s’implanter dans les 46 départements du pays, «en mettant en place des antennes et unités primaires dans les quartiers afin de préparer les échéances futures». Sans préciser que ce sont les Législatives uniquement qui sont visées, Aliou Sall va-t-il se lancer à la prochaine Présidentielle ? Le Président Macky Sall a-t-il béni ou non ce mouvement politique ?
Coordonnateur de Renfort, Aliou Sall sera assisté de 3 vice-coordonnateurs et d’un Administrateur général.
D’ailleurs, le présentateur du comité provisoire a commis un lapsus en parlant d’administrateur du parti avant de préciser que c’est un mouvement, créant l’hilarité générale. Si lors du point de presse sanctionnant la fin du huis clos, le mouvement s’est engagé à «défendre le régime», des piques ont été lancées, en interne, au parti présidentiel. «Nous sommes presque tous de l’Apr. Je milite à Tambacounda, mais le parti a des problèmes. L’Apr traine beaucoup d’insuffisances», a déclaré Aminata Dia, membre du mouvement.
Dans son manifeste, la Renfort s’engage à redonner à la politique ses lettres de noblesse. «Elle va réunir les cadres et masses populaires dans le champ politique. Notre mouvement va s’appuyer sur les valeurs morales, la solidarité et la camaraderie, plutôt que sur la quête de l’intérêt individuel. Notre viatique est le culte du travail, le principal levier du développement, comme nous l’ont rappelé tous les érudits de ce pays», énoncent Aliou Sall et Cie. Le mouvement déplore aussi qu’au Sénégal, les ressources humaines de qualité sont souvent écartées du champ politique car souligne-t-il, ces individus considèrent «la politique comme un monde à part, caractérisé par l’absence d’éthique et de morale». Pour Aliou Sall, cette note sera la «torche» pour ce mouvement, beaucoup plus proche d’un parti politique dans ses orientations.
«L’irrédentisme, le manque de patriotisme et le degré de violence…»
En outre, la Renfort souligne les énormes retombées financières que le Sénégal pourrait tirer de l’exploitation du pétrole et du gaz. «Même si dans un court terme, l’avenir du pays semble radieux, seules la paix sociale et la cohésion nationale, gages de stabilité politique, pourront permettre à tous les Sénégalais de bénéficier de cette manne financière. Or, l’irrédentisme, le manque de patriotisme et le degré de violence peuvent compromettre les chances et l’avenir du pays, si les forces républicaines ne se mobilisent pas autour des valeurs cardinales», alerte la Renfort. Ainsi, le mouvement cherchera à «aider et accompagner les femmes pour réduire le chômage et le sous-emploi».
L’Apr aphone
Dans le même ordre d’idées, Aliou Sall et ses camarades comptent œuvrer pour «l’accès équitable à une éducation de qualité, un système sanitaire efficace et efficiente, l’accès à la terre, à des sources de revenus décentes». La principale préoccupation déclinée par la Renfort, est «l’atteinte de l’équité économique, l’équité sociale et territoriale pour un développement équilibré et endogène du pays». Dans l’actualité, le mouvement de Aliou Sall dit avoir déjà commencé à réfléchir sur les problématiques liées à la monnaie, l’économie, l’agriculture, les mines et l’industrie. «Nous nous exprimerons sur l’école et l’université, la santé et l’environnement, la sécurité intérieure et extérieure du pays, la diplomatie, en nous fondant sur des éléments factuels. La Renfort est l’éclosion d’une véritable force de propositions, une contribution à la démocratie et à la bonne gouvernance», liste-t-on.
Bref, l’objectif visé est de «renforcer la démocratie, rendre meilleure la vie de toutes et de tous, en leur donnant des chances de s’épanouir pour pouvoir accéder à la terre, à l’eau, l’électricité et à la connectivité». Au sein de l’Apr, l’on n’a pas voulu commenter l’acte posé par Aliou Sall. Mais d’après de hauts responsables, l’ancien maire de Guédiawaye «a acté son départ». Seydou Guèye, porte-parole de l’Apr, et son adjoint, Abdou Mbow, n’ont pas voulu répondre à nos interpellations.
GESTION DES FORAGES RURAUX PAR DES PRIVES : CARITAS «OSE» LE CONTROLE
Le transfert de la gestion des forages ruraux à des privés à travers l’Office des forages ruraux (Ofor), n’emballe pas trop du coté de Caritas Sénégal, qui a participé à la réalisation de certains forages passant désormais sous ce régime de gestion
Le transfert de la gestion des forages ruraux à des privés à travers l’Office des forages ruraux (Ofor), n’emballe pas trop du coté de Caritas Sénégal, qui a participé à la réalisation de certains forages passant désormais sous ce régime de gestion.
