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24 juin 2025
par Achille Mbembe
POURQUOI L'EUROPE DOIT S'ARRIMER À L'AFRIQUE
Premier investisseur sur le sol africain, le Vieux Continent y affronte désormais la plupart des grandes puissances, qui tentent de se repositionner au moyen de stratégies géopolitiques de reconquête. Un changement de donne qui interpelle
Jeune Afrique |
Achille Mbembe |
Publication 14/02/2022
Au sortir de la guerre froide, l’on se serait attendu à ce que l’Europe développe une véritable stratégie globale avec l’Afrique. Tel n’est pas encore le cas. En réalité, en dépit des déclarations, le continent ne constitue toujours pas une priorité dans l’agenda des Européens, qui ne disposent d’aucune analyse géopolitique significative le concernant.
Bien qu’elle y affronte, de plus en plus, une concurrence rude des pays émergents, l’Union européenne (UE) persiste trop souvent à n’y voir qu’une vaste zone d’instabilité et d’insécurité et une région périphérique qui pourrait servir de point de ralliement négatif pour la défense des intérêts de ses États, à commencer par la lutte contre l’immigration.
Pour les années qui viennent, la Commission européenne a décidé de redéfinir la stratégie de l’Union avec l’Afrique sur la base de cinq partenariats thématiques : la transition verte et l’accès à l’énergie ; la transformation numérique ; la croissance et les emplois durables ; la paix et la gouvernance ; les migrations et mobilités. L’identification de nouveaux thèmes autour desquels pourraient se cristalliser des intérêts communs ne suffit cependant pas. Encore faut-il que ces thèmes résultent d’une véritable analyse géopolitique du continent sur le moyen terme (2050-2060).
Les Balkans plutôt que l’Afrique
Par ailleurs, en dépit de quelques avancées, de multiples différends persistent. Avec près de 30 milliards d’euros annuels alloués à l’Afrique, l’UE demeure l’un des premiers bailleurs sur le continent, devant les États-Unis, le Japon ou la Chine. Elle y est aussi le premier investisseur, mais cette position est loin d’être garantie. L’UE ne s’est pas seulement élargie : les nouveaux États membres s’intéressent davantage aux Balkans et aux frontières orientales de l’Union qu’à l’Afrique.
De plus, les relations entre l’Union européenne et l’Afrique sont plus complexes que les flux d’aide publique. Et, là encore, les contradictions sont nombreuses. Si les négociations entre l’Union et l’Afrique subsaharienne, les pays des Caraïbes et du Pacifique (les ACP) ont débouché sur un nouveau « partenariat » post-Cotonou en décembre 2020, les changements enregistrés sont, en réalité, dérisoires.
PROCHAIN RECENSEMENT GENERAL DE LA POPULATION PREVU EN 2023
Le Sénégal va lancer en juin 2023, son 5ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH- 5), a annoncé, lundi, le Coordonnateur de cette opération, Jean Pierre Bahoum.
Dakar, 14 fév (APS) - Le Sénégal va lancer en juin 2023, son 5ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH- 5), a annoncé, lundi, le Coordonnateur de cette opération, Jean Pierre Bahoum.
’’Les travaux de dénombrement vont se dérouler sur l’ensemble du territoire durant le mois de juin 2023 et à partir de juillet, nous allons consolider l’ensemble des données et commencer le traitement’’, a-t-il expliqué.
Il s’exprimait en marge de l’atelier de formation des agents pour la cartographie censitaire générale du cinquième Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5) qui va durer 15jours.
’’La cartographie elle-même dure dix mois. Le dénombrement de la population démarre en juin 2023 et en fin décembre de la même année, nous aurons le rapport préliminaire qui va nous donner la situation démographique du pays, l’état et la structure de la population, c’est-à-dire combien nous sommes actuellement en 2023’’, a-t-il expliqué.
Le rapport provisoire du 5ème recensement sera disponible en début 2024, selon M. Bahoum.
Au Sénégal, l’article 18 de la loi sur la statistique du 3 janvier 2012 rend obligatoire la réalisation du Recensement général de la Population et de l’Habitat (RGPH-5).
BARRAGE ALLER DU MONDIAL, 50.000 SPECTATEURS ATTENDUS AU STADE INTERNATIONAL DU CAIRE
Cinquante mille supporters sont attendus au Stade International du Caire, en Egypte, à l’occasion du match devant opposer les Pharaons aux Lions du Sénégal, pour le compte du barrage aller des éliminatoires de la Coupe du monde 2022
Dakar, 14 fév (APS) - Cinquante mille supporters sont attendus au Stade International du Caire, en Egypte, à l’occasion du match devant opposer les Pharaons aux Lions du Sénégal, pour le compte du barrage aller des éliminatoires de la Coupe du monde 2022, annoncent des médias locaux.
