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23 août 2025
IL EST INADMISSIBLE QU’ON METTE TOUT LE MONDE DANS LE MEME SAC
Les agents de santé de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye ont été accusés de négligence, et les Sénégalais ne manquent pas de tirer sur le personnel sanitaire. Mais pour le professeur Alain Ndoye, ce n’est pas une raison de généraliser.
Le décès d’Astou Sokhna s’est invité hier, à la conférence de presse de la Commission médicale d’établissement (Cme) de l’hôpital Aristide Le Dantec. Les agents de santé de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye ont été accusés de négligence, et les Sénégalais ne manquent pas de tirer sur le personnel sanitaire. Mais pour le professeur Alain Ndoye, ce n’est pas une raison de généraliser. « Il est inadmissible qu’on mette tout le monde dans le même sac », a-t-il dit. Avant d’inviter l’Etat à procéder à un audit du personnel de santé.
Interpellé sur le décès d’Astou Sokhna survenu à l’hôpital de Louga, le praticien précise : « Nous ne sommes pas responsables du recrutement des personnels de santé. Il y a des personnes non formées ou mal formées qui sont parfois recrutées dans nos structures. Pourtant de la ressource humaine qualifiée existe. Le ministère devrait impliquer les personnes autorisées à donner des soins à prendre part aux recrutements ».
Pr Ndoye souligne que le personnel médical ne peut être indifférent à un tel drame. « Il y a des professionnels qui ont pleuré quand ils ont appris la nouvelle. On a dit des mots trop durs à l’endroit des praticiens sans réserve alors qu’il est inadmissible qu’on mette tout le monde dans le même sac », a toutefois regretté le médecin. Il ajoute : « Les médecins se donnent à fond, combien de fois on a puisé de nos poches pour prendre en charge des situations que nous n’avons pas à expliquer après. On vit le stress tous les jours au point de le transmettre à notre famille. Il faut comprendre que quelle que soit l’expérience, on ne s’habitue jamais à perdre un patient ».
LE TIRAGE AU SORT NE SE FERA PAS EN CÔTE D’IVOIRE
Les chapeaux et la date dévoilés par la Confédération africaine de football (CAF), il restait le lieu. Les équipes africaines vont être fixées pour le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023.
Les chapeaux et la date dévoilés par la Confédération africaine de football (CAF), il restait le lieu. Les équipes africaines vont être fixées pour le tirage au sort des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Côte d’Ivoire 2023. Ce sera dans moins d’une semaine précisément le 19 avril à Johannesburg, en Afrique du Sud, à 17 h 30 GMT. Sacrés champions d’Afrique au soir du 6 février 2022 et à peine fixés sur leurs adversaires dans la phase de poules du Mondial 2022, les Lions du Sénégal vont repartir à l’abordage.
Le Sénégal chapeaute le pot 1 en tant que tenant du titre et tête de série africaine, en compagnie du pays organisateur, la Côte d’Ivoire et l’Égypte, vice-championne d’Afrique, entre autres grosses cylindrées du continent. Leur succession en passe d’être ouverte, les Lions pourraient retrouver des adversaires des précédentes joutes continentales livrées du 9 janvier au 6 février derniers officiellement appelées CAN Cameroun 2021.
Les deux premiers de chaque poule qui se qualifieront pour la phase finale, programmée du 23 juin 2023 au 23 juillet 2023 en Côte d’Ivoire, qualifiée d’office en tant que pays-hôte mais qui prendra part aux éliminatoires.
La pression des mondialistes
Rappeler que certaines fédérations qualifiées pour la Coupe du monde 2022, comme la Tunisie, réclamait à l’organisation faîtière un calendrier adapté pour programmer des matchs de préparation en vue des joutes mondiales.
ZLECAF, PLUS DE 600 MILLIONS POUR APPUYER DES PME/PMI AGRICOLES
Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Malick Ndao, a lancé, jeudi, à Diamniadio, un projet d’appui et d’accompagnement dédié aux PME/PMI agricoles et agro-industriels d’un coût de 623 millions de francs CFA.
Diamniadio, 14 avr (APS) – Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Papa Malick Ndao, a lancé, jeudi, à Diamniadio, un projet d’appui et d’accompagnement dédié aux PME/PMI agricoles et agro-industriels d’un coût de 623 millions de francs CFA.
