Pour manifester leur mécontentement au sortir de leur rencontre, samedi dernier, avec le gouvernement en vue de résoudre la crise scolaire, les enseignants du moyen secondaire ont décidé de poursuivre la grève en entamant ce matin leur 9e plan d’action.
La crise qui affecte le monde scolaire risque de perdurer, si des mesures idoines ne sont pas prises. D’autant que la rencontre entre le gouvernement etles syndicats d’enseignants s’est achevée sur un échec. Faisant suite à la rencontre qui s’est tenue le 7 janvier dernier sans aucune issue heureuse, la réunion de samedi dernier a connu quelques améliorations.
En effet, le gouvernement a fait sept propositions pour la revalorisation des salaires des enseignants. Il s’agit de la défiscalisation de l’indemnité de logement, de la revalorisation du point émissaire à 5%, du relèvement de l’indemnité de recherche et de surcharge horaire de 50%, de l’augmentation des primes scolaires, de l’augmentation de l’indemnité de contrôle et d’encadrement, l’augmentation de l’indemnité d’enseignement de 50 à 60% de la solde indiciaire, équivalant à 8000 F d’augmentation. Même s’il se réjouit de ces propositions, le secrétaire national à la presse et communication du Saemss indique que sur ces 7 propositions, il n‘y a que quelques-unes qui touchent le niveau salarial de l’enseignant. Selon Tamsir Bakhoum, il était question pour le gouvernement de faire des propositions conformément aux recommandations de l’étude sur le système de rémunération. «Nous ne sommes pas venus demander une augmentation, mais un respect du protocole d’accords de 2018, confirmé par l’Inspection Générale d’Etat (Ige) qui a relevé une iniquité dans le traitement salarial des agents de la Fonction publique», peste le syndicaliste.
A l’en croire, la rencontre présidée par le ministre de la Fonction publique devait porter sur deux points du protocole d’accords du 30 avril 2018 : celui de la création du corps des administrateurs scolaires, et celui du système de rémunération. Cependant, il regrette que le gouvernement qui a ouvert les négociations ait opté pour l’approche fonctionnelle en parlant du corps des administrateurs. Laquelle approche prévoit de créer des indemnités pour les administrateurs scolaires et non d’aller dans une dynamique de créer le corps. «Nous constatons que le gouvernement n’est pas de bonne foi. Le 18 janvier dernier, le Président a pris un décret qui augmente jusqu’à 400.000 FCFA le salaire des corps qui sont de la même hiérarchie que les enseignants, et aujourd’hui il vient nous proposer des miettes. Le gouvernement est en train de jouer au dilatoire, mais nous ne l’accepterons pas», tonne Tamsir Bakhoum qui dénonce les propos du directeur de la Solde au ministère des Finances qui, selon lui, montrait beaucoup d’incohérences. «Lorsqu’il a pris la parole pour expliquer les différentes augmentations qui impacteraient sur le salaire des enseignants lors de notre première rencontre, nous avons relevé beaucoup d’incohérences dans son raisonnement. C’est pourquoi, nous avons demandé une pause et sommes revenus samedi. Et nous avons dit au gouvernement que ce raisonnement était incohérent. Ils ont demandé du temps pour étudier à nouveau les propositions avant de nous revenir le samedi 19 février», renseigne le syndicaliste. Dans la même optique, il fustige la communication du ministre Abdoulaye Daouda Diallo qu’il accuse de vouloir leurrer les esprits «quand il dit que le gouvernement a fait des propositions qui vont impacter à 69 milliards FCFA le salaire des enseignants, alors que plus de 70 des effectifs sont constitués d’enseignants donc l’impact ne dépasse pas 40.000 FCFA.
DEBRAYAGES LUNDI, MARDI, MERCREDI, GREVE TOTALE JEUDI, VENDREDI ET MARCHE NATIONALE A ZIGUINCHOR
Jeudi Pour le secrétaire général adjoint du Cadre unitaire du syndicat des enseignants du Moyen secondaire (cusems), pour la première fois, le gouvernement est venu à une rencontre avec les enseignants avec des propositions. «Nous les avons appréciées. Mais nous avons trouvé qu’elles étaient très en deçà de nos attentes», se désole Ndongo Sarr qui réclame que la correction des iniquités et injustices relevées dans le système de rémunération et confirmées par le cabinet d’étude MGP.
Au sortir de cette rencontre, annonce-t-il, le Cusems et le Saemss ont décidé de lancer leur 9e plan d’action à partir de ce matin. Il y aura un débrayage allant du lundi au mercredi à partir de 9h, suivi d’assemblées générales et d’une grève totale jeudi et vendredi. A cela, s’ajoute une marche nationale prévue à Ziguinchor le jeudi 17 février. Ainsi, il demande aux enseignants de rester plus que jamais mobilisés pour contraindre le gouvernement à matérialiser les accords signés.
LES LEADERS DE BBY REMOBILISENT LES TROUPES
Pendant que les observateurs de la scène politique ergotent sur les résultats des dernières élections locales, le pouvoir semble avoir tourné la page. Macky Sall et les autres responsables de Benno Bokk Yaakar se penchent sur les législatives
Après les joutes électorales de ce 23 janvier, la mouvance présidentielle fait cap sur les élections législatives prévues le 23 juillet 2022. Les leaders de Benno Bokk Yaakar (Bby) commencent déjà à remobiliser leurs troupes.
Pendant que les observateurs de la scène politique ergotent sur les résultats sortis des urnes lors des dernières élections locales, le pouvoir semble avoir tourné la page. Macky Sall et les autres responsables de Benno Bokk Yaakar (Bby) se penchent désormais sur les législatives prévues le 31 juillet 2022.
Lors d’une réunion présidée vendredi dernier par le patron de l’Alliance pour la République (Apr) Macky Sall, les leaders de la mouvance présidentielle appellent à une remobilisation des troupes. «La Conférence des leaders lance un appel solennel à tous les militants et à tous les sympathisants pour une remobilisation des forces dans le renforcement optimal de l’unité et de la solidarité en direction des législatives dont la date est fixée pour le 31 juillet 2022 afin de confirmer cette dynamique toujours victorieuse de notre coalition, ce qui est largement à notre portée. D’ores et déjà, des missions seront envoyées sans délai sur l’ensemble du territoire pour remercier les militants sympathisants et électeurs de Bby», renseignent les leaders de Bby dans un communiqué rendu public suite à leur rencontre.
Revenant sur les élections locales, Macky Sall et ses partisans rappellent la «victoire» de Bby lors de ces joutes électorales, précisant avoir gagné 38 départements sur les 46 que comptent le pays. «La Conférence des leaders salue la grandeur et la maturité du peuple sénégalais qui s’est mobilisé massivement pour exercer son droit souverain de se choisir ses dirigeants dans les différentes localités du pays dans la paix et la sérénité. La preuve est encore faite que le système électoral sénégalais reste fiable et transparent, permettant une libre expression de la volonté populaire.
Au total, les résultats indiquent clairement, tant du point de vue des suffrages que de celui du nombre de collectivités territoriales, que Bby est sortie victorieuse de ces élections et reste largement majoritaire dans le pays (38 départements sur 46, 438 communes sur 560). En conséquence, la Conférence félicite les militantes et militants de toutes les composantes de notre coalition, aux élus comme aux candidats qui ne l’ont pas été, aux électeurs dans toutes les localités», informe le texte, ajoutant que la coalition au pouvoir va procéder va procéder avec rigueur etlucidité à l’évaluation sans complaisance de ses forces et faiblesses, afin de tirer les leçons appropriées et de partir du bon pied pour de «nouvelles victoires».
