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24 août 2025
WADE-MACKY, FIN DE LA TRÊVE
La lune de miel entre le président et son prédécesseur, qui a culminé au soir de l’inauguration du stade du Sénégal baptisé au nom du dernier le 22 février, est en passe de virer à la lune de fiel
En donnant le nom du président Abdoulaye Wade au stade flambant neuf de Diamniadio le 22 février dernier, le président de la République Macky Sall avait installé une trêve politique non seulement entre lui et son prédécesseur mais aussi entre leurs deux partis qui sont les plus importants du paysage politique national. Eh bien, cette trêve n’a duré que le temps d’une rose puisque la réalité politique et les enjeux des législatives ont fini de la faire voler en éclats. En effet, le PDS vient de sonner la charge pour dénoncer ce qu’il estime être « les dérives » de la majorité. Contre lesquelles les Libéraux sonnent la mobilisation et appellent à une grande manifestation de l’opposition.
Les pessimistes estimaient que ce gentlemen’s agreement entre le président Macky Sall et son prédécesseur n’allait pas durer. Tandis que d’autres, plus optimistes, rêvaient de retrouvailles de la grande famille libérale. Hélas, les premiers nommés avaient bien raison puisque la lune de miel entre Macky Sall et Abdoulaye Wade, qui a culminé au soir de l’inauguration du stade du Sénégal baptisé au nom du dernier nommé le 22 février, est en passe de virer à la lune de miel. La tonalité rageuse du communiqué de presse publié ce mercredi par le PDS ne trompe guère sur le dégoût des Libéraux par rapport à des actes posés par le camp présidentiel. Entre autres griefs, la décision de la majorité de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale suite à l’échec du projet de hausse du nombre de députés qui devait passer de 165 à 172. « Le Président Macky Sall et son camp ont encore utilisé leur majorité mécanique pour poser à l’Assemblée nationale un acte purement politicien en direction des élections législatives. En effet, la décision unilatérale du gouvernement de diminuer le nombre de députés sur la liste nationale n’est rien d’autre qu’un choix clair de rupture de consensus de plus à travers l’Assemblée nationale » estiment Me Wade et Cie.
A les en croire, cette décision foule au pied le protocole additionnel de la CEDEAO qui interdit toute modification du processus électoral à six mois des élections sans un consensus acté par les parties prenantes. « Malheureusement, le régime de Macky Sall, toujours égal à lui-même, est resté maitre des fourberies et des combines dont le seul but reste une tentative indigne de rester au pouvoir en dehors de la volonté du peuple après s’être assuré une majorité à l’Assemblée nationale » soulignent les Libéraux. Le PDS dénonce aussi une volonté affichée du régime en place d’empêcher près d’un million de jeunes de s’inscrire sur les listes électorales par l’utilisation de plusieurs filtres dont l’obtention préalable de la carte nationale d’identité et la courte période réservée aux inscriptions sur les listes. Des tripatouillages supposés qui poussent l’ancien parti au pouvoir à dénoncer « cette méthode anti-démocratique, rétrograde et malsaine savamment arrangée pour écarter systématiquement des listes électorales notre jeunesse qui devrait avoir la possibilité de choisir librement et démocratiquement les dirigeants qui vont changer l’avenir sombre que lui réserve le régime en place. »
Pour un audit contradictoire du fichier, rejet du parrainage et grande manifestation nationale
L’autre grief soulevé par les Libéraux concerne le fichier électoral sur lequel, disent-ils, le gouvernement entretient le mystère. Selon eux, jusque-là, son contenu demeurerait opaque et son accès serait toujours refusé aux partis de l’opposition. D’où l’exigence « immédiate » par le PDS d’un « véritable audit contradictoire » du fichier électoral par l’ensemble des partis politiques. le parti de Me Abdoulaye Wade en profite pour dénoncer la dernière revue sommaire qui, selon lui, n’a été qu’une manœuvre de plus pour maintenir un fichier vicié et taillé sur mesure pour permettre au pouvoir en place de gagner les élections. « Par ailleurs, le PDS appelle tous les acteurs politiques à s’unir pour rejeter énergiquement le système de parrainage anti-démocratique imposé par le pouvoir en place en violation de la décision de la Cour de justice de la CEDEAO n° ECW/CCJJUD/10/21 du 28 avril 2021. Aujourd’hui, les actes successifs du régime démontrent que les conditions pour des élections législatives ouvertes, libres et transparentes au mois de juillet ne sont pas réunies. Par conséquent, à défaut de parvenir ensemble à des consensus autour de ces questions essentielles, le PDS appelle à une grande manifestation nationale afin de dénoncer et stopper les dérives diaboliques du régime en place. La date de cette manifestation sera fixée après consultation de ses alliés et des partis de l’opposition » indiquent les Libéraux en conclusion.
72h de grève à l’hôpital régional de Louga
Les travailleurs de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga durcissent le combat pour la libération de leurs collègues placés sous mandat de dépôt dans le cadre de l’enquête sur le décès de Astou Sokhna. L’intersyndicale du centre hospitalier, composée du Sames, du Sutsas, du Syntras et du Satsus, a décrété hier un mot d’ordre de grève de 72h (du 20 au 22 avril) avec respect des urgences. Très en colère contre le ministre de la Santé et de l’Action Sociale (Msas), les travailleurs ont poussé le bouchon plus loin en décidant de surseoir à toutes les activités de soins à la maternité dont les urgences obstétricales et ce, jusqu’à nouvel ordre. Ce sont les malades qui vont souffrir davantage de ce mouvement d’humeur.
Les internes et anciens internes des hôpitaux en grève
Restons dans le secteur de la santé qui est en ébullition depuis le décès de Astou Sokhna à l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Les médecins internes et anciens internes des hôpitaux du Sénégal sont également dans tous leurs états. Dans un communiqué reçu à «L’As», ils dénoncent avec véhémence la démarche hâtive des autorités sur le traitement du dossier de Astou Sokhna dans l’optique de calmer une clameur sociale, esquivant largement les problèmes de fond de l’hôpital public. Ainsi, le bureau de l’Association des Internes et Anciens Internes des Hôpitaux du Sénégal (Aiaihs) s’engage dans la lutte menée par les syndicats de Santé. Les médecins internes et anciens internes vont observer un service minimum et gérer seulement les urgences durant la journée du jeudi. Auparavant, ils ont souligné que cette situation dramatique (décès de Astou Sokhna, Ndlr) survenant après le décès de leur collègue, Dr Omar Samb (DES en anesthésie réanimation) témoigne pour les deux cas, d’un dysfonctionnement structurel du système de santé.