Dénommé P2A/ZLECAF, ce projet, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), est soutenu par l’AICS, l’Agence italienne de coopération au développement et la Banque africaine de développement (BAD).
Il vise à "compléter et renforcer les actions en cours au niveau du Sénégal et portant sur le développement des chaînes de valeur, la promotion de l’entreprenariat agricole et la création d’emplois’’, a précisé Papa Malick Ndao.
C’est un projet qui vise à "mieux préparer les Pme/Pmi du secteur agricole à tirer profit des opportunités offertes par la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF)", a-t-il ajouté.
Il a rappelé que la ZLECAF qui représente un marché de 1,2 milliard de consommateurs et un PIB combiné d’environ 3.000 milliards de dollars pour les 54 Etats membres de l’Union africaine, vise l’élimination progressive des tarifs douaniers et des barrières non tarifaires.
"Le PA2A-ZLECAF vise à faire émerger des PME/PMI agricoles et agroindustrielles dynamiques et compétitives, capables de tirer profit des opportunités de la ZECAF et d’impacter significativement le développement des chaines de valeur agrosylvopastorales", a souligné Papa Malick Ndao.
Les activités seront déroulées sur deux ans, autour de trois composantes : le développement de capacités nationales sur la Zlecaf, le renforcement des capacités, la mise à niveau des entreprises agricoles et la gestion du projet.
Le représentant de la BAD, Hatem Fellah, déclare que le projet vient pour "renforcer les différents projets et programmes financés par la BAD, dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour la transformation de l’agriculture sénégalaise".
Selon Hatem Fellah, le P2A est en parfaite complémentarité et synergie avec le projet de valorisation des eaux de ruissèlement pour le développement des chaines de valeur agricoles (Provale-CV), les projets de transformation des zones agroindustrielles ou agropoles et la stratégie de l’opérationnalisation de l’apport de substitution pour les produits agricoles.
Toutes ces initiatives cherchent à renforcer les PME/PMI sénégalaises afin de créer de la valeur ajoutée, générer des emplois et mettre sur le marché national et régional des produits transformés de qualité et compétitifs.
Selon sa représentante, Silvia Bergamasco, la coopération italienne accorde un intérêt notoire à l’agriculture et au développement rural en général depuis les années 1980, lesquels représentent la majeure partie de son investissement au Sénégal.
Mme Bergamasco indique que le projet, financé à travers le Fonds italien de coopération technique logé à la BAD, vise à renforcer le secteur privé agroalimentaire vis-à-vis de nouveaux défis face à l’entrée en vigueur, en janvier 2021, de la ZLECAF.
Les activités proposées sont ainsi axées sur le développement des capacités nationales des PME/PMI et le renforcement de celles des entreprises agricoles.
Ainsi, dans le cadre de l’exécution du Fonds, les comités de sélection ont traité et transmis 87 projets pour financement.
Ces projets sont essentiellement portés par des jeunes promoteurs avec des montants variant entre 800.000 et 60 millions CFA. Des chèques ont été remis symboliquement à quelques organisations.
Après la cérémonie de lancement, du matériel agricole et des consommables informatiques ont été également remis aux exploitants agricoles.
LA CAF ET LA BAL S’ENGAGENT À DÉVELOPPER UNE INDUSTRIE DU SPORT EN AFRIQUE
La Confédération africaine de football (CAF) et la Basketball Africa League (BAL) ont déclaré, jeudi, au Caire, vouloir unir leurs efforts en vue de la création d’une industrie du sport en Afrique.
Dakar, 14 avr (APS) – La Confédération africaine de football (CAF) et la Basketball Africa League (BAL) ont déclaré, jeudi, au Caire, vouloir unir leurs efforts en vue de la création d’une industrie du sport en Afrique.
‘’Nous avons discuté de la manière dont nous pouvons développer l’industrie du sport en Afrique et renforcer l’activité commerciale’’, a annoncé le secrétaire général de la CAF, Veron Mosengo-Omba, lors d’une visite du président de la BAL, Amadou Gallo Fall, au siège de l’instance chargée du football africain, au Caire.
‘’Nous avons discuté d’un certain nombre d’initiatives susceptibles de favoriser des relations de travail plus étroites entre nous et de domaines d’intérêt mutuel’’, a dit M. Mosengo-Omba.
Il a parlé de l’‘’impatience’’ de la CAF de développer sa coopération avec la BAL.
