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12 août 2025
Par Moustapha WELE
LE VIVRE-ENSEMBLE AU SENEGAL
Le Sénégal est un pays de culture, aux croyances diverses, s’est jusqu’ici distingué par son modèle de coexistence pacifique entre les différentes communautés et confessions religieuses
Alors que le monde assiste à de terribles explosions de violence et que des communiqués venant de toute part annoncent des horreurs intercommunautaires, le Sénégal qui est un pays de culture, aux croyances diverses, s’est jusqu’ici distingué par son modèle de coexistence pacifique entre les différentes communautés et confessions religieuses.
En effet, partout au Sénégal, des hommes et femmes de bonne foi, de toutes les confessions, s’efforcent, en référence aux écritures divines, traditions et coutumes, de mettre en place des cadres de concertation communs pour la cohésion et l’entente, facteurs indispensables pour la paix et le développement.
Conformément aux textes coraniques et à la tradition prophétique, l’islam a toujours appelé à un rapprochement des peuples, à un dialogue interreligieux ouvert. «O hommes ! Nous vous avons créé d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez. Le plus noble d’entre vous, auprès d’Allah, est le plus pieux. Allah est certes Omniscient et Grand Connaisseur.» Sourate 49, verset 13.
Chaque croyant peut avoir sa propre conviction, mais doit respecter celui qui ne pense pas comme lui. En ce sens, le Coran disait expressément : «A vous, votre religion, et à moi, la mienne.» Sourate 109, verset 6. Mohammad (Psl), le Prophète envoyé selon la tradition islamique comme «une grâce pour le monde entier», nous a montré par l’exemple comment les abstractions théologiques ont été mises en pratique lors de la première rencontre interreligieuse entre musulmans et chrétiens, il y a environ 14 siècles.
Rappelons que cette première rencontre fut précédée d’une autre, lors des premières heures de l’islam mis en difficultés par les Mecquois. La première hégire, souvent oubliée, eut lieu en Abyssinie, (Al Habasha) dans l’actuelle Ethiopie, en terre africaine. Les adeptes de Mohammad (Psl), persécutés, ne trouvaient meilleur protecteur qu’un souverain chrétien, en la personne du Négus (Al Najashi).
Une délégation de chrétiens vivants dans la communauté de Najran, à quelques 600 kilomètres de Médine, la cité du Prophète, se rendirent chez lui en l’an 631. Les entretiens durèrent trois jours. Ils permirent d’expliciter les modèles de l’éthique musulmane vis-à-vis de «l’autre» en religion. Une rencontre qui fut riche en enseignements divers.
Il faut également souligner la représentation claire que le Saint Coran donne au charpentier du Nazareth : Jésus y est appelé l’Esprit (Rûh-al alâh) et Moïse est présenté comme le Prophète à qui Dieu a parlé directement (Kalimu Lah) sans aucun voile, ce qui est un privilège inouï au regard du monothéisme.
Les musulmans révèrent encore ces Hommes et leurs adeptes jouissent d’une place spéciale au sein du livre de l’islam. Aucun musulman n’est étonné du fait que le nom de Moïse soit cité pas moins de trente fois dans le Coran ou qu’une sourate soit dédiée à Marie, Maryam, prénom porté par les musulmanes de toutes les contrées, en Arabie, en Asie comme en Afrique et à travers la diaspora musulmane. Ces pages illustres et exemplaires de l’Histoire des rapports entre le monde chrétien et celui musulman doivent, de temps à autres, être rappelées pour freiner l’ardeur des marchands d’illusions qui véhiculent la haine et la discorde.
Pendant que certains utilisent la religion pour diviser la communauté des croyants, d’autres en font leur cheval de bataille politique et ne s’appuient sur aucun fondement philosophique acceptable.
Revendiquer une appartenance confessionnelle ne doit nullement se traduire par de mauvais comportements qui ne peuvent qu’être néfastes à une cohésion sociale.
Le fanatisme, le chauvinisme, le racisme sont bannis par les religions révélées, notamment l’islam et le christianisme.
Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que quelle que soit la percée du virus de l’animosité de certains individus mal intentionnés, l’islam est une école des bonnes mœurs et ses enseignements qui se manifestent dans le livre de Dieu et la Sunna de son Prophète, Mohamed (Psl), en font une prairie de vertus.
Le Coran recommande au Prophète Mohammad (Psl) un dialogue civilisé avec les religions révélées. «Par la sagesse et la bonne exhortation, appelle à la voie de ton Seigneur et discute de la manière la plus courtoise avec les gens du Livre.» Sourate 16, verset 12
Ainsi dans la communication avec les autres, l’islam nous met en garde contre :
La tentative de causer du tort à autrui : Sourate 33, verset 58.
La moquerie, le dénigrement, l’insulte et l’injure des autres : Sourate 49, verset 11.
La médisance des autres : Sourate 49, verset 12.
Donc le dialogue appelle au dépassement de l’appartenance religieuse, ethnique et raciale, pour cultiver des valeurs humaines que sont la compréhension mutuelle, la cohabitation pacifique et la solidarité agissante entre les Hommes, nonobstant leurs différences culturelles ou religieuses.
Pour comprendre cette prédisposition au dialogue en islam, il faudrait peut-être rappeler que les adeptes des autres religions monothéistes, comme les juifs et les chrétiens, bénéficient d’un statut particulier dans la conception des musulmans. Ceux qui sont appelés légitimement nos aînés dans la foi en un Dieu unique, les monothéistes (juifs et chrétiens), sont désignés dans le Coran sous l’appellation de Ahl al Kitab, (les gens du Livre).
En guise de conclusion, je dirai que dans une société caractérisée par la différence (…), la paix et la cohésion sociale exigent d’abord la reconnaissance mutuelle qui commence par la prédisposition psychologique à s’ouvrir sur l’autre, avec tolérance, c’est-à-dire en l’acceptant tel qu’il est. Et ceci exige :
L’élimination de tous les aspects d’antipathie et de toutes les attitudes d’hostilité acquises à travers l’histoire ;
De savoir se défaire de la passivité, l’isolation et tout ce qui conduit à la déconsidération de l’autre, à l’égoïsme, l’ignorance et au complexe ;
De s’écarter de toute tendance relative à la supériorité, à la prédominance et à l’obstination ;
L’exclusion des accusations implicites et énoncées, souvent proférées à l’aveuglette et de façon projetée ;
La nécessité d’écarter le désir ardent d’intervention et d’orientation qui tenterait d’asseoir une quelconque supériorité ou une hégémonie sur un terrain commun.
Les religions révélées sont donc venues pour corriger toutes ces tares et cultiver la paix entre toutes les créatures humaines. A ce titre, le Prophète Issa Ibn Mariam (Jésus-Christ) disait, selon le Coran : «La paix est avec moi le jour de ma naissance, le jour de ma mort et le jour de ma résurrection.»
Alors que règne la Paix chers compatriotes, frères et sœurs en Dieu !
Et que Le Seigneur nous préserve de Satan le lapidé ! Amine !
Par Cheikh Mbacké SENE
L’ETAT, LES TARIKHAS, LE LEGS ET LA LIBERTE D’EXPRESSION
Dans le choc des différences, seul le respect tient à équidistance les ardeurs et velléités multiformes.
L’Etat, les tarikhas, le legs et la liberté d’expression sont «sacrés» au Sénégal et ne peuvent cohabiter que sous le sceau du respect mutuel, et dans un espace où le moindre écart ne peut être toléré. Il y va d’une coresponsabilité qui en appelle à une attitude d’engagement collectif par rapport aux limites de chacun.
Dans le choc des différences, seul le respect tient à équidistance les ardeurs et velléités multiformes. L’Etat, garant de l’observation stricte du respect des règles, ne peut se soustraire à l’exemplarité par l’acte et la parole. La responsabilité administrative publique encadre la liberté d’expression par un compromis que certains assimilent à un devoir de réserve. Dans tous les cas, elle limite le champ d’expression. Si tant est qu’on puisse être, il ne peut exprimer tout ce qui est pensé. Non pas par crainte coercitive ou répressive, mais pour la réduction de perspectives de potentiels heurts sociaux, culturels, confrériques ou interreligieux.