Le message de l’Unacois Jappo
Le président de l’Unacois Jappo, Idy Thiam, réaffirme la posture apolitique de l’organisation qu’il dirige et qui est exclusivement vouée aux intérêts économiques du secteur privé national. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Idy Thiam dit constater que les échéances électorales du 31 juillet prochain suscitent déjà auprès des forces en présence des positionnements et surenchères notamment dans les rangs du secteur privé. Ainsi, l’Unacois Jappo se démarque totalement de toutes les déclarations d’engagement aux prochaines élections législatives et met en garde tous ses membres qui seraient tentés d’utiliser l’organisation à des fins politiques ainsi que l’image de ses dirigeants.
Cimetière de Guet Ndar et le quartier Hydrobase
Le cimetière de Guet Ndar et le quartier Hydrobase de SaintLouis sont menacés de disparition. Face à ces menaces qui hantent leur sommeil, les populations de la langue de barbarie ont fait un plaidoyer pour le prolongement de la digue de protection jusqu’à Hydrobase en prenant en compte les cimetières. D’un coût de 10 milliards Fcfa, la deuxième phase des travaux de la digue de protection a débuté depuis quelques mois. Ce tronçon part de Santhiaba jusqu’au Quai de pêche de Guet Ndar. Une bonne nouvelle pour ces populations, mais les impacts de la digue sur quartier Hydrobase et les cimetières de Tiaka Ndiaye seront catastrophiques. Car, en cas de raz-de-marée, l’eau bloquée par la digue, sera propulsée vers le cimetière et le quartier hydrobase sans protection. C’est dire que le problème est juste transféré.
Serigne Mboup Serigne Diagne
Le maire de Kaolack et le directeur général de Dakaractu risquent de solder leurs comptes devant le tribunal. Serigne Diagne a traîné Serigne Mboup devant le parquet de Kaolack pour injures publiques et diffamations. Exactement comme l’affaire ayant opposé le patron de CCBM à «L’As», il n’y a pas longtemps. En effet, dans cette affaire, Serigne Mboup, invité d’une télévision, avait traité Serigne Diagne de maître-chanteur qui s’est servi de son medium pour le faire canarder. Or, d’après ce dernier, leur brouille a démarré lorsque le patron de Dakaractu a refusé de signer une convention avec le nouvel édile de Kaolack. Bref, cette fois-ci, l’affaire risque d’aller jusqu’au bout d’autant que Serigne Diagne se dit déterminé à faire condamner le maire de Kaolack qui risque d’entamer son mandat par une tache noire.
Le nouveau vice-président de la Côte d’Ivoire au Palais
Le nouveau vice-président de la Côte d’Ivoire était hier au palais de la République. Reçu par le Président Macky Sall, Tiemoko Meyliet Koné était porteur d’un message du Président Ouattara à son homologue sénégalais. Jusqu’ici gouverneur de la Bceao, M. Koné a profité de l’audience pour faire ses adieux au Sénégal afin d’aller s’acquitter de sa nouvelle fonction.
Programme zéro bidonville
Le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique est invité par le chef de l’Etat à hâter le pas dans la mise en œuvre optimale du programme zéro bidonville. Ainsi, le Président Macky Sall demande au ministre Abdoulaye Saidou Sow de poursuivre avec l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués les avancées significatives notées avec l’intensification des actions de la Société d’Aménagement Foncier et de la Restructuration Urbaine (Safru) et du Fonds pour l’habitat social (Fhs) en vue de la réalisation du programme des 100.000 logements. Le Président Macky Sall exhorte le ministre des Finances et du Budget, son collègue de l’Urbanisme, en collaboration avec la Secrétaire d’Etat au Logement, d’intensifier le processus de facilitation du financement des programmes de logements en accord avec les institutions financières.
Nouveau directeur de l’Ecole Nationale des Arts
L’École nationale des Arts et Métiers de la Culture a un nouveau Directeur général en la personne de Salif Diédhiou, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques. Le Conseil d’administration de l’École est présidé par Abdoulaye Coly, un spécialiste en Développement communautaire. Par ailleurs, le Président Macky Sall a nommé Magatte Camara, enseignant-chercheur aux fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’Ufr des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor.
Bokk Gis Gis dans la collecte de parrains
Le parti Bokk Gis Gis de Pape Diop se lance à la collecte de parrains en perspectives des élections législatives. Tirant le bilan de sa participation aux élections locales, Pape Diop avait annoncé que son parti va participer aux élections législatives. Toutefois, l’ancien maire de Dakar tend la main aux partis et mouvements pour une large coalition aux législatives. Mais, il n’a pas attendu la mise en place d’une coalition pour commencer la collecte de parrains.
Gestion des inondations
Les autorités ont pris les devants pour ne pas être surprises par les inondations. A ce propos, le gouverneur de Dakar a présidé un Comité régional de développement (CRD) pendant lequel l’Office National de l’Assainissement du Sénégal (Onas) a présenté ses activités pré-hivernales à Dakar et annoncé son plan d’actions pour prévenir les inondations. Malgré les problèmes notés dans ce secteur, le directeur de l’Onas, Ababacar Mbaye, a tenu à rassurer l’assistance que les opérations pré-hivernales seront terminées avant la fin du mois de mai et l’état d’avancement des travaux est satisfaisant. Le directeur général de l’Apix ajoute que les travaux de canalisation avancent à grand pas et qu’il est prévu un dispositif de drainage des eaux pluviales avec une pompe de plus de 400m3/heure. Les communes sont invitées à travailler en synergie avec les services de l’Etat.
Procès du journaliste de la 7tv
Pape Malick Thiam, journaliste de la 7tv, était devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar. Il était poursuivi pour outrage à agent de la force publique dans l’exercice de ses fonctions et délit de rébellion. Notre confrère avait eu une altercation avec un gendarme lors de la confrontation de Adji Sarr et Ndèye Fatou Ndiaye dans le bureau du doyen des juges. À la barre, M. Thiam a nié les faits qui lui sont reprochés. La représentante du ministère public a saisi l’occasion pour faire une leçon de morale au journaliste. Quant à la défense, elle a rappelé que l’accès au tribunal est libre avant de demander de renvoyer M. Thiam des fins de la poursuite sans peine ni dépens. Au terme du procès, le juge a déclaré le prévenu coupable, mais il l’a dispensé de peine.
