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17 août 2025
Par Abdoul Aly KANE
CRISE RUSSO-UKRAINIENNE, EFFETS ÉCONOMIQUES ET MONÉTAIRES
Le conflit Russo-Ukrainien, dont l’ampleur est sans précédent depuis la première guerre mondiale, entre dans 5ème semaine. Le caractère inédit de cette guerre est à relier à ses enjeux multiples.
Le conflit Russo-Ukrainien, dont l’ampleur est sans précédent depuis la première guerre mondiale, entre dans 5ème semaine. Le caractère inédit de cette guerre est à relier à ses enjeux multiples.
Enjeux militaires pour la Russie qui justifie son invasion de l’Ukraine par un besoin de sécurité nationale engendrée par la demande d’adhésion de ce pays à L’OTAN, et profère des menaces de recours à l’arme nucléaire en cas d’immixtion d’autres parties dans ce conflit.
Enjeux économiques majeurs découlant des sanctions américaines et européennes contre la Russie, à fort impact sur la configuration actuelle du commerce international et du système monétaire mondial. Ce conflit a divisé le monde en plusieurs blocs.
Une partie du monde avec la Chine en particulier, refusant de condamner la Russie ayant déclenché l’invasion et une autre ralliée aux condamnations américaines, à savoir l’Europe, et enfin, un bloc de pays « non alignés » faisant prévaloir ses intérêts propres économiques.
Depuis l’affaire des fusées russes de Cuba, jamais le monde n’était arrivé à cette échelle de menace de la paix mondiale.
En toutes hypothèses, et si tant est que les parties en présence ont bien mesuré les effets des actes forts par eux posés, nous sommes en train d’assister à l’éclosion d’un nouvel ordre mondial, et à la reconstitution de blocs économiques aux intérêts divergents.
Quelles sont les effets économiques observés?
La guerre en Russo-Ukrainienne semble approfondir la nouvelle une ligne de fracture entre les pays occidentaux et les pays émergents comme la Chine et l’Inde.
Dans une précédente chronique nous attirions l’attention sur la « régionalisation de la mondialisation induite par la création d’un nouveau bloc économique mondial, le RCEP, découlant du dérèglement de l’économie mondiale, du fait des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement industriel imputées au COVID.
L’objectif invoqué était de parvenir à « davantage de résilience aux chaînes industrielles et d’approvisionnement régionales », ce qui devrait se traduire par un renforcement des échanges de toutes natures (matières premières/produits finis) pour ne pas dépendre du reste du monde. L’adhésion de poids lourds économiques à ce bloc économique faisait dire à la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement que le RCEP serait le « nouveau centre de gravité » du commerce mondial lorsqu’il fonctionnera à pleine puissance, et que par sa taille, il deviendrait le « plus grand bloc économique au monde ».
La guerre en Ukrainienne nous paraît être sue sorte de lampe de lancement de ce groupe comprenant la Chine, l’Australie, le Japon, la Nouvelle Zélande, la Corée du Sud, la Birmanie, Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, le Laos, la Malaisie, les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam, soit 30% du commerce mondial.
Après 1 mois de guerre, le commerce de l’énergie, secteur névralgique de l’économie mondiale, est en cours de modification. On assiste à une flambée des prix de l’énergie dans le monde. Selon le Wall Street Journal, la Chine et l’Arabie saoudite étudient la possibilité de payer en yuans l’achat du brut saoudien Environ 25% des importations chinoises de pétrole sur un total de quelque 10,5 millions de barils par jour (mbj) (selon le dernier rapport mensuel de l’Opep) sont fournies par l’Arabie Saoudite, le reste étant essentiellement livré par la Russie, l’Irak et l’Angola.
Selon La Tribune, Pékin et Riyad travaillent sur des contrats pétroliers libellés en devise chinoise pour s’émanciper de «l’exorbitant privilège» du dollar. Les sanctions économiques imposées à la Russie accélèrent le mouvement chez les économies émergentes.
L’Arabie Saoudite rechignerait à augmenter sa production de pétrole comme demandé par les pays occidentaux pour réduire la dépendance européenne au gaz russe.
Selon les observateurs, ce pays se plaindrait du non-respect des engagements américains relatifs à la protection du Royaume dans le conflit avec le Yémen, mais également des velléités de conclusion d’accord des USA sur le pétrole iranien.
Il est utile de préciser que plus de 25 % du pétrole exporté par le Royaume, est destiné à la Chine. Dans le même sillage, les Émirats arabes unis se sont abstenus lors du vote du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant l’invasion russe de l’Ukraine aux côtés de l’Inde et de la Chine.
Selon un article du 15 mars 2022 du Wall Street Journal, l’Arabie Saoudite négocierait avec Pékin sur la fixation du prix de certaines ventes du pétrole saoudien, en yuan et non en dollar, ce qui induirait des conséquences non négligeables sur la place du dollar dans les transactions qui pèsent d’un poids très important dans le commerce mondial en général.
De moyen d’échange à réserve de valeur, le dollar aurait-il tendance à devenir une arme de dissuasion (massive ?) entre les mains de ses principaux détenteurs hors des Etats Unis ?
Le gel des réserves de change de la Banque Centrale Russe dans le système bancaire et financier américain est donc venu renforcer cette tendance centrifuge, déjà perceptible depuis quelques temps.
Les effets attendus de cette mesure était de provoquer l’effondrement du rouble et l’isolement de l’économie russe du commerce international dominé par le dollar.
L’essentiel des transactions commerciales du monde sont en effet, libellées en dollar.
Les échanges commerciaux se font via les banques commerciales par des techniques spécifiques (crédit documentaires et autres dérivés) faisant intervenir entre le client et son fournisseur leurs banques respectives, chargées de faire aboutir les encaissement et paiements via leurs réseaux de correspondants bancaires, (américains pour l’essentiel) auprès desquels elles détiennent des comptes en devises.
Par conséquent, les avoirs de la Banque centrale Russe auprès des banques découlant du dénouement des transactions commerciales des banque commerciales russes, étaient en instance auprès de leurs correspondants ; leur gel a eu pour effet de bloquer toute transaction commerciale ou de capitaux entre la Russie et les pays dits « hostiles », les entreprises en charge du gaz et du pétrole étant exclues de cette exclusion.
En Uemoa, les banques sont tenues de liquider systématiquement leurs positions de change auprès de leurs correspondants et de transférer les devises reçues en paiement au profit des entreprises bénéficiaires à la BCEAO, pour éviter toute position de change nuisible à la politique monétaire centré sur un Franc Cfa stable.
La décision de la Russie de faire payer son gaz et son pétrole en rouble, considéré comme un cas de rupture de contrat par les importateurs des pays dits « hostiles » a élevé d’un cran le « bras de fer » monétaire, venant renforcer le chahut sur le système monétaire international.
En effet, exiger le paiement en payer en rouble des achats de gaz et de pétrole, équivaut pour les entreprises concernées à acheter du rouble sur le marché des devises pour effectuer honorer leur engagement, ce qui aurait comme effet de renforcer la valeur de la monnaie russe, alors que l’exclusion du Russie du réseau Swift et des transactions en euro et en dollar visent en réalité à « réduire le rouble à sa plus simple expression ».
C’est dire que les sanctions infligées n’ont pas encore d’effets visibles sur la santé de l’économie russe, fortement assise sur le gaz et le pétrole, matières premières exclues des sanctions infligées.
Avec la dimension monétaire ci-dessus évoquée, la création d’un nouveau bloc économique en quête d’autonomie en termes de messagerie et de paiements internationaux vis-à-vis du réseau swift, la question du paiement en rouble du pétrole et du gaz russe à l’exportation, l’un des enjeux de cette crise devient le maintien de la suprématie du dollar dans l’économie mondiale.
Le dollar américain joue un rôle dominant dans le commerce et la finance internationale, dans la mesure où près de 60 % des réserves de change internationales sont détenues dans des actifs libellés en dollars (l’euro est à 21 %), et que les transactions commerciales sont pour une large part libellées en dollar.
Les réserves des banques centrales du monde sont composées pour une large part de dollars US, et les obligations souveraines de la plupart des Etats sont souscrites auprès du Trésor américain.
Les obligations libellées en dollars constituent des actifs attrayants pour un nombre croissant d’investisseurs de pays où les rendements sont moins rémunérateurs.
Les bons du Trésor américain, les obligations d’entreprises et les obligations sécurisées représentent à eux seul plus de 80% de l’ensemble du marché obligataire mondial en dollar.
Ce privilège d’émettre la monnaie mondiale la plus utilisée dans les règlements et d’être la principale monnaie de réserve, a longtemps conféré aux Etats Unis des avantages que d’aucuns ont qualifié de « privilège exorbitant », en matière de financement de l’économie américaine, du déficit budgétaire et de remboursement de la dette.
La dette souveraine américaine est un sujet de préoccupation de par son encours.
Rappelons que les USA ont injecté près de 5 000 milliards de dollars entre 2020 et 2021, dont 1900 milliards au titre du plan de riposte et de relance post COVID, essentiellement financé sur endettement.
C’est dire l’importance de cet « exorbitant privilège du dollar», qui fait que la dette américaine est encore très recherchée pour son caractère d’actif liquide et sûr.
Le système monétaire international est donc ébranlé à la suite des sanctions à l’encontre de la Russie, et la crise de l’énergie engendrée par le boycott du gaz et du pétrole russes.
L’issue du conflit entre la Russie et l’Ukraine et les aménagements à apporter au système monétaire international actuel tendant à renforcer la fluidité du commerce mondial, nous semblent être les conditions d’une restauration de la confiance des Etats dans la mondialisation économique actuelle.
Autrement, les pays émergents sont dans les dispositions de mettre fin à l’hégémonie «économique et financière euro-américaine dans le contexte actuel de « bruits de bottes ».
Abdoul Aly Kane
Par Pape NDIAYE
LA RÉPUBLIQUE NE S’HABILLE PLUS
Beauté de fête ou «Divorce party» - Ce divorce dont l’anniversaire est célébré en grande pompe chaque année, c’est l’accession d’un pays à l’Indépendance
Le mariage est sans doute l’événement le plus important dans la vie d’une jeune file. Une fête unique dans leur existence à l’occasion de laquelle elles se font belles, élégantes et raffinées dans leurs habits de lumière. Pour ce coup-ci, paradoxalement, c’est plutôt un divorce qui est fêté. On pourrait appeler ça : « Divorce Party ! ».
Ce divorce dont l’anniversaire est célébré en grande pompe chaque année, c’est l’accession d’un pays à l’Indépendance. Après plusieurs siècles de mariage avec le « maitre-blanc » ou le colonisateur français, il est de bon ton que Dame République organise des festivités pour marquer chaque année la date de son divorce. « Divorce Party », ce drôle de concept est une sorte d’enterrement de vie maritale, sur le même principe que le traditionnel enterrement de vie de jeune fille.
De fait, au Sénégal, durant les années 60, 70 et 80, Dame-République se parait chaque 04 Avril de ses plus beaux atours pour célébrer son indépendance. Une indépendance déclarée, pour le meilleur et pour le pire. Nul doute pour le meilleur dès lors que la fête du 04 avril constituait un grand jour ou l’unique jour pour Dame-République de porter sa belle tenue d’apparat voire sa robe d’indépendance. Partout à Dakar, le drapeau sénégalais flottait au-dessus des édifices publics ou sur les façades et les balcons des différents immeubles et édifices publics. Sans oublier les grandes artères de la capitale où les drapeaux ornaient les terrasses et les vitrines des boutiques, restaurants et autres grandes surfaces.
Au niveau de la zone industrielle comme le long de la route de Rufisque, les drapeaux « vert-or-rouge » du Sénégal indépendant étaient partout plantés devant les sociétés ainsi que dans les jardins et parkings. Derrière ces fleurons industriels habillés aux couleurs de la nation, patronat et syndicat manifestaient la fierté de l’industrie sénégalaise à travers des repas d’entreprise. On se souvient également des sociétés telles que Sotiba-Simpafric, Sibras, Cafal, Seven-Up, Sips etc. ; qui se distinguaient de par les très nombreux drapeaux accrochés sur leurs murs.
De même que les autobus de la Sotrac sur lesquels flottaient les bannières, fanions et drapeaux de la République. Toute une décoration tricolore livrée aux regards des automobilistes, usagers et piétons à la veille de 04 avril de ces années-là ! La corniche ouest de Soumbédioune n’était jamais en reste puisque lampadaires et drapeaux rivalisaient de couleurs et de lumière, histoire d’accueillir la célèbre traditionnelle course de pirogues ou « régates » organisée par feu El Hadj Ameth Diène. Donc ô combien les drapeaux nationaux étaient déployés, agités, arborés, hissés, plantés, salués et portés partout à Dakar à l’occasion de la fête de l’Indépendance.
Mais aussi à l’intérieur du pays aux fins d’habiller en toute beauté Dame République. Ce, en attendant le grand jour c’est-à-dire le gigantesque défilé civil et militaire qui se trouvait être le point d’orgue de toutes ces célébrations et décorations. Aujourd’hui, rien de tout cela ! Aucune liesse populaire, aucune apothéose tricolore pour fêter et célébrer notre souveraineté nationale.
Les rares drapeaux accrochés sur les poteaux sont à la gloire de la bande à Sadio Mané ou des Lions de la Téranga qui viennent de se qualifier à la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Hélas ! En cette veille de fête, la République ne s’habille plus aux couleurs du Sénégal !
FRAPPEZ LES BALAFONS DE LA DÉPENDANCE
Malgré plus d'un demi-siècle d’existence en tant que pays souverain — ce qui est peu, admettons-le, dans la vie d’une nation —, il est regrettable de constater que dans presque tous les secteurs d’activités, cette indépendance rime avec dépendance
04 avril 1960 - 04 avril 2022, après demain, lundi, jour pour jour le Sénégal aura 62 ans. Pour célébrer cet anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale, une prise d’armes aura lieu à la Place de l’Indépendance à Dakar. Ce sera sous la présidence effective du président de la République, chef suprême des armées. Hélas, malgré ce plus de demi-siècle d’existence en tant que pays souverain — ce qui est peu, admettonsle, dans la vie d’une Nation — il est regrettable de constater que, dans presque tous les secteurs d’activités, cette indépendance rime avec dépendance. Notamment sur les plans alimentaire, pétrolier, pharmaceutique, numérique, etc. Sauf en matière de défense où le Sénégal a toujours fait valoir son indépendance militaire afin de veiller sur l’intégrité de son territoire. « Le Témoin » quotidien défile et se défoule…
Lundi 4 avril 2022, la charmante Dame qu’est la République du Sénégal aura soixante-deux ans ! En temps normal, c’est-à-dire hors pandémie de covid-19 et de guerre en Ukraine, cet anniversaire était fêté joyeusement à travers une grande parade militaro-civile sur le boulevard du général De Gaulle et des mini-défilés dans les capitales régionales.
Car le 4 avril est la fête de la jeunesse, mais surtout celle de l’Armée ! Une fête, encore une fois, sur le boulevard général De Gaulle où les écoles élémentaires, les instituts de formation, les corps de métiers, les majorettes et les troupes de danses rivalisaient de prestance sous les yeux du chef de l’Etat éprouvant légitimement la fierté d’avoir une jeunesse saine. Après le défilé des civils suivait une gigantesque parade militaire et paramilitaire destinée à rassurer le Chef Suprême des Armées sur les capacités opérationnelles et la puissance de nos « Diambars ».
A rassurer aussi le peuple sur le fait que, quelle que soit la menace, en tous temps et en tous lieux, sa sécurité sera assurée. Bien sûr, ces défilés se déroulaient sous les yeux des populations dakaroises, notamment des riverains des anciennes « Allées du Centenaire » et des quartiers environnants de la Médina brandissant des drapelets aux couleurs nationales et applaudissant à tout rompre ! Tel ne sera pas le cas cette année 2022 marquant le 62e anniversaire de notre accession à la souveraineté internationale. Car la célébration sera réduite à une prise d’armes suivie d’un défilé militaire à la Place de l’Indépendance à Dakar.
Une cérémonie certes sobre mais solennelle que présidera le président de la République Macky Sall en sa qualité de chef suprême des armées. Car, il y a de quoi se réjouir de voir l’auguste Dame qu’est la République avoir divorcé d’avec l’ancienne puissance coloniale, c’est-à-dire l’époux français, qui a eu à conquérir son cœur territorial pendant plusieurs siècles. Des siècles durant lesquels l’ex-époux colonial domestiquait la population sénégalaise et contrôlait ses richesses à travers des comptoirs commerciaux tout en lui assurant la dépense quotidienne. Et surtout lui dispensait le savoir (comment calculer les chiffres et parler français), le savoir-faire et le savoir-être. Avant de nous accorder l’indépendance en 1960, les « maitres-blancs » nous apprenaient également comment « s’habiller », notamment à l’Assemblée nationale (costumes, cravates et souliers), rouler les « R », saluer le drapeau français, défendre la Métropole, se montrer galant avec les dames et bien se comporter avec les touristes occidentaux.
Entre autres enseignements destinés à civiliser les « non civilisés » que nous étions ! Les colons nous initiaient aussi à la conduite des voitures « Renault-Dauphine », à des trains « Dakar-Bamako » et aussi à rouler en vélo « Solex ». Sans oublier l’apprentissage des bonnes manières à table avec l’usage de la fourchette, de la cuillère et du couteau. Et comment entre autres tartiner le pain — un aliment que nous ne connaissions évidemment pas — avec du beurre ou du chocolat.
Pour l’hygiène publique, il ne fallait surtout pas cracher dans les rues de la capitale de l’Afrique occidentale française (Aof), uriner contre les murs du Palais du gouverneur, du Centre culturel français et autres infrastructures sacrées. Ou tout simplement pisser dans n’importe quelle rue encore moins y faire ses ablutions !
Pour cela, des lieux d’aisance publics — appelés par nos parents « douches » — avaient été construits partout à travers la ville. Ce n’est pas comme maintenant où il n’est pas rare de voir de braves citoyens se soulager dans la rue ! 4 avril 1960 - 4 avril 2022, 62 ans après l’éclatement de ce couple mixte ou domino (blanc-noir), Dame République, bien que quelque peu âgée ne compte pas vieillir pour autant puisque décidée à camoufler ses rides sous un maquillage. Car, elle s’est dotée de nouvelles infrastructures modernes et structurantes tels qu’un aéroport, des autoroutes à péage, des autoponts, des échangeurs, un stade olympique de dernière génération, une arène de lutte, un train express régional (Ter) etc. Elle a aussi construit beaucoup d’universités et d’hôpitaux.
Un certificat de divorce introuvable…
Hélas, malgré la rupture intervenue il y a 62 ans, Dame République reste toujours amoureuse de l’ancienne métropole. Dans presque tous les domaines notamment le pétrole, le gaz, les technologies d’information et de communication (Tic), disons le numérique, les produits agro-alimentaires, les matériels électroménagers, les voitures, les programmes audiovisuels, les lois et la Constitution, la langue officielle etc. point de certificat de divorce !
Pire, l’industrie agroalimentaire (chasse gardée des dynasties sénégalo-libanaises), qui devait être le porte-étendard de l’indépendance est défaillante de par ses mauvais produits dont la qualité laisse désirer. D’où l’importation de produits « Made in France », « Made in China », « Made in India », « Made in Italy » et « Made in Morocco » ou « Made in Turkey » qui inondent les rayons de boutiques et supermarchés. Cela concerne aussi bien du lait que de la moutarde, des olives, des lentilles, de l’huile, du sucre, du fromage, des pâtes, des pois chiches, des haricots etc. Même les cure-dents sont importés ! Que d’occasions ratées et de rendez-vous manqués dans la politique de l’autosuffisance alimentaire ! Ou, tout simplement, dans l’industrialisation de substitution aux importations.
Malgré les nombreux efforts du gouvernement visant à développer les cultures vivrières locales, pratiquement toutes les céréales de grande consommation sont importées (riz, mais, mil etc.) pour combler le gab. De là, Dame République n’a jamais cessé de déplorer la paresse de ses 16 millions d’enfants qui sont des bras valides disposant d’immenses étendues de terres cultivables et d’abondantes réserves d’eau dans la vallée du fleuve Sénégal. D’où d’immenses possibilités d’irrigation.
Le secteur de l’industrie textile n’en parlons pas puisqu’il subit de graves difficultés au point que presque toutes les entreprises ont fermé. Donc 62 ans après l’indépendance, le Sénégal continue encore d’importer du wax, du bazin, de la soie et du jetzner ainsi que des milliers de tonnes de friperie ou « feug diay » pour nous habiller ! D’autres domaines économiques comme la banque, l’assurance, les bâtiment et travaux publics (Btp) sont la chasse gardée des multinationales françaises, marocaines, turques, chinoises et indiennes. La Défense, une souveraineté !
On conviendra donc avec nous que l’inexistence d’un certificat de divorce industriel a fait basculer le Sénégal dans la dépendance vis-à-vis des multinationales étrangères. Et particulièrement celles de la France. En plus d’un demi-siècle d’indépendance, s’il existe un secteur clé où le Sénégal est vraiment indépendant, c’est bel et bien le domaine militaire. Une Armée qui a atteint l’autosuffisance logistique et opérationnelle (excusez-nous de l’expression) pour mieux jouir de sa souveraineté de feu afin de se faire respecter dans une sous-région secouée par des conflits armés, des actes de terrorisme et autres menaces transfrontalières.
Cette autosuffisance sur le plan militaire s’est traduite par l’exportation de nos produits dits « Jambaars » vers différents théâtres d’opérations. Aussi bien sous la bannière de l’Onu, de la Cedeao ou de l’Union Africaine, l’Armée sénégalaise a toujours répondu présente en toute souveraineté, en toute indépendance. Il nous plait de rappeler ce que nous disait l’alors ambassadeur représentant permanent de notre pays aux Nations-unies lors de notre passage (votre serviteur) au siège de l’Onu, à New-York.
Son Excellence Fodé Seck nous disait que la diplomatie sénégalaise, par le biais de nos « Jambaars », est une importante pourvoyeuse de recettes de notre pays. « Rien que l’envoi des troupes ou casques bleus sénégalais engendre, chaque année, plus de 40 milliards FCFA de recettes au profit du Trésor. Ces sommes sont des compensations ou remboursements versés au Sénégal comme tout pays contributeur de Casques bleus pour les frais d’entraînement, d’équipement, de transport et de primes d’expatriation après chaque opération extérieure. Et les soldats engagés sont les plus grands bénéficiaires de ces fonds du fait que les primes Opex (opérations extérieures) leur permettent d’accroître leur pouvoir d’achat. Ou d’améliorer leur santé financière comme aiment le dire les soldats » se félicitait l’ambassadeur Fodé Seck.
Au soir du 4 avril 1960, c’est dans la ferveur, l’enthousiasme et l’allégresse, le cœur empli d’un immense espoir que le Sénégal accédait à l’indépendance. Ce, après des siècles de colonisation marquée notamment par les travaux forcés, la déportation, la matraque coloniale ainsi que la scolarisation de quelques élites, en particulier les fils de chefs de canton et autres chefs de gare. En 1960, donc, les Sénégalais devenaient enfin maîtres de leurs destinées. Une indépendance dans la dépendance comme l’avait prédit le général De Gaulle. Sauf dans le secteur de la Défense.
Vive l’armée et ses 62 ans de défense de l’intégrité du territoire !
Vive la Jeunesse et ses 62 ans de « niakhtou » !
Dewenati à tous nos compatriotes ainsi qu’aux hôtes étrangers qui vivent parmi nous…
LES PRÉCISIONS D'OUMAR YOUM
Suite à notre article sur la rencontre de Macky Sall avec les responsables BBY de Mbour
Notre téléphone portable a failli exploser, hier, aux premières heures de la matinée alors que nous croyions enfin nous payer un petit somme après une longue nuit de bouclage et de sacrifice au rituel de la première prière du jour, celle du Fadjr. D’ailleurs, pour ce qui est du bouclage — je vends la mèche, une circulaire est en gestation pour contraindre le rigoureux MON à lâcher un peu de lest ! —
Bref passons et revenons donc à notre matinée mouvementée alors que Morphée nous tendait langoureusement ses bras. La sonnerie stridente du téléphone nous fait tressauter. A l’autre bout du fil, l’ancien ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Me Oumar Youm, fraichement désigné Coordonnateur du pôle de parrainage de Benno Bokk Yakaar dans le département de Mbour pour les prochaines élections législatives.
Au timbre de notre voix, il comprend notre état de semi somnolence et, d’une rare courtoisie, présente ses excuses. Acceptées. Notre interlocuteur, probablement l’un des premiers à se procurer notre 1660e édition du mercredi 30 mars 2022, goûte peu l’une de nos manchettes à la Une. Celle qui prête justement au président de la République, son mentor, Macky Sall, des propos menaçants à l’endroit des maires de la mouvance présidentielle dans le département de Mbour.
L’ancien ministre nous félicite pour notre perspicacité mais s’inscrit en faux contre ce point fondamental qui n’aurait été jamais abordé par Macky Sall dans cette longue entrevue de plus de quatre tours d’horloge à Pointe Sarène, en marge de l’inauguration d’un réceptif hôtelier dans la zone. «Le président n’a jamais tenu de tels propos lors de cette rencontre », nous précise le patron de la mouvance présidentielle dans ce département en même temps qu’ancien directeur de cabinet du président Macky Sall, justement. Des précisions que nous lui promettons de publier dès notre prochaine parution. Chose faite. Aussitôt avoir raccroché avec l’ancien ministre, c’est un autre membre de la mouvance présidentielle qui a pris part à la rencontre et proche également du maire de Thiadiaye qui revient à la charge. Il nous énumère les personnes qui ont pris la parole lors cette soirée et attribue les propos incriminés au…maire de Malicounda. « Seul Maguette Sène a parlé des risques de mise sous délégation spéciale de nos mairies si jamais nous ne faisions pas d’efforts pour remporter ces législatives», a soutenu notre interlocuteur.
Lequel balaie également d’un revers de la main un quelconque partage des tâches entre Me Oumar Youm et Saliou Samb, le patron du Conseil départemental relativement à la gestion de la mouvance présidentielle et de l’Alliance pour la République dans cette zone. « Le président a été formel, tout le monde doit se ranger derrière Me Oumar Youm qui a toujours gagné les élections en tant que leader de notre coalition dans le département. Et cette décision du Président n’a fait l’objet d’une contestation. Mahmout Saleh, son ministre, directeur de cabinet a abondé dans le même sens en saluant le travail remarquable de Oumar Youm. Que ce soit dans le parti ou la dans la mouvance présidentielle, tout le monde est aujourd’hui derrière le ministre Oumar Youm», a ajouté notre interlocuteur.
Pour ce qui est de la mise en place de délégations spéciales, nous avions, dans ces mêmes colonnes mais dans un précédent article, développé les conditions dans lesquelles elle pourrait intervenir en évoquant deux jurisprudences sur la question. Celles Moussa Ndoye, du nom du défunt maire socialiste de Mbour révoqué par le président Abdoulaye Wade en 2001, et de Khalifa Sall, le maire de Dakar embastillé dans l’affaire dite de la caisse d’avance. La première faisait suite à un rapport de l’inspection de l’administration territoriale et locale et la seconde à une condamnation définitive en matière correctionnelle.
LE «TIBTANK» DEVIENT «JOKKO TAGGO AK MACKY »
Le Président Bougane Guèye Dany a fait un mémorable partage d’expérience avec la jeunesse des départements de Pikine et Keur Massar ce jeudi 31 mars 2022, dans le cadre du programme «Jokko Tiñial Macky».
A travers un nouveau concept politique de mobilisation intitulé « Jokko tiñiial Macky », le président Bougane Guèye Dany a été hier à l’écoute directe des jeunes de Pikine et de Keur Massar. Un vrai dialogue pour éclipser la démarche initiée récemment par le président Macky Sall à l’endroit de ces mêmes jeunes sous le format « Jokko Ak Macky Sall ». Au finish, la démarche du PDG de D-Média, c’est un « Jokko Taggo ak Macky ».
Le Président Bougane Guèye Dany a fait un mémorable partage d’expérience avec la jeunesse des départements de Pikine et Keur Massar ce jeudi 31 mars 2022, dans le cadre du programme «Jokko Tiñial Macky».
Toujours dans la lancée de « tibtank Macky », cette rencontre d’échanges avec la jeunesse a permis au leader de la coalition Gueum Sa Bopp de recueillir les vrais soucis que rencontre la jeunesse de ces localités délaissées dans les programmes de développement du gouvernement.
Bougane Guèye Dany a décliné son « Jokko tiñiial Macky », en « Jokko Taggo ak Macky ». Dans son entendement, il s’agit de faire en sorte que toutes les forces politiques du pays, notamment de l’opposition, s’organisent pour le départ de Macky Sall en 2024. Réaffirmant son ancrage dans l’opposition, le patron de presse du groupe D-Média a dévoilé une nouvelle démarche politique. Une action politique qui a résonné fortement sur la toile. Avec un style à l’Américaine, le PDG de D-Média a survolé son sujet.
Très à l’aise sur toutes les questions soulevées par les jeunes de ces deux départements de la banlieue, il a apporté des réponses pertinentes face à l’angoisse des jeunes de Pikine et Keur Massar. Le leader du mouvement Gueum Sa Bopp, Bougane Guèye Dany, a cherché ainsi à démasquer toutes les déconfitures du régime dans sa politique de jeunesse et d’emploi. Cette initiative, qui rentre dans le cadre de sa politique nationale de jeunesse, lance une série de rencontres publiques d’échanges avec de jeunes Sénégalais de tous bords. Bougane Guèye Dany a évoqué tous les manquements et incongruités des réalisations du Président Macky Sall. Selon le leader de la coalition Geum Sa Bopp, la méritocratie devrait être le baromètre des recrutements au Sénégal.
Enfin, Bougane Guèye Dany donne rendez-vous à la jeunesse durant tout le mois de ramadan pour la pérennisation de ces rencontres d’échanges fructueuses afin de redonner un souffle d’espoir à la jeunesse. Pour rappel, et selon la cellule de communication, l’opération «Jokko Tiiñal Macky» est une réponse aux promesses non tenues du Président Macky Sall à l’endroit de la jeunesse sénégalaise sur les problématiques de l’emploi et de l’éducation».
La rencontre d’hier a en tout cas constitué une grande opportunité pour les jeunes de la banlieue, ceux des départements de Pikine et de Keur Massar en particulier, d’exprimer leurs préoccupations et un moment fort pour avoir un contact direct avec Bougane Guèye Dany.
DES UNIVERSITAIRES APPELLENT À UN CHANGEMENT DANS LES RELATIONS ENTRE LA FRANCE ET SES EX-COLONIES
Des intellectuels sénégalais, réunis autour d’un panel sur le thème « La France et nous », tenu au WARC, ont donné des pistes de solution afin de pousser les gouvernants à revoir la manière dont ils traitent avec l’ancien colonisateur
Des intellectuels sénégalais, réunis autour d’un panel sur le thème « La France et nous », tenu au WARC, ont donné des pistes de solution afin de pousser les gouvernants à revoir la manière dont ils traitent avec l’ancien colonisateur
Pour l’historienne Penda Mbow, initiatrice du panel sur le thème « La France et nous », il ne s’agit pas seulement d’effacer le passé colonial mais de redéfinir les relations entre la France et les autres pays africains francophones. « Il s’agit de mobiliser jusqu’à saturation les esprits sur le continent africain ainsi que ceux de la diaspora, en cessant de parler ou de faire référence au passé. Il faut changer et différencier les acteurs et les interlocuteurs », a dit l’universitaire. Elle cite la venue de Nicolas Sarkozy au Sénégal, en 2007, au cours de laquelle l’ancien président français avait tenu un discours devant des étudiants de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Pour Penda Mbow, ce changement d’interlocuteurs et d’acteurs s’est accentué avec la visite d’Emmanuel Macron à Ouagadougou où l’actuel président français a fait face à des jeunes qui l’ont interpellé sur diverses questions portant sur la Françafrique. Elle rappelle également l’invitation faite par ce dernier à la jeunesse africaine à Montpellier. Ce qui lui fait dire que l’activisme mémoriel tend à réformer des relations qui s’effectuent exclusivement avec la jeunesse. Pour elle, on ne peut pas se satisfaire d’un exorcisme émotionnel. « La relation ne doit pas seulement être celle d’un dialogue normal. Il faut qu’on pense à tracer notre chemin, réagir à tous les actes posés par la France et montrer les conditions dans lesquelles nous voulons redéfinir nos relations », a-t-elle lancé. Pour sa part, le Professeur Youssou Mbargane Guissé a soutenu que, dans la relation entre notre pays et la France, c’est l’Etat-Nation qui continue de s’arcbouter sur lui-même et sur des actions politiques qui, manifestement, ne correspondent plus à l’évolution historique et aux besoins vitaux nouveaux des citoyens et de la jeunesse.
Transition, renouveau, renaissance, émergence de nouveaux partenaires
« La confiscation de la souveraineté dont l’Etat-Nation est l’expression politique détériorée engendre une perte de légitimité du pouvoir et de la confiance à l’endroit des dirigeants africains », a dit le Pr Guissé. Cela, dit-il, met les pays en danger dans un contexte sous régional marqué par l’insécurité du fait de l’extrémisme djihadiste, de la crise sanitaire et actuellement, au plan mondial, de la guerre en Ukraine. Guissé pense que nous sommes dans une transition historique qui tend vers un relâchement des civilisations africaines. Il souligne qu’il y a un enjeu pour l’Afrique de passer à un réajustement rationnel de ses civilisations plurimillénaires afin de créer une renaissance prodigieuse. Et cela implique la participation, en plus des intellectuels, des artistes, des ingénieurs, des techniciens et des inventeurs. Selon lui, cette nouvelle catégorie d’intellectuels élargie doit maintenant entrer en jeu pour réfléchir sur la grande transition à laquelle aspire le continent africain. « Cette grande transition pour la renaissance et le renouveau va de pair avec la déconstruction et le dépérissement forcé de l’organisation coloniale caduque et d’une identité surannée des Etats-Nations actuels en Afrique », a expliqué Youssou Mbergane Guissé.
Quant au Professeur Rokhaya Fall, modératrice du panel, elle a insisté sur le changement du contexte international. Ce qui lui fait dire que les relations entre la France et ses ex-colonies doivent aussi changer. « Il y a de nouveaux partenaires qui ont émergé et qui donnent l’opportunité à l’Afrique d’être plus valorisée », a soutenu le professeur Fall.
KEEMTAAN GI - PUTREFACTION MORALE
On l’a toujours professé avec la certitude d’un récent «Toubène ». Ce pays a le sens des embrouilles par la faute de certains de ses gouvernants. Nonobstant l’agitation outrancière de prétendus gardiens de nos valeurs si élastiques et piétinées, ce pays est saturé de faux dévots. De supposés saints qui nous tympanisent sur la probité et qui se muent en démons quand tous les chats sont gris. Et dès cette fin de semaine, certains d’entre eux se donneront de majestueuses allures, montrant de façon ostentatoire leur fausse religiosité. Tout fout le camp, mais tout le monde préfère porter des œillères. Nos valeurs, le respect de la parole donnée ou des engagements tenus devant des millions de personnes tiennent par le bout d’un string. Dans la vie politique comme sociale, rien ne va plus avec des femmes et hommes plus préoccupés par leur ascension sociale que par la volonté de transformer ce pays en terre de bonheur. Pendant que le chômage monte en flèche, frappant une jeunesse désespérée, on gave celle-ci de jeux. Ce qui semble paradoxalement faire leur bonheur. Sans faire dans des constructions abstraites, nous sommes dans un pays aux pratiques immorales, teintées d’indignité avec des irritations sélectives de faux gardiens de l’orthodoxie morale. Lesquels sont pires que ceux qu’ils zieutent par le trou des serrures. On s’irrite de prétendues revues de presse tendancieuses, oubliant que la télévision nationale fait pire que l’ensemble des médias réunis de ce pays avec une propagande digne de l’ancien régime soviétique. Ou de France 24 en ces temps de guerre Russie-Ukraine ! Pendant ce temps, une jeunesse s’encanaille joyeusement. Les vidéos qui circulent depuis quelques semaines et mettant en scène des adolescents dans des positions licencieuses et à visage découvert, nous interpellent. Tout cela renseigne sur l’état de putréfaction morale de la société sénégalaise. Cette jeunesse, sur qui repose l’avenir de ce pays, est à sauver. Elle a besoin d’éducation, d’emplois et de loisirs sains. Ce combat vaut mieux que celui d’arrière-garde de « politichiens ». « Poing » final ! KACCOOR BI
RACHAT DU SIÈCLE CHELSEA TOMBE DANS L’ESCARCELLE DE CHEIKH SECK
Décidément ! 2022 est vraiment l’année du football sénégalais. Après le jackpot des « Lions » à la Coupe d’Afrique des Nations (Can) et la qualification à la Coupe du Monde au Qatar, Cheikh Seck, président de l’Asc Jaraaf de Dakar, vient de réaliser l’opération du siècle. Associé à de richissimes hommes d’affaires émiratis, Cheikh Seck de Dakar vient de racheter le club londonien de Chelsea dont le propriétaire, l’oligarque russe Roman Abramovich, est sanctionné par l’Union européenne en raison de ses liens avec Vladimir Poutine. Ainsi, il s’est résolu à vendre le club de Chelsea. Lequel a été racheté par notre compatriote Cheikh Seck. Une bonne nouvelle qui fait non seulement la fierté du Sénégal, mais de l’Afrique tout entier. D’ailleurs, « Le Témoin » a appris qu’après le matche Sénégal Egypte, l’homme d’affaires Cheikh Seck s’est envolé vers Londres en compagnie du gardien de Chelsea et de l’équipe nationale Edouard Mendy. Une vraie affaire de portiers ! Toujours est-il que, sur place, le russe Roman Abramovich et le sénégalais Cheikh Seck ont finalisé les formalités financières et administratives de cette transaction. Une conférence de presse devrait d’ailleurs être tenue dans les heures qui viennent pour officialiser ce rachat !
