Le parquet général a réclamé mercredi cinq ans de prison ferme contre l'actuel maire de Dakar, Barthélémy Dias, jugé en appel pour la mort d'un homme tué par balle en 2011 dans un contexte de violence politique.
Le procès en appel de Barthélémy Dias, renvoyé à de multiples reprises ces dernières années, était très attendu en raison de ses implications politiques. M. Dias, farouche opposant au pouvoir, a pris les fonctions éminentes de maire de la capitale le 17 février pour le compte d'une coalition nationale conduite par Ousmane Sonko, prétendant déclaré à la présidentielle de 2024.
"Je suis poursuivi pour des raisons politiques, pas pour des raisons judiciaires", a répété M. Dias à la barre.
Une condamnation à cinq ans ferme compromettrait sérieusement sa carrière politique. Elle ferait craindre une réaction violente de ses supporteurs.
Avant lui, deux autres adversaires du président Macky Sall, l'ancien maire de Dakar Khalifa Sall (sans lien de parenté) et l'ancien ministre Karim Wade, fils d'ex-président, ont vu leur trajectoire interrompue par les ennuis judiciaires ces dernières années. Ousmane Sonko, quant à lui, est depuis 2021 sous le coup d'une enquête pour viols présumés. Tous crient au complot ourdi par le pouvoir. Le pouvoir se défend de toute instrumentalisation de la justice.
M. Dias, 47 ans, jugé avec une douzaine d'autres à l'époque, avait été condamné en 2017 à deux ans de prison, dont six mois ferme, pour "coup mortel" porté en 2011 à Ndiaga Diouf, un lutteur décrit par l'opposition comme un nervi du régime.
Il avait été abattu par balle lors de l'assaut donné à la mairie de Mermoz Sacré-Coeur, une des communes constituant la capitale dont M. Dias était alors maire, par de supposés sympathisants du Parti démocratique sénégalais, au pouvoir. Les violences s'étaient produites dans un contexte de contestation grandissante contre une candidature du président sortant Abdoulaye Wade à un troisième mandat en 2012.
M. Dias a fait appel "pour laver (son) honneur", a-t-il répété mercredi. Il a plaidé la légitime défense, et contesté avoir été le seul à tirer.
Les assaillants "n'étaient pas venus pour me donner un carton d'invitation pour un anniversaire. J'ai vu la mort", a-t-il dit.
L'avocate générale, Fatou Oumar Ndiaye, a requis contre lui cinq ans ferme, et deux ans ferme contre deux de ses collaborateurs.
"Il n'y a pas d'excuse de provocation ni de légitime défense", a-t-elle asséné.
La cour a mis l'arrêt en délibéré au 18 mai.
PAR Jean-Claude Djéréké
LE VERBIAGE CREUX
EXCLUSIF SENEPLUS - Au lendemain des bombardements russes en Ukraine, les Européens ont annoncé des sanctions économiques mais quel est l’intérêt de telles sanctions quand le maître du Kremlin a fini de faire ce qu’il voulait faire ?
Les pays européens avaient promis de riposter si la Russie attaquait l’Ukraine mais à quoi avons-nous assisté le 24 février 2022 ? Aucun pays de l’Otan n’était aux côtés des Ukrainiens. Ceux-ci n’eurent droit qu’à des prières et à des messages de compassion. Rares sont les pays où des hommes et femmes manifestèrent dans la rue pour se solidariser avec l’Ukraine. Dans sa dernière allocution, Zelensky déplora que son pays ait été lâché par ses “amis” à un moment où il avait le plus besoin d’eux. Voici un extrait de cette allocution : “Le sort de notre pays est en train de se décider. Je leur demande : êtes-vous avec nous ? Ils répondent : Avec vous. Mais ils ne sont pas prêts à nous prendre dans l’Alliance avec eux. Aujourd’hui, j’ai demandé à 27 dirigeants européens si l’Ukraine ferait partie de l’Otan. Tout le monde a peur ! Ils ne répondent pas.”Même les Américains ont peur. Et pourtant, leur président avait assuré qu’il défendrait “le moindre pouce de territoire de l’Otan”. Américains et Européens ont peur parce que Poutine avait averti que “ceux qui tenteraient d’interférer avec nous doivent savoir que la réponse de la Russie sera immédiate et entraînera des conséquences que vous n’avez encore jamais connues”.