«La gestion de ces forages est passée maintenant à des sociétés privées qui l’exploitent, alors que nous Caritas, ce que nous avons fait, nous l’avons fait avec les populations et ces ouvrages étaient gérés par ce qu’on appelle les Asufor (Associations des usagers du forage).
Ce changement de mode de gestion pose problème», a indiqué samedi abbé Alphonse Seck, Secrétaire général de Caritas. «Notre souci, c’est que cette eau reste accessible pour toutes les populations, parce que l’eau est un droit humain et toute personne a droit à une eau potable pour sa vie et ses activités», a poursuivi l’abbé, qui s’est exprimé lors de la cérémonie d’ouverture de la 58ème Assemblée générale de l’Ong catholique, tenue à Rufisque. Il a dans cette logique de veille, pour un accès équitable à l’eau, annoncé la mise en place par Caritas, depuis le mois de janvier, de l’Observatoire des services de l’eau (Ose).
«C’est un observatoire qui va être très attentif aux politiques publiques en matière d’eau et à tout ce qui est fait en matière de politique pour permettre l’accès des populations les plus vulnérables et les plus pauvres à l’eau», a fait savoir le Secrétaire général de Caritas, indiquant que le Forum mondial de l’eau qui se tient en mars au Sénégal, sera une belle occasion de présenter l’observatoire ainsi que les immenses contributions de l’Eglise dans le domaine de l’eau depuis des décennies.
LE DIVORCE, UN PARCOURS DE COMBATTANTE
Quand la vie commune n’est plus possible, il ne reste aux époux qu’à se séparer. Mais de la parole à l’acte, le chemin peut être très long, surtout quand les deux conjoints n’ont pas une même vision des choses
Quand la vie commune n’est plus possible, il ne reste aux époux qu’à se séparer. Mais de la parole à l’acte, le chemin peut être très long, surtout quand les deux conjoints n’ont pas une même vision des choses. A cela viennent aussi s’ajouter souvent des considérations coutumières et religieuses, qui indexent toujours la responsabilité de la femme dans l’échec de cette aventure à deux. Cet article a été réalisé avec le soutien d’Africa women’s journalism project (Awjp) et de la Fondation Ford en Afrique de l’Ouest, en partenariat avec l’International center for journalists (Icfj).
Huit ans après, Maty se demande encore ce qui n’a pas marché. Comment son mariage de conte de fée a pu basculer, aussi vite, vers une vie de violence et de souffrance. Après avoir vécu aux Etats-Unis, c’est avec fierté que Maty est revenue dans le pays de ses parents. Son rêve de travailler au développement de l’Afrique venait de se réaliser avec le contrat décroché dans une Ong. «Une copine à moi m’a présenté un homme. J’avais toujours eu envie de me marier et de fonder une famille. Et très vite, c’est devenu sérieux et on s’est mariés. Ma mère n’était pas trop d’accord, elle pensait que c’était précipité», dit-elle.
Le mariage est célébré, mais il n’aura fallu que quelques mois pour que Maty découvre le côté sombre de l’homme avec lequel elle avait choisi de faire sa vie. «Juste après le mariage, on était chez sa sœur à Keur Massar et il y a eu un incident avec sa fille. Il a réagi de façon disproportionnée. Je n’ai rien compris, mais ma belle-sœur m’a pris à part pour me mettre en garde. Elle m’a raconté que mon mari battait violement la mère de sa fille», souffle la dame encore désabusée. Des pensées plein la tête, Maty décide d’attaquer le problème de front. Elle évoque le sujet avec son mari, en insistant bien sur le fait que jamais elle ne serait «une femme battue». Mais cette initiative est perçue comme «une bravade» par son mari qui ne cherchera plus, dès lors, qu’à la «mater».
Commence alors un long cycle de violence très extrême. Battue, cognée, rien ne sera épargné à Maty. Loin de ses parents, elle cherche refuge auprès de sa tante. Mais surprise, cette dernière la ramène tout simplement dans son ménage en l’incitant à être endurante. C’est après avoir été battue toute une nuit et séquestrée par son mari, que Maty finit par s’échapper avec le soutien d’une sage-femme du quartier. Mais, son calvaire est loin d’être fini. En effet, quand elle décide d’aller voir l’oncle qui l’avait donnée en mariage pour obtenir le divorce, ce dernier s’y opposa catégoriquement. Maty découvre même que la fille de cet oncle vit également les mêmes tortures depuis dix ans. Et que son père a toujours refusé qu’elle divorce, jusqu’au jour où le mari violent a battu la fille et que son père a appelé au secours.