Projet de renforcement de l’aide aux Sénégalais de retour…
Le projet «Renforcement de l’appui aux Sénégalais de retour et de la coopération Sud-Sud dans le domaine migratoire » sera lancé aujourd’hui à Dakar. La rencontre sera co-présidée par le directeur général de l’Appui aux Sénégalais de l’Extérieur, Amadou François Gaye et la cheffe du projet, Alexandra Hilbig. Ce projet d’une durée d’une année vise à renforcer l’appui à l’intégration économique et sociale des Sénégalais. Il est financé par l’initiative «perspectives dans les pays d’origine» (PPH) du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement, via le projetle programme migration & développement. Le projet vise à favoriser l’autonomisation socioéconomique et la réintégration des Sénégalais de retour, à travers le renforcement de capacités, la production de données fiables et pertinentes sur les migrants, ainsi que la promotion de nouvelles offres d’intégration .
Guy Marius Sagna recruté à la ville de Dakar
En disponibilité, l’activiste Guy Marius Sagna atterrit à la Ville de Dakar. Après l’ex-officier de la gendarmerie, le maire de Dakar a recruté dans son cabinet Guy Marius Sagna en tant que conseiller technique en charge des affaires sociales et de la réinsertion. L’activiste informe, par ailleurs, que depuis sa déclaration de candidature aux prochaines élections législatives, il reçoit des messages WhatsApp d’insultes et de menaces. Mais, il est loin d’être ébranlé, dit-il, par ces menaces. A l’en croire, sa candidature est au nom du peuple du peuple qui veut imposer une cohabitation au Président Macky Sall à l’Assemblée nationale. Une cohabitation pour trouver des solutions aux spoliations foncières, aux licenciements arbitraires des travailleurs, aux forages accaparés, aux licences de pêche qui privatisent la mer au profit de l’Union Européenne, aux hôpitaux et aux écoles publiques en crise, au chômage endémique, à l’entreprise sénégalaise marginalisée. Sauf que pour beaucoup de sénégalais, Guy a caché son jeu aux sénégalais qui pensaient que son combat était citoyen. Or , Guy n’a été qu’un politicien encagoulé.
Déguerpis, les ambulants réinvestissent en force Petersen
Déguerpis fin mars dernier de la gare routière Petersen, dans le centre-ville de Dakar, les marchands ambulants ont réinvesti les lieux qu’ils occupaient avec leurs étals et tabliers, pour une ambiance encore plus surencombrée. Le rond-point installé au cœur de cette grande place de l’informel donne le ton du vacarme assourdissant avec lequel renoue Petersen, avec ses nombreux étals de chaussures, de dattes et de fripe. Des gadgets de toutes sortes que les clients aiment habituellement chercher et retrouver dans les dédales et recoins de ce marché de fortune. Un décor et un désordre entretenu par le chassé-croisé d’acheteurs et de vendeurs presque soulagés de retrouver cette ambiance habituellement enfièvrée, survoltée par des hauts parleurs et clappements de main destinés à attirer l’attention sur un produit, à vanter tel autre objet. Une ambiance surréaliste, d’après l’APS, à côté d’ouvriers en pleine activité dans un enclos en zinc, sur les allées Papa Guèye Fall, non loin d’une façade portant encore les stigmates des démolitions récentes de cantines. Les marchands du garage Petersen avaient été déguerpis le 29 mars dernier, dans le cadre de la conduite des travaux du projet BRT, des bus rapides sur voies réservées destinés justement à décongestionner Dakar.
KEEMTAAN GI – IMPRÉVOYANCE
Pas de quoi fouetter un chat. Citoyens de ce charmant pays, allez, gardez bonne mine. Nous sommes bénis. Les malheurs, c’est pour les autres. La situation est juste tendue, mais loin d’une crise. L’art de l’enfumage pour nous préparer au chaos ? Vous n’avez rien constaté ? Face à une situation aussi alarmante pour notre économie, même pas un mot sur ce choc pétrolier en Conseil des ministres. Encore moins une communication du ministre en charge de ce département. Pendant que les pays clairvoyants se préparaient à des lendemains difficiles, établissant des scenarii, dans ce charmant pays, le temps était à festoyer. Et ils ne sont pas près à ralentir la cadence, nos dirigeants. Ils sont toujours dans ce tempo jouissif. Le ministre en charge des Sports va, après la Korité et à quelques semaines des Législatives, faire voyager le trophée continental à l’intérieur du pays. Honni soit qui mal penserait à une campagne électorale avant l’heure. Tant pis pour l’école au programme déjà si éprouvé et chahuté. Nous sommes un peuple festif. Quant au Chef, il a déserté le temps de l’action pour celui de la politique. Insensible aux urgences qui nous guettent et qui commencent à se faire sentir à l’intérieur du pays avec de longues files de motos et de voitures au niveau des stations d’essence. Une véritable bombe, si l’on sait qu’une bonne partie de cette jeunesse trouve son gagne-pain dans l’exploitation de ces vélos-taxis. Une intelligente politique énergétique souveraine nous aurait épargné tout cela avec des réserves de 90 jours. Mais il leur faut toujours attendre des moments difficiles pour accourir jouer aux sapeurs-pompiers. Ou au médecin après la mort. Pour le moment, ils ont à cœur de remettre la santé à l’endroit. Il a fallu qu’une bonne dame trépasse pour qu’ils se donnent bonne conscience avec l’arrestation de trois sages-femmes. Dans un pays qui marcherait normalement, c’est la tête du ministre qui aurait été coupée. Lui, il n’est responsable de rien. Les fautes, ce sont toujours les autres. Belle supercherie ! KACCOOR BI
SANTE 72H DE GRÈVE À L’HÔPITAL AMADOU SAKHIR MBAYE
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord) a décrété, mercredi, une grève d’une durée de soixante-douze heures renouvelable et la fermeture de toutes les maternités de la région, a déclaré à l’APS le docteur Souleymane Loucar, son porteparole. Les travailleurs ont pris cette décision pour manifester leur soutien à quatre de leurs collègues, des sages-femmes placées depuis mardi sous mandat de dépôt pour non-assistance à personne en danger, après le décès en couches d’Astou Sokhna, une patiente. Mardi matin, la police judiciaire a déféré au parquet de Louga six sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye pour leur responsabilité présumée dans le décès en couches de cette dame, le 1er avril dernier. Mais deux des sagesfemmes ont bénéficié d’une liberté provisoire, depuis mardi après-midi. Les six prévenues comparaitront, le 27 avril, devant le tribunal des flagrants délits de Louga, selon un de leurs avocats, Abou Abdoul Daff. Astou Sokhna, admise à la maternité de cet hôpital, le 31 mars, après neuf mois de grossesse, y est décédée en couches, plusieurs heures plus tard. Son mari accuse des travailleurs de l’établissement public de santé de non-assistance et de négligence envers son épouse. ‘’Nous avons pris la décision d’entamer une grève d’une durée de soixante-douze heures renouvelable (…) Les sages-femmes ne sont plus en [mesure] d’effectuer convenablement leur travail. Et nous ne prendrons pas le risque de travailler dans ces conditions’’, a soutenu Souleymane Loucar lors d’un point de presse. L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga annonce, par ailleurs, une suspension des services de maternité, dans les établissements publics de santé de la région de Louga. Elle assure, toutefois, que les services chargés des urgences vont continuer à fonctionner. ‘’Lundi, nous reviendrons faire une évaluation de la situation’’, a dit M. Loucar. Selon lui, l’intersyndicale exige la libération des sages-femmes placées en détention. ‘’Leur place n’est pas en prison, mais dans les salles d’accouchement (…) Elles ne sont en rien responsables de cette situation’’, a-t-il martelé.
