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21 juin 2025
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COUP D'ÉTAT CONFIRMÉ AU BURKINA
Un groupe d’officiers se réclamant d’un Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le Lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé lundi avoir renversé le président burkinabe Roch-Marc Christian Kaboré
Un groupe d’officiers se réclamant d’un Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), dirigé par le Lieutenant-colonel, Paul-Henri Sandaogo Damiba a annoncé lundi avoir renversé le président burkinabe Roch-Marc Christian Kaboré et pris le pouvoir.
’’Face à la dégradation continue de la situation sécuritaire qui menace même les fondements de notre Nation, l’incapacité manifeste du pouvoir de Roch-Marc Christian Kaboré à unir les Burkinabe pour faire face efficacement à la situation et suite à l’exaspération des différentes couches sociales, le MPSR a décidé d’assumer ses responsabilités devant l’histoire, la communauté nationale et internationale’’, a déclaré le Capitaine Sidsoré Kader Ouédraogo.
Dans un message lu à la télévision nationale, il a annoncé la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée, la fermeture des frontières jusqu’à nouvel ordre et l’instauration d’un couvre-feu.
Selon l’officier, le Mouvement qui regroupe toutes les composantes des FDS a ainsi décidé de mettre fin au pouvoir de Roch-Marc Christian Kaboré ce lundi 24 janvier.
’’Une décision prise dans le seul but de permettre à notre pays de se remettre sur le bon chemin et de rassembler toutes ses forces afin de lutter pour son intégrité territoriale, son redressement et sa souveraineté’’, a-t-il souligné.
Le MPS, a-t-il dit, ’’tient à souligner que les opérations se sont déroulées sans effusion de sang et sans aucune violence physique sur les personnes arrêtées détenues dans un lieu sûr dans le respect de leur dignité’’.
Selon lui, le Mouvement s’est engagé à proposer dans un ’’délai raisonnable, après consultation des forces vives de la Nation’’, un calendrier pour un retour à un ordre constitutionnel ’’accepté de tous’’.
La situation était confuse depuis dimanche à Ouagadougou où une mutinerie a éclaté dans la nuit de samedi à dimanche dans des camps militaires. Les mutins réclamaient ’’des moyens adaptés à la lutte et des effectifs (importants)’’, une ’’revalorisation’’ des forces et ’’des unités constituées permanentes’’ sur le terrain.
Dimanche au matin, les autorités avaient démenti l’arrestation du président Kaboré.
Le président Roch-Marc Christian Kaboré a été arrêté ce lundi par les militaires après une nuit marquée par des coups de feu non loin de sa résidence.
La CEDEAO et l’Union africaine ont condamné ‘’la tentative de coup d’Etat’’ au Burkina Faso.
Dans un communiqué, l’organisation sous-régionale dit suivre "avec une grande préoccupation" l’évolution de la situation "caractérisée par une tentative de coup d’Etat".
Elle "tient les militaires responsables de l’intégrité physique’’ du président burkinabé.
Dans un communiqué, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, ‘’condamne fermement la tentative de coup d’Etat contre un président élu démocratiquement’’.
Il appelle l’armée nationale et les forces de sécurité du pays à s’en tenir strictement à leur vocation républicaine, à savoir la défense de la sécurité intérieure et extérieure du pays.
Faki encourage le gouvernement et tous les acteurs civils et militaires à privilégier le dialogue politique comme voix de solution des problèmes du Burkina Faso.
Le président Roch Marc Christian Kaboré a été élu en décembre 2015, puis réélu en novembre 2020.
Le Burkina Faso est confronté ces dernières années à de multiples attaques terroristes qui ont tué des centaines de personnes et provoqué plus de 1,5 millions de déplacés.
CINGLANT REVERS ÉLECTORAL POUR BBY
La coalition au pouvoir au Sénégal a essuyé une cuisante défaite à Dakar et dans d'autres grandes villes lors des élections locales de dimanche ayant valeur de test avant les échéances nationales à venir
La coalition au pouvoir au Sénégal a essuyé une cuisante défaite à Dakar et dans d'autres grandes villes lors des élections locales de dimanche ayant valeur de test avant les échéances nationales à venir, selon les résultats provisoires rapportés lundi par les médias.