La manche aller de ces barrages devant mettre aux prises les 10 dernières sélections africaines encore en lice, a été programmée entre les 24 et 25 mars. Les matchs retour se dérouleront les 28 et 29 mars.
Les Lions du Sénégal vont recevoir, pour la manche retour, dans le nouveau stade du Sénégal qui sera inauguré le 22 février, selon le ministre des Sports, Matar Ba.
Les instances internationales, notamment Confédération africaine de football (CAF), avait envoyé des émissaires en vue de l’homologation de ce stade d’une capacité de 50.000 spectateurs.
Le Sénégal avait battu l’Egypte aux tirs au but en finale de la CAN 2021 (4-2), le 6 février dernier à Yaoundé (Cameroun).
Lors des éliminatoires de la CAN 2015, les Lions avaient battu le même adversaire à l’aller (2-0) et au retour (1-0).
La dernière victoire (2-1) de l’Egypte contre le Sénégal remonte à la demi-finale de la CAN 2006 au stade International du Caire.
Lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2002, l’Egypte avait battu le Sénégal 1-0 au Caire, mais ce revers n’avait pas empêché l’équipe sénégalaise de prendre part à sa première phase finale de Coupe du monde.
Après 2002, le Sénégal, sous la direction du coach actuel des Lions Aliou Cissé, a pris part au Mondial 2018.
L’Egypte, après avoir participé au Mondial de 1934, a pris part à celles de 1990 et 2018.
LES 07 MILITAIRES DÉTENUS PAR LE MFDC RELACHES
Les sept militaires sénégalais détenus en otage par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont été libérés ce lundi, a appris l’APS de source informée.
Ziguinchor, 14 fev (APS) – Les sept militaires sénégalais détenus en otage par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) ont été libérés ce lundi, a appris l’APS de source informée.
Les militaires qui étaient aux mains du chef rebelle Salif Sadio sont actuellement en route pour Banjul, la capitale gambienne.
Leur libération a été facilitée par des responsables de la communauté Saint-Egidio, une délégation gambienne, la Croix-Rouge internationale et la mission de la CEDEAO en Gambie.
Une logistique d’évacuation sanitaire a été déployée pour une prise en charge.
Les 07 militaires ont été pris en otage suite à un accrochage survenu le 24 janvier entre l’armée sénégalaise et le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
L’armée avait confirmé la mort de quatre de ses hommes lors de combats consécutifs à une embuscade dont a été victime le 24 janvier une patrouille de soldats sénégalais de la Mission de la CEDEAO en Gambie (ECOMIG).
’’A ce jour, quatre militaires au total sont décédés dont trois lors des combats du 24 janvier et un autre qui a succombé à ses blessures le 27 janvier à la suite de son évacuation à l’Hôpital Principal de Dakar’’, avait ainsi indiqué la Direction de l’information et des relations publiques (DIRPA) dans un nouveau communiqué.
Elle avait assuré que ’’sept militaires confirmés comme détenus en otage par le MFDC sont toujours vivants en bien portants’’.
Deux des militaires décédés lors de cet accrochage, des sous-officiers, ont été faits, à titre posthume, chevaliers de l’Ordre national du lion, lors d’une cérémonie organisée à l’Hôpital militaire de Ouakam, en présence du ministre des Forces armées, Sidiki Kaba.
’’Les Armées restent plus que jamais déterminées à exécuter leur mission régalienne de défense de l’intégrité du territoire national et de protection des personnes et des biens’’, avait réaffirmé la DIRPA.
L’armée sénégalaise fait face depuis une quarantaine d’années à une rébellion armée menée par le Mouvement des forces démocratiques de Casamance qui réclame l’indépendance de la partie méridionale du pays.
Cet accrochage meurtrier est survenu alors que plusieurs bases appartenant au MFDC ont été dernièrement reprises par l’armée sénégalaise, favorisant le retour de centaines de réfugiés dans la région naturelle de Casamance.
Les soldats sénégalais, tombés en Gambie, faisaient partie d’une mission militaire dépêchée en 2017 dans ce pays pour contraindre l’ex-chef de l’Etat, Yahya Jammeh, à quitter le pouvoir après avoir perdu une élection présidentielle, à l’époque remportée par l’actuel président, Adama Barrow.