La visite d’Amadou Gallo Fall au siège de la CAF a eu lieu à la suite de ses échanges avec le président de l’instance africaine, Patrice Motsepe, lors de la finale de la Coupe d’Afrique des nations, au Cameroun, en février dernier.
Les deux parties ont discuté des domaines de coopération qu’ils peuvent exploiter à l’avenir.
Le président de la BAL a tenu à préciser qu’il ne voyait pas de rivalité possible entre football et le basket.
‘’La Coupe d’Afrique des nations est l’un de mes tournois préférés. Il s’agit de tirer parti du potentiel et des talents que nous avons dans le continent pour créer une industrie du sport’’, a expliqué Amadou Fall.
A son avis, la BAL et la CAF peuvent y arriver par la construction d’infrastructures sportives, le renforcement des capacités des sportifs africains et l’usage du ‘’pouvoir de mobilisation et de transformation du basket-ball et du football’’.
La BAL est une compétition réservée aux clubs de basketball du continent, lancée en 2020 avec le soutien de la FIBA, la Fédération internationale de basketball, et de la NBA, la plus grande ligue de basketball du monde.
Amadou Gallo Fall, de nationalité sénégalaise, vice-président de la NBA et directeur de son département Afrique depuis 2010, est nommé président de la BAL depuis 2019.
Après la première édition en 2021 à Kigali, la BAL a entamé en mars dernier sa deuxième édition, qui se poursuit actuellement au Caire (Egypte).
La phase finale aura lieu à Kigali (Rwanda).
UN FINANCEMENT DE 11,3 MILLIARDS DU FIDA POUR L’AGRICULTURE ET L’ÉLEVAGE
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le représentant résident du Fonds international de développement agricole (FIDA), Benoît Thierry, ont signé, mercredi, un accord de financement de 11 milliards 300 millions
Dakar, 14 avr (APS) – Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, et le représentant résident du Fonds international de développement agricole (FIDA), Benoît Thierry, ont signé, mercredi, un accord de financement d’un montant de 11 milliards 300 millions de francs CFA en faveur des secteurs de l’agriculture et de l’élevage.
"L’objectif de cet accord de financement relatif au programme de compétitivité pour l’agriculture et l’élevage au Sénégal (…) est d’améliorer la productivité des chaines de valeur agricoles, notamment l’accès au marché des produits de base de l’agriculture et de l’élevage dans le bassin arachidier et dans les zones agropastorales", a expliqué M. Hott.
Il a précisé qu’environ "900.000 agriculteurs devraient bénéficier de cet important programme dont 50% de femmes et 30% de jeunes agriculteurs".
Toutefois, il a souligné l’importance de "s’assurer de la cohérence et de la complémentarité dans la mise en œuvre de tous les projets destinés aux mêmes cibles, en vue d’une meilleure efficacité de nos interventions".
"Le portefeuille de projets et programmes financés par le Fida dans notre pays, a contribué à accroître les revenus des populations rurales pauvres, à réduire les inégalités entre les sexes et à autonomiser les femmes et les jeunes", s’est félicité Amadou Hott.
Il estime que ces investissements "jouent un rôle important dans la transformation de l’agriculture de subsistance traditionnelle en systèmes agropastoraux orientés vers le marché avec un rôle actif du secteur privé".
Selon lui, "cette transformation favorise également la promotion d’un dialogue structuré entre tous les acteurs des organisations interprofessionnelles."
Les résultats attendus de ce projet "nous permettent d’être optimistes par rapport à l’atteinte d’une souveraineté alimentaire poursuivie dans le PAP2A".
Il ajoute qu’avec ce projet, le gouvernement espère "booster la production dans cette zone, afin d’offrir aux entreprises qui sont implantées dans l’agropole centre, de réelles opportunités de transformation".
LEDANTEC EN PHASE TERMINALE
L’hôpital est dans une situation déplorable comme l’a montré mercredi 13 avril, la Commission médicale d’établissement, constituée des sommités scientifiques universitaires. Elle demande sa reconstruction qui devrait coûter 60 milliards
Créé en 1912, l’Hôpital Aristide le Dantec (Hald) est en état de décrépitude, malgré quelques travaux de rafistolage qui masquent de sérieux problèmes. En langage médical, on aurait dit que son pronostic vital est engagé, tant les maux décrits par le personnel de santé montrent un établissement en chute libre dans tous les domaines. Face à la presse hier, la Commission médicale d’établissement (Cme), qui regroupe tous les chefs de service de l’Hald, a fait un diagnotic sans complaisance de la situation alors que le pays est ému par le décès de Astou Sokhna à Louga.