BBY SALUE L’INSTALLATION DE MACKY SALL A LA TETE DE L’UA
S’agissant de l’installation de Macky Sall à la tête de l’Union africaine (UA), les leaders de Bby se réjouissent de l’accession du Sénégal à la présidence de l’organisation continentale, exprimant ses vives félicitations au Président Macky Sall pour la confiance placée en lui par ses pairs. Ils lui souhaitent ainsi plein succès dans cette mission qui vient «couronner un combat panafricaniste longtemps assumé dans la constance, et largement déployé depuis son accession à la tête de notre pays». Sur un autre registre, la conférence des leaders de Bby a salué la victoire des lions du Sénégal lors de la coupe d’Afrique des Nations (Can). «Pour la première fois dans notre histoire, le Sénégal remporte brillamment le trophée continental. La détermination, l’enthousiasme et la foi des joueurs et de leur encadrement, ont valu à notre Nation un succès retentissant salué à travers le monde entier. Notre fierté est légitime. A l’occasion de l’accueil exceptionnel réservé aux Lions, c’est toute la Nation qui s’est mobilisée, toutes sensibilités confondues, y compris la classe politique, majorité et opposition. Notre peuple a réaffirmé, encore une fois, son adhésion à l’unité de toutes les composantes de la Nation dont Bennoo Bokk Yaakaar et la grande majorité présidentielle constituant un modèle achevé», informent les leaders de Bby.
DJIRNDA – OPPOSEES A L’INSTALLATION DU MAIRE : LES POPULATIONS SE REVOLTENT ET INCENDIENT LA MAIRIE
Depuis le samedi 12 février, la tension est extrêmement vive dans la commune insulaire de Djirnda, où une partie de la population opposée à l’installation du maire sortant
Depuis le samedi 12 février, la tension est extrêmement vive dans la commune insulaire de Djirnda, où une partie de la population opposée à l’installation du maire sortant, Badara Diome, s’est violemment confrontée aux Forces de l’ordre mobilisées pour l’occasion et a fini par incendier l’Hôtel de ville.
Selon une source bien au fait de ce qui se passe actuellement dans cette commune du département de Foundiougne, cette situation est la résultante du recours qui a été introduit auprès de la Cour d’appel de Kaolack par le candidat de l’Alliance pour le développement du département de Foundiougne (Addf), Lamine Ndiaye. Lequel a estimé que les élections du 23 janvier dernier ont été entachées «d’irrégularités» au niveau de Diamniadio, le village d’origine de Badara Diome qui préside aux destinées de cette collectivité territoriale depuis 2002.
Par conséquent, M. Ndiaye et ses partisans, sûrs de leur victoire, ont souhaité que ce contentieux électoral soit d’abord vidé avant que l’on ne parle d’installation du nouveau maire. Mais contre toute attente, selon toujours notre source, l’adjoint du sous-préfet de Niodior est venu à Djirnda le samedi, pour installer le maire Badara Diome, déclaré vainqueur sous la bannière de Bby. C’est sur ces entrefaites, à en croire toujours notre source, que les populations, venues en renfort de toutes les îles de la commune, se sont soulevées et mesurées aux gendarmes mobilisés pour l’occasion, pendant une bonne partie de la journée de samedi. Hier dimanche, la situation était encore très tendue. Ce qui a amené la gendarmerie à renforcer le dispositif qu’elle a mis en place, non sans ouvrir une enquête pour situer les responsabilités.
Aux dernières nouvelles, on nous a informés qu’hier, aux environs de 18h, la gendarmerie est venue cueillir le sieur Lamine Ndiaye pour le conduire à la Brigade de gendarmerie de Foundiougne, où il devait être entendu à l’instar de certains manifestants. Pendant ce temps, les jeunes, plus que jamais déterminés à en découdre avec les Forces de l’ordre mobilisées massivement sur l’île, jurent que le maire Badara Diome ne mettra plus les pieds à Djirnda. Le Quotidien a vainement tenté de joindre Badara Diome pour recueillir sa version des faits.
Par Madiambal DIAGNE
RÉDUIRE LE NOMBRE DE DÉPUTÉS DE LA DIASPORA
Le nombre de députés (165) pourrait-il être revu à la hausse pour arriver à garder le ratio d’un député pour 100 mille habitants ?
Le corps électoral est convoqué pour les élections législatives, le 31 juillet 2022. Le Président Macky Sall tient ainsi à faire respecter scrupuleusement le calendrier électoral et du coup, il fait taire toutes les craintes ou appréhensions d’une volonté de son régime de ne pas tenir à bonne date lesdites élections. Les multiples reports des élections locales, tenues finalement le 23 janvier 2022, ont pu faire craindre des conséquences néfastes sur le calendrier politique. Le Sénégal va donc retourner en campagne électorale car les préparatifs de scrutins politiques ont toujours une prégnance sur toutes les activités du pays. Déjà qu’en vérité, plus personne ne travaille au Sénégal, en tout cas pour ce qui concerne l’Etat et ses démembrements. Les dernières élections locales du 23 janvier 2022 avaient occupé le pays depuis pratiquement la date de convocation du collège électoral, avec la confection des listes et les actions de mobilisation des électeurs et de propagande, ainsi que les activités liées au processus électoral. A l’issue de ces élections, les esprits sont occupés par les différentes cérémonies d’installation des conseils municipaux et des nouveaux maires élus au suffrage direct. C’est la fête partout et cela, dans la foulée de la grandiose célébration de la victoire, le 6 février 2022, de l’Equipe nationale de football du Sénégal à la Coupe d’Afrique des nations organisée au Cameroun.
Le trophée va visiter toutes les 14 régions, la liesse populaire qui sera observée ne laissera pas de place au travail, à chaque fois que la caravane de présentation du trophée sillonnera une région. En outre, les atermoiements du Président Macky Sall à nommer un nouveau Premier ministre et un gouvernement, renforcent cette ambiance de laisser-aller et de farniente dans les services publics. Selon toute vraisemblance, la nouvelle équipe gouvernementale devrait être installée en fin de semaine prochaine mais, pour autant, il resterait encore que les esprits ne seront toujours pas au travail. Sitôt installé, le nouveau gouvernement va devoir travailler d’arrache-pied à organiser de nouvelles élections nationales.
Les inévitables controverses liées aux prochaines élections législatives
Le ministre en charge des élections aura à fixer, conformément au Code électoral, 150 jours avant la date du scrutin, le montant des cautions exigées pour chaque liste de candidats aux élections législatives. Le ministre de l’Intérieur (s’il reste toujours en charge des élections à l’issue de l’imminent remaniement gouvernemental) devrait alors entamer des consultations ou concertations pour tenter de s’accorder sur une telle caution qui, faudrait-il le rappeler, était fixée à 15 millions de francs Cfa pour les élections législatives du 30 juillet 2017. La problématique de la caution financière a toujours fait débat car d’aucuns y voient un moyen d’instaurer une démocratie censitaire. D’expérience, on sait que la classe politique arrive très rarement à se mettre d’accord sur les conditions d’organisation des élections, seulement le préalable de discussions est nécessaire avant que le chef de l’Etat n’arrive à faire ses arbitrages définitifs.
Quand on mesure les passions que suscitent habituellement des élections au Sénégal, on peut augurer que les prochaines élections législatives seront davantage disputées. L’opposition, ragaillardie par de bons résultats dans certaines grandes localités, voudra surfer sur cette dynamique pour chercher à rafler un grand nombre de circonscriptions. Pour ce faire, elle ne manquera pas de se montrer intransigeante sur les conditions d’organisation du scrutin. Il sera sans doute malvenu de porter de nouvelles accusations contre le fichier électoral ou le processus d’organisation des élections mais il n’en demeure pas moins que des questions, comme le système du parrainage citoyen fixé par le code électoral, seront à nouveau soulevées.
