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25 juin 2025
UN TEXTE, MOULT VERSIONS
On assiste à la circulation de plusieurs versions du texte fondamental avec tout ce que cela comporte comme risque sur le principe de sécurité juridique. À quelle version de la Constitution du Sénégal faut-il se fier ?
Texte fondamental de la République, la Constitution du Sénégal pose aujourd’hui un réel problème d’incertitudes juridiques. En effet, les nombreuses modifications apportées à ce texte par les régimes des président Wade et Sall et l’absence d’un texte officiel compilant ces différentes modifications accessibles au grand public ont provoqué une prolifération des moutures du texte fondamental de la République.
A quelle version de la Constitution du Sénégal il faut se fier ? Cette question a tout son sens si on s’en tient à la prolifération des moutures du texte fondamental de la République du Sénégal qui circulent aujourd’hui entre les différentes institutions mais aussi sur les plateformes numériques.
Adoptée lors du référendum du 7 janvier 2001, la Constitution de 2001 qui a inauguré la quatrième République dans notre pays a subi depuis lors de nombreuses modifications. Conséquence : on assiste à la circulation de plusieurs versions du texte fondamental avec tout ce que cela comporte comme risque sur le principe de sécurité juridique. D’ailleurs, cette situation (existence de plusieurs versions de la Constitution) qui donne le tournis aux étudiants de droits, aux enseignants chercheurs et aux journalistes et tout autre usager du texte fondamental n’a pas échappé aux membres du Conseil constitutionnel.
En effet, dans un texte publié sur le portail numérique de cette juridiction suprême et intitulé : « Les mis à jour de la Constitution : note explicative », les Sept sages, faisant état de nombreuses réformes constitutionnelles qui ont donné un nouveau visage à la Constitution de 2001, déplorent « l’absence d’un travail officiel de consolidation et de mise à jour » de ce texte fondamental du Sénégal. « A l’épreuve du temps, la Constitution, adoptée lors du référendum du 7 janvier 2001, promulguée et publiée au journal officiel n°5963 du 22 janvier 2001, présente un nouveau visage, en raison des nombreuses lois constitutionnelles qui ont modifié, abrogé ou remplacé la plupart de ses dispositions », ont d’emblée précisé les juges constitutionnels dans ce texte publié sur le site internet du Conseil constitutionnel avant de déplorer. « Ces différentes lois ont introduit des changements majeurs tant dans l’esprit que dans la lettre des dispositions concernées. Cependant, malgré ces importantes modifications, aucune action concertée des autorités compétentes permettant aux citoyens de disposer d’un texte unique, consolidé et officiel de la Constitution, reflétant exactement la volonté du pouvoir constituant, n’a été entreprise ».
Poursuivant leur analyse de la présentation actuelle de la Constitution du Sénégal, toujours dans ce texte publié sur le site internet du Conseil constitutionnel, Papa Oumar Sakho, Président de cette haute juridiction et ses six collègues ont ainsi tenu de manière formelle à faire remarquer que « l’absence de ce travail officiel de consolidation et de mise à jour fait naître des incertitudes juridiques quant à la bonne version de la Constitution », « En effet, on peut constater que plusieurs versions de cette Constitution, avec parfois des différences majeures, circulent et sont diversement appréhendées par les différents acteurs. Cette approche multiple et différencie dans la présentation du texte de la Constitution, qui conduit à l’existence d’autant de versions de notre Loi fondamentale qu’il y a d’éditeurs, chacun apportant à sa manière les corrections qu’il juge appropriées, est nécessairement source d’insécurité », préviennent encore les Sept sages qui ne se sont pas seulement contentés à alerter sur cette situation.
En effet, dans un souci de prévenir toute situation d’insécurité juridique dans notre pays du fait de cette prolifération des versions de la Constitution avec souvent beaucoup d’incertitudes sur le contenu des articles ayant fait l’objet de modifications, le Conseil constitutionnel dit avoir « pris le parti, au nom du principe de sécurité juridique tel qu’il a été dégagé dans sa décision n°1C/2016 du 12 février 2016, d’entreprendre un travail de compilation et de consolidation ».