Ceux qui ont abandonné Zelensky et son peuple en rase campagne accusent aujourd’hui Poutine de violation du droit international et d’agression. Certes, l’occupation d’un pays par un autre pays doit être toujours condamnée mais qui est responsable de l’invasion et de la destruction de l’Irak, de la Libye, de l’Afghanistan ? En avril 2011, qui bombarda la Côte d’Ivoire et massacra des innocents pour installer Ouattara ? Qui imposa à ce pays une fermeture des banques étrangères et un embargo sur les médicaments ? Qui n’a pas respecté l’accord signé en 1991 entre George Bush père et Gorbachev et stipulant que l’Ukraine, la Pologne, la Hongrie, la Roumanie et d’autres pays de l’Europe de l’Est n’avaient pas vocation à intégrer l’Otan ? En octobre 1962, les Soviétiques n’avaient-ils pas retiré leurs missiles nucléaires de Cuba à la demande des États-Unis dirigés par Kennedy ? Combien d’Occidentaux sont-ils choqués et en colère quand Israël tue et occupe des territoires en Palestine ?
Au lendemain des bombardements russes en Ukraine, les Européens ont annoncé des sanctions économiques mais quel est l’intérêt de telles sanctions quand le maître du Kremlin a fini de faire ce qu’il voulait faire ? Politiciens et journalistes occidentaux parleront et parleront encore, parce que le verbiage creux est le seul domaine où ils excellent vraiment quand ils sont en face de quelqu’un qui est plus fort qu’eux, mais ce sera tout. Ils ne pourront rien faire contre le brave et courageux Poutine, ce qui montre que la démagogie et l’arrogance ont des limites.
JOE BIDEN À MARCHE FORCÉE
Ukraine, inflation, politique intérieure... Analyse du discours sur l'état de l'Union prononcé par le président américain mardi, dans une posture résolument engagée, avec René Lake au micro de VOA
Ukraine, inflation, politique intérieure... Analyse du discours sur l'état de l'Union prononcé par le président américain mardi, dans une posture résolument engagée, avec René Lake au micro d'Idrissa Seydou Dia de la Voix de l'Amérique, VOA.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 2 MARS
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 2 mars 2022.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Le Colonel Cheikhna DIENG est nommé Directeur du Service civique national au Ministère de la Jeunesse, en remplacement du Colonel Henry DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Mohamed WANE, Ingénieur en Génie civil, est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice et autres Edifices en remplacement de Monsieur Aboubakry SOKOMO, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Ibrahima Sorry SARR, titulaire d’un Master en management public, précédemment Directeur des Investissements et des Aménagements Touristiques, est nommé Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement au Ministère du Tourisme et des Transports aériens, poste vacant.
• Docteur Bineta Diabel BA MBACKE, Chirurgien-Dentiste, titulaire d’un Diplôme supérieur en Economie de la Santé, précédemment Directeur du Centre national d’Appareillage Orthopédique (CNAO), est nommée Directeur de l’Etablissement public de Santé de niveau 1 de Ndamatou, poste vacant.
• Monsieur Djibril BEYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes supérieures spécialisées en Politique Economique Analyse des Projets, précédemment Agent Comptable particulier de l’hôpital Albert Royer de Dakar, est nommé Directeur du Centre National d’Appareillage Orthopédique (CNAO), en remplacement de Docteur Bineta Diabel BA MBACKE, appelé à d’autres fonctions.
• Docteur El hadji Magatte SECK, Médecin, titulaire d’un Diplôme d’Etudes Spécialisés en gestion des services de santé, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional Lieutenant-Colonel Mamadou DIOUF de Saint-Louis, en remplacement de Monsieur Thierno Seydou NDIAYE."
LE SÉNÉGAL VEUT RESTER NEUTRE DANS LA CRISE RUSSO-UKRAINIENNE
Le président Macky Sall réaffirme l’adhésion du pays aux principes du non alignement, du règlement pacifique des différends et du respect de la souveraineté des États - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 2 mars 2022.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé, ce mercredi 02 mars 2022, le Conseil des Ministres, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a présenté ses meilleurs vœux à la communauté chrétienne, à l’occasion du démarrage du Carême.
Le Président de la République a notamment condamné, avec fermeté, au nom du Gouvernement, les propos outrageux à l’endroit de la communauté catholique, proférés à travers un organe de presse.
Le Président de la République a ainsi invité le Ministre de la Communication et le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) à rappeler aux médias et organes de presse, leurs rôles et responsabilités majeurs dans la préservation des valeurs de la République et la consolidation de la concorde nationale, conformément aux prescriptions des cahiers de charges qui leurs sont opposables.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a salué l’accord entre le Gouvernement et les syndicats d’enseignants, accord consacrant la reprise des enseignements dans les établissements publics de l’élémentaire et du moyen secondaire.