Ainsi arrive le legs socioculturel et religieux dont la valeur patrimoniale est inestimable. Il donne le sentiment d’une richesse intrinsèquement liée à l’âme des dépositaires que nous sommes. Qui y touche, touche tous les Sénégalais parce qu’il agresse chacun de nous dans notre for intérieur, met en danger la cohésion sociale dont les soubassements reposent justement sur ce respect susmentionné transmis de génération en génération. Il faut en être conscient et comprendre que le Sénégal reste un pays unique, assez unique pour fonctionner sur la base d’un mode de gestion unique.
Sa stabilité et sa démocratie ne sont pas miraculeuses et fortuites, mais relèvent de la culture et de la pérennité de certaines valeurs fondamentales d’horizons divers, versées toutes dans le panier de la cohésion sociale. Ce panier, que tout le monde regarde avec fierté et amour, nourrit les esprits d’une ouverture exceptionnelle. L’acceptation de l’autre par le respect de ce qui lui appartient, de ce qu’il est et de ce qu’il respecte. Le respect des autres est le respect de soi, parce que le respect de soi permet d’en avoir pour les autres.
L’irrespect ou encore le mépris religieux, de quelque nature que ce soit, ne saurait prospérer au Sénégal. La cohésion sociale est le plus grand trésor que les familles religieuses musulmanes, chrétiennes et nos aïeux nous ont confié, sous l’accompagnement de l’Etat. Si nous aimons Serigne Touba Cheikhoul Khadim, El Hadji Malick Sy, Limamou Laye, Bouh Kounta, Baye Niasse, Cardinal Hyacinthe Thiandoum…, nous ne devons négliger et encore moins salir ce qu’eux et leurs successeurs ont eu la générosité de nous transmettre.
Que les lueurs de ces illustres érudits éclairent encore nos chemins et nous guident toujours vers l’unité, la paix et l’amour des uns envers les autres. Que Dieu bénisse le Sénégal !
Cheikh Mbacké SENE
Un talibé républicain
LA CENTRALE SOLAIRE DE KAËL MISE EN SERVICE
Le ministre du Pétrole et des énergies a procédé, la semaine dernière, à l’inauguration d’une nouvelle centrale solaire de 35 mégawatts, financée à hauteur de 21 millions d’euros, soit environ 13,7 milliards de francs Cfa.
Le ministre du Pétrole et des énergies a procédé, la semaine dernière, à l’inauguration d’une nouvelle centrale solaire de 35 mégawatts, financée à hauteur de 21 millions d’euros, soit environ 13,7 milliards de francs Cfa. Laquelle centrale installée à Kaël, commune située dans le département de Mbacké, permettra, selon Aïssatou Sophie Gladima, à 541 000 personnes d’accéder à l’énergie avec des tarifs très bas. «Nous sommes aujourd’hui à une dizaine de centrales solaires au Sénégal. Avec la centrale éolienne de Taïba Ndiaye et l’énergie fournie par la centrale hydroélectrique, notre pays est à 32% en capacité installée d’énergie renouvelable dans le cadre du mix de production. La centrale solaire de Kaël, à l’instar de celle de Kahone, entre dans le cadre de l’initiative Scaling solar, financé par le groupe de la Banque mondiale», indique le ministre du Pétrole et des énergies.
Cette initiative, rappelle-t-elle, vise à promouvoir le mix énergétique, tout en soulignant l’introduction significative des énergies renouvelables et notamment de l’énergie d’origine solaire dans le parc de production. De même, elle a fait remarquer que la mise en service de ces centrales photovoltaïques constitue une étape essentielle dans l’ambition du gouvernement de renforcer le mix énergétique et l’accès universel à l’électricité au Sénégal.