Ceci afin, « d’une part, les lois constitutionnelles adoptées jusqu’ici et, d’autres part, d’intégrer les modifications qu’elles ont apportées afin de disposer d’un texte mis à jour et strictement conforme à la volonté du constituant » Cependant, nonobstant cette position, le Conseil constitutionnel n’est pas également à jour concernant la compilation et l’intégration des textes constitutionnels dans la mouture de la Constitution mis en ligne sur son site. Car cette version ne prend pas en compte les dernières modifications constitutionnelles opérées depuis 2017. On y retrouve que les modifications apportées par les Lois portant révision de la Constitution depuis le 19 juin 2003, date à laquelle a été opérée la première modification de la Constitution de 2001 par la Loi n° 2003-15 du 19 juin 2003 portant révision de la Constitution et instituant un Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales jusqu’à la loi n°2016-10 du 5 avril 2016.
KEEMTAAN GI - DANS LES NUAGES
« Allons-les gars, gai, gai. Allons les gars, gaiement. Allons-les gars, gai, gai. Allons- les gars, gaiement !!! ». Il ne faut surtout pas rompre la magnifique euphorie qui s’est subitement installée dans ce charmant pays depuis le 6 février dernier. Une date historique. Depuis le temps qu’on attendait ce moment, nous avons toutes les raisons de nous lâcher. Maintenons la cadence pour ne pas laisser s’évaporer cette douce folie qui a donné de l’entrain au Chef, jusqu’à faire sa déclaration d’amour à sa bien-aimée épouse devant ses hôtes de marque. Quelle galanterie ! Il n’avait pas de raison à bouder son ravissement. Surtout qu’il s’est trouvé une nouvelle virginité politique après les événements de mars 2021, l’un des plus gros mensonges de notre histoire politique. Sous les feux des projecteurs, le pays s’est retrouvé dans une belle ambiance festive. Musiques et danses à gogo en attendant la présentation de la coupe dans les régions pour poursuivre la fête et divertir sa jeunesse avec laquelle il s’est réconcilié. Du pain et des jeux ! Dans un environnement aussi idyllique, pendant lequel on gâte sportifs et musiciens, il ne serait pas commode de dire aux enseignants que le pays ne dispose pas d’argent. Tant pis si l’année scolaire devient blanche. Nous sommes dans le temps de la fête qui n’est pas si près de se dissiper. Preuve qu’ils ne font pas de la crise scolaire une priorité, la rencontre entre Gouvernement et les Syndicats du G7, initialement prévue ce jeudi, a été reportée à demain pour des raisons de calendrier. L’école pourra toujours attendre. Elle ne constitue pas une urgence. Ce, malgré plus de deux mois de grève si bien que les élèves ont décidé de se faire entendre aujourd’hui. Bien entendu, il n’y a pas que les élèves et les enseignants à rouspéter. Les syndicats de la Santé sont dans la procession. Et bientôt on entendra la voix du peuple face à la cherté de la vie. En ce moment-là, ils redescendront des nuages où ils sont juchés depuis le 6 février. Mais ne gâchons pas la fête ! KACCOOR BI PRÉSIDENCE UN CURIEUX CONSEIL DES MINISTRES CE JEUDI
Dans son édition d’hier, « Le Témoin » avait filé la date de la visite officielle que le président Macky Sall doit effectuer aux Comores. Ce sera probablement demain vendredi 25 février avant le retour sur Dakar prévu le dimanche prochain. Et avant de rallier Moroni ou la capitaine comorienne, le président Macky Sall ou le bâtisseur de Diamniadio a convoqué ce jeudi un Conseil des ministres. Un curieux Conseil des ministres d’urgence dès lors qu’il n’existe pratiquement plus un attelage qui remorque le wagon gouvernemental. D’où l’attente de la formation d’un nouveau gouvernement ayant à sa tête un Premier ministre. Chutt… « Le Témoin » a pu survoler le cahier de brouillon de Sa Majesté Macky II renfermant plus de sortants que d’entrants. CONSEIL DEPARTEMENTAL DE KAOLACK PAPE DEMBA BITÈYE DÉCIDE DE RETIRER SON RECOURS