La coalition d'opposition Yewwi Askan Wi ("Libérons le peuple" en wolof) a revendiqué la victoire dans la capitale et dans les grandes villes de Thiès (ouest) ou Ziguinchor (sud).
A Dakar et Ziguinchor, ce sont deux farouches adversaires du pouvoir, Barthélémy Dias et Ousmane Sonko - candidat déclaré à la présidentielle de 2024 - qui sont annoncés vainqueurs. Nombre de ministres du président Macky Sall ont été battus, à commencer par celui de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr dans la capitale.
Alioune Tine, directeur du laboratoire d'idées Afrikajom Center, parle à l'AFP de "débâcle (...) brutale mais prévisible" pour le pouvoir, au cours de ce scrutin combinant élection des maires et des présidents de conseil départemental. Il y a vu la prolongement de l'onde de choc des émeutes qui ont ébranlé le pouvoir en mars 2021 et revigoré l'opposition.
C'était la première fois que les Sénégalais étaient appelés aux urnes depuis ces évènements et depuis la présidentielle de 2019 qui a reconduit Macky Sall à la tête de ce pays considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest et traité à ce titre avec égard par ses partenaires étrangers.
"Au moment où je vous parle, nous avons gagné les villes de Dakar, Ziguinchor, Thiès et Guédiawaye", a dit à l'AFP Déthié Fall, le mandataire national de la coalition d'opposition Yewwi Askan Wi.
La majorité présidentielle a aussi mordu la poussière à Kaolack, plus grande ville du centre, selon les résultats provisoires.
La coalition au pouvoir, Bennoo Bokk Yaakaar, a reconnu ne pas avoir réussi à s'emparer du trophée qu'aurait constitué Dakar. Soham El Wardini, première mairesse de la capitale, dans l'opposition au président, a également perdu face à Barthélémy Dias, jusqu'alors maire de Mermoz-Sacré-Coeur, une commune de la capitale.
"Dans l’ensemble, les tendances nationales donnent notre coalition largement gagnante dans plusieurs capitales régionales et départementales (...). Toutefois notre volonté de conquérir Dakar et Ziguinchor, en particulier, n'a pas été concluante", a dit Bennoo Bokk Yaakaar dans un communiqué.
Un Premier ministre attendu
"C'était prévisible après les contestations de mars (2021) qui constituent une vague de fond qui a déferlé dans les urnes. Les jeunes qui ont contesté (en 2021) ont pris les urnes", a analysé M. Tine, dans un pays dont plus de la moitié de la population a moins de 20 ans.
Le vote a été présenté comme un baromètre cinq mois avant les législatives et deux ans avant la fin du second mandat de M. Sall. Des propos attribués au directeur de cabinet politique de M. Sall en octobre avaient conforté cette opinion.
Les résultats seraient "déterminants" et trancheraient le débat sur la candidature de M. Sall à la présidentielle de 2024, avait dit Mahmoud Saleh selon la presse.
M. Sall a contesté cette vision. "Comment voulez-vous, dans une démocratie, qu’un président de la République, élu au suffrage universel, puisse dépendre des résultats des collectivités, des municipalités", a-t-il demandé en décembre sur RFI.
M. Sall, élu en 2012, réélu en 2019, dirigeant écouté par la communauté internationale sur la crise au Sahel ou la dette, maintient le flou sur ses intentions en 2024.
Le refus d'un troisième mandat a été l'un des slogans de la contestation de 2021.
M. Sall a été élu sur la promesse de mettre son pays, pauvre, sur la voie de l'émergence. Ses détracteurs l'accusent de servir les riches et l'étranger, dont le partenaire français, de pratiquer un exercice solitaire et autoritaire du pouvoir et de manipuler la justice.