Selon Pr Alain Ndoye, président de la Cme, il est «impossible de réaliser en urgence certaines analyses biologiques de base» dans cet «hôpital de référence» et réputé. Pourquoi ? «Le seul scanner de l’hôpital est en panne depuis deux mois. Certains services menacent de s’écrouler ; le mécontentement des usagers est perceptible et ils se retournent directement contre les praticiens et agents paramédicaux», expose Pr Ndoye. Ce n’est pas tout, évidemment. «Même si on ne peut pas garantir la guérison à tous les patients qui fréquentent l’hôpital, notre responsabilité est de nous assurer que les moyens mis à notre disposition sont suffisants pour la prise en charge d’un patient en situation d’urgence ou non. Nous avons donc le devoir d’avertir lorsque l’absence de moyens met en danger les patients d’abord, et l’équipe médicale ensuite», enchaîne Pr Ndoye.
Dans le même sillage, la Cme de Le Dantec insistait sur «la nécessité d’interrompre très prochainement les activités de soins» à cause de «la dégradation continue des conditions de prise en charge des malades mettant parfois en danger leur vie». «Il faut amener l’hôpital au service d’urgence étatique. Nous venons de perdre nos données de 2020 et 2021», souligne Pr Awa Oumar Touré, cheffe du service d’hématologie de Le Dantec.
«Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions d’hôpital universitaire»
En écho, Pr Maboury Diao, issu des services de médecine et spécialités, explique une situation presque ubuesque dans une structure d’un tel niveau. «La prise en charge des malades est souvent inadéquate car elle se fait régulièrement au comptant, même pour les urgences et la réanimation. Il y a une rupture fréquente de consommables, de draps et une hospitalisation prolongée liée aux ruptures fréquentes d’explorations biologiques et radiologiques, précise Pr Diao. Il y a des soins prodigués à l’hôpital Aristide Le Dantec comme la dialyse péritonéale en néphrologie, l’oncologie pédiatrique en pédiatrie et l’angioplastie avec comme seul moyen de prise en charge, une imputation budgétaire.» Que faire ? «Il faut à court terme rendre disponibles les consommables et les médicaments d’urgence, terminer en urgence les réfections des services entamées et à moyen terme le projet de reconstruction totale», propose Pr Diao. A Le Dantec, les infrastructures «sont dégradées avec une maintenance inefficace et une mauvaise gestion, ce qui mène à des patients désemparés et un personnel démotivé». «Il y a une mauvaise gestion hospitalière avec la rupture fréquente des intrants et l’arrêt régulier de la prise en charge, l’absence d’un réseau de communication électronique et informatique entre les services, le paiement non permanent au comptant pour le diagnostic et le traitement pour les urgences et la réanimation, le dossier médical non informatisé et non partagé en temps réel», enchaîne Pr Mamadou Diop du service des urgences chirurgicales et de réanimation.
Aujourd’hui, le constat est implacable. «Nous n’avons plus le choix. Nous ne sommes plus en mesure de remplir nos missions d’hôpital universitaire (soins, enseignement, formation, recherche)», assure Pr Alain Ndoye. Alors que l’établissement est extrêmement sollicité. «Des services ont pris feu, des bâtiments menacent de s’écrouler et nous n’avons pas, depuis deux mois, de scanner pour un hôpital qui accueille 3000 étudiants chaque année et quelque 2000 à 2500 patients chaque jour», explique le président de la Cme.
Aujourd’hui, la revendication est claire : il faut reconstruire sans «délai», l’hôpital Aristide Le Dantec à cause de la vétusté de ses infrastructures et d’autres problèmes conjoncturels et structurels comme la «rupture permanente» de ses stocks, le «défaut d’informatisation». Pour Awa Oumar Touré, sa reconstruction sur un site «validé dans un mémorandum depuis 2012, reste la seule solution pour sortir cet établissement de ses difficultés». «Nous demandons de la façon la plus simple pour nous et nos usagers, la mise à disposition d’une infrastructure aux normes avec un équipement de qualité, afin de nous mettre au service des populations en toute sécurité», renchérit Pr Alain Ndoye.
