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24 août 2025
LA GRÈVE DES BLOUSES BLANCHES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Les quotidiens se sont focalisés sur la grève des travailleurs de la santé pour leur édition de ce vendredi. Plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont observé une ‘’grève générale’’, jeudi, en guise de protestation
Dakar, 22 avr (APS) – Les quotidiens se sont focalisés sur la grève des travailleurs de la santé pour leur édition de ce vendredi.
Plusieurs syndicats de travailleurs de la santé ont observé une ‘’grève générale’’, jeudi, en guise de protestation contre l’arrestation de quatre sages-femmes de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye de Louga (nord).
Les sages-femmes ont été arrêtées pour leur responsabilité présumée dans la mort en couches d’Astou Sokhna, qui avait été admise à la maternité de cet établissement public de santé après neuf mois de grossesse.
‘’Jeudi noir dans les hôpitaux’’, constate Sud Quotidien.
‘’Les agents de santé paralysent les réceptifs hospitaliers, une journée sans soins (…) Seules les urgences assurées, les patients dans tous leurs états’’, écrit-t-il.
Le calvaire des usagers des services de santé risque de se prolonger, selon Libération.
‘’Après que plusieurs malades ont été refoulés des hôpitaux et des autres structures publiques de santé, hier, c’est au tour des pharmaciens privés d’entrer dans la danse, ce matin’’, lit-on dans le même journal.
‘’De Dakar à Tambacounda, de Kolda à Saint-Louis en passant par Kaolack, Kaffrine, Koungheul, Diourbel, Ziguinchor et d’autres villes, le système de santé a été paralysé’’, note Kritik’.
Ce journal affirme qu’‘’il est difficile de mettre un visage sur ceux qui se battent exclusivement pour des soins de santé de qualité et un accueil adéquat des malades’’, parmi ‘’la floraison de syndicats’’ à l’origine de cette grève.
Le Témoin Quotidien évoque la ‘’colère rouge’’ des usagers des services de santé.
‘’Le seul combat qui vaille, c’est celui [qui consiste à] se pencher au chevet de notre système de santé, afin que les drames pareils à celui survenu à l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye (…) ne se reproduisent plus’’, conseille-t-il.
Bés Bi Le Jour est d’avis qu’‘’il ne faut pas tomber dans le dénigrement et l’amalgame systématique à l’encontre des soignants’’.
‘’La solution réside dans l’ouverture, pas dans la fermeture. La complexité sanitaire appelle au sang-froid à tous les niveaux’’, ajoute-t-il.
Le Quotidien dénonce le ‘’corporatisme’’ à cause duquel les travailleurs, y compris ceux de la santé, rejettent systématiquement les fautes commises par leurs confrères et collègues. ‘’Notre pays marche sur la crête (…) Le corporatisme est devenu un bouclier pour qui veut échapper à la justice’’, commente-t-il.
‘’Le décès d’Astou Sokhna (…) va certainement avoir des conséquences encore plus graves (…) Parfois, le service minimum n’est même pas assuré’’ dans les établissements de santé, écrit L’Observateur.
‘’Ça fleure bon les émeutes de la faim’’
Les quotidiens relayent aussi les manœuvres des partis politiques en vue des élections législatives du 31 juillet prochain
On apprend de L’info que l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, a constitué un directoire national de campagne comprenant des présidents de conseil départemental, des députés en exercice, des membres du secrétariat national de son parti et d’autres personnes.
EnQuête s’est intéressé aux ‘’calculs’’ de Macky Sall, concernant le prochain scrutin législatif. ‘’Ça manœuvre ferme dans l’entourage du président de la République, Macky Sall, en direction des élections législatives’’, affirme le journal.
‘’Mafia Kacc Kacc, anarchie ou révolution ?’’ s’interroge L’As, au sujet de ce mouvement né, selon lui, des réseaux sociaux et très critique envers Macky Sall et sa majorité.
‘’Si certains trouvent l’initiative (la création de la Mafia Kacc Kacc) salutaire, d’autres pensent que c’est un espace de non-droit qui peut aboutir à des dérives’’, ajoute L’As.
Le journal Vox Populi est préoccupé par l’ampleur des rumeurs, de la calomnie et de la diffamation sur les réseaux sociaux. ‘’Pour chaque génération, il y a de nouveaux comportements (…) L’Internet se rajoutant à tout cela, on a l’impression que (…) c’est la catastrophe’’, analyse un psychosociologue interrogé à ce sujet par le journal.
WalfQuotidien joue les Cassandre. ‘’Ça fleure bon les émeutes de la faim’’, titre-t-il, ajoutant : ‘’Ce n’est pas être dans le catastrophisme que de se rappeler que les images que nous vivons en ce moment et les mots que nous entendons rappellent, à quelques nuances près, la crise de 2008.’’
Il fait allusion aux nombreuses difficultés économiques de 2008, qui ressemblent, à son avis, aux récurrentes pénuries de denrées de consommation courante de l’année en cours.
Concernant la pénurie de carburant, Le Soleil annonce l’arrivée à Dakar de deux bateaux chargés d’approvisionner le pays.
‘’Les automobilistes peuvent être tranquilles. Le Sénégal dispose d’assez de carburant pour couvrir la demande’’, écrit le journal sur la base des assurances données par la ministre du Pétrole, Sophie Gladima.
Par Mohamed DIA
QUAND POUTINE REBAT LES CARTES DE LA GÉOPOLITIQUE (1ÈRE PARTIE)
Obsession personnelle ou guerre froide ? La demande de Poutine est que l’Ukraine s’engage à ne jamais rejoindre l’OTAN, exige le retrait des infrastructures militaires installées dans les États d’Europe de l’Est et aussi la limitation du nombre de soldats
Obsession personnelle ou guerre froide ? La demande de Poutine est que l’Ukraine s’engage à ne jamais rejoindre l’OTAN, exige le retrait des infrastructures militaires installées dans les États d’Europe de l’Est et aussi la limitation du nombre de soldats déployés dans ces pays qui sont devant la Porte de la Russie. Tout le monde se hâte de tirer des conclusions ou de prendre parti sans vraiment connaître les tenants et aboutissants de cette crise.
En si peu de temps, le monde s’est bouleversé, les sanctions se corsent contre Kremlin, et cela, sans épargner les grandes économies du monde. Le prix du baril du pétrole a grimpé, l’inflation s’accentue et tout cela en deux semaines. Poutine est en train de rebattre les cartes de la géopolitique avant que l’OTAN ne le devance. Comment l’OTAN avec beaucoup de temps et d’influence à son actif a pu échouer face à une Russie hésitante ?
ETATS-UNIS-RUSSIE
De 1992 à 2007, une année avant la convention de Bucarest, le gouvernement américain a engagé plus de 16 milliards de dollars d’aide à la Russie, dont plus de 3,7 milliards de dollars d’aide de la Freedom Support Act (FSA) pour la démocratisation et l’aide sociale et humanitaire. La plupart du reste des fonds a été alloué à l’initiative NunnLugar et à d’autres programmes liés à la sécurité. Depuis 1996, l’aide directe au gouvernement russe s’est articulée sur sa vente continue de la technologie des réacteurs nucléaires à l’Iran. Le projet de loi sur l’aide étrangère de 2001 interdisait 60 % de l’aide au gouvernement central de la Russie s’il ne coopérait pas avec les enquêtes internationales sur les allégations de crimes de guerre en Tchétchénie ou ne donnait pas accès aux ONG effectuant un travail humanitaire en Tchétchénie.
Cependant, en raison de la coopération de la Russie avec les États-Unis dans sa guerre contre le terrorisme, la disposition sur les crimes de guerre a été abandonnée. L’ancien sénateur démocrate Sam Nunn et le sénateur républicain Richard Lugar ont, par cette initiative, beaucoup contribué au démantèlement des armes nucléaires déclarées en surplus. Ainsi, vers fin 2004, le nombre de systèmes d’armements désactivés ou détruits par les Etats-Unis dans le cadre des programmes Nunn-Lugar s’élevait à 6,462 ogives nucléaires, 550 missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), 469 silos ICBM, 13 lanceurs mobiles ICBM, 135 bombardiers, 733 missiles nucléaires air-sol, 408 lanceurs de missiles sous-marins, 530 missiles lancés de sous-marins, 27 sous-marins nucléaires et 194 tunnels d’expérimentations nucléaires. En contrepartie, l’administration américaine a fourni 148 millions de dollars aux Russes en 2003, 93,4 millions de dollars en 2004, 85 millions de dollars en 2005, 48 millions de dollars en 2006 et 58 millions de dollars en 2007.
LA RUSSIE DE POUTINE
Dmitri Medvedev, successeur choisi de Poutine et protégé de longue date, a été élu président de la Fédération de Russie le 2 mars 2008 avec environ 70 % des voix. Medvedev, ancien premier vice-Premier ministre, a annoncé pendant la campagne que s’il était élu, il proposerait Poutine au poste de Premier ministre. Medvedev a été nommé président le 7 mai ; Poutine a été confirmé comme Premier ministre le lendemain. Le parti Russie unie du Kremlin avait précédemment remporté les élections législatives (2 décembre 2007), remportant plus des deux tiers des sièges à la Douma, qui est la chambre basse de l’Assemblée fédérale de la Fédération de Russie, tandis que le Conseil de la Fédération est la chambre haute. Les observateurs internationaux ont critiqué les deux élections comme étant injustement contrôlées par les autorités gouvernementales.