Il est à présent appelé à nommer un Premier ministre, poste qu'il avait fait supprimer à la surprise générale après sa réélection en 2019 et dont il vient d'annoncer le rétablissement. Il fait face à une opposition vivifiée dont deux des figures, les nouveaux maires annoncés de Dakar et Ziguinchor, ont maille à partir avec la justice.
CAN2022, LA GAMBIE EN QUARTS DE FINALE
La Gambie s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations "Cameroun 2021".
iGFM (Cameroun) La Gambie s'est qualifiée pour les quarts de finale de la Coupe d'Afrique des Nations "Cameroun 2021".
Les Gambiens ont battu la Guinée, en huitièmes de finale, ce lundi, à Bafoussam, par un but à zéro. C'est une qualification historique pour la Gambie qui participe à sa première Coupe d'Afrique des Nations.
OUSMANE SONKO DOMINE LES DÉCOMPTES À ZIGUINCHOR
Le député Ousmane Sonko, leader de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), est arrivé largement en tête dans plusieurs centres de vote de la commune de Ziguinchor (sud) dont les résultats sont disponibles, a constaté l’APS
Ziguinchor, 23 jan (APS) - Le député Ousmane Sonko, leader de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW), est arrivé largement en tête dans plusieurs centres de vote de la commune de Ziguinchor (sud) dont les résultats sont disponibles, a constaté l’APS.
A l’école Malick-Fall par exemple, l’un des centres de vote témoins de la commune, l’opposant devance de loin ses adversaires dans deux des trois bureaux de vote.
Au bureau numéro 3, le candidat de YAW arrive en tête avec 103 voix, contre 57 pour la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dirigée par Benoît Sambou, le président de la Commission nationale du dialogue des territoires.
L’UCS Mbollo du maire sortant de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, a obtenu 59 voix.
Au bureau de vote numéro 1 de l’école Jacques-Diouky, la coalition YAW devance ses adversaires, avec 145 voix, contre 86 pour l’UCS Mbollo et 64 pour BBY.
Au centre de vote de l’école Bassembo-Diandy, le leader de la liste de YAW arrive premier avec 107 voix. Il est suivi de l’UCS Mbollo et de BBY qui ont récolté respectivement 47 et 37 voix.
Quelque 6.613.962 Sénégalais votaient ce dimanche pour élire les conseillers de 552 communes, de cinq villes et de 43 conseils départementaux, selon la direction générale des élections (DGE)
La DGE indique que 166 listes sont entrées en compétition pour les conseils départementaux, 44 listes pour les villes et 2.939 listes pour les communes. Les électeurs ont voté dans 15.066 bureaux de vote répartis entre 6.639 centres de vote.
Les élections départementales et municipales, initialement prévues en 2019, ont été reportées plusieurs fois. BBY, la coalition de la majorité présidentielle, détenait le plus grand nombre de sièges dans ces conseils élus en 2014 pour un mandat de cinq ans.
LOCALES 2022, BENNO BOKK YAAKAAR EN TETE DANS LES RESULTATS A LOUGA
Les premiers résultats enregistrés dans les principaux centres témoins et plusieurs autres de la commune de Louga sont favorables à la tête de liste de la Coalition Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diop, a constaté l’APS.
Louga, 23jan (APS) - Les premiers résultats enregistrés dans les principaux centres témoins et plusieurs autres de la commune de Louga sont favorables à la tête de liste de la Coalition Benno Bokk Yaakaar, Moustapha Diop, a constaté l’APS.
Dans le principal centre de la commune, l’école Ndiang Santhiaba Nord, M. Diop de la coalition BBY a remporté largement tous les 12 bureaux de vote et obtient 1050 voix. Il est suivi de Yewwi Askan Wi avec 700 voix. La liste Jammi Sénégal est troisième avec 583 voix.
Dans le bureau numéro 8, le maire sortant, a même obtenu 100 voix contre 51 pour la coalition Yewwi Askan Wi et 45 voix pour Jammi Sénégal de Mamadou Mamour Diallo.
Cependant, pour ces premières tendances les listes YAW et Jammi Sénégal sont coude à coude au niveau de la commune.