Le Président de la République félicite le Gouvernement, en particulier les Ministres en charge de la Fonction publique, des Finances et du Budget, du Travail, de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et la Présidente du Haut Conseil du Dialogue social, qui ont conduit, avec efficacité, les négociations avec les syndicats d’enseignants.
Le Chef de l’Etat salue l’effort budgétaire exceptionnel de près de cent (100) milliards de FCFA, consenti par l’Etat, à compter du 1er mai 2022, pour revaloriser, de façon significative, les traitements, salaires et rémunérations des enseignants et personnels d’encadrement du système éducatif.
Le Président de la République demande au Gouvernement de veiller à l’application systématique des accords signés et d’assurer leur suivi régulier dans le cadre d’un dialogue social permanent entre les Ministres sectoriels concernés, les syndicats d’enseignants, les parents d’élèves et autres acteurs de la communauté éducative.
Le Chef de l’Etat souligne, par ailleurs, l’impératif de garantir un pacte social durable dans le secteur éducatif afin de mener, dans le consensus, les initiatives nécessaires à l’amélioration de la qualité des enseignements et apprentissages.
Le Président de la République indique, enfin, l’urgence d’engager une réflexion sur (i) le réaménagement du calendrier scolaire ; (ii) la mise en place d’un Conseil national de l’Education et de la Formation, un cadre consensuel et inclusif de supervision des orientations, actions et performances du système éducatif.
Abordant la question liée à l’accélération de l’édification des centres départementaux de formation professionnelle, le Chef de l’Etat rappelle au Gouvernement, la place primordiale qu’il accorde à la valorisation du capital humain national et à l’objectif d’orienter 30% des élèves sortants du cycle fondamental dans la formation professionnelle.
Le Président de la République invite, à ce titre, le Ministre en charge de la Formation professionnelle et de l’apprentissage, à développer des offres de formation professionnelle adaptées aux enjeux et défis de l’économie nationale.
Revenant sur la préparation de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le 08 mars, le Président de la République demande au Gouvernement de poursuivre les efforts significatifs déployés pour lutter sans relâche contre les violences faites aux femmes, mais également pour asseoir l’autonomisation économique des femmes, par le renforcement continu de leurs capacités et les facilités d’accès aux financements de leurs activités.
Le Chef de l’Etat invite, dès lors, la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER/FJ), à intensifier les financements dans les communes et départements du Sénégal afin de consolider la politique d’inclusion et de promotion économique des femmes.
Le Président de la République demande, enfin, au Ministre de la Femme et au Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République, d’actualiser le cadre législatif et réglementaire relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’Observatoire national de la Parité (ONP).
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Chef de l’Etat a insisté sur l’importance qu’il accorde à la promotion des industries culturelles et créatives et indique au Ministre en charge de la Culture, l’urgence d’engager avec les acteurs impliqués, les concertations nécessaires à l’amélioration du statut des artistes et au financement adéquat des projets et activités culturels.
Le Président de la République souligne la nécessité de valoriser davantage l’esprit créatif des jeunes par la promotion des cultures urbaines avec le renforcement des fonds alloués à ce sous-secteur dynamique et innovant.
Sur cette lancée, le Chef de l’Etat rappelle l’urgence d’intensifier le soutien au programme de développement du cinéma national, qui nous vaut de réels motifs de satisfaction à l’international.
Sur l’actualité internationale, le Président de la République a exprimé sa grave préoccupation face à la situation en Ukraine. Dans l’esprit des deux communiqués publiés en sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, il a réitéré l’attachement du Sénégal au respect de l’indépendance et de la souveraineté des Etats, ainsi qu’à l’application sans discrimination des règles du droit international humanitaire notamment en situation de conflit.
Il a également réaffirmé l’adhésion du Sénégal aux principes du Non Alignement et du règlement pacifique des différends.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la situation d’exécution budgétaire ;
- Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur la mise en place d’une nouvelle base des comptes nationaux du Sénégal (Re-basing) et sur la révision des taux de croissance 2022 ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation arachidière.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Le Colonel Cheikhna DIENG est nommé Directeur du Service civique national au Ministère de la Jeunesse, en remplacement du Colonel Henry DIOUF, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Mohamed WANE, Ingénieur en Génie civil, est nommé Directeur des Constructions des Palais de Justice et autres Edifices en remplacement de Monsieur Aboubakry SOKOMO, appelé à d’autres fonctions.
