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12 août 2025
GUERRE EN UKRAINE : DES AFRICAINS PRÊTS À ALLER COMBATTRE
L’Ukraine veut des armes et des hommes pour affronter la Russie. Et son appel attire de potentiels combattants étrangers notamment sur le continent africain
"Si l'Ukraine décide de me payer une bonne somme d'argent, que je ne peux pas gagner ici, je vais certainement aller là-bas et me battre", explique Kimanzi Nashon, un étudiant kenyan qui vit à Nairobi la capitale. Nashon espère ainsi gagner beaucoup d’argent.
"Lorsque nous irons là-bas, une fois la guerre terminée, avant même qu’il ne se soit passé quoi que ce soit, je serai de retour au Kenya et je serai millionnaire", renchérit le jeune étudiant.
Nashon n'est pas le seul à nourrir l'idée d’aller combattre en Ukraine.
Béatrice Kaluki est au chômage, pour elle cette guerre représente une occasion à ne pas manquer.
"Si une opportunité se présentait d’aller combattre en Ukraine en tant que mercenaire, je n’hésiterais pas", a-t-elle expliqué à la DW.
"Je préférerais mourir au front en Ukraine en sachant que ma famille sera indemnisée même après ma mort, plutôt que de mourir de dépression au Kenya à cause du taux de chômage élevé !", confie Béatrice qui pense que d’autres feraient la même chose si une chance devait se présenter. Car selon elle "ils préfèrent mourir là-bas en se battant plutôt que de mourir de pauvreté dans leurs pays."
L'appel de l'Ukraine
La plupart de ces jeunes réagissent à l'appel lancé la semaine dernière par le président ukrainien, Volodymyr Zelenskyy. Ce dernier a appelé les personnes partageant les mêmes idées que lui et son peuple, à défendre son pays contre l'invasion de la Russie.
Selon Ryan Cummings, directeur de Signal Risk, une société de conseil en gestion des risques de sécurité basée en Afrique du Sud, le président ukrainien pourrait tirer parti des conditions socio-économiques difficiles en Afrique pour attirer des combattants africains dans son pays.
Cependant, les pays africains ont fermement condamné l'appel lancé par l'Ukraine aux africains pour qu'ils rejoignent la "légion internationale" contre l'invasion russe.
Une guerre de communication sur les réseaux sociaux
Ainsi, lundi dernier, le Nigeria a lancé un avertissement sur Twitter à ses citoyens, leur indiquant qu'il ne tolérerait aucun recrutement de mercenaires pour combattre aux côtés des forces ukrainiennes contre les troupes russes.
Le Sénégal a également exprimé son mécontentement à l'égard du gouvernement ukrainien, affirmant qu'au moins 36 personnes au Sénégal, étaient prêtes à aller combattre en Ukraine.
Le ministère sénégalais des Affaires étrangères a marqué son étonnement à la suite de la publication par l'ambassade d'Ukraine à Dakar d'un appel sur sa page Facebook invitant les citoyens étrangers à s'engager aux côtés des forces ukrainiennes à la défense du pays contre l’invasion russe.
Les réseaux sociaux se sont aussi transformés en un champ de bataille entre partisans de l'Ukraine et de la Russie.
Il est également à noter que l'Ukraine a annoncé au Nations unies le rapatriement de ses 250 Casques bleus déployés en RDC. En dehors de ce pays, l’Ukraine est également militairement présente dans d’autres missions de paix des Nations unies dans le monde: 16 militaires au Soudan du Sud, 12 au Mali, 5 à Chypre, 4 à Abyei au Soudan et 3 au Kosovo, selon l'Onu.
LE PATRON DE LA DER LIMOGÉ
Le président de la République, Macky Sall, a mis fin, mercredi, aux fonctions de Papa Amadou Sarr, Délégué général à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/ FJ)
Le président de la République, Macky Sall, a mis fin, mercredi, aux fonctions de Papa Amadou Sarr, Délégué général à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/ FJ), a appris l’APS.
’’Le président de la République, par décret n°2022-621 du 09 mars 2022, a mis fin aux fonctions de Monsieur Papa Amadou SARR, Délégué général à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/ FJ)’’, rapporte le ministre, porte-parole du gouvernement dans un communiqué.
AFRIQUE DE L'OUEST, OÙ SONT LES STOCKS ALIMENTAIRES ?
Alors que l’inflation touche toute la région, les regards se tournent vers les mécanismes censés prévenir de telles crises
Jeune Afrique |
Estelle Maussion |
Publication 09/03/2022
« Il faut produire le plus possible localement car, même si cette production demeure à court terme moins compétitive que celle venant de l’étranger, elle permettra, dans la durée, d’assurer un approvisionnement des marchés plus stable, réduisant la volatilité des prix », défend-il.
Si la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a établi une stratégie en la matière (avec trois niveaux de stock et de proximité, national et régional), elle tarde à la mettre en œuvre alors que certains États membres ont déjà du mal, faute de budget, à renouveler leurs réserves nationales. Lancée en 2013, la réserve régionale (utilisée par les pays membres) n’a, pour l’heure, atteint que 40 000 tonnes de céréales, soit 10 % du volume total visé.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 9 MARS
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes. Les Nominations en Conseil des Ministres de ce mercredi 09 mars 2022
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du mercredi 9 mars 2022.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Les Nominations en Conseil des Ministres de ce mercredi 09 mars 2022
• Monsieur Diégane SENE, précédemment Président du Conseil de surveillance de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA).
• Monsieur Cheikh BAKHOUM, Ingénieur Informaticien, précédemment Directeur général de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), est nommé Directeur général de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA).
• Monsieur Oumar BADIANE, Titulaire d'un Master II en Développement, option Gestion de Patrimoine culturel, est nommé Directeur du Patrimoine culturel au Ministère de la Culture et de la Communication, poste vacant.
• Monsieur Oumar Ben Khatap DANFAKHA, Conseiller aux Affaires culturelles, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement Monsieur Ibou SENE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Ibrahima NGOM, Conseiller aux Affaires culturelles, est nommé Inspecteur technique au Ministère de la Culture et de la Communication.
• Monsieur Ibrahima DIEDHIOU, Professeur assimilé, est nommé Directeur de l'Ecole nationale supérieure d'Agriculture (ENSA) de l'Université Iba Der THIAM de Thiès, pour un mandat de trois (03) ans.
• Monsieur Ibrahima THIAM, Professeur titulaire, est nommé Directeur de l'Unité de Formation et de Recherche des Sciences économiques et sociales (UFR SES) de l'Université Iba Der THIAM de Thiès, pour un mandat de trois (03) ans."
L’ITALIE VA FINANCER 52 ENTREPRISES SÉNÉGALAISES DE LA DIASPORA
L’Agence italienne pour la Coopération au développement s’est engagée, mercredi, à appuyer 52 entreprises de Sénégalais, établis en Italie, sélectionnées à la suite d’un appel de ‘’Investo in Senegal’’, a appris l’APS de la partie italienne.
Dakar, 9 mars (APS) - L’Agence italienne pour la Coopération au développement s’est engagée, mercredi, à appuyer 52 entreprises de Sénégalais, établis en Italie, sélectionnées à la suite d’un appel de ‘’Investo in Senegal’’, a appris l’APS de la partie italienne.
Les entreprises ont été sélectionnées parmi 1 200 propositions, et pourront ainsi bénéficier d’un financement compris entre 5 000 et 30 0000 €, pour un total de 1 122 000 €, selon un communiqué de l’Agence italienne pour la Coopération du développement.
Il précise que les projets retenus sont basés dans les six régions du Programme PLASEPRI/PASPED à savoir Dakar, Thiès, Saint-Louis, Louga, Diourbel, Kaolack, et couvrent plusieurs secteurs d’activité notamment l’artisanat, l’élevage, la pêche, la transformation de produits agricoles.
Venu présider la cérémonie de signature de l’accord de financement, Giovanni Umberto De Vito, Ambassadeur d’Italie à Dakar, a salué les ‘’bonnes relations’’ de coopération entre son pays et le Sénégal. Il a aussi loué la qualité de l’apport des migrants Sénégalais, établis dans son pays.
‘’La diaspora sénégalaise en Italie exprime un fort esprit d’entrepreneuriat grâce à l’environnement favorable aux PME qui se trouve sur le territoire italien. La diaspora sénégalaise en Italie est la deuxième en Europe, après celle résidant en France’’’’, a indiqué le diplomate italien.
’’C’est une communauté forte de plus de 100.000 personnes et est la cinquième en termes d’entreprises enregistrées dans son pays’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, les émigrés Sénégalais en Italie connaissent ‘’bien ce que signifie les districts industriels, les réseaux d’entreprises pour se former dans les filières de pointes’’.
‘’C’est sur cette base, que l’Italie veut exploiter au maximum le potentiel de cette diaspora’’, a indiqué l’Ambassadeur, qui estime qu’un tiers des promoteurs de projet ont moins de 35 ans, près de la moitié sont des femmes et les 2/3 ont des diplômes universitaires ou d’un certificat de haute formation professionnelle.
‘’Le projet PLASEPRI/ PASPED vise a mobilisé la diaspora sénégalaise en Europe, en Italie en particulier pour investir au Sénégal’’, selon la cheffe de Coopération de la Délégation de l’Union européenne à Dakar, Mme Dorota Panczyk.
‘’Le programme PASPED a pour objectif de réduire les risques liés à la migration irrégulière grâce à un soutien au secteur privé et à la création d’emplois au Sénégal, et vise à créer une plateforme (…) en renforçant le potentiel économique local et celui de la diaspora en Italie et plus généralement, en Europe’’, a-t-elle ajouté.
Pour sa part, le ministre délégué général à l’Entrepreneuriat rapide, Pape Amadou Sarr, a estimé que la question de la diaspora est essentielle.
‘’C’est pour cela, que nous avons dédié 10 % de notre budget de 3 milliards de francs par an (5 millions d’euro) au financement des initiatives entrepreneuriales des sénégalais de la diaspora d’Europe et d’Afrique avec la condition que les projets soient localisés au Sénégal’’, a dit M. Sarr.
COMMUNIQUE DU CONSEIL DES MINISTRES
Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 09 mars 2022, au Palais de la République.
Dakar, 09 mars (APS) - Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 09 mars 2022, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat a adressé ses chaleureuses félicitations au Khalife général des Layènes, Serigne Mouhamadou Makhtar Laye, et à toute la communauté Layène, pour le succès des célébrations de la 142ème édition de l’Appel de Seydina Limamou Laye, manifestation placée sous le thème : "le rôle de l’éducation des jeunes dans la lutte contre l’extrémisme".
Le Président de la République réitère l’engagement du Gouvernement à poursuivre les efforts d’amélioration du cadre de vie des populations autour des sites culturels et cultuels de Cambéréne, Yoff et Ngor.
Le Chef de l’Etat salue, à cet égard, l’ouverture à la circulation du Pont de Cambéréne, les aménagements urbains des quartiers polarisés, renforçant le désenclavement et la valorisation économique de cette zone stratégique de la capitale.
A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits de la femme, le Président de la République félicite Madame le Ministre de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, pour la bonne organisation de cette journée de communion et magnifie le rôle des femmes dans le développement économique et social de notre pays.
Abordant la question liée à la seconde phase du Train Express Régional (TER) et au développement d’un système de transport multimodal performant au Sénégal, le Président de la République est revenu sur le lancement des travaux qu’il a présidé le samedi 05 mars 2022, sur le site de la future gare ferroviaire de l’Aéroport International Blaise Diagne (AIDB), en indiquant que ces travaux, prévus sur deux (2) fois 19 km, avec les infrastructures connexes, vont permettre à terme au TER d’évoluer sur un linéaire de 55 km de la gare de Dakar à celle d’AIDB.
Le Chef de l’Etat invite, dès lors, le Gouvernement à prendre toutes les dispositions requises afin d’assurer la réalisation, dans les délais, des travaux programmés sur 17 mois.
Le Président de la République remercie les populations de la commune de Diass et de la région de Thiès, pour l’accueil chaleureux et la mobilisation lors de cette cérémonie.
Le Chef de l’Etat félicite le Gouvernement et remercie les partenaires techniques et financiers (la France à travers l’AFD, le Trésor et la BPI, la BID, la BAD, et la BIDC) pour les diligences engagées en vue de la mobilisation effective du financement global de 207 milliards de la phase complémentaire. Ces travaux, complexes, vont être réalisés par différentes entreprises, déjà déployées dans le 1er tronçon du TER, de 36 km, intégrant la montée en puissance du contenu local et de l’expertise nationale, de même que le transfert de technologie et de savoir-faire sur les métiers du rail.
Le Président de la République invite, par ailleurs, le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement à finaliser, avec le concours de l’APIX SA et de la SENTER SA, les études techniques et financières relatives au projet d’extension future de la ligne du TER vers Thiès et l’axe Mbour-Saly.
Poursuivant sa communication, le Chef de l’Etat a indiqué qu’il a placé la proximité avec les populations et le dialogue constructif avec les forces vives de la Nation au cœur de la gouvernance publique : cela passe par une écoute permanente des citoyens.
Le Président de la République, dans cette dynamique, a informé le Conseil avoir échangé samedi dernier, durant quatre heures, selon un format innovant "Jokko Ak Macky ", avec des populations du département de Pikine sur les urgences de la localité et les solutions pragmatiques à apporter face aux aspirations et requêtes légitimes des citoyens résidents.
Le Chef de l’Etat demande, au Gouvernement, de renforcer les actions de proximité et l’écoute des populations, notamment des jeunes et des femmes. Ces derniers doivent disposer de toute l’attention requise pour la résolution de leurs préoccupations en termes de formation, d’insertion, de financement, d’emploi, d’infrastructures sociales de base, d’amélioration de leur cadre de vie.
Le Président de la République demande, à cet égard, au Ministre en charge des Collectivités territoriales et au Ministre chargé du Plan, de lui proposer, d’ici fin mars 2022, un Plan Spécial d’Aménagement et de Développement du département de Pikine.
Le Chef de l’Etat invite, en outre, le Ministre de l’Emploi à renforcer, en relation avec les Préfets de département, la fonctionnalité des Pôles Emploi et Entreprenariat des jeunes pour accentuer l’information adéquate et l’accompagnement efficace des cibles jeunes dans le cadre de la mise en œuvre optimale de l’ensemble des composantes (recrutements, formations et financements) du programme " XËYU NDAW ÑI ".
Le Président de la République demande, également, au Ministre en charge de l’Artisanat d’accélérer le programme de transformation du secteur informel, en relation avec la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide des Femmes et des Jeunes (DER/FJ), qui devra simplifier et intensifier ses procédures et modalités de financement des projets et activités dans les 46 départements.
Le Chef de l’Etat souligne, enfin, que la nouvelle stratégie d’écoute et de dialogue avec les jeunes et les autres forces vives de la Nation, va concerner tous les départements du Sénégal et la Diaspora.
Sur la préservation stratégique de la qualité des services financiers, le Président de la République demande, au Ministre des Finances et du Budget, de faire l’évaluation des missions et actions de l’observatoire national de la qualité des services financiers, entité publique qui doit amorcer son déploiement stratégique pour mieux protéger les droits des usagers du système financier.
Le Chef de l’Etat invite, à cet égard, le Ministre des Finances et du Budget, à impulser une réflexion inclusive sur le rôle des institutions financières dans la facilitation du financement durable de l’économie nationale.
Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a insisté sur les points suivants :
1- la préparation de la campagne agricole 2022-2023 pour laquelle il a informé le Conseil de sa décision de valider le budget d’un montant de 70 milliards de FCFA réparti ainsi qu’il suit :
- 12 milliards pour les semences d’arachides ;
- 12 milliards pour les semences d’espèces diverses ;
- 41 milliards pour l’engrais ;
- 5 milliards issus du programme de compétitivité de l’Agriculture et de l’Elevage.
Le Chef de l’Etat invite, en conséquence, le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural et le Ministre de l’Elevage et des Productions animales, à lui proposer un programme agricole ambitieux, en intégrant l’extension du programme national des cultures fourragères pour renforcer l’entretien et le développement du cheptel national ;
2- l’amélioration du système de gestion des retraités : sur ce point, le Président de la République demande, au Ministre en charge de la Fonction publique en rapport avec le Ministre des Finances et du Budget, de travailler à l’amélioration du traitement des dossiers de mise à la retraite des fonctionnaires.
Le Président de la République a, par ailleurs, manifesté sa solidarité aux sinistrés de l’incendie de l’espace commercial dit « Salle de vente » sur l’avenue Lamine Guèye de Dakar, et demandé au Gouvernement de faire la lumière sur cette affaire et de veiller à la sécurisation du site et à l’accompagnement des commerçants concernés.
Revenant sur son agenda diplomatique, le Président de la République a fait part au Conseil, de son entretien téléphonique, ce mercredi 09 mars, en sa qualité de Président en exercice de l’Union africaine, avec son homologue russe, Son Excellence Monsieur Vladimir Poutine pour solliciter un cessez le feu durable en Ukraine.
Le Président de la République a salué la capacité d’écoute du Président Poutine qui lui a assuré de sa disponibilité à maintenir le dialogue pour une issue négociée du conflit.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
- Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles ;
- Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la situation d’exécution budgétaire et sur le programme "XËYU NDAW ÑI" ;
- Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
- Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la feuille de route pour la relance de l’industrie pharmaceutique au Sénégal et sur la célébration de la Journée internationale du Rein ;
- Le Ministre des Mines et de la Géologie a fait une communication sur la situation de l’exploitation du silex à l’intérieur des concessions minières ;
- Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation arachidière ;
- Le Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises a fait une communication sur les mesures prises par rapport à la flambée des prix des denrées de premières nécessités au niveau international ;
- Le Ministre auprès du Président de la République en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait une communication sur le rapport de l’étude sur le projet de l’import-substitution au Sénégal.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Diégane SENE, précédemment Président du Conseil de surveillance de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA).
• Monsieur Cheikh BAKHOUM, Ingénieur Informaticien, précédemment Directeur général de l’Agence de l’Informatique de l’Etat (ADIE), est nommé Directeur général de la Société nationale Sénégal Numérique (SENUM SA).
• Monsieur Oumar BADIANE, Titulaire d’un Master II en Développement, option Gestion de Patrimoine culturel, est nommé Directeur du Patrimoine culturel au Ministère de la Culture et de la Communication, poste vacant.
• Monsieur Oumar Ben Khatap DANFAKHA, Conseiller aux Affaires culturelles, est nommé Inspecteur des Affaires administratives et financières au Ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement Monsieur Ibou SENE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
• Monsieur Ibrahima NGOM, Conseiller aux Affaires culturelles, est nommé Inspecteur technique au Ministère de la Culture et de la Communication.
• Monsieur Ibrahima DIEDHIOU, Professeur assimilé, est nommé Directeur de l’Ecole nationale supérieure d’Agriculture (ENSA) de l’Université Iba Der THIAM de Thiès, pour un mandat de trois (03) ans.
• Monsieur Ibrahima THIAM, Professeur titulaire, est nommé Directeur de l’Unité de Formation et de Recherche des Sciences économiques et sociales (UFR SES) de l’Université Iba Der THIAM de Thiès, pour un mandat de trois (03) ans.
Fait à Dakar, le 09 mars 2022
Le Ministre des Collectivités Territoriales,
du Développement et de l’Aménagement des
Territoires, Porte-Parole du Gouvernement
Oumar GUEYE
REGULARISATION DES PRIX DE DENRÉES DE PREMIÈRE NÉCESSITÉ A KAOLACK
Le Conseil régional de la consommation de Kaolack a fixé, mercredi, les nouveaux prix des denrées de première nécessité, a constaté l’APS.
Kaolack, 9 sept (APS) – Le Conseil régional de la consommation de Kaolack a fixé, mercredi, les nouveaux prix des denrées de première nécessité, a constaté l’APS.
Les prix du sucre, de l’huile, du riz brisé ordinaire et des aliments de volaille ont été arrêtés lors d’une réunion tenue à la gouvernance de Kaolack.
Le riz brisé ordinaire sera vendu à 13. 750 francs CFA le sac et à 290 francs le kilogramme.
Le riz brisé d’origine américaine sera cédé à 16.650 francs le sac et e à 350 francs le kg.
Le bidon d’huile de 20 litres va coûter 21.000 francs CFA et le litre, 1.125 francs.
Pour le sucre, le prix du sac de 50 kg est fixé à 28.750 francs CFA et à 600 francs CFA le kg.
Pour la volaille, l’aliment chaire est vendu à 17.960 francs CFA le sac de 50 kg.
L’aliment de volaille poulette, première âge, est fixé à 16410 francs CFA le sac. Pour l’aliment de volaille poulette deuxième âge, le sac de 50 kg est fixé à 15. 410 francs. Le sac de l’aliment de volaille pondeuse est fixé à 15710 francs CFA.
La réunion du conseil régional de la consommation était présidée par l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Sidi Sarr Diéye en présence des organisations de consommateurs, des boutiquiers, des détaillants, des chefs de service et des agents de sécurité.
’’Nous appelons à la responsabilité de tout un chacun mais aussi à la collaboration des associations de consommateurs. Chaque consommateur doit être son propre contrôleur’’, a invité le chef du service régional du commerce, Mamadou Camara.
Il a assuré que des opérations coups de poing seront menées par son service pour ’’faire appliquer les nouveaux prix de denrées de premières nécessités à Kaolack’’.
’’Et, pour ce qui est de l’information, il y aura des affiches sur les prix qui seront distribués partout (...) pour que chaque consommateur puisse savoir le niveau actuel des prix’’, a promis M. Camara.
LE CANCER DES ENFANTS, UN BUDGETIVORE POUR LES PARENTS
La prise en charge des enfants atteints de cancer est très difficile, financièrement pour les familles. Pour preuve, on peut dépenser 1 million de Francs Cfa pour la chimiothérapie et cela, sans compter les frais d’hospitalisation.
La prise en charge des enfants atteints de cancer est très difficile, financièrement pour les familles. Pour preuve, on peut dépenser 1 million de Francs Cfa pour la chimiothérapie et cela, sans compter les frais d’hospitalisation. Une situation décrite par une pédiatre du service d’oncologie de l’hôpital Aristide Le Dantec, lundi 7 mars, à l’occasion d’un don de l’amicale des femmes de l’Aéroport international Blaise Diagne.
« Il n’y a pas un enfant qui a abandonné le traitement parce que ses parents n’ont pas de moyens parce que le service est beaucoup soutenu. L’hôpital fait des gratuités, il y a aussi l’apport des associations. L’estimation du coût de la chimio est assez difficile, parce que la chimio dépend du type de cancer et ce ne sont pas les mêmes médicaments qui sont utilisés, et pas la même durée du traitement. Mais, à la limite, les bilans complémentaires, le transport et tout ce qui est traitement adjuvent. Pour dire que le coût du traitement du cancer est assez élevé », a informé Fatou Bintou Diagne.
L’oncologue souligne en poursuivant son mot qu’« il s’agit généralement de familles démunies dont les parents ont des activités irrégulières, pas de couverture sanitaire, pas de prise en charge sociale. Donc, toutes les charges reviennent à la famille et c’est assez lourd ».
Face à cette situation, la pédiatre défend que « le diagnostic précoce est nécessaire parce qu’il amoindri le coût du traitement, et permet de guérir plus d’enfants ». Parce que de l’avis de la spécialiste, dans le cancer de l’enfant, il n’y a pas de facteurs évitables connus qui peuvent permettre de les prévenir.
249 enfants pris en charge en 2021
Interpellée sur le nombre d’enfants pris en charge dans le service, le médecin a fait savoir que chaque année dans ce service d’oncologie de Le Dantec, on prend en charge en moyenne « 225 à 250 enfants atteints de cancer ». Pour 2021, nous avons eu en tout 249 enfants qui ont été pris en charge dans ce service.
« Aujourd’hui, le gros plaidoyer c’est de rappeler que le cancer de l’enfant existe et il n’a pas de facteurs évitables connus pour le prévenir. Donc le seul recours c’est de reconnaitre les signes précoces par la population générale et les soignants et faire le diagnostic le plus précoce possible », a plaidé la spécialiste. Mais aussi la disponibilité des médicaments et que les autres localités puissent bénéficier d’un centre de traitement, parce que le seul centre qui traite les enfants atteints de cancer se trouve à Dakar. Elle précise en outre que« le cancer de l’enfant guérit à près de 85 % ou plus, mais dans nos pays on est encore loin parce que nous sommes à 52 %. « Mais, avec l’appui de tout le monde on peut augmenter le taux de guérison. Il y a beaucoup d’efforts à faire dans ce sens », renchérit Dr Diagne.
LES ALLIÉS DE LA RUSSIE EN AFRIQUE
Depuis des années, Moscou renforce son influence sur le contient africain. Cela semble porter ses fruits sur le plan diplomatique, après l'attaque contre l'Ukraine
DW Afrique |
Antonio Cascais, Reliou Koubakin |
Publication 09/03/2022
La résolution onusienne sur l’invasion russe de l’Ukraine a laissé apparaître une Afrique divisée. En effet, 25 pays africains n'ont pas pu se décider à voter en faveur de la résolution. Seize pays s'étant abstenus, tandis que neuf n’ont pas pris part au vote. Un seul, l'Érythrée, a même voté explicitement contre.
L'Ethiopie, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Burkina Faso, le Togo, le Cameroun, l'Eswatini et le Maroc ont décidé de ne pas prendre part au vote. L'Algérie, l'Ouganda, le Burundi, la République centrafricaine, le Mali, le Sénégal, la Guinée équatoriale, le Congo Brazzaville, le Soudan, le Soudan du Sud, Madagascar, le Mozambique, l'Angola, la Namibie, le Zimbabwe et l'Afrique du Sud se sont abstenus.
En Afrique du Sud, intellectuels, diplomates et opposants ont vivement critiqué l’abstention du gouvernement. "Le refus de condamner cette guerre place l'Afrique du Sud du mauvais côté de l'histoire", a par exemple déclaré le leader de l'opposition Herman Mashaba. L’ANC au pouvoir refuserait, selon l’opposant, de renoncer à son amitié avec la Russie, son vieil allié.
La « neutralité » de Pretoria
De son côté, le président Cyril Ramaphosa a défendu la "position neutre" de son gouvernement. L’ancien président de l’UA reprochant à l'Occident de ne pas faire assez pour parvenir à un règlement pacifique du conflit russo-ukrainien.
Pour le politologue angolais Olívio N'kilumbu, de nombreux représentants de l'ANC, au pouvoir en Afrique du Sud sans interruption depuis la fin de l'apartheid, sont loyaux envers la Russie.
"Certains estiment que l'ancien mouvement de libération [ANC] a une dette envers les Russes depuis l'époque de la Guerre froide. La propagande russe dans de nombreux pays d'Afrique, y compris et surtout en Afrique du Sud, vise à raviver les anciens liens de l'URSS avec les mouvements de libération", explique le politologue sur la DW.
Samedi dernier, l’ambassade russe à Pretoria a remercié l’Afrique du Sud pour son soutien à la guerre en Ukraine.
Soutien aux mouvements de libération
La propagande russe vise également d'autres pays, notamment en Afrique australe, dont les mouvements de libération ont été soutenus politiquement et militairement par l'ex-Union soviétique, explique le politologue N'Kilumbu. Des pays comme l'Angola, le Mozambique, le Zimbabwe ou la Namibie auraient également voté la résolution sur l'Ukraine à l'Assemblée générale de l'Onu "avec l'amitié historique à l'esprit".
Pendant la lutte contre le colonialisme, l'Union soviétique avait également soutenu les mouvements de libération dans plusieurs Etats d’Afrique australe en leur fournissant des armes et des formations.
Ces dernières années, Moscou s'est de plus en plus souvenu des anciens liens de l'époque soviétique et a développé ses relations politiques, économiques et surtout militaires avec de nombreux pays africains.
Principal fournisseur d’armes à l'Afrique
En 2019, Vladimir Poutine a organisé un sommet russo-africain auquel ont participé 43 dirigeants africains. Un an plus tard, la Russie était déjà devenue le principal fournisseur d’armes du continent.
De l’équipement militaire russe a ainsi été livré à la Centrafrique. Plusieurs entreprises russes ont obtenu des licences pour l'extraction d'or et de diamants dans le pays. Et la société privée de sécurité russe Wagner y est présente. Tout comme au Mali, même si Bangui et Bamako démentent.
De nombreux Etats africains n'ont jamais rompu avec Moscou. D'autres sont même tombés ces dernières années dans une nouvelle dépendance, surtout militaire, vis-à-vis de Moscou, explique l’écrivain guinéen Tierno Monénembo sur la DW :
"Il est difficile de prendre position [sur l’invasion de l’Ukraine] quand on est petit, quand on est faible, quand on est mal armé et sous-développé. On ne se mêle pas comme ça des affaires des grands."
Au début de l’invasion russe, l’Union africaine a appelé au respect de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de l’Ukraine. Ce mercredi, le président Macky Sall, président de l’UA, dit s’être entretenu avec son homologue Vladimir Poutine pour "solliciter un cessez-le-feu durable".
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
QUAND DES “DÉMOCRATES” BAFOUENT TRANQUILLEMENT LA LIBERTÉ D’EXPRESSION
EXCLUSIF SENEPLUS - La crise entre la Russie et l’Ukraine devrait ouvrir un peu plus les yeux des Africains : il est temps, pour nous, de comprendre que les démocrates et humanistes ne sont pas toujours ceux que l’on croit
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 09/03/2022
Depuis que l’armée russe a envahi l’Ukraine, que n’entend-on pas et que ne lit-on pas de la part des Occidentaux (politiques et journalistes) ? Pas un jour ne passe sans que ces derniers n’accusent Vladimir Poutine d’avoir violé le droit international, de ne pas respecter sa parole, d’aimer la guerre, d’être un affreux dictateur et tutti quanti. Ceux qui diabolisent et pourfendent le maître du Kremlin soutiennent en même temps que leurs pays sont démocratiques. Ce n’est pas l’avis de l’historien et anthropologue Emmanuel Todd. Pour l’homme qui avait prédit l’effondrement de l’Union soviétique (cf La Chute finale, Paris, Robert Laffont, 1976), les Européens ne sont pas en démocratie mais dans une oligarchie (le gouvernement et tout l’État contrôlés ou dirigés par un petit groupe de personnes). Pourquoi ? Parce qu’on a affaire, selon lui, non pas à des citoyens, mais à des électeurs dont les voix ne sont pas entendues comme en 2005 avec le référendum sur l’Union européenne. Le Danemark avait connu une situation similaire, rappelle-t-il, lorsque la Wehrmacht (l’armée nazie) ignora la victoire du parti social-démocrate aux élections législatives du 23 mars 1943. Todd estime que, si l’Europe était démocratique, les décisions des électeurs seraient appliquées par les élites. De cet argument, il tire deux conclusions : 1) la démocratie libérale n’est pas un régime appelé à se répandre dans l’ensemble du monde mais un régime particulier adapté à un contexte spécifique. Ce régime triompha en Europe de l’Ouest (1945) et de l’Est (1991) uniquement du fait de l’hyperpuissance des États-Unis ; 2) il y a démocratie là où existent une liberté de la presse, une liberté d’expression et d’information, le droit de vote et une application du résultat du vote. Or que voyons-nous en Europe aujourd’hui ? Le peuple (demos) ne décide ni des lois, ni des candidats, ni du fonctionnement des institutions, ni des limites du pouvoir de ceux à qui il donne sa confiance. Pire, il n’est pas en capacité de se débarrasser des personnes qui ont trahi cette confiance (cf. Où en sommes-nous ?, Paris, Seuil, 2017).