Pape Demba Bitèye a décidé de retirer son recours au niveau du Conseil départemental de Kaolack. Le patron de la Senelec contestait la victoire attribuée à Ahmed Youssou Bengelloun de la coalition Ánd nawlè ánd liguéey de Serigne Mboup lors des locales du 23. A travers une lettre adressé hier aux Kaolackoises et Kaolackois, Pape Demba Bitèye informe de sa décision de retirer son recours. « Chères Kaolackoises, chers Kaolackois, Les dernières élections territoriales ont été un moment fort de notre expérience démocratique en tant que nation. Elles ont donné l’occasion aux citoyens et citoyennes de ce pays de s’exprimer, de se faire entendre et de partager leurs préoccupations majeures et leurs aspirations profondes. En ces moments historiques de liesse nationale, de célébrations méritées et saluées par l’ensemble des Sénégalaises et des Sénégalais, il est plus qu’impératif de toujours inscrire les actions et les attitudes dans la dynamique de paix et de cohésion sociales, seules garantes de stabilité et de développement de notre chère patrie. Dans ce contexte, et après concertation avec notre leader, le Président de la Coalition BBY, et compte tenu de ma volonté farouche de toujours mettre mon pays, ma patrie au-dessus de toute autre considération que j’ai pris l’option de surseoir au recours intenté à la suite de la proclamation des résultats provisoires de l’élection du conseil départemental » écrit Pape Demba Bitèye. « J’ai chaleureusement félicité Monsieur Bengelloune à qui j’ai manifesté ma volonté authentique et ma disposition permanente à l’accompagner dans la prise en charge de sa mission hautement importante et attendue de tous les Kaolackois » a ajouté le patron de la Senelec. Ce dernier sort par la grande porte parce qu’au fond, Ánd nawlè ánd liguéey de Serigne Mboup est plus proche du président Macky Sall que de l’opposition. ÉVASION AU CAMP PÉNAL BOY DJINNÉ ÉCOPE À NOUVEAU DE 6 MOIS FERME
Le célèbre Boy Djinné a été condamné hier à 6 mois ferme de prison hier dans l’affaire de son évasion spectaculaire de la prison de haute sécurité du Camp Pénal de Liberté 6. Le tribunal correctionnel a aussi condamné ses acolytes Dame Sy et Cheikh Ndiaye à trois mois ferme pour complicité d’évasion. Les gardes pénitentiaires cités dans ce dossier ont été, eux, relaxés. Pour rappel, Boy Djinné s’était évadé de la prison du Camp pénal fin mai 2021, avant d’être arrêté, cinq jours plus tard, à Tambacounda. La défense de l’as des évasions n’envisage pas encore d’interjeter appel. « Je ne juge pas l’opportunité de le faire sauf que je dois m’entretenir avec mon assisté pour voir ce qu’il pense de cette décision, confie Me Abdoulaye Tall. En l’état, je trouve que c’est une bonne décision. Ce n’est pas une peine qui est très sévère d’autant plus qu’il a purgé sa peine. Sauf qu’en matière d’évasion, cette peine n’est pas prise en compte par rapport au temps déjà purgé. On attend à ce que tous les dossiers soient épuisés pour que cette peine puisse être épuisée. Une seule procédure est en cours, donc, on attend que cette procédure soit entérinée et renvoyée devant le Tribunal pour qu’on soit édifié. A partir de ce moment, on verra effectivement s’il va purger ces six mois d’emprisonnement ». INCENDIE 7 MILLIARDS FCFA POUR LA RÉFECTION DU BUILDING ADMINISTRATIF MAMADOU DIA
