SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 août 2025
par Amadou Tidiane Wone
MON DIEU, COMMENT MÉRITER ZEMMOUR
Le cas clinique le plus illustratif de la décadence de la France des Lumières est l’apparition sur la scène politique, au point de prétendre à la magistrature suprême, d’un moustique nommé Zemmour
Le racisme ne se cache plus, il s’affiche. Il ne se voile plus, il s’exprime à visage découvert, insulte et agresse. Il s’expose, sans honte ni regrets. Signe des temps, le racisme maladie honteuse s’il en est, est même devenu un levier de promotion sociale ! Puisque la France est si proche de nous, au point d’en être envahissante, c’est d’elle que nous viennent les odeurs les plus nauséabondes du mépris institutionnalisé pour la race noire, l’Afrique et les Africains. Ne tournons plus au tour du pot. Car, les limites de la décence sont quotidiennement franchies par des individus, dont l’insignifiance n’aurait jamais attiré l’attention n’eut été leur propension à titiller les bas instincts d’un peuple enragé de pauvreté et désespéré d’espérance.
Le cas clinique le plus illustratif de la décadence de la France des Lumières est l’apparition sur la scène politique, au point de prétendre à la magistrature suprême, d’un moustique nommé Zemmour. Tant qu’il bourdonnait sur des plateaux de télé, ses piques faisaient sourire… Et encore ! Il se trouve, qu’au fil du temps, il s’est trouvé une vocation : celle d’attiser la haine et d’exister par ce fait. Je viens d’écouter son « programme », décliné en une minute, relativement à sa « politique d’immigration ».
Attachez vos ceintures !
« Zemoustique » s’engage à renvoyer, chez eux, tous ceux qui de son point de vue n’auraient pas de racines françaises de souche. Il fait semblant d’oublier ses racines africaines, car ce n’est pas parce que l’on est né à Montreuil que l’on peut prétendre à une racine gauloise. Mais enfin …
Lorsque la journaliste lui demande comment il compte s’y prendre pour renvoyer « chez eux » tous les immigrés qui, selon lui, n’auraient pas droit de cité en France, et que ferait-il si les pays où il compte renvoyer tous ces indésirables refusaient de les accueillir ? Le brave Éric fait l’étalage de toute sa classe :
Q : « Si les pays d’origine vous disent non. Vous faites quoi ? »
R : « Vous avez raison, ils disent non parce qu’ils refusent de signer les fameuses OQTF (Obligation de quitter le territoire français). C’est ce qu’ils font beaucoup. Les Marocains le font, les Algériens le font, les Maliens le font. Ils refusent de reprendre (leurs ressortissants). Alors là j’ai des moyens de pression. C’est très simple, euh… en y allant crescendo si vous voulez, d’abord je supprime l’aide au développement. Si ça ne suffit pas, je bloque les visas de tourisme de tous les gens ressortissants de ces pays. J’interdis donc à ces gens de venir en France. Troisièmement, si ça ne suffit pas, je peux saisir les biens des dirigeants de ces pays en France, et ils en ont beaucoup. Et si ça ne suffit toujours pas, mais je pense que cela aura suffi depuis lors, je bloque les versements des étrangers en France par la Western Union à leur familles… »
Voilà, en 49 secondes chrono, la politique de résorption et d’éradication de l’immigration en France selon Éric Zemmour !
Ma question, lancinante, est la suivante : qu’est-il arrivé à la France pour mériter un individu pareil ?
Car, bien entendu, mon propos ici n’est pas de discuter, ni la pertinence ni le bien fondé, encore moins de la faisabilité de ce chapelet d’inepties, complètement en déphasage avec le réel. Cependant, Zemmour qui se croit le maitre du monde en décidant, tout seul, de toutes ces « mesures » sans se préoccuper du comment, devrait d’abord répondre à deux ou trois questions préjudicielles :
Comment, la France qui ne produit pas une goutte de pétrole, détient-elle une entreprise pétrolière de rang mondial ?
Comment et où la France, puissance nucléaire, trouve-t-elle l’uranium indispensable à sa vie (survie ?) énergétique ?
Quelle est la place du Franc CFA dans le rôle de captation et d’embrigadement des économies de l’Afrique de l’Ouest ? Je ne parle pas des milliards de débouchés que les pays africains offrent à la France, en perte de compétitivité pourtant à l’échelle mondiale.
Alors Zemmour, chiche ! Renvoyez-nous nos médecins et professeurs, nos ingénieurs, créateurs et techniciens, mais aussi nos ouvriers qualifiés et techniciens de surface, éboueurs, infirmiers et agents de sécurité qui contribuent au quotidien à faire tourner l’économie française. N’oubliez pas tous nos sportifs de haut niveau qui hissent le drapeau français dans tous les stades du monde… Bref, renvoyez-nous toutes les compétences africaines qui, dans l’anonymat le plus total, apportent leur pierre à l’édifice de la République française. Ensuite, retirez la France de la gestion de notre monnaie et de l’administration de nos économies ! Rappelez, en France, toutes les bases militaires installées en Afrique, et aussi Total et Areva sans oublier Vincent Bolloré, votre mentor.
À ces conditions, Moustique Zemmour, vous serez le prochain président de la République française. Tous les sorciers d’Afrique s’y engagent !
Des peines exemplaires, assurément ! Mais le procès lui-même est loin de l'avoir été. Du moins, pour ceux qui en attendaient un éclairage courageux sur l'histoire de l'ex-Haute-Volta, la justice pour toutes les victimes
En dépit des très lourdes peines prononcées, ce 6 avril, au procès sur l’assassinat de Thomas Sankara, il demeure de nombreuses zones d’ombre, quant au rôle des principaux accusés dans la fin tragique, le 15 octobre 1987, de l’icône de la jeunesse africaine. Doit-on, pour autant, considérer ce procès comme un rendez-vous manqué du Burkina avec son histoire ?
Au-delà de la justice, pour les victimes, l’intérêt de ce type de procès réside, d’ordinaire, dans l’occasion qu’il offre, à une nation, de laver en famille l’intégralité de son linge sale, pour crever les abcès, vaincre la méfiance et les suspicions, et se mettre à rebâtir ensemble un avenir commun. Certes, les condamnations donneraient à penser que justice a été rendue. Mais, il se trouve, hélas ! que ce procès a un peu oublié de faire la lumière sur les mœurs politiques de l’époque, qui pourraient tout expliquer, y compris le sanglant feu d’artifice qui a coûté la vie à Thomas Sankara et à ses douze compagnons d’infortune. La vérité, essentielle, pour réconcilier un peuple qui a vécu de telles violences, aura terriblement manqué, dans ce procès, parce que certains ont déserté ou choisi de se taire.
Comment faire la lumière, lorsque, la plupart des accusés présents dans le box brillent, justement, par leur mutisme ou la dénégation ?
C’est une forme d’omerta qui les a desservis. Entre deux cures de mutisme, le général Diendiéré ne se privait pas de signifier à ses accusateurs qu’ils ne comprenaient rien à ce dont ils parlaient. Il aurait pu, de manière plus explicite, rappeler que dans un environnement de western, où tous avaient la main sur la gâchette, Thomas Sankara, toute une icône panafricaine qu'il était, n’en était pas moins un des leurs, avec une claire conscience des règles du jeu.
Blaise Compaoré, aurait pu, lui aussi, se présenter à la barre, en s’inscrivant résolument dans le registre de la vérité intégrale, en précisant le contexte, et même en plaidant la légitime défense. Car, si lui et ses compagnons avaient perdu ce jour-là, rien ne leur aurait été épargné. On se souvient, d'ailleurs, que dans son premier discours à la nation, il avait implicitement assumé cette mort violente de Sankara, qui n’aurait pas été prévue, et même pas voulue, disait-il. Avec une certaine dignité, il avait alors admis que son « ami » avait su incarner les espérances de leur peuple.
L’affaire Sweet Beauté va connaître un nouveau développement. Ndéye Khady Ndiaye et Adji Rabi Sarr seront confrontées dans le bureau du Doyen des juges.
L’affaire Sweet Beauté va connaître un nouveau développement. Ndéye Khady Ndiaye et Adji Rabi Sarr seront confrontées dans le bureau du Doyen des juges.
Le face-à-face entre la patronne de Sweet Beauté et son ex masseuse aura lieu jeudi prochain à 10 heures, rapporte Libération qui donne l’information. La confrontation permettra au juge d’instruction d’opposer les deux personnes qui ont une version différente des faits et de les interroger les unes en présence des autres.
Affaire Sweet Beauté : Aprés Sonko, l'audition de ce haut responsable exigée par les avocatsSélectionné pour vous :
Affaire « Sweet Beauté » : Aprés Sonko, l’audition de ce haut responsable exigée par les avocats
S’il est facile d’apporter des éléments factuels seul face à des enquêteurs, il s’agira de constater si la personne est en mesure de maintenir sa version des faits face à quelqu’un qui conteste et se défend.
Dans une lettre adressée au Doyen des juges, les avocats de Sonko demande aussi l’audition du capitaine Seydina Omar Touré qui était en charge de l’enquête. La défense du leader de Pastef a également relancé le juge pur réquisitions téléphoniques entre Adji Sarr et Sidy Ahmet Mbaye qui l’avait transporté le soir des faits.
Par Madi Waké Touré
DIEU A-T-IL SA PLACE DANS TOUTES SES NUISANCES SONORES AUX…RELENTS RELIGIEUX ?
A vrai dire ce qui se passe dans notre société en termes de nuisance sonore, devrait interpeller tout le monde ? On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On fait élever le niveau de leur stress.
L’étranger qui débarque pour la première fois à Dakar peut être surpris et se poser cette question : « Comment font-ils ces gens-là pour vivre à longueur d’années dans cette atmosphère infernale de bruits en tous genres qui ne semblent malheureusement ne gêner personne » ? A vrai dire ce qui se passe dans notre société en termes de nuisance sonore, devrait interpeller tout le monde ? On dérange les gens ! On les perturbe dans leur quiétude ! On fait élever le niveau de leur stress. Et personne ne bouge pour dire halte à ces « activités » qui mettent gravement en danger la santé morale, physique et psychologique des populations. Thiant, Dahira, travaux à la mosquée et muezzins de toute gorge, rivalisent à l’envi dans la pollution sonore. Cette omniprésence de la pollution sonore dans les quartiers populaires et autres villes de l’intérieur est révélatrice du désordre et de l’indiscipline qui règnent en maître dans notre société. Hélas !!!
Un groupement humain qui se veut porteur de progrès social, économique et culturel ne peut s’offrir le luxe souffrir le supplice permanent que lui imposent des personnages qui n’ont rien de religieux. Qui, de nos jours, ignore que le bruit tue ? Mais paradoxalement, nous nous revendiquons d’une « croyance » qui prône un vivre ensemble, ceint par le respect de l’Autre. Nous nous autorisons toutes incivilités et tous désagréments, au motif que c’est « au nom de Dieu ». Et comme ce qu’ils font, convoque Dieu dans ces manifestations et autres expressions, beaucoup qui ont une compréhension biaisée de la religion pensent qu’ils sont dans leur bon droit et ne se rendent même pas compte du tort immense qu’ils causent à leurs prochains. Et le comble avec ces chants, danses à connotation religieuse et autres « zikroulah » (le fait de psalmodier certains noms de Dieu), c’est qu’on utilise des hauts parleurs puissants qui exposent les oreilles à des hauts niveaux sonores.
Ces agissements auxquels personne ne semble accorder une attention, et dont tout le monde souffre en silence, de peur d’être traité de mécréant, ont des conséquences terribles surtout chez les plus démunis. N’ayant aucun recours, certaines personnes prennent leur mal en patience tout en sachant qu’elles courent de gros risques au plan de leur santé et de leur équilibre mental ! Des recherches poussées sur la problématique, révèlent que le bruit peut être responsable de maladies cardio-vasculaires, de problèmes de santé mentale grave et autres affections invalidantes. Écoutons ce qu’en dit une voix autorisée, le professeur Gerald Fleischer de l’université de Giessen en Allemagne : « Un niveau sonore moyen ou élevé provoque à la longue stress, fatigue et irritabilité. ” “ Le bruit ne fait pas que priver l’individu de la joie de vivre ; il peut l’épuiser physiquement et affectivement ”, Selon le professeur Makis Tsapogas, quand il s’ajoute à d’autres facteurs de stress, le bruit peut engendrer dépression et maladies organiques.
Comme on le voit, le bruit est source de problèmes graves au niveau sociétal. Interpellant la société dans son ensemble, il m’a paru intéressant de recueillir l’avis d’un spécialiste attitré sur la question qui nous occupe.
Pour Oustaz Taïb Socé, l’Islam est contre toute pratique pouvant indisposer le voisin : « Dieu n’a jamais dit d’emmerder ses voisins pour dispenser sa parole. Dans tout le Coran, vous ne verrez jamais un verset incitant au tapage. C’est contraire aux enseignements du Coran et du Prophète, Mouhamad’Psl). Vous savez il y a des relations dans lesquelles Dieu n’intervient pas. Par exemple les torts causés au voisinage. L’Islam accorde une attention particulière au respect du bon voisinage. On ne doit sous aucun prétexte, importuner, ni priver de son sommeil ou de repos son voisin ». Qui respecte ces belles prescriptions dans ce pays ? Personne !
Dans ces conditions, faut-il continuer sous prétexte de considérations religieuses qui n’en sont pas, à fonctionner sur un registre en porte à faux avec les exigences du monde moderne. La question est posée ! Au fait des dispositions réglementaires existent dans le corpus de nos lois pour interdire de porter atteinte par des faits et gestes à la quiétude et à la tranquillité de ses voisins. Mais comme toujours, ces conventions sont loin d’être respectées. Je crois savoir que nous devons revoir de fond en comble certains modes de fonctionnement de notre société en total déphasage avec les impératifs de développement.
Figurez-vous que dans un pays en voie de développement, de surcroît pauvre et endetté, des centaines de milliers de jeunes voire plus, faute d’activités saines pour les occuper utilement, décident de mettre leur vie au garage avec comme seule « activité » la déclamation des noms de Dieu, accompagnés…de chants et danses à relents …religieux. Et cela pendant des heures !
Faites le tour de nos quartiers populaires certains jours de la semaine, vous avez un pincement au cœur avec cette jeunesse livrée à elle-même, dansant et chantant au nom de Dieu, le tout dans un tapage difficilement acceptable en ce 21ème siècle. Et le plus dramatique dans tout cela, beaucoup de ces jeunes qui « célèbrent » Dieu à leur manière, sont sous l’emprise de la drogue. Suivons ce reportage réalisé par un magazine de la place au sein même de l’université de Dakar : « En principe, c’est ici que la loi devait être plus respectée pour bien des raisons, explique un étudiant. Mais c’est le bordel total. Nous sommes dérangés à toute heure et chaque jour que Dieu fait par des camarades au nom de la liberté de culte. Il n’y a pas un seul endroit de l’université qui n’abrite pas aujourd’hui des Dahira, Thiant ou Khadra. On ne peut même pas se reposer ou lire dans les chambres ». Y a problème ! Problèmes sérieux ! Faut-il laisser cette situation anachronique perdurer ? Je crois que non !
L’État central et plus particulièrement les mairies doivent prendre leurs responsabilités à deux mains. Dans aucun pays sérieux cheminant allégrement vers l’émergence, on ne voit ces pratiques d’un autre âge. Dans certains pays, le maire est le principal acteur de la qualité de l’environnement sonore local.
C’est vrai que les cérémonies religieuses ne sont pas mauvaises en soi. Seulement elles doivent être strictement organisées. Qu’est ce qui empêcherait nos mairies de construire des salles de spectacles qui pourraient abriter toutes ces manifestations ? Ces infrastructures socio-culturelles pourraient viser deux objectifs : procurer à la mairie des rentrées d’argent tout en permettant aux populations en général de vivre dans un espace social moins bruyant.
Dans une salle fermée avec portes et fenêtres insonorisées, chaque groupe suivant ses préoccupations, pourra mener ses activités sans pour autant déranger le voisinage. Le monde bouge ! Nos pays doivent se mettre à l’heure du progrès en rompant définitivement avec certaines mœurs qui heurtent la morale, le bon sens ; bref toutes les valeurs de civilités. Tout compte fait, les sociétés qui font trop de bruit dans ce monde de compétition féroce risquent de rater le train du progrès. Les grandes idées, les grandes œuvres qui ont bouleversé sensiblement la marche du monde n’ont pu être produites que dans le… silence.
Qu’on ne se trompe pas : cette petite « révolution » à laquelle j’appelle de tous mes vœux, exige et exigera beaucoup de courage et de détermination au motif que changer fondamentalement la réalité des choses n’est pas aisée. Mais comme dit l’autre : le chemin est difficile voire très complexe mais ne renonçons pas :il y va de l’équilibre moral et mental de la société dans son ensemble !
PRESIDENTIELLE EN FRANCE, L’ÉCART ENTRE MACRON ET LE PEN S’EFFRITE
Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au coude-à-coude, sont très bien partis pour accéder au second tour, malgré la dynamique confirmée de Jean-Luc Mélenchon, selon le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV, en partenariat avec SFR.
Emmanuel Macron et Marine Le Pen, au coude-à-coude, sont très bien partis pour accéder au second tour, malgré la dynamique confirmée de Jean-Luc Mélenchon, selon le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV, en partenariat avec SFR.
A deux jours du premier tour, on ne sait qui d’Emmanuel Macron ou de Marine Le Pen arrivera en tête, mais le plus probable est qu’ils s’affrontent pour la deuxième fois consécutive au second tour de l’élection présidentielle. En effet, le dernier sondage Elabe pour L’Express et BFM TV en partenariat avec SFR crédite le président sortant de 26% des intentions de vote, en baisse de deux points par rapport à la dernière enquête d’opinion datée du 5 avril, et la candidate du Rassemblement national (Rn) de 25% des voix, soit un gain de deux points. L’écart n’a jamais été aussi serré entre les deux candidats.
Également en hausse par rapport à la dernière estimation, Jean-Luc Mélenchon (+2%) atteint les 17,5%, mais il semble encore loin d’une qualification pour le second tour. Loin derrière, Eric Zemmour (8,5%) et la candidate Les Républicains (Lr) Valérie Pécresse (8%), qui disent ne pas croire aux sondages, sont distancés.
L’intention d’aller voter au premier tour progresse
Marine Le Pen n’a jamais eu un soutien aussi élevé de ses électeurs de 2017 (76%) et prend au global 10 points en un mois. Emmanuel Macron, même s’il conserve un électorat stable, accuse une baisse générale et revient à un niveau antérieur à la guerre en Ukraine. Avec un bon score chez les moins de 35 ans (27%), Jean-Luc Mélenchon enregistre son total le plus élevé depuis le début de l’année. A noter que 65% des inscrits se disent certains d’aller voter, soit 3% de plus que lors de l’enquête du 5 avril, mais 6% de moins que pour l’élection présidentielle de 2017. En cas de second tour opposant Emmanuel Macron et Marine Le Pen, le candidat de La République en marche (LREM) l’emporterait d’une courte tête contre la représentante du Rassemblement national, à 51% contre 49%.
Jamais l’écart n’a été aussi serré au second tour. Les reports de voix des électeurs de Valérie Pécresse profitent au président, avec 42% contre 38% à Marine Le Pen, tout comme ceux de Jean-Luc Mélenchon, à 34% contre 25%. Plus d’un Français sur deux pense qu’Emmanuel Macron va être réélu (54%), quand 22% voient Marine Le Pen devenir la première femme présidente de l’Histoire de France.
LEGISLATIVES EN GAMBIE, 957167 ELECTEURS AUX URNES CE SAMEDI
Quelque 957.167 électeurs inscrits votent dans 1.555 bureaux de vote, ce samedi, pour élire les 53 députés de la Gambie, a constaté l’envoyé spécial de l’APS à Banjul, la capitale.
Banjul, 9 avr (APS) – Quelque 957.167 électeurs inscrits votent dans 1.555 bureaux de vote, ce samedi, pour élire les 53 députés de la Gambie, a constaté l’envoyé spécial de l’APS à Banjul, la capitale.
Aux premières heures de la journée, plusieurs personnes se précipitaient vers les bureaux de vote aménagés dans les mosquées, les écoles ou dans la rue. Le scrutin a démarré à 8 heures.
Malgré la présence de nombreux Gambiens dans les lieux de vote, un faible taux de participation est à craindre en raison du jeûne qu’observe une partie de ce pays majoritairement musulman et de la forte chaleur.
‘’Il y aura beaucoup d’électeurs le matin. Mais au fil de la journée, les gens vont rester chez eux du fait du ramadan et de la chaleur’’, affirme Abdulie Jahateh, l’un des premiers électeurs à avoir voté.
Au total, 246 candidats investis par 12 partis politiques et 95 coalitions indépendantes convoitent les 53 sièges de l’Assemblée nationale gambienne.
Le parti d’Adama Barrow, le chef de l’Etat réélu le 4 décembre dernier, est à la recherche d’une majorité au parlement.
ENVIRON 430 CARTES NATIONALES DE PRESSE DÉLIVRÉES
La commission chargée de la carte nationale de presse a délivré 430 cartes à des professionnels des médias (journalistes et techniciens des médias), a indiqué, vendredi, à Diourbel (centre), son président, Daouda Mine.
Diourbel, 9 avr (APS) - La commission chargée de la carte nationale de presse a délivré 430 cartes à des professionnels des médias (journalistes et techniciens des médias), a indiqué, vendredi, à Diourbel (centre), son président, Daouda Mine.
‘’Nous avons délivré environ 430 cartes, sur 775 demandes reçues. Il y a eu des rejets, et certains dossiers ne sont pas encore examinés’’, a dit Mine à l’étape de Diourbel d’une tournée nationale de vulgarisation des textes encadrant la carte de presse et le code de la presse.
L’exercice du métier de journaliste ou de technicien des médias et de la communication sera réservé aux professionnels détenteurs de la carte nationale de presse, au Sénégal, à partir du 1er juin prochain, a-t-il rappelé.
Les gouverneurs de région, les ministères, les associations de presse et les ambassades ont tous été contactés par la commission en vue de l’application de cette mesure dès la date indiquée, selon Daouda Mine.
‘’Nous ne pouvons pas adresser des correspondances à toutes ces autorités (…) et revenir dire que l’on ne va pas respecter ce délai-là. Ce délai sera respecté’’, a-t-il soutenu en présence d’autres membres de la commission.
‘’La date (…) du 1er juin sera respectée parce que nous avons adressé des correspondances à toutes les autorités compétentes’’, a-t-il insisté.
La commission a exempté du paiement des 10.000 francs CFA exigés des demandeurs de la carte nationale de presse tous les correspondants des médias travaillant en dehors de Dakar, les journalistes et les techniciens sortis des écoles de journalisme et de communication en 2021 et 2022.
PRES DE 150 TALIBES CHOISIS POUR UNE INSERTION PROFESSIONNELLE A KAFFRINE
Une étude de l’ONG ‘’Secours islamique France’’ a ciblé 141 talibés âgés entre 15 et 30 ans dans la commune de Kaffrine (Centre) pour faciliter leur insertion professionnelle à travers plusieurs formations, a appris l’APS.
Kaffrine, 8 avril (APS) - Une étude de l’ONG ‘’Secours islamique France’’ a ciblé 141 talibés âgés entre 15 et 30 ans dans la commune de Kaffrine (Centre) pour faciliter leur insertion professionnelle à travers plusieurs formations, a appris l’APS.
’’Les formations vont commencer au mois de juin pour six mois avec notamment des modules destinés à préparer le talibé à bien choisir son métier’’, a expliqué Kéba Sané, responsable du projet dans la commune.
Dans un entretien accordé à l’APS, il a signalé qu’une rencontre a été tenue avec les services techniques et services dédiés à l’insertion pour partager l’étude sur les filières porteuses et les besoins du marché du travail pour la cible jeune.
Selon lui, sur un total de 25 daaras, 141 jeunes talibés ont été choisis dans la commune pour un objectif de 300 à la base, parmi lesquels 38 jeunes filles.
L’objectif du projet est de contribuer, à l’aide d’une méthodologie participative et inclusive, à la définition d’une démarche et de stratégies adaptées, contribuant à l’amélioration de l’insertion sociale, citoyenne et économique des enfants et jeunes talibés, filles et garçons, au Sénégal.
Cependant, a expliqué M. Sané, l’étude a montré des ‘’réticences chez certains maîtres coraniques’’ qui estiment que ‘’l’insertion professionnelle ou socioéconomique n’était pas dans leur mandat quand le parent leur confiait leur enfant’’.
’’L’étude révèle en outre que l’accès des talibés aux opportunités socio-économiques est freiné par l’éloignement entre l’endroit où se trouvent ces opportunités et les sites de résidence des Daara’’, a poursuivi Kéba Sané.
’’Cet éloignement est doublé d’un manque d’information et de concertation entre les Borom Daara (maîtres coraniques) et ceux qui sont responsables de ces structures de formation et d’accompagnement à l’insertion’’, selon Sané.
Il a aussi relevé un autre obstacle qui est celui de la barrière linguistique, ’’les talibés n’ayant pas été à l’école française alors que la langue de travail dans les structures de formation et d’accompagnement à l’insertion est le français, d’où la nécessité d’intégrer les langues nationales dans le projet de formation’’.
’’En ce qui concerne les filles, l’obstacle le plus important est le mariage précoce’’, a ajouté Kéba Sané
’’L’étude a aussi révélé l’existence de quelques filières porteuses au niveau de la région de Kaffrine, favorisant le développement des emplois pour les jeunes apprenants de l’école coranique. Il s’agit des métiers de chauffeur et d’enseignants dans les établissements scolaires publics français’’, a indiqué M. Sané.
Il a estimé qu’il faut accompagner les daaras dans le changement de leur cadre de vie par la dotation d’équipements et matériels adéquats pour l’épanouissement des jeunes talibés.
LE SÉNÉGAL LÈVE 57 MILLIARDS DE FRANCS CFA SUR LE MARCHÉ FINANCIER DE L’UEMOA
Le Sénégal, à travers sa direction générale de la comptabilité publique et du Trésor, a procédé, ce vendredi, à une émission d’obligations par adjudication d’un montant de 57 milliards portant sur une maturité de dix ans
Dakar, 8 avr (APS) – Le Sénégal, à travers sa direction générale de la comptabilité publique et du Trésor, a procédé, ce vendredi, à une émission d’obligations par adjudication d’un montant de 57 milliards portant sur une maturité de dix ans, a annoncé le ministère des Finances et du Budget.
Dans un communiqué transmis à l’APS, il a signale qu’à l’issue de l’opération, sur des soumissions reçues de 68 milliards de francs CFA, correspondant à un taux de couverture de 123 %, un montant de 57 milliards de francs CFA a été retenu avec un taux moyen pondéré 5,82 % contre un taux moyen pondéré sur le marché de 6,14 %.
Le ministère souligne que ‘’ces résultats confortent la position d’émetteur étatique de référence du Sénégal et constituent une sanction positive des investisseurs de la qualité de nos politiques et du cadre macro-budgétaire’’.
Il précise que ‘’cette intervention, qui entre dans le cadre des obligations de relance (ODR), a été réalisée avec la collaboration de l’Agence UMOA-Titres et la BCEAO’’.
JUSTICE, ENVIRONNEMENT ET POLITIQUE FONT LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE SAMEDI
L’environnement, la justice et la politique dominent l’édition des quotidiens parvenus samedi à l’APS.
Dakar, 9 avr (APS) – L’environnement, la justice et la politique dominent l’édition des quotidiens parvenus samedi à l’APS.
‘’Malicounda entre désolation et inquiétude’’, titre L’As pour parler de la centrale thermique qui sera implantée dans cette commune du département de Mbour (ouest).
‘’Le projet de construction de la centrale thermique de 120 mégawatts suscite de grosses inquiétudes pour les populations locales (…) Beaucoup de personnes ont été dépossédées de leurs terres (…) Elles s’offusquent de l’impact environnemental de ce projet’’, constate le journal.