LES PREMIERES ACTIONS DU MAIRE DE DAKAR-PLATEAU
Le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, a inauguré, samedi soir, un centre de santé, une mosquée et des logements sociaux à la cité Capverdienne
Dakar, 13 fev (APS) - Le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, a inauguré, samedi soir, un centre de santé, une mosquée et des logements sociaux à la cité Capverdienne, située dans sa commune, a appris l’APS, dimanche, de ses services.
M. Ndoye, également ministre des Pêches et de l’Economie maritime, réélu maire de Dakar-plateau, effectuait sa première sortie, après son installation officielle.
En compagnie d’officiels, de notables et collaborateurs, il a inauguré samedi après-midi, à la cité Cap verdienne, un centre de santé composé d’un rez de chaussé, d’une salle pour ophtalmologie, de cinq salles d’hospitalisations avec une toilette équipée chacune, ont indiqué ses services dans un communiqué.
L’infrastructure dispose d’une chambre pour ambulanciers avec toilette, d’une salle pour pharmacie, d’un local pour groupe électrogène et d’une cour aménagée.
Elle est équipée de 16 lits d’hospitalisations, cinq tables pour consultation, cinq frigos, 40 chaises, huit chariots, neuf paravents, 20 chevilles, 11 poubelles, 32 potences et d’une Ambulance médicalisée, fait-on savoir.
Le maire de Dakar-Plateau a dans un deuxième temps, inauguré une mosquée dans cette cité Cap verdienne bâtie sur plus de 300 m2 et comprenant une salle pour hommes de 186,30 m2, une autre pour les femmes de 83,5m2 (50 fidèles).
La mosquée dispose aussi d’un dégagement (32,20m2), d’un hauteur Minaret (24 m), de sept haut-parleurs, quatre baffles, 10 ventilateurs, une salle d’eau pour imam et une toilette publique, une autre pour les ablutions, plus une morgue équipée.
Alioune Ndoye a ensuite inauguré des logements sociaux constitués de cinq blocs de 04 appartements chacun, soit 20 logements qui se composent chacun d’un salon de 21,30 m2, deux chambres de 13,38 m2 chacune.
Les logements disposent chacun, une cuisine de 5,80 m2, une toilette de 3,75 m2, une buanderie de 6,59 m2, un Couloir intérieur de 5,29 m2 et un hall d’entrée de 12,20 m2. La partie terrasse accessible est dotée de lavoirs et d’un réservoir à eau.
NOUVEAUX DÉFAUTS DE PAIEMENT DU MALI SUR LE MARCHÉ FINANCIER
Le montant total du non-paiement des sommes dues s'élève à 53 milliards de francs CFA, soit 81 millions d'euros
Le gouvernement malien, asphyxié par les sanctions des Etats ouest-africains, a enregistré depuis fin janvier plusieurs défauts de paiement sur le marché financier régional, selon l'Umoa-titres qui gère les opérations sur les marchés de l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).
Depuis le 31 janvier, l'Umoa-titres a publié cinq notes aux investisseurs indiquant que le Mali n'a "pas été en mesure de procéder au règlement de ses engagements financiers sur le marché des titres publics (MTP)". Le montant total du non-paiement des sommes dues s'élève à 53 milliards de francs CFA, soit 81 millions d'euros. "Il est à noter que cet incident de paiement intervient dans un contexte où l'Etat du Mali est soumis à des sanctions prises à son encontre par la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao)" indique l'Umoa-titres dans sa dernière note, vendredi. L'Umoa-titres est l'agence de gestion et de promotion des titres publics de la zone Uémoa qui regroupe les 8 pays d'Afrique de l'ouest utilisant le franc CFA comme monnaie (Côte d'Ivoire, Sénégal, Togo, Burkina, Mali, Guinée-Bissau, Niger et Bénin).
Le 2 février, le gouvernement malien avait annoncé ne pas avoir remboursé des paiements liés à deux émissions obligataires sur le marché financier de l'Uémoa, d'un montant de plus de 2,6 milliards de FCFA, "à cause des restrictions". Le Mali "a toujours honoré ses engagements sur le marché financier (et) tient à rassurer les investisseurs de sa volonté et de sa capacité à faire face à ses engagements", ajoutait un communiqué du ministère de l'Economie et des Finances.
La Cédéao et l'Uémoa ont pris le 9 janvier une batterie de mesures économiques et diplomatiques vigoureuses à l'encontre du Mali pour sanctionner l'intention de la junte de se maintenir au pouvoir encore plusieurs années, après deux putschs en août 2020 puis en mai 2021. Elles ont suspendu, avec effet immédiat, toutes les transactions commerciales et financières des Etats membres avec le Mali, hors produits de grande consommation et de première nécessité. Elle ont aussi gelé les avoirs du Mali dans les banques centrales de la Cédéao et dans les banques commerciales des Etats membres, et suspendu toute aide et transaction financière en faveur du Mali de la part des institutions de financement de l'organisation.
DÉMYSTIFIÉE, LA SAINT-VALENTIN N'EST PLUS AUTANT CÉLÉBRÉE AU SÉNÉGAL
Un tour à la Medina, quartier populaire de Dakar, a permis de se rendre compte que l’heure n’est pas forcément à la fête
La Saint-Valentin semble avoir perdu de sa superbe au Sénégal. Malgré les quelques vendeurs de roses rouges, les jeunes et les moins jeunes ont plutôt démystifié la fête des amoureux, célébrée le 14 février. Un tour à la Medina, quartier populaire de Dakar, a permis de se rendre compte que l’heure n’est pas forcément à la fête.
« Je n’ai jamais fêté ça », en dit un Sénégalais. « Je ne célèbre plus cette fête, contrairement à auparavant », renchérit un autre : même en couple ces derniers ne vont rien célébrer lundi 14 février.
« On n’arriverait pas à joindre les deux bouts »
Cheikh Tall, marié depuis 30 ans, n’est plus aussi enthousiaste pour cette fête des amoureux : « C’était des moments trop grandioses chez nous, parce qu’on le préparait, on achetait des vêtements pour nous et pour nos copines. Mariés, on ne célèbre plus cette fête, puisqu’on n’arriverait pas à joindre les deux bouts. »
Diodio âgée d’une trentaine d’année, en couple depuis sept ans, fait part des changements au fil des ans : « On est allé manger et il m’a offert des fleurs, le 14 février 2019. En 2020 et 2021, il n’y a rien eu et on est toujours ensemble, ce n’est pas important! »
POLEMIQUE AUTOUR DES PRIMES, AUGUSTIN SENGHOR RECADRE MAME ADAMA NDOUR
La question des primes continue toujours de vicier les relations entre les fédéraux à la suite de la victoire de l’équipe nationale du Sénégal en Coupe d’Afrique des Nations.
Le président de la Fédération sénégalaise de Football (Fsf), Me Augustin Senghor, s’est exprimé sur la polémique autour des primes, soulevée par Mame Adama Ndour, un de ses vice-présidents de la fédération. Ce dernier, qui ne fait pas partie de la délégation, a dénoncé la liste des bénéficiaires de ces primes. Invité du Grand jury de la Rfm, le maire de Gorée a tenu à rétablir la vérité.
La question des primes continue toujours de vicier les relations entre les fédéraux à la suite de la victoire de l’équipe nationale du Sénégal en Coupe d’Afrique des Nations. Après la sortie de Mame Adama Ndour,(vice-président de la Fsf) qui a dénoncé la liste des bénéficiaires, le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) est monté au créneau pour se laver à grande eau.
Invité de l’émission «Grand Jury» sur la «Rfm», Me Augustin Senghor a soutenu : «La délégation officielle est établie dans un cadre opérationnel, pour remplir une mission pour le pays. Dans ce cadre-là, cette liste de délégation est déposée au niveau du ministère des Sports qui valide pour les budgets et autres. Aujourd’hui, la personne qui se plaint, ou dont on m'a dit qu'elle se plaint, était dans la délégation officielle en coupe du monde».
Visiblement amer, le maire de Gorée a déploré le comportement de Mame Adama Ndour qui a reçu en 2019 une prime de 20 millions Fcfa. «A la CAN 2019, il est parti et a reçu 20 millions Fcfa, parce qu’il figurait sur la liste. D’autres vice-présidents n’y étaient pas, et il ne s’est pas soucié de leur sort. Cette fois-ci, il n’y était pas parce que la composition ne dépendait pas de lui. Ce n'est pas du Mankoo Wuti primes Yi ou Mankoo Wuti xaaliss. C'est du Mankoo Wuti Ndam li», a déclaré M. Senghor.