• Monsieur Ibrahima Sorry SARR, titulaire d’un Master en management public, précédemment Directeur des Investissements et des Aménagements Touristiques, est nommé Directeur de l’Administration Générale et de l’Equipement au Ministère du Tourisme et des Transports aériens, poste vacant.
• Docteur Bineta Diabel BA MBACKE, Chirurgien-Dentiste, titulaire d’un Diplôme supérieur en Economie de la Santé, précédemment Directeur du Centre national d’Appareillage Orthopédique (CNAO), est nommée Directeur de l’Etablissement public de Santé de niveau 1 de Ndamatou, poste vacant.
• Monsieur Djibril BEYE, titulaire d’un Diplôme d’Etudes supérieures spécialisées en Politique Economique Analyse des Projets, précédemment Agent Comptable particulier de l’hôpital Albert Royer de Dakar, est nommé Directeur du Centre National d’Appareillage Orthopédique (CNAO), en remplacement de Docteur Bineta Diabel BA MBACKE, appelé à d’autres fonctions.
• Docteur El hadji Magatte SECK, Médecin, titulaire d’un Diplôme d’Etudes Spécialisés en gestion des services de santé, est nommé Directeur du Centre hospitalier régional Lieutenant-Colonel Mamadou DIOUF de Saint-Louis, en remplacement de Monsieur Thierno Seydou NDIAYE."
UNIVERSITE ALIOUNE DIOP DE BAMBEY, LE SAES MENACE
A l’université Alioune Diop de Bambey, les enseignants membres du Saes/Uadb ont posé le premier jalon de leur plan d’action. Et dans les jours à venir, il "va inéluctablement plomber le fonctionnement’’ de l'université
A l’université Alioune Diop de Bambey, les enseignants membres du Saes/Uadb ont posé le premier jalon de leur plan d’action. Et dans les jours à venir, il "va inéluctablement plomber le fonctionnement’’ de l'université, rappelle le coordonnateur du Saes, Pr Mouhamadou Ngom.
Des perturbations des enseignements planent sur l’université Alioune Diop de Bambey, avec le corps professoral qui risque de rester quatre mois sans être payé cette année, révèle le quotidien "L’Observateur". Car "l’Uadb a fait son budget qui ne couvre que huit mois de salaires. Il parle d’un grand déficit pour l’exercice 2022", a indiqué le Pr. Mouhamadou Ngom du Saes.
Pour lui, "les 500 millions de francs Cfa de rallonge pour l’exercice 2021 n’ont pas été consolidés dans la dotation constituant la subvention de l’Etat".
Hier, lors d’un point de presse, rappelle le journal, le Saes/Uadb a annoncé la perturbation de l’année universitaire, si certains problèmes ne sont pas résolus à temps par le recteur Mahy Diaw.
"Les graves blocages à venir seront exclusivement imputables au recteur qui, comme d’habitude, cause d’énormes problèmes de gouvernance et de gestion", a prévenu le Pr. Mouhamadou Ngom.
GUERRE EN UKRAINE, LE CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME SE REUNIT JEUDI
L’invasion de l’Ukraine fera l’objet d’un débat urgent devant le conseil des droits de l’homme des Nations unies, jeudi. Mise au vote, la proposition a été adoptée par 29 voix pour, cinq contre et treize abstentions dont le Sénégal, sur 47 membres.
L’invasion de l’Ukraine fera l’objet d’un débat urgent devant le conseil des droits de l’homme des Nations unies, jeudi. Mise au vote, la proposition a été adoptée par 29 voix pour, cinq contre et treize abstentions dont le Sénégal, sur 47 membres.
Kiev, soutenu par une large coalition de pays dont l’Union européenne (Ue) et les Etats-Unis, demande une enquête sur les violations des droits humains par Moscou. Ainsi, lors de ce débat, l’Ukraine et ses partisans espèrent faire adopter une résolution condamnant l’invasion et demandant la création d’une commission d’enquête internationale indépendante.
En face, la Russie, soutenue par la Chine, Cuba, l’Erythrée et le Venezuela, qui ont voté contre, estime que « cette proposition d’un débat urgent sur ce sujet n’a rien à voir avec les vraies inquiétudes sur les droits de l’homme en Ukraine. »
Repris par les Echos, l’ambassadeur russe Guenadi Gatilov a embrayé pour dire qu’ils « n’avaient d’autres choix que de mener cette opération ».