Aux Centres de l’école khakham, école Keur Serigne Louga BBY arrive en tête. Au centre de l’école Santhiaba, BBY a obtenu au bureau 4, 127 voix contre 58 pour Jammi Sénégal et 24 voix pour Yewwi Askan Wi.
Au centre de vote de l’école Manar Al Oudah, le deuxième lieux de vote le plus important de la commune, BBY est sorti en tête dans tous les 9 bureaux. Au bureau 8, BBY a obtenu 176 voix contre 41 pour Yewwi Askan Wi et 40 pour Jammi Sénégal.
Dans plusieurs quartiers de la commune, les partisans de la coalition BBY sont sortis célébrer la victoire de leur leader.
NOUS JOUERONS LA HUITIEME COMME UNE FINALE, DIXIT PEDRO LEITAO BRITO
Le Cap-Vert va jouer "comme une finale" le match devant l’opposer au Sénégal, mardi, pour le compte des huitièmes de finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), a assuré son sélectionneur, Pedro Leitão Brito.
Bafoussam (Cameroun), 24 jan (APS) - Le Cap-Vert va jouer "comme une finale" le match devant l’opposer au Sénégal, mardi, pour le compte des huitièmes de finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), a assuré son sélectionneur, Pedro Leitão Brito.
"Nous jouerons la huitième de finale comme une finale. Toute défaite serait synonyme de retour à la maison. Nous allons faire tout pour passer cette étape", a-t-il déclaré en conférence de presse d’avant match, dimanche.
Les Lions rencontrent les Requins bleus en huitième de finale de la CAN 2021, mardi, à 16 heures, au stade Kouékong de Bafoussam.
Pour Pedro Leitão Brito, les Requins bleus ont la capacité de battre le Sénégal. Il a rappelé qu’il avait fait partie de l’équipe du Cap-Vert qui s’est imposée face au Sénégal, dans les années 2000, sans donner plus de détail sur ce match.
"Nous sommes des frères, avec des liens étroits. Nous respectons le Sénégal, mais nous allons tout donner pour passer à la prochaine étape", a ajouté Pedro Leitão Brito.
LES EAU LANCENT UN PROGRAMME D’ÉNERGIE RENOUVELABLE POUR L’AFRIQUE
Un programme de financement de projets d’énergies renouvelables en Afrique devant bénéficier à 100 millions de personnes "d’ici 2035", vient d’être lancé par les Emirats arabes unis (EAU).
Dakar, 24 jan (APS) - Un programme de financement de projets d’énergies renouvelables en Afrique devant bénéficier à 100 millions de personnes "d’ici 2035", vient d’être lancé par les Emirats arabes unis (EAU).
Dénommé "Initiative Etihad 7", ce programme a été lancé lors de LA Semaine de durabilité d’Abu Dhabi 2022, qui a démarré le 17 janvier dernier. Il est piloté par le ministère de la Coopération internationale des Emirats arabes unis et le Bureau de l’Envoyé spécial pour le changement climatique.
Il vise à fournir de l’électricité verte à 100 millions de personnes d’ici 2035, à partir de fonds collectés auprès des secteurs public et privé pour des investissements dans l’énergie propre, indique l’ambassade des Emirats arabes unis dans un communiqué.
Dans ce communiqué, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Sheikh Shakhboot Bin Nahyan Al Nahyan, souligne que son pays et le continent africain "sont inextricablement unis par des liens économiques, culturels, politiques et interpersonnels, avec un énorme potentiel de coopération dans les années à venir".
Sheikh Shakhboot Bin Nahyan Al Nahyan note que "l’électricité, en particulier l’énergie renouvelable, est l’une des clés pour libérer ce potentiel, dynamiser les économies africaines et permettre à des millions de personnes de contribuer à la construction d’un continent prospère’".
"L’Initiative Etihad 7 aidera principalement les nations africaines à répondre aux besoins énergétiques en croissance rapide sans augmenter les émissions de gaz à effet de serre", a-t-il insisté.