Néanmoins, la grande popularité de Poutine en Russie a conduit beaucoup à conclure que les résultats des élections correspondaient à l’opinion publique russe. Ainsi, la reprise économique amorcée en 1999 se poursuit. Le PIB, l’investissement intérieur et le niveau de vie général ont connu une croissance impressionnante après une décennie de déclin, alimentés en grande partie par les rentes pétrolières et gazières. Il y a un excédent budgétaire et le rouble est stable. Des problèmes majeurs subsistent : 15 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, l’investissement étranger est relativement faible, l’inflation augmente, la criminalité, la corruption, la fuite des capitaux et le chômage restent élevés. Le conflit russo-géorgien est le plus grave affrontement entre la Russie et les États-Unis depuis la fin de la guerre froide. Malgré la montée des tensions sur des questions telles que l’élargissement de l’OTAN, le Kosovo et les projets de défense antimissile des États-Unis en Europe de l’Est, Washington et Moscou avaient trouvé un terrain d’entente sur les préoccupations nucléaires iraniennes et nord-coréennes et sur la non-prolifération nucléaire en général.
Les actions de la Russie en Géorgie ont cependant constitué un tournant dans les relations américano-russes. Les actions de la Russie suscitent également l’anxiété dans d’autres États, successeurs de l’Union soviétique, en particulier ceux qui comptent d’importantes minorités russes, comme l’Ukraine et le Kazakhstan. L’armée russe était dans la tourmente après des années de sévères réductions de forces et de coupes budgétaires. Les forces armées après l’éclatement du bloc étaient au nombre d’environ 1,2 millions, contre 4,3 millions de soldats soviétiques en 1986. La reprise économique de la Russie a permis à Poutine d’augmenter les dépenses de défense. Les achats d’armes majeures, qui ont pratiquement cessé dans les années 1990, ont commencé à reprendre. Certaines activités de grande envergure telles que les exercices militaires multinationaux, les déploiements navals en Méditerranée et dans l’Atlantique et les patrouilles de bombardiers stratégiques ont repris.
Après l’effondrement de l’Union soviétique, les États-Unis ont recherché une relation de coopération avec Moscou et ont fourni plus de 14 milliards de dollars pour encourager la démocratie et l’aide humanitaire. L’aide étrangère directe des États-Unis à la Russie dans le cadre du Freedom Support Act a chuté au cours de la dernière décennie, en partie à cause de la pression des membres du Congrès. L’aide américaine sous la forme de programmes de réduction de la menace et l’aide indirecte des États-Unis par le biais d’institutions telles que le FMI a cependant été substantielle. Les États-Unis ont imposé des sanctions économiques au gouvernement russe et à des organisations russes pour avoir exporté des technologies et des équipements nucléaires et militaires vers l’Iran et la Syrie. La Russie est un État multinational et multiethnique avec plus de 100 nationalités et une structure fédérale complexe héritée de la période soviétique. Au sein de la Fédération de Russie, se trouvent 21 républiques (dont la Tchétchénie) et de nombreuses autres enclaves ethniques. Les Russes de souche, qui représentent 80 % de la population, constituent une majorité dominante. Les autres groupes de nationalités les plus importants sont les Tatars (3,8 %), les Ukrainiens (3 %) et les Tchouvaches (1,2 %).
En outre, dans la plupart des républiques et régions autonomes de la Fédération de Russie qui sont les foyers nationaux de minorités ethniques, la nationalité titulaire constitue une minorité de la population. Les Russes sont majoritaires dans bon nombre de ces enclaves. Pendant la présidence d’Eltsine, de nombreuses républiques et régions ont obtenu une plus grande autonomie. Seule la République tchétchène, cependant, avait tenté d’affirmer une indépendance complète. Le président Poutine a renversé cette tendance et reconstruit la force du gouvernement central vis-à-vis des régions. La démission surprise de l’ancien président Boris Eltsine (31 décembre 1999) a propulsé Vladimir Poutine au Kremlin en tant que président par intérim. L’ascension fulgurante de la popularité de Poutine était due à un certain nombre de facteurs : sa politique dure envers la Tchétchénie, son image de leader jeune, vigoureux, sobre et franc et un soutien massif de la télévision publique et d’autres médias de masse.
En mars 2000, Poutine est élu président à part entière. Il remporte un second mandat quatre ans plus tard. Poutine, qui a été un officier du renseignement étranger du KGB soviétique pendant 16 ans et a ensuite dirigé le Service fédéral de sécurité russe (composante de l’ancien KGB), est connu pour être un étatiste intelligent et discipliné. Ses priorités semblent être le renforcement du gouvernement central et la restauration du statut de grande puissance de la Russie. Poutine a remporté des victoires précoces sur les dirigeants régionaux, reprenant l’autorité du gouvernement central que Boris Eltsine avait laissé s’éclipser. Tout d’abord, Poutine a créé sept districts super-régionaux supervisés par des personnes nommées par le président. Puis il a fait pression pour modifier la composition du Conseil de la Fédération, la chambre haute du parlement - un organe composé des chefs des gouvernements régionaux et des législatures régionales, donnant à ces dirigeants le contrôle exclusif de cette chambre et également l’immunité parlementaire contre les poursuites pénales. Avec les changements de Poutine, les députés du Conseil de la Fédération sont nommés par les dirigeants régionaux et les législatures, mais une fois nommés, ils sont quelque peu indépendants. En 2005, le Parlement contrôlé par le Kremlin a donné à Poutine le pouvoir de nommer des gouverneurs régionaux.
QUI DÉTIENT L’INFORMATION ET L’ARGENT DÉTIENT LE POUVOIR
Sous Poutine, le gouvernement a pris le contrôle presque total des médias de diffusion à l’échelle nationale. Une cible clé était l’empire médiatique de Vladimir Gousinski, qui comprenait le seul réseau de télévision indépendant de Russie, NTV, qui avait critiqué Poutine. Gousinsky a été arrêté en juin 2000 pour corruption et a ensuite été libéré et autorisé à quitter le pays. Le monopole gazier contrôlé par l’État, Gazprom, a ensuite repris NTV et nommé des fidèles du Kremlin pour la diriger. Le gouvernement a ensuite forcé l’éminent oligarque Boris Berezovsky à renoncer à la propriété de sa part de contrôle du réseau ORT TV. TV-6, la dernière grande chaîne de télévision indépendante de Moscou, a été fermée sous la pression du gouvernement en 2002.
Le gouvernement s’est également opposé à la radio indépendante Echo Moskvuy et à d’autres médias électroniques. En 2006, le gouvernement russe a forcé la plupart des stations de radio russes à cesser de diffuser des programmes préparés par Voice of America (VOA) et Radio Liberty (RL), financés par les États-Unis. Les menaces de révoquer les licences de diffusion des stations ont forcé toutes, sauf 4 ou 5 des plus de 30 stations de radio qui le faisaient, à cesser de diffuser des programmes VOA et RL. Des journalistes critiques du gouvernement ont été emprisonnés, agressés, et dans certains cas, tués, en toute impunité. La très respectée journaliste et critique de guerre tchétchène Anna Politkovskaïa a été assassinée le 7 octobre 2006.
En 2003, le gouvernement russe a lancé une campagne contre Mikhaïl Khodorkovski, PDG de Ioukos, alors quatrième compagnie pétrolière au monde. Khodorkovski, alors l’homme le plus riche de Russie, est devenu multimilliardaire dans les années 1990 au cours de la privatisation souvent corrompue des actifs de l’État sous l’ancien président Eltsine. Khodorkovski a critiqué certaines des actions de Poutine, financé des partis politiques anti-Poutine et laissé entendre qu’il pourrait entrer en politique à l’avenir. Après de nombreuses perquisitions et saisies de dossiers de Ioukos et l’arrestation de hauts responsables de Ioukos, la police a arrêté Khodorkovski en octobre 2003. Les procureurs ont ensuite gelé les actions de Ioukos d’une valeur d’environ 12 milliards de dollars.