Pour les élections législatives, un nombre de parrainages par des électeurs représentant au minimum 0,5% et au maximum 0,8% du fichier électoral est exigé de chaque liste de candidats qui aspire participer à la compétition. Le système du parrainage citoyen avait été déploré par de nombreux acteurs politiques lors de la Présidentielle de 2019 et des juridictions internationales avaient même été saisies en vue de sa suppression. L’opposition ne manquera pas de revenir à la charge mais quelle proposition de réforme ferait-elle ? Au demeurant, le filtre que constitue un système de parrainage s’avère nécessaire pour empêcher la floraison de listes de candidatures dont des plus fantaisistes. On avait observé, aux élections législatives de 2017, que quelque 47 listes étaient en compétition et en définitive pas plus du quart d’entre elles n’avaient pu obtenir un siège de député.
La mise en œuvre du parrainage citoyen fera sans doute l’objet de débats âpres. L’expérience de l’élection présidentielle de 2019, à l’occasion de laquelle il avait été appliqué pour la première fois, a révélé les difficultés du Conseil constitutionnel pour réaliser le travail de contrôle des parrainages ; un travail pour lequel cette haute juridiction n’a pas été préparée. Ne faudrait-il pas laisser le soin à l’Administration, en charge de l’organisation matérielle du scrutin, d’assurer ce travail pour le compte et sous le contrôle du Conseil constitutionnel ?
L’opposition manifestera de sérieuses réserves pour cela, surtout qu’elle n’a de cesse à chaque fois d’accuser, à tort ou à raison, l’Administration d’être à la solde du pouvoir en place. Il reste qu’à titre d’exemple, les paiements des cautions exigées pour les différents types d’élections sont effectués au niveau de la Caisse de dépôts et de consignation et les quittances délivrées font toujours foi dans les déclarations de candidatures.
La nécessité de remettre en cause les 15 députés de la diaspora
Le nombre de députés (165) pourrait-il être revu à la hausse pour arriver à garder le ratio d’un député pour 100 mille habitants ? Les enquêtes démographiques l’indiqueraient mais le contexte de crise économique et sociale ne devrait pas permettre d’accroître les charges de fonctionnement des institutions publiques.
Toutefois, la clef de répartition des sièges entre les différentes circonscriptions électorales devrait être revue. Il semble absurde par exemple qu’une circonscription comme le département de Thiès ne dispose que de deux députés élus sur la liste majoritaire alors que d’autres circonscriptions, moins peuplées, font élire chacune quatre à cinq députés sur la liste majoritaire. Thiès qui élisait 4 députés sur la liste majoritaire avait été «puni» par le régime du Président Abdoulaye Wade qui cherchait ainsi à réduire les opportunités de gagner des sièges de députés par le parti Rewmi de Idrissa Seck qu’il avait dans sa ligne de mire tandis qu’une circonscription comme Mbacké, qui a le même électorat (360 000), s’était vu allouer un quota de cinq députés sur la liste majoritaire. Dans le même temps, on retiendra que sur les 105 députés élus au scrutin majoritaire, 15 d’entre eux sont des députés représentant les Sénégalais de l’Extérieur élus par huit circonscriptions dont deux en Europe, quatre en Afrique, une en Asie-Moyen Orient et une autre en Amérique et Océanie.
Seulement, le fichier électoral indique que les électeurs sénégalais basés à l’étranger sont au nombre de quelque 206 mille et que lors des différentes élections, seule la moitié d’entre eux ont pu exercer leur devoir citoyen. Alors on voit bien que 100 mille électeurs arrivent ainsi à élire 15 députés, ce qui représenterait simplement deux députés sur la liste proportionnelle, quand on prend en compte le coefficient électoral de 55 mille électeurs enregistré aux élections législatives de 2017. C’est dire que l’équité politique devrait commander de revoir le quota des députés de la diaspora car on ne saurait faire la part belle aux Sénégalais de l’Extérieur sur le seul critère des facilités pour telle ou telle famille politique à rafler leurs suffrages ou sur la base de leurs indéniables contributions au développement économique et social. Au surplus, on peut considérer que les avis et opinions des Sénégalais de la diaspora impactent les votes de leurs proches restés au pays. A titre d’exemple, en France, sur un total de 577 députés, seuls 11 sont élus pour représenter les Français de l’étranger avec un corps électoral de plus de 2 millions de personnes. Franchement un total de 6 députés pour les Sénégalais de l’extérieur devrait largement suffire pour assurer leur représentation à l’Assemblée nationale !
Toutes ces formalités ou réformes indispensables pour le prochain scrutin devront être entreprises en vue d’améliorer davantage le processus électoral alors que le temps presse. Il s’y ajoute que les règles communautaires dans l’espace de la Cedeao proscrivent d’entreprendre des réformes touchant le processus électoral à moins de six mois de l’échéance. Ainsi, devrait-on, en toute connaissance de cause, aller aux élections législatives malgré ces imperfections ou devrait-on les corriger ? Il est de la responsabilité du gouvernement d’organiser, sans désemparer, des discussions sur ces différentes questions afin que la classe politique s’accorde sur ce qu’il y aura lieu de faire.
Macky Sall a déjà pu tenir des élections primaires dans son propre camp
On a pu assister à une floraison de listes de candidatures lors des dernières élections locales. Le phénomène a été si commun que dans le camp présidentiel, de multiples listes ont émergé de la coalition Benno bokk yaakaar (Bby).
De nombreux leaders politiques, qui n’avaient pas pu obtenir l’investiture de Bby dans leur fief politique, ont pu tenter l’aventure avec des listes parallèles. Les fortunes sont diverses. Mais au final, on retient que la compétition a pu permettre de révéler les forces des uns et des autres. Le Président Macky Sall devrait, sur cette base, pouvoir procéder plus facilement aux investitures des candidats aux élections législatives car les électeurs ont fini de trancher les disputes de leadership. Ainsi, il n’y aura plus de place à l’inconnu, on connaît les forces et faiblesses des uns et des autres.
L’intérêt restera toujours d’arriver à calmer les aspérités et autres querelles pour réunir les forces car un simple exercice d’arithmétique indique que l’unité des forces au sein du camp présidentiel devrait lui permettre d’engranger une majorité confortable aux prochaines élections législatives. Il reste que le symbole d’avoir perdu dans certaines grandes circonscriptions demeurera et pourra entraîner une dynamique favorable à l’opposition. Mais il appartiendra assurément au Président Sall de faire preuve de dextérité dans ses choix et surtout d’esprit de dialogue pour pacifier les querelles fratricides. On pourrait, dans les mêmes proportions, dire que les dernières élections locales ont aussi pu servir de baromètre pour l’opposition.
Les forces des coteries politiques de l’opposition ont pu s’évaluer pour pouvoir déterminer de manière certaine l’hégémonie de quelles forces dans quelles localités.
Par Abdou Aziz DIOP
SAUVER L’ANNEE SCOLAIRE OU SAUVER LE SYSTEME EDUCATIF ?
De 2006 à 2018, combien d’années «invalides» ont été validées de justesse pour sauver l’année scolaire ?
Depuis plus d’une quinzaine d’années, le système éducatif sénégalais est secoué par des grèves cycliques, récurrentes et multiformes et l’école publique est principalement menacée.
De 2006 à 2018, combien d’années «invalides» ont été validées de justesse pour sauver l’année scolaire ?
Le contexte de 2006 ressemble beaucoup à celui de 2018 (année pré-électorale) et celui de 2022, année électorale. En 2006, suite à un bras de fer qui a opposé l’Etat et les Syndicats d’enseignants de tous ordres durant plusieurs mois, l’année scolaire 2005/2006 fut sauvée de justesse avec des évaluations biaisées suite au boycott de la majorité des enseignants.