AFFAIRE ASTOU SOKHNA LES SAGES-FEMMES VONT FAIRE UNE OPÉRATION «MATERNITÉ SANS SAGES-FEMMES» CE JEUDI 21 AVRIL
Ce jeudi, en principe, aucune femme en état de grossesse ne devrait pouvoir accoucher dans une maternité. C’est la décision prise hier par l’Association nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (ANSFES) qui a décidé de soutenir ses membres arrêtées dans le cadre de l’affaire d’Astou Sokhna. Au cours d’une conférence de presse tenue hier, les sages-femmes organisent ce jeudi « une maternité sans sage-femme » pour que leurs homologues arrêtées ne soient pas « les agneaux du sacrifice ». D’ailleurs elles ont lancé un mot de ralliement ordonnant « Tous à Louga le mercredi 27 avril (lors du procès) derrière les sages-femmes ». Les sages-femmes, conduites par leur présidente Bigué Ba Mbodj, « alertent l’opinion publique sur les risques de paralysie du système et leurs conséquences innommables qui incombent exclusivement et entièrement à M. le ministre de la Santé et de l’Action sociale qui, sans état d’âme, s’est substitué à la justice en condamnant lors d’une audience publique 06 sages-femmes du plus infâme des crimes. »
GUY MARIUS SAGNA CASÉ À LA MAIRIE DE DAKAR
Barthélémy Dias, fidèle à son slogan « Un Dakar de tous, pour tous et avec tous », s’est fait encore singulièrement remarquer en recrutant l’activiste Guy Marius Sagna comme Conseiller technique en charge des affaires sociales et de la réinsertion à la Ville de Dakar. Après avoir tendu la perche à l’ex- officier Oumar Touré radié de la Gendarmerie et privé d’enseignement à l’Institut Africain de Management (IAM), Barthélémy Dias poursuit une stratégie qui rassemble fort à celle d’un redresseur des torts infligés par le pouvoir à des opposants. Recevant Guy Marius Sagna hier matin, il lui a signifié officiellement son intégration dans son cabinet.
UNACOIS/JAPPO SE DÉMARQUE DES LÉGISLATIVES
Les partis politiques ou coalitions de partis ne pourront pas compter sur un éventuel soutien de l’Unacois/Jappo. L’organisation commerçante dirigée par le président Idy Thiam a indiqué vouloir se démarquer de tout ce qui a trait aux législatives. « Les échéances électorales du 31 juillet prochain suscitent déjà auprès des forces en présence beaucoup de positionnements et de surenchères notamment dans les rangs du secteur privé. L’Unacois/Jappo se démarque totalement de toutes les déclarations d’engagements sur les prochaines élections législatives et met en garde tous ceux qui seraient tentés d’utiliser à des fins politiques l’image de ses dirigeants ou ses supports visuels. Conformément à ses statuts, l’Unacois Jappo demeure apolitique et exclusivement vouée aux intérêts économiques du secteur privé national » souligne le président Idy Thiam de l’Unacois/Jappo
GUÉDIAWAYE, LES AMBITIONS DE MACKY
Revenant sur la 4ème séance de «JOKKO AK MACKY», tenue le samedi 16 avril 2022, avec les populations de Guédiawaye, le chef de l’Etat a rappelé hier en Conseil des ministres, sa volonté de faire de la localité une Ville moderne et durable, à partir de ses potentialités économiques et de la créativité multisectorielle de ses populations. Dans cette perspective, le Président de la République a demandé aux Ministres sectoriels concernés (Education, Santé, Urbanisme et Cadre de vie, Infrastructures, Culture, Jeunesse, Emploi, etc.), de prendre toutes les dispositions en vue de finaliser les actions en cours et d’initier, dans le consensus, des projets publics pour améliorer le bien-être des populations. Le Chef de l’Etat a invité, enfin, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des Territoires, à finaliser avec les ministères et acteurs territoriaux, les actions d’urgence, pour consolider le développement durable du département de Guédiawaye.