BRAQUAGE A BIGNONA LES ASSAILLANTS TIRENT SUR UN VÉHICULE ET DÉPOUILLENT DES PASSAGERS
L’insécurité devient de plus en plus grandissante sur les axes routiers de la Casamance. En fait, on note depuis un certain temps des braquages par des hommes armés non identifiés sur ces routes. Le dernier en date a eu lieu hier jeudi sur l’axe Bignona-Diouloulou, très fréquenté, à l’entrée du village de Tendième quand on vient de Bignona. Selon des sources concordantes, c’est aux environs de 6h du matin que les assaillants ont pris position sur cet endroit et ont commencé à arrêter les véhicules. Au total, ils réussiront à immobiliser une dizaine de véhicules de part et d’autre de cet axe. Des véhicules dont ils ont dépouillé les occupants de tous leurs biens. Un passager qui partait à Banjul pour des achats a été dépouillé d’une somme de 32 millions de frs. Les assaillants ont même tiré sur un véhicule qui a voulu forcer le passage, blessant un des occupants. Selon notre source, le commando venait de la forêt classée de Diégoune située à côté. Ce nouvel incident, survenu une dizaine de jours seulement après deux autres similaires enregistrés dans ce même département de Bignona, a installé la psychose au niveau des populations. Plusieurs personnes qui devaient se rendre en Gambie, dans la journée d’hier, ont finalement décidé de différer leur voyage, craignant de tomber sur une bande armée.
BOUGANE GUÈYE DÉNONCE LA FERMETURE DE SEN TV ET DE ZIK FM
Profitant du lancement de son nouveau concept « Jokko tiñiial Macky », le PDG de D-Média a réagi à la décision du CNRA de fermer sa télé Sen Tv et Zik Fm du jeudi 31 mars à 18 heures au dimanche 3 avril 2022 à 18 heures. D-Média n’aurait pas interdit d’antenne Ahmeth Aïdara le maire de Guédiawaye. Pour le leader de la coalition Geum Sa Bopp, le gouvernement est toujours dans la lancée de le tuer financièrement, mais ce projet n’aboutira car il adoptera la résistance quoi qu’il arrive. Devant les jeunes de Pikine et de Keur Massar, le patron de presse a indiqué que l’acte posé par le CNRA est « arbitraire». « Je suis surpris par cette décision non motivée, abusive et donc infondée. D’emblée, je m’y oppose de la manière la plus forte parce qu’à ma connaissance, Ahmed Aidara jouit encore de tous ses droits civiques et politiques. Il demeure un salarié du Groupe Dmédia dont je suis le Président du conseil d’administration et promoteur », a dénoncé, hier, M. Guèye dans un communiqué. Après avoir « bloqué les comptes de la SEN TV SA depuis plus de 6 mois dans le but d’asphyxier le promoteur du groupe de Presse pour ces positions contre le despote éclairé Buur Saloum, aujourd’hui le CNRA, bras armé de Benno Bokk Yakhaté, s’obstine à m’ôter le pain de la bouche par une élimination administrative de mes collaborateurs alors autant définitivement fermer Zik Fm et SEN TV, tentative à laquelle je m’opposerai de toutes nos forces », a-t-il en outre regretté.
BOUGANE GUÈYE DÉNONCE LA FERMETURE DE SEN TV ET DE ZIK FM (BIS)
Le fondateur de D-Média de poser des questions à propos de Ahmet Aîdara : « Que lui reproche-t-on ? D’être devenu Maire de la ville de Guédiawaye, chasse gardée de l’intouchable Aliou Sall ? De conserver son emploi après avoir vaincu le frère du tout-puissant Président de la République ? ». Le patron du conseil d’administration de DMédia a ainsi rappelé au président du CNRA, Babacar Diagne et Cie, que « l’Article 12 du Code la presse dit clairement que le journaliste et le technicien des médias doivent défendre la liberté d’information et les droits qu’elle implique, notamment la liberté du commentaire et de la critique, l’indépendance et la dignité de la profession. Cette disposition est, curieusement et opportunément acceptée à des journalistes comme Yakham Mbaye du quotidien national Le Soleil, Racine Talla et Thierno Amadou Sy de la RTS, Thierno Birahim Fall de l’APS et bien d’autres encore qui ont fini de choisir le camp présidentiel au détriment du camp de l’information ». Par conséquent, le leader de la grande coalition Gueum Sa Bopp a semblé reprocher au régulateur de l’audiovisuel de pratiquer une justice sélective pour le compte du pouvoir exécutif. « Etiez-vous atteint de paresse intellectuelle pour ne pas relever les textes dithyrambiques de Yakham Mbaye le 21 octobre 2021 en faveur de Macky Sall ? Etiez-vous en hibernation circonstancielle lorsqu’en février 2020 monsieur Racine Talla, journaliste et maire comme Ahmed Aidara, adulait Macky Sall tout en interdisant les plateaux de la télévision nationale aux leaders de l’opposition, dont je fais partie intégrante ? Pourquoi alors demander à Dmedia, injustement et indirectement, de licencier Ahmed Aidara ? Pourquoi vouloir le priver d’antenne ? Qu’est ce qui a changé depuis 12 ans ? Pourquoi vouloir dépouiller M. le maire Ameth Aidara de ses moyens de subsistance ? », a-t-il interrogé dans la foulée. « Tout ceci pour dire que je demande à la direction de Dmedia de ne jamais se plier à des injonctions illégales pour des questions relatives au management de son personnel et du traitement de l’information », a indiqué le patron de DMédia.
DRAME A THIES UNE JEUNE FILLE ABY CISSÉ MEURT ÉCRASÉE PAR UN BAOBAB CENTENAIRE
Ce jeudi 31 mars 2022 restera une journée chargée d’émotions dans la cité du rail. Un vieux baobab s’est effondré sur deux jeunes individus qui se trouvaient à bord d’une mototaxi « Jakarta », au quartier Ballabey 2, face à la Cité Ouvrière, derrière la voie ferrée. L’élève Aby Cissé, une très mignonne fille d’environ 20 ans, de taille élancée, teint clair, revenait de l’école l’après-midi du drame. Elle rentrait chez elle mais n’est jamais arrivée à destination. En effet, à quelques encablures du domicile familial, la grande faucheuse l’a arrachée à la fleur de l’âge. Le baobab, certainement sous le poids de l’âge, s’est écroulé sur elle et sur le conducteur de mototaxi. Ce dernier, plus chanceux, s’en est sorti vivant. Contrairement à la jeune Aby qui, avec tout le poids de l’arbre qui s’est abattu sur sa frêle personne, a rendu l’âme quelques minutes seulement après son transfert au centre hospitalier régional de Thiès. Les habitants de Ballabey 2, alertés par le bruit de la chute du vieil arbre d’une centaine d’années, se sont rués sur les lieux pour constater la catastrophe. La dépouille mortelle de la jeune fille a été transportée à la morgue de la grande mosquée de Diamaguène, en face de sa maison familiale. L’inhumation devrait avoir lieu ce vendredi 1er avril. Force est de reconnaitre que ce genre d’accident, très fréquent dans la ville aux-deux-gares, remet sur le tapis la question de la gestion des vieux baobabs et caïlcédrats par les autorités compétentes (la mairie, les services des Eaux et Forêts).