L’arrestation de Khodorkovski a été considérée par beaucoup comme politiquement motivée, visant à éliminer un ennemi politique et à faire de lui un exemple pour les autres magnats russes. De nombreux observateurs ont également vu dans cet épisode le dénouement d’une longue lutte de pouvoir entre deux factions du Kremlin : un groupe d’anciens loyalistes d’Eltsine axé sur les affaires et un groupe de loyalistes de Poutine issus principalement des services de sécurité et de la ville natale de Poutine, Saint-Pétersbourg. Quelques jours après l’arrestation de Khodorkovski, le chef d’état-major présidentiel Alexandre Volochine, chef réputé du groupe de l’ère Eltsine, a démissionné, ainsi que plusieurs de ses proches collaborateurs, laissant le Kremlin entre les mains des policiers. Khodorkovski a été jugé en juin 2004 pour de multiples accusations criminelles d’évasion et de fraude fiscale. En mai 2005, il est reconnu coupable, condamné à neuf ans de prison, puis envoyé dans un camp pénitentiaire en Sibérie. Yukos a été démantelé et ses principaux actifs vendus pour régler des dettes fiscales totalisant prétendument 28 milliards de dollars. Yuganskneftegaz, la principale filiale de production pétrolière de Ioukos, a été vendue lors d’une vente aux enchères organisée par l’État, apparemment pour régler des dettes fiscales. Le soumissionnaire gagnant et unique, Baikalfinansgrup, a payé 9,7 milliards de dollars, soit environ la moitié de sa valeur marchande, selon des spécialistes.
L’inédit Baikalfinansgrup est un groupe d’initiés du Kremlin dirigé par Igor Sechin, chef adjoint de l’administration présidentielle et proche associé de Poutine. Baikalfinansgrup a rapidement été racheté par Rosneft, une compagnie pétrolière russe entièrement détenue par l’État. Sechin est président du conseil d’administration de Rosneft. La nationalisation de facto de Yuganskneftegaz a été dénoncée par Andrei Illarionov, alors conseiller économique principal de Poutine, comme l’arnaque de l’année. Depuis lors, le gouvernement a nationalisé ou placé sous son contrôle un certain nombre d’autres grandes entreprises qu’il qualifie d’actifs stratégiques. Il s’agit notamment de la fabrication de navires, d’avions et d’automobiles, ainsi que d’autres activités d’extraction de matières premières. Parallèlement, le Kremlin a installé des hauts fonctionnaires à la tête de ces entreprises.
Par exemple, l’ancien premier vice-premier ministre Dmitri Medvedev (qui était devenu président) était le président du conseil d’administration de Gazprom, le géant russe du gaz naturel. Sergei Ivanov, un autre premier vice-Premier ministre et proche confident de Poutine, est le président du conseil d’administration d’Avtovaz, le plus grand constructeur automobile russe. Ce phénomène d’élites politiques prenant la tête de nombreuses grandes entreprises économiques russes a conduit certains observateurs à conclure que ceux qui gouvernent la Russie, possèdent la Russie.
IL N’EXISTE AUCUNE PREUVE DU VIOL IMAGINAIRE D’ADJI SARR
Dans l’affaire Adji Sarr (un complot d’état digne du KOMPROMAT), les éléments constitutifs du viol ne sont pas réunis et n’ont jamais été réunis. Pour une raison simple : il n’existe aucun élément probant.
L’article 320 du code pénal dispose qu’il y a viol dès lors « qu’il y a un acte de pénétration de quelque nature que ce soit commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise ». Pour que le viol soit établi, il faut que la « victime présumée » prouve qu’il y a eu un acte « de pénétration », qu’elle établisse l’existence de l’un des quatre éléments précités et enfin qu’elle démontre l’absence de consentement lors de l’acte, si acte, il y a. Les enquêteurs doivent rapporter la preuve de l’élément matériel (pénétration), le défaut de consentement de la victime présumée et l’élément intentionnel (à savoir que l’auteur présumé avait l’intention de commettre l’infraction). Pour prouver l’existence d’un viol, le juge se fonde sur un faisceau d’indices : l’aveu circonstancié de l’auteur de l’acte, la déposition des témoins, les preuves matérielles (lésions traumatiques, traces de violence et hématomes sur certaines parties du corps de la victime présumée), les certificats médicaux, la fiabilité des déclarations de la victime et sa personnalité. En matière de viol, la charge de la preuve incombe à la victime présumée qui doit clairement prouver, dans l’hypothèse d’un acte, le défaut de consentement, car, jusqu’à preuve contraire, son consentement est présumé.
Dans l’affaire Adji Sarr (un complot d’état digne du KOMPROMAT), les éléments constitutifs du viol ne sont pas réunis et n’ont jamais été réunis. Pour une raison simple : il n’existe aucun élément probant.
Le procès-verbal d’enquête préliminaire de la section des recherches n°078 du 05/02/2021 disculpe SONKO
Dans le procès-verbal d’enquête préliminaire de la section des recherches n°078 du 05 février 2021, les conclusions issues de la synthèse des 3 auditions d’Adji Sarr ne laissent place à aucun doute : « des constatations et auditions, il apparait un certain nombre de contradictions qu’il convient de relever ». En langage cru, cela veut dire que les accusations d’Adji Sarr sont légères, fragiles, contradictoires et ne sont pas crédibles. Par ailleurs, la déclaration totalement mensongère d’Adji Sarr selon laquelle, elle serait la rédactrice de la plainte contre SONKO qui vise les articles 292 et 320 du code de pénal suffit à elle seule pour disqualifier sa plainte, et prouve que le complot a été méthodiquement planifié, au plus haut niveau. Evidemment aucun sénégalais de bonne foi, ne croit une seule seconde qu’Adji Sarr, dont le niveau intellectuel est limité pour ne pas dire nul, soit capable de viser les articles 292 et 320 du code pénal. Tout au long de l’enquête de la section des recherches, et hormis ses déclarations incohérentes qui n’engagent qu’elle, Adji Sarr a été incapable d’apporter la moindre preuve matérielle, liée à son viol imaginaire.
Les 3 principaux témoins chargent lourdement Adji Sarr
En matière de viol, les auditions des principaux témoins comptent parmi les actes procéduraux capitaux puisqu’elles permettent de recueillir les informations nécessaires à la résolution de l’enquête. Lorsque la parole de la victime présumée (Adji Sarr) affronte celle du mis en cause (Ousmane SONKO) qui nie vigoureusement les faits, l’audition de témoins est capitale. Or, aussi invraisemblable que cela puisse paraitre, dans l’affaire Adji Sarr, les 3 principaux témoins écartent non seulement la thèse loufoque du viol, mais plus grave, chargent lourdement, la victime présumée (ce qui est très rare, voire inédit dans les cas de viol). Lors de ses auditions, la propriétaire du salon Sweet Beauté N’Déye Khady N’Diaye, constante dans ses déclarations a insisté sur les traits de personnalité d’Adji Sarr décrite à la fois comme une manipulatrice et une affabulatrice. Pour preuve, elle a donné aux enquêteurs un carton qui lui avait été remis par Adji Sarr, dans lequel se trouvait un test de grossesse. Cette dernière, pour justifier, de quitter un jour, le salon en pleine nuit, avait tout bonnement inventé une grossesse. Tout le monde sait qu’une grossesse dure environ 9 mois ; or entre le 02 février 2021, date du dernier « viol supposé » et ce jour (26 mars 2022), il s’est écoulé plus d’une année, sans que la mythomane Adji Sarr puisse mettre au monde un quelconque enfant, issu d’une grossesse. Dans sa déposition, Monsieur Ibrahima N’Diaye, mari de la propriétaire du salon Sweet Beauté est formel : Adji Sarr faisait preuve d’une agitation troublante et inhabituelle, et ne cessait de demander avec insistance la date de passage de SONKO au salon. Un esprit rationnel sait parfaitement qu’une victime présumée de viol, d’un homme qu’il décrit comme particulièrement violent, ne manifeste aucun empressement pour être face à son bourreau. Sauf Adji Sarr, qui dit être menacée de mort par SONKO, mais qui, paradoxalement, déploie une énergie démesurée pour rencontrer son bourreau. Il y a là quelque chose qui échappe à toute rationalité humaine, à inscrire dans les annales de l’histoire des « viols ». Enfin, les déclarations d’Aïssatou Ba (la 2 eme masseuse), présente le jour, « supposé » des faits enfonce définitivement Adji Sarr. D’une part, elle soutient qu’Adji Sarr lui a formellement demander de sortir de la salle pour la laisser seule avec SONKO, et d’autre part, elle accuse Adji Sarr, de tentative de corruption, car cette dernière lui aurait proposé de lui remettre le montant de 100 000 F CFA. Il faudra se poser la question de savoir comment une fille (Adji Sarr) qui tire le diable par la queue et dont le salaire mensuel n’atteint pas 100 000 F CFA en arrive à donner un tel montant à sa collègue. Mystère et boule de gomme !
Les déclarations de Maitre Hadji DIOUF, sur l’existence de preuves contre SONKO sont un FAKE
Il faut être clair et précis : en ce qui concerne la plainte pour viol, d’Adji Sarr si les preuves étaient établies, et si les indices étaient graves et concordants rendant vraisemblable que SONKO ait participé, comme auteur, à la commission des infractions, feu Doyen des Juges Samba SALL, dénommé « Le Doyen des mandats de dépôt » n’aurait pas hésité une seule seconde à le placer sous mandat de dépôt. De fait, malgré la fureur et l’agitation médiatique, Il n’existe aucun élément nouveau, aucune preuve dans le dossier Adji Sarr qui n’existait pas au mois de mars 2021. Par conséquent, les déclarations mensongères de Maître El Hadji DIOUF, sont une vulgaire tentative de manipulation de l’opinion (un pur FAKE). Quand on dispose de preuves, on les met sur la table (notamment via des fuites que le régime a l’habitude d’organiser savamment). En vérité, le régime de Macky Sall, est depuis le mois de mars 2021, à la recherche de « nouvelles preuves à verser dans le dossier », pour incriminer SONKO. L’existence de « vidéos » évoquée par ci et par là, relèvent du burlesque. Si elles existaient, ce régime moribond en grande difficulté dans cette affaire ne se priverait pas pour les faire diffuser largement sur les réseaux sociaux (par des tiers, pour éviter que l’état soit éclaboussé).
Aucune association sérieuse de défense des Droits de la Femme au Sénégal, ne soutient Adji Sarr
Parce qu’elles savent parfaitement que l’affaire Adji Sarr est le fruit d’une instrumentalisation politique du pouvoir pour éliminer un opposant politique (SONKO), et que le dossier est vide, aucune association sérieuse de défense des droits de la femme au Sénégal, (Réseau Siggil Jigeen, Observatoire nationale de la parité, etc…) n’a accompagné la victime imaginaire, dans ses démarches. Seules quelques brebis galeuses en manque de reconnaissance et aux motivations obscures, s’épanchent sur les médias, au nom des soit disant droits de la femme et d’Adji Sarr. Il ne leur faut accorder aucune crédibilité.
La piste du KROMPOMAT (complot) se confirme
L’affaire Adji Sarr est une grenade dégoupillée pour le régime, un complot très mal ficelé, réalisé par une bande d’amateurs qui a tourné en eau de boudin. A preuve, les photos insérées dans les pages 25 à 32, dans le dossier de la procédure d’enquête préliminaire de la section des recherches, sont dignes des pratiques de barbouzes. Ces photos, téléchargées le 09 février 2021, présentent des filles de joie et avaient pour objet de ternir le salon Sweet Beauté qui serait un lieu de débauche et de prostitution (il s’agissait d’enfoncer la propriétaire des lieux, Mme Khady N’Diaye). Or, après vérification (y compris au niveau des coordonnées téléphoniques), il a été prouvé que les photos ne concernent pas le salon Sweet Beauté, mais un salon dénommé Sweet massage situé à Yoff Virage, derrière la Fédération sénégalaise de football. Il y a une tentative de manipuler l’opinion qui ne doit pas confondre Sweet Beauté et Sweet massage (2 salons différents, dont les emplacements et les propriétaires sont différents). En tentant vainement d’attribuer au salon Sweet Beauté, les photos du salon Sweet massage, le Procureur de la République, Bassirou GUEYE s’est comporté de manière ignoble, indigne et partiale. Tous les manquements et anomalies liés à ce dossier sont à imputer à Bassirou GUEYE. Par conséquent, sa responsabilité est totalement engagée dans la tournure frauduleuse du dossier.
Conclusion
Le rapport médical établi le 03 février 2021, par le gynécologue Dr.AL FOUSSEYNI GAYE, agissant sur réquisition n°091/02/SR du 03 février 2021, aux fins d’examiner la nommée Adji Sarr conclut que l’examen réalisé ne retrouve pas de lésion vulvaire et constate qu’il y a une ancienne déchirure de l’hymen. Le débat est clos. La plainte pour viol d’Adji Sarr est une plainte imaginaire qui ne repose sur élément avéré. Le Doyen des Juges d’instruction Oumar Maham Diallo qui a hérité du dossier doit faire preuve d’impartialité et de solidité, et d’indépendance pour résister aux assauts et aux pressions de toutes parts venant de Macky Sall. Le dossier Adji Sarr est explosif et aucun magistrat ne doit accepter de sacrifier sa vie ou sa carrière pour une cause qui n’est pas la sienne (le pouvoir de Macky tire à sa fin). Le Doyen des Juges d’instruction doit veiller à ce que les éléments soumis à son appréciation soient suffisamment étayés par les éléments de preuve, dûment établis du point de vue des faits et du droit. Le Doyen des Juges ne peut fonder sa décision que sur des preuves qui lui sont rapportées. Au regard de la présomption d’innocence qui est une règle fondamentale, la norme d’administration de la preuve ne permet pas au stade actuel de la procédure, d’établir l’existence de motifs substantiels permettant de croire une seule seconde que SONKO a commis ce dont il est accusé (viol imaginaire). Dés l’instant, où le Doyen des juges d’instruction à l’issue des investigations et des auditions, en son âme et conscience, estime que les faits ne sont pas constitutifs d’un crime (viol), et qu’il n’existe pas de charges suffisantes, il doit déclarer par une ordonnance, qu’il n’y a pas lieu à poursuivre (ordonnance de non –lieu). Il ne faut pas confondre le droit et la morale. Dans ce dossier, la seule question est de savoir s’il y a eu VIOL. La réponse est claire, nette et précise : dans l’affaire Adji Sarr, le viol et les violences commises à son encontre sont le fruit d’une imagination fertile et n’ont jamais été caractérisés La thèse du viol imaginaire s’écroule comme un château de cartes. Désormais, le piège se referme sur Adji Sarr et les comploteurs de l’ombre (piste à privilégier).
QUAND L’AFFAIRE «ASTOU SOKHNA» OUVRE LA BOITE DE PANDORE DES PLAINTES ET DES ACCUSATIONS FANTAISISTES
Mauvais procès contre les médecins et les sages-femmes, Pour quelques brebis galeuses, ces vaillants corps méritent-ils d’être conduits à la potence ? L’instruction à décharge du « Témoin »…
L’affaire de la dame Astou Sokhna est un vrai drame survenu en milieu hospitalier. Car ce décès par négligence médicale a ému tout le peuple sénégalais. Malheureusement, certains patients profitent de cette histoire pour faire un mauvais procès aux médecins, aux sages-femmes et aux infirmiers. D’autres menacent de porter plainte contre des personnels de santé parce que tout simplement leurs parents ou proches sont décédés dans des circonstances similaires à celle où la dame Astou Sokhna a perdu la vie à Louga. Autrement dit, la boite de Pandore du lynchage des blouses blanches et roses est ouverte. Cloués au pilori, ces médecins, infirmiers et sages-femmes ont pourtant donné — et ne cessent de donner — tant de satisfaction et d’espoir en sauvant des vies souvent dans des situations désespérées. Pour quelques brebis galeuses, ces vaillants corps méritent-ils d’être conduits à la potence ? L’instruction à décharge du « Témoin »…
Pour mieux camper ce triste débat, il faut encore déplorer la mort tragique de la dame Astou Sokhna, 34 ans, à la maternité de l’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga. Un vrai drame dû à une négligence médicale et qui a ému à juste titre tout le peuple sénégalais. En effet, les premiers éléments de l’enquête interne ont fait apparaître une série de défaillances au niveau de la prise en charge de la patiente : mauvaise qualité des soins, sous-estimation des risques, insuffisance de diagnostic, manque de surveillance etc. Ces graves manquements professionnels dont ont fait preuve certains membres du personnel de l’hôpital de Louga ont suffi pour vouloir conduire à l’abattoir tout le personnel de santé de notre pays. C’est sans doute pour étancher la soif de sang du peuple que quatre des six sages-femmes de garde au moment du drame ont été inculpées et placées sous mandat de dépôt. Et pour dompter la clameur publique, le ministre de la Santé a pris une mesure conjoncturelle de sanction alors même qu’il est question de trouver des solutions aux problèmes structurels de nos établissements hospitaliers.
Abdoulaye Diouf Sarr a donc relevé de ses fonctions le directeur de l’hôpital de Louga, Dr Amadou Guèye Diouf, qui va servir de bouc-émissaire en même temps que les quatre sages-femmes emprisonnées. Avant cela, le ministre de la Santé avait condamné le personnel de garde de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye et l’a jeté en pâture avant même d’attendre les conclusions de l’enquête judiciaire. Or, le courage et l’élégance auraient voulu que, devant un tel drame dû à la défaillance de ses services, qu’il rende le tablier pour mettre à l’aise le président de la République. Toujours est-il qu’en jetant la première pierre au personnel placé sous son autorité, Abdoulaye Diouf Sarr a ouvert la boîte de Pandore du lynchage de tout ce qu’il y a comme médecins, infirmiers et sages-femmes dans ce pays. Tenez !
Au lendemain de ce drame de Louga, de nombreux patients ont profité de la vindicte populaire pour faire un mauvais procès aux médecins ainsi qu’aux sages-femmes. Des membres de familles de défunts, surgis du bois, ont menacé de porter plainte contre des personnels de santé. Ce au prétexte que leurs parents ou proches disparus seraient morts dans des circonstances similaires à celles ayant entraîné la mort de la dame Astou Sokhna. « Le Témoin » a en effet appris que, ces derniers jours, des médecins, des sages -femmes et des infirmiers ont fait l’objet de menaces de plaintes, d’intimidations, de harcèlements de la part de certains patients et autres parents de personnes décédées. Ce sous l’accusation d’ « erreurs » ou de « défaillances » médicales. Une avalanche de récriminations et d’accusations souvent fallacieuses que des cadres et agents de santé ont signalées auprès de leurs syndicats respectifs. A ce propos, qu’on nous permette de raconter cette vieille affaire de décès d’une patiente qui remonte à 2017. Un jour de cette année-là, une parturiente sur le point d’accoucher avait été évacuée à la maternité d’un poste de santé de Dakar.