L’histoire de Maty est loin d’être anecdotique. Comme elle, des milliers de femmes subissent des sévices et violences dans leur couple. Mais quand elles décident de mettre un terme à cette vie commune, les époux arrivent encore à obtenir le soutien de la société. Trop souvent en effet, les familles sont les premières alliées de ces hommes. Père, mère ou oncle, refusent toute idée de divorce en agitant ce fameux principe du «mougne», autrement dit l’endurance, qui est une vertu attendue de l’épouse. Parler de ce qui lui est arrivé est toujours aussi difficile pour Maty. «Si la société vous met au ban parce qu’elle vous violente, mais en plus elle vous interdit de vous plaindre de ces violences, elle vous sur-victimise», estime la psychologue clinicienne, Khaira Thiam. Selon Mme Thiam, les séquelles peuvent être dramatiques. «Il y a tout le panel des séquelles psychologiques qui vont du psycho-trauma qui va, lui, ouvrir la voie à toutes les formes de décompensation psychiques, des troubles anxio-depressifs jusqu’à l’éclosion de troubles dépressifs de type schizophrénique que l’on ne sait pas encore traiter.»
Sentiment d’échec
«Naitre femme est déjà une mise en échec de son existence parce qu’on est déconsidérée, nos désirs, envies et projets n’existent pas et sont soumis à l’existence de l’autre, le masculin», relève Khaira Thiam. Ce sentiment, Mariama et Fatou le connaissent bien. Quand Mariama a voulu divorcer de son cousin, c’est toute sa famille qui s’est dressée contre ce souhait. «Ça m’a pris deux ans pour obtenir le divorce. Mes parents me disaient que ça allait dissoudre la famille et que je devais penser à mes enfants. Mais j’avais subi trop de maltraitances, je ne pouvais plus continuer.
Aujourd’hui encore, certains membres de ma famille m’en veulent», raconte-t-elle. Le divorce contentieux nécessite une saisine du Tribunal. Un acte encore très mal perçu par la société et la famille sénégalaise. Intenter cette procédure a donc demandé beaucoup de volonté à Mariama. «On me disait que si j’amenais mon mari au Tribunal, c’est une histoire qu’on raconterait à mes enfants et ce serait un déshonneur pour eux», se souvient-elle. Très sensible à ces arguments, Mariama a tout de même fini par se résoudre à déposer une demande au Tribunal. 16 ans durant, Fatou a vécu un mariage à distance, son conjoint étant un émigré. Mais quand elle découvre qu’en plus du défaut d’entretien, son mari a une autre épouse et des enfants à son insu, elle décide de divorcer. Mais c’est sans compter avec les convictions de sa mère, conservatrice, qui refuse que sa fille sorte de ce mariage, rejoignant de ce fait l’époux. Ce dernier également, refuse absolument d’accorder le divorce, de prononcer ces mots qui, selon la religion musulmane, libèrent la femme des liens du mariage : «Je te répudie.» Pourtant, cette religion permet bel et bien à une femme de demander le divorce à son conjoint. «Si les motifs du divorce sont avérés et que le mari refuse de libérer sa femme par chantage, le juge peut prononcer le divorce qui est alors tout à fait valable aux yeux de l’islam», explique l’imam Matar Ndiaye. Comme dans tous les grands moments de sa vie, la femme qui souhaite divorcer, subit également le regard et le jugement de la société qui considère que l’échec de toute union est avant tout celui de la femme.
BOUTIQUES DE DROIT DE L’AJS : LE DIVORCE, CATEGORIE LA PLUS REPRESENTEE
Dans le Droit sénégalais, seul un juge est habilité à prononcer le divorce entre deux conjoints.
Dans le Droit sénégalais, seul un juge est habilité à prononcer le divorce entre deux conjoints.
Au total, 10 causes sont retenues pour un divorce contentieux. Parmi elles, l’absence déclarée d’un des époux, l’adultère, le défaut d’entretien ou les mauvais traitements. «Quand j’ai décidé de divorcer parce que mon mari ne s’occupait plus de moi et de mes enfants, en plus d’avoir pris une autre épouse à mon insu alors qu’on était mariés sous un régime monogame, je suis allée voir la boutique de droit de mon quartier», explique Fatou. Mise en place par l’Association des juristes sénégalaises (Ajs), les boutiques de droit sont au nombre de huit sur l’ensemble du territoire sénégalais, dont deux à Dakar. Elles fournissent une assistance juridique et judiciaire aux oubliés du système. A la Médina, la boutique de droit est certes une enseigne discrète, mais bien connue des riverains.
A l’intérieur, des affiches font la promotion du numéro vert gratuit où les femmes peuvent appeler et bénéficier de conseils. De 8h à 17h, le 800 805 805 est au service des populations. En 2018, sur 792 nouveaux dossiers reçus par l’entité, 287 concernaient des divorces et 61 des violences conjugales. Au total, la boutique a reçu 1140 personnes dans l’année et 1162 appels sur le numéro vert.