Paradoxalement, l’Etat, qui avait argué des difficultés financières pour satisfaire les revendications des enseignants, liées surtout à l’augmentation de leurs indemnités, octroya durant les vacances de 2006 des indemnités faramineuses à certains corps qui n’étaient même pas demandeurs comme les forces de défense et de sécurité, la magistrature, le commandement territorial… (Appareil répressif).
Cette mesure électoraliste frustra les enseignants (appareil idéologique) qui, dès l’entame de l’année scolaire 2006/2007, reprirent la lutte et les syndicats du moyen-secondaire, dirigés à l’époque par Mbaye Fall Lèye et Mamadou Mbodji, radicalisèrent leur position jusqu’à la veille des élections et en janvier 2007, ils obtinrent de l’Etat l’Ird (l’indemnité de recherche documentaire) variant de 60 000 à 70 000 pour les enseignants du moyen-secondaire.
Se sentant marginalisés, les enseignants de l’élémentaire et du préscolaire, ainsi que les syndicats des inspecteurs, continuèrent la lutte et obtinrent 2 ans après respectivement une prime scolaire de 25 000F et une indemnité d’encadrement de 150 000F. Avec ces différentes indemnités accordées aux agents de l’Etat dans un contexte pré et post électoral, le système de rémunération dans la fonction publique fut complètement bouleversé.
En 2011/2012 (année préélectorale), les syndicats d’enseignants reprirent la lutte et durant la campagne électorale, l’actuel chef de l’Etat, alors candidat, demanda aux enseignants de surseoir à leur mot d’ordre et prit l’engagement de prêter une oreille attentive à leurs revendications une fois élu.
En 2014 le nouveau régime signa avec les syndicats d’enseignants, un protocole pour des accords réalistes et réalisables, en présence de différentes parties prenantes garantes.
Beaucoup de points furent résolus mais avec des retards accusés dans la mise en œuvre du protocole d’accords suivant l’échéancier retenu d’un commun accord, la lutte reprit de plus belle en 2016 et cette année restera gravée dans la mémoire collective de tous les acteurs du système éducatif.
Débrayages, grèves générales, marches, boycott des différentes évaluations, rétention de notes ponctuèrent les différents plans d’actions (13 au total) et l’Etat usa de toute la panoplie de sanctions prévues par les textes mais sans effets : demandes d’explication, avertissements, blâmes, ponctions sur les salaires, réquisitions et enfin la menace de radiation collective avec un ultimatum de 48h.
Ce qui est insolite, c’est que certains enseignants entrés dans l’enseignement sans vocation, sans déontologie et pensant qu’ils ont toujours le statut d’étudiants, bravèrent l’autorité en brûlant des pneus pour retards de salaires ou en répondant aux demandes d’explication écrites de leurs autorités hiérarchiques par des Sms envoyés à partir de leurs téléphones avec un message standard : «Je respecte le mot d’ordre syndical.»
Avec plus de 47 syndicats et plusieurs cadres et alliances, certains enseignants suivirent à la lettre tous les mots d’ordre sans même être affiliés à un syndicat quelconque. Plusieurs enseignements majeurs sont à retenir de cette situation inédite de 2016 : défiance, crise d’autorité, irresponsabilité, incapacité de l’Etat à juguler les crises.
N’eût été l’intervention le 13 juin 2016 des chefs religieux, en l’occurrence feu Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine Rta et son ainé et confident, Serigne Sidy Makhtar Mbacké Rta, par le biais de facilitateurs dont moi-même (suivant les traces de mon illustre homonyme Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh) et l’honorable député, Hélène Tine, à Tivaouane et feu le médiateur de la République, Me Alioune Badara Cissé, à Touba, le système éducatif et au-delà même le pays, allaient sombrer dans une crise sans précédent.
2017 fut une année sabbatique sans perturbation majeure avec le processus enseignement/apprentissage bien déroulé et les évaluations faites à terme à part la seule fausse note liée aux fuites au baccalauréat. 2018, après plusieurs préavis sans suite, les syndicats reprirent la lutte dans un nouveau contexte de recomposition syndicale avec le G7 (syndicats les plus représentatifs issus des résultats des élections de représentativité), la Feder et l’inter-cadre.
Mêmes causes, mêmes effets
Les plans d’actions se succèdent : débrayages, grèves, rétention de notes, marches nationales délocalisées dans les régions, présence négative ou passive pour exiger de l’Etat le respect des accords.
Tous ces différents syndicats réunis dans le cadre d’unités d’action et non organiques perturbent profondément le système mais ne sont pas encore parvenus à un blocage total du système.
Mais en réalité, le seul point fédérateur qui mobilise tous les enseignants (tous corps confondus) cette année, c’est l’augmentation substantielle de l’indemnité de logement pour certains et l’alignement pour d’autres.
En 2018, après plusieurs plans d’actions et plusieurs négociations avortées avec le gouvernement, le chef de l’Etat en dernier ressort accéda à la requête des enseignants avec le relèvement progressif de l’indemnité de logement de 60 000f à 100 000f pour tous les ordres d’enseignement.
Rappeler que l’indemnité de logement à l’origine, était uniquement destinée aux instituteurs.
Suite à la fameuse grève historique d’une journée du Sudes, le 13 mai 1980, l’indemnité de logement connut son extension aux autres ordres d’enseignement.
Cette indemnité a connu des hausses avec les différents régimes mais de 2012 à 2018, aucune hausse et en contrepartie, il y a eu une baisse des impôts sur les revenus.
Entre droits et devoirs
Entre droits et devoirs, les principales victimes ce sont les élèves, surtout de l’école publique. L’enseignant a le droit d’aller en grève pour l’amélioration de ses conditions de travail et d’existence, mais aussi il a le devoir de respecter le contrat qui le lie à l’Etat, à savoir dispenser une éducation de qualité et respecter le temps de travail, sans compter le contrat moral qui le lie aux apprenants.
L’Etat a le devoir de garantir une éducation publique de qualité à tous les enfants du pays et de veiller au fonctionnement correct de l’école, publique surtout.
L’élève a le droit à une éducation de qualité dans le respect du quantum horaire ; mais le constat est que nous avons de plus en plus des élèves en classe de CM2, 3ème, Terminale (classes d’examen) mais pas des élèves de CM2, 3e ou Terminale avec des programmes biaisés, des lacunes cumulées combinées à la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans et le système de redoublement quasi inexistant.
Une autre dimension immatérielle mais morale qui n’apparaît pas dans les différentes plateformes revendicatives (du préscolaire au supérieur), et que les autorités doivent intégrer dans la recherche de solutions, c’est la revalorisation de la dignité et de la fonction enseignante, car les sentiments les mieux partagés dans le ressenti et le vécu des enseignants aujourd’hui sont : la précarité, les frustrations combinées, la stigmatisation, l’iniquité, la démotivation…
Nouveau contexte, nouveaux paradigmes
Les années 2020 et 2021 marquées par la pandémie du Covid, connurent une accalmie et un élan de solidarité de toutes les forces vives de la Nation face à la riposte.
Les enseignants (ces soldats du savoir), au-delà d’une contribution symbolique à l’effort de solidarité nationale, se distinguèrent par leur capacité de résilience.
Les efforts conjugués des autorités, des enseignants, des élèves et parents d’élèves avec un protocole pédagogique et sanitaire adapté menèrent à des performances et des résultats scolaires très appréciés surtout en 2020.
Dans ce contexte d’année électorale 2022 (locales et législatives) avec un front social en ébullition, une nouvelle reconfiguration sur le champ politique, une demande sociale et citoyenne accrue, l’état gagnerait à créer les conditions d’un dialogue permanent, sincère et inclusif, gage de paix et de stabilité sociale à la place du dilatoire et du pourrissement.
