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25 juin 2025
NOUS N'AVONS PAS VU WAGNER, ON S'EN TIENT A LA THESE DU GOUVERNEMENT MALIEN
En mission au Mali, le président de Africa Jom Center a présenté son rapport d'inspection aux membres des Nations-Unies et à la presse internationale ce mardi.
En mission au Mali, le président de Africa Jom Center a présenté son rapport d'inspection aux membres des Nations-Unies et à la presse internationale ce mardi. Alioune Tine a tenu à préciser que durant son inspection, il n'a pas vu l'ombre de Wagner dans ce pays.
"Il est difficile de voir si Wagner est au Mali. Nous n'avons pas vu Wagner. Nous n'avons pas vu de soldats russes sur le terrain. On s'en tient à la thèse du gouvernement malien jusqu'au moment où nous aurons des preuves tangibles que Wagner est là et qu'il a commis des violations humains. Mais pour l'instant, c'est une espèce de nébuleuse. Mais les officiels ont dit qu'il y des instructions russe" précise Alioune Tine qui répondait à une question d'un journaliste sur la lancinante polémique de la présence de Wagner, un group privé russe spécialisé dans la sécurité de proximité et accusé d'exactions dans plusieurs pays dans le monde et notamment en Afrique.
TRUMP VEUT CONTOURNER LA BIG TECH
René Lake commente sur VOA, le lancement de Truth Social, plateforme alternative censée donner de la voix à Trump toujours banni des réseaux sociaux traditionnels et potentiellement lui servir de marchepied pour un retour à la Maison Blanche
L'ancien président toujours banni de la plupart des réseaux sociaux traditionnels vient de Truth Social, une plateforme alternative censée lui donner de la voix et qui pourrait potentiellement lui servir de marchepied pour un retour à la Maison Blanche.
Analyse et commentaires avec René Lake au micro de VOA.
INAUGURATION DU STADE ABDOULAYE WADE, YEWWI ASKAN WI GRAND ABSENT DE LA CEREMONIE
La coalition Yewwi Askan Wi a reçu son carton d’invitation. Mais, ses leaders risquent de ne pas assister à la cérémonie. Certains membres de YAW soupçonnent un deal Wade-Macky autour du baptême de ce joyau, prolongement du protocole de Conakry.
La coalition Yewwi Askan Wi a reçu son carton d’invitation. Mais, ses leaders risquent de ne pas assister à la cérémonie. Certains membres de YAW soupçonnent un deal Wade-Macky autour du baptême de ce joyau, prolongement du protocole de Conakry.
Les organisateurs, prévient-on, ne devraient pas compter sur la présence de Ousmane Sonko, qui se trouve actuellement à Ziguinchor. Et, Barthélémy Dias sera à l’inauguration du stade en tant que maire de la ville de Dakar.
CREATION TOUS AZIMUTS DES DIRECTIONS, LE MINISTRE OUMAR GUEYE SIFFLE LA FIN DE LA RECREATION
Dans une lettre-circulaire, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye a tenu, après constat, à freiner les ardeurs de certains maires qui s'empressent de créer des Directions tous azimut
Dans une lettre-circulaire, le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement des territoires, Oumar Guèye a tenu, après constat, à freiner les ardeurs de certains maires qui s'empressent de créer des Directions tous azimuts. En leur rappelant les dispositions du décret sur les organigrammes-types, il leur a adresse une lettre- circulaire avec en pièce jointe, le décret n° 2020-30 du 08 janvier 2020.
Mesdames et Messieurs les Présidents de Conseil départemental -
Mesdames et Messieurs les Maires -Madame et Messieurs les Gouverneurs de région
Objet: institutionnalisation des organigrammes-types des collectivités territoriales Mesdames et Messieurs
La loi n° 2013-10 du 28 décembre 2013 modifiée portant Code général des Collectivités territoriales prévoit, à l'alinéa 1er de son article 284 que « les services des départements et des communes sont organisés conformément aux organigrammes-types fixés par décret».
En application de ladite loi, le décret n° 2020-30 du 08 janvier 2020, dont copie est ci-jointe, prévoit les services que peuvent créer les différents ordres de collectivités territoriales, en tenant compte, notamment, de leurs spécificités.
Les dispositions de l'article 31 du décret sus évoqué précisent que, dans un délai de deux ans, à compter de la date de son entrée en vigueur, l'organisation des services des départements et des communes doit être conforme aux organigrammes-types tels que prévus.