LES «ETUDIANTS» SE RELANCENT !
Ils l’ont fait. Les «Etudiants» du Duc ont signé hier leur premier succès du tournoi de la Bal, devant le Reg du Rwanda (92-86). Une victoire qui relance les hommes de Parfait Adjivon.
Ils l’ont fait. Les «Etudiants» du Duc ont signé hier leur premier succès du tournoi de la Bal, devant le Reg du Rwanda (92-86). Une victoire qui relance les hommes de Parfait Adjivon.
Le Dakar université club se devait de décrocher un premier succès contre le Reg du Rwanda hier soir, pour sa troisième sortie dans la Conférence Sahara. Avec deux défaites lors de ses deux premières sorties, les «Etudiants» devaient impérativement gagner pour ne pas compromettre leurs chances de qualification pour le «Final 8». Surtout face à un adversaire qui avait enregistré deux victoires en autant de sorties et qui n’avait besoin que d’une victoire, à l’image de l’Us Monastir, pour se qualifier. Une lourde responsabilité sur les épaules des «Etudiants», qu’ils ont pourtant assumée en réalisant l’un de leur meilleur match depuis le début de la compétition. Déterminés, engagés et présents sur tous les ballons, ils réalisent l’entame parfaite en menant de 10 points (14-4). Malheureusement, dans les ultimes secondes du quart-temps, l’équipe baisse en intensité et assiste au retour de l’adversaire (19-16).
A l’image de la fin du premier quart-temps, le deuxième sera très disputé, avec une équipe rwandaise qui parvient finalement à passer devant (30-33). Jusque-là discret, l’Américain, Cleveland Joseph Thomas Jr, retrouve l’adresse et permet à son équipe de rester dans le match.
Après un chassé-croisé pendant tout le quart-temps, les deux équipes se quittent sur un score de parité à la pause (40-40).
Et quand survient le redoutable troisième quart-temps, la période pendant laquelle les «Etudiants» sombrent, le doute s’installe. Il va vite se dissiper. Pour la première fois, l’équipe ne perd pas le troisième quart-temps et va s’offrir une petite avance de 3 points (64-61) à la fin, avec un excellent Adama Diakité (30 pts). De quoi rassurer au moment d’entamer le dernier quart. Surtout que l’équipe du Rwanda avait trois joueurs avec 4 fautes, dont les deux pivots.
Le Duc va terminer avec la même intensité mise lors du premier quart-temps et parvenir à s’offrir 11 points d’avance (78-67). Ce sera suffisant pour décrocher une première victoire dans cette compétition. Même si la fin de match sera très électrique. Le Duc s’impose de 6 points (92-86).
Pas le temps cependant de savourer. Il faudra vite se préparer pour le match de cet après-midi face au finaliste de la dernière édition, l’Us Monastir, qui s’est qualifié hier après sa victoire sur l’As Salé.
Parfait Adjivon : «On a mis beaucoup d’impact dans le jeu intérieur»
Très heureux de cette victoire, le coach, Parfait Adjivon, déclare : «Ce succès, ce n’était pas évident, surtout après les deux défaites. Cette victoire nous permet de nous relancer. Il fallait mobiliser les joueurs, c’est pourquoi j’ai demandé aux joueurs, avant le match, de jouer pour le public. On n’a pas été ridicules lors de nos deux derniers matches. On n’était pas très agressifs. Aujourd’hui, on a mis beaucoup d’impact dans le jeu intérieur. Chaque événement est une opportunité. C’est ce que j’ai dit à mes joueurs. Le banc nous a beaucoup apporté. Il faut être prêt et répondre quand l’équipe a besoin de toi. Et je salue la mentalité des joueurs et certains cadres qui ont accepté d’être sur le banc. Demain (aujourd’hui), ce sera un autre match contre l’une des meilleures équipes. Mais on fera tout pour le remporter.»