C’est le Secrétaire général du gouvernement qui a donné l’information. Selon Abdou Latif Coulibaly, la réfection du Building administratif Mamadou Dia, suite à l’incendie survenu le 26 août 2021, va coûter à l’Etat pas moins de 7 milliards F CFA. Il l’a fait savoir dans un entretien avec la Rfm repris par Seneweb, mercredi soir. M. Coulibaly précise tout de même que l’entreprise Bamba Ndiaye Sa est choisie pour mener ces travaux de réfection d’autant plus que, ajoute-t-il, «les enquêtes ont révélé qu’il s’agissait d’un accident». Pour ce qui est de la délocalisation de certains ministères suite à l’incident, le Secrétaire général du gouvernement souligne que cela n’a pas eu d’incidence financière parce que les édifices qu’ils occupent appartiennent à l’Etat. Le Building administratif, qui a coûté 32 milliards F CFA, culmine à 10 étages. Il dispose de 639 pièces, 408 bureaux, 32 salles d’attente, 3 salles de conférences, 9 salles de réunions, 2 restaurants de niveau R1, 12 dortoirs pour le service de sécurité, 53 toilettes individuelles, 61 blocs de toilettes, 12 ascenseurs, 174 places de parking, 23 entrepôts, 67 locaux techniques. Rénovée par le gouvernement actuel qui a démarré les travaux en 2013, l’infrastructure a été baptisée au nom de Mamadou Dia. Ancien instituteur décédé le 25 janvier 2009, il fut aussi sénateur, député à l’Assemblée nationale française, vice-président du Conseil de gouvernement de la loi cadre, président du Conseil des ministres. DÉCÉDÉ À DAKAR LE CHEF DE LA SÉCURITÉ DE ERDOGAN ENTERRÉ CE MERCREDI
Ce mercredi, la Turquie a rendu un grand hommage à Hayrettin Erren, chef de sécurité du président turc, décédé d’une crise cardiaque ce mardi à Dakar lors de la cérémonie d’inauguration du stade Abdoulaye Wade. Lors de la levée du corps, le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que le défunt était un de ses hommes de confiance. Hayrettin Eren est mort en martyr. « Nous avons parcouru un long chemin avec notre frère Hayrettin. Nous avons beaucoup été ensemble. Cette fois encore, nous étions ensemble lors de nos voyages en Afrique. Nos amis ont fait beaucoup d’efforts jusqu’au dernier moment. Ils ont déployé tous leurs efforts, mais l’heure du seigneur est arrivée », a souligné le président turc, selon « Anadolu», l’agence de presse du gouvernement turc. Quand est survenue la crise, Erdogan explique que ses ministres de l’Intérieur et du Commerce ont accompagné le défunt à l’hôpital avec des médecins. Ils l’ont assisté jusqu’au dernier moment. Après le discours du président Erdogan, le corps d’Eren, accompagné de prières, a été transporté jusqu’au corbillard, sur les épaules de la police anti-émeutes et de ses collègues. Le corps d’Eren a été enterré au cimetière de la police de Karşıyaka. DOUANES SENEGALAISESSAISIE DE 1654 KG DE CHANVRE INDIEN AU CENTRE DU PAYS ET SUR LE LITTORAL…
Les unités de surveillance douanière intensifient la lutte contre le trafic illicite. Les opérations de bouclage engagées au Centre, sur les Corridors et sur le Littoral ont permis d’intercepter et de saisir d’importantes quantités de chanvre indien et de faux médicaments. Selon un communiqué de la Division Communication de la Douane, tout d’abord une importante saisie portant sur 1240 kg de chanvre indien a été réalisée par la Brigade mobile des Douanes de Koungheul, Subdivision de Kaffrine, Direction régionale du Centre, le vendredi 18 février 2022 vers 16 heures. L’opération a été réalisée au poste de contrôle de Koungheul sur le corridor Dakar-Bamako. La drogue était dissimulée dans un double fond d’un camion malien en partance pour Dakar. Malgré l’ingéniosité du modus operandi, le dispositif de surveillance et le flair des agents ont réussi à stopper la tentative d’introduction frauduleuse dans le territoire national, de cette grosse quantité de drogue dont la contrevaleur est estimée à 148 millions de francs CFA. Le chauffeur est appréhendé et l’enquête suit son cours. La brigade maritime des Douanes de Joal s’est aussi signalée en interceptant une pirogue à moteur transportant 414 kg de chanvre indien. La contrevaleur du chanvre indien est estimée à 29. 914.000 de francs CFA. Un prévenu a été arrêté et mis à la disposition Parquet de Mbour. … ET DE FAUX MÉDICAMENTS D’UNE VALEUR DE PLUS DE 256 MILLIONS DE FRS ET