C’est une doléance réactualisée. «Nous l’avons pensée, nous l’avons révisée depuis dix ans. A ce jour, nous n’avons aucune garantie quant à sa réalisation. L’hôpital Le Dantec est indispensable dans la formation des ressources humaines, médicales, pharmaceutiques, dentaires et paramédicales», rappelle le président de la Commission médicale d’établissement de Le Dantec.
IL RESTE DES EFFORTS POUR HUMANISER LES STRUCTURES SANITAIRES
"La prise en charge des patients demeure au cœur des préoccupations car si le client est roi, le patient reste roi une fois [qu’il est admis] dans une structure de santé", a indiqué le ministre Diouf Sarr ce jeudi devant la presse
Les autorités sanitaires sénégalaises sont "bien" conscientes qu’il restait des efforts à faire pour "humaniser" les structures sanitaires du pays, en mettant surtout l’accent sur la prise en charge des patients, a souligné jeudi, Abdoulaye Diouf Sarr.
‘’Nous sommes bien conscients qu’il reste des efforts pour humaniser nos structures sanitaires’’, a déclaré le ministre de la Santé et de l’Action sociale, lors d’une conférence de presse.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale réagissait ainsi à la polémique née du décès le 1er avril à la maternité du centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga d’Astou Sokhna.
Une vive émotion parcourt le pays depuis que des informations sur les circonstances du décès en couches de cette patiente ont été rendues publiques. Des allégations de négligence et de défaut de prise en charge ont été mises en avant par sa famille, poussant même son veuf à saisir la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.
"La prise en charge des patients demeure au cœur des préoccupations car si le +client est roi+, le patient reste +roi+ une fois [qu’il est admis] dans une structure de santé", a dit Diouf Sarr.
Dans cette perspective, le ministre a annoncé qu’un "accent particulier" va être mis sur le renforcement de la formation du personnel de santé surtout en ce qui concerne l’accueil dans les structures sanitaires.
De même, a-t-il ajouté, le plateau technique des structures sanitaires va être renforcé. Dans ce cadre, il est prévu la reconstruction de l’hôpital Aristide le Dantec, conformément aux instructions du Chef de l’Etat, a-t-il fait savoir.
"’C’est un projet de l’Etat du Sénégal qui sera réalisé en accord avec le personnel de l’hôpital", a expliqué le ministre de la Santé et de l’Action sociale".
L'AFFAIRE ASTOU SOKHNA NE REFLÈTE PAS L’ÉTAT GLOBAL DU SYSTÈME SANITAIRE
"Le décès de madame Astou Sokhna est douloureux. Cependant, les circonstances dans lesquelles, il est survenu ne reflètent pas l’état global du système de santé qui, ces dernières années, a connu des progrès significatifs", selon le ministre Diouf Sarr
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a estimé jeudi, à Dakar, que les circonstances du décès en couches à l’hôpital de Louga (nord) de la patiente Astou Sokhna ne reflétaient pas l’état global du système de santé sénégalais.
"Le décès de madame Astou Sokhna est douloureux. Cependant, les circonstances dans lesquelles, il est survenu ne reflètent pas l’état global du système de santé qui, ces dernières années, a connu des progrès significatifs et réalisé de grandes performances, grâce à des hommes et des femmes compétents et dévoués’’, a-t-il notamment déclaré lors d’une conférence de presse.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale réagissait ainsi à la polémique née du décès le 1er avril à la maternité du centre hospitalier régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga d’Astou Sokhna.
Une vive émotion parcourt le pays depuis que des informations sur les circonstances du décès en couches de cette patiente ont été rendues publiques. Des allégations de négligence et de défaut de prise en charge ont été mises en avant par sa famille, poussant même son veuf à saisir la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.
Evoquant le rapport d’une enquête commanditée par le ministère de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr a soutenu qu’il en est ressorti que, relativement aux antécédents médicaux concernant Madame Astou Sokhna, il n’y avait pas de particularités car la patiente avait, il y a trois ans, subi une césarienne en raison d’un hématome rétro placentaire. Un nouveau-né décédé sept jours après.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a également insisté sur le fait que durant sa grossesse, Astou Sokhna avait effectué quatre consultations prénatales qui n’avaient décelé aucune anomalie.