Selon la coordonnatrice, Sydo Diallo, les divorces sont une grande partie des dossiers traités. «Le divorce est la catégorie juridique la plus fréquente à la boutique et représente 37% des cas enregistrés, dont 94% des cas sont des femmes. Les principaux motifs de divorce évoqués sont : l’abandon de famille, le défaut d’entretien, les violences conjugales, la répudiation», renseigne l’Ajs.
EXCAF, LA CHUTE D’UN EMPIRE
Un entrefilet entre deux avis de décès dans Le Soleil, a suffi pour signer la fin d’une époque. Le groupe Excaf telecom, fondé en 1972 par Ibrahima Ben Bass Diagne, a été liquidé
Le groupe Excaf télécom, fondé par Ibrahima Ben Bass Diagne en 1972, a été mis en liquidation. L’annonce faite par le syndic désigné par le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, a pris de court les travailleurs de la maison. Ils appellent l’Etat à prendre ses responsabilités dans ce naufrage économique, dont il porte la responsabilité.
Un entrefilet entre deux avis de décès dans Le Soleil, a suffi pour signer la fin d’une époque. Le groupe Excaf telecom, fondé en 1972 par Ibrahima Ben Bass Diagne, a été liquidé. Dans l’annonce faite par le syndic Cherif Mbodji, on apprend que c’est par jugement n°003 du 9 février 2022 que le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar a statué en matière commerciale et «prononcé la liquidation des biens de la société Excaf telecom sarl, sise Sodida Dakar».
La juge Ndèye Seynabou Wade a été désignée juge commissaire et Cherif Mbodji, en qualité de syndic. Joint au téléphone, le Secrétaire général de la section Excaf du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) indique avoir appris la nouvelle ce samedi. Serein, Lansana Diandy informe également que «la direction a assuré que Excaf ne sera jamais liquidé». Mais en tout état de cause, les travailleurs comptent se réunir aujourd’hui pour discuter de la situation des quelque 500 employés du groupe.
Les déboires se sont multipliés pour Excaf après que la société s’est vue attribuer le marché du passage à la Télévision numérique terrestre (Tnt). N’ayant pas tenu ses engagements, la société a été écartée au profit de Tds Sa. Mais elle s’en est sortie avec une fragilité économique certaine. Et selon le Sg du Synpics Excaf, la responsabilité de l’Etat est bien engagée dans ce naufrage financier. «Il y a la responsabilité de l’Etat du Sénégal dans cette situation. L’Etat nous a donné le marché de la Tnt, l’Etat nous a abandonnés et fragilisés. Nous appelons l’Etat à prendre ses responsabilités et à éviter que 500 travailleurs soient sacrifiés. Nous ne l’accepterons pas », dit-il.
De nombreuses fois ces dernières années, les travailleurs se sont fait entendre pour réclamer des arriérés de salaire. Il y a quelques jours seulement, ils étaient dans la rue pour réclamer des mois d’arriérés allant d’un à 13 mois. En 2018, le groupe avait déjà dû se séparer de l’immeuble abritant son siège aux Hlm1. Un immeuble mis à prix pour 90 millions de francs et acheté par la société Locafrique Sa, à 180 millions de nos francs.
Pour rappel, c’est cette société, Locafrique, qui avait elle-même saisi l’immeuble pour le mettre en vente devant le juge des criées. Excaf telecom est un des plus anciens groupes de presse de ce pays. Au fil des années, diverses entités s’y sont ajoutées et aujourd’hui, le groupe englobe la Rdv, la Dtv, Radio Dunya, le Tnt, le centre d’appel et l’école coranique, dont la gestion est assurée par les héritiers du fondateur.
COVID-19, ASTRAZENECA VEUT EXPLORER D'AUTRES HORIZONS EN AFRIQUE
La société AstraZeneca s’est s’engagée à étendre et à accélérer l’acheminement de vaccins contre la Covid-19 en Afrique en 2022 et au-delà pour aider les gouvernements à atteindre leurs objectifs de vaccination, a appris l’APS.
Dakar, 28 fev (APS) - La société AstraZeneca s’est s’engagée à étendre et à accélérer l’acheminement de vaccins contre la Covid-19 en Afrique en 2022 et au-delà pour aider les gouvernements à atteindre leurs objectifs de vaccination, a appris l’APS.
AstraZeneca vient de célébrer l’anniversaire de ses premières livraisons de vaccins en Afrique dans le cadre du programme Covax.