CHEFS DE VILLAGES ET DÉLÉGUÉS DE QUARTIERS
Le renforcement du rôle des Chefs de villages et des Délégués de quartiers dans l’administration des territoires a été souhaité par le président de la République. Sur ce point, Macky Sall a informé le Conseil de l’audience qu’il a accordée à une délégation de l’Association nationale des chefs de villages, pour asseoir un dialogue permanent avec ces auxiliaires de référence et ces relais de proximité de l’Administration. Il a souligné que les chefs de villages, qui ont vu leur statut amélioré depuis 2021, doivent être davantage distingués (par des attributs spécifiques – drapeau, insigne, décorations et carte officielle) afin de mieux contribuer à la consolidation de l’Autorité de l’Etat et à la mise en œuvre efficace des politiques publiques. Le Ministre de l’Intérieur est invité à accompagner l’exécution du plan d’actions de l’association nationale des chefs de villages. Tandis que le ministre des Collectivités territoriales a été prié de proposer, dans la même lancée, un programme de renforcement (revalorisation) des missions et fonctions de Délégué de quartier, au regard de la transformation notable de l’habitat et des établissements humains dans de nos différentes localités.
ZÉRO BIDONVILLE
Le financement de la mise en œuvre optimale du programme zéro bidonville s’est invité aussi au Conseil des ministres de ce mercredi. A ce sujet, le chef de l’Etat a demandé au ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique de poursuivre avec l’ensemble des acteurs publics et privés impliqués, les avancées significatives notées avec l’intensification des actions de la Société d’Aménagement foncier et de la Restructuration urbaine (SAFRU) et du Fonds pour l’Habitat social (FHS) en vue de la réalisation du programme des 100.000 logements. Macky all a demandé également au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, en liaison avec La Secrétaire d’Etat au Logement, d’intensifier le processus de facilitation du financement des programmes de logements en accord avec les institutions financières.
MESURES INDIVIDUELLES
M. Abdoulaye COLY, Spécialiste en Développement communautaire, est nommé Président du Conseil d’administration de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. M. Salif DIEDHIOU, Docteur en Histoire des Sciences et des Techniques, est nommé Directeur général de l’Ecole nationale des Arts et Métiers de la Culture. M. Magatte CAMARA, Enseignant-chercheur, est nommé dans les fonctions de professeur titulaire, spécialité : Chimie des matériaux inorganiques, à l’UFR des Sciences et Technologies de l’Université Assane SECK de Ziguinchor.
CHAMPIONNAT D’AFRIQUE DE TAEKWONDO-ITF DJIBRIL NGOM, UN MÉDAILLÉ D’OR INCONNU
Le 2e championnat d’Afrique de Taekwondo/Itf organisé par fédération internationale de taekwondo (Itf) a vécu. C’était du 09 au 10 avril 2022 à Addis-Abeba (Ethiopie). Agé de 27 ans, Djibril Ngom est rentré avec une médaille d’or dans la catégorie des - 63 kg. En cinq combats seulement, il a fait vibrer l’hymne national du Sénégal et hissé le drapeau dans la salle omnisport d’Addis-Abeba. Originaire de la ville sainte de Thiénaba (Thiès), Djibril Ngom est malheureusement un champion d’Afrique inconnu alors qu’il était parti représenter le Sénégal. « En compagnie de mon président Daouda Diouf, je me suis débrouillé tout seul pour payer mon billet d’avion et mes frais d’hébergement pour pouvoir me rendre en Ethiopie. Car notre ministère des Sports ne reconnait pas encore le Taekwondo Itf qui est pourtant la discipline authentique. C’est pour cela qu’à chaque championnat d’Afrique ou du Monde, on se débrouille tout seul pour pouvoir participer sans l’appui financier du ministère des Sports » se désole Djibril Ngom. Entre le Taekwondo Itf et le Taekwondo World reconnu au Sénégal, le système de combat en compétition n’est pas le même. Car, dans le Taekwondo Itf dont Djibril Ngom est médaillé, le port du casque ainsi que des gants et bottes est obligatoire alors que dans l’autre, il ne l’est pas !
LA GRÈVE DES TRAVAILLEURS DE LA SANTÉ ET LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de ce jeudi, à la grève des travailleurs de la santé et aux manœuvres des partis politiques en vue des élections législatives du 31 juillet prochain.
Dakar, 21 avr (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés, pour leur édition de ce jeudi, à la grève des travailleurs de la santé et aux manœuvres des partis politiques en vue des élections législatives du 31 juillet prochain.
‘’Les déflagrations liées à l’affaire Astou Sokhna, la dame décédée à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga par négligence et défaut de prise en charge par le corps médical, risquent de faire imploser tout le secteur de la santé au Sénégal’’, prévient EnQuête.
‘’La terrible vengeance des sages-femmes’’, titre L’Observateur, ajoutant qu’‘’elles refusent d’être les agneaux du sacrifice d’un système de santé qu’elles jugent défaillant’’.
Le même journal affirme que ‘’les sages-femmes du Sénégal en veulent à leur ministre de tutelle, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr’’.
‘’Les soutiens aux sages-femmes arrêtées à la suite du décès par négligence d’Astou Sokhna (…) se multiplient’’, fait remarquer WalfQuotidien.
‘’Les patients vont vivre le calvaire dans les structures de santé’’, s’inquiète Le Quotidien, qui ne cache pas son insatisfaction de la réaction du gouvernement aux difficultés du secteur de la santé.
Le même journal ajoute : ‘’La lecture du communiqué du Conseil des ministres d’hier a dû plonger beaucoup de Sénégalais dans la perplexité. Au moment où l’état de la Santé s’aggrave sur le plan national, le chef de l’Etat se vante des efforts qu’il a fournis pour améliorer la situation de ce secteur. Ce serait simple de lui rétorquer que si ses résultats étaient aussi visibles, nous n’en serions pas là.’’
Le Quotidien invite les travailleurs de la santé et le gouvernement à la ‘’modestie’’ et au ‘’dépassement’’, car ‘’il s’agit vraiment de la vie des gens’’.
L’As, lui, semble donner du crédit aux mesures annoncées par le communiqué du Conseil des ministres, à la suite duquel il écrit : ‘’Le décès [d’Astou Sokhna] (…) est en train de faire bouger les lignes du côté du gouvernement.’’
Le même journal affirme que les autorités gouvernementales ont ‘’la ferme volonté de réformer tout le système’’ de santé.
‘’Le chef de l’Etat pour l’accélération urgente des réformes du système de santé’’, note Le Soleil.
‘’Grèves tous azimuts : la faillite du système de santé’’, résume Kritik’.
Plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont demandé à leurs militants d’observer une ‘’grève générale’’ de vingt-quatre heures, ce jeudi, en guise de protestation contre l’arrestation de quatre sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord), après la mort en couches d’une patiente.
‘’Le Sénégal se noie dans le Net’’
Concernant les élections législatives, L’Observateur relaye les assurances de Barthélémy Dias, le maire de Dakar et responsable de la coalition Yewwi Askan Wi. ‘’Personne ne peut nous voler ces élections’’, jure M. Dias, ajoutant : ‘’C’est la première fois dans l’histoire politique du Sénégal que nous sommes si proches d’une cohabitation à l’Assemblée nationale.’’
Bés Bi Le Jour relaye l’invitation faite par le Parti démocratique sénégalais (PDS), le parti de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, de rejeter le parrainage instauré par le ministère de l’Intérieur pour l’investiture des candidats aux élections législatives.
Le PDS trouve le parrainage ‘’antidémocratique [et] rétrograde’’. C’est un moyen utilisé pour empêcher ‘’systématiquement’’ des prétendants de prendre part au scrutin, ajoute Bés Bi Le Jour, citant la formation politique d’Abdoulaye Wade.
Le PDS dénonce la non-inscription sur les listes électorales de 1 million de jeunes, exige un ‘’audit contradictoire’’ du fichier électoral et appelle à ‘’une grande manifestation nationale de l’opposition’’, selon Le Témoin Quotidien.
Ces revendications font croire au même journal que la ‘’trêve politique’’ entre Abdoulaye Wade et Macky Sall ‘’n’a duré que le temps d’une rose’’, après que le second a fait l’honneur au premier, en février dernier, de baptiser le Stade du Sénégal à son nom.
Macky Sall, lui, a appelé les partis politiques de la majorité présidentielle à renforcer l’unité de la coalition pour remporter les élections législatives. ‘’Le président de la République a exigé l’unité aux responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar’’, rapporte Le Quotidien, selon lequel la consigne a été donnée lors d’une réunion du chef de l’Etat avec des leaders des partis concernés, au palais de la République.
WalfQuotidien estime que ‘’le président Macky Sall se donne à fond pour une victoire aux élections législatives’’. ‘’Il inaugure (…) des réalisations en grande pompe. Il réconcilie ses partisans. Il mène une véritable campagne de séduction des jeunes [et] est en train de vider les coalitions de l’opposition (…) de leurs maires’’.
‘’D’autres maires de l’opposition vont nous rejoindre, même ici à Dakar’’, écrit Libération, citant le leader de la majorité présidentielle.
Sud Quotidien est préoccupé par les ‘’insultes et dérapages dans les médias sociaux’’. ‘’Le Sénégal se noie dans le Net’’, titre-t-il, ajoutant que ‘’les médias sociaux sont [devenus] un moyen de pression et d’intimidation’’.
Le sujet préoccupe Vox Populi aussi. ‘’On est maintenant dans le viol perpétuel de la vie privée’’, déclare un sociologue interrogé par le journal, selon lequel les réseaux sociaux sont des ‘’tueurs silencieux’’ et des ‘’justiciers des temps nouveaux’’. Cette catégorie de médias est utilisée au Sénégal pour la ‘’délation’’, les ‘’manipulations’’, les ‘’mensonges’’, etc.
‘’On y jette tout ce qu’on collecte comme déchets dans la vie des gens (…) Personne n’étant à l’abri d’une intrusion dans sa vie privée et d’une exposition publique, tout le monde devient sursitaire’’, analyse Vox Populi.
IL FAUT QUE LES DÉCISIONS DE LA COUR DE LA CEDEAO SOIENT CONFORMES A LA RÉALITÉ
La coordinatrice des parrainages de la coalition Benno Bokk Yaakar, Aminata Touré, a reçu, hier, des mains du président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle 60 mille parrains pour les prochaines élections législatives du 31 juillet 2022.
La coordinatrice des parrainages de la coalition Benno Bokk Yaakar, Aminata Touré, a reçu, hier, des mains du président du groupe parlementaire de la majorité présidentielle 60 mille parrains pour les prochaines élections législatives du 31 juillet 2022. Lors de cette rencontre, Aminata Touré a été interpellée sur la décision de la Cour de justice de la CEDEAO qui a condamné l’État du Sénégal et lui a ordonné de supprimer cette disposition de notre Code électoral. En réponse à cette interpellation, Mimi Touré a déclaré : « on ne peut pas imaginer une démocratie sans qu’il ait de filtre. Ceux qui critiquent la loi sont sur le terrain. On les voit tous les jours et vous les verrez tous le jour du dépôt, remettre leurs parrainages.
On sait ce que c’est un moyen de renforcer notre démocratie en l’organisant. Une démocratie qui n’est pas organisée vire à l’anarchie ». Poursuivant ses explications, elle a soutenu : « C’est l’occasion de dire à la Cour de la CEDEAO, il faut que ses décisions soient conformes à la réalité. Ça fait partie de notre corpus électoral. Ce n’est qu’un échantillon ». Toutefois, précise-t-elle, la Cour de justice de la CEDEAO est une Cour que nous reconnaissons, qui fait partie de notre dispositif juridique communautaire.
Mais, il faut qu’elle comprenne qu’il y a un aspect pratique des élections. « Il faut que sa décision soit en conformité avec sa mise en œuvre possible. Il ne peut pas exister et il n’existe plus, dans aucune démocratie des élections sans un système de filtre minimal. La loi Sénégalaise définit un parrainage ouvert. Je pense que si un parti n’arrive pas à collecter parce qu’il n’a pas suffisamment de militants, il peut se mettre en coalition. Une démocratie s’organise sinon elle vire à l’anarchie », insiste Aminata Touré.
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PARALYSIE DU SECTEUR DE LA SANTE ET LA PENURIE DES HYDROCARBURES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE JEUDI
L'essentiel des quotidiens parus ce jeudi 21 avril 2022, mettent en exergue le malaise dans le secteur de la santé et la pénurie des produits pétroliers qui complique la vie au citoyens
L'essentiel des quotidiens parus ce jeudi 21 avril 2022, mettent en exergue le malaise dans le secteur de la santé et la pénurie des produits pétroliers qui complique la vie au citoyens. Suivez dans cet élément, la revue de l'actualité présentée par Fabrice Nguéma sur les ondes de la Zik Fm.