Il a ajouté qu’il en a été également ainsi le 28 mars lors d’une visite prénatale au cours de laquelle un bilan préopératoire avait été demandé en vue d’un ‘’césarienne prophylactique de prudence’’.
"Le 31 mars 2022, elle s’est présentée à l’hôpital pour des douleurs abdomino-pelviennes sur une grossesse de 09 mois, ce qui a motivé une hospitalisation. Le 01 avril 2022, à 06h 50 mn, la sage-femme de garde a été appelée au chevet de la malade par la famille pour voir son état. C’est en ce moment qu’elle a constaté le décès qui sera confirmé par la gynécologue d’astreinte à 07h 36 mn’’, a relaté Diouf Sarr.
Partant du fait que le dossier ainsi présenté ne mettait pas en évidence une reconnaissance des signes de danger par la patiente, le ministre de la Santé a, toutefois, admis un déficit dans la qualité des soins reçus, une évaluation non-optimale du risque et une insuffisance dans la surveillance de la patiente.
Ces conclusions ont sans doute guidé les autorités sanitaires à déjà prendre des mesures conservatoires à l’encontre d’agents dont la responsabilité serait engagée dans cette affaire. Ils ont notamment fait l’objet d’une suspension temporaire.
Des mesures dénoncées jeudi par l’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye lors d’un sit-in organisé dans l’enceinte de l’établissement hospitalier.
Les syndicalistes se sont ainsi élevés contre ces sanctions alors que l’enquête ne fait que commencer. Ils ont estimé que les agents cités devaient bénéficier de la présomption d’innocence jusqu’à la fin complète des enquêtes.
Mercredi, dans la soirée, le directeur de l’hôpital Amadou-Sakhir-Mbaye, Amadou Guèye Diouf, a été relevé de ses fonctions et remplacé par Abdallah Guèye, un administrateur hospitalier. Une décision émanant du Conseil des ministres présidée par le chef de l’Etat, Macky Sall.
LE DÉCÈS D’ASTOU SOKHNA ÉTAIT ÉVITABLE
Le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, a indiqué jeudi à Dakar, que le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital de Louga pouvait être évité si une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale avaient été mises en avant
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, a indiqué jeudi à Dakar, que le décès en couches d’Astou Sokhna à l’hôpital de Louga pouvait être évité si une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale avaient été mises en avant.
"Sur la base des éléments du dossier, le décès de Madame Astou Sokhna est considéré comme un décès maternel qui était évitable à travers une bonne évaluation du risque et une surveillance optimale durant son séjour à la maternité", a-t-il notamment déclaré lors d’une conférence de presse.
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale abordait avec des journalistes les conclusions d’une enquête administrative commanditée par la tutelle pour situer les responsabilités dans le décès de cette femme.
Diouf Sarr a ainsi assuré que des mesures conservatoires avaient déjà été prises à l’encontre de certains agents, signalant qu’elles pourraient conduire au licenciement pour négligence ayant entrainé la mort.
L’annonce du décès d’Astou Sokhna et de ses circonstances à la maternité de l’hôpital de Louga a suscité une vague d’indignation à travers le pays. La famille de la défunte pointant du doigt la structure hospitalière pour sa négligence.
Le directeur de l’établissement de santé a été relevé de ses fonctions mercredi dans la soirée. Auparavant, une information judiciaire pour négligence et non-assistance à personne en danger avait déjà été ouverte par le parquet près le tribunal de grande instance de Louga.
La dame était admise dans cet établissement de santé, au terme de sa grossesse. Elle a rendu l’âme plusieurs heures après son arrivée au service de la maternité.
Sa famille met en cause l’hôpital, l’accuse de négligence ayant conduit à son décès et a saisi la justice d’une plainte contre le personnel hospitalier.
IL FAUT ÉVITER DE METTRE UNE CAMISOLE DE FORCE SUR LE MALI
Le Mali et la CEDEAO ne parviennent pas à s'accorder sur la durée de la transition. Entre temps les forces armées maliennes sont accusées d’exactions contre des civils. Entretien avec le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop
Le Mali et la CEDEAO ne parviennent pas à trouver un terrain d’entente sur la durée de la transition. Entre temps les forces armées maliennes, qui ont entamé de vastes opérations militaires anti-terroristes sur toute l’étendue du territoire national, sont accusées d’exactions contre des populations civiles.
Modibo Dembélé a joint le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop.