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25 juin 2025
JEU DE CACHE-CASH AUTOUR DE LA CRISE SCOLAIRE
Les élèves et les parents, qui espéraient un dénouement de la crise scolaire avec la rencontre entre gouvernement et les organisations syndicales du samedi, devront prendre leur mal en patience
Le gouvernement et les organisations syndicales, qui se sont rencontrés samedi, n’ont pas encore trouvé un accord pour mettre fin à la crise scolaire qui commence à perdurer au détriment des élèves. Les deux parties se sont donné encore rendez-vous jeudi prochain.
Les élèves et les parents, qui espéraient un dénouement de la crise scolaire avec la rencontre entre gouvernement et les organisations syndicales du samedi, devront prendre leur mal en patience. Les deux parties se sont donné encore rendez-vous jeudi prochain pour une nouvelle rencontre. Peut-être celle de la dernière chance ? En tout cas, dans un document sur les échanges lors de cette rencontre, le gouvernement a détaillé ses offres pour l’amélioration du niveau de rémunération des enseignants, qui s’élèvent à 90 milliards F Cfa. Il a proposé «un certain nombre de mesures avec un impact général sur les agents du secteur de l’éducation». Celles-ci portent sur : «La revalorisation de la prime scolaire (nouvelle dénomination indemnité de performance scolaire) au profit des instituteurs et instituteurs adjoints à 110% ; le relèvement de l’indemnité d’enseignement de 50% à 60% ; l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement à 100% ; l’augmentation de l’indemnité de recherche documentaire et de surcharge horaire (remplacée par l’indemnité de performance scolaire perçue par les Pes, les Pem et Pcemg) à 100% ; la revalorisation de l’indemnité liée à la fonction dirigeante ; hausse conséquente du point d’indice de 5%, passant de de 51,43% à 56,43%.» Du côté du gouvernement, il est aussi souligné qu’afin «d’améliorer le revenu des instituteurs et instituteurs adjoints, leur prime scolaire, qui est actuellement de 25 000 F Cfa, a été revalorisée à 110%, soit 60 mille F Cfa correspondant à une augmentation de 35 mille francs F Cfa». Il est précisé que «la mise en œuvre de cette mesure se fera sur un échéancier de deux (2) ans : -20 000 F Cfa en 2022 ; -15 000 F Cfa en 2023». Dans les détails, l’indemnité de contrôle et d’encadrement dont le montant actuel est de 150 mille F Cfa, revalorisée au taux de 100%, sera portée «à 300 mille F Cfa selon un échéancier de deux (2) ans soit : 75 mille F Cfa en 2022 ; 75 mille F Cfa en 2023». S’agissant de la revalorisation de l’indemnité de recherche documentaire ou de surcharge horaire (nouvelle dénomination indemnité de performance scolaire), «il est proposé, selon la catégorie : doublement de 70 mille F Cfa à 140 000 F Cfa pour les professeurs d’enseignement secondaire (Pes); le doublement de 65 mille F Cfa à 130 mille F Cfa pour les Professeurs d’enseignement moyen (Pem) – doublement de 60 mille F Cfa à 120 mille F Cfa pour les Professeurs de collège d’enseignement moyen général (Pcemg)». Selon le gouvernement, «ces montants équivalent à une augmentation de 100% de l’ancienne indemnité sur un échéancier de deux (2) ans : – 50% en 2022;- 50% en 2023».
Augmentation de salaires
Globalement, d’après les estimations du gouvernement, «l’impact budgétaire des mesures porte sur un montant de 71 milliards 498 millions 554 mille 243 F Cfa sur 2 ans (2022 et 2023)». Selon le ministère des Finances et du budget, l’impact sur les salaires est «réel» : Pour les inspecteurs, il y aura une hausse minimale de salaire comprise entre 204 mille de salaire et 265 mille en 2022 pour atteindre en 2023 294 mille et 355 mille. Alors que pour les Pes, ce sera 143 mille et 214 mille puis 193 mille 264 mille. Pour les Pem, leur traitement va connaître une augmentation de 126 mille 639 et 178 mille puis 174 mille 139 et 225 mille 500. Et le Pcemg bénéficierait aussi d’un plus de 124 mille 002 et164 mille pour atteindre ensuite 169 mille 002 209 mille. Quid des instituteurs ? Ils vont obtenir une hausse de 76 mille 942 et 128 mille avant d’atteindre 106 mille 942 et158 mille. Alors que les instituteurs adjoints vont bénéficier de 68 mille 510 et 105 mille puis 98 mille 510 et 135 mille supplémentaires sur leurs émoluments. Selon un agent de la Solde, les «augmentations minimum correspondent aux augmentations en début de carrière, celles maximum à celles en fin de carrière».
Selon la Direction de la solde, il a été procédé à la simulation des salaires revalorisés et la production de bulletins illustratifs réels et qui ont été partagés avec les syndicats, il n’y a pas encore d’issue. Selon le G5, il a été décidé de «considérer toutes les propositions faites par le gouvernement après plusieurs efforts», de «continuer les réflexions et études afin de pousser les bases d’une amélioration des propositions portant sur l’augmentation de l’indemnité de logement, le relèvement de la prime scolaire et l’harmonisation des écarts constatés». Dans leur document, les membres de cette organisation font aussi savoir qu’il est prévu «l’ouverture des discussions sur les indemnités qui sont du ressort du ministère de l’Education nationale». Il en est de même pour «la correction des disparités sur le statut des décisionnaires dans un atelier qui sera convoqué dans un bref délai ; et la révision du décret et arrêté organisant les examens scolaires».
PRIX : LE VRAI COMBAT EST DANS LE POUVOIR D’ACHAT
La grogne monte au sein de la population, où l’Etat est mis à l’index.
L’image est frappante, au propre comme au figuré. Les réseaux sociaux affichent des graphiques qui montrent comment des produits de première nécessité, comme le pain, le sucre, l’huile, le riz ou le savon, ont connu une importante hausse entre 2019 et maintenant. La grogne monte au sein de la population, où l’Etat est mis à l’index.
Le gouvernement du Sénégal, dont le Président au moment de sa prise de pouvoir en 2012, avait fait de la lutte contre la cherté de la vie un de ses combats essentiels, est aujourd’hui en train de s’empêtrer dans un combat pour permettre à certaines de ces denrées de première nécessité de retrouver un niveau de prix moins prohibitif. Mais pour ce faire, l’Etat n’a trouvé comme solution actuelle, que de se vider d’une importante partie de ses ressources financières, sans que cela n’ait d’impact sur la courbe des prix ou les conditions de vie des populations, en particulier, sur les couches les plus pauvres.
Tout le monde le dit depuis un certain temps. La pandémie du Covid-19, en perturbant les échanges commerciaux, a cassé la chaîne logistique internationale et précipité la rareté de certains produits qui se sont retrouvés convoyés vers des destinations moins onéreuses. On en est arrivés à des situations où la demande ne rencontre pas d’offre substantielle sur le marché.
Le Sénégal ne produit quasiment rien de ce qu’il consomme. Même notre production en sucre n’est pas encore assez importante pour couvrir notre niveau de consommation. Le pays est donc fortement tributaire du marché international. Les présidents Wade et Macky Sall ont voulu, à leur manière, inverser les choses en encourageant la production locale. La Goana en 2008, le Pracas et autres programmes d’incitation à la production agricole locale, ont absorbé plusieurs milliards de francs, pour des résultats plus que mitigés.
Les ministres de l’Agriculture de Macky Sall se sont plus distingués pour leurs capacités à vouloir vendre des chiffres de production faramineux de l’arachide et du riz, que par la mise à disposition des consommateurs de produits agricoles locaux. Les conséquences en sont les hausses des prix des produits venant de l’étranger, qui vont continuer à augmenter. Et les Sénégalais ne devraient pas imaginer être les seuls dans la sous-région à être affectés.
C’est dire que l’Etat a pour devoir de veiller à ce que la farine de blé, le sucre ou le riz défiscalisés, ne se retrouvent pas de l’autre côté de nos frontières, pour le bénéfice des consommateurs d’autres pays. Et même quand ces produits ne franchissent pas les frontières, les services de contrôle des prix ne sont pas assez efficaces pour vérifier que le consommateur bénéficie de l’impact des efforts fournis par les pouvoirs publics.
Dès lors, au lieu de se battre pour tirer les prix vers le bas, ne serait-il pas plus efficace d’améliorer le pouvoir d’achat des citoyens ? Et surtout, faire en sorte qu’une bonne partie de gens soient en mesure de se prendre en charge elles-mêmes. Autrement, à quoi servirait-il de vendre le kilo de pain à 150 francs si beaucoup de gens n’ont pas de revenus leur permettant de s’offrir ce pain ? C’est cela qui doit être le vrai combat, l’amélioration du pouvoir d’achat.
Renoncer à des taxes ou ponctionner les revenus de l’Etat pour tirer les prix vers le bas ne réglera jamais les problèmes de l’inflation. On bloque la compétitivité des producteurs locaux et on favorise les spéculateurs, sans que les citoyens n’en bénéficient. Les considérations politiques ne doivent pas freiner indéfiniment les bonnes décisions économiques.
TAS TIRE SUR YEWWI ASKAN WI
Fondée sur des «principes inacceptables», selon Thierno Alassane Sall, la coalition Yewwi askan wi a des maires dont «le profil n’est pas celui qui a été choisi», d’après l’ancien ministre de l’Energie
Fondée sur des «principes inacceptables», selon Thierno Alassane Sall, la coalition Yewwi askan wi a des maires dont «le profil n’est pas celui qui a été choisi», d’après l’ancien ministre de l’Energie.
Alors que l’idée d’une grande coalition de l’opposition est agitée en perspective des élections législatives du 31 juillet prochain, Thierno Alassane Sall ne devrait pas en faire partie. Le leader de la République des valeurs et ex-candidat à la mairie de Thiès garde en travers de la gorge, la formation de la coalition Yewwi askan wi (Yaw) avant les élections locales. «Je suis satisfait (des résultats à Thiès), parce que si je voulais immédiatement devenir maire, j’allais me soumettre à une coalition et à leurs conditions. Vous savez que la coalition Yaw était fondée sur des principes inacceptables et une mesure d’exclusion. C’était la grande coalition autour des quatre grands (Pastef, Pds, Taxawu Senegaal et Pur, Ndlr) et nous, nous sommes supposés être petits. Ils avaient discuté dans l’ombre pendant des mois, pour pouvoir s’entendre sur des accords», a déploré l’ancien ministre de l’Energie hier dans le Jury du dimanche de Iradio.
Pour Thierno Alassane Sall, Pastef, Pds, Taxawu Sénégal et Pur se seraient entendus sur 80 % des grandes villes et les 20% pour ceux qui viendraient éventuellement. «C’est ce qui a motivé le départ du Parti démocratique sénégalais (Pds) avec d’autres. Nous avons pensé que c’est inacceptable, parce que c’est une mesure d’exclusion qui visait les Législatives et la Présidentielle», a-t-il regretté. D’ailleurs, M. Sall relève les contradictions dans la composition actuelle de Yaw, citant le cas de Me Moussa Diop qui était qualifié de voleur par Barthélemy Dias, lorsqu’il était Directeur général de la société Dakar dem dikk. «On ne peut pas faire une coalition avec des gens qu’on traitait hier de voleurs ou que des gens contre qui on a porté plainte, se retrouvent tout d’un coup blanchis parce qu’ils ont rejoint la coalition», a-t-il indiqué.
«Yewwi n’était pas préparée à une démocratie saine à Guédiawaye»
TAS ajoutera que «quand on voit les maires qui ont été élus sous la bannière de Yewwi, pour beaucoup, je ne dis pas tous, le profil n’est pas celui qui a été choisi, contrairement à ce que nous vend la coalition». L’ancien coordonnateur des cadres de l’Apr constate également que «les profils de certains maires ne correspondent manifestement pas au job qui leur est imparti». Il soulignera que «quand on veut dénoncer la politique de médiocrité de Macky Sall, c’est-à-dire les amis politiques au détriment des compétences, on ne peut pas inaugurer par ces genres de pratiques». S’agissant du blocage à la mairie de Guédiawaye, Thierno Alassane Sall relève que Yaw «n’était pas préparée à ce qui peut être une démocratie saine».
MAUVAISE CAMPAGNE DE COMMERCIALISATION DE L'ARACHIDE, LA SONACOS INDEXEE
La campagne de commercialisation de l’arachide n’a pas été bonne cette année, laissant plusieurs tonnes dans les bras des producteurs.
La campagne de commercialisation de l’arachide n’a pas été bonne cette année, laissant plusieurs tonnes dans les bras des producteurs. Pour ceux qui sont parvenus à écouler leurs produits, beaucoup n’ont pas encore vu la couleur de l’argent, du fait des difficultés de la Sonacos à sortir l’argent. Toutes choses qui ont fait que la réunion de bilan tenu il y a une dizaine de jours au siège du ministère de l’Agriculture, a tourné au procès en règle de la Compagnie nationale.
Le comité de suivi de la campagne de commercialisation de l’arachide qui s’est réuni le mardi 2 février au ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural sous la présidence du directeur de Cabinet du ministre, a fait un bilan sans concession de la campagne et des ratés qui l’ont émaillée. Ce fut aussi un grand moment pour la plupart des acteurs présents, de faire le procès de la Sonacos, l’industrie huilière nationale. Les participants à la rencontre ont relevé que la Sonacos, qui avait annoncé être en mesure de mettre 35 milliards pour la collecte de graines, n’en aurait même pas dépensé 15 milliards, c’est-à-dire moins de la moitié, selon les calculs du Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia). De quoi mettre la société dirigée par le président du Conseil départemental de Kébémer sur la sellette.
Les participants à la rencontre, aussi bien les huiliers, producteurs, operateurs, exportateurs que transformateurs, se sont désolés de ce qu’une bonne partie de la production de cette année n’a toujours pas pu être écoulée. Une situation lourde de conséquences, que nombre d’entre eux ont expliqué par le dérèglement du système de collecte par la Sonacos. Les gens ont rappelé qu’aux premières heures de la campagne, la Compagnie nationale avait voulu jouer la surenchère en fixant un prix d’achat dit promotionnel, de 296 francs Cfa le kilo. Un montant sur lequel les autres huiliers n’ont pu s’aligner. Copeol, l’un des plus gros huiliers privés, proposait pour sa part, 277 francs aux paysans. Les autres, notamment Wao et Cci, avaient fini par baisser les bras, laissant la Sonacos seule sur le terrain. Mais à la surprise générale, l’huilier national a très vite perdu de son élan, pour une société publique qui disait détenir un financement d’environ 35 milliards. Elle n’arrivait plus à maintenir le même prix.
La situation est telle que même les acteurs du secteur s’en inquiètent. Ainsi, M. Cheikh Tidiane Cissé, membre du Cnia, et Secrétaire général de la Fédération des agriculteurs du Bassin arachidier a affirmé, au cours de la réunion, que «la Sonacos n’a dépensé que 15 milliards sur les 35 milliards de financement annoncés avant l’ouverture de la campagne». D’où la question pour lui, de savoir ce qu’il est devenu du reste du financement dont se gargarisait l’entreprise dirigée par Modou Diagne Fada. Ce à quoi Mbaye Dièye, Secrétaire général de la Sonacos, a répliqué : «La Sonacos a collecté pour une valeur de 25 milliards, répartis comme suit : 23 milliards pour les opérateurs et 2 milliards pour les contractuels.»
Cette déclaration de M. Dièye a été battue en brèche par Modou Fall, le président de la Fédération nationale des opérateurs privés stockeurs et transporteurs (Fnops/T). Ce dernier a indiqué : «La démarche de la Sonacos pose problème, dans la mesure où les responsables font exprès de la rétention d’informations capitales permettant de bien apprécier l’évolution de la campagne. Pour preuve, les chiffres officiels du Cnia sont totalement différents de ceux donnés par la société nationale. En tout cas, sur 117 000 tonnes collectées, la Sonacos nous doit près de 20 milliards. Je me demande alors où sont passés les 25 milliards annoncés par le Secrétaire général.» M. Fall ajoutera par ailleurs : «La Sonacos ne peut pas être le bras armé de l’Etat dans la campagne de commercialisation et ramer à contre-courant des intérêts des paysans. Au début, la Sonacos achetait au prix de 296.5 francs rendus usine. Par la suite, le prix est descendu à 276.5 Cfa rendus usine. Soit la Sonacos n’a pas l’argent qu’elle prétendait avoir ou bien elle ne se soucie pas de l’intérêt des paysans.»
On se rappelle que du fait de la mauvaise qualité des graines récoltées cette année, les exportateurs, notamment chinois, ne se bousculaient pas au portillon pour acheter l’arachide. Ce qui avait contraint l’Etat à lever la taxe à l’exportation de l’arachide, renonçant ainsi à 90 milliards de francs, pour inciter les exportateurs. Les défaillances de la Sonacos ont fait que, en plus de Ssi qui a pu acquérir 4000 tonnes, certains exportateurs commencent à pointer timidement du nez. Mais pour l’essentiel, le bilan a été fait que soit l’arachide n’est pas écoulée, soit pour ceux qui ont vendu à la Sonacos, beaucoup ont vendu à crédit. D’où le spectre du retour des bons impayés dans le monde rural.
Au point que certains acteurs commencent à se demander s’il fallait à l’Etat, de renationaliser la Sonacos, vu que pour l’essentiel, cette compagnie ne raffine plus l’huile et se contente de réexporter l’arachide qu’elle achète. L’ennui est qu’en voulant se montrer plus compétitive que les petites industries huilères qui, elles, continuent de produire de l’huile, elle perturbe le marché et déstabilise la production nationale de l’arachide. La conséquence, comme l’a noté un des participants : «La Sonacos ne fait plus de production depuis belle lurette, parce que les machines n’arrivent plus à tourner. La seule activité de l’entreprise est d’acheter et de vendre des graines aux étrangers. Cependant, la quantité collectée cette année ne pourra pas être vendue, parce que la production est de mauvaise qualité. Ce sera un surplus à la quantité de graines stockée depuis l’année dernière. Où est donc la rentabilité pour une société qui fonctionne avec l’argent du contribuable.»
Déjà, il faudra trouver le moyen de payer les paysans et les Op qui auront fait confiance à l’industrie nationale.
MAL-GOUVERNANCE EN AFRIQUE : DREAD MAXIM S’EN PREND AUX DIRIGEANTS
Propos recueillis par Amadou MBODJI |
Publication 21/02/2022
Dans ce nouvel album, Soul Jah, vous avez repris des titres de vos précédents albums. Mais y a-t-il de nouveaux titres également?
L’album compte 14 morceaux. Ce sont deux albums que j’ai réunis, parce que le format est celui d’une clé Usb. Si c’était un format Cd, on aurait pu sortir deux Cd différents. Au total, il y a huit nouveaux titres dans ce nouvel album. Après mes expériences de production qui n’ont pas abouti, j’ai adopté le mode Do it yourself. Je suis allé bosser, j’ai créé une micro entreprise dans le domaine de la livraison. Quand j’ai gagné des sous, j’ai investi dans la musique. J’ai mis en place mon studio chez moi. Je me suis payé une formation d’ingénieur de son et de beatmaker. C’est une autoproduction et les gens m’ont aidé, m’ont soutenu pour que ça soit possible. Je les en remercie encore. Une partie de l’album a été enregistrée, mixée et masterisée dans mon studio. Et l’autre partie a été enregistrée à Dakar, au studio Mass 36.
Que vous inspirent les derniers événements dans la sous-région, avec les sanctions infligées par la Cedeao au Mali après le coup d’Etat qu’a connu ce pays qui demande maintenant à la France de quitter son territoire ?
Je pense que le Peuple aspire à la liberté. Ce qui s’est passé, je ne le cautionne pas. Mais je pense que c’est la suite logique de la mauvaise gestion des Etats africains, du manque de volonté politique de nos dirigeants pour que les choses changent. Ce sentiment de Justice dont la jeunesse africaine a besoin, ressort à travers ces moments durs de son histoire, en commençant par la colonisation. Aujourd’hui, on nous dit que nos pays sont indépendants. Je ne suis pas vraiment d’accord avec ça. Je ne pense pas que nous soyons tout à fait indépendants, vu la présence de la puissance coloniale qui est toujours de mise. Je pense qu’on a juste changé de paradigme. J’ai envie que cette liberté soit effective. Nos dirigeants, on a l’impression que ce sont plus des gouverneurs de la France que des gens qui se préoccupent des problèmes de l’Afrique. On parle d’indépendance entre guillemets. La vie au Sénégal après les indépendances, était meilleure qu’aujourd’hui. Il faut une volonté politique pour faire avancer l’Afrique. Il faudrait des changements dans le domaine de l’éducation. L’école qu’on nous propose, est une école de la colonisation. L’éducation is the key. Il faut qu’on apprenne notre histoire à nos enfants, qu’on arrive à rétablir la vérité des faits, de l’histoire pour que les Africains soient fiers d’eux. Pour une nouvelle Afrique, celle qui va permettre de se soigner gratuitement. Je me rappelle, ça doit faire une dizaine d’années, j’avais le palu¬disme un jour, je suis rendu dans un hôpital pour me faire soigner. On m’a dit qu’il n’y avait plus de lit disponible pour moi. Je me suis fait perfuser et j’ai voulu rentrer chez moi. On m’avait fait savoir que ce n’était pas possible. Et j’ai dû louer les services d’une voiture clando pour me ramener un matelas à l’hôpital. Les riches deviennent de plus en plus riches. Les pauvres deviennent de plus en plus pauvres. Il faut une redistribution des richesses. Je n’ai pas envie de parler aux dirigeants. C’est tellement médiocre leur façon de gérer nos pays. C’est comme si c’est le culte de la médiocrité. J’essaie de parler aux gens qui doivent changer les choses. Quand on était jeune, il y avait une matière, l’instruction civique que l’on nous enseignait. On devrait continuer à l’enseigner pour plus de civisme. Nos dirigeants sont nos coaches. Ils ont plus de responsabilité dans ce qui se passe actuellement.
Qu’est-ce que vous comptez faire pour faire la promotion de votre nouvel album ?
Je prévois de faire connaître l’album au niveau de l’Europe plus tard. Je laisse le temps aux mélomanes de s’approprier l’album, de se familiariser avec. Je prévois de faire une tournée nationale et internationale. Je pense que c’est une page d’une nouvelle carrière, plus professionnelle qui s’ouvre pour moi. Je ne ferai pas que du show, je ferai un peu de business. Parce que d’après l’expérience que j’ai eue de ces 20 ans, je n’ai fait que du show, je n’ai pas privilégié le business. J’ai vu que le show sans business a du mal à avancer. Trop de show tue le business. On va essayer, avec mon équipe, de travailler l’équilibre entre le show et le business. Je ne suis pas encore entre les mains des grosses maisons de production qui peuvent t’imposer le chemin à suivre. Je rends grâce à Dieu. Je suis concentré sur notre reggae, je sais que le mbalax a une grosse part du marché et que le hip-hop suit. Je souhaite que le reggae se développe un peu plus. On parle de mbalax, de hip-hop et autres qui sont regroupés, qui ont du mal à avancer. L’industrie musicale sénégalaise gagnerait à sortir de l’informel. Je vois le hip-hop évoluer, je vois des jeunes qui font des choses extraordinaires. Je souhaite que le reggae se développe un peu plus. Il nous faut des maisons de production reggae. Parce que ce n’est pas normal qu’il y ait une seule fois par an, un grand concert de reggae comme ce fut le cas le 6 janvier dernier avec de grosses pointures de la musique reggae. De grands concerts reggae, il n’y en a pas souvent à Dakar.
Pourquoi le reggae ne marche pas au Sénégal ?
Peut-être que ça ne marche pas comme il faut. Mais je dirais que le Sénégal n’est pas un pays de reggae comparé à la Gambie. Les Gambiens comprennent l’anglais, le reggae est chanté en anglais. Je pense que la musique reggae au Sénégal a évolué de manière positive vu que depuis 2000, quand j’étais sur le marché sénégalais, il n’y avait pas vraiment d’album. Il y avait Amandla, Jam Yalla. En 2000, il n’y avait pas grand-chose. Ils ont fait ce qu’ils ont pu. Finalement, ils ont voyagé. Au Sénégal, il n’y a pas une véritable scène musicale reggae. Il nous manque une structure de production. Et il faut une bonne communication. Si je compare avec le mbalax, il y a de grandes maisons de production qui produisent des artistes mbalax. Pour le hip-hop, c’est un peu la même chose, même si les maisons de production hip-hop ne sont pas de la taille de celles du mbalax. Nous, on fait notre part du travail. On ne lâche pas l’affaire. L’album Jah Fire, je l’ai produit avec mes propres moyens, avec le soutien des amis. J’ai reçu beaucoup de témoignages me disant : «Oh Dread, on a écouté ton reggae. C’est grâce à toi qu’on a découvert le reggae.» Et maintenant, tous les week-ends, toutes les semaines, il y a des sound system partout. Je vois que la manière de voir le reggae a changé, a évolué. Aujourd’hui, je vois que même les filles s’y mettent. Elles portent des dreadlocks, même si c’est de faux dreadlocks (Rire). Ça veut dire que c’est un aspect positif, c’est-à-dire que le Sénégal s’approprie de plus en plus le reggae. Même si le Sénégal n’est pas un pays de reggae, ça commence à évoluer de manière positive.
Comment s’est faite votre connexion à la musique ?
Je ne suis pas issu d’une famille d’artistes. Ma mère a travaillé avec le Président Abdou¬laye Wade comme mi¬nistre à un moment donné et après, elle a été dans le Sénat. Elle s’appelle Marie Lucienne Tissa. Elle était enseignante, maintenant, elle est à la retraite et vit à Mboro. Mais peut-être que mon grand-père chantait lors des cérémonies de battage du mil. Mon grand-père était l’homme qui motivait les gens. Peut-être que ça, je l’ai pris de lui. Par contre mes parents sont mélomanes. Ils écoutent beaucoup de musique. Ma mère aimait beaucoup écouter la chanson française, mon père aimait écouter du soul américain. Et j’ai été bercé par cette ambiance musicale. L’envie de chanter est née en moi quand j’étais petit. J’adorais interpréter les chansons qui me plaisaient et donc quand je suis devenu majeur, j’ai dit voilà pourquoi pas ?
LA BAD SUR LES RAILS
Suite à une plainte de l’Ong Lumière synergie pour le développement (Lsd) et du Collectif des personnes impactées par le projet du Train express régional (Ter), la Banque africaine de développement (Bad) a décidé d’engager un audit de conformité du projet
La Banque africaine de développement (Bad), conformément à une recommandation de son Mécanisme indépendant de recours (Mir), a décidé d’engager un audit de conformité du processus d’indemnisation des personnes affectées par le projet du Train express régional (Ter).
Suite à une plainte de l’Ong Lumière synergie pour le développement (Lsd) et du Collectif des personnes impactées par le projet du Train express régional (Ter), la Banque africaine de développement (Bad) a décidé d’engager un audit de conformité du projet. Dans un communiqué, Lsd informe qu’une «mission de l’auditeur indépendant sera à Dakar du 28 février au 3 mars 2022, une occasion pour le Collectif na¬tional des personnes affectées par le projet du Ter, de mieux documenter leurs griefs et de demander des réparations justes et équitables».
La Bad et l’Agence française de développement (Afd), principaux bailleurs du projet, disposent de politiques de sauvegarde environnementale et sociale destinées à protéger les populations riveraines de ses projets. Mais, dénoncent les plaignants, ces bailleurs «ont failli à leurs responsabilités et n’ont pas pu faire respecter leurs propres politiques».
D’après le Mécanisme indépendant de recours (Mir) de la Bad, qui a reçu la plainte le 9 juin 2019, Lsd et le Collectif des impactés du Ter ont fait état d’un «non-respect des politiques de sauvegarde environnementale et sociale de la Bad en ce qui concerne le processus de réinstallation. En particulier, les plaignants allèguent que le processus de consultation était inadéquat et la réinstallation inéquitable.
Les griefs des plaignants concernent la pression exercée sur les Pap (personnes affectées par le projet) pour qu’ils libèrent les droits de passage, l’omission de l’indemnisation des Pap éligibles, la non prise en compte du terrain dans l’indemnisation de certaines Pap, l’indemnisation des personnes vulnérables sans aucun soutien social supplémentaire et les Pap déplacées avec une indemnisation faible ou nulle».
Le Mir souligne également, dans son rapport d’évaluation, que «les plaignants ont de¬mandé dans un premier temps que leurs réclamations soient traitées par voie de résolution de problèmes». Con¬formément à son Règlement, lit-on dans le document, «le Mir a commencé l’exercice de résolution de problèmes en février 2020 avec l’Agence nationale de promotion des investissements et des grands projets (Apix) et les plaignants représentant 1556 Pap. Toutefois, étant donné qu’il n’a pas été possible de conclure un accord mutuellement acceptable entre les parties, le Mir a clôturé le processus de médiation en novembre 2021. Dans ce contexte, et conformément au paragraphe 57 des Règles de procédure opérationnelles du Mir de 2021 (Règlement du Mir), et faisant également suite à une demande des plaignants en janvier 2020, le dossier a été transféré à la fonction de vérification de la conformité.
Compte tenu des responsabilités de la Banque en vertu de la So1 (Sauvegarde opérationnelle) sur l’évaluation environnementale et sociale et de la So2 sur la réinstallation involontaire : acquisition de terres, déplacement de population et indemnisation ; des questions soulevées dans la plainte ; et des informations recueillies au cours de la mission d’enquête du Mir d’août 2019 et au cours de l’évaluation de l’éligibilité de la plainte, le Mir a déterminé que la plainte satisfait aux critères d’éligibilité pour recommander une vérification de la conformité du Projet, comme indiqué dans le Règlement du Mir».
Par Madiambal DIAGNE
LA BROUILLE ENTRE OUSMANE SONKO ET SALIF SADIO
Ousmane Sonko sait pourquoi il n’a pas osé fustiger le Mfdc. Il n’a même pas daigné se féliciter, comme tous les autres citoyens sénégalais épris de paix et de concorde nationale, de la libération des militaires qui étaient gardés en otages
Les liaisons dangereuses d’Ousmane Sonko avec le Mfdc
Tout le monde s’était senti préoccupé, inquiet et révolté par l’assassinat de quatre soldats et la prise d’otage, depuis le 24 janvier 2022, de sept autres militaires sénégalais en mission en Gambie, par des rebelles du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Une seule voix a manqué à ce concert de désapprobation ou de condamnation de cet acte ignoble posé et revendiqué par le chef rebelle Salif Sadio : c’est celle d’Ousmane Sonko, le nouveau maire de Ziguinchor. Son silence était très audible d’autant qu’Ousmane Sonko avait habitué son monde à toujours parler comme le Mfdc, et il a même pu se poser en donneur d’ordres aux combattants du Mfdc. Est-il besoin de rappeler ses injonctions publiques aux combattants du Mfdc à déposer les armes au lendemain de sa propre libération en mars 2021, après que des hordes de manifestants eurent fini de semer le désordre dans de nombreuses villes du Sénégal et principalement à Dakar, cherchant ainsi à empêcher la comparution du leader de Pastef devant la Justice pour une affaire de viol dont l’accuse la dame Adji Sarr ? Nous avions souligné dans ces colonnes, avec des éléments factuels précis, l’implication de rebelles, convoyés à Dakar depuis la Gambie, dans les casses et tueries des 6, 7 et 8 mars 2021.
Relisez les bonnes vérités de la chronique du 22 mars 2021 : «Pour l’honneur d’un fils de Casamance». Par la suite, Ousmane Sonko avait poursuivi sur le registre des déclarations qui épousaient les thèses du Mfdc. On croyait que la coupe était pleine quand il préconisait, avant même d’être élu à la tête de la Mairie de Ziguinchor, de battre une monnaie locale pour la Casamance. Cette annonce reprenait un vieux projet du Mfdc, comme nous le soulignions dans un texte en date du 3 janvier 2022 intitulé «Abbé Diamacoune n’a jamais parlé comme Ousmane Sonko l’a osé !».
C’est dire que l’attaque perpétrée par des éléments du Mfdc contre un convoi de l’Armée sénégalaise ne pouvait déranger Ousmane Sonko. Nous le savions si bien que nous l’avions interpelé dans ces colonnes en lui déniant tout droit au silence dans cette histoire et que c’était pour lui l’occasion de parler du cancer que constitue le Mfdc pour le Sénégal ou de se taire à jamais (Voir chronique du 31 janvier 2022). C’était sans doute trop lui demander car jamais personne n’a entendu Ousmane Sonko condamner ou se démarquer du Mfdc. Il reste qu’il n’y a pas au Sénégal ou encore dans la région naturelle de Casamance, un responsable politique, une voix qui compte, autre qu’Ousmane Sonko, qui n’ait pas daigné condamner le dernier coup de Salif Sadio et exiger la libération des otages. Tout le monde en a sans doute conscience : si la paix est revenue dans cette région meurtrie par quarante années de guerre et d’insécurité, pour que des caravanes politiques puissent battre campagne tranquillement dans certaines localités, c’est justement grâce aux douloureux sacrifices de l’Armée nationale.
Et puis, qui va nous expliquer comment on peut aspirer à la fonction de Chef de l’État, avec ses attributs de Chef suprême des Armées et garant de l’intégrité nationale, et montrer une telle désinvolture devant la situation la plus dramatique vécue par l’Armée sénégalaise depuis le massacre de Mandina Mancagne du 19 août 1997, un autre triste jour où le Mfdc avait tendu un guet-apens pour décimer une colonne militaire ? Ousmane Sonko sait pourquoi il n’a pas osé fustiger le Mfdc. Il n’a même pas daigné se féliciter, comme tous les autres citoyens sénégalais épris de paix et de concorde nationale, de la libération des militaires qui étaient gardés en otages. Tout semble lui être interdit face au Mfdc. Et pour cause ! Pourtant Ousmane Sonko clamait urbi et orbi qu’il détient les clefs pour le retour d’une paix définitive en Casamance. Quel cynisme que de laisser alors le Sénégal s’empêtrer dans cette guerre fratricide !
Ousmane Sonko dans le collimateur de Salif Sadio
Le nouveau Maire de Ziguinchor en est arrivé à parler comme les principaux responsables du Mfdc, avec une tendance manifeste à éviter de prononcer le nom du Sénégal et de ne parler que de la Casamance qui se trouverait être une entité plus ou moins autonome en Afrique. Le premier acte du nouveau maire de Ziguinchor, portant baptême de rues et places publiques, en a été une bonne illustration. Ousmane Sonko a choisi de baptiser la rue du capitaine Javelier du nom de rue du Tirailleur africain, essayant ainsi de travestir l’histoire, car il doit avoir appris dans tous les manuels d’histoire que les tirailleurs engagés aux côtés de l’Armée française portaient le nom de Tirailleurs sénégalais (D’ailleurs le maire semble ignorer qu’il ne pourrait baptiser des rues classées dans la voirie d’État sans l’autorisation des services compétents de l’État du Sénégal, mais c’est une autre histoire !)
En effet, Ousmane Sonko ne voudrait point, Il faut bien le dire, effaroucher le Mfdc. Il n’est pas libre de ses faits et gestes sur les affaires concernant le Mfdc. Il a sans doute fait comme la plupart des hommes politiques de la région de Ziguinchor, en cherchant de solides alliances dans les milieux favorables au Mfdc. «Chaque responsable politique de la Casamance a ses rebelles», pestait Balla Moussa Daffé de Sédhiou. Ousmane Sonko s’est inscrit dans cette dynamique et a choisi d’avoir ses accointances avec César Atoute Badiate, l’un des chefs de factions du Mfdc. Cette relation a provoqué l’ire de Salif Sadio qui voue une adversité morbide à César Atoute Badiate, chef de ce qui est appelé Front Sud du Mfdc, qui sévit à la frontière du Sénégal avec la Guinée Bissau, tandis que Salif Sadio règne sur le Front Nord, c’est-à-dire à la lisière de la frontière gambienne. La rivalité entre les deux chefs de guerre a culminé avec notamment l’attaque de la nuit du 28 décembre 2000, à l’issue de laquelle César Atoute Badiate a chassé Salif Sadio de sa base de Kassolol. En 2006, avec l’aide de militaires bissau-guinéens du temps du régime de Nino Vieira, César Atoute Badiate a chassé Salif Sadio du front Sud pour en devenir le «maître». Salif Sadio rumine son désir de vengeance et a bien clairement fait savoir à Ousmane Sonko que «l’ami de son ennemi est son ennemi». Salif Sadio a menacé Ousmane Sonko de lui faire sa peau.
Macky Sall a le devoir de s’occuper de Salif Sadio
Il n’en demeure pas moins que le dernier bras d’honneur de Salif Sadio à l’endroit du Sénégal ne doit pas rester impuni. L’Armée nationale a été humiliée et il est fort regrettable que les médias sénégalais aient participé à cette sordide opération d’humiliation de nos soldats. Le traitement dégradant qui leur a été réservé devant les caméras de télévision le 14 février 2022, jour de leur libération, est inacceptable. En montrant ces soldats pris en otage, agenouillés et entravés, les médias ont fait le jeu de l’ennemi. Si nous pouvons jouir de nos espaces de liberté et profiter de ce climat et cette ambiance de paix et de sécurité, nous le devons aux militaires et autres forces de défense et de sécurité qui montent la garde, veillent pendant que nous dormons. Nous leur devons soutien et assistance pour vaincre toute velléité de saper l’unité nationale. Diantre, a-t-on jamais vu des médias soucieux de patriotisme et de l’intégrité de leur territoire national montrer des soldats humiliés de la sorte ? Qui a déjà vu des télévisions françaises ou américaines par exemple, quelles que soient leurs lignes éditoriales ou leurs obédiences, montrer des actes d’humiliation de leurs propres militaires ?
Nous jouons avec le feu, quand on sait qu’au Mali et au Burkina Faso voisins, des militaires avaient pris prétexte de gestes d’humiliation des troupes militaires et d’une prétendue absence de soutien de la classe politique pour perpétrer des putschs dont les conséquences vont fatalement enfoncer ces pays dans la tragédie.
Salif Sadio pouvait afficher un sourire satisfait, mais force est de dire qu’il devra payer chèrement cet esclandre. Le Sénégal doit se donner les moyens de s’occuper de lui. Nous en revenons à notre supplique du 8 janvier 2018 après le massacre de 14 civils innocents à Boffa Bayotte dans la banlieue de. Ziguinchor : «Le temps d’en finir définitivement avec le Mfdc». Assurément, nous disions que «l’Etat du Sénégal a fait toutes les concessions imaginables dans ce conflit. L’Armée nationale et les autres forces de sécurité ont essayé de jouer leur partition de sauvegarder l’intégrité du territoire national. Malheureusement, chaque fois que les rebelles du Mfdc sont pris en étau et sont lourdement affaiblis, ils trouvent des faiseurs de paix pour engager des négociations. En conséquence, l’étau se desserre et cela permet aux rebelles de reprendre des forces. Surtout que les négociations de paix sont accompagnées d’un volet de distribution d’argent qui permet aux rebelles de se refaire ainsi une santé, de panser les blessures et peut-être même d’acheter de nouvelles armes avec l’argent fourni par le gouvernement du Sénégal.
Trop de personnes vivent de cette guerre ! Cette politique n’a que trop duré. Que l’Etat du Sénégal nous dise s’il a bien les moyens de régler ce conflit et ne plus laisser des citoyens sénégalais exposés à des battues lâches du genre. Personne ne se trouve en sécurité en Casamance. Des coupeurs de route peuvent surgir de n’importe quel buisson pour attaquer. Des voyageurs ou des paisibles agriculteurs ou éleveurs sont attaqués et dépossédés de leurs biens et même tués. Cette situation d’insécurité ne saurait encore être acceptable. Il urge donc de prendre toutes les mesures nécessaires pour traquer ces bandits qui, il faut le dire, ne sont point mus par un élan de combat patriotique, mais plutôt sont des brigands qui cherchent à exercer une terreur pour continuer à rançonner l’Etat du Sénégal. L’Armée sénégalaise qui a été dotée ces dernières années d’une puissance de feu qui devrait l’autoriser à expurger les rebelles de leurs dernières caches doit être lancée, sans répit, aux trousses des agresseurs. Il ne doit plus rester un centimètre carré du territoire national qui servirait de sanctuaire à des groupes rebelles armés.
Les cantonnements rebelles doivent tous être éradiqués et leurs occupants rudement pourchassés. Le choix doit être clair pour tout le monde : c’est celui de quitter le maquis ou d’être traité comme un vulgaire terroriste et tueur. Le Sénégal est dans une situation de légitime défense face à des hordes qui assassinent et massacrent d’innocents citoyens. Il nous faut être clair. Le Sénégal ne doit continuer de souffrir de voir ses fils et filles tués sur son propre sol (…).
Les rares moments où le Sénégal a pu vivre une période d’accalmie restent les rares fois où l’Armée sénégalaise n’avait pas lésiné sur les moyens et avait utilisé à volonté sa puissance de feu. (…) Il faudra rester sourd à des appels d’organisations dites humanitaires et qui interviennent à chaque fois que les rebelles du Mfdc sont en mauvaise posture. Un rapport de forces doit être imposé aux groupes rebelles, jusqu’à ce qu’ils acceptent un désarmement sans condition». Peut-être que si, il y a quatre ans, le Sénégal s’était occupé de Salif Sadio, on n’en serait pas aujourd’hui à déplorer cette attaque du 24 janvier 2022, à partir de la Gambie, contre des militaires sénégalais. Un État qui se respecte doit pouvoir mettre hors d’état de nuire ses ennemis publics intérieurs, qui prennent des armes de guerre contre la Nation. Cette prise de position nous avait valu d’être qualifiés de «chiens de guerre» par d’éminents «cadres casamançais» dont le jeu trouble vis-à-vis de la rébellion a toujours été sujet à caution. Au demeurant, cette conviction forte, je la porte en bandoulière et d’ailleurs en 2009, je m’en étais ouvert directement au Père Don Angelo, un des principaux responsables de la Communauté Sant‘ Egidio qui joue au faiseur de paix entre Salif Sadio et le gouvernement du Sénégal. Cette congrégation religieuse a encore joué aux bons offices pour la libération des militaires otages de Salif Sadio.
Le Président de l’Allemagne à Dakar
Le ballet des chefs d’Etat et de gouvernement en perspective de l’inauguration du stade de Diamniadio a démarré depuis hier. De retour à Dakar ce samedi en début de soirée, en provenance de Bruxelles où il a pris part au sixième sommet Union européenne-Union africaine, le Président Macky Sall a accueilli hier son homologue allemand. Le président de la République Fédérale d’Allemagne, Frank Walter Steinmeier, est à Dakar depuis hier pour une visite officielle de 72H.
Le G5 en débrayage mardi et mercredi
Les enseignants restent déterminés dans leur lutte pour une réparation de l’injustice dans la Fonction publique. Après l’échec de la rencontre de samedi dernier avec le gouvernement, le groupe des cinq syndicats (G5) les plus représentatifs de l’éducation à l’exception du Cusems et du Saemss annoncent un nouveau plan d’actions pour la semaine. Le Siens, l’Uden, le Sels etc. décrètent un débrayage pour le mardi 22 et le mercredi 23 février. Ces débrayages seront suivis par des assemblées générales dans plusieurs villes. Le boycott des cellules d’animation pédagogique et des évaluations reste maintenu.
Trafic de drogue à Pikine
En croisade contre le trafic de stupéfiants, la Police de Pikine a procédé à l’interpellation de Pape Mb. et saisi 04,05 kg de chanvre indien. Les faits ont eu lieu samedi vers 05 heures du matin. Tout est parti d’une information anonyme reçue par la police de Pikine et faisant état de l’existence d’un vaste réseau de trafic de chanvre indien entretenu par un livreur, journalier dans une usine à Diamniadio. Cet homme n’est personne d’autre que Pape Mb. Sans tarder, les hommes du Commissaire Mame Arona Ba se lancent aux trousses du mis en cause par une opération de filature jusqu’à son domicile à Golf Sud. Un élément de la brigade de recherches se présente chez le trafiquant Pape Mb. pour acheter du chanvre indien. Le dealer qui n’a jamais soupçonné avoir affaire à un limier est tombé dans le piège de l’agent de Police. Il est interpellé. Et les limiers procèdent à la fouille minutieuse de sa chambre où ils trouvent un sachet contenant 05 blocs de chanvre indien d’une quantité totale de 04,05 kilogrammes. Le quidam a confié aux policiers qu’il a un fournisseur. Ce qui n’était pas vrai. Il est conduit dans les locaux du commissariat de Pikine avant d’être déféré au parquet au terme de sa garde à vue pour trafic de chanvre indien.
Vol à l’arraché à Grand Yoff
Ferrailleur de profession, Ab. Ndiaye âgé de 45 ans se livre à ses heures perdues au vol. Il a eu le toupet de chiper, dans la rue, le téléphone portable de la dame S. K. Cette dernière a crié de toutes ses forces pour alerter les passants qui ont très rapidement interpellé le mis en cause. Ab. Ndiaye est conduit à la Police de Grand-Yoff avant d’être déféré au parquet pour vol à l’arraché.
Offre et cession de chanvre indien
Cordonnier de son état, F. Koumé a été condamné à plusieurs reprises pour trafic de chanvre indien. Mais, il peine à arrêter cette activité illicite. Il est à nouveau alpagué par les hommes du Commissaire Abdou Sarr qui ont mis fin à ses agissements au cours d’une patrouille. Tout est parti de l’arrestation d’un usager de chanvre, en l’occurrence I. Gningue. Ce dernier a balancé F. Koumé qui a été retrouvé avec 07 cornets de chanvre indien. Tous les deux mis en cause sont présentés au procureur de la République pour respectivement offre et cession de chanvre indien et détention aux fins d’usage de ladite drogue.
Des libéraux dénoncent la gestion de Mayoro Faye
Les résultats du Parti Démocratique Sénégalais (Pds) à travers la grande coalition Wallu Sénégal aux dernières élections locales continuent de défrayer la chronique dans la ville de SaintLouis. Des libéraux insatisfaits des 6% collectés par Wallu Sénégal tirent à boulets rouges sur le candidat Mayoro Faye. Pour Samba Wade, président de la fédération départementale du Pds et ses partisans, le seul responsable de la régression du Pds à Saint-Louis est Mayoro Faye. A l’en croire, ces résultats sont la conséquence de la gestion clanique de leur candidat qui a préféré investir sur les listes des membres de sa famille, ses amis et ses proches au détriment des militants libéraux. Pis, ajoutent-ils, ces «contre-performances ne sont que la partie visible de l’iceberg ». Samba Wade et ses amis estiment que les militants libéraux souffrent parce qu’ils n’ont plus accès à Karim Wade, ni au secrétaire général national du Pds, Me Abdoulaye Wade. Ils accusent également Mayoro Faye de vouloir écraser tous les responsables du parti à Saint-Louis. D’après eux, le candidat malheureux des élections locales est dans le copinage. Et ils révèlent que M. Faye avait interdit à certains militants d’aller au meeting du parti présidé par Mamadou Lamine Diallo. Aussi, ces libéraux réclament-ils le retour de Me Fatima Fall qui a tout donné au Pds ainsi que Ameth Fall «Baraya».
Les socialistes tirent un bilan satisfaisant des Locales
Le Parti Socialiste (Ps) a évalué samedi sa participation aux élections territoriales. Le Secrétariat Exécutif National (Sen) qui s’est réuni, selon Serigne Mbaye Thiam, a procédé à un large échange sur l’ensemble des questions qui ont dominé l’actualité, notamment les élections territoriales du 23 janvier 2022, mais aussi la participation du Ps à ces échéances électorales. A l’en croire, l’instance a d’abord évalué de manière objective les élections territoriales du 23 janvier 2022 qu’elle juge satisfaisantes, avant d’en tirer les enseignements et de dégager des perspectives politiques. Dans le même sillage, le Sen s’est félicité des résultats positifs obtenus par la coalition Benno Bokk Yakaar, à l’issue du scrutin du 23 janvier. Une occasion pour les membres de l’instance de réaffirmer l’ancrage du Ps à la coalition Benno Bokk Yaakaar.
Un fraudeur retrouvé mort à Touba après…
Cheikh Guèye, connu pour être un fraudeur, a été retrouvé mort après une course-poursuite avec les douaniers à Touba. D’après nos confrères de Dakaractu, il était à bord d’un véhicule qui ne serait pas en règle, en plus d’être chargé de faux médicaments. Sommé de s’arrêter par les douaniers, Cheikh Guèye a refusé d’obtempérer. Il appuie sur l’accélérateur espérant se tirer d’affaires avec son acolyte. Il s’est ensuivi une course-poursuite dans plusieurs quartiers. Les populations du quartier Darou Marnane, interrogées par la presse, disent avoir clairement identifié les douaniers.
Le ministre Moussa Baldé a perdu sa mère
Le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, Moussa Baldé, a perdu sa mère dans la nuit du vendredi au samedi à Kolda. Elle a été inhumée hier dans la matinée au village Témento Samba. «L’As» présente ses sincères condoléances au ministre Moussa Baldé et sa famille.
19 nouvelles contaminations au Covid-19
Le Sénégal a enregistré 19 nouvelles infections au coronavirus dont 18 relevant de la transmission communautaire, a appris l’Aps dimanche du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Sur 1 569 tests virologiques réalisés, 19 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures, en l’occurrence un cas contact déjà suivi et 18 cas dont on ignore l’origine de la transmission, précise le ministère. Vingt-quatre patients ont dans le même temps recouvré la santé, cinq cas graves se trouvent pris en charge par les services sanitaires, selon le bulletin épidémiologique quotidien consacré à l’évolution du nouveau coronavirus au Sénégal. Il note qu’aucun cas de décès n’a été par contre enregistré au cours des dernières 24 heures. Depuis l’apparition de la maladie au Sénégal en mars 2020, 85 564 cas positifs de Covid-19 ont été officiellement enregistrés au Sénégal, pour 83 478 patients guéris et 1 958 décédés. Il résulte des derniers chiffres du ministère de la Santé et de l’Action sociale que 127 patients atteints de Covid-19 sont toujours sous traitement.
Grève des travailleurs de l’hôpital de Mbour
L’intersyndicale des travailleurs de l’hôpital Thierno Mansour Barro de Mbour (ouest) annonce avoir décidé de décréter une grève de deux jours, à partir de lundi. Les grévistes comptent, par cette démarche, amener les autorités concernées à finaliser le dossier POLIMED, du nom du centre d’imagerie médicale de cet hôpital, un établissement de santé de niveau 1. Ils annoncent que “seules les urgences seront prises” lors de ce mouvement de grève initié par l’intersyndicale regroupant le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l’action sociale (Sutsas) et le Syndicat national des travailleurs de la santé (Syntras). Dans une note adressée à la directrice de leur hôpital, indique l’Aps, l’intersyndicale se dit disponible pour une rencontre de réflexion, malgré son mot d’ordre de grève.
L’appel du Forum du justiciable
La crise scolaire ne laisse personne indifférent. Le Forum du Justiciable qui ne s’intéresse pratiquement qu’aux questions de justices a lancé un appel aux syndicalistes et au gouvernement pour la fin de la grève. Le président de cette organisation «très attachée au droit fondamental à l’éducation demande aux syndicats du G7 de reprendre les enseignements tout en poursuivant les négociations». Babacar Ba qui suit avec intérêt cette crise invite aussi le gouvernement à ne ménager aucun effort pour le respect et l’application des accords signés avec les organisations syndicales.
Un agronome à la retraite présente son livre sur la filière arachide
L’agronome sénégalais à la retraite Touba Seck a présenté, samedi dernier, à Dakar, son livre traitant des contraintes de la filière arachidière et des perspectives de sa revitalisation, a constaté l’APS. L’œuvre, intitulée «Filière arachide au Sénégal : les défis de sa revitalisation, la vision d’un homme de terrain», a été publié par L’Harmattan-Sénégal. Cet ouvrage de 147 pages est dédié à tous les acteurs du secteur agricole qui s’identifient à la filière arachide, a indiqué l’auteur lors d’une cérémonie de dédicace. Il ambitionne surtout d’apporter un éclairage sur les multiples contraintes que connait cette filière, a expliqué M. Seck, au sujet de son ouvrage préfacé par l’ingénieur en machinisme agricole, Biram Ngoye Fall. S’exprimant en présence d’un public composé d’officiels, d’acteurs du secteur agricole, d’universitaires et de membres de sa famille, l’auteur a dit avoir formulé, dans son livre, des propositions et recommandations pour aider à trouver des solutions aux contraintes rencontrées par la filière arachide au Sénégal. «Il s’agit d’une mine de réflexions dans ce livre, pour servir les acteurs de cette filière du public et du privé, les chercheurs, les étudiants», a commenté Mamadou Diallo, représentant le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural. Il a appelé tous les acteurs à mettre en synergie leurs efforts et leur intelligence au service du secteur agriculture qui, dit-il, doit continuer à jouer son rôle de moteur pour le développement économique du Sénégal.
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L'INAUGURATION DU STADE DU SENEGAL QUI SERA BAPTISE AU NOM DE L'ANCIEN PRESIDENT ET LES NEGOCIATIONS GOUVERNEEMENT-SYNDICATS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM
L'ensemble des parutions de ce lundi 21 février 2022 parvenus à la Zik fm sont largement revenus sur l'inauguration prochaine du stade du Sénégal et les négociations Gouvernement- syndicat tenu le week-end dernier.
L'ensemble des parutions de ce lundi 21 février 2022 parvenus à la Zik fm sont largement revenus sur l'inauguration prochaine du stade du Sénégal et les négociations Gouvernement- syndicat tenu le week-end dernier. Dans cet élément, écoutez la revue de l'actualité présentée par Fabrice Nguéma.
LES NÉGOCIATIONS ENTRE LE GOUVERNEMENT ET LES ENSEIGNANTS À LA UNE DE LA REVUE DEPRESSE DE L'APS CE LUNDI
Les négociations menées par le gouvernement et les syndicats d’enseignants sont restées infructueuses, constatent les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
Dakar, 21 fév (APS) – Les négociations menées par le gouvernement et les syndicats d’enseignants sont restées infructueuses, constatent les quotidiens parvenus lundi à l’APS.
‘’Ça cale toujours’’, écrit Bés Bi Le Jour, ajoutant que ‘’les enseignants ne sont pas emballés par les 90 milliards de francs CFA proposés par l’Etat’’, lors de la dernière réunion, samedi.
Le mouvement de protestation M23 appelle les deux parties à faire preuve de ‘’flexibilité’’, selon le même journal.
‘’C’est difficile de l’admettre, mais le spectre d’une année blanche plane sur l’école. Les syndicats d’enseignants s’arc-boutent sur leurs doléances, le gouvernement semble impuissant à les satisfaire’’, fait remarquer Le Vrai Journal.
‘’Sans solution immédiate et sans perspectives prometteuses, on ne peut écarter l’éventualité d’une année blanche’’, avertit-il.
Les deux parties ont décidé de se retrouver jeudi pour poursuivre les négociations, car ‘’les longues heures de négociations de samedi dernier (…) n’ont pas suffi pour trouver un accord’’, lit-on dans Sud Quotidien.
Il rappelle que les enseignants, en grève depuis plusieurs semaines, réclament une augmentation des salaires. Indemnité de logement, défiscalisation de certains revenus, indemnité de contrôle et d’engagement, indemnité de recherche documentaire font partie des sujets de discussion, ajoute Sud Quotidien.
Tribune estime que ‘’ce dont il s’agit, ce n’est plus de sauver l’année scolaire, mais de sauver l’école sénégalaise’’.
Les négociations menées depuis plusieurs jours restent infructueuses parce que ‘’les enseignants reprochent au gouvernement de faire des propositions dont ils ne sont pas demandeurs en ignorant celles qu’ils ont faites’’, explique L’info.
Les journaux se sont intéressés aussi à l’inauguration du stade olympique de Diamniadio (ouest), qui portera le nom de l’ex-président de la République, Abdoulaye Wade, selon un communiqué du parti politique de ce dernier.
M. Wade a accepté la proposition faite à lui par son successeur, Macky Sall, de baptiser le stade à son nom, rapportent libération et d’autres journaux.
‘’Est-ce un signe des retrouvailles des deux hommes ?’’ se demande Bés Bi Le Jour, faisant allusion à la brouille survenue entre l’actuel chef d’Etat et son prédécesseur.
Le fils de ce dernier, Karim Wade, a été jugé et emprisonné pour détournement de deniers publics après la victoire de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2012, avant d’être gracié et exilé au Qatar.
Les résultats des élections municipales et départementales du 23 janvier dernier préoccupent le journal Kritik’. ‘’Des animateurs [de radio] qui accèdent à la magistrature de ville, des repris de justice qui portent l’écharpe municipale, des profils qui ne reflètent guère la pertinence et la porte du vote citoyen…’’ lit-on dans ce journal.
Il relaye ainsi les préoccupations de l’opposant et ancien ministre Thierno Alassane Sall, qui trouve ‘’peu enviables’’ les profils de certains maires.
‘’On n’a pas été regardant’’ sur les profils de certains candidats aux élections municipales et départementales, déplore M. Sall, tenant l’opposition responsable de cette situation.