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16 août 2025
Par Saër Seck
MONSIEUR PENOT, VOUS PERMETTEZ ?
Je n’ai pas l’habitude d’intervenir sur le traitement de l’information mais il me semble nécessaire de revenir sur les qualifications négatives collées aux supporters sénégalais (connus et reconnus pour leur sportivité)
Je suis Saër Seck, Président de Diambars FC et supporter du Sénégal.
Je n’ai pas l’habitude d’intervenir sur le traitement de l’information mais il me semble nécessaire de revenir sur les qualifications négatives collées aux supporters sénégalais ( connus et reconnus pour leur sportivité) et sur une tentative autant sournoise que vaine de discréditer la victoire acquise sur le terrain par l’équipe nationale du Sénégal !
Il est vrai que votre quotidien qui nous accompagne depuis notre tendre enfance n’a pas été le plus virulent ni le plus déséquilibré dans le traitement de ce qui s’est passé sur cette double confrontation, mais sa notoriété et sa crédibilité lui confèrent un « pouvoir de nuisance » à nul autre comparable.
Vos articles sont repris dans le monde entier.
Le Sénégal a mérité sa qualification au vu des deux manches.
Vous le reconnaissez certes même en l’affublant d’un « toutefois » particulièrement douteux pour quelqu’un comme vous qui connaissez le football surtout africain et qui avez assisté au match.
Il est vrai que dans votre livraison du samedi 25 titré « bien barrés » (vous référant à l’Égypte) vous suggériez en convoquant moult arguments que l’Égypte était désormais favorite, qu’elle aimait ce scénario, que le Sénégal n’avait pas réussi à lui marquer un seul but en deux confrontations, que la CAN lui avait servi de scène de répétition parfaite d’un système défensif à toute épreuve dont les caractéristiques étaient de résister et bétonner, etc…
Tout ceci est vrai, mais il me semble que vous avez omis les faits qui se sont produits au Caire dans cette relation.
À aucun moment, dans votre compte rendu dans l’équipe du 26 mars il n’est évoqué que :
1- les égyptiens ont copieusement sifflé notre équipe nationale à son entrée sur le terrain
2- notre entraîneur national et la star de l’équipe Sadio Mané ont été copieusement insultés la veille de la confrontation ainsi que le jour du match
3- notre hymne national a été inaudible le jour du match tellement il a été sifflé
4- nous avons encaissé un but hors-jeu ! Sans intervention de la VAR ! Et que vous l’avez traité de manière plutôt légère en écrivant ce qui suit : « dans le duel à distance entre Sadio Mané et Mohamed Salah, c’est le Pharaon qui a tiré le premier.
Il a fait toute la différence en prenant, À LA LIMITE DU HORS JEU la profondeur…. »
À la limite du hors-jeu !!!
Je vous ai connu, avec les autres journalistes français et européens, plus critiques et plus véhéments sur des erreurs d’arbitrage et surtout depuis qu’il y a la VAR.
Mais il est vrai qu’en l’occurrence, il ne s’agissait que du Sénégal.
5- Les égyptiens ont passé leur temps à tricher en perdant du temps, à rester au sol et à jouer la montre.
Il est également vrai que vous pourrez vous retrancher derrière le doux reproche senti dans votre article faisant référence à des égyptiens « à la limite du trucage » !
6- Que dire de l’attitude indisciplinée et agressive du banc de touche égyptien lors de toutes les trois rencontres ?! Comment est-il possible que ce soit Cissé, le seul debout dans sa zone technique qui ait été sanctionné d’un carton jaune ?!
Je disais donc qu’aucun de ces faits n’a été relevé et donc relaté dans votre article rendant compte du match du Caire.
C’était pourtant votre travail.
Qui a entendu les joueurs, entraîneurs et dirigeants en parler ou se plaindre ?
Ils ont et c’est la preuve de leur maturité préféré se concentrer sur l’essentiel, c’est à dire se préparer pour gagner sur le terrain la manche retour et se qualifier pour la coupe du monde.
Bizarrement et contrairement au samedi 26 où vous aviez titré à la une : « l’Égypte prend une option », la victoire et la qualification du Sénégal ne méritait plus la une !
Nous laissons volontiers la place à nos vaillants frères Lions indomptables et nous contenterons de l’article en page intérieure du « remake de rêve » !
Mais là où nous ne sommes plus d’accord - j’écris au nom de très nombreux sénégalais - c’est quand vous décidez cette fois-ci de consacrer un article titré : « les lasers de la discorde » à des faits (ils sont réels mais en aucune façon plus virulents que ce que nous avons vécu au Caire) que vous avez scrupuleusement tus lors de la manche aller et même lors de la finale de la CAN quand Édouard Mendy a été régulièrement visé par les lasers des supporters égyptiens.
Votre article va jusqu’à suggérer des sanctions de la FIFA !
Certains autres de vos confrères parlent même de match à rejouer.
Il faut savoir raison garder
Au sujet d’un match éventuellement à rejouer n’aurait-ce été l’incongruité de l’argumentaire au forceps, nous aurions pu répondre pourquoi pas ? Tant nous sommes conscients de la supériorité de notre équipe sur cette équipe égyptienne qui ne compte que sur la « défensive, le bétonnage, le trucage, les pertes de temps » (je vous cite) et certains autres expédients de bas étage pour exister devant le Sénégal.
Mais il n’est pas juste de tenter de salir notre victoire ainsi que vous l’avez fait avec d’autres journalistes.
Vous étiez dans le stade témoin de la supériorité du Sénégal qui a mérité pas « toutefois » (comme vous l’écrivez) mais ABSOLUMENT sa qualification !
Pour le reste et vous le savez ( cela fait un bail que je vous rencontre au Sénégal et en Afrique dans les stades) vous n’aviez jamais vu l’utilisation de laser dans des matches joués au Sénégal jusqu’à date !
Eh bien, nous avons rendu aux égyptiens ce qu’ils nous ont prêté (et qui est devenu coutume chez eux).
Pour l’anecdote, j’étais personnellement présent quand les égyptiens ont lâché les chiens policiers à l’entraînement de l’équipe du Sénégal contre nos joueurs et nos ballons pour créer la peur chez nous à la veille d’un match Égypte-Sénégal.
J’étais également personnellement présent quand ils ont commencé à réveiller à l’hôtel les membres de la délégation à 4 heures du matin pour soi-disant des contrôles d’ordre administratif !
En toute responsabilité, nous n’avons jamais rendu publique toute cette expérience négative pour éviter des surenchères.
Nous avons répondu certes, cette fois-ci (sans que je ne l’approuve forcément mais il faut veiller à ce que les règles soient les mêmes pour tout le monde et qu’il n’y ait pas d’impunité) mais sans excès de mon point de vue.
Le Sénégal n’a dû son succès à aucun subterfuge ni à aucune supercherie ni à une quelconque violence.
Il est rare de voir un stade autant en fusion avec son équipe (comme savent le faire les égyptiens) et si le Sénégal a gagné comme l’a reconnu Queiroz, c’est qu’il était supérieur !
Et c’est ce dont vous devez rendre compte fidèlement (sans leçon à vous donner. Je ne me permettrai pas) pour que nous puissions continuer à avoir foi en votre journal.
Rendez-vous au Qatar
Sportivement
Par Assane Guèye
LE TEMPS DU BIEN ET DU BEAU
La victoire a le goût du nectar. Les sourires fleurissent sur les visages. L’équipe mérite un panégyrique. Les footballeurs sont des éphèbes et des gladiateurs à la fois. Un bloc de courage. Rempli d’humanité et d’humilité.
La victoire a le goût du nectar. Les sourires fleurissent sur les visages. L’équipe mérite un panégyrique. Les footballeurs sont des éphèbes et des gladiateurs à la fois. Un bloc de courage. Rempli d’humanité et d’humilité. Se montrer humble, c’est le manteau des grands. Et pour être grand, il faut apprendre à être petit. La moutarde ne leur monte pas au nez. Ça fait qu’on les aime et qu’on les protège comme la poule défend ses poussins. Ils se comportent et se conduisent remarquablement bien.
Les bons classements ne sont pas étonnants. Un historien le dit si bien : « Le plus difficile n’est pas de monter mais en montant, de rester soi-même ». Les observateurs ont flairé l’importance de l’intelligence collective. Seul, on va vite. Ensemble, on va plus loin. C’est le proverbe africain. Être autocentré est une voie sans issue. Le bonheur individuel est un paradis artificiel. Le succès est toujours dans le collectif. Dans cette sélection, il n’ y a presque pas une tête qui dépasse. Non plus de problème de sociabilité. L’orgueil conduisit Adam et Ève à la perte. Même chez les animaux, ceux qui n’aident pas sont rejetés par leurs congénères. L’altruisme est meilleur que l’orgueil.
L’équilibre démontré par les Lions doit maintenant faire tache d’huile au travers de la société. Les responsables politiques sont interpelés. Au premier chef, Monsieur le président de la République. Le climat de quiétude doit être capitalisé. En rassemblant les Sénégalais. Nos compatriotes veulent plus de démocratie, d’ouverture, d’amitié et d’amour. Chacun de ces mots, des grands principes au fait, est un être vivant. On les emprunte au philosophe. Les thuriféraires comme les contempteurs doivent avoir le courage de la fleur au fusil. Ousmane Sonko a bien fait d’éviter le discours de feu. Il a sans doute écouté ses conseillers. La capacité d’écoute est une forme d’humilité. Le procès en immaturité politique est un boulet pour lui.
S’agissant du nouveau maire de Guédiawaye, on voudrait le voir s’occuper exclusivement de ses dossiers. Premier magistrat, c’est un beau métier et à plein temps. Une fonction très technique incompatible avec la revue de presse. Qui est respectable mais n’est pas le genre journalistique le plus noble. Ahmed Aïdara respectera davantage ses électeurs s’il refuse de se disperser. Mais le Cnra de Babacar Diagne ferait preuve d’équité et de courage s’il s’occupait aussi des cas de Racine Talla à la Rts et Yakham Mbaye au Soleil, deux DG de médias du service public membres du parti au pouvoir.
Enfin, un mot des outrances de Chérif Ibrahima Aïdara. Ce qu’il a dit n’est pas beau à entendre. C’est la rançon de l’incontinence verbale. Qui produit la plupart du temps logorrhée haineuse et caricature facile.
L’heure a sonné pour chacun d’entre nous de retourner sur terre en cultivant la simplicité et la sobriété. L’heure du bien et du beau arrive pour soigner les tristesses du cœur. Il n’y a pas une autre alternative. Il faut expurger cynisme et narcissisme. A défaut, c’est le pied du mur ou la ligne de crête. 62 ans après l’indépendance, nos vies en ont assez d’être des vies brinquebalantes.
LE SÉNÉGAL VA VULGARISER LES CONCLUSIONS DU 10EME FORUM RÉGIONAL MARIN ET CÔTIER
Le Sénégal, par la voix d’un officiel de son ministère de l’Environnement et du Développement durable, s’est engagé à vulgariser les préoccupations émises lors du 10e Forum régional marin et côtier des pays du littoral d’Afrique clôturé, jeudi, à Saly
Saly Portudal, 1er avril (APS) – Le Sénégal, par la voix d’un officiel de son ministère de l’Environnement et du Développement durable, s’est engagé à vulgariser les préoccupations émises lors du 10e Forum régional marin et côtier des pays du littoral d’Afrique clôturé, jeudi, à Saly Portudal (Mbour).
‘’Le Sénégal ne pouvait pas rester indifférent à cette importante rencontre dont le thème, reste une préoccupation au niveau local, régional et international compte tenu des défis mondiaux. Il sera un porte-voix de taille pour sa vulgarisation’’, a déclaré Amadou Lamine Guissé.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Développement durable présidait la clôture de la rencontre démarré mardi sur le thème : ‘’ ’la santé des océans : enjeu de développement durable en Afrique de l’Ouest’’.
‘’Le forum a toujours répondu à une préoccupation manifestée de réunir des spécialistes d’Afrique tous les deux ans pour débattre des questions majeures relatives à la santé de nos océans’’, a rappelé Guissé.
Il a insisté sur le fait qu’au-delà de sa dimension continentale, le forum avait encouragé des initiatives régionales et nationales en termes de gestion écosystèmes marins et côtiers caractérisés par leur fragilité tout en encourageant le renforcement de l’engagement des parties prenantes dans la conservation de la biodiversité.
‘’Les résultats de nos différents ateliers, à l’issue de cette rencontre nous permettrons de mieux nous préparer à faire face aux défis majeurs liés à la situation du moment et aux enjeux du futur au vu du développement important au niveau de notre région’’, a-t-il souligné.
Le secrétaire général du ministère de l’Environnement a assuré que la déclaration finale du Forum dégageait une vision partagée des acteurs du littoral ouest africain, ‘’un résultat appréciable à tout point de vue’’, a-t-il dit.
Amadou Lamine Guissé a ainsi réitéré l’engagement du Sénégal à faire œuvrer pour que la déclaration du Forum ‘’soit présentée et défendue partout où besoin sera’’.
‘’Le travail sera facilité par le contexte car le chef de l’Etat préside l’Union africaine. Au même moment, le ministre de l’Environnement dirige la conférence des ministres africains de l’Environnement’’ a-t-il fait valoir.
Selon lui, les deux instances serviront de cadres permettant de partager les conclusions du forum.
SAINT-LOUIS : L’AGROPOLE DE MPAL MIS À LA DISPOSITION DES PRODUCTEURS LOCAUX
Une partie des infrastructures du Pole de croissance agricole (Agropole) de Mpal, localité située à 35 kilomètres de Saint-Louis (nord) a été mise à la disposition des producteurs locaux
Saint-Louis, 1er avril (APS) – Une partie des infrastructures du Pole de croissance agricole (Agropole) de Mpal, localité située à 35 kilomètres de Saint-Louis (nord) a été mise à la disposition des producteurs locaux, a révélé Moustapha Sylla, président du Mouvement sénégalais pour le développement (MSD).
La mise à la disposition de certaines infrastructures de l’Agropole de Mpal est le fruit d’un protocole d’accord signé par le MSD et le Projet d’intensification éco-soutenable de l’agriculture dans les Niayes (PIESAN) logé au ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, a fait savoir Moustapha Sylla.
Intervenant jeudi à une séance d’information au public, le responsable du Mouvement sénégalais pour le développement a assuré que la signature de ce protocole d’accord permettait désormais aux maraîchers, horticulteurs et mareyeurs de conserver leurs produits à l’Agropole de Mpal dans le respect des règles éditées par un comité de gestion qui sera prochainement installé.
Il a fait savoir que les acteurs locaux pouvaient désormais occuper six des neuf chambres froides dont dispose l’Agropole dotée d’une capacité de stockage de 75 000 tonnes.
’’Cet entrepôt a été construit par l’Etat depuis une quinzaine d’années, mais il n’est pas fonctionnel. Dernièrement il avait été confié à des privés. Aujourd’hui le ministre de l’Agriculture a cédé de l’infrastructure aux producteurs locaux’’, s’est réjoui Sylla.
De son côté, le Directeur régional du développement rural (DRDR) de Saint-Louis a mis l’accent sur les opportunités de valorisation de la production dans la région avec l’utilisation de l’Agropole de Mpal.
Mamadou Baldé a dit qu’au-delà de cet entrepôt, six ha avaient été déjà cédés aux producteurs qui ont le loisir de chercher des partenaires en vue d’élargir le champ de leurs activités.
CONSENSUS AUTOUR DE LA MODERNISATION DU MARCHÉ ’’SYNDICAT’’ DE PIKINE
Le projet de modernisation du marché ’’Syndicat’’ de Pikine était au menu d’une réunion entre le préfet Moustapha Ndiaye, des élus territoriaux, autorités administratives, notables et délégués de quartiers et divers autres acteurs du marché
Pikine, 1 er av (APS) – Le projet de modernisation du marché ’’Syndicat’’ de Pikine était au menu d’une réunion entre le préfet Moustapha Ndiaye, des élus territoriaux, autorités administratives, notables et délégués de quartiers et divers autres acteurs du marché, a constaté l’APS.
Le maire de Pikine, Abdoulaye Timbo, la coordonnatrice du Projet de modernisation et de gestion des marchés (PROMOGEM), Yaye Fatou Diagne, et le Directeur général de l’Agence d’exécution des travaux d’intérêt public contre le sous-emploi (AGETIP), des représentants du ministère du Commerce ont pris part à cette rencontre tenue jeudi dans les locaux de la mairie de Pikine.
’’Cette réunion est le premier acte d’une série de rencontres destinée à échanger, pour recueillir les avis, les idées et suggestions de tous les acteurs en perspective de la rénovation et de modernisation du marché de syndicat’’, a expliqué le préfet de Pikine.
Moustapha Ndiaye a assuré que le président de la République avait déjà donné des instructions pour réaliser cette infrastructure conformément aux normes internationales.
’’Le président de la République veut l’aménagement et le développement de Pikine. Il nous revient à notre niveau de mettre en œuvre ces instructions du chef de l’Etat. Cela demande un engagement de tous pour moderniser ce marché qui va impulser le développement économique de Pikine’’, a-t-il ajouté.
Pour sa part, El Hadji Malick Gaye, directeur général de l’AGETIP, a assuré que durant l’exécution de ce projet, il allait veiller sur les commodités pour mieux rentabiliser ce marché situé dans la commune de Pikine Est.
’’Nous sommes ouverts aux suggestions de tous les acteurs pour la réussite de ce projet. Nous appelons à la collaboration de toutes les parties prenantes’’, a-t-il ajouté.
De son côté, Yaye Fatou Diagne, coordonnatrice du PROMOGEM a indiqué que ’’le président Macky Sall avait décidé de tout mettre en œuvre pour la reconstruction et la modernisation de ce marché d’intérêt général, un marché sous-régional’’.
’’Nous devons davantage rentabiliser nos marchés, les moderniser. Il faut plus d’attractivité de nos marchés pour attirer les clients’’, a-t-elle expliqué.
VERS UNE TARIFICATION HARMONISÉE DES ACTES MÉDICAUX DANS LE PRIVÉ
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a engagé, en collaboration avec les médecins privés, une révision de la nomenclature des actes professionnels en vue d’une tarification harmonisée et équitable dans les structures de santé privées.
Dakar, 1 er av (APS) – Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a engagé, en collaboration avec les médecins privés, une révision de la nomenclature des actes professionnels en vue d’une tarification harmonisée et équitable dans les structures de santé privées.
’’Ce n’est pas le premier exercice du genre, mais le défi cette fois est de procéder différemment, c’est-à-dire avancer plus vite et plus efficacement vers l’adoption d’une nouvelle nomenclature, en adéquation avec les enjeux actuels du système de santé et les préoccupations des professionnels et des usagers’’, a dit le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr.
Présidant, jeudi, l’ouverture de la rencontre de partage et de pré-validation de cette nouvelle nomenclature des actes médicaux, le ministre a souligné que l’objectif, c’est ’’d’arriver à une tarification harmonisée dans le privé’’.
L’initiative prise avec le syndicat des médecins du privé entre dans le cadre de la mise en œuvre ’’des réformes nécessaires à la construction d’un système de santé et d’action sociale résilient et pérenne’’.
En termes de réformes, il a rappelé l’adoption en 2020 de l’organisation du ministère de la santé et de l’Action sociale, pour mettre en phase la composition et les missions du département.
Il y a eu également, selon Diouf Sarr, la réforme sur les Comités de développement sanitaire et d’autres réformes dont certaines sont en cours notamment sur la pharmacie, en vue de renforcer la souveraineté sanitaire du pays et de mieux faire face aux chocs sanitaires.
’’Cette dynamique de réformes va se poursuivre avec la révision de la nomenclature des actes des médecins, chirurgiens-dentistes, radiologues et biologistes qui, je le rappelle, date de 1955, il ya 67 années’’, a souligné le ministre.
Au fil des années, a-t-il ajouté, ’’cette nomenclature est devenue source de tensions entre l’offre des structures privées de soins et la demande formulées par les mutuelles et les autres assureurs’’.
Pour le ministre, ’’il apparait donc nécessaire d’adapter le texte y relatif, en vue d’améliorer l’accès à des services de santé et d’action sociale de qualité et à moindre coût’’.
Selon lui, ’’adapter la nomenclature, c’est également trouver une solution à l’épineux problème de la tarification dans nos structures privées et publiques’’.
Pour toutes ces raisons, le ministre dit avoir pris ’’toutes les dispositions pour une tarification uniforme des soins au Sénégal’’.
’’Je veux que le processus devant aboutir à l’adoption des textes réglementaires relatifs à la nomenclature des actes professionnels pour que ce soit participatif et inclusif’’, a t-il soutenu.
Il a insisté ’’particulièrement’’ sur ’’l’urgence de finaliser ce processus’’.
Abdoulaye Diouf Sarr a encouragé le Syndicat des médecins du privé à poursuivre ses réflexions sur divers sujets intéressant le secteur de la santé.
MACKY-KARIM, LE PROCESSUS DE DÉGEL
Entre le président de la République et l’ancien ministre libéral, les rapports ne sont plus tendus. Les dernières sorties des deux personnalités présument un rapprochement
La relation est devenue moins tendue. Entre le président Macky Sall et Karim Wade, la hache de guerre semble être désormais enterrée. Le récent post de Wade-fils sur sa page facebook, le prouve à suffisance. Profitant de la qualification des Lions du Sénégal à la Coupe du monde qui se tiendra au Qatar, Karim Wade a adressé un message de remerciement au président Macky Sall pour avoir donné le nom de son papa, Me Abdoulaye Wade, au nouveau stade de Diamniadio. Toujours dans sa publication, Wade-fils a annoncé son impatience d’accueillir les Lions du Sénégal au Qatar où il séjourne depuis sa libération de prison dans l’affaire dite de la traque des biens mal acquis. Avant cette sortie de Wade-fils, il y a eu celle du président Macky Sall manifestant sa volonté d’engager des discussions sur une éventuelle amnistie de Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall. Ce qui pousse le professeur Moussa Diaw, enseignant-chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, à tirer cette conclusion : «Le courant ne passait pas avant, mais maintenant on peut considérer qu’il y a dégel. C’est significatif et révélateur d’un propos de rapprochement entre Karim Wade et Macky Sall. A partir du moment où Karim Wade remercie le président de la République, Macky Sall d’avoir donné le nom de son père au stade et montre sa disponibilité pour accueillir les Lions, cela veut dire qu’il y a un rapprochement entre les deux personnalités. Le courant passe entre elles.»
Pour Momar Thiam, Docteur en communication politique, c’est prématuré de dire que c’est un signe de rapprochement des deux hommes. Parce que, rappelle-t-il, «Karim Wade a affiché ses intentions d’être ancré dans l’opposition et que demain, on ne sait pas, à partir du moment où ils sont tous issus de la grande famille libérale, quel va être le scénario auquel les Sénégalais vont assister». Toutefois, le Directeur de l’école des Hautes études en information et en communication (Heic Dakar) souligne que le Sénégal est dans un souffle nouveau impulsé par la victoire à la Can 2022 et surtout par la qualification des Lions pour la Coupe du monde. Ce qui donne un vent d’optimisme au peuple Sénégalais. Cette Coupe du monde devant se tenir au Qatar, Dr Momar Thiam estime que Doha, sa capitale, sera l’épicentre de la chose politique au-delà même de l’événement sportif surtout en ce qui concerne le Sénégal. Il explique : «Doha abrite aujourd’hui l’un des prisonniers politiques exilés, Karim Wade. En politique, il n’y a pas d’ennemis mais plutôt des adversaires, et quand Karim Wade dit qu’il félicite le président Macky Sall pour avoir donné le nom du stade du Sénégal au président Abdoulaye Wade, cela s’inscrit dans les commodités politiques pour ne pas dire républicaines. Et, si Karim pond un communiqué pour, en tant qu’acteur politique mais aussi Sénégalais, se féliciter de la qualification des Lions et leur dire qu’ils seront accueillis à Doha, c’est quelque part, qu’il veut une vitrine et pas des moindres pour rebondir politiquement et être en face des Sénégalais. Donc, on aura l’arène sportive qui va muer en arène politique, et cette météore politique va se déplacer du Sénégal à Doha». Et le président Macky Sall qui est le maître du jeu politique, ajoute-t-il, va jouer de cela, comme il sait le faire, et y récupérer des dividendes politiques en termes d’images puisque lui-même s’est exprimé sur la question de l’amnistie et s’est aussi installé un processus de dégel entre lui et une forte frange de l’opposition autour de Khalifa Sall et de Karim Wade.
Ces retrouvailles peuvent déboucher sur la matérialisation d’une amnistie de Karim Wade. Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, souligne que des missions de concertations se font souvent de manière officieuse. Ces missions, dit-il, «ne sont pas officialisées ou publiées. J’ai entendu l’autre jour que le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, est allé au Qatar. Vous savez qu’il y a des missions pour arrondir les angles et ce rapprochement peut se faire à travers des missions de concertations jusqu’au moment où la décision sera prête pour procéder à une amnistie».
Dans ce contexte post-électoral, une amnistie de Karim Wade pourrait être une opportunité. Ça pourrait aider à l’apaisement du climat social déjà tendu à l’approche des élections Législatives du 31 juillet 2022. Mais, précise l’enseignant-chercheur à l’Ugb, «ça peut aussi être un coup de stratégie politique. Parce que si on amnistie Karim Wade à la veille des élections Législatives, ça peut brouiller la carte au sein de l’opposition. Cela veut dire qu’il aura la possibilité de revenir au Sénégal pour mener le combat politique et jouer les trouble-fêtes à ces élections. Tout est permis dans ce cadre-là et les stratégies des uns et des autres se font en fonction du contexte et des opportunités. Ça peut être une stratégie pour déstabiliser l’opposition dans son organisation».
«Le Pds, l’entrée dans le gouvernement et l’envie de rester dans l’opposition»
Une entrée de responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) dans le prochain gouvernement de Macky Sall peut être envisagé dans ce scénario de rapprochement entre Macky Sall et Karim Wade. Car, indique le professeur Moussa Diaw, «le mal n’est pas très profond, il n’y a pas une animosité féroce entre le Président Wade et le Président Macky Sall. Il y a des passerelles, des concertations, peut-être même, périodiques, et ça ne sera pas surprenant de voir certains membres du Pds faire leur entrée dans le gouvernement non seulement pour apaiser le climat politique mais aussi faire ce qu’on appelle la retrouvaille de la famille libérale». Dans tous les cas, au Parti démocratique sénégalais (Pds), on refuse de se pencher sur le sujet. Interpellé au téléphone hier, Mayoro Faye, Secrétaire national chargé de la communication du Pds, confie : «Le Pds est dans l’opposition et se bat pour revenir au pouvoir. Toutefois, quand une action positive est posée à votre endroit, vous ne pouvez qu’exprimer votre reconnaissance à l’acte».
TOUS CEUX QUI ONT MINIMISÉ MACKY SALL L'ONT APPRIS À LEURS DÉPENS
Boubacar Camara, président du Parti de la construction et de la solidarité (PCS) Jengu/Tabax, évoque les principaux sujets de l'actualité sociopolitique au Sénégal
Haut fonctionnaire de l’Administration sénégalaise dont il a monté une à une les marches jusqu’à l’Inspection générale d’État qu’il a quittera en juin 2015, avant de s’engager en politique, Boubacar Camara est l’actuel président du Parti de la construction et de la solidarité (PCS) Jengu/Tabax. Dans cette interview accordée à L’Observateur, via email, l’ancien Directeur des Douanes revient sur les questions de l’heure qui agitent la gazette politique.
Vous écriviez dans une récente tribune : « Ne le laissons pas reprendre le pouvoir par le biais de l’Assemblée nationale !» Pensez-vous réellement qu’il y a un plan de confiscation du Pouvoir ourdi par Macky Sall et qui devrait passer par un tripatouillage de la constitution ?
Je le dis et le répète. Le schéma de Macky Sall est clair, c’est de rester au pouvoir. Tous les actes qu’il pose depuis 2012 le démontrent. Relisez mon article sur « Les balades du ciel avec le pilote préféré ». Pour quelle raison devrait-il renoncer à son plan de bon gré ? Aucune. Mon devoir est d’alerter sur les risques que le régime de Macky Sall est en train de faire courir à notre pays. «Maggum waxoon naako moo gën maggum xammoon naa ko (mieux vaut prévenir que guérir) !»
Donc, vous ne croyez pas à tous ces spécialistes du Droit qui disent que Macky Sall peut encore briguer un mandat ?
Il ne s’agit pas de croire ou ne pas croire à des spécialistes. Je suis moi-même spécialiste du droit. La décision personnelle de Macky Sall de briguer ou non un troisième mandat n’est pas une question de droit. C’est la réponse à cette décision qui pourrait être juridique et/ou juridictionnelle. Nous n’en sommes pas encore là ! Encore que, si ce débat persiste c’est parce que, sciemment, la Constitution a été modifiée pour introduire une incertitude et mettre une dose d’obscurité dans la lumière. La vraie question est politique, éthique et morale. Politiquement, Macky Sall ne peut ni ne doit solliciter un troisième mandat, après avoir accepté que les mandats du président de la République au Sénégal doivent être limités à deux. « Balaa nga digle sangu dangay sangu ba pare ! Sur le plan éthique, Macky Sall ne peut ni ne doit solliciter un troisième mandat, après avoir dit et écrit qu’il ne va pas le faire, qu’il faudra partir après douze ans de pouvoir. « Après 7+5, il faudra partir ». « Gor ca wax ja ! » Moralement, Macky Sall ne peut ni ne doit solliciter un troisième mandat après avoir combattu cette pratique contre le président Abdoulaye Wade et après avoir vécu les conséquences dramatiques de cette boulimie du pouvoir dans notre pays et dans la sous-région. Nguur ken duko ñiit !
Qui parle de l’Assemblée nationale, évoque certainement les Législatives à venir. D’abord pensez-vous, suivant votre logique, qu’elles seront tenues à date échue ?
D’abord, le simple fait de poser la question montre que nous sommes dans un État anormal ! Le calendrier républicain ne doit nullement dépendre de la volonté d’un président de la République ou d’une majorité au pouvoir. C’est devenu presque miraculeux de faire les choses normalement au Sénégal. Macky Sall n’organisera pas d’élection à enjeux majeurs pour lui sans se donner les moyens de les gagner. En ce qui concerne les Législatives, s’il fait passer son logiciel sur le parrainage, le tour est joué. Pour comprendre le jeu de Macky Sall, il faut l’étudier minutieusement, le surveiller sans négliger aucun détail. Ce que j’ai fait pendant très longtemps. Je sais qu’il m’a également surveillé aussi rigoureusement. J’ai compris qu’il a une vive intelligence des situations politiques, qu’il décrypte tout avec patience et pragmatisme et que tout se tient chez lui. Il ne frappe qu’au bon moment et s’il s’y met, il rate rarement sa cible et anéantit (le mot n’est pas fort !) ses adversaires politiques, sans état d’âme. Tous ceux qui l’ont minimisé l’ont appris à leurs dépens. Il ne s’agit pas de ma logique, c’est la sienne.
Pourtant, votre parti a annoncé il y a quelque temps sa démission de la coalition Yewwi Askan Wi. D’abord pouvez-vous revenir sur les vraies raisons de cette décision ?
C’est une décision souveraine que nous assumons. Nous nous sommes largement expliqués là-dessus et je pense que ce n’est pas le moment de remuer le couteau dans la plaie.
Certains évoquent un grand rassemblement de l’opposition pour faire face au pouvoir, alors que d’autres coalitions se créent de part et d’autre. Pensez-vous qu’en rangs dispersés, vous pourrez gagner ces élections ?
L’enjeu de ces élections législatives est de ne pas laisser Macky Sall reprendre le pouvoir par le biais de l’Assemblée nationale, cela signifie clairement qu’il faut travailler à ce que les électeurs envoient une majorité de députés issus de l’opposition. Cette victoire permettra de prémunir le Sénégal contre toute velléité de tripatouillage de la Constitution pour conserver le pouvoir, de paralyser toutes les lois liberticides, de voter les lois protectrices contre les travers sociaux, d’obliger le président de la République à former un gouvernement compétent pour alléger les souffrances des populations. Une cohabitation avec une majorité parlementaire issue de l’opposition et formant un bloc est un facteur clé pour une alternative
Le parrainage est encore une fois source de polémique, quel est votre avis sur la question ?
Devant le constat de l’impossibilité matérielle de faire face à une ouverture sans limite des candidatures et des coûts inhérents pour l’État, la caution (versement d’un montant remboursable en cas de collecte d’un score fixé à l’avance) et le parrainage (une sorte de caution d’un nombre déterminé de citoyens pour un ou plusieurs candidats, électeurs ou élus, fixé à l’avance) sont souvent requis cumulativement ou non. Le Sénégal a presque connu tous les schémas avec une constante : l’utilisation politique de ces procédés pour éliminer des candidats. Notre pays a connu un parrainage obligatoire par dix députés issus d’une Assemblée monocolore soutenant le Président d’alors. Résultat, ce dernier fut le seul candidat. Nous avons connu un parrainage obligatoire pour les candidats indépendants. Plus récemment, en 2019, le pouvoir a mis en place, sans débat, un système de parrainage de l’électeur inscrit (non du citoyen) avec droit de parrainage pour un seul candidat avec comme conséquence une course au premier déposant pour éviter les doublons, une obligation de collecter un pourcentage du fichier électoral non remis aux candidats, un contrôle conçu et imposé de façon unilatérale à l’opposition, une absence de vérification des signatures. Résultat : 27 candidats éliminés, 5 admis dont le candidat sortant avec en prime l’annonce par le Premier du nombre à admettre avant la fin des opérations de contrôle. La conséquence est une double honte pour notre pays : suite à la requête de Maître Tine, la Cour de Justice de la Cedeao condamne le système de parrainage et donne six mois à l’État du Sénégal pour le supprimer ; l’État du Sénégal fait fi de la décision et reconduit le système décrié. Après ce rappel qui rend compte d’un entêtement de l’État à recourir au parrainage pour éliminer des candidatures, quelle autre position peut-on soutenir en tant que démocrate que de fustiger le parrainage ? On en arrive même à hésiter à accepter le principe, pourtant utile, au vu du comportement politicien de l’État. Pire, aujourd’hui, sous prétexte d’apporter des améliorations, l’État veut fourguer à l’opposition une nouvelle application de contrôle minée à l’avance. Notre position est claire : Rejet de toute application de contrôle à la conception de laquelle nous n’avons pas participé ; Rejet du système de parrainage unique par l’électeur. Chaque citoyen a le droit de parrainer au moins trois candidats ou listes de candidats.
Si la date du 31 juillet est maintenue, comment l’opposition devrait-elle s'y prendre ?
L’opposition doit se battre pour que les élections se tiennent le 31 juillet 2022 dans des conditions de transparence acceptables : fichier maîtrisé et mis à sa disposition, institution du droit pour un citoyen de parrainer plusieurs listes ou suppression pure et simple du parrainage, contrôle conjoint du parrainage avec conception commune du logiciel, modalités consensuelles de contrôle des signatures et surveillance du processus électoral de bout en bout.
Le retour du PM dans l’architecture institutionnelle a été acté depuis presque 3 mois. Mais depuis lors, le chef de l’Etat peine à nommer un nouveau chef du gouvernement. Pensez-vous que ce retard est dicté par des calculs politiques ?
Plus qu’un calcul politique, c’est un plan savamment ourdi par le régime de Macky Sall pour conserver le pouvoir en 2024. Cette nomination est retardée par la difficile recherche d’un Premier Ministre Baara Yeggo. Pour plus de détails, voir mon article «Les balades du ciel avec le pilote préféré». J’attends encore un démenti du pouvoir pour enfoncer le clou. Pour le moment, c’est le silence de carpe. « Ku aj doo bëgg ku teen».
LES INFLUENCEURS PRO-POUTINE DU CONTINENT
Nombre de figures politiques ou médiatiques africaines profitent de la guerre en Ukraine et de la montée en puissance de Moscou pour relancer le mouvement anti-français et décolonial. Revue de ces alliés objectifs – et parfois financiers – du Kremlin
Considéré comme un expert en désinformation, l’oligarque Evgueni Prigojine, membre du premier cercle de Vladimir Poutine et financier de la nébuleuse Wagner, est en première ligne. Il s’appuie sur des associations relais comme l’Afric (Association pour la recherche libre et la coopération internationale), dirigée depuis Maputo par l’universitaire mozambicain formé en psychologie José Matemulane. Présidée par Ioulia Afanasieva, une associée de Prigojine, cette structure est liée au réseau de l’homme d’affaires russe et lui permet de mener ses opérations d’influence en Afrique.
L’Afric entretient des liens étroits avec plusieurs sites panafricanistes, dont Radio Révolution panafricaine et Afrique Média TV, pour faire passer des messages pro-russes ou anti-français. Basée au Cameroun, cette dernière chaîne appartient au groupe de presse Afrique Média, dirigé par Justin B. Tagouh – qui s’est rendu deux fois à Sotchi et affirme avoir rencontré Poutine. Le Camerounais Banda Kani, président du parti Nouveau mouvement populaire, y défend ouvertement de virulentes positions pro-Kremlin dans le conflit ukrainien, qualifiant le régime de Kiev « d’oligarchie criminelle » et son président Volodymyr Zelensky de « voyou ». Afrique Média TV invite également régulièrement le militant franco-béninois Kemi Seba.
Kemi Seba à Moscou
Le fondateur de l’ONG Urgence panafricaniste s’est notamment rapproché ces dernières années du nationaliste russe Aleksandr Douguine, chantre d’un monde multipolaire et d’une idéologie anti-occidentale et anti-libérale, très influent dans l’entourage de Vladimir Poutine. Kemi Seba avait été reçu par le maître du Kremlin en Russie dès 2017 et l’a une nouvelle fois rencontré début mars. Au cours de ce dernier voyage à Moscou, il s’est également entretenu avec Mikhaïl Bogdanov, le vice-ministre des Affaires étrangères, chargé de l’Afrique et du Moyen-Orient, avant de prononcer une conférence à l’Institut d’État des relations internationales.
Sur la chaîne Vox Africa, en octobre 2020, Kemi Seba a expliqué avoir été invité par Evgueni Prigojine en Russie, au Soudan et en Libye. Mais il affirme avoir pris ses distances avec l’oligarque lorsque celui-ci lui a suggéré de passer à des actions violentes contre des symboles occidentaux, quitte à faire des dommages africains collatéraux. L’activiste anticolonialiste continue néanmoins à multiplier les déclarations favorables aux thèses du Kremlin sur les réseaux sociaux.
« Dame de Sotchi »
Proche de Kemi Seba, qui la qualifie de « grande sœur de lutte et de cœur », Nathalie Yamb gravite également dans le réseau Afric. Se définissant elle-même comme la « dame de Sotchi » depuis sa participation remarquée au sommet du même nom, en octobre 2019, cette Suisse d’origine camerounaise est l’une des détractrices de la France et de ses alliés sur le continent les plus suivies sur les réseaux sociaux. Ses prises de position lui ont d’ailleurs valu d’être expulsée de Côte d’Ivoire en décembre 2019.
Selon un rapport de l’ONG Free Russia Foundation, Nathalie Yamb a notamment participé à l’une des conférences organisées par l’Afric à Berlin, en janvier 2020, co-organisée avec la Fondation pour la protection des valeurs nationales, une structure également liée à Prigojine et dirigée par le « journaliste » (proche des services de renseignement russes) Alexander Malkevitch. Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, elle affiche clairement son soutien à l’armée russe.
DAKAR POSE LES BASES DE LA CONFÉRENCE DES NATIONS UNIES SUR L'EAU
Plaidant pour que l’eau reste au centre de l’agenda international, le président Macky Sall, a récemment déclaré : "il y va de la vie et de la santé de milliards d’individus à travers le monde"
Plaidant pour que l’eau reste au centre de l’agenda international, le président sénégalais Macky Sall, a récemment déclaré : "il y va de la vie et de la santé de milliards d’individus à travers le monde. Il y va de la paix et de la sécurité internationale".
En sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine, le chef de l’Etat sénégalais a également appelé "à une action urgente pour des réformes politiques et institutionnelles dans le secteur de l’eau, l’augmentation des investissements publics et privés ainsi qu’une participation citoyenne accrue".
C’était à l’ouverture du Forum mondial de l’eau qui a clôturé ses travaux le 26 mars 2022 à Diamniadio, près de Dakar.
Deux personnes sur cinq dans le monde vivent dans des régions où l’eau est rare. Le président Sall a informé que les femmes et les filles passent 200 millions d’heures par jour à rechercher cette bien rare ressource. 2.1 milliards de personnes sont contraintes de consommer de l’eau polluée. 80% des eaux usées sont rejetées dans la nature sans traitement mettant en danger la santé et la vie de 4.5 milliards d’individus. 90% des 1000 catastrophes naturelles les plus dévastatrices depuis 1990 sont liées à l’eau.
En Afrique subsaharienne, 40% de la population n’a pas accès à l’eau potable. D’ici 2030, entre 75 et 250 millions d’Africains vivront dans des zones de stress hydrique élevé; ce qui pourrait conduire au déplacement de plusieurs centaines de millions d’individus.
Le Forum s’est clôturé avec l’adoption d’une Déclaration de Dakar ou Blue Deal "pour la sécurité de l’eau et de l’assainissement pour la paix et le développement".
La Déclaration de Dakar appelle notamment à "la nécessité de renouveler et de renforcer les engagements pour la mise en œuvre d’actions immédiates pour relever les défis de l’eau et de l’assainissement pour le développement, l’amélioration des moyens de subsistance et l’éradication de la pauvreté".
L’ambition est de mobiliser des ressources financières publiques adéquates, ainsi celles des partenariats au développement, pour investir dans les infrastructures d’eau et d’assainissement, et développer des emplois "bleus " et "verts ".
"Mettre en œuvre des plans de gestion intégrée d’utilisation rationnelle, équitable et durable des ressources en eau, en vue d’assurer le juste équilibre entre le développement socio-économique, la préservation de la qualité de la ressource, la protection et la conservation des écosystèmes.
"Renforcer la coopération et le partenariat mutuellement bénéfiques en matière de gestion de bassins transfrontaliers, y compris les bassins aquifères, notamment en favorisant les échanges d’informations, d’expériences et de bonnes pratiques ;
La Déclaration de Dakar recommande également au gouvernement sénégalais et au Conseil Mondial de l’Eau, en leur qualité de co-organisateurs du Forum, de soumettre les conclusions de ce 9è Forum Mondial de l’Eau à la Conférence des Nations unies sur l’eau en 2023.