Toujours selon le communiqué des gabelous, le vendredi 18 février à 13 heures, la Brigade mobile de Diourbel, opérant aux alentours de Colobane, Gniby et Mbacké, a saisi 23 488 boites de divers médicaments contrefaits. La saisie a été effectuée à la suite d’une course-poursuite contre une berline Peugeot 405. Les agents des Douanes ont retrouvé ledit véhicule en état de choc et abandonné par ses occupants. La contrevaleur totale de cette saisie est estimée 34 660 000 francs CFA. Dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 février 2022, la Brigade maritime des Douanes de Rufisque a, au cours d’une opération de ratissage, effectué une saisie de 124 cartons de médicaments sur la plage de Yarakh vers les coups de 4h du matin. Les colis emballés et plastifiés étaient débarqués d’une pirogue. Il s’agit d’une importante quantité de médicaments dont des antalgiques, des aphrodisiaques, des antibiotiques et des produits grossissants dont la contrevaleur évaluée par des pharmaciens est estimée à 221 921 000 francs CFA. GRAND MÉDINE UN MALADE MENTAL POIGNARDE SA MÈRE ET SA GRAND-MÈRE AVANT DE SE SUICIDER
Le commissariat des PA de l’unité 15 a été alerté aux environs de 19 heures 56 minutes qu’un malade mental a poignardé sa mère et sa grand-mère dans leur domicile aux HLM Grand Médine avant de se suicider. Le transport effectué sur les lieux a permis de constater le corps sans vie du malade mental nommé M. Nd. Dasouza devant le portail de l’immeuble R +2. Sa mère du nom de A. Ndiaye et sa grand-mère Yaye M. Diop , qui ont été poignardées par le défunt, ont été évacuées par les sapeurs-pompiers à l’hôpital principal de Dakar. D’après les renseignements recueillis auprès de la dame Anna Ndiaye Dasouza, son frère, un malade mental, a poignardé sa mère et sa grand-mère avant de sauter depuis la terrasse pour se retrouver avec une chute mortelle au sol devant le portail de leur domicile. Les membres de la famille renseignent que le défunt a été à plusieurs fois interné à l’hôpital Psychiatrique de Thiaroye . Visitant l’immeuble, les agents de la police ont relevé des traces de sang importantes dans l’appartement au deuxième étage.
Mécontents de leurs mauvaises conditions de travail, les employés du groupe de sécurité aéroportuaire américain, Securiport Sénégal ont, ce 23 février, haussé le ton pour dénoncer la discrimination raciale, professionnelle et salariale
Mécontents de leurs mauvaises conditions de travail, les employés du groupe de sécurité aéroportuaire américain, Securiport Sénégal ont, ce 23 février, haussé le ton pour dénoncer la discrimination raciale, professionnelle et salariale au sein de l’entreprise.
Affiliés au Syndicat des Personnels des Activités Aéronautiques du Sénégal (Synpaas) de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), les travailleurs ont alerté sur une bamboula estampillée du duo franco-belge Teddy Beaulieu et Luc Keppens, respectivement Directeur Technique et Directeur Général de Securiport qui, selon le syndicat, imposent des conditions de travail insoutenables aux agents sénégalais doublées d’affectation injustifiées avec des salaires insignifiants par rapport au chiffre d’affaires de la société estimé à 75 milliards FCFA par an.
Plusieurs points de revendications ont été évoqués par les travailleurs mentionnés dans une lettre de doléances adressée au directeur général de Securiport Sénégal, Luc Keppens.