LA RÉGION DE THIÈS RELANCE SON CADRE DE CONCERTATION DÉDIÉ AUX ENTREPRISES
Le patronat, les services techniques, les organisations professionnelles, les ONG et la société civile ont pris part, mercredi, à Thiès (ouest), à un atelier de relance du cadre créé il y a quelques années pour améliorer le climat des affaires
Thiès, 2 mars (APS) - Le patronat, les services techniques, les organisations professionnelles, les ONG et la société civile ont pris part, mercredi, à Thiès (ouest), à un atelier de relance du cadre créé il y a quelques années pour améliorer le climat des affaires dans la région, a constaté l’APS.
L’atelier a eu lieu dans les locaux de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Thiès (CCIAT), sous la présidence de l’adjoint au gouverneur chargé des questions de développement.
‘’Nous voulons mettre tout ce beau monde autour d’un même cadre, pour discuter des opportunités, des problématiques et des solutions, [pour] que ce soit un cadre de plaidoyer, de médiation, de conciliation et de prise de décision, pour améliorer le climat des affaires dans la région’’, a expliqué Oumou Thiam Sangaré, la secrétaire générale de la CCIAT.
Le cadre de dialogue à relancer aujourd’hui a été créé entre 2011 et 2015 à la faveur d’un programme d’appui à la croissance et à la compétitivité des petites et moyennes entreprises, à l’initiative de la coopération sénégalo-allemande, via la GIZ, l’institution du gouvernement allemand dédiée à la coopération.
Ce cadre de concertation avait permis de régler beaucoup de problèmes, concernant l’environnement des affaires, selon Mme Sangaré.
Par exemple, la durée de la constitution d’une entreprise ou d’un groupement d’intérêt économique, de cinquante-deux jours au moins, avait était réduit à quarante-huit heures, a-t-elle rappelé.
Des efforts avaient été faits, concernant l’accès au financement, et des filières ‘’porteuses’’ avaient été identifiées..
Quelque 12.000 entreprises ont été créées et déclarées à la CCIAT, grâce au cadre de concertation, selon Mme Sangaré. Certaines d’entre elles ont disparu et de nouvelles entreprises ont été créées, selon la secrétaire générale de la CCIAT.
Au total, 520 jeunes ont été formés à l’aide du programme ‘’Réussir’’, soutenu par la GIZ, a-t-on appris lors de la réunion.
Mais à cause du retrait de la GIZ, un partenaire financier, la concertation au sein du cadre dédié aux affaires s’est terminée ‘’en queue de poisson’’, a rappelé Oumou Thiam Sangaré.
La CCIAT a voulu profiter du programme ‘’Archipelago’’, qu’elle met en œuvre avec l’aide de la Chambre de commerce et d’industrie des Côtes d’Armor (France), avec un financement de l’Union européenne, pour redonner sa vigueur au cadre.
Sa faiblesse était de n’avoir pas identifié des sources de financement pouvant l’aider à pérenniser ses activités, selon Mme Sangaré.
La relance du cadre survient ‘’au bon moment’’, un moment pendant lequel ‘’la région a beaucoup évolué économiquement’’, dans les secteurs des transports, des mines, du tourisme et du développement des plateformes industrielles de Diamniadio et Diass (ouest), qui sont proches de Thiès, a signalé Oumou Thiam Sangaré.
Selon elle, l’élection de nouveaux élus locaux (conseillers municipaux et départementaux) est aussi un atout pour le cadre de concertation destiné à l’amélioration du climat des affaires.
L’adjoint au gouverneur chargé des questions de développement de la région de Thiès a invité les entrepreneurs à se rapprocher de la CCIAT.
Il a demandé à cette dernière de ‘’communiquer davantage’’ sur ses missions, ses objectifs et ses réalisations et a assuré les membres du cadre de concertation de l’aide des services techniques déconcentrés de l’Etat.
BBY FACE À L’INCERTAINE ÉPREUVE DE RECONFIGURATION À THIÈS
`Après les élections locales du 23 janvier 2022, la majorité politique a changé de camp à Thiès, suite à la victoire de l’opposition, à travers la liste de la coalition Yewwi Askan Wi, qui a raflé les 3 communes et la ville
Avec les dernières élections locales, on a assisté à des clichés paradoxaux sur le terrain politique à Thiès. Après le tsunami électoral qu’il a subi le 23 janvier dernier, le camp présidentiel fait face à l’épreuve d’une inéluctable, mais incertaine reconfiguration, dans un contexte de préparation des élections législatives du 31 juillet 2022.