Le patron de la Fsf a indiqué également que les noms de Matar Ba (ministre des Sports) et de Abdoulaye Saydou Sow (ministre de l’Urbanisme) ne figuraient pas sur la liste remise au chef de l’Etat Macky Sall. «Ces deux ministres ne sont pas sur la liste des personnes remise au Président Macky Sall. Ils ont reçu une distinction parce que, d’après ce que j’en sais, la loi permet à titre exceptionnel, au chef de l’Etat, par dérogation, d’attribuer la distinction de l’Ordre du Lion à des autorités ministérielles en fonction», a dit Augustin Senghor avant de revenir sur la prime accordée à son supposé garde du corps. «Je ne suis pas un Sénégalais qui circule avec un garde du corps personnel. Celui dont on parle n’est pas mon garde du corps personnel. Il est membre de la Fédération et est rémunéré par la Fédération», affirme-t-il tout en reconnaissant que ce dernier est un de ses proches. « Il y a lui et le caméraman de l’équipe. Ils sont tous issus de Gorée», a avoué Me Augustin Senghor qui ne voit pas de mal à cela, «car ils sont là-bas par leurs compétences».
A noter qu’après le sacre des Lions au Cameroun, le président de la République a alloué deux terrains, des enveloppes de 50 millions Fcfa, des titres de Commandeurs ou de Chevaliers de l’Ordre national du Lion à la délégation. Il s’agit des 28 joueurs, des différents membres du staff de l’équipe nationale mais également des dirigeants fédéraux et autres.
MALGRE DES RESULTATS DESASTREUX, ABDOUL MBAYE OPTE POUR LE MAINTIEN DE LA COALITION WÀLLU
Si cela ne tenait qu’à Abdoul Mbaye et à ses partisans, la coalition Wàllu Sénégal serait maintenue.
Le Bureau politique de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) s’est réuni, le 5 février dernier, pour tirer le bilan de sa participation aux Locales du 23 janvier 2022. Au terme de leur diagnostic, Abdoul Mbaye et ses camarades ont milité pour le maintien de la coalition Wàllu Sénégal.
Si cela ne tenait qu’à Abdoul Mbaye et à ses partisans, la coalition Wàllu Sénégal serait maintenue. Réunis en bureau politique, les responsables de l’Act ont opté pour le maintien de cette coalition mise en place lors des dernières élections territoriales et conduite par le Parti Démocratique Sénégalais (Pds).
En effet, Abdoul Mbaye et ses partisans entendent œuvrer au maintien et au renforcement de cette organisation politique. Pour eux, «il s’agit de confirmer la nécessité de demeurer dans une exigence stratégique dont dépend toute réelle victoire politique de l’opposition». Refusant de faire la fine bouche à propos des résultats obtenus par Wallu lors des Locales, le bureau politique de l’Act s’est réjoui du «grand nombre d’élus dans ses rangs» avant d’adresser «ses vives félicitations à tous les acteurs impliqués dans cette performance». Déplorant par ailleurs l’absence «d’unité large de l’opposition», l’ancien Premier ministre et ses camarades entendent privilégier la consolidation et le renforcement du Congrès pour la Renaissance Démocratique (CRD). Il compte également travailler à contribuer, de tous ses efforts, à la constitution d’un grand rassemblement des forces citoyennes et politiques comme condition nécessaire d’une victoire significative de l’opposition aux prochaines élections législatives du 31 juillet 2022. D’autant que soutiennent-ils, les résultats globaux de l’opposition tant politique que citoyenne lors des locales du 23 janvier constituent «l’expression d’un vote sanction contre le régime de Macky Sall».
A cet effet, l’instance dirigeante de l’Act a adressé ses félicitations aux principaux acteurs de ces fortes réalisations, avec en première ligne la coalition Yewwi Askan Wi. Évoquant par ailleurs la situation géopolitique dans le Sahel, Abdoul Mbaye et Cie ont exprimé leur soutien au peuple malien souffrant des sanctions internationales. Ils ont rappelé la nécessité pour la Cedeao et les organisations internationales d’accorder davantage d’intérêt aux putschs constitutionnels, pratiques courantes dans notre sous-région mais jamais sanctionnées. «Le Bureau politique a demandé à la communauté internationale d’appeler Macky Sall au respect de la mise en œuvre des injonctions contenues dans l’arrêt de la Cour de Justice de la Cedeao exigeant la suppression du système de parrainage comme moyen d’assurer son élection en 2019, en violant des traités internationaux ratifiés par le Sénégal et figurant dans son bloc de constitutionnalité portant droits des citoyens et transparence des scrutins électoraux», a conclu l’Act de l’ancien Premier ministre.