’’Il y a un an, les premières doses du vaccin AstraZeneca Covid-19 commençaient à arriver dans des pays du monde entier, grâce à l’initiative Covax, la plus grande campagne d’acheminement de vaccins jamais réalisée’’, rappelle un communiqué reçu à l’APS.
Il ajoute que le 24 février 2021, 600 000 doses du vaccin AstraZeneca Covid-19 ont été délivrées aux autorités sanitaires du Ghana. Quelques jours plus tard, c’est la Côte d’Ivoire qui recevait à son tour 504,000 doses.
La même source signale que depuis lors, ce sont plus de 310 millions de doses du vaccin AstraZeneca Covid-19 qui ont été acheminées via Covax dans 130 pays.
’’On estime aujourd’hui que 70 millions de doses ont atteint l’Afrique subsaharienne, faisant du vaccin AstraZeneca, l’un des vaccins contre le Covid-19, le plus utilisé sur le continent à ce jour’’, lit-on dans le communiqué.
Cité dans le communiqué, Barbara Nel, présidente nationale pour l’Afrique chez AstraZeneca, a déclaré : ’’Dans le cadre de notre engagement consistant à assurer une distribution universelle et équitable du vaccin pour répondre à la pandémie, AstraZeneca se félicite d’avoir été la première société pharmaceutique mondiale à avoir rejoint COVAX en 2020’’.
’’Nos solides partenariats avec le Serum Institute of India (SII), GAVI - l’Alliance du vaccin et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sont essentiels pour tenir notre engagement à fournir à l’Afrique le vaccin contre le Covid-19 à prix coûtant’’, a-t-elle.
’’Nous saluons le travail accompli par les gouvernements à travers le continent pour accroître la couverture vaccinale et protéger leurs citoyens contre les maladies graves’’, a t-elle ajouté.
Le communiqué souligne que selon des estimations mondiales, le vaccin AstraZeneca Covid-19 a aidé à prévenir 50 millions de cas de Covid-19 et cinq millions d’hospitalisations, et donc permis de sauver plus d’un million de vies.
Il indique qu’à ce jour, AstraZeneca et ses partenaires ont acheminé plus de 2,6 milliards de doses de vaccins dans plus de 180 pays sur tous les continents, avec environ deux tiers de ces doses dirigées vers des pays à revenu faible ou intermédiaire inférieur.
Par Madiambal DIAGNE
DITES-MOI, LE SENEGAL SERAIT-IL DEVENU SODOME ET GOMORRHE ?
Il existerait plus d’homosexuels et de francs-maçons au Sénégal que partout ailleurs dans le monde, qu’ils régentent la vie publique et qu’ils tiennent le pays dans tous les leviers. D’ailleurs, aucun chef d’Etat du Sénégal n’y a échappé
On a tendance à croire que le Sénégal est un pays de pécheurs à ciel ouvert, que nous nous encanaillons à tous les coins de rue, que ce pays est devenu le pays de la débauche, du sexe tout permis, de toutes les déviances et de toutes les pratiques. Tant la question de la moralisation de notre société et de ses dirigeants occupe le débat public. On ne peut pas se réveiller sans voir, dans les livraisons des médias, diverses alertes contre l’homosexualité ou de prétendues dérives morales de toutes sortes. Ainsi, on finit par se dire qu’il existerait plus d’homosexuels et de francs-maçons au Sénégal que partout ailleurs dans le monde, que les homosexuels et les francs-maçons régentent la vie publique et qu’ils tiennent le pays et tous les leviers politiques, économiques et sociaux. D’ailleurs, aucun chef d’Etat du Sénégal n’y a échappé.
Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall ont tous été accusés d’être des adeptes de ces milieux. Cela nous avait poussé à dire, dans une chronique en date du 3 janvier 2013, que c’est sans doute alors parce que le Sénégal mériterait de tels dirigeants, car tout Peuple a les dirigeants qu’il mérite. «C’est à croire que tous les riches, toutes les personnes célèbres, tous ceux qui ont réussi socialement le sont parce qu’ils sont francs-maçons ou homosexuels. Notre élite n’aurait aucun mérite. Elle ne se réaliserait pas par la force du travail, par l’ingéniosité de ses initiatives ou par l’obstination à mettre en place quelque chose de durable. C’est à croire que tous ceux qui ont réussi ont emprunté des raccourcis, avec des procédés abjects. C’est à se demander finalement si le Sénégal ne devrait être dirigé que par des francs-maçons ou des homosexuels.» Et puis si tant est que ce Sénégal était si dépravé, gagné par le vice, comme ces villes antiques de Sodome et Gomorrhe, ne devrait-on pas laisser au Bon Dieu le soin de le punir Lui-même et directement ?