Par conséquent, pour éviter que ces dispositions réglementaires, dans leur application, souffrent de manquements, je vous invite à prendre toutes les mesures appropriées pour instituer ces organigrammes-types afin de rationaliser la gestion des ressources humaines et d'asseoir ainsi, une meilleure organisation administrative au sein de vos collectivités territoriales respectives.
J'en appelle à votre sens des responsabilités pour une exécution correcte de la présente lettre-circulaire et vous prie de croire, Mesdames et Messieurs, à l'assurance de ma considération distinguée.
MATCH NUL ENTRE LÉGENDES SÉNÉGALAISES ET AFRICAINES
D’anciennes gloires de l’équipe nationale de Football du Sénégal et d’anciennes stars africaines ont fait match nul (1-1), mardi, lors d’un match de gala de 30 minutes, joué au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio
D’anciennes gloires de l’équipe nationale de Football du Sénégal et d’anciennes stars africaines ont fait match nul (1-1), mardi, lors d’un match de gala de 30 minutes, joué au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio inauguré le même jour.
L’ancien ailier gauche de l’équipe du Sénégal des années 2000, Khalilou Fadiga a ouvert le score d’un tir lointain qu’il a logé à la lucarne du but adverse.
L’ancienne star du Nigéria, Jay Jay Okocha, a égalisé pour le compte de l’équipe des gloires africaines.
Les présidents Macky Sall (Sénégal), Frank-Walter Steinmeier (Allemagne), Recep Tayyip Erdogan (Turquie), Paul Kagamé (Rwanda), Adama Barrow (Gambie), Umaro Sissoco Embaló (Guinée-Bissau), Georges Weah (Libéria) ainsi que les présidents de la FIFA et de la CAF ont suivi le match.
La pose de la première pierre de cette infrastructure sportive a eu lieu en février 2020. Le stade Abdoulaye-Wade a une capacité d’accueil de 50.000 places.
Il va accueillir le match Sénégal-Egypte prévu le 29 mars pour les barrages retour des éliminatoires de la Coupe du monde 2022.
La manche aller de la double confrontation des Lions du Sénégal, champions d’Afrique, avec les Pharaons d’Egypte, vice-champions d’Afrique, aura lieu vendredi 25 mars, au Caire.
PAR Cheikh Omar Diallo
POUR UN HOMME, UN SIÈCLE, UN DESTIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Wade n’a laissé personne indifférent. On l’a aimé, détesté. On est resté fasciné ou allergique. Mais jamais neutre. Aujourd’hui, le Sénégal et l’Afrique célèbrent un mortel mais, au fond ils pleurent un immortel
Le président Macky Sall vient de porter son prédécesseur au stade le plus élevé de la reconnaissance et de la postérité : canoniser l’homme de son vivant, le 22 février 2022, en baptisant le stade du Sénégal au nom de Me Abdoulaye Wade. Il faut le reconnaître : le troisième chef de l'État du Sénégal restera la personnalité sénégalaise qui exercera sur ses semblables l’influence la plus féconde du 21e siècle. Moderne, visionnaire, habité par l’histoire, la politique et l’action, homme d’hier et d’aujourd’hui, d’ici et d’ailleurs, le successeur d’Abdou Diouf a incarné à lui seul le siècle sénégalais et tout le siècle s’est reflété en lui. À croire que le destin de cet homme-siècle est de vivre éternellement dans nos esprits et dans nos cœurs.
Aujourd’hui, le Sénégal et l’Afrique célèbrent un mortel mais, au fond ils pleurent secrètement un immortel. À l’instar de tous les géants de l’histoire, Me Wade est en train de disparaître à sa manière mais, il n’est pas en train de mourir. Il est vrai que depuis de longs mois, la bonne santé « pathologique » du centenaire est déclinante, son retrait progressif de la vie publique constatée et la montée vers le ciel inexorablement naturelle ; en même temps qu’il représente pour toujours une idée, une philosophie politique, un élan, un allant, un démocrate, une démocratie.
Courageux, endurant, déroutant, vertigineux, lunatique, pugnace, spontané, nuancé, taquin, colérique, énergique, bon et mauvais joueur, "le vieux lion" affiche au compteur 24 ans d’opposition, 12 ans de pouvoir et 10 ans de contre-pouvoir.
Ici et ailleurs, le vieux briscard n’a laissé personne indifférent. On l’a furieusement aimé. On l’a tendrement détesté. On l’a sous-estimé, estimé, surestimé. On l’a glorifié ou rejeté. On est resté fasciné ou allergique. Mais jamais neutre. Personne n’a peint comme lui une certaine idée de la démocratie. La voici morte et la voilà libre, plus vivante que jamais.
Pour la petite histoire. Ce 25 mars 2012, alors que de très influents membres de son cercle rapproché réunis au Palais de la République, le supplient de ne pas reconnaître la victoire de son challenger Macky Sall, il coupe net : « je n’entrerai jamais en lutte contre la volonté nationale ». Aussitôt cherche-t-il à joindre le nouvel élu... en vain.
Replié à mon domicile, peu avant 17h, je reçois le coup de fil du ministre d’État Karim Wade qui demande avec empressement le numéro de téléphone de Macky Sall, [avec qui je suis toujours en contact]. Le patron de l’Alliance pour la République (APR) aime à changer de numéros d’appel. Devenu chef de l’État, il garde cette habitude précautionneuse. Sur ces entrefaites, j’envoie à Karim Wade un premier numéro qui ne fonctionne plus, il me presse de trouver le bon. Et, j’ai la présence d’esprit de frapper à la porte d’Aliou Sall, jeune frère de Macky qui se trouve être mon voisin, deux murs séparent nos résidences. Dès qu’il me voit à la porte, il comprend que les jeux sont faits, ouvre grandement sa porte, crie victoire et me file le dernier numéro du « président en téléchargement ».
Karim Wade est le premier à appeler le candidat victorieux et à lui passer le président sortant. En plein dépouillement des bulletins, le candidat Wade, beau joueur, salue au bout du fil, la victoire éclatante de Sall, le félicite chaleureusement et formule des prières à son endroit. Il faut dire que les présidents, Senghor, Diouf et Wade, ont toujours fait preuve génie démocratique lorsqu’il s’agit de passer le témoin.
Pour la vérité historique nous devons restituer les choses démocratiques dans leur contexte : Me Abdoulaye Wade est le premier chef d’État arrivé démocratiquement au pouvoir par le biais du suffrage universel. Contrairement à ses deux illustres prédécesseurs : Léopold Sédar Senghor et Abdou Diouf.
L’accession de Senghor à la présidence, après l’indépendance, est l’aboutissement d’un processus de transmission constitutionnelle du pouvoir. En vérité, c’est dix jours après l’adoption plénière de la première Constitution, celle du 26 août 1960, que Senghor accède à la magistrature suprême du fait d’une discrète délibération d’un « collège électoral spécial ». Quelques membres triés sur le volet le désignent "président de la République du Sénégal". Aucune élection au suffrage universel direct !
Au fil du temps, en présentant sa démission fin décembre 1980, Senghor confirme définitivement sa place dans la mémoire démocratique universelle. Ce grand coup historique retient plus l’attention de l’opinion internationale que l’arrivée au pouvoir d’Abdou Diouf par une broderie constitutionnelle : l’article 35 de la Constitution de 1963. Ainsi donc le 1er janvier 1981, accompagné de son chauffeur, il se rend au Palais de Justice, comme s’il règle une affaire ordinaire ; le greffier annonce l’affaire 3581 figurant sur le rôle : la prestation de serment du nouveau chef de l’État. La suite est connue. Dans l’un comme dans l’autre cas, aucun d’eux n’est directement parvenu au pouvoir par la voie des urnes. Il a fallu attendre le 19 mars 2000 pour que Me Abdoulaye Wade fût élu, par la seule volonté populaire : et puis, depuis, cet acquis démocratique est devenu intangible et absolu.
La première alternance démocratique siffle la fin des années romantiques de la démocratie sans alternance sous Senghor et Diouf, où l’on pouvait rester vingt ans au pouvoir. Paradoxalement celui qui a administré cette belle leçon, l’a oubliée, 12 ans, après son accession à la magistrature suprême. En dépit de la recevabilité de sa candidature, le peuple a dit « non » au troisième mandat du président Wade. Une blessure narcissique qui ne se referma jamais. Et quand il lui arrive de pleurer en secret le mépris de ses charmes démocratiques, il se console en disant que : « l’ingratitude envers les grands hommes est la marque des peuples forts ». Plutarque.
C’est cela aussi la démocratie augmentée au Sénégal. Pour Wade, la grandeur ne se divise pas.
À son actif un bilan passif et un bon actif.
Co-architecte de l’Union africaine et porte-étendard d’une Afrique décomplexée, il n’aimait rien tant que flatter notre sentiment de fierté, planter notre drapeau devant les grands du monde qu’il tutoyait par son charisme solaire : Georges W. Bush, Nicolas Sarkozy, Tony Blair, Vladmir Poutine, Hu Jintao, Angela Merkel, Thabo Mbeki, Olusegun Obasanjo, Mouammar Kadhafi, Paul Kagamé, entre autres. Un jour pro-Kadhafi, le lendemain pro-Bush, un jour pro-Chinois, un autre pro-Iranien et tous les jours sénégalo-africain et africain-sénégalais. Chamboule-tout, il l’a été toute sa vie.
L’héritage historique. Personne n’oubliera ses réalisations de grande envergure : les infrastructures de dernière génération, le monument de la renaissance africaine, les premiers travaux du nouvel aéroport de Diass, la construction de milliers d’écoles, un réseau de 2 800 km de routes en 12 ans. À cela s’ajoute le Grand Théâtre National inscrit dans le parc culturel composé de huit merveilles. Et la loi sur la parité obligatoire dans les institutions électives. En 2012, le parlement était composé de 42% des femmes, hissant le Sénégal à la 11e place mondiale. Même si le tout n’est pas de promouvoir des femmes à l’Assemblée : « il faut aussi et surtout qu’elles puissent changer la société en profondeur », diront l’historienne Penda Mbow et la sociologue Fatou Sow Sarr.
Que retiendra-t-on de son époux au couchant de sa vie ? Mme Viviane Wade répond : « Un homme exceptionnel et généreux. Un amour fou pour son pays et un grand amour pour le continent. Il a sacrifié sa vie pour mener le combat de la justice, de la liberté, de la démocratie. Son engagement pour la jeunesse et l’émancipation des femmes a été sans limite ». In livre "Si près, si loin avec Wade".
Aujourd’hui, le peuple célèbre, regrette et pleure en secret le vieux Wade, ses visions généreuses, ses ambitions grandioses, ses fulgurances justes, ses qualités exceptionnelles, ses erreurs, ses travers, ses défauts et ses faiblesses. Communicant lumineux, véritable démocrate, libéral à la fibre sociale, il aura marqué tout le siècle tel un « Mohican ». Et la mort qui est la chose la plus démocratique au monde l’a un peu oublié afin qu’on ne... l’oublie jamais. In Livre "Leadership : le chef dit : allez-y ! Le leader : allons-y !"
Le Sénégal n’est jamais aussi grand que lorsqu’il se donne en exemple au monde. Ce fut le cas le 22 février 2022 au stade Me Abdoulaye Wade.
Dr Cheikh Omar Diallo est Docteur en Sciences Politiques et Expert en Communication, Directeur de l’Ecole d’Art Oratoire et de Leadership.
Si près, si loin avec Wade, Hachette, Paris, 2007.
Le leadership : le chef dit : allez-y ! le leadeur : allons-y ! EAO, 2021.
LES LIONNES QUALIFIEES POUR LA CAN 2022
L’équipe nationale féminine du Sénégal s’est qualifiée pour les phases finales de la CAN 2022 après avoir battu, mardi, le Mali aux tirs au but (3-2).
Dakar, 22 fév (APS) – L’équipe nationale féminine du Sénégal s’est qualifiée pour les phases finales de la CAN 2022 après avoir battu, mardi, le Mali aux tirs au but (3-2).
Les Lionnes retrouvent ce niveau de la compétition réine du football féminin africain, dix ans après une première participation.
A la fin du temps réglementaire, les Maliennes avaient réussi à égaliser une victoire partout sur l’ensemble des deux matches, les Sénégalaises ayant gagné lors de la manche aller 1-0 à Thiès, mercredi.
Les deux sélections ont procédé aux tirs au but et, dans cet exercice, les Sénégalaises ont été les plus adroites marquant 3-2.
L’équipe nationale courait derrière cette qualification depuis 2012, date de sa participation à cette compétition à l’époque organisée par la Guinée Equatoriale.
INAUGURATION DU STADE DU SENEGAL, LE PRESIDENT WADE DEJOUE TOUS LES PRONONSTICS
Le nouveau stade portera le nom de l’ancien président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Toutefois, ce dernier ne sera pas présent, informe la Rfm. L'ancien président se fera représenter par une délégation qui se chargera de passer un message
Le stade Abdoulaye Wade sera officiellement inauguré ce mardi. Six chefs d’Etats sont attendus aujourd’hui. Mais Me Wade, lui, n’y sera pas.
Le nouveau stade portera le nom de l’ancien président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade. Toutefois, ce dernier ne sera pas présent, informe la Rfm. L'ancien président se fera représenter par une délégation qui se chargera de passer un message de sa part.
«La délégation va délivrer un message à son nom. Me Wade a donné des instructions et des indications pour que son message soit délivré. Je ne sais pourquoi il ne sera pas là mais de toute façon le président va rentrer sous peu au pays », déclare Mayoro Faye.
Il précise qu’une mobilisation du Parti Démocratique Sénégalaise aussi ne pourra pas se faire parce qu’ils ont reçu des cartons d’invitation limités.
A noter qu’au moment où ces lignes sont écrites, un monde fou est déjà sur place. Les citoyens viennent de toutes les contrées pour assister à la cérémonie.
COUPE D'AFRIQUE DE SLAM POESIE, EL HADJ OMAR BALDE SUCCEDE AU SENEGALAIS AL FARUQ
Le Poète Slameur Guinéen, El hadj Omar Baldé a remporté la deuxième édition de la Coupe d’Afrique de Slam Poésie (Casp), qui s’est tenue le weekend à Addis Abeba. Ainsi, le jeune slameur succède au défunt sénégalais Al Faruq qui avait honoré le Sénégal.
Le Poète Slameur Guinéen, El hadj Omar Baldé a remporté la deuxième édition de la Coupe d’Afrique de Slam Poésie (Casp), qui s’est tenue le weekend à Addis Abeba. Ainsi, le jeune slameur succède au défunt sénégalais Al Faruq qui avait honoré le Sénégal en 2018. Une occasion pour revenir sur la vie du regretté slameur sénégalais.
La deuxième édition de la Coupe d’Afrique de Slam Poésie s’est tenue ce weekend à Addis-Abeba dans la capitale éthiopienne. Cette compétition de l’esprit, tenue du 16 au 19 février, est remportée par la Guinée. Puisque, c’est le jeune poète et slameur guinéen, El hadj Omar Baldé qui a remporté cette deuxième édition de la Coupe d’Afrique Slam Poésie. Ainsi, il succédé au regretté sénégalais Al Faruq qui avait remporté l’édition de 2018 à N’Djamena, au Tchad. Ce, après quatre années qui se sont écoulées depuis la première édition.
Le slameur guinéen était retenu parmi les 8 finalistes nationaux, le jeune Elhadj Oumar Baldé connu sous le sobriquet de « EOB » a hissé haut lors de la deuxième édition de ce grandiose festival continental, le tricolore national en dehors de nos frontières, à Addis-Abeba en Ethiopie. C’est l’artiste lui-même qui donne cette bonne nouvelle à travers ses comptes. « C’est désormais chose faite, la Guinée est championne d’Afrique de l’art oratoire Slam ! Le binôme de Mohamed Dieng du groupe Dimèdi Slam a raflé dans l’après-midi de ce samedi, la Coupe d’Afrique de Slam Poésie (Casp) 2022 », écrit-il.
Flash-back sur Al Fàruq
Pour rappel le slameur sénégalais Al Fàruq est décédé le 6 octobre 2020, suite à une violente crise d’asthme à Diamniadio (Sénégal). Un mort brutale puisqu’il est parti sur la pointe des pieds, plongeant tout un pays dans l’émoi et la consternation, surtout la jeunesse. Car il était une valeur sûre du slam, et a bien, représenté le Sénégal. Grâce à sa plume facile et ses textes pleins de vie, Al Fàruq a réuni une communauté de plusieurs milliers de fans autour de son art. Avec son décès il avait laissé les Sénégalais sans voix. Champion national du slam en 2018, Abdourahmane Dabo à l’état civil, plus connu sous le pseudo d’Al Fàruq, s’était lancé dans le slam en 2017 après un master en Géographie à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Cependant, son amour pour la poésie remonte à l’âge de12 ans. Il aura fallu juste trois années au jeune casamançais (de 2017 à 2020) pour conquérir le slam au Sénégal et au-delà. C’est ainsi qu’il remporte en 2018 la Coupe d’Afrique de Slam à N’Djamena après avoir été couronné champion de Slam, Poésie au Sénégal. Cette coupe d’Afrique de Slam organisée au Tchad avait réuni plus d’une trentaine d’artistes d’Afrique francophone et anglophone qui s’étaient affrontés sur scène pendant une semaine. La même année (2018), le défunt remporte également le Prix du Public du Grand Slam National et est finaliste du Prix Jeunes Écritures AUF RFI en 2019.
Le natif de Bignona est aussi alumni du prestigieux « Club des amis du Livre » et lauréat de la « Caravane des 10 Mots » en 2011. En 2015, il fait éditer son recueil de poème « Déluge de l’esprit ». Al Fàruq était également nouvelliste également. L’une de ses œuvres « Le Carnet » était d’ailleurs retenu parmi les finalistes du Prix Stéphane Hessel de la Jeune Écriture Francophone en 2015 (Rfi).
AND SAMM JIKKO YI, LE GLISSEMENT POLITIQUE
Le collectif semble prêt à en découdre avec le régime de Macky Sall qui a rejeté son texte de loi pour la criminalisation des LGBT. Que cache cette bataille ? Pourquoi maintient-il le combat, malgré la position du chef de l’Etat ?
En faisant évoluer le discours sur le terrain politique, le collectif «And samm Jikko Yi’» est prêt à faire face contre le régime de Macky Sall qui a rejeté son texte de loi visant la criminalisation de l’homosexualité. Que cache cette bataille ? Pourquoi maintient-il le combat, malgré la position du chef de l’Etat ? Quels sont les risques sur le pouvoir en place ? Des esquisses de réponse sont données.
Le changement a été brusque. Le ton clair et la ligne bien tracée. Il n’y a eu ni allusion ni détours dans le message. Le constat a été presque unanime que le discours du collectif «And samm Jikko Yi» a connu une nette évolution depuis le rassemblement populaire et réussi du dimanche 20 février à la Place de la Nation. Du combat pour la criminalisation de l’homosexualité, l’argument a vite glissé sur un projet politique qui semble se dessiner. Les déclarations faites par des membres du collectif laissent apparaître les desseins jusque-là jamais révélés sur les motivations réelles ou supposées du combat pour la criminalisation de l’homosexualité. Oustaz Aliou Sall a lancé un appel solennel aux jeunes à «s’inscrire massivement sur les listes électorales». Parce que le combat va se jouer à l’hémicycle et aux prochaines élections législatives. De speechs purement religieux, la communication a migré sur le terrain politique. «Nous allons élire des députés qui vont criminaliser l’homosexualité», a dit Mame Makhtar Guèye, lors du sit-in. «Il est temps que les imams et chefs religieux mettent le pays sur de bons rails. Je pense que les prochaines Législatives vont tout élucider», renchérit Imam Alioune Badara Ndao, membre du collectif ‘’And Samm Jikko Yi’’.
Les ambitions sont affichées
Dans leur démarche les membres du collectif n’excluent aucune option pouvant les aider à obtenir gain de cause. Même pas la stratégie de Jamra adoptée en 2007 pour obtenir la criminalisation du trafic de drogue. Mame Makhtar Guèye rappelle le schéma : «Sur les flancs de Jamra, nous avons créé le Rassemblement démocratique sénégalais (Rds). En alliance avec le Parti démocratique sénégalais (Pds), nous avons battu campagne et gagné un siège à l’Assemblée. Latif Guèye, président fondateur de Jamra, élu député au mois de juillet 2007, a convaincu, en 4 mois seulement, beaucoup de députés dans les coulisses et les couloirs pour que sa proposition de Loi portant criminalisation du délit de trafic de drogue puisse passer comme lettre à la poste. C’est la Loi 2007-31 du 30 novembre 2007. Nous avons posé ce problème pendant 15 ans. Il a suffi d’avoir un siège de député à l’Assemblée pour qu’on obtienne gain de cause en seulement 5 mois.» Néanmoins, la tactique sera décidée, selon lui, de manière consensuelle. «Si l’entêtement se poursuit, le directoire des 145 organisations qui constituent ‘And Samm Jikko’ va, en toute souveraineté et collégialité, en tirer toutes les conséquences. On n’exclut rien», prévient Mame Makhtar Guèye.
«Risques à transposer le débat religieux dans la sphère politique»
«And Samm Jikko» compte, d’après ses responsables, jouer un rôle important aux Législatives du 31 juillet 2022. Expert en communication et chercheur en civilisation musulmane, Makhtar Kane pense qu’il n’y a aucun risque. «Sur le plan de la communication, «And Samm Jikko Yi» utilise le lobbying. C’est une pratique très bien connue dans les pays anglo-saxons et mal connue dans le milieu francophone. Cela consiste à user de moyens légaux, notamment juridiques, pour amener les décideurs à prendre des décisions en faveur de ceux qui mènent la pratique. Ils ont adopté une première stratégie, verticale, qui a consisté à poser le débat à l’Assemblée nationale, mais cela n’a pas prospéré. Aujourd’hui, ils adoptent une stratégie dite horizontale qui consiste à mobiliser les citoyens autour de la question. La démarche n’a rien d’illégal», soutient le consultant. «L’histoire est en train de bégayer. Ce n’est pas la première fois que pareils combats sont menés au Sénégal. En tant que chercheur en civilisation musulmane, au temps colonial, des marabouts avaient mené des combats pour lutter contre le concubinage. C’était à l’époque de Faidherbe. Ils avaient obtenu gain de cause. Ils avaient lancé une pétition et avaient réussi à ramener les autorités à de meilleurs sentiments. Il ne faut pas fuir ce débat. Il faut le poser. J’ai l’impression que nos élites politiques évitent ce débat», poursuit M. Kane.
Le journaliste et analyste politique, Cheikh Yérim Seck, ne voit rien de choquant à poser dans le débat politique des questions sociétales, comme la criminalisation de l’homosexualité. C’est parce qu’au-delà de l’aspect religieux, la bataille menée par «And Sam Jikko yi» et ses acolytes est, pour lui, une bataille sociétale. «Dans un pays comme la France par exemple, François Hollande dès son arrivée au pouvoir, a pris la décision de légaliser, d’instituer le mariage homosexuel. C’est une réforme sociétale. La question de la criminalisation de l’homosexualité est une question sociétale. Ce n’est pas une question purement religieuse. Il n’y a rien de choquant à ce qu’une question sociétale, une question de civilisation, soit portée dans le débat public. Maintenant, ce qui aurait été dangereux, c’est que ces organisations religieuses s’érigent en partis politiques pour défendre des réformes de ce type. Mais en l’occurrence, tel n’est pas le cas. Si je comprends bien, l’objectif de «And Sam Jikko yi», c’est d’influencer de façon à ce qu’on nomme des députés susceptibles de voter la criminalisation de l’homosexualité», soutient l’analyste.
«And Samm Jikko Yi a changé de stratégie, sa démarche risque de faire mal au pouvoir…»
De l’avis de Cheikh Yérim Seck, il y aura forcément une implication politique du collectif «And Sam Jikko yi». «Le pouvoir est en mauvaise posture sur la question de l’homosexualité. Les autorités semblent mal à l’aise par rapport à cette question. Mais ce débat qui a été occulté à l’Assemblée nationale va revenir sur la table. L’Assemblée a raté le coche en évitant le débat. Aujourd’hui, «And Sam Jikko yi» a changé de stratégie. Il va essayer de toucher tous les citoyens sénégalais. C’est une démarche remarquable à tous points de vue», ajoute-t-il. Pour le consultant, la démarche de ce collectif pourrait faire mouche. «Le risque de vote sanction est réel. Ce sont des questions qui touchent directement la sensibilité des Sénégalais du point de vue religieux. Tout le monde est informé, notamment les jeunes. Tout le monde connaît la position des religions révélées, notamment de l’Islam sur la question, la démarche de «And Sam Jikko yi» risque de faire mal à la coalition au pouvoir. Même s’il n’intervient pas directement aux Législatives, le collectif pourrait mobiliser les citoyens qui vont voter pour des listes de l’opposition. Je pense qu’il va jouer un rôle, peut-être pas primordial, mais important, en usant de son influence auprès des religieux, mais aussi en mobilisant les citoyens, notamment la jeunesse. Dans leur démarche de communication, ils ont bien posé le débat. Ils ont mis le doigt sur des questions qui n’ont pas encore trouvé de réponse de la part du pouvoir», analyse Makhtar Kane, expert en communication et chercheur en civilisation musulmane.