L’UNSAS AFFICHE SON INQUIÉTUDE ET SONNE LA MOBILISATION AUX CÔTÉS DES SYNDICATS ENSEIGNANTS
L’Union Nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) a rejoint la cause et s’active pour que les doléances des professeurs soient prises en compte par l’Etat.
L’union nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) s’implique dans la lutte des syndicats d’enseignants. Préoccupée par le blocage des négociations et la paralysie générale de l’école publique sénégalaise, elle sonne la mobilisation pour un retour rapide de la situation à la normale.
Les syndicats d’enseignants ont un soutien de taille dans leur bras de fer avec le gouvernement. L’Union Nationale des syndicats autonomes du Sénégal (Unsas) a rejoint la cause et s’active pour que les doléances des professeurs soient prises en compte par l’Etat.
Dans un communiqué publié samedi dernier, Mademba Sock et ses camarades se désolent de la paralysie générale que traverse l’école publique sénégalaise. Peinés par l’échec des négociations, ils rappellent que «la sempiternelle question du respect des accords, l’équité dans le système de rémunération de la Fonction publique ainsi que la création du corps des administrateurs scolaires sont à la base du différend entre les syndicats d’enseignants et le gouvernement». Poursuivant, l’Unsas alerte sur le fait que les élèves se soient mêlés de la situation à travers des mouvements de protestations pour réclamer, à juste raison, leur droit à l’éducation. «Les élèves du privé sont délogés comme pour mieux protester et réclamer la reprise des activités d’enseignements apprentissages», relève-t-elle avant de souligner que les parents d’élèves, envahis par l’inquiétude et la désolation, protestent et menacent de descendre dans la rue.
Bref, selon l’Unsas, la crise de l’école embrase peu à peu le climat social et menace la stabilité du pays. L’Unsas exprime ainsi sa solidarité à tous les enseignants en lutte et leur recommande vivement de préserver l’unité, seule gage de la réussite de leur combat. «La satisfaction de revendications légitimes ne peut se faire dans la division et la concurrence. Le vrai enjeu est dans l’unité d’action et non dans l’adversité entre organisations sœurs. Dans la division, avec des actions syndicales séparées, les syndicats étaleront forcément leurs faiblesses et leur incapacité à mener une lutte unitaire », a martelé la centrale syndicale dirigée par Mademba Sock.
L’Unsas interpelle dans la foulée le gouvernement et lui demande de mettre en avant les vertus du dialogue social pour apaiser la situation et sauver l’année scolaire. «L’école est un instrument démocratique d’ascension sociale qui doit mériter tous les sacrifices», souligne-t-elle. En plus de cela, elle affirme que le manque d’équité dans le traitement salarial des fonctionnaires ne doit pas être entretenu dans un pays qui veut faire cap sur l’émergence à partir notamment de son capital humain. Si cette paralysie se prolonge, l’Unsas se dit réserver le droit de sonner la mobilisation générale de tous ses syndicats et section d’entreprise, aux côtés des organisations sœurs de la coalition des confédérations syndicales sénégalaises affiliées à la CSI, pour une solidarité active autour des syndicats d’enseignants. Elle lance de ce fait un appel à toutes les organisations de la société civile actives en éducation, ainsi qu’à toutes les institutions de médiation pour leur demander d’accroître les efforts de pacification de l’espace scolaire.
AMADOU BA, CHARGE DE COMMUNICATION DU CUSEMS : «Les professeurs sont en révolte»
«Il y a un mépris de la part de l’Etat. Le gouvernement ne connaît plus les enjeux alors que les professeurs sont en révolte. Cette situation peut déboucher sur une situation plus complexe dans la mesure où plus personne ne fait cours dans le privé comme le public. Les professeurs sont déterminés à aller jusqu’au bout. Nous estimons que toute proposition qui ne vise pas à corriger l’iniquité, l’injustice, est une fausse solution. On n’aimerait pas avoir un goût d’inachevé. Pour nous, il est temps de corriger et de dépasser cette question et de se concentrer après sur des questions liées à la qualité des enseignements, aux effectifs pléthoriques, aux abris provisoires, aux résultats, etc. Dans les négociations, le gouvernement fait comme si nous étions venus mendier ou quémander. Quand ils brandissent 69 milliards de FCFA pour 121 000 agents, ils oublient pendant ce temps qu’il y a des budgets pour des institutions inutiles qui dépassent les 80 milliards. Et que ces mêmes institutions n’emploient pas plus de 200 personnes. Ce fétichisme numérique et ces tentatives de diabolisation ne passeront pas.»