Dans aucune exégèse religieuse, on n’apprendra que Dieu avait désigné quelqu’un pour agir à sa place contre les impies et les dépravés de Sodome et Gomorrhe. On peut croire que Dieu reconnaîtra les siens et quand sa colère s’abattra sur le Sénégal, tous les hommes de Dieu seront épargnés comme Loth l’avait été quand sa ville de Sodome avait été détruite par le feu et le soufre. Tant pis pour les impies et les mécréants !
Il reste que paradoxalement, les «lanceurs d’alerte» contre l’homosexualité et la franc-maçonnerie au Sénégal disent dans le même temps que c’est dans ce pays que sont enterrés les plus grands saints que l’Humanité ait jamais connus et que personne ne peut souiller cette terre. Assurément quelque chose cloche alors !
L’agenda politique finalement dévoilé
Le Quotidien ne s’y était jamais trompé, considérant obstinément que cette irruption du débat sur l’homosexualité et la franc-maçonnerie était un simple procédé pour dérouler un agenda politique. Des groupes sociaux sont dans une perspective de conquête du pouvoir et usent de ressorts bien connus et assez populistes pour rallier du monde à leur cause. Nous le disions : «La recette est connue. Indignation sur la place publique, appels émis auprès des foyers religieux pour dénoncer un mal grandissant, opération dans les médias, lobbying auprès des pouvoirs publics, avec la menace de les caricaturer comme mécréants, drainage de masses par un saupoudrage des citations et versets souvent instrumentalisés et hors contexte. Lorsque toutes ces pratiques sont inefficaces, le point Godwin des chevaliers de la foi authentique au Sénégal est la dénonciation d’une main étrangère qui voudrait souiller les mœurs. Il est toujours drôle de voir que ces chevaliers d’une société des dieux n’indexent jamais les mains étrangères qui les mettent en selle à coup de millions pour faire progresser des agendas divers.»
On en aura la bonne preuve avec la campagne des élections locales du 23 janvier 2022, quand des prêches synchronisés ont été faits dans des lieux de culte pour appeler à voter contre les listes de Benno bokk yaakaar (Bby) qui étaient ainsi présentées comme les listes de «Satan», les listes des «promoteurs de l’homosexualité au Sénégal». Il sera difficile de dire si cette propagande politique a véritablement porté ses fruits mais les initiateurs, notamment regroupés au sein d’un collectif And Saam Jikko Yi (ensemble pour veiller sur les valeurs), ont estimé qu’elle a fait mouche.
Serigne Lamine Sall, un guide religieux à Louga, a révélé la supercherie en se démarquant de cette initiative, précisant : «Moi je ne suis ni politicien ni partisan et au nom de la vérité je dois dire à propos de ce collectif, qu’ils sont en train de dérouler un agenda politique. En m’expliquant le but de leurs démarches, ils m’ont expressément signalé qu’ils étaient à la base de la défaite du Président Macky Sall dans certaines villes du pays (élections du 23 janvier 2022) grâce au discours contre l’homosexualité qu’ils ont tenu tout au long de la campagne. Aussi, ont-ils avancé qu’ils comptent reprendre la même démarche pour faire tomber Benno bokk yaakaar aux prochaines Législatives. A partir de ce moment, j’ai compris que je ne pouvais pas être dans ce complot. Moi Serigne Lamine Sall, seul l’islam m’intéresse.»
Les initiateurs de And Saam Jikko Yi ne pouvaient que faire tomber le masque et avouer être en train de préparer des listes pour les prochaines élections législatives. On a remarqué certains drapeaux d’un pays étranger, qui flottaient dans les rangs de leur dernier rassemblement à la Place de la Nation le 20 févier 2022 à Dakar. L’escroquerie a été si rondement menée que des chefs religieux de diverses obédiences ont pu être embarqués dans cet élan, alors qu’ils seront fatalement les premières victimes d’une prise du pouvoir par ces islamistes sénégalais.
C’est dire que l’objectif politique de conquérir le pouvoir, et avec un coup de pouce de l’étranger, est en marche et gare au Sénégal ! Dans de nombreux pays, des agendas politiques cachés avaient été conduits au nom de la sauvegarde ou de la préservation des valeurs religieuses et la thématique de la lutte contre l’homosexualité, la lutte contre l’avortement ou la franc-maçonnerie a toujours été au cœur du discours. C’est ainsi qu’en Algérie, le Front islamique du Salut (Fis) avait pu prospérer en portant en bandoulière la lutte contre les «homosexuels et les francs-maçons à la tête de l’Algérie».
En Egypte, la confrérie des Frères musulmans avait pu conquérir le pouvoir en adoptant cette même rengaine. Au Maroc, avec un tel discours, les islamistes du Parti pour la Justice et le Développement (Pjd) avaient créé la surprise en raflant un total de 107 et 125 sièges de députés aux élections législatives de 2011 et 2016. Mais dès que la supercherie a été mise à nue, ce parti s’est retrouvé avec 12 députés aux élections législatives de 2021, d’autant que les Marocains ont fini par découvrir, sur les plages de Casablanca, que les dirigeants islamistes étaient plus pécheurs que le plus sordide des fornicateurs. En Tunisie, le parti Ennahdha a connu les mêmes fortunes et infortunes.
«Chaque homme utilise chaque Bible, chaque Coran, chaque jour pour mentir à chaque homme.»
On voit que les peuples peuvent être dupes. Au Sénégal, on devra observer notamment que la dénonciation et l’indignation des croisés pour les bonnes mœurs sont sélectives.
En effet, on ne les voit jamais s’ériger contre des prédations sexuelles dont sont victimes, tous les jours, de jeunes enfants dans les «daaras», des lieux d’apprentissage du Coran. Ce sont des faits d’adultes qui ont autorité sur ces mômes. On devrait pouvoir accepter que l’acte de sodomiser un garçon de 5 ans est plus ignoble qu’une coucherie entre adultes consentants de même sexe. Allez savoir d’ailleurs si ces moralisateurs ont plus de vertu que Monsieur tout le monde. Nous dénoncions cette hypocrisie dans un texte du 20 juin 2016 indiquant : «Cachez-moi ce sein que…j’ai cherché à voir !» Mieux, dans une chronique en date du 22 janvier 2018, nous rappelions les paroles de la chanson Au nom de quoi, du certes très controversé groupe hip-hop français, Saïan Supa Crew, qui dit avec justesse : «Au nom de quoi, au nom de qui, dans quel livre est-il écrit «tu devras nuire à ton prochain, semer la foi par les cris» ? (…) Certains jurent devant Dieu, vont à l’église après avoir violé deux ou trois mômes. Certains jurent sur le Coran, vont à la mosquée et après avoir vendu plein de dix feuilles. Ça c’était écrit sur chaque psaume, chaque homme utilise chaque Bible, chaque Coran, chaque jour pour mentir à chaque homme.»
La frilosité coupable des autorités publiques
Au demeurant, si les populations sénégalaises ont été prises en otage par des censeurs de la foi, force est de dire que la responsabilité incombe pour beaucoup aux autorités publiques. Elles ont fait preuve de passivité, de compromission, de quelques petits calculs politiques parfois, et de lâcheté dans la plupart des situations. Combien de fois des citoyens ont crié au secours, quand ces mêmes moralisateurs imposaient de ne plus diffuser des programmes de télé sur des chaînes à aucune heure du jour ou de la nuit, alors qu’ils avaient la latitude de zapper de chaînes ? Combien de fois des personnes ont été vilipendées pour leur port vestimentaire qui ne serait pas conforme aux «bonnes mœurs» ou qu’une jupe n’a pas la bonne longueur ou qu’un décolleté a pu laisser apparaître un sein ferme ou une rondeur tentante. On a vu dans ce pays, la police arrêter et présenter devant la Justice des personnes trouvées dans un lieu privé clos, en train de chanter, danser et qui ont été présentées comme des homosexuels, sans aucune autre preuve ou fait corroborant cela. On a vu des personnes traquées pour avoir posté sur des réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elles dansaient de manière plus ou moins langoureuse, des danses bien de chez nous. Un célèbre musicien a été traîné dans la boue pour avoir eu un sac à main qui passe pour être «très féminin» ou pour avoir porté un tee-shirt, aux couleurs du Sénégal délavées, et qui était vu comme un drapeau arc-en-ciel. Des artistes ont été déférées par la police ; des filles ont été raflées pour avoir été ensemble en train de fêter l’anniversaire d’une de leurs copines, au motif qu’elles donneraient l’air de lesbiennes. Les plus hautes autorités de l’Etat, par démagogie, ont laissé faire ou ont participé à l’hallali et ont ignoré les cris lancés par des citoyens demandant la protection de l’Etat et surtout le simple respect des droits et libertés individuels les plus élémentaires.
Voici un patchwork d’indignations élevées à différents moments à travers ces colonnes : «Qui ne se rappelle pas l’arrestation, il y a quelques mois, de cinq filles qui fêtaient l’anniversaire d’une de leurs amies au bar «Piano Piano» et qui étaient accusées de lesbianisme ? Elles ont été arrêtées, jetées en prison et à l’opprobre (…). On assiste au Sénégal, à l’émergence de censeurs moraux qui se veulent maîtres de comportements «modèles» à inculquer aux citoyens. La conséquence d’une telle situation est le développement d’une culture des extrêmes, qui pourrait se révéler dommageable pour tous. Des apôtres des bonnes mœurs et de la morale des dieux se muent en juges. A leur table, les actes des Sénégalais lambda dans leur vécu quotidien sont scrutés pour être placés au sein d’une matrice manichéenne entre un bien extrême et un mal absolu. Mal vous en prendra si vos actes sont dans l’axe du mal de leur matrice (…). Les «défenseurs» des valeurs morales et des bonnes mœurs au Sénégal diront que leur combat est pour le bien du pays et la protection de sa jeunesse.