Dans la panique et la précipitation, les accompagnants de la dame avaient sans doute oublié d’amener le carnet de consultations prénatales. Or, dans les normes de prise en charge des accouchements, la présentation du carnet de santé est obligatoire. Un des accompagnants était donc retourné chercher le carnet de santé à la maison. Avant son retour, la parturiente avait accouché d’un enfant mort-né. Un décès mis par les parents de la femme sur le compte de la volonté divine. Cela s’est passé il y a sept ans.
Des « négligences » à tout prix…
Vous croyez que l’affaire avait été oubliée ? Erreur ! Car, dès qu’a éclaté l’affaire Astou Sokhna de Louga, le poste de santé où s’était déroulé l’incident de la parturiente arrivée sans son carnet de santé avant d’accoucher d’un mort-né a reçu l’appel d’un homme demandant à parler à la sagefemme dont il se souvient très bien du nom. Au téléphone, l’homme, un « modoumodou » vivant en Espagne, s’est d’abord présenté comme l’époux de cette malheureuse maman dont la sage-femme ne se souvenait évidemment plus ! Néanmoins, l’appelant a tenu à rappeler un douloureux événement de mort naissance survenu en 2017 et qu’il qualifie de « négligence médicale ». Morceaux choisis : « Ce fameux jour, vous avez tué mon bébé pour avoir fait perdre à ma femme trente minutes consacrés à la recherche d’un carnet de merde ! » s’est défoulé l’émigré. Avant de verser dans les menaces : « Vous ne perdez rien pour attendre car je serai au Sénégal durant la Tabaski. Et dès mon arrivée « dinguéne kham lep deugue la »…Je vais porter plainte ! »
Ceci c’est qu’un exemple parmi d’autres du déluge de complaintes qui s’abat ces jours-ci sur les personnels de santé. Comme quoi, il est permis à tout patient ou parent de malade décédé de remémorer le moindre fait ou geste détecté lors de l’admission de celui-là à l’hôpital ou au centre de santé pour ensuite le lier rétrospectivement à une défaillance médicale supposée ! De l’avis d’un médecin gynécologue-obstétricien, qui se désole de cette situation, on assiste à une « dérive à l’américaine » de notre société. Autrement dit, du risque de voir se développer une judiciarisation de celle-ci dans laquelle les médecins, les sages-femmes, les infirmiers et les ambulanciers chercheraient davantage à se prémunir des procès ou des accusations qu’à apporter des soins de qualité à leurs patients. Par contre, d’autres voient dans cette vague de procès une remise en cause salutaire de l’impunité et du laisser-aller des médecins, sages-femmes et infirmiers pour qu’ils améliorent la qualité de l’accueil et de la prise en charge dans les hôpitaux, surtout au niveau des « urgences ».
Le Sames en colère !
Toujours est-il que le Syndicat autonome des médecins pharmaciens et chirurgiens-dentistes du Sénégal (Sames) semble avoir flairé les effets de l’ouverture de la boite de Pandore des plaintes et des complaintes voire du lynchage médiatique et même physique des personnels de santé. Car, dans son communiqué relatif à l’affaire de Louga, cette organisation syndicale dit avoir constaté un « acharnement médiatique sans retenue sur le personnel socio-sanitaire, consécutif au décès de Madame Astou Sokhna à l’hôpital de Louga». Pour le Sames, le décès d’Astou Sokhna est regrettable comme les 717 autres décès maternels enregistrés en 2021 dans l’ensemble du pays. « Ce malgré tous les efforts de médecins et pharmaciens pour les éviter. Donc le décès d’Astou Sokhna doit être étudié avec le professionnalisme et la sérénité nécessaires, sans aucune influence politique ou populiste pour en tirer les enseignements utiles.
Afin de prendre des mesures permettant d’éviter la reproduction de pareils drames à Louga et dans d’autres structures de santé ». Voilà ce qu’avait souligné le Sames tout en appelant les travailleurs de la santé à se tenir prêts pour la défense de leurs camarades de Louga « lâchement jetés en pâture par tous les aigris de la République voulant casser de la blouse blanche. Nous n’accepterons plus qu’un agent de santé soit le bouc émissaire d’un système défaillant alors que le premier responsable de ce système est le président de la République, gardien de la Constitution qui garantit le droit à la santé aux populations » tonnaient encore les syndicalistes.
Quoi qu’il en soit, force est de reconnaitre que, de tout temps, nos braves médecins, infirmiers et sages-femmes et sages-femmes ont fait preuve d’abnégation pour soigner leurs parents, ont sauvé et continuent de sauver des milliers de vies. Et quoi que l’on puisse dire également, force est de constater que le personnel hospitalier ou sanitaire sénégalais, composé d’hommes et de femmes compétents et expérimentés, a fait ses preuves dans toutes les spécialisations. Ce, malgré un plateau technique et un système de santé défaillant. Et aussi des salaires particulièrement bas. Encore mieux, l’expertise sénégalaise est tellement avérée au point que la plupart des patients désespérés des pays voisins (Gambie, Mauritanie, Cote d’Ivoire, Guinée Bissau, Guinée Conakry etc.) viennent au Sénégal pour se soigner. Aujourd’hui, nos médecins, pharmaciens, sages-femmes et infirmiers sont jetés en pâture et livrés à la vindicte populaire comme s’ils étaient des bouchers qui passent leur temps à abréger nos vies. Toujours est-il qu’en s’empressant de faire sauter des fusibles et procéder à des sanctions expéditives dans l’affaire de Louga, le ministre de la santé s’est exposé à de grandes complications. Car, là où des usagers ont, souvent à juste titre reconnaissons-le, fait un mauvais procès aux médecins, infirmiers et sages-femmes, ces derniers aussi ont mis à nu les défaillances de notre système de santé à tous les niveaux. Et qui mieux qu’eux est à même de dénoncer ces défaillances puisqu’ils sont les principaux acteurs du même système ? Pour dire que le seul combat qui vaille, c’est celui de se pencher au chevet de notre système de santé afin que des drames pareils à celui survenu à l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga ne se reproduisent plus…
Par Moussa KAMARA
VISIBILITÉ
Des vertueux et des tortueux on en rencontre tous les matins du monde. Le Net a ouvert grandement et largement toutes les portes. Tous ceux qui se sentaient lésés ou marginalisés se sont engouffrés dedans.
De nos jours les gens s’époumonent ou font de l’activisme pour être visibles ou lisibles sur le Net. Parce qu’avoir un nombre impressionnant de vues rapporte de l’argent ! Avoir de l’argent est le souci majeur de tout bon Sénégalais. Evidemment, la façon de procéder est importante et est différente chez beaucoup d’entre nous.
Des vertueux et des tortueux on en rencontre tous les matins du monde. Le Net a ouvert grandement et largement toutes les portes. Tous ceux qui se sentaient lésés ou marginalisés se sont engouffrés dedans. Aucun diplôme n’est exigé et toutes les langues sont acceptées. Pas étonnant que ceux qui ne savaient que parler, insulter ou vilipender s’en donnent maintenant à cœur-joie.
Ainsi les vidéo et audio en langues nationales font florès et permettent à leurs auteurs d’exister et de compter parfois. On a tous vu les plus virulents insulteurs se transformer en activistes. L’activisme a ses lettres de noblesse dans les réseaux sociaux. Cet activisme a happé beaucoup de nos ex ou actuels rappeurs entre autres.
Des rappeurs ont investi dans la musique et récolté les bénéfices de cet engagement. On les connait tous et ils vivent de leur art. Les autres sont obligés, malgré un talent certain pour certains d’entre eux, de rêver d’aligner les hits pour s’en sortir. Les plus visibles de ces activistes se font inviter sur les plateaux télé où ils déroulent sans peur de rien leur vision du monde.
Le virtuel de se transformer en réalité pour beaucoup de ces activistes ou acteurs de l’effronterie. Ne cachant jamais leur bord politique, à la faveur de consultations électorales où ils ont été investis, ils participent bon an mal à la vie de la société. Le Sénégalais qui n’a jamais été à l’école française doit-il être oublié ou marginalisé ? Non absolument pas car il est pourvu d’intelligence et de pragmatisme.
Tout à son honneur ce Sénégalais qui a bravé et franchi énormément d’obstacles pour crier sa réussite sur tous les toits. Le Net est un instrument de réussite pour tous ceux qui sont doués d’intelligence. Ceux qui l’utilisent pour prendre les autres pour des gogos finissent toujours par s’en mordre les doigts.