LA DECISION FINALE D’INVESTISSEMENT ATTENDUE AVANT FIN 2022
Après avoir engagé le développement du champ gazier Gta exécuté aujourd’hui, à «hauteur de plus de 70%», Bp et ses partenaires devraient bientôt se lancer dans celui de l’autre champ, Yakaar-Teranga.
Bp et ses partenaires, notamment Kosmos energy et Petrosen, prévoient de prendre une décision d’investissement finale (Fid) sur le développement de la première phase du champ gazier offshore de Yakaar-Teranga au Sénégal avant fin 2022, a indiqué le directeur des Hydrocarbures du ministère du Pétrole et des énergies du Sénégal, Thierno Seydou Ly, sur le site de Energy capital & power.
Après avoir engagé le développement du champ gazier Gta exécuté aujourd’hui, à «hauteur de plus de 70%», Bp et ses partenaires devraient bientôt se lancer dans celui de l’autre champ, Yakaar-Teranga. Car si l’on en croit le directeur des Hydrocarbures du ministère du Pétrole et des énergies du Sénégal, Thierno Seydou Ly, «la supermajor du pétrole et du gaz et ses partenaires, notamment la société d’exploitation et de production en eaux profondes, Kosmos energy, et la compagnie pétrolière nationale du Sénégal, Petrosen, prévoient de prendre une décision d’investissement finale (Fid) sur le développement du champ gazier offshore de Yakaar-Teranga au Sénégal avant fin 2022, avec une première production pour le développement prévue d’ici 2024».
Dans le but de s’appuyer sur le succès du développement du champ offshore Gta à cheval sur la frontière maritime entre le Sénégal et la Mauritanie, le développement du champ Yakaar-Teranga ciblera environ 20 billions de pieds cubes de gaz naturel, qui seront utilisés pour conduire l’électrification dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.
«Nous avons déjà terminé la phase d’évaluation», a déclaré Seydou Ly cité sur le site de Energy capital & power. M. Ly d’ajouter : «Nous espérons prendre une décision finale en 2022 et commencer la production en 2024. Il s’agit de la première phase. La deuxième phase se concentrera sur les exportations de Gnl à travers le développement d’installations pétrochimiques, facilitant la perspective de transformer le champ en un futur hub de gaz naturel liquéfié pour le Bassin Msgbc (Mauritanie-Sénégal-Gambie-Guinée-Guinée Conakry).»
Pour rappel, «le bloc Cayar profond, dans lequel se trouve le champ Yakaar-Teranga, est exploité par Bp avec une participation de 60%, tandis que Kosmos energy exploite le champ avec une participation de 30%, Petrosen détenant les 10% restants.
En passe de devenir une plaque tournante mondiale des hydrocarbures, le Sénégal et la Mauritanie prévoient de commencer à produire le premier Gnl à partir du développement du champ offshore Gta à la fin de 2023, tandis que le Sénégal attend le premier pétrole de son champ de Sangomar au deuxième ou troisième trimestre 2023».
LUTTE CONTRE L’INSÉCURITÉ : LES JAKARTA, UN PROBLÈME À RÉGLER
Une grande partie des agressions perpétrées à Tivaouane est liée au phénomène du moto Jakarta, révèle le délégué du procureur près du Tribunal d’instance de Tivaouane, Babacar Diop.
Une grande partie des agressions perpétrées à Tivaouane est liée au phénomène du moto Jakarta, révèle le délégué du procureur près du Tribunal d’instance de Tivaouane, Babacar Diop.
Les violences, agressions et vols à l’arrachée sont devenus monnaie courante dans la ville de Tivaouane. Une situation qui terrifie les habitants de cette sainte cité, qui, à la faveur d’une journée de présentation du rapport annuel de la Maison de justice de Tivaouane, ont interpellé les autorités sur l’insécurité qui prévaut dans cette ville.
Les populations ont attiré l’attention des autorités sur les nombreux cas d’agression qui vont crescendo. Il pointe du doigt «le phénomène des motosJakarta» qui ont fini d’envahir Tivaouane à l’instar des autres grandes villes du Sénégal, notamment Dakar, Thiès, SaintLouis, Louga, Kaolack, Fatick… Ainsi, elles ont demandé aux autorités de sécuriser la ville sainte pour juguler ce fléau qui gangrène la stabilité et la paix.
En réponse, Babacar Diop, délégué du procureur près du Tribunal d’instance de Tivaouane, révèle : «Nous voyons que la délinquance à Tivaouane est en grande partie expliquée par ce phénomène de Jakarta.» Il renseigne : «A l’audience au Tribunal d’instance, nous avons constaté que notre rôle, en grande partie, est en fait constitué de faits de délinquance liés aux Jakarta.»
Ainsi, il lance un appel aux Badienou gox et chefs de quartier pour faire une sensibilisation de proximité, «réfléchir sur ces questions afin de lutter contre ce fléau». Parce que, à l’en croire, «l’activité des motos n’est pas organisée». Au-delà, la coordonnatrice de la Maison de justice de Tivaouane, Mme Aminata Seck Guèye, est largement revenue sur les dossiers traités par sa structure, estimés à 10 051, toutes affaires confondues, entre 2019 et 2021. Elle s’est dite satisfaite du «taux de fréquentation assez important» et du «traitement des litiges», malgré quelques difficultés rencontrées dans l’exercice du métier de conciliateur. «Le gros du lot des dossiers traités concerne l’information pour obtenir les actes administratifs, les mariages et les créances. Et notre stratégie depuis le début, c’est d’essayer de contourner les difficultés. Et donc de trouver des solutions», note Mme Guèye. Créée en 2009 pour assurer une présence judiciaire de proximité, la Maison de justice de Tivaouane a aussi pour objectif de rapprocher la Justice du justiciable, mais aussi de désengorger les juridictions.
Le Dakar université club (DUC) se relance dans la course à la qualification pour la phase finale de la Basketball african league (BAL) grâce à son premier succès, vendredi soir, (92-86), devant le Rwanda energy group (REG).
Dakar, 12 mars (APS) - Le Dakar université club (DUC) se relance dans la course à la qualification pour la phase finale de la Basketball african league (BAL) grâce à son premier succès, vendredi soir, (92-86), devant le Rwanda energy group (REG).
Battus lors de leurs deux premières sorties, les étudiants, dos au mur, ont trouvé les arguments pour faire aux champions du Rwanda.
La journée de pause observée jeudi a permis aux protégés de l’entraîneur Parfait Adjivon de rectifier leurs erreurs pour faire face au REG.
Devant leur public, les étudiants de Dakar ont trouvé la solution pour faire douter les Rwandais, auteurs de deux victoires de rang.
A la mi-temps, les deux équipes étaient à égalité, 40-40.
Au retour des vestiaires, les étudiants n’ont pas dejoué comme lors de leurs précédentes sorties.
Très appliqués et avec une réussite, le DUC obtient sa première victoire, (92-86), et se relance dans la course à la qualification pour la phase finale de la BAL.
Ce samedi, les étudiants affrontent l’US monastirienne à 17h30.
Les Tunisiens, vice-champions de la BAL ont déjà validé leur ticket pour la phase finale. Ils ont enregistré trois victoires en autant de sorties.
Douze clubs représentant autant de pays africains prennent part à la deuxième saison de la Basketball africa league, lancée en 2020 en Afrique, en remplacement de la FIBA Africa Basketball League, la version 2019 de la Coupe d’Afrique des clubs champions de basket-ball.
Après l’étape de Dakar, qui prendra fin mardi prochain, la BAL se poursuivra au Caire et à Kigali. Trente-huit matchs sont prévus en trois mois, dans les villes de Dakar, Kigali et Le Caire.
Les 12 équipes en lice sont divisées en deux groupes ou conférences, selon le terme employé par la Basketball African League. Il s’agit de la conférence du Sahara et de celle du Nil.
Les quatre meilleures équipes de chaque groupe prendront part aux éliminatoires de la BAL, qui seront ponctuées par un tournoi à élimination directe et des finales au Kigali Arena, du 21 au 28 mai 2022.