Elle "s’appuie sur les liens historiques et profonds des Émirats arabes unis avec l’Afrique et sera au cœur des efforts du pays pour contribuer aux objectifs de développement durable au cours de la prochaine décennie", a indiqué le ministre des Affaires étrangères émirati.
"Avec Etihad 7, les Émirats arabes unis consolident leurs efforts pour l’objectif 7 de développement durable des Nations unies pour l’Afrique sous une seule initiative. Conformément à la politique étrangère et aux objectifs de développement des Émirats arabes unis, le programme facilite le développement durable en relevant les principaux défis qui entravent l’énergie propre et d’un coût abordable sur les marchés émergents", a-t-il ajouté.
Sheikh Shakhboot Bin Nahyan Al Nahyan a promis que son pays mettra à profit ses relations avec l’Afrique subsaharienne, "y compris dans les domaines de la coopération diplomatique, humanitaire et de développement, pour partager l’expertise des EAU en matière d’énergies renouvelables en faveur du développement économique et humain".
Dans cette perspective, "Etihad 7" se veut "un programme véritablement collaboratif, qui reconnaît et s’adapte aux besoins et aux exigences de nos pays partenaires".
Aussi les Émirats arabes unis s’engagent-ils "à collaborer avec les pays d’Afrique subsaharienne pour parvenir à un développement durable et promouvoir le bien-être de la région au sens large en avançant ensemble dans le domaine des énergies renouvelables".
Des accords avaient été conclus "avec des partenaires d’Afrique subsaharienne dans le cadre d’Etihad 7 pour les accompagner dans la poursuite de leurs objectifs économiques et énergétiques", a signalé le ministre émirati des Affaires étrangères.
"Ils apprécient profondément les contributions de toutes les nations africaines dans ce parcours de développement partagé. Et nous, aux Émirats arabes unis, regardons avec enthousiasme et optimisme vers un avenir dans lequel nos pays approfondiront cette coopération pour créer de nouvelles voies permettant à nos peuples de prospérer", a-t-il conclu.
ABDOU LATIF COULIBALY, DE L'AUTRE CÔTÉ DU RING
L’ancien journaliste d’investigation a rejoint Macky Sall après la présidentielle de 2012. Il s’est mué en ardent défenseur du chef de l’État, à des années-lumière de ses enquêtes explosives sur les malversations du pouvoir. Sans regrets ?
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 24/01/2022
Dans la salle bondée de l’hôtel Radisson Blue, sur la corniche de Dakar, ce 25 mars 2012, journalistes et partisans se pressent pour entendre le premier discours du président tout juste élu. Après une campagne présidentielle agitée, Macky Sall, celui qui vient de faire tomber Abdoulaye Wade, salue la maturité de la démocratie sénégalaise et en célèbre les « martyrs ».
Abdou Latif Coulibaly, comme beaucoup d’autres, se rend à l’hôtel pour y saluer le chef de l’État. En lui serrant la main, Macky Sall le retient une seconde : « Grand, j’espère que tu n’as pas pas oublié ta promesse ? On se retrouvera bientôt. » Les deux hommes avaient déjà, quelques années plus tôt, évoqué la possibilité de travailler ensemble. C’était en 2010, à l’occasion d’une conférence sur les indépendances africaines en Suisse à laquelle ils avaient tous deux participé. « J’étais conscient que c’était quelqu’un sur qui on pouvait compter pour faire des choses pour le Sénégal », confie aujourd’hui le secrétaire général du gouvernement.
Dès le mois d’avril 2012, il devient le conseiller du président sur les questions de gouvernance. Une fonction officialisée six mois plus tard, avec son entrée au gouvernement d’Abdoul Mbaye. Le poste est créé sur-mesure pour ce journaliste renommé qui a consacré une bonne partie de sa carrière à dénoncer et dévoiler malversations et scandales perpétrés par le pouvoir. Il est temps pour lui de ranger calepins et stylos, et d’endosser le boubou respectable de ministre de la Bonne gouvernance et porte-parole du nouveau gouvernement. À l’époque, les attentes sont aussi grandes que les promesses de Macky Sall de rompre avec les pratiques clientélistes et le népotisme de son prédécesseur et de moraliser la vie publique et politique.