«LA FEMME EST PAR RÉFÉRENCE LA PERSONNE LA PLUS APTE À AVOIR UNE PERCEPTION NÉGATIVE DES REMARQUES SUR SON POIDS...»
Qu’est-ce qui explique cette tendance beauté, à tous prix ? Nous avons posé la question au Docteur Abdou Khadre Sanoko, sociologue.
Au Sénégal, ou même en Afrique, la femme belle est la femme bien battue avec de belles rondeurs et un corps bien refermé. Cette stipulation des hommes envers la femme pousse certaines à faire recours à des produits. Ces «remèdes» sont en vente libre ou presque au Sénégal : comprimés, sirops, huiles, crèmes ou suppositoires censés faire prendre du poids. Signe d’opulence et de beauté, les rondeurs sont un «marché» porteur au Sénégal. Certaines femmes achètent en pharmacie, sans ordonnance, des sirops antihistaminiques (contre les allergies), qui ont pour effet secondaire de stimuler l’appétit. On trouve aussi facilement des contrefaçons dans les marchés de Dakar. Et des produits pour grossir, sous forme de crème, font aussi fureur. Qu’est-ce qui explique cette tendance beauté, à tous prix ? Nous avons posé la question au Docteur Abdou Khadre Sanoko, sociologue.
Qu’est qui explique cette tendance de recours des femmes Sénégalaise aux produits grossissants ?
La tendance est internationale, les gens ont un sérieux problème d’estime de soi et, à ce niveau précis, ça se répercute sur ce qu’on appelle le rapport de fond. Maintenant, c’est beaucoup plus observé au niveau des femmes parce que, comme nous le savons, la femme est par référence la personne la plus apte à avoir une perception négative des remarques sur son poids. En réalité, dans la grande société, la femme doit beaucoup plus prendre soin de son corps. Souvent, les formes physiques naturelles ne sont pas à la hauteur des attributs, à l’image de la fille. A l’étranger, maintenant on trouve d’avantages d’outils (chirurgie) et produits pour arranger ça comme ce que vous appelez ici en Afrique les produits grossissants. Et c’est à leurs risques et périls car ça représente souvent des trouvailles trop nocives pour la santé.
Que faut-il faire pour lutter contre ce phénomène en vogue ?
Je trouve juste qu’on devrait essayer de trouver des réponses collectives car il y a, en premier, une crise de développement personnel qui doit être renforcé par tout ce qui a trait à une éducation à la reprise d’une confiance personnelle et individuelle. Le point de départ, par rapport au management d’un individu, c’est sa perte ou non de sa confiance en lui. L’autre problème, c’est qu’on doit faire attention à ce qu’on appelle la dictature de l’audiovisuel. Aujourd’hui, le cinéma et la télévision continuent de propager une culture, peut-être unifiée, que voici le modèle de femme ou le modèle d’homme visé ; si davantage, comme nous nous le faisons à travers nos téléfilms bien vrai que nous avons nos téléfilms et télé-réalités et malheureusement les scénarios qui y sont produits sont occidentalisés, il faudrait qu’on nous renvoie à travers ce qu’on appelle les héroïnes ou l’actrice principale un modèle africain ; mais, tout le temps, on nous montre des femmes dépigmentées, des femmes avec des formes bien dessinées grâce à la chirurgie. Ce qui pousse les jeunes filles qui regardent à se faire une image de ce qu’il faut faire pour intégrer la société.
LES CONSÉQUENCES DU RECOURS À DES MÉDICAMENTS POUR GROSSIR
Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets
La prise de médicament pour gagner du poids, phénomène très récurrent ces derniers temps, n’est pas sans effets néfastes pour l’organisme, la santé en général. Interrogé sur les conséquences du recours à des médicaments pour grossir, Dr Bamba Dieng, médecin-généraliste à l’hôpital de Pikine, alerte sur le fait que l’usage de comprimés, gélules, pilules, injections, poudre… peut favoriser l’apparition d’effets indésirables. «Certains antihistaminiques peuvent entrainer une somnolence, une baisse de la vigilance, une rétention d’urine, une constipation, des palpitations cardiaques ou une mydriase (augmentation du diamètre de la pupille). Les corticoïdes peuvent entrainer l’hypertension artérielle et l’augmentation de la glycémie, la diminution de la capacité de cicatrisation des plaies, la perte de calcium osseux (pouvant causer l’ostéoporose), et les problèmes physiques», met en garde Dr Dieng.
Même si nombre de personnes trouvent ces médicaments dans des circuits non officiels, certaines s’en procurent directement dans des officines de de pharmacie, avec ou parfois même sans ordonnances. Alors que d’autres usent et abusent d’une prescription médical obtenu dans ce sens à des circonstances bien précises. Sur ce, le médecin-général déclare que «les pharmaciens, lors de la délivrance des médicaments, doivent rappeler aux patients les risques liées à leur utilisation. Et certains médicaments sont soumis à des conditions de prescription et de délivrance particulières».
Revenant sur les manifestations de cette prise de médicaments, Dr Bamba Dieng souligne que «les antihistaminiques favorisent une grande sensation de faim et donc l’envie de manger. Or, cette sensation de faim est durable et ne se calme pas facilement. La personne pourra, dès lors, ingurgiter plus de nourriture que d’habitude ; ce qui peut suffire à lui faire prendre des kilos…» Et d’ajouter : «Les corticoïdes favorisent la faim et le stockage de la graisse et provoque une redistribution très particulière des cellules graisseuses (lipodystrophie).
En effet, ces dernières se concentrent sur le visage, lui donnant une forme arrondie très caractéristique, forment une bosse au niveau de la nuque et favorisent l’augmentation du tour de taille». Suffisant pour que, face à tous ces dégâts, Dr Dieng conseils les utilisatrices de ces médicaments arrêter leur prise. «Il faut impérativement arrêter car l’usage détourné d’un médicament est totalement déconseillé. Cependant, on peut utiliser des apéritifs mais d’une manière prudente et, mieux, sous surveillance médicale», insiste-t-il.
Relevant que parmi les médicaments utilisés pour prendre du poids, il y a : les antidépresseurs, l’injection d’insuline, la cortisone, les antihypertenseurs (pour soigner l’hypertension), les bêtabloquants (pour les troubles cardiovasculaires…)