Après les élections locales du 23 janvier 2022, la majorité politique a changé de camp à Thiès, suite à la victoire de l’opposition, à travers la liste de la coalition Yewwi Askan Wi, qui a raflé les 3 communes et la ville de Thiès. Cette situation n’était pas attendue par la coalition Benno Bokk Yaakaar qui, malgré le fait d’avoir pressenti des difficultés, n’avait jamais imaginé une telle débacle électorale. Mais après ces échéances, on s’achemine vers une inéluctable, mais incertaine reconfiguration, dans la perspective des élections législatives du 23 juillet 2022. La complexité de la reconfiguration se mesure à l’aune des schémas inédits générés par les investitures. En ce qui concerne la majorité présidentielle, les investitures ont dynamité le compagnonnage politique de l’intérieur et c’est ainsi que les responsables se sont retrouvés dans au moins quatre listes adverses. Lesquelles listes se sont férocement affrontées lors de la campagne électorale. Il s’agit de Benno Bokk Yaakaar (Bby) avec comme têtes de liste, Yankhoba Diattara de Rewmi à la Ville, Saër Mangane (Rewmi)-Abdou Mbow (Apr) à Thiès-Est, Bineta Basse (Rewmi)-Dr Pape Amadou Ndiaye (Apr) à Thiès-Ouest, Lamine Diallo (Rewmi)-Seynabou Ndiéguène (Apr) Thiès-Nord et SiréDia (Apr)- Yandé SarrNdiaye (Rewmi) au Conseil Départemental. Ces responsables de Bby ont fait face à l’hostilité d’autres leaders de la même coalition, mais qui se sont retrouvés au sein de la coalition citoyenneAnd Siiggil Thiès, avec comme candidats à la Ville Abdoulaye Dièye, à l’Est Abdoulaye Dièye (Siggi Jotna, membre de Bby)- Mame Mbaye Guèye (Apr), Dr Djibril Sarr et AdjaDiatta (Apr) à ThièsOuest, Ousmane Diop à ThièsNord, membre lui aussi de Bby.
Idem pour la coalition Waa Thiès de Talla Sylla qui est constituée de responsables de la mouvance présidentielle, mais aussi de la coalition Bunt bi à Thiès-Nord avec comme têtes de listes Ndiaga Wade de l’Apr et Awa Doucouré de Rewmi. Après le tsunami occasionné par la défaite de toutes ces listes proches du pouvoir, l’heure est maintenant au difficile exercice de reconfiguration en direction des élections législatives. Même si pour le moment, aucune perspective ne s’est encore dessinée, les chapelles étant toujours plongées dans le silence, la grande équation se pose autour du sort des responsables de l’Apr qui avaient foulé aux pieds les directives du parti, en s’opposant à la coalition Bby. Vont-ils revenir à la maison pour un nouveau rabattage des cartes en direction des investitures pour les élections législatives ? Vont-ils maintenir leur posture de défiance ? Les réponses à ces questions seront déterminantes sur la prochaine trajectoire politique de la mouvance présidentielle. Mais d’ores et déjà, force est de constater que cette reconfiguration risque d’être douloureuse pour la coalition Bby.
EDOUARD LATOUFFE DE L’APR «L’ADVERSITE INTERNE A PORTE LE COUP DE GRACE AU MBOUROU AK SOW»
Responsable de l’Alliance Pour la République (Apr), Edouard Latouffe a jeté un regard critique sur les circonstances de la déconvenue électorale de la mouvance présidentielle à Thiès. A l’en croire, les locales à Thiès constituaient le premier test grandeur nature de l’adhésion ou du rejet des retrouvailles Macky-Idy par les populations. «C’est pourquoi, la prudence devrait être de mise dans le choix des têtes de listes. Le Rewmi, au regard du nouveau contexte marqué par l’entrée de ses cadres dans le gouvernement et la nomination de Idrissa Seck à la tête d’une institution, devait être généreux et renoncer à sa volonté de diriger toutes les listes. Un partage équilibré, voire équitable des têtes de listes, aurait permis de mobiliser l’entièreté de l’électorat des deux principales formations. Nous devons reconnaître que l’absence de concertation n’a pas permis la construction de consensus dynamiques, condition sine qua non pour une victoire.