Abondant dans ce sens, Cheikh Yérim Seck estime que les leaders du collectif cherchent juste, dans leur stratégie, à inquiéter le pouvoir. «Leur calcul est simple. On va vers des élections législatives dans un contexte où l’opposition a fait des avancées significatives au cours des élections locales. Le reflexe premier, d’autant qu’on est dans une conjoncture politique qui n’est pas favorable au régime, c’est d’intimider l’Etat et de lui faire croire qu’ils vont faire voter contre lui. L’idée, c’est de faire peur à l’Etat pour l’amener à faire machine arrière dans le traitement de la loi criminelle dans l’homosexualité, en disant clairement à l’Etat, comme l’Exécutif avait refusé, le pouvoir Benno bokk yakaar a refusé, de voter la loi, nous allons voter pour d’autres députés susceptibles de porter ce projet de loi», argue le patron de Yerim Post. En s’impliquant dans le débat, ce collectif peut amener, selon Cheikh Yérim Seck, la partie la plus conservatrice de l’électorat à voter dans un certain sens. Mais leur effet sur le processus ne peut être, à son avis, que marginal.
«Les animateurs de ce collectif sont dans la politique…Ils m’ont dit qu’ils comptent faire tomber BBY aux prochaines Législatives»
La démarche de «And Sam Jikko yi» n’est pas unanimement saluée par tous les religieux. Serigne Lamine Sall Ibn Serigne Abass Sall y décèle une connotation politique. Dans une déclaration rendue publique hier, il dévoile l’agenda caché de ce collectif. «Je ne vois pas l’utilité du rassemblement du collectif ‘And Samm Jikko Yi’ sur la Place de l’Obélisque. Si a priori, tout ce qui interpelle l’Islam interpelle du coup ma propre conscience de musulman, cette rencontre à la Place de l’Obélisque n’a, pour ainsi dire, rien de religieux. Ce collectif et ses animateurs sont dans la politique et pour cause : Ils m’avaient approché au début de leurs initiatives. Mais j’ai découvert, par la suite, qu’il y avait derrière cette agitation, des intentions politiques. L’exemple que je retiens de ceci est simple : En m’expliquant le but de leurs démarches, ils m’ont expressément signalé qu’ils étaient à la base de la défaite du Président Macky Sall aux dernières élections locales dans certaines villes du pays grâce aux discours contre l’homosexualité qu’ils ont tenus tout au long de la campagne. Aussi, ont-ils avancé, ils comptent reprendre la même démarche pour faire tomber Benno bokk yakaar aux prochaines Législatives. A partir de ce moment, j’ai compris que je ne pouvais pas être dans ce complot. Moi, Serigne Lamine Sall, seul l’Islam m’intéresse», révèle le religieux. Il affirme que la législation sénégalaise est très claire dans sa disposition concernant l’homosexualité. «Si le Président Macky Sall avait favorisé l’homosexualité, en précisant que le Sénégal ne l’interdisait pas, je serais dans le combat au même titre que mes compatriotes du collectif. Mais la loi, dans son article 319 est claire : L’homosexualité est condamnée au Sénégal : Tout acte impudique ou contre-nature avec un individu du même sexe tombe sous le coup de la loi. Et cet article suffit à lui seul pour condamner les homosexuels et les lesbiennes. Un appel pour une autre loi qui condamne l’homosexualité n’a pas de sens dès lors qu’elle existe déjà dans notre architecture judiciaire», dit-il. Ayant pour seule l’Islam et la stabilité du pays, Serigne Lamine Sall Ibn Serigne Abass Sall déclare qu’il ne peut être complice d’un collectif qui veut utiliser l’Islam pour assouvir un objectif politique. «Notre pays est laïc. S’il était islamique, la charia serait appliquée. Ainsi le collectif ‘And Samm Jikko Yi’ ne serait même pas dans l’obligation de tenir de telles manifestations. Dès lors que la charia n’est pas appliquée, on ne peut pas argumenter sur une loi en voulant s’appuyer sur l’Islam. C’est ce que le collectif tente de nous imposer. Le Prophète (Psl) dit : Les homosexuels, il faut les tuer de la pire des manières. En les jetant du haut d’un immeuble avec des pierres ou en les brûlant jusqu’à ce que mort s’en suive. Si ce collectif s’appuie sur l’Islam, ses initiateurs doivent agir pour l’application stricte de la charia», argumente-t-il. Serigne Lamine Sall Ibn Serigne Abass Sall précise que la seule position qu’il partage avec le collectif «And Sam Jikko yi», c’est la condamnation de l’homosexualité.