«UN INTELLECTUEL, SON COURAGE DEVRAIT LUI PERMETTRE, QUELLES QUE SOIT LES TENTATIVES D’INTIMIDATION, DE POUVOIR PARTAGER SON POINT DE VUE»
Abdou Khadry Sanoko, sociologue, se prononce sur les insultes et dérapages sur les medias et réseaux sociaux
De nos jours, aussi bien dans les débats politiques que dans les médias et autres réseaux sociaux, les injures semblent une norme. Qu’est-ce qui explique cette banalisation?
C’est ce que j’appelle la crise de la pédagogie publique. Aujourd’hui, dans le monde en communication, c’est le manque d’arguments. Quand on parle de crise pédagogique, ça renvoie foncièrement à ce qu’on appelle la propension de la violence langagière. Et cette violence langagière là, comme on dit en vérité, quand on est à court d’arguments, quand on est faible d’esprit, fondamentalement on a tout le temps recours à tout ce qui est invectives, quolibets, attaques personnelles. Ça veut dire que c’est le propre quelque part des gens qui sont très limités intellectuellement. C’est pour cette considération que des gens pensent que quand vous violez l’intimité de quelqu’un, quand vous vous attaquez, si vous voulez, à des aspects un peu personnels des gens, vous arrivez à les déstabiliser. Et dans la pédagogie publique, ce qui est admis et accepté, c’est un débat d’arguments, c’est un débat d’idées. Et d’ailleurs, on le dit, dans un débat, les grands parlent des idées et les petits parlent des hommes. Maintenant, dans la perspective pédagogique, les gens ont l’habitude aujourd’hui d’observer que le débat vole très très bas ; mais c’est un débat aussi qui, si vous voulez, met en face ou en lisse des gens dont la hauteur intellectuelle est extrêmement étriquée. Dans un débat, pédagogiquement, si vous n’arrivez pas à brandir des arguments paisibles de haute intensité, fondamentalement, vous êtes obligés d’avoir recours aux invectives, aux insultes et aux conjectures. Bref au potin... C’est ça maintenant qu’on appelle «débat de bas caniveaux» et fondamentalement tous les gens qui s’y prennent obéissent ou répondent à ce profil de personne même, quelque part, dont l’équilibre psychique est plus ou moins douteux.
Des insulteurs et adeptes d’invectives semblent être les plus suivis dans les médias et réseaux sociaux et sont soutenus par des politiques et autres pontes tapis dans l’ombre. N’est-ce pas là une caractéristique de notre société «malade» ?
C’est parce que ils produisent un langage accessible. Vous savez, le langage est tellement peu savant voire tautologique qu’il peut être suivi… C’est ce que les philosophes appellent la «Diánoia». Il y a une grande différence entre la «Diánoia» et la «Doxa». La Diánoia, c’est le monde sensible ; la Doxa, c’est le monde intelligible. Le monde intelligible est le monde consacré par les personnes épanouies dans l’intellectualisme. Maintenant, le discours extrêmement prisé par le bas peuple, pour ne pas dire la «plèbe» comme auraient dit les Grecs, mais c’est un discours où ça vole très bas partout, où ce n’est pas trop élevé, les gens s’invectivent tout le temps… J’ai l’habitude de dire que les réseaux sociaux, c’est des truchements extrêmement prisés par les troubadours, qu’ils me pardonnent de les catégoriser ainsi, mais c’est véritablement des troubadours. On n’est jamais entend dans certains termes ; même en répondant à ce genre d’invitation on peut être décrédibilisé parce que c’est ce que j’appelle le débat tautologique ; c’est du genre «dire que la mer contient de l’eau salée», mais ça tout le monde le sait. Une analyse et une argumentation scientifique, ça se construit à travers une certaine logique et une certaine démarche épistémologique. Et comme maintenant les réseaux sociaux adorent le savoir populaire, communément appelé le savoir du sens commun, où tout le monde est expert, tout le monde et même des tradipraticiens se permettent de porter les mentaux d’analystes, quelque part c’est compréhensif. Je ne leur reproche pas cela parce que c’est un canal très accessible, où tout le monde peut passer et se construire une certaine notoriété. Bon voilà, même pour se faire du buzz, ils éprouvent un grand plaisir de porter un certain habillement et d e l e mettre sur Snap puis en ligne. Donc aujourd’hui, c’est des agents de la socialisation qui sont devenus des canaux que les Sénégalais n’utilisent pas pour se parfaire mais pour s’abrutir… et pour se crétiniser.
Des personnalités dont les voix sont bien écoutées se taisent et la parole est donnée à ceux qui n’ont rien à dire. Est-ce une bonne posture de garder le silence face à ces dérives à cause de la peur des invectives et insanités, en retour ?
Je les comprends parfaitement. Aujourd’hui le débat public est une arène où on subit foncièrement du terrorisme intellectuel. Quand les gens veulent tenir un discours différent des leurs, où vous voulez développer un argumentaire à ces individus, quand vous voulez vous mettre à équidistance avec les partis ou quoi que ce soit, avec les écrits, vous récoltez quoi ? Des insultes, des menaces… Maintenant, tout le monde n’est pas courageux. Il y a des gens qui préfèrent nettement être dans leur confort intime, gérer leurs familles et ne pas aussi s’exposer. Les gens s’exposent bêtement ; ils préfèrent ne pas danser avec les loups, comme on dit. Parce que véritablement les gens avec qui vous avez affaire, c’est des gens incultes, violents souvent et colporteurs des choses qui n’ont jamais existé ; mais juste pour ternir votre image. Certains préfèrent rester dans l’anonymat pour ne pas trop s’exposer ou exposer leurs familles. Maintenant, moi je trouve qu’un intellectuel, son courage devrait lui permettre, quel que soit les tentatives d’intimidation, de rester droit dans ses bottes et de pouvoir partager, à chaque fois que le besoin se fait sentir, son point de vue. Il a l’obligation de partager son savoir avec sa communauté. Des intellectuels aussi pareil ; certains décident de raser complètement les murs pour se protéger. On peut les comprendre.