Toutefois, qu’est-ce qu’un bien commun pour une société, si certaines de ses composantes se voient menacées ou persécutées dans la jouissance de leurs droits fondamentaux ? Pire, si certaines de ses composantes sont diabolisées voire exclues de la définition même des règles du vivre-ensemble ?(…) Si on n’y prend garde, il va arriver un moment où nous n’aurons plus le droit d’écouter de la musique ou de nous attabler à un bar ou un café, ou de nous détendre à la plage. L’Etat du Sénégal passe déjà pour être «trop chrétien» aux yeux de certains néo-croisés. Il arrivera un moment où d’aucuns trouveront qu’il y a un peu trop d’églises à travers le pays (…).»
Le gouvernement s’est laissé lui-même instrumentaliser et a fait le jeu de ces néo-croisés. Combien de fois a-t-on vu des ministres se présenter à l’Assemblée nationale et accepter de sortir de l’ordre du jour pour se sentir obligés de répondre à des interpellations farfelues sur de supposées velléités du gouvernement de faire la promotion de l’homosexualité ou de la franc-maçonnerie ? Pourtant, plus d’une fois, et sur tous les tons et sur toutes les langues, la voix la plus autorisée de l’Etat du Sénégal, en l’occurrence celle du président Macky Sall, a indiqué la position fermement opposée à l’homosexualité.
A la vérité, chacun semble tenir à donner on ne sait quel gage de moralité et à qui ? On ose espérer qu’avec la clarification sans ambages de l’agenda politique de And Saam Jikko Yi, le gouvernement daignera enfin protéger le citoyen et veiller au respect des libertés de chacune et de chacun.
LES ASSISES NATIONALES SUR LA TRANSITION DEBUTENT AU BURKINA FASO
Au Burkina Faso, ce lundi 28 février se tiennent les assises nationales sur la transition. Une rencontre au cours de laquelle seront débattues les propositions de la commission technique mise en place par la junte pour réfléchir sur la charte
Au Burkina Faso, ce lundi 28 février se tiennent les assises nationales sur la transition. Une rencontre au cours de laquelle seront débattues les propositions de la commission technique mise en place par la junte pour réfléchir sur la charte et l’agenda de la transition. La rencontre devra déboucher sur l’adoption de cette charte et la feuille de route de la transition.
Dès l'ouverture des débats, le lieutenant-colonel Evrard Somda, représentant du chef de l’État, a exhorté les participants à examiner en profondeur et sans complaisance les projets de texte et d’agenda de la transition. « L’objectif de ces assises nationales est principalement d’apporter des amendements aux propositions faites par la commission technique et de valider le texte et le calendrier, qui serviront de guide aux actions à entreprendre pour conduire notre pays vers des élections inclusives, libres et transparentes », a-t-il déclaré.
Les différents délégués sont arrivés dans la salle avec leurs suggestions sous le bras. Plusieurs sujets sont à l’ordre du jour, comme la sécurité. Mme Ouédraogo, née Compaoré Sabine, présidente de la coordination régionale des organisations féminines du Sahel estime que la reconquête des localités assiégées est plus qu’urgente. « Ils ont parlé de ramener l’administration. Mais les périodes qu’ils ont indiquées, j’ai trouvé qu'elles étaient tardives. Donc, moi, je pense que ce sont des actions fortes qu’on doit commencer en 2022 et non attendre l’année prochaine », estime-t-elle.
Pour certains, c’est la durée de la transition et le nombre de ministres proposés pour le futur gouvernement par la commission technique qui n’est pas réaliste. « C’est vrai qu’on dit qu’il faut un gouvernement resserré. Quand on dit vingt ministres ça peut passer, mais ça ne pourra pas bien faire le boulot non plus », déclare le docteur Arouna Louré du mouvement des Révoltés.
La charte et l'agenda de la transition devraient être fixés
Au total, près de 350 personnes issues des différentes couches socio-professionnelles du pays participent à cette rencontre: les représentants de toute la classe politique sont aussi conviés à ces assises, tout comme les organisations de la société civile, les autorités traditionnelles et religieuses, les femmes, les jeunes, les forces de défense et de sécurité, les représentants des personnes déplacées internes...