Toutes les conditions d’un succès électoral étaient loin d’être réunies et au finish, l’adversité interne a porté le coup de grâce au «Mburook Soow». En plus, la démarcation du président Abdoulaye Dièye a été électoralement fatale à notre coalition», analyse Monsieur Latouffe. Il est par ailleurs convaincu que les listes de la coalition de Abdoulaye Dièye ont pratiquement capté les suffrages de ceux qui ne se sont pas retrouvés dans la dynamique unitaire scellée entre les deux camps politiques. «Ces retrouvailles ont plus affaibli que renforcé la capacité combative de la mouvance présidentielle. Les mêmes causes ont produit les mêmes effets. Comme en 2014, les listes parallèles ont provoqué ce séisme électoral. J’avais pourtant dit à haute et intelligible voix que le ministre Yankhoba Diattara, le maire Talla Sylla et le président AbdoulayeDièye avaientl’obligation de s’entendre, mais en vain. Mon appel à une union sacrée n’a pas été entendu. Aujourd’hui, nous avons perdu la totalité des collectivités locales de la ville de Thiès. Ce qui s’est passé est inédit.
Le Président Macky Sall et Idrissa Seck doivent tenir compte de cette irréversible recomposition politique. La reconquête de Thiès relèvera d’une utopie, si la vieille garde reste toujours à ses postures de responsabilité. Il est grand temps que le Président Macky Sall mise sur la jeunesse qui vient de lui envoyer des messages faciles à décrypter.Il ne fait l’ombre d’aucun doute que les retrouvailles Macky etIdy n’ont pas fait que des heureux au niveau national. Des responsables qui gravitent autour de l’entourage direct du Président Macky Sall ont procédé à un sabotage, afin de faire tomber à l’eau ces retrouvailles, parce que n’en maîtrisant ni les tenants ni les aboutissants. Nous faisions face au plus grand complot de l’histoire politique de Thiès», assène Edouard Latouffe.
PAPE AMADOU SALL DU PS «LA COALITION BBY EST GEREE DE FAÇON CONJONCTURELLE»
De l’avis de Pape Amadou Sall du Parti Socialiste (PS), il y a un problème congénital à régler au niveau local pour rendre viable la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby). «Voilà une coalition vieille de presque 10 ans, qui a été créée structurellement, mais gérée de façon conjoncturelle. Bby existe et fonctionne normalement au niveau national, mais n’existe et n’est opérationnel au niveau local que lorsqu’il y a élection», souligne-t-il.
C’est pourquoi, dit-il, ceux qui se considèrent comme les locomotives de la coalition semblent juste utiliser les gens comme un escalier qui les mène et les maintient au sommet. «Ceci ne peut plus prospérer dans ce contexte où d’autres forces émergent et qu’il existe d’autres alternatives. Cette façon de voir les alliés comme des béquilles est irrespectueuse. En plus, ce sont des gens qui manquent terriblement de générosité à chaque occasion, ils veulent tout pour eux et rien pour les autres. Aucun allié ne peut être renforcé dans un tel partenariat. En atteste le cas du PS qui avait en 2012 une vingtaine de députés alors qu’aujourd’hui il lui en reste une dizaine. De plus de 100 maires en 2009, le Ps passe à 50 en 2014 avec l’avènement de Bby, pour se retrouver en 2022 avec 23 maires et trois départements», se désole Pape Amadou Sall. A ce rythme, alerte-t-il, «c’est l’extinction de tous les partis alliés dans un future très proche. Maintenant, si les directions de ces partis alliés ne réagissent pas à cause des privilèges, les bases ne suivront plus aveuglément».
IDRISSA SECK, LE GRAND PERDANT DE LA BATAILLE DE THIÈS
La donne politique actuelle à Thiès désavantage totalement le leader de Rewmi, Idrissa Seck. Son hégémonie dans la ville de Thiès a duré pendant plus de 20 ans avant la déconvenue du 23 janvier 2022. Il est le plus grand perdant, même s’il n’a pas battu campagne. Il nourrissait certainement l’ambition de confirmer sa position de leader sur le terrain politique à Thiès, surtout après avoir rejoint la mouvance présidentielle. Mais après avoir été battu dans son bureau de vote et dans son emblématique centre de vote de l’école Malick Kaïré Diaw, il a perdu le contrôle politique d’une ville qui lui était jusque-là totalement acquise. Cette nouvelle donne risque également de changer les critères de choix des candidats, à l’occasion des prochaines législatives, en lieu et place du service royal qui avait été offert au Rewmi lors des locales. Pour la première fois depuis 2000, Idrissa Seck est en position d’opposant dans son fief de Thiès. Une situation qu’il avait tant redoutée au point de jurer que le jour où il serait battu dans la cité du rail, il mettrait un terme à sa carrière politique.
«75% DE CES PATHOLOGIES RÉPERTORIÉES CHEZ L’HOMME SONT DES ZOONOSES QUI VIENNENT D’UN RÉSERVOIR ANIMAL»
La santé humaine, celle animale et environnementale sont étroitement liées, car beaucoup de maladies proviennent des animaux pour atterrir chez les humains
Dakar abrite depuis hier un atelier régional sur l’approche « One Health » (une seule santé). L’objectif de cette rencontre qui va durer deux jours est de faire la revue de la mise en œuvre des recommandations des ateliers sur l’approche « One Health » en Afrique.