La révolution numérique a été initiée par des hommes. On peut s’en servir sans nous laisser asservir. Des études solides qui nous ouvriront toutes les portes du monde sont le seul moyen pour nous Africains de nous en sortir !!!
KEEMTAAN GI - LES MISERABLES
Quel mauvais père de famille, il peut être, le Chef. Laisser ainsi ses propres enfants mourir de faim pendant qu’il mène, lui, un train dispendieux. Une partie de cette terre du Sénégal dont il détient le titre foncier peine à se nourrir décemment avec des gens qui n’arrivent pas à assurer les trois repas quotidiens. On aurait dû leur dispenser du jeûne pour ne pas davantage mettre leur santé en péril. Il s’agit des populations des départements de Matam et Ranérou. Goudiry dans la région de Tambacounda est également sur cette liste d’indigents. C’est l’alarme lancée par le Secrétaire exécutif du Conseil national de la sécurité alimentaire (CNSA) et que reconnait le Gouvernement. Deux départements qui englobent, au total, 549 000 personnes qui sont actuellement dans une situation de détresse alimentaire. Une population qui aime si bien le Chef qu’elle fait partie de celles qui lui assurent de confortables suffrages avec des scores à la soviétique. Une masse humaine prise en otage par des politiciens qui la traitent comme un gros bétail électoral, distribuant avec désinvolture de l’argent à ces misérables le temps d’une campagne avant de retourner à Dakar pour s’y « bunkeriser ». Ainsi va la vie politique au Sénégal, les plus misérables étant toujours prêts à voter pour leurs bourreaux qui les tiennent par de petits billets de banque. L’image de l’édile d’Agnam, distribuant de l’argent à des émigrés de la Diaspora, constitue un outrage pour nos consciences si éprouvées par le luxe insolent de ceux qui nous dirigent. Tous obnubilés par leurs stations. A entendre le Chef dire aux chefs son cartel de BBY (Benno Bokk Yaakar) que c’est leur avenir qui est en jeu avec les Législatives, ceci montre l’idée qu’ils se font de l‘exercice du pouvoir. Et comment pensez-vous qu’ils comptent secourir cette population qui a faim ? Ils promettent d’améliorer la situation de ces misérables. On est tenté de leur lancer cette phrase de Hugo : « Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée. » KACCOOR BI
LEGISLATIVES 2022 LE PDS MET EN PLACE UN DIRECTOIRE NATIONAL DE CAMPAGNE…
Tout en critiquant le processus électoral notamment le parrainage, le fichier électoral, le PDS s’est lancé dans la préparation des législatives de juillet. C’est ainsi que le secrétaire général national de ce parti, Me Abdoulaye Wade, a mis en place hier un Directoire national de campagne pour les législatives. C’est Me Wade luimême qui préside le Directoire national. En cas d’absence, il est suppléé par un Directeur de campagne qui préside les réunions. Le Pape du Sopi a porté son choix sur Mamadou Lamine Thiam nommé Directeur de campagne. Ce dernier est assisté de Mme Rokhaya Diouf et du « frère » Abdoulaye Racine Kane. Le directoire de campagne est composé des maires nouvellement élus, de Présidents de Conseil départemental nouvellement élus, des députés en fonction, des membres du Secrétariat national, des Responsables des structures du Parti et des mouvements de soutien et des délégués régionaux désignés.
… DES COMMISSIONS EN CHARGE DES INVESTITURES, DU PROCESSUS ÉLECTORAL ET DE LA COMMUNICATION…
Restons avec la structuration du PDS en perspective de législatives. Me Wade a aussi mis en place une Commission en charge des investitures sur l’ensemble du territoire et dans la diaspora. Elle est dirigée par le Directeur de campagne Mamadou Lamine Thiam avec comme adjoint Daouda Niang, ancien maire de Rufisque, et comme rapporteur Saliou Dieng. Pour ce qui est de la Commission en charge du Processus électoral, elle est dirigée par Dr Cheikh Dieng avec des vice-présidents comme Woraye Sarr, Pape Saer Guèye, Dib Thiaré et Franck Dady Diatta. Maguette Sy et Rama Sy Cissokho sont Rapporteur et Rapporteur adjoint. Pour la Commission Communication, Me Wade a porté son choix sur le saint-louisien Mayoro Faye avec comme vice-présidents Khadim Guèye, Nafissatou Diallo, Tafsir Thioye, Marie Ba, Abdou Thiam, Fa Mbaye Ndoye. Le rapporteur et son adjoint sont Lamine Ba et Hawa Abdoul Ba.
…GESTION DES CONFLITS ET DES ALLIANCES ÉLECTORALES
Terminons avec la nouvelle structuration du Pds en direction des législatives pour dire que Me Wade a aussi pensé à la gestion des conflits et des alliances électorales. La Commission chargé des conflits sera pilotée par l’expérimenté Doudou Wade. L’ancien président du groupe parlementaire libéral à l’Assemblée nationale est secondé par Meissa Sall, Lamine Faty et Kansoubaly Ndiaye. La Commission des alliances est présidée par Mayoro Faye assisté de Ndiaga Niang, Toussaint Manga, Ndèye Khady Dièye.
MAIRIE DE DAKAR LES RECRUTEMENTS DE L’EX-CAPITAINE OUMAR TOURÉ ET DE GUY MARIUS SAGNA CRITIQUÉS
Le recrutement par Barthélémy Dias de l’ex-capitaine Oumar Touré et de l’activiste Guy Marius Sagna, qui a fait d’eux ses conseillers techniques chargés respectivement de la sécurité et des affaires sociales et de la réinsertion passe mal. Des Dakarois rencontrés estiment que Barthélémy Dias n’a pas été élu pour réparer des injustices d’autant que si le cas de l’ex-capitaine est compréhensible, celui de de Guy Marius Sagna, qui demeurait un agent contractuel de l’Etat au niveau du ministère de la Santé, l’est moins. Certes l’activiste avait demandé une disponibilité de 3 ans pour éviter de rejoindre son poste d’affectation à Kédougou, ce qui lui donne la possibilité d’être libre pour pouvoir contracter un autre engagement professionnel. Cependant, pour certains Dakarois, Barthélémy Dias ne doit pas avoir une vocation de réparateur d’injustices. Il a assez de chantiers à la mairie de Dakar pour s’adonner à de telles pratiques, estiment quelques habitants de la capitale interrogés. Le recrutement à la pelle de conseillers techniques payés à des salaires estimés à plus d’un million pourraient servir à recruter plusieurs jeunes sans emplois, disent-ils.
APRES QUATRE MOIS D’ARRET LA SAR VA REPRENDRE SES ACTIVITÉS EN MI-MAI
En arrêt de production depuis le 29 novembre dernier, la Société africaine de raffinage (SAR) va redémarrer ses activités au courant du mois de mai prochain après plus de quatre mois d’arrêt selon la ministre du Pétrole et des Energies, Sophie Gladima. ’’La Société africaine de raffinage (SAR) va reprendre ses activités à la mi-mai. Il y a déjà les phases test. Les pipelines fonctionnent comme les conduits d’eaux. Quand elles sont à l’arrêt, on ne peut pas venir et reprendre avec force, il faut y aller doucement’’, a-t-elle expliqué, hier au siège de la société Sen Stock, qui a été la deuxième étape d’une tournée qu’elle a effectuée jeudi. Auparavant, Aïssatou Sophie Gladima s’était rendue au terminal pétrolier du Port autonome de Dakar où deux navires étaient en train de décharger du gasoil et de l’essence. Mme Gladima a insisté sur le fait qu’une grande quantité d’hydrocarbures subitement injectée dans les pipelines pouvait entrainer de dégâts sur les pompes de la SAR. ’’Du point de vue technique, il y a des temps pour faire les phases test et savoir si les réglages ont été faits correctement’’, a-t-elle expliqué. ’’Une fois que tout ce travail est fait, les activités pourront reprendre en mi-mai. En dehors de ce cela, les gens vont nous accompagner le temps que tout cela soit réglé et que la SAR reprenne sa vitesse de croisière’’, a souligné Mme Gladima.
VASTE MOUVEMENT AU SEIN DE LA POLICE LE COMMISSAIRE ADRAMÉ SARR NOMMÉ CHEF DIC
Le général de police Seydou Bocar Yague a procédé, hier, à un vaste mouvement au sein du personnel cadre de la Police. Pour mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, plusieurs commissaires de police ont changé de poste. Aussi à Dakar qu’à l’intérieur pays. Seulement, la nomination du Commissaire Adramé Sarr à la tête de la Division des investigations criminelles (Dic) demeure la grande attraction. Pur produit de cette division stratégique, l’ex : désormais Commissaire central de Ziguinchor Adramé Sarr rentre à la maison où il a fait ses premiers pas vers l’investigation. Il remplace à ce poste le Commissaire Aliou Ba affecté à Kaolack comme Commissaire Central. Aux quartiers chauds de la Médina, c’est le Commissaire Abdou Sarr de Grand-Yoff qui y remplace le Commissaire El Hadj Aly Sow. Pour assainir Grand-Yoff connu comme une zone dakaroise criminogène, le patron de la Police Seydou Bocar Yague compte s’appuyer sur un élément de taille en l’occurrence l’intraitable Commissaire Dianko Mballo qui a déjà fait ses preuves à Dieuppeul. Donc après les Sicap, le célèbre Commissaire Mballo va aider et soulages les populations de Grand-Yoff à se débarrasser du grand banditisme. Plusieurs commissariats d’arrondissement de Dakar, Kolda, Diourbel, Kaolack et Ziguinchor ont aussi connu de mouvements.
BABACAR KHALIFA NDIAYE REJOUE LA CAN 2021
Le journaliste-écrivain Babacar Khalifa Ndiaye a dédicacé avant-hier, mercredi 20 avril, son ouvrage «Cœur de Lion : L’épopée victorieuse du Sénégal au Cameroun », paru aux éditions Edisal
Le journaliste-écrivain Babacar Khalifa Ndiaye a dédicacé avant-hier, mercredi 20 avril, son ouvrage «Cœur de Lion : L’épopée victorieuse du Sénégal au Cameroun », paru aux éditions Edisal. Dans le livre, il y raconte le parcours et l’exploit de l’équipe nationale de football du Sénégal lors de dernière la Coupe d’Afrique des Nations de football, Cameroun 2021.
6 février 2022, une date inoubliable pour le Sénégal ! Notre pays venait de remporter sa première Coupe d’Afrique des Nations de football, Cameroun 2021, aux dépens de l’Egypte qu’il a battu aux tirs au but (4 tirs à 2, 0-0 après prolongations) en finale au stade d’Olembé, à Yaoundé. C’était l’explosion de joie partout dans le pays. Le journaliste Babacar Khalifa Ndiaye ne pouvait pas passer de ce sacre des «Lions». Lui qui a couvert 16 CAN où le Sénégal est toujours rentré bredouille. Il retrace ainsi les plus belles heures de l’équipe nationale du football sénégalais dans un livre intitulé « Cœur de Lion : L’épopée victorieuse du Sénégal au Cameroun ». Des « Temps forts d’une soirée historique » aux « Injonctions de l’Etat et les attentes du peuple », jusqu’aux « fiches techniques des matches des joueurs », l’auteur n’a rien laissé au hasard pour faire revivre l’épopée victorieuse du Sénégal à travers 11 chapitres. Non sans faire un 12e qu’il considère comme un « bonus » dédié aux « Prolongations : la Coupe du monde Qatar 2022 ».
Ce nouvel ouvrage de Babacar Khalifa Ndiaye vient après ses deux autres livres que sont : « Le Sénégal à la Can de foot : Pourquoi les Lions n’y arrivent toujours pas » et « Ils ont manqué à la CAN ». « Cette fois-ci, les pages à parcourir ne sont pas marqués par les regrets de rendez-vous manqués et d’espoirs déçus. C’est la célébration d’une épopée victorieuse après une si longue attente par la plume alerte et inspirée d’un journaliste sportif au talent exceptionnel qui nous fait vivre dans un style incomparable les temps forts de l’expédition camerounais », a fait savoir le préfacier du livre, Cheikh Tidiane Fall, journaliste et ancien rédacteur en chef du journal « Le Soleil ». Il ajoute : « Tous les aspects de la consécration continentale des Lions sont passés au tamis pour permettre de bien mesurer le caractère historique et héroïque du couronnement de nos joueurs en terre camerounais ». « Cœur de Lion : L’épopée victorieuse du Sénégal au Cameroun », c’est aussi des « prises de position » de l’auteur.
Selon le président de l’Association nationale de la Presse sportive (ANPS), Abdoulaye Thiam qui faisait la présentation de l’ouvrage, Babacar Khalifa Ndiaye a fait preuve de « beaucoup de courage dans le texte avec des prises de position notamment sur le comportement des joueurs dans le terrain et en dehors du terrain, sur l’entraineur de l’équipe nationale du Sénégal ». Sans oublier le « manko wouti ndamli qui a été une belle trouvaille à mon avis par Me Augustin Senghor et son équipe », dira Abdoulaye Thiam. A l’en croire, l’auteur relève aussi dans son livre « les tops et les flops des joueurs mais à sa manière ».
Dans son ouvrage, Babacar Khalifa Ndiaye évoque une similitude entre l’attitude du Président de la République, Macky Sall qui était hors du pays le jour de la finale et celle d’Abdoulaye Wade en 2001 lorsque l’équipe nationale du Sénégal s’est qualifiée à la Coupe du monde quand il avait bloqué l’équipe à Nouakchott pour pouvoir rentrer». «L’auteur rappelle que Macky Sall qui était en voyage, avait dit au Président des Comores si jamais je gagne la CAN, je vais rentrer directement accueillir mon équipe », a souligné le président de l’ANPS.
Pour sa part, Babacar Khalifa Ndiaye affirme que son livre est «la suite logique» de ses écrits. « Après le sacre, j’ai reçu des appels. Les gens me disaient d’écrire un livre (…). En cinq semaines, je l’ai terminé mais je ne pouvais pas ne pas faire un chapitre sur la confrontation entre le Sénégal et l’Egypte», a expliqué l’auteur. Un match qui a ouvert la voie au Sénégal à la Coupe du monde de football, Qatar 2022. Lors de la cérémonie de dédicace, plusieurs dirigeants et autorités sportives dont le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor étaient présents.
ME AUGUSTIN SENGHOR SUR L’OUVRAGE DE BABACAR KHALIFA NDIAYE : «Il s’agit de la promotion du football sénégalais triomphant»
«Aujourd’hui, en tant que président de la Fédération sénégalaise de football, c’est avec un grand plaisir que je suis venu répondre à l’invitation du grand journaliste Babacar Khalifa Ndiaye qui, au sortir de cette CAN victorieuse du Sénégal, a édité un livre qui parle de cette épopée des Lions au Cameroun. Il entre même dans les prémisses qui ont précédé un peu ce sacre et il parle quand même de beaucoup d’anecdotes, de choses qui vont rester pour la postérité. Il faut magnifier cet esprit de suite que le journaliste Babacar Khalifa Ndiaye a eu. Quelques mois avant cette CAN, il avait sorti un premier livre pour se poser la question de savoir pourquoi le Sénégal n’a jamais pu être sacré malgré ses atouts, ses joueurs de qualité, son statut d’éternel favori ? Et comme une sorte de viatique, il annonçait peut-être ce sacre-là et deux mois après qu’il puisse nous gratifier d’un excellent livre souvenir qui retrace non seulement cette compétition, ces moments forts. Je pense que cette œuvre-là, au premier chef, est réalisé pour tous les footballeurs, les joueurs eux-mêmes, les encadreurs, les dirigeants mais aussi tout le peuple sénégalais qui, comme un seul homme, a accompagné au sacre et Babacar (Khalifa Ndiaye) est méritant parce que son travail est aussi bien que ce travail qu’il a fait, c’est un travail aussi bien fouillé, profond. Il est important que la Fédération puisse apporter sa contribution à la vulgarisation du livre. Il faut que cette histoire-là soit contée. D’abord, je pense à nos contemporains et il est important que nous autres qui sommes au cœur de cette histoire qu’il raconte qu’on puisse se doter de ce livre-là. Et j’estime que le comité exécutif, les autres démembrements du football, les joueurs de l’équipe nationale, l’encadrement, tous doivent être dotés au moins d’un exemplaire dédicacé. Mais au-delà de ça, il s’agit de la promotion du football sénégalais triomphant. Il est important que lors de nos déplacements, de nos compétitions, de nos congrès qu’on puisse amener ce livre comme un beau cadeau pour pouvoir offrir à nos collègues présidents de fédération, aux dirigeants des instances internationales. C’est pour cela que j’ai proposé à l’éditeur qu’on puisse avoir une version anglaise».
LE QUOTA DU SÉNÉGAL À 5822 PÈLERINS
Le ministère du Hajj du royaume d’Arabie Saoudite a procédé hier, jeudi 21 avril 2022, à la répartition provisoire du nombre de pèlerins par pays pour l’édition du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam de cette année
Le ministère du Hajj du royaume d’Arabie Saoudite a procédé hier, jeudi 21 avril 2022, à la répartition provisoire du nombre de pèlerins par pays pour l’édition du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam de cette année. Selon le site internet saoudien, Haramain Sharifiain, le Sénégal aura 5822 pèlerins. En Afrique, il est devancé par le Nigeria et l’Egypte qui font partis des mieux lotis. Les pays aux plus importants quotas pour ce pèlerinage sont l’Indonésie, le Pakistan, l’Inde et le Bengladesh.
Pour rappel, le nombre de pèlerins aux Lieux Saints de l’Islam est restreint à 1 millions de voyageurs, par les autorités saoudiennes, à cause de la Covid 19. La répartition de ce taux du Sénégal entre la Délégation générale au pèlerinage à la Mecque et les voyagistes privés risque d’être compliquée, si l’on sait déjà que le privé avait voulu que tout le quota lui soit cédée. Ce que l’Etat, par l’intermédiaire du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, a refusé. «Je compte sur le sens de la mesure et de la pondération des voyagistes pour que nous puissions nous entendre. Dire que les quotas sont faibles et l’Etat doit se désengager, on ne peut le faire. Il intervient pour pondérer les prix, ne pas laisser les pèlerins à la merci des voyagistes».