Mais Abdou Latif Coulibaly fait toujours partie de l’équipe ministérielle. Après la Bonne gouvernance, il a occupé la fonction de ministre de la Culture, de 2017 à 2019, avant d’être nommé secrétaire général du gouvernement avec statut de ministre à la faveur du remaniement ministériel du 1er novembre 2020. Nommé porte-parole du gouvernement en 2012, puis de la présidence en juin 2019, l’ancien journaliste a eu à plusieurs reprises à défendre les actions de l’exécutif.
Après avoir terminé premier des phases de groupe H des qualifications de la Coupe du monde, le Sénégal affronte l’Egypte pour les barrages de cette compétition.
Mamadou ThIAM, El hadj Abdoulaye GAYE et vieux NDIAYE envoyés spéciaux au Cameroun |
Publication 24/01/2022
Le Sénégal retrouve l’Egypte au mois de mars prochain pour les barrages de la Coupe du monde. Un tirage abordable, selon Diomansy Kamara qui estime que les hommes du coach Aliou Cissé ont les arguments pour passer l’obstacle égyptien et valider le billet pour qatar 2022.
Après avoir terminé premier des phases de groupe H des qualifications de la Coupe du monde, le Sénégal affronte l’Egypte pour les barrages de cette compétition. Un match important pour les hommes du sélectionneur Aliou Cissé qui visent un deuxième ticket successif, après Russie 2018. «C’est un bon tirage dans l’ensemble. Les dix nations qui sont présentes sont des mastodontes du continent. On connaît les qualités de notre adversaire. Cela va être une très forte confrontation. Maintenant, c’est au Sénégal de faire le boulot», a déclaré Diomansy Kamara. Pour l’ancien international, ce match s’annonce déjà palpitant entre les deux joueurs de Liverpool. «Il y a encore cette revanche de 2006 où l’Egypte nous avait empêchés d’être champion d’Afrique. On a toujours cette défaite en travers de la gorge. Il y aura confrontation entre Mohamed Salah et Sadio Mané, deux Ballons d’Or du football », a-t-il ajouté.
Alors que le Sénégal est déjà déclaré favori, l’équipe d’Egypte aura elle aussi son mot à dire. «C’est un avantage de recevoir en dernier dans ces doubles confrontations. Il faut bien gérer en Egypte. Ce n'est plus l’équipe que nous avions dans le temps. Mais, il reste une équipe forte sur le continent qui a l’habitude de participer à ces genres de compétition. Je ne dirai pas que c’est un bon tirage pour le Sénégal. Cela aurait pu être pire», a fait savoir l’ancien international.
En cette période de compétition, Diomansy Kamara pense que l’heure n’est pas encore venue de mettre la pression aux joueurs. «Le Sénégal doit être concentré dans sa coupe d’Afrique et garder la sérénité. Après, penser à préparer le match contre l'Egypte. Je suis un supporter de l’équipe. On va l’accompagner comme on l’a toujours fait. On est sur une bonne dynamique. L'Égypte est un gros morceau. Ce sera difficile, mais on va y croire», a ajouté Diomansy Kamara.
Abordant ainsi les huitièmes de finale où l'équipe du Sénégal affronte demain le Cap-Vert, l’ancien attaquant estime que les hommes de Cissé vont retrouver la sérénité. «C’est une autre compétition qui commence. On avait beaucoup de cas Covid et des cadres de l’équipe n’ont pas pu prendre part à la première partie de la compétition. On sait que tout le monde nous attend. Nous sommes conscient de nos objectifs. Nous voulons aller le plus loin possible et ramener la Coupe. Il faudra retrouver la sérénité et cela passe par le jeu» dit-il.