Les habitants de la commune vivent ‘’sous la hantise des conséquences sanitaires et environnementales’’ de la future centrale, selon L’As.
Le Soleil s’est intéressé au Monument de la renaissance africaine et à son histoire, douze ans après la construction de cet édifice en cuivre de 52 mètres de hauteur représentant un homme aux muscles saillants, torse nu, portant sur son bras gauche un enfant, tout en enveloppant de l’autre une femme.
Birame Mbarou Diouf, son administrateur général, ‘’entend maintenant [donner] un sceau éminemment panafricain’’ au monument construit à Dakar à l’initiative de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, et en faire un ‘’creuset de la diplomatie culturelle’’ sénégalaise.
WalfQuotidien est préoccupé par ‘’les non-dits’’ de l’affectation du magistrat qui avait la charge de juger l’opposant et maire de Dakar, Barthélémy Dias, poursuivi en justice pour la mort de Ndiaga Diouf, un jeune homme tué lors d’une manifestation en 2011.
Le magistrat ‘’aurait refusé de suivre les recommandations du parquet général [de la cour d’appel de Dakar] dans l’affaire jugée en appel, concernant Barthélémy Dias’’, écrit le journal.
‘’Son affectation, même si elle est une promotion pour lui, a les relents d’une sanction. En réalité, il a été sanctionné pour avoir refusé de coopérer avec le parquet qui souhaite une condamnation sévère contre le maire’’, écrit WalfQuotidien, citant une source s’exprimant sous le sceau de l’anonymat.
Selon le journal, le magistrat en question est désormais au service de la Cour suprême.
Le journal Les Echos annonce la ‘’confrontation’’, devant les enquêteurs, jeudi prochain, de la propriétaire du salon de massage ‘’Sweet Beauty’’ avec la jeune dame Adji Sarr, qui accuse de viol le député de l’opposition et maire de Ziguinchor (sud), Ousmane Sonko.
Lors d’une précédente audition, Ndèye Khady Ndiaye s’était exprimée à la décharge de M. Sonko, selon Les Echos.
‘’A l’origine, c’était une bonne chose’’
‘’Macky Sall prolonge les élections locales’’ par le ‘’débauchage des maires de l’opposition’’, selon Sud Quotidien.
‘’L’officialisation du ralliement du maire réélu de Biscuiterie, sous la bannière de Wallu Sénégal, Djibril Wade, annoncée pour ce samedi 9 avril, remet au goût du jour la stratégie de (…) démantèlement des bases de l’opposition’’, écrit-il.
Sud Quotidien affirme qu’‘’après avoir été battu dans plusieurs grandes localités, le chef de l’Etat a lancé une campagne de détournement du suffrage des électeurs, avec le débauchage des élus de l’opposition’’.
Macky Sall a fait de même pour les maires de Diourbel (centre) et de la Médina (à Dakar) en les engageant dans la majorité présidentielle, après que ces derniers ont battu aux élections locales les candidats qu’il soutenait, rappelle le journal.
‘’Rébellion à l’APR, scission au PS, guerre de succession à l’AFP’’, les partis leaders de Benno Bokk Yaakaar, la coalition au pouvoir (gouvernement et Assemblée nationale), note L’Observateur.
‘’Benno Bokk Yaakaar rendra-t-elle son dernier souffle avec les élections législatives ? La coalition présidentielle fait face à plusieurs remous politiques. Le président Macky Sall et ses alliés devront résoudre plusieurs équations’’, commente-t-il.
Bés Bi Le Jour consacre un dossier au ‘’soukeurou koor’’, les cadeaux offerts par les femmes mariées aux belles-sœurs et aux belles-mères.
‘’Cette pratique, qui était à l’origine un simple acte de bienfaisance, est devenue (…) un lourd fardeau pour ces femmes qui rivalisent d’ardeur pour donner des mets succulents, des tissus de valeur, de grosses sommes d’argent’’, explique le journal.
‘’A l’origine, c’était une bonne chose. Maintenant, c’est du voyeurisme’’, affirme un prêcheur interrogé par Bés Bi Le Jour.