Les employés ont notamment exigé de leur tutelle, le départ du directeur technique, Teddy Beaulieu en renseignant sur un éventuel mouvement d’humeur si aucune amélioration n’est apportée sur leurs conditions de travail. Le syndicat a, toutefois, invité le Chef de l’État, Macky Sall et son gouvernement à prendre leurs responsabilités pour éviter d’en arriver à un blocage des activités aéroportuaires.
Le Sympaas a saisi l’occasion pour insister sur la concrétisation des terrains de Daga Kholpa promis aux travailleurs de l’AIBD et l’actionnariat, mais aussi pour réclamer le départ du courtier de LAS (Limak-Aibd-Summa), gestionnaire de l'AIBD.
RECENSEMENT GENERAL DE LA POPULATION, LA SENSIBILISATION PRECONISEE
Abdou Diouf, adjoint du directeur général de l’Agence nationale de statistiques et de la démographie (ANSD), a souligné, mercredi,la nécessité d’accroître la sensibilisation des populations sur les enjeux de la cinquième édition du recensement général
Saint-Louis, 23 fev (APS) – Abdou Diouf, adjoint du directeur général de l’Agence nationale de statistiques et de la démographie (ANSD), a souligné, mercredi, la nécessité d’accroître la sensibilisation des populations sur les enjeux de la cinquième édition du recensement général de la population prévue en mars et juin 2023.
’’La clé du succès pour cette opération, c’est la sensibilisation’’, a-t-il indiqué lors d’un Comité régional de développement (CRD) consacré à la préparation de cette opération. Plus de 27000 agents recenseurs seront recrutés pour mener à bien cette opération.
M. Diouf a demandé aux populations de réserver un bon accueil aux agents enquêteurs afin de leur permettre de faire dans la quiétude leur travail destiné à fournir aux autorités, des statistiques fiables en vue de planifier les projets et programmes publics.
‘’Les agents recenseurs devront avoir un niveau d’études égal ou supérieur au Brevet’’, a précisé Samba Ndiaye, directeur des Statistiques et de la supervision à l’ANSD et superviseur du Comité de veille de ces recensements.
L’adjoint au gouverneur Modou Mamoune Diop est revenu sur les différentes étapes du recensement qui nécessite selon lui une certaine préparation pour informer tous les acteurs.
‘’Les agents recenseurs devront avoir un niveau d’études égal ou supérieur au Brevet’’, a précisé Samba Ndiaye, directeur des Statistiques et de la supervision à l’ANSD et superviseur du Comité de veille de ces recensements.
Il est revenu sur l’importance de la sensibilisation des populations qui ‘’devront réserver un bon accueil’’ aux agents recenseurs, avant de souhaiter l’implication des acteurs communautaires comme les Badienou Gox sur ce terrain.
‘’Le recensement est un exercice coûteux, mais nécessaire’’, selon M. Diop. Il rappelle la règlementation instituant ce type d’activité tous les dix ans ainsi que les engagements du Sénégal auprès des Nations Unies.
LES PRIX DES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION ONT AUGMENTÉ DE 0, 6 % EN JANVIER
Les prix des matériaux de construction ont enregistré en janvier une hausse de 0, 6 % comparativement à leur niveau du mois précédent, a annoncé l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Dakar, 23 fév (APS) – Les prix des matériaux de construction ont enregistré en janvier une hausse de 0, 6 % comparativement à leur niveau du mois précédent, a annoncé l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).
Cette évolution résulte principalement de celle des prix des matériaux pour les travaux d’électricité, ainsi que ceux de plomberie et sanitaire, indique la structure dans une note flash consacrée à l’indice des prix des matériaux de construction.
Le document souligne que le renchérissement des matériaux de base et de menuiserie avait contribué à cette hausse des prix, alors qu’en variation annuelle, les coûts des matériaux de construction avaient progressé de 8, 6 % en janvier.
LE YEBBI, UN FARDEAU POUR LE PLAISIR DE LA BELLE-FAMILLE
Cette tradition visant à raffermir les liens entre la mariée et sa belle-famille est devenue une charge écrasante pour les mères des épouses
Le « yebbi » est une tradition visant à raffermir les liens entre la mariée et sa belle-famille couverte de cadeaux lors des mariages et baptêmes. Cependant, elle est devenue une charge écrasante pour les mères des épouses même si certaines en tirent un grand plaisir. Elles sont obligées de casquer fort pour « l’honneur » de leurs filles.
Le Sénégal a ses charmes et ses codes de convenance. Fatou Diop a célébré, il y a quelques mois, le mariage de sa fille aînée. Pour l’occasion, la quinquagénaire a cassé sa tirelire pour donner des cadeaux à la belle-famille de sa fille. Tissus, bijoux, fortes sommes d’argent, tout y est. On doit ravir la nouvelle famille de sa fille. Une nuit, en plein mois d’avril, dans l’un des deux pavillons dressés à l’occasion, une maman de trois filles a décaissé près de trois millions de FCfa pour combler l’assistance de cadeaux. « J’ai dû prendre les mises de mes deux tontines, soit une valeur de trois millions de FCfa, pour dilapider ça en une nuit », regrette-t-elle aujourd’hui.
Le « yebbi » est une tradition devenue un fardeau d’après Fatou Diop. La quinquagénaire explique que cette pratique avait pour but de solidifier les rapports de la mariée avec sa belle-famille. « C’est devenu difficile pour nous les mères, car nous perdons le même soir notre fille qui nous prêtait assistance dans les tâches ménagères et en même temps nous dépensons beaucoup d’argent pour lui assurer un bel avenir dans son ménage », crache-t-elle avec amertume. « Nous sommes obligées, ajoute-t-elle, de nous décarcasser pour cela, car, si nous ne le faisons pas, notre fille peut ne pas avoir un ménage épanoui ». Elle explique que la belle-fille peut même être victime de médisances de la part d’une belle-famille insatisfaite. « Il y a une sorte de concurrence qui se joue entre les mères. Chacune veut faire mieux que l’autre en donnant le maximum de cadeaux », dit-elle, peinée. Avec le temps, Fatou Diop juge que cette pratique est dévoyée, devenant un « fardeau social » pour les mères qui doivent penser à l’avenir de leurs filles.
Un « mal nécessaire »
« Si cela ne dépendait que de moi, cette pratique n’allait plus exister dans notre société », renchérit Khady Diakham d’un ton catégorique. Cette sexagénaire au corps frêle juge que le « yebbi » est une charge écrasante qui étouffe les mères même si parmi elles certaines y trouvent du plaisir. « Avant, la mère achetait juste quelques ustensiles de cuisine à sa fille et elle rejoignait tranquillement le domicile conjugal », se remémore-t-elle. Elle a eu à passer par cette « épreuve » pour le mariage de sa fille adoptive l’année dernière. Mais les 500.000 FCfa dépensées lors des épousailles lui ont laissé un goût amer. Elle en éprouve encore des remords. « En une nuit, tu flambes tout ce que tu as épargné durant des mois », dit-elle, le visage grave. La résidente de Grand Yoff travaillait dans un supermarché à Ngor et a dû piocher dans ses économies. « C’était difficile pour moi de me refaire une santé financière. Mais c’est une manière de fuir les qu’en-dira-t-on et autres humiliations », estime-telle, poussant un long soupir.
« J’ai empoché la mise de notre tontine, soit 400.000 FCfa, récupéré l’argent que me devaient des gens et reçu l’appui financier de quelques connaissances », énumère Fatou Diouf, en racontant comment elle a dilapidé ses sous lors du mariage de sa fille aînée. Agée de 67 ans, elle s’est débrouillée pour « honorer » sa fille. La commerçante avoue que c’est une « obligation » pour les mères d’agir ainsi devant la belle-famille de sa fille, un mal nécessaire.
Getzner, or, million…
« Je pense que cela contribue à raffermir les liens. C’est une pratique pavée de bonnes intentions. Elle fait partie de la téranga sénégalaise », pense Anta Ndiaye. Elle a eu à recevoir des présents lors des baptêmes de ses deux belles-filles. Des gestes fortement appréciés par cette mère de famille : « C’est une façon d’entrer dans les bonnes grâces de sa belle-famille en offrant des cadeaux à la belle-mère, au beau-père, aux beaux-frères, aux belles-sœurs et aux marraines ». Ces cadeaux l’ont émue. « Cela m’a beaucoup fait plaisir et j’étais très contente », se souvient-elle. Malgré ce bonheur, elle fustige certaines dérives rien que pour faire plaisir, au prix d’énormes sacrifices.
Magatte Ba a reçu beaucoup de cadeaux des mains de la mère de sa bru qui a eu un enfant récemment. Cela remonte à deux mois, mais elle se souvient encore des présents et de la joie immense qu’elle a éprouvée. « Elle m’a donné cinq getzner, cinq tissus brodés, cinq tissus wax, cinq thioup, des bijoux en or et un million de FCfa », énumère l’ancienne secrétaire à la Direction de l’automatisation des fichiers. La femme de 70 ans a beaucoup apprécié le geste. « J’étais agréablement surprise par ce geste », dit-elle, le sourire aux lèvres.
La contre-dot
Pour le sociologue Souleymane Lô, le « yebbi » ou la contre-dot est une épreuve par laquelle la famille de la mariée doit nécessairement passer pour rétablir l’équilibre des relations dominant-dominé, donateur-receveur dans cette entreprise sociale qu’est le mariage.
Le « yebbi », selon le sociologue Souleymane Lô, peut être compris comme une réponse à la dot qui est censée, au Sénégal, être donnée par le mari à la belle-famille. Il parle même d’une « contre-dot » à la fois libre et obligatoire. « La dot, par son caractère obligatoire en nature comme en espèce, garde perpétuellement enfouie dans la mémoire de la famille qui la reçoit la personnalité de la famille qui la donne », estime-t-il. Ce qui constitue, d’après le chercheur, une forme de domination voire une prééminence psychologique et culturelle de l’une sur l’autre, laquelle, désormais, se retrouve dans l’obligation de rendre après avoir reçu. « Sous ce rapport, le « yebbi » ou la contre-dot est une épreuve par laquelle la famille de la mariée doit nécessairement passer pour rétablir l’équilibre des relations dominant-dominé, donateur-receveur dans cette entreprise sociale qu’est le mariage », soutient M. Lô.
Ce dernier souligne que c’est par le « yebbi » qu’il est conféré à la mariée le statut social dont elle est censée jouir au sein de sa belle-famille. « C’est le prix à payer pour qu’elle ait droit d’être citée avec le respect et la dignité que les autres (belles-sœurs, belles-mères, beaux-frères et beaux-pères) lui devront nonobstant sa conduite, fût-elle des meilleures au sein d’eux », dit-il.
« Neutraliser » la belle-famille.
Cette contre-dot, autrement dit « Téranga », à l’image de la dot, est, d’après lui, l’arme avec laquelle la famille de la mariée compte neutraliser la belle-famille en la condamnant à couvrir ses yeux, ses oreilles et sa bouche au prix du bonheur de la mariée et de son accomplissement. « Ce fait est non seulement un gage de réussite du mariage de la fille mais une soupape de sécurité pour sa famille », soutient-il.
Le sociologue Souleymane Lô affirme qu’il n’y a pas de dérives coupables, car le « yebbi » est à la hauteur de la dot. « Plus la dot est importante en nature comme en espèce, plus l’est obligatoirement la contre-dot », estime-t-il. Le « yebbi » est, selon lui, l’effet de sa cause, la dot. Mieux, puisqu’elle est, elle aussi, appelée à garder dans la mémoire de la belle famille la personnalité de la famille de la mariée, cette dernière a naturellement tendance à avoir, par cette occasion, le dessus sur l’autre en marquant son territoire et en exprimant la grandeur de la famille digne d’avoir acté le mariage. « Dans ce rapport, la « téranga » constitue une forme de domination vis-à-vis de l’autre qui, par l’importance de la dot, avait déjà pris le dessus. Alors, relever un défi en vaut toujours la chandelle pour le parieur, notamment la famille de la mariée ».