Malgré le manque d’efficacité, Diomansy Kamara reste optimiste. «Le Sénégal a marqué un but sur pénalty, mais il n’a pas encaissé de but. Il faut qu’ils mettent le train en marche, parce que l’équipe du Cap-Vert a fait un bon parcours lors de ces phases de poule. Il faut avoir une grande équipe du Sénégal pour se qualifier en quart de finale», a-t-il conclu.
KABORÉ, UN PRÉSIDENT ARRÊTÉ POUR N'AVOIR PAS PU ENDIGUER LA VIOLENCE DJIHADISTE AU BURKINA
Il "est une sorte de roi fainéant qui multiplie les audiences et écoute dans son fauteuil sans prendre de décision", affirmait en 2020 une source diplomatique à Abidjan
Roch Marc Christian Kaboré, à la tête du Burkina Faso depuis 2015, a été arrêté lundi par des soldats mutins pour ne pas avoir pu empêcher la descente aux enfers de son pays miné par la violence jihadiste.
En 2015, un an après la chute de Blaise Compaoré, renversé par une insurrection populaire après 27 ans de pouvoir, l'élection de M. Kaboré avait suscité de grands espoirs de développement et de changement au "pays des hommes intègres".
Mais c'est précisément en 2015 que le Burkina Faso jusqu'alors épargné, commence à subir les assauts de groupes jihadistes armés qui n'ont fait que s'amplifier au fil des ans.
Lorsqu'il est réélu pour un second mandat en 2020, le pays s'est enfoncé dans le chaos, les attaques de groupes jihadistes sont devenues quasi quotidiennes et font des centaines de morts, des pans entiers du pays échappent à l'autorité de l'Etat et les forces de l'ordre semblent incapables d'enrayer la spirale de violences.
Il fait donc la promesse pendant sa campagne électorale que la lutte contre les jihadistes sera la première de ses priorités.
Mais les attaques et les massacres dans le nord se poursuivent, comme ceux du village de Solhan en juin 2021 au cours duquel au moins 132 civils sont tués, ou d'Inata mi-novembre de la même année quand 57 personnes meurent, dont 53 gendarmes.
Dès lors, les manifestations de colère de populations excédées par cette violence se multiplient pour dénoncer "l'impuissance" du pouvoir, des manifestations le plus souvent réprimées par la police.
Roch Marc Christian Kaboré, de l'ethnie majoritaire mossi, ancien banquier et homme réputé consensuel, n'a pas réussi à honorer sa promesse en dépit de plusieurs changements à la tête de l'armée et du gouvernment.
- "Président diesel" -
Ses partisans ont fait valoir son bilan, citant les réalisations, infrastructures routières, santé, eau potable, qui semblent en décalage avec la réalité: 1,5 million de personnes ont dû fuir leurs foyers à cause des violences jihadistes, et des milliers d'écoles ont dû fermer.
Fils de ministre, homme aux idéaux de gauche revendiqués à ses débuts en politique après des études en France, il profite dans les années 1980 de l'accession au pouvoir de Thomas Sankara, le père de la révolution d'inspiration marxiste, pour devenir directeur de la Banque internationale du Burkina avant même son trentième anniversaire.
Après l'assassinat de Sankara en 1987, il s'engage auprès du nouvel homme fort du Burkina, Blaise Compaoré.L'ascension est fulgurante: plusieurs fois ministre, Premier ministre, président de l'Assemblée...Il est un des hommes clés du régime.
Considéré comme probable successeur de Compaoré, Roch Marc Christian Kaboré tombe brutalement en disgrâce en 2012 pour des raisons obscures.Il claque la porte du parti au pouvoir en 2014 au crépuscule du régime - se faisant taxer d'opportunisme par ses détracteurs - et fonde son propre parti, le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP).
Un an plus tard, après une transition, il prend les rênes du Faso, agissant en prenant son temps, allant jusqu'à se faire surnommer le "président diesel".Puis son "indolence" face à la menace sécuritaire est devenue un autre problème, selon ses opposants.
Il "est une sorte de roi fainéant qui multiplie les audiences et écoute dans son fauteuil sans prendre de décision", affirmait en 2020 une source diplomatique à Abidjan.