La santé humaine, celle animale et environnementale sont étroitement liées, car beaucoup de maladies proviennent des animaux pour atterrir chez les humains. C’est le cas de la pandémie de Covid-19. D’où la décision des experts des pays de l’Afrique de l’Ouest plus le Cameroun de se réunir à Dakar afin d’approfondir l’approche « One Health » ou ‘’la seule santé’’. Cette rencontre qui a démarré hier a été présidée par le ministre secrétaire général du gouvernement Abdou Latif Coulibaly pour qui cette initiative vise à rendre la problématique de la santé publique beaucoup plus prégnante et est capable de faire face aux menaces d’origine infectieuse, qu’elles soient volontaires ou accidentelles.
A cet effet, il a réaffirmé la conception affirmée du Sénégal et son option définitive en matière de santé publique de donner une réalité concrète dans nos politiques au triptyque santé-animale, santé humaine et santé-environnementale. «Notre rencontre revêt une grande importance pour évaluer les progrès accomplis par les Etats d’Afrique de l’Ouest dans l’implémentation de l’approche « One Health » de façon générale, et en particulier de l’application des recommandations issues de nos dernières réunions», a indiqué Abdou Latif Coulibaly.
Selon la représentante de la Fao, Bintia Stephen Tchicaya, la pandémie de Covid-19 menace gravement l’économie mondiale et les systèmes de santé, à l’instar des crises sanitaires récurrentes que le monde a aussi connues ces dernières années et qui étaient dues à l’émergence et à la réémergence des maladies infectieuses zoonotiques touchant l’animal et l’homme. «On peut citer la maladie à virus Ebola, le Syndrome Respiratoire Aigu Sévère, la Grippe aviaire hautement pathogène, qui ont provoqué des maladies graves et des décès chez les humains et les animaux, mettant à rude épreuve les systèmes de santé nationaux, et ont eu également des répercussions durables sur les moyens de subsistance avec comme corollaires l’insécurité alimentaire et des pertes économiques massives pour les secteurs publics et privés», souligne la fonctionnaire internationale. «En Afrique de l’Ouest, la récente apparition de la grippe aviaire dans plusieurs pays, y compris notre pays hôte le Sénégal, a causé un lourd préjudice économique à la filière avicole, affecté la biodiversité avec l’atteinte des oiseaux sauvages comme dans le parc de Doudj, mais aussi, du fait de son caractère zoonotique, a fait peser une menace sur la santé publique», ajoute-t-elle.
Représentant la Cedeao, Dr Babacar Fall fait une prédiction alarmante. «Avec l’évolution rapide de l’écologie, l’urbanisation, le changement climatique, l’augmentation des déplacements et la fragilité des systèmes de santé publique… les épidémies deviendront plus fréquentes, plus complexes et plus difficiles à prévenir et à contenir », alerte-t-il avant de rappeler que «nous continuons à faire face aux impacts socio-économiques de la pandémie de Covid-19 qui, comme environ 75% des maladies émergentes répertoriées chez l’Homme, est probablement une zoonose due à l’introduction d’un coronavirus à partir d’un réservoir animal».
LA CEDEAO, L’UNE DES ZONES LES PLUS TOUCHEES PAR LES EPIDEMIES
En 2021, indique Dr Babacar Fall, l’Organisation Ouest-Africaine de la Santé (OOAS) a répertorié plus de 40 nouvelles flambées de fièvre de Lassa, de fièvre jaune, de maladie à virus Ebola, de Marburg, de fièvre de la vallée du Rift… faisant de l’espace Cedeao l’une des zones de la région Afrique les plus touchées par les épidémies. «Ces menaces pressantes et la présente crise pandémique viennent encore une fois démontrer la nécessité d’avoir une vision plus holistique et par la mise en œuvre d’approches intégrées de la santé et en particulier l’approche « One Health ».
La Cedeao, consciente des rôles et responsabilités déterminants dans la mise en œuvre de l’approche « One Health », s’est engagée à travers ses institutions, départements et agences, à améliorer entre autres l’environnement politique afin d’obtenir davantage de soutien financier, de renforcer les capacités, le réseautage», affirme le Dr Babacar Fall. Il reconnait cependant que malgré les progrès importants faits par les pays au cours des dernières années, des défis majeurs persistent.