Le ministre avait tout de même manifesté son optimisme de voir le Sénégal privilégié par l’Arabie Saoudite. «Le Sénégal est respecté par le royaume d’Arabie Saoudite, en sa qualité de grand pays musulman. Je suis convaincue qu’en discutant avec les autorités saoudiennes, nous n’aurons que le meilleur. On ne peut pas avoir notre quota passé, mais on ne sera pas desservis», avait dit Aïssata Tall Sall, lors du vote des plusieurs projets de loi qu’elle défendait à l’Assemblée nationale, le 12 avril dernier. Après deux années de pause, à cause de la pandémie de Covid-19, le pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam reprend, avec un quota pour le Sénégal réduit à la moitié. Au dernier pèlerinage, il avait plus de 10.000 pèlerins.
PEUR SUR DAKAR
Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall a réuni, mercredi 20 avril, les différentes parties concernées par la prise en charge des inondations. Plusieurs réalisations annoncées à cet effet restent à voir le jour alors que se profilent les premières pluies
La rencontre tenue à la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture (CCIAD) de Dakar avant-hier, mercredi 20 avril, par le gouverneur Al Hassan Sall, a fait ressortir plusieurs problèmes pour pallier les risques d’inondations. L’administration territoriale a fait le point sur plusieurs réalisations annoncées et qui ne sont pas faites. Pendant ce temps, le Train express régional (TER) a été mise en circulation, sans que les préalables requis ne soient assurés. Il y a aussi la forêt classé de Mbao, réceptacle des eaux de pluies et point de passage d’infrastructures de transport, qui est envahie par l’eau et dont aucune structure de l’Etat ne veut endosser la responsabilité de la gestion.
RUFISQUE, KEUR MASSAR, DAKAR-PLATEAU : Préfets et sous-préfets sonnent l’alerte
Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, a réuni avant-hier, mercredi 20 avril 2022, les différentes parties concernées par la prise en charge des inondations. La crainte et la peur sont les sentiments les mieux partagés. Le sous-préfet de Dakar-Plateau, Djiby Diallo, a déploré le fait que les actions entreprises soient abandonnées une fois l’hivernage écoulé et que d’autres soient initiées à chaque saison des pluies. Il a aussi demandé une prise en compte parfaite des points bas sur le long des projets d’infrastructures comme le Bus rapid transit (BRT). Djiby Diallo souhaite aussi que le matériel pour évacuer les eaux soit disponible à temps, afin de faciliter les interventions. Djiby Diallo appelle également la Senelec prendre en compte les poteaux électriques pour éviter les électrocutions. Aussi des dispositions doivent-elles être prises pour faciliter la circulation des usagers dans le centre-ville, à cause de la ruée vers la gare de TER et les travaux du BRT à hauteur de la gare de Petersen. «Il est aussi important de prendre en compte les bâtiments en ruine», ajoute-t-il. Le préfet de Keur Massar, Sahite Fall, a mis en garde contre d’éventuels troubles, ne souhaitant pas que le spectre de l’année dernière se reproduise. Il déplore les bassins de rétention remplis d’herbes sauvages et qui ne sont toujours pas curés. Sahite Fall souhaite aussi que des mesures soient prises pour que les ouvrages de drainage des eaux pluviales ne soient plus utilisés pour l’évacuation des eaux usées. Le préfet de Rufisque, Serigne Babacar Kane, craint le pire pour son département. Et pour cause, des engagements de l’année dernière ne sont toujours pas respectés. Les difficultés portent notamment sur la construction d’un bassin à la sortie à l’unité 9 de l’autoroute à péage, une doléance vieille de 2 ans qui n’est toujours pas satisfaite. La canalisation de Zac Mbao ne peut pas soulager la population de la cité Sipres ; d’où la nécessité de la renforcer. La sortie 10 est dans la même situation, faute d’une canalisation adéquate. Les populations ont créé des bassins anarchiques. Des quartiers comme la Cité des Enseignants, Niakoulrab et Darou Khoudoss sont devenus les points de chute de l’eau qui ruissèle de Keur Massar. Selon Serigne Babacar Kane, «si rien n’est fait, les inondations vont se prolonger et la route de Niague serait coupée.
«CE QUE NOUS VOYONS SUR LE TERRAIN NE NOUS RASSURE PAS»
Le sous-préfet de Yeumbeul a fait la même alerte. Selon Khadim Gueye, les aménagements annoncés à Yeumbeul n’ont pas été réalisés. Conséquence, la sortie vers la route des Niayes va être difficile avec les désagréments ultérieurs qui seront causés par la station de Yeumbeul. La voie est une route sablonneuse qui cause des accidents. Elle devrait être bitumée, comme annoncée ; ce qui n’est pas le cas. «Ce que nous voyons sur le terrain ne nous rassure pas», constate-t-il. Avant de reconnaitre que les travaux du bassin de Yeumbeul, annoncés depuis l’année passée, ne pourront pas aussi être réalisés d’ici le début de la saison des pluies. La route Asenca-Gadaye, étroite, devrait être remise en état. Ce qui n’a pas été fait. A cause de son étroitesse, les problèmes surgiront, après les pluies. Khadime Gueye souhaite aussi que le réseau de la Cité Comico soit connecté à celui de Boune. Il demande la démolition des maisons abandonnées, qui causent d’énormes problèmes sécuritaires. Aux Parcelles Assainies et Cambérene, l’autorité administrative veut des solutions notamment sur la route Ndiaga Mbaye. L’Ageroute s’est engagé à répondre favorablement aux doléances formulées, surtout à Rufisque.
STAGNATION DE L’EAU DANS LA FORET DE MBAO : Une négligence étatique à haut risque
Beaucoup d’ouvrages de drainage des eaux de Keur Massar et environ se jettent dans la forêt de Mbao, dans le marigot. Et le point de situation de ce réceptacle des eaux pluviales dressé hier, lors de la rencontre préparatoire de la saison des pluies est peu rassurant. En effet, ce sont les équipes de l’APIX qui ont été les premiers à sonner l’alerte. Une photo prise à la date du vendredi 15 avril 2022, montre que le marigot est rempli d’eau ; donc sa capacité de stockage en cas de pluies est quasi nulle. L’équipe de Mountaga Sy s’est inquiétée du fait que le TER traverse la zone et l’eau ne sera pas compatible avec une exploitation fortement tributaire de l’électricité. Le préfet de Keur Massar, département dont l’évacuation des eaux de pluie dépend fortement de ce marigot, est revenu lui aussi sur cette présence hydrique. Le souci majeur est qu’aucune structure de l’Etat ne s’est déclarée responsable de la gestion du problème. Une anomalie constatée par le gouverneur de la région de Dakar, Al Hassan Sall, qui signale qu’un rapport a été remis aux autorités, dans ce sens. «A ce jour, on n’a pas encore connaissance de la structure qui s’occupe de la question. Si jusqu’au mois de mai, il y a de l’eau dans la forêt de Mbao, on a de quoi s’inquiéter», prévient-il. Le directeur de l’Office national de l’assainissement du Sénégal (ONAS), Ababakar Mbaye, déplore cette léthargie. Il demande que les structures étatiques se retrouvent autour de la question afin d’harmoniser les réponses et de mieux préparer la saison hivernale.
CONSEQUENCES DES INONDATIONS : éviter les secours d’urgence, à tout prix
Le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, ne veut pas de plan d’Organisation des secours (ORSEC). Il a engagé, de ce fait, toutes les structures impliquées dans la réalisation d’infrastructures au respect des engagements pour que, dit-il, «la situation de l’année dernière ne soit pas revécue et qui pousserait l’Etat à déclencher un plan ORSEC. Pour cela ajoute-til, il faut que tous les travaux se fassent dans les délais. Le gouverneur de Dakar donne aussi l’ordre que tout ce qui empiète le réseau soit déguerpi. Il dit dans ce sens que les préfets et la Direction de surveillance et de contrôle de l’occupation du sol (DSCOS) devront prendre toutes les mesures idoines afin que les promoteurs véreux soient délogés. Les maisons en ruine doivent être détruites sans concession aucune», juge Alassane Sall. «Il n’est pas question, dit-il, que des personnes indemnisées continuent d’occuper illégalement les maisons et entravent l’action publique», affirme-t-il. Le gouverneur de Dakar demande aussi aux autorités administratives de faire le recensement des routes qui nécessitent une réhabilitation ou une reprise totale. Il requiert un programme spécial pour discuter sur la ville de Rufisque puisque, dit-il, «elle est en phase de devenir un enjeu majeur dans la gestion des inondations, avec les nouveaux quartiers qui éprouvent des difficultés». Le gouverneur a aussi ordonné que toutes les constructions sur la voie publique soient démolies.