«IL FAUT QU’IL Y AIT UN FRONT CITOYEN QUI DISE STOP…»
C’est la conviction d’Adama Sow, directeur de la Commission des données personnelles (CDP), interpellé sur les solutions contre le phénomène de l’utilisation abusive de l’injure dans les débats publics et politiques
«L’Etat doit assumer ses responsabilités, car nous avons vu dans d’autres pays, lorsqu’il y a des dérives dans l’espace public, l’Assemblée nationale et le Gouvernement prennent leurs responsabilités.» C’est la conviction d’Adama Sow, directeur de la Commission des données personnelles (CDP), interpellé sur les solutions contre le phénomène de l’utilisation abusive de l’injure dans les débats publics et politiques. Pour lui, face à un «délitement de la société provoqué et encouragé par un usage irresponsable et insouciant des réseaux sociaux», «il faut qu’il y ait un front citoyen qui dise stop…» Car «on ne peut pas emprisonner un pays et une opinion nationale sous le prisme de l’insulte et de la haine». Entretien !
Actuellement, l’injure semble être érigée en règle dans les débats publics, les médias et différents réseaux sociaux. Qu’est-ce qui explique que les débats volent aussi bas ?
La cause est un délitement de la société sénégalaise mais aussi mondiale. Depuis l’avènement des réseaux sociaux, en 2010 jusqu’à présent, il y a un délitement du tissu sociétal partout dans le monde dû à un phénomène qu’on appelle la «haine» en ligne. D’ailleurs, par exemple, il y a des pays qui commencent à légiférer, c’est-à-dire à prendre des lois pour lutter contre cette nouvelle forme de haine entre les citoyens et populations qui passent la majorité de leur temps à s’injurier, débiter des grossièretés en ligne, par le canal des réseaux sociaux etc. Et, par ricochet, en transposant cette irrévérence dans les média traditionnels, d’ailleurs cela est nouveau, donc la frontière entre les réseaux sociaux et les média traditionnels est rompue. Autant nous voyons des insultes en ligne, autant nous les retrouvons sur des plateaux de télévision, radios où les acteurs publics, politiques, activistes et autres etc., se prononcent sur des sujets politiques, qui intéressent la vie publique. La véritable cause, il faut la rechercher dans un délitement de la société provoqué et encouragé par un usage irresponsable et insouciant des réseaux sociaux.
Quelle est la responsabilité des médias ?
La responsabilité des média est double. La première responsabilité est que, de nos jours, les média sont infiltrés. Quand un média, une chaîne de télévision de très grande écoute recrute des chroniqueurs qui ont l’impertinence, l’insulte à la bouche, et en fait des e m - ployés, à ce moment le responsable de ce média qui a recruté ce profil a une responsabilité entière. Et la deuxième est qu’il y a de plus en plus de média qui subissent une tyrannie exercée par les réseaux sociaux, à travers des groupes d’oppression, d’activisme ou de populisme. Les media deviennent fans de ces profils. Finalement, on a cédé le territoire, le micro et la plume à ces derniers qui ne devaient être jamais promus par les média traditionnels. Les media semblent être aujourd’hui, entre guillemets, sous leur charme. Au-delà d’un discours populiste politique, il y a un populisme médiatique qui constitue le drame.
Qu’est ce qu’il faut pour Y mettre fin ?
Je pense qu’il faut que les organisations professionnelles et faîtières qui régulent les médias prennent leurs responsabilités. Ce n’est pas possible de continuer ainsi ; un pays ne peut pas continuer à avoir un front d’insulte. Car, cela va également réellement menacer la démocratie et le jeu de la démocratie et même la cohésion nationale par ricochet.
Doit-on se t a i r e pour ne pas être agressé ou insulté ?
On ne peut pas et ne doit pas se taire. Il faut que les organisations professionnelles des médias prennent leurs responsabilités : le CORED, le SYNPICS, la CJRS, le CNRA et tout le monde. Il faut qu’il y ait un front citoyen qui dise STOP mais pour cela il faut du courage. Il faut qu’on prenne nos responsabilités, tant qu’on ne le fera pas, ce pays ira à la dérive. On ne peut pas emprisonner un pays et une opinion nationale sous le prisme de l’insulte et de la haine. Ce n’est pas possible, cela ne peut pas continuer. L’Etat aussi, doit assumer ses responsabilités, car nous avons vu, dans d’autres pays, lorsqu’il y a des dérives dans l’espace public, l’Assemblée nationale et le Gouvernement prendre leurs responsabilités. On peut même aller jusqu’à légiférer en réalité pour sauvegarder la cohésion sociale et tous les socles de la démocratie. La démocratie sénégalaise est en train de vaciller sous les attaques de cette vie publique faite d’insultes et de haine.
Quelle est la responsabilité des réseaux sociaux dans la banalisation de ces actes ?
C’est un débat qui est posé à travers le monde, parce que tous les différents réseaux sociaux sont responsables de la modération des contenus qui sont sur leurs plateformes. Malheureusement, ces grandes plateformes qui nous gouvernent sur les réseaux sociaux, aujourd’hui, n’ont presque pas d’intérêt ou rechignent à réguler. Parce qu’ils prônent le respect de la liberté d’expression, ils disent qu’ils ne peuvent pas censurer alors que ce qui est considéré comme inoffensant aux Etats-Unis, culturellement est une insulte en Afrique ; ce qui cause problème. De plus, comme ces plateformes américaines, chinoises ou autres ne nous appartiennent pas, malheureusement, nous sommes mal barrés. On procède tout le temps au niveau de Meta, Facebook, Google, et YouTube etc. mais elles nous méprisent et ne nous écoutent pas. Nos gouvernants saisissent tous le temps ces dernières ; mais elles ne répondent pas à leurs sollicitations et cela est davantage préoccupant. Car, ce qui intéresse ces plateformes, c’est de faire du business et ce sont ces contenus qui engendrent beaucoup plus de clics et vues. C’est cela le drame. C’est un serpent qui se mord la queue. A mon avis, il faut qu’en Afrique, nous prenions nos responsabilités et que nous mettions la pression sur ces plateformes pour arriver à une régulation responsable des contenus. Il faut une vraie réflexion dans notre pays, une réflexion à t o u s les niveaux, E t a t , corporation, média, société civile, pour qu’on arrive à voir ensemble comment on doit mettre fin à cette spirale. Nous avons vu ce qui s’est passé lors des évènements de mars, notamment l’emballement médiatique et réseaux sociaux qui ont conduit à des situations fâcheuses. Et depuis lors, on est dans cette fournaise.