L’agenda électoral ne doit pas occulter les autres questions prioritaires dont l’éducation. Avec le retour prochain du poste de Premier ministre et la formation d’un nouveau gouvernement, je pense qu’une accalmie s’impose et le sens de la responsabilité de part et d’autre. Que le chef de l’Etat s’implique au plus haut niveau et à court terme, pour une résolution de cette crise qui risque de dégénérer avec l’effet de contagion sociale, chez les élèves qui commencent à manifester un peu partout et à juste titre pour le respect de leur droit à l’éducation.
Au rythme des plans d’actions successifs, les scénarios de 2006, 2016 et 2018 risquent de se reproduire cette année électorale 2022 avec une jonction des forces politiques et des forces sociales. Pour des solutions structurelles (sauver le système éducatif et non l’année scolaire), il faut :
– rétablir la confiance entre les différents acteurs.
– éviter la politisation de l’espace scolaire et la jonction entre les forces sociales et politiques.
– préserver l’outil de travail qu’est surtout l’école publique en déliquescence avec la centralité de l’élève.
– renforcer le dialogue social et le monitoring des accords.
– le respect des protocoles d’accords conclus avec les syndicats d’enseignants.
– revoir le système de rémunération des agents de l’Etat pour plus d’équité et appliquer correctement les conclusions et recommandations issues des assises nationales de l’éducation et de la formation.
Après les «failles» aux élections locales, El Hadji Malick Sarr dit Luc, se projette vers les Législatives de juillet 2022. Mais, le conseiller politique du président de la République appelle à revoir l’alliance Benno bokk yaakaar après «l’échec de la conquête des bastions de l’opposition». Dans cet entretien, ce membre du Secrétariat exécutif national de l’Apr dénonce les «mauvaises informations» livrées au président de leur coalition lors des investitures.
Qu’est-ce qui a causé la défaite de Benno bokk yaakaar à Dakar, Thiès et Ziguinchor ?
Vous avez raison de poser cette question qui fait beaucoup parler. On annonce même que c’est la fin de Benno. Honnêtement, posons les problèmes dans leur véritable dimension. En 2014, lors des élections locales, nous avions été laminés à Dakar. Yoff nous avait sauvés et était la seule commune gagnée par le camp présidentiel. Des adversaires avaient remporté la Ville et les communes. En 2014, nous étions dans une phase de conquête de bastions de l’opposition. En 2022, nous étions dans une phase de défense des acquis. Il fallait défendre la majorité des collectivités territoriales, qui étaient entre nos mains. Il y a des bastions que nous avions acquis et qu’il fallait préserver et d’autres que nous n’avons jamais pu conquérir et qu’il fallait conquérir. Au finish, plus de 90% des communes que nous avions, demeurent encore sous notre responsabilité. Par contre, nous avons échoué pour la conquête de nouveaux bastions électoraux. C’est le cas de Dakar, Thiès et Ziguinchor. Nous avons échoué à conquérir ces collectivités en 2014 et en 2022. Mais personne ne saurait nier que de manière éclatante, nette et sans équivoque, le camp du président de la République a remporté ces élections locales. De plus, toutes les élections nationales, Macky Sall les a remportées à Dakar. Quand je parle ainsi, je fais la distinction entre les représentants du président de la République et le président de la République lui-même dans ces zones.
Donc le problème, ce sont les représentants du Président?
Absolument. Le problème, ce sont les relais politiques locaux. Dans le système de représentation politique locale, il y a des failles qui, en 2022, sont liées à beaucoup de facteurs. Pourquoi avons-nous perdu principalement à Dakar et dans certaines grandes villes ? La première raison, c’est l’impréparation organisationnelle. Il n’y a pas eu de réunion d’instances, ni du Secrétariat, ni du Conseil national, ni du directoire. Deuxième raison : on a tardivement pris en charge le fait électoral. On a laissé se multiplier les candidatures. Ce n’était pas de la démocratie, mais du démocratisme. Tout le monde était libre d’exprimer publiquement ses choix de candidat à la candidature. Quand il a fallu, à un mois, régler cette affaire, c’était trop tard. Des responsables qui s’étaient investis, ont procédé à des financements et payé très cher leur préparation à une élection ; qu’on leur dise qu’ils ne peuvent pas participer, avouez que c’est compliqué et difficile. C’était plus d’ordre individuel que d’ordre politique. Les lignes n’étaient pas claires dans la gestion du fait électoral. Résultats : il y a eu une floraison de listes parallèles. Ce sont les divisions qui ont précipité notre chute dans certaines zones, principalement à Dakar. Ces divisions nous ont été fatales. L’assurance de nos candidats dans certaines zones, a frisé l’arrogance dans les relations sociales avec les populations.
Quand vous parlez d’arrogance, peut-on mettre dans cette catégorie cette déclaration de votre candidat à Yoff qui a dit que même s’il dormait, les populations allaient voter pour lui…
Ça devient compliqué pour moi, quand la question est posée en ces termes. Abdoulaye Diouf Sarr est mon ami et historiquement, c’est un camarade de parti avec qui j’ai d’énormes rapports. Je peux considérer sa sortie comme une erreur de communication (il se répète). Il faut aussi reconnaître que nous avons été mal servis par des situations conjoncturelles dangereuses, notamment sur la question de l’homosexualité. Dans certaines zones, notamment religieuses, cela a été brandi comme seul argument contre nous, en disant : «Si vous votez Benno bokk yaakaar, c’est vouloir légaliser l’homosexualité.» Cette approche des questions de façon déloyale, explique aussi notre défaite dans certaines zones.
Vous parlez d’impréparation. Est-ce que n’est pas la faute du Président Macky Sall, qui a choisi les candidats ?
Vous comprendrez aisément qu’il m’est impossible d’accuser le président de la République, parce que sa responsabilité me semble très peu engagée. Le Président, contrairement à ce que beaucoup pensent, n’a jamais eu une approche dictatoriale dans la gestion du parti et de la coalition. L’une des critiques qu’on lui fait, c’est de laisser trop de pouvoirs à ses délégataires. Entre le Président, les bases, il y a tout un ensemble de responsables et de structures. C’est là où le problème se pose. Il faut discuter maintenant de la fiabilité des informations fournies au président de la République. C’est ça, le bilan que nous devons faire.
Vous voulez dire que le Président a été trompé par rapport à certaines informations ?
Il faut voir ce qui a été fait pour que les décisions n’aient pas été, dans beaucoup de zones, les bonnes. Pourquoi des listes dissidentes ont battu des listes Benno ? Des gens qui n’étaient pas choisis par le Président, se sont présentés et ont battu Bby. Cela veut dire que les informations fournies au Président, n’étaient pas bonnes. C’est du concret. Le Président ne peut pas aller jusqu’au détail de la vie interne du parti. Il connaît tous les grands agrégats du parti, mais le détail de fonctionnement, non, à cause de ses fonctions régaliennes.
Il y a eu un problème de casting ?
Oui. C’est ma conviction.
Le Président doit-il se séparer de ces ministres ou Dg battus ?
Vous avez l’art de poser des questions difficiles. Nommer aux emplois civils et militaires, c’est une responsabilité exclusive du président de la République. Je lui fais confiance et je sais qu’il va prendre la bonne décision. On a de très bons camarades qui se sont battus et n’ont pas eu les résultats escomptés. On va analyser ça au cas par cas.
Ce problème de casting a-t-il eu lieu à Dakar, Thiès et Ziguinchor ?
Vous posez une question qui concerne notre cuisine interne. Nous allons discuter sur les alliances.
Doit-on rediscuter les alliances dans Benno bokk yaakaar, selon vous ?
Oui. C’est ça le sens d’une participation à une élection. Toute élection impose une recomposition qui prendra en charge la nécessité de revoir le casting, mais aussi le système des alliances. Il faudra voir comment le renforcer, le vivifier et emprunter de nouvelles voies.
Comment faire pour que les démons du 23 janvier 2022 ne resurgissent pas le 31 juillet, lors des Législatives ?
Il faut faire le bilan de ces élections, remobiliser les troupes. Lors du dernier Secrétariat exécutif, le Président a dit que des missions seront faites pour remobiliser les bases et rediscuter beaucoup de questions. C’est sur la base de ces actions de remobilisation, de recentrage d’actions politiques, de considérations d’un ensemble de facteurs analysés suite aux Locales, que nous allons ensemble définir une ligne de conduite. Des commissions de recueil des candidatures seront faites. Nous allons éviter que les travers des castings notés en janvier, ne se répètent. On verra ce qui va se passer inchallah, pour les élections législatives.
N’avez-vous pas peur de la grande coalition annoncée de l’opposition ?
Ils n’ont qu’à faire leur coalition. Nous voulons une grande coalition de l’opposition. Qu’ils y aillent et nous remporterons ces élections. Ils n’auront pas d’arguments pour dire : «Oui, vous avez remporté telle zone, etc.» C’est ça qui est intéressant. Les Législatives sont des élections nationales, alors que les Locales sont des élections de zone. Les Législatives sont les seules élections de partis, parce que les Locales sont des élections entre un homme et les populations avec lesquelles il vit. Nous avons gagné 438 communes et Yewwi, 71. Comment peut-on parler de vague Yewwi ? Il faut être sérieux ! Si c’était aux Législatives, on allait avoir une très large majorité. Mais, il y a cette tendance médiatique où l’on ne met en évidence que les échecs du pouvoir. Le numéro 2 de Pastef (Bassirou Diomaye Faye, Ndlr) a perdu, on n’en parle pas. Aïda Mbodj a également perdu le département de Bambey. On ne dit pas que le pouvoir a perdu des zones, mais on présente son incapacité à conquérir des zones qui n’étaient pas entre ses mains, comme étant une défaite. C’est un brouillage médiatique. Même dans nos rangs, il y a des gens qui pensent ainsi, tellement la pression médiatique est forte.
Mais dans les rangs de Benno, il y a une faible présence médiatique pour renverser la tendance…
Vous avez raison une fois de plus et je suis désolé de le dire. Les justifications ne sont pas systématiques et sont souvent approximatives. Mais, cela va changer.
Est-ce que vous connaissez le nom du prochain Premier ministre ?
(Rires) Non ! Seul le Président le sait. Il faut lui poser la question. Il nous faut un gouvernement qui traduise en actes, la vision profonde et radicale du président de la République. Ce sera un changement économique et structurel. Il faut régler la question des jeunes, du chômage et accélérer le développement économique. Recentrer l’effet de la croissance en termes de pouvoir d’achat. Il faut, pendant un an, créer les conditions pour qu’il y ait une baisse des prix.
Pourtant on assiste à la hausse du prix du sucre…
Ça aussi, c’est une absence d’explications. On n’explique pas pourquoi il y a une hausse. Ce sont des produits. Le plus souvent, c’est lié à l’ordre mondial. Ce que nous produisons en sucre n’est pas suffisant pour être consommé au Sénégal. Ce n’est pas nous qui déterminons les prix. Ceux qui nous vendent, le font à des prix très chers. N’eut été la subvention accordée par l’Etat, ce prix du sucre aurait été multiplié par 5 ou 6. Il faut donner ces arguments aux populations et leur expliquer qu’il est aujourd’hui impossible d’avoir des prix comme avant. Entre 2012 et 2020, nous avons réussi à stabiliser les prix, il y a eu des baisses. Il y a une incapacité à parler honnêtement et directement aux populations, en termes de communication.
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GREVE AU SEIN DU COUD A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE CE LUNDI SUR WALF FM
La grève au sein du centre des œuvres universitaires de Dakar(COUD) mis en exergue pour la revue de presse de ce lundi 14 février 2022.
La grève au sein du centre des œuvres universitaires de Dakar(COUD) mis en exergue pour la revue de presse de ce lundi 14 février 2022. Suivez la revue des titre sur Walf Fm.
LE CRÉDIT ÉPUISÉ DES ALLIÉS DE MACKY
Le PS, l’AFP et Rewmi pourront-ils garder leurs ministres dans le prochain gouvernement ? Rien n’est moins sûr, au regard des locales dont ils sont sortis très affaiblis
Le Ps, l’Afp et Rewmi pourront-ils garder leurs ministres dans le prochain gouvernement ? Rien n’est moins sûr, au regard des locales dont ils sont sortis très affaiblis.
Le président de la République prend son temps. Retardée par le sacre de l’équipe nationale de football à la Can, la mise en place du nouveau gouvernement n’est plus qu’une question de jours ou d’heures. Qui seront les membres ? Si les ministres Apr défaits peuvent craindre pour leurs postes, les alliés du Président ne sont pas pour autant rassurés. Le Parti socialiste (Ps), l’Alliance des forces de progrès (Afp) et le Rewmi sortent très affaiblis des élections locales du 23 janvier dernier. Pour le Ps, il est aujourd’hui difficile de connaître son poids électoral. Ce parti mérite-t-il toujours deux ministres ? A la table du Conseil des ministres, siègent Alioune Ndoye et Serigne Mbaye Thiam (il a fait partie de tous les gouvernements de Macky Sall, avec Oumar Guèye et Abdoulaye Daouda Diallo). Si le maire de Plateau a résisté à la vague Yewwi askan wi, Serigne Mbaye Thiam, lui, a soutenu la liste Bunt-bi, victorieuse à Keur Madiabel. Le ministre de l’Eau et chargé des élections au Ps a participé à la chute de Moustapha Niasse qui, avec ses hommes, régnait depuis 22 ans sur cette commune du département de Nioro.
Dans la coalition Benno bokk yaakaar (Bby) depuis 2012, le Ps est plus ou moins phagocyté par l’Apr, réduisant fortement son influence. Abdoulaye Wilane a été prié de céder la mairie de Kaffrine pour migrer au Conseil départemental. Il est reproché à Serigne Mbaye Thiam de n’avoir su bâtir une base politique solide à Keur Madiabel et Nioro. Aminata Mbengue Ndiaye n’est plus la grande «Lionne du Ndiambour» à cause de ses revers électoraux. Battue par Moustapha Diop en 2014 à la mairie de Louga, la Secrétaire générale du Ps a été réduite au statut de soutien lors des dernières échéances électorales. A 9 jours des élections locales, elle a accusé le maire sortant de Louga de «trahison» et a finalement soutenu sans succès, la candidature de l’apériste Mamour Diallo. Pr Gorgui Ciss, l’une des valeurs sûres du parti en termes de base politique, a perdu la mairie de Yène après 20 années aux commandes.
Alpha Bayla Guèye, responsable des cadres socialistes, non investi par Bby, n’a pu éviter la victoire de Barthélemy Dias à Mermoz-Sacré Cœur, malgré sa liste parallèle. Aïda Sow Diawara a été supplantée par Lat Diop à Golf-Sud. En revanche, Jean Baptiste Diouf, vainqueur à Grand-Dakar, a demandé au président de la République de récompenser cette commune. Lors des investitures, beaucoup de responsables socialistes ont été zappés au profit de militants de l’Apr. D’autres soutenaient des candidatures apéristes. Aujourd’hui, le Ps ne contrôle qu’une poignée de mairies. En 2012, Macky Sall avait tenu compte du poids électoral de Ousmane Tanor Dieng pour octroyer 3 stations ministérielles à la coalition Benno ak Tanor. Aly Haïdar, ministre de l’Environnement puis de la Pêche, accompagnait Serigne Mbaye Thiam et Aminata Mbengue Ndiaye. L’écologiste a été limogé du gouvernement après les Locales du 29 juin 2014, qu’il avait perdues. En 2022, le Ps qui a aussi exclu Khalifa Sall, Barthélemy Dias, Bamba Fall et consorts, semble désormais jouer les porteurs d’eau. L’ancien parti unique qui a dominé la vie politique de 1960 à 2000, va-t-il continuer à jouir de ses privilèges ? Avec 15 députés, 2 ministres et une poignée de Dg ou Pca, le Ps a-t-il bradé son allégeance ? Le remaniement ministériel sera très scruté à la Maison du parti Léopold Sédar Senghor de Colobane.
Partis en perte d’influence
C’est le cas aussi de l’Afp, qui avait 2 portefeuilles dans le gouvernement après l’alternance du 25 mars 2012. Dans le gouvernement du Premier ministre Abdoul Mbaye, Malick Gakou aux Sports et Mata Sy Diallo, ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, portaient les couleurs de l’Afp. Lors du remaniement du 29 octobre 2012, Mata Sy Diallo limogée, a été remplacée par Malick Gakou qui a démissionné le 13 février 2013. Depuis, l’Afp n’a qu’un seul ministre, en l’occurrence Alioune Sarr. Si ce dernier a gagné à Notto Diobass, l’humiliation de Moustapha Niasse (43% pour Bunt-bi et 18% pour Bby) à Nioro, pourrait rebattre les cartes. Avec 6 députés et un ministère, l’Afp navigue à vue. A 82 ans, Moustapha Niasse a déjà annoncé qu’il ne sera pas candidat au prochain congrès pour le poste de Secrétaire général du parti. Chez les progressistes, aucune personnalité charismatique ne se dégage alors que l’Afp va à coup sûr perdre le prochain perchoir de l’Assemblée nationale.
Comme le Ps, l’Afp montre des signes d’essoufflement et son alliance avec l’Apr en 2012, l’a électoralement perdue. Pour le Rewmi, l’alliance entre Macky Sall et Idrissa Seck se limitait principalement à Thiès. Avec le revers de Yankhoba Diattara à la ville et la perte des 3 communes, le Rewmi a perdu le seul bastion qu’il conservait jalousement depuis 2000. Déjà fragilisé par Oumar Guèye et Pape Diouf, ses ministres ayant rallié l’Apr en 2013, le parti de Idrissa Seck marche vers l’inconnu et pourrait perdre ses deux portefeuilles acquis le 1er novembre 2020 dans le gouvernement. Avec la recomposition politique, Macky Sall est-il toujours tenu d’engraisser ses alliés traditionnels ? En direction des Législatives de juillet, il pourrait ne pas toucher à l’équilibre de sa coalition. Même si Luc Sarr, son conseiller politique, est conscient de la perte d’influence des alliés : «Il faut revoir l’alliance.»
La mairie de Djirnda incendiée
Les locaux de la mairie de Djirnda, une commune située dans le département de Foundiougne, ont été incendiés, samedi dernier, tard dans la nuit. Dans la journée du samedi, des manifestants se sont opposés à l’installation du nouveau maire Badara Diom, candidat de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby), déclaré vainqueur des élections territoriales du 23 Janvier dernier. Mais pour les populations, il ne doit être installé à la tête de la collectivité, parce qu’un recours a été déposé à la Cour d’appel. Le sous-préfet a réussi à installer Badara Diom, mais dans une situation plutôt confuse. Il y a eu des échauffourées pendant toute la durée de l’installation du maire et de l’élection des adjoints. C’est après le départ de l’autorité administrative et des forces de l’ordre que les manifestants ont décidé de passer à la vitesse supérieure. Ils ont mis le feu au siège de l’institution municipale qui a été réduit en cendre.
Le Président ougandais à Dakar
Le Président ougandais est à Dakar depuis samedi. Yowéri Museveni a été accueilli par son homologue, le Président Macky Sall. Le chef de l’Etat ougandais est en visite de courtoisie au Sénégal pour s’entretenir avec le Président Macky Sall, actuel président en exercice de l’Union Africaine. Selon la Présidence, cette visite entre dans l’esprit de la série de consultations que déroule le chef de l’Etat depuis le sommet d‘Addis-Abeba. Les enjeux et défis du continent et les relations bilatérales entre Dakar et Kampala ont été au menu d’un tête-à-tête entre les deux Chefs d’Etat.
Bby soupçonne un deal entre Serigne Mboup et Mariama Sarr
La coalition Benno Bokk Yaakaar de Kaolack est dans tous ses états. Selon les responsables de la mouvance présidentielle présents à l’installation du nouveau bureau municipal, les soupçons de vote sanction de Mariama Sarr et Cie se confirment au jour le jour. Vrai ou faux ? En tout cas, indiquent-ils, des consignes ont été données afin que les conseillers élisent un jeune lieutenant de Mariama Sarr au poste de 14e. Adjoint au maire de Kaolack. Ayant écho de la consigne, le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Dr Alioune Diouf, s’est finalement retiré. Ce qui fait dire aux responsables de Benno, selon Dakaractu, que Mariama Sarr a tout simplement reçu sa part du gâteau à travers cette élection. En attendant que les choses soient encore plus claires, le nouvel édile de la capitale du Saloum, Serigne Mboup, décline sa feuille de route qui est de faire de Kaolack une ville prospère et sûre, dotée d’un bon cadre de vie. La tête de liste de la coalition «And Nawlé, And Liguey» dira que la fonction de conseiller municipal ne doit pas être perçue comme une sinécure, mais plutôt un sacerdoce. Serigne Mboup a offert un bus et une pelleteuse d’une valeur de 150 millions Fcfa à la commune et invite les Kaolackois à contribuer au rééquipement des services techniques de la municipalité.
Kaolack : Manifestation des partisans de Bengelloune
Restons à Kaolack où des manifestations de militants de la liste «And Nawlé, And Liguey» ont été notées. Ils ont brûlé des pneus près de la préfecture de Kaolack. La police a interpellé 05 manifestants. Pour cause, le report de l’installation du nouveau président du Conseil départemental de Kaolack, Ahmed Youssouf Bengelloune, tête de la liste «And Nawlé, And Liguey». La cérémonie qui était prévue ce lundi a été reportée à une date ultérieure. Ces proches d’Ahmed Youssouf Bengelloune soupçonnent que le report soit motivé par le recours introduit par le candidat de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Papa Demba Bitèye. Les partisans de Bengelloune craignent une confiscation de leur victoire.
Décès de l’ancien magistrat Boubou Diouf Tall
Le premier Observateur National des lieux de privation de liberté du Sénégal (ONLPL) est rappelé à Dieu hier. L’ancien magistrat Boubou Diouf Tall est décédé à Dakar. D’après le directeur exécutif de la section sénégalaise d’Amnesty International, Seydi Gassama, le magistrat à la retraite a accompli sa mission avec courage et détermination à la tête de l’ONLPL.
Installation du maire de Pikine nord
Installé vendredi à la tête de la mairie de Pikine nord pour un deuxième mandat consécutif, Amadou Diarra risque d’avoir un quinquennat mouvementé. Pour cause, sa réélection est contestée par les militants de la République des valeurs (Rv) de la localité. Selon Ndèye Binta Ndiaye, responsable des Femmes de la Rv, leur parti a introduit un recours à la Cour d’appel, donc l’installation d’Amadou Diarra est juste provisoire. En ce sens qu’elle est persuadée que le droit sera dit en leur faveur. A l’en croire, Pikine Nord a voté massivement pour leur candidat Lamine Guèye. Elle accuse le maire libéral qui a transhumé à l’Apr d’avoir utilisé les pièces d’identité qui dormaient à la mairie pour frauder. C’est pourquoi, renseigne Ndèye Binta Ndiaye, à l’heure du décompte, le nombre de votants était supérieur au nombre d’inscrits dans certains bureaux de vote. Et c’est à la suite des vérifications des procès-verbaux que les manquements ont été constatés. Même si le recours n’est pas suspensif, Ndèye Binta Ndiaye reste persuadée que cette installation est provisoire. Sur le boycott des 9 conseillers de la Rv de la cérémonie d‘installation du nouveau maire, elle évoque deux raisons. A l’en croire, les convocations n‘ont pas été envoyées à temps et elles ont été envoyées par le maire au lieu du sous-préfet. La seconde raison est qu’ils ne reconnaissent pas Amadou Diarra comme maire.
Kaolack : Un enfant de 2 ans mortellement fauché
Les populations de Léona Niassène sont sorties dans la rue avant-hier, samedi, pour dénoncer les multiples accidents notés sur l’axe secondaire. En effet, un enfant âgé de 2 ans a été mortellement fauché par un véhicule. Le chauffeur qui avait pris la fuite après le choc s’est finalement rendu au commissariat de Kaolack où il s’est constitué prisonnier, selon les informations de «Libération online».
7% de la population insatisfaits des services de santé
La population se plaint souvent des services offerts dans les structures publiques de santé. Pour avoir une idée nette des complaintes des populations, la Direction générale de la santé (Dgs) a commandité une enquête. Invité de la radio Sud Fm, Dr Cheikhou Sakho a révélé les résultats de l’enquête (2021) de satisfaction par rapport à la disponibilité des services au niveau des postes de santé, centres de santé et hôpitaux. L’étude a montré que 25% des populations sont très satisfaites de la disponibilité des services, 68% sont satisfaits alors que 6,6% sont peu satisfaits et 0,24% sont insatisfaits. A en croire Dr Sakho, l’enquête montre que le niveau de satisfaction est louable. Revenant sur la pyramide sanitaire, il dira que le Sénégal dispose de 79 districts sanitaires composés de 102 centres de santé, 1.415 postes de santé et 2.676 cases de santé. Poursuivant son propos, il indique qu’au niveau un peu plus élevé, il y a les établissements publics de santé (Eps) qui sont au nombre de 40 dont 36 sont hospitaliers. Ces derniers sont répartis en trois catégories. Il s’agit des 11 hôpitaux nationaux et les 15 hôpitaux régionaux. Le spécialiste en santé publique précise qu’on parle de non-respect de la pyramide sanitaire quand les populations sautent les niveaux les plus périphériques pour aller directement au niveau le plus élevé. Il pense que les pathologies les plus simples doivent être traitées au niveau des structures les plus périphériques.
12 nouveaux cas de covid-19 enregistrés
Le Sénégal a enregistré de nouvelles contaminations liées au coronavirus. Sur 1 727 tests réalisés dans le bilan du jour d’hier, 42 cas ont été déclarés positifs, soit un taux de positivité de 2,43%. Ces derniers sont composés de 03 cas contacts et 39 cas issus de la transmission communautaire. Les contaminations communautaires sont réparties entre les départements deDakar (16), Rufisque (02) et Pikine (01). Dans les autres régions du pays, 10 ont été signalées à Mbour, 04 à Thiès, 03 à Matam, 02 à Tivaouane et 01 à Thilogne. Si 50 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris, 04 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation. Selon les autorités sanitaires, une personne a perdu la vie à cause du virus ce samedi 12 février 2022. Depuis le 02 mars 2020, 85 412 cas de covid-19 ont été détectés sur l’étendue du territoire national dont 83 132 guéris et 1 957 décès. D’après le ministère de la Santé, 322 patients sont actuellement sous traitement. Pour le département ministériel dirigé par Abdoulaye Diouf Sarr, 1 405 486 personnes ont été vaccinées depuis le début de la campagne de vaccination.
Crime au parking du stade LSS
Samedi dernier, une bagarre entre deux amis a viré au drame. Les faits ont eu lieu au parking du stade Léopold Sédar Senghor. Un jeune dont l’identité reste inconnue a poignardé à mort son ami avant de prendre la fuite. Mais la cavale a été courte, car les éléments de la brigade de recherches de la police des Parcelles Assainies se sont mis aux trousses du mis en cause qui a été alpagué aux environs de 23 heures. Les limiers ont ouvert une enquête pour savoir les tenants et les aboutissants de ce meurtre.
Voleurs de ciment
A leurs heures perdues, les charretiers L. Fall et M. Sy deviennent des voleurs. Mais les hommes du Commissaire Abdou Sarr ont mis fin à leurs agissements en les envoyant en prison. Les deux charretiers qui ont découvert un lieu de stockage à l’air libre de matériels de construction ont orchestré un plan. Ainsi L. Fall et M. Sy prennent la charrette de leur camarade à son insu pour se rendre au lieu indiqué avant de voler 12 sacs de ciment. Mais au moment de quitter les lieux, ils sont surpris par le propriétaire. L. Fall et M. Sy seront livrés à la Police de Grand Yoff. Placés en garde à vue, ils ont été déférés au parquet pour vol en réunion commis la nuit avec usage d’un moyen de transport.
Des élèves accros au chanvre indien
Au lieu de se consacrer à leurs études, des élèves s’adonnent au chanvre indien. Ils se retrouvent souvent dans une maison pour griller tranquillement leurs joints. Mais M. Diop, M. Faye et H. Diallo ont été surpris nuitamment dans une maison à la Cité Sipres par les éléments de la brigade de recherches de la Police de Grand-Yoff en train de fumer. Conduits au poste de police, les trois élèves ont été déférés au parquet pour détention et usage collectif de chanvre indien.
Usage de produit cellulosique
Les limiers de Grand Yoff ont interpellé D. Ndiaye au cours d’une opération de sécurisation à la Patte d’Oie. Le quidam a été surpris en train de humer du diluant cellulosique. Il a été arrêté et présenté au procureur au terme de sa garde à vue.
Hausse des prix des produits avicoles
A l’instar de nombreuses autres denrées alimentaires, la flambée des prix des produits avicoles suscite une vague d’indignations à Touba où les acteurs de ce secteur ont tiré la sonnette d’arme. Très frustrés, ces aviculteurs ont dénoncé avec la dernière énergie la hausse des prix du sac d‘aliments et des poussins. Interrogé par «seneweb», Amadou Alioune Diaw indique que cette situation risque de briser l’élan des aviculteurs au profit des pré-vendeurs. A l’en croire, les pré-vendeurs n’ont qu’un seul objectif qui consiste à contrôler de bout en bout la filière. Dans le même sens, son collègue, Serigne Cheikh Abdou Lô fils de Serigne Cheikh Lô Ngabou interpelle directement le Président Macky Sall. Selon le trésorier général de l’association des aviculteurs de Touba, la flambée des prix des produits avicoles et des poussins ne fait qu’augmenter le chômage.
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LA CHERTE DE LA VIE ET L'ECHEC DES NEGOCIATIONS GOUVERNEMENT-SYNDICATS AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE CE LUNDI SUR ZIK FM
L'ensemble des quotidiens lus ce lundi 14 février 2022 par Fabrice Nguéma font part de la hausse des prix des denrées alimentaires et l'échec des négociations entre gouvernement et Syndicats.
L'ensemble des quotidiens lus ce lundi 14 février 2022 par Fabrice Nguéma font part de la hausse des prix des denrées alimentaires et l'échec des négociations entre gouvernement et Syndicats. Dans cet élément écoutez le résumé de l'actualité de la Zik Fm.