Un an après cette analyse, Todd est revenu sur le sujet avec un développement sur la Russie. Il affirmait ceci : “Il est clair que les Russes peuvent s’informer à peu près, que le niveau de liberté de l’information n’est pas parfait, mais suffisant ; ils ont le droit de vote, et il y a des endroits où des maires hostiles au pouvoir sont élus. Dans l’ensemble, le gouvernement de Poutine fait ce que les Russes veulent. Je conclus en disant que selon ces critères de définition un peu stricts, je suis obligé de me demander si la Russie n’est pas plus démocratique que l’Union européenne où les résultats des votes ne sont pas appliqués.”(cf. https://legrandcontinent.eu/fr/2018/01/08/il-a-une-vie-apres-la-democrat...)
Les Européens, considérés comme les vassaux des États-Unis par Michel Onfray, Jean-Luc Mélenchon, Éric Zemmour, François Asselineau et d’autres, clament à tout bout de champ que la démocratie est dans leur ADN, qu’ils respectent les droits de l’homme, que les autres peuples devraient embrasser leur civilisation mais qu’avons-nous observé tout dernièrement ? N’ont-ils pas fermé les portes de la Pologne aux Africains fuyant les bombardements en Ukraine ? Le 27 février 2022, la présidente de la Commission européenne n’a-t-elle pas annoncé l’interdiction de RT (Russia Today) et Sputnik dans l’Union européenne ? Ursula Von Der Leyen est convaincue que, grâce à cette mesure, ces médias d’État russes “ne pourront plus diffuser leurs mensonges pour justifier la guerre de Poutine et pour semer la division dans notre Union”. L’ancienne ministre de la Défense allemande n’aurait peut-être pas pris cette décision si elle avait lu la fameuse phrase attribuée à Voltaire : “Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire.” J’utilise le mot “attribuée” parce que cette phrase serait de l’Anglaise Evelyn Beatrice Hall qui l’aurait employée dans The Friends of Voltaire, ouvrage publié en 1906 sous le pseudonyme de S. G. Tallentyre pour résumer la pensée voltairienne.
Sitôt informé de la décision, le secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes est monté au créneau pour parler de censure. Pour Ricardo Gutiérrez, le fait que deux pays européens soient en conflit n’autorise aucun gouvernement à porter atteinte à la liberté d’expression reconnue par la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée à Paris le 10 décembre 1948.
Le bannissement des médias russes par l’Union européenne nous met devant une double interrogation : ceux qui piétinent allègrement un droit aussi fondamental que la liberté d’expression ne sont-ils pas en train de nous dire que les autres peuples ne sont que des sous-hommes, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas voix au chapitre, qu’ils ne méritent ni respect ni considération ? Peut-on donner des leçons de démocratie aux autres (la Russie) quand on les empêche de s’exprimer ?
La crise entre la Russie et l’Ukraine devrait ouvrir un peu plus les yeux des Africains : il est temps, pour nous, de comprendre que les démocrates et humanistes ne sont pas toujours ceux que l’on croit. N’oublions pas qui a été enrichi par l’esclavage et la colonisation, qui profite de notre cacao, café, pétrole, uranium, coltan, bois, or, etc. N’oublions pas le conseil de Frantz Fanon : “Allons, camarades, il vaut mieux décider dès maintenant de changer de bord. La grande nuit dans laquelle nous fûmes plongés, il nous faut la secouer et en sortir. Le jour nouveau qui déjà se lève doit nous trouver fermes, avisés et résolus… Quittons cette Europe qui n’en finit pas de parler de l’homme tout en le massacrant partout où elle le rencontre, à tous les coins de ses propres rues, à tous les coins du monde. Voici des siècles que l’Europe a stoppé la progression des autres hommes et les a asservis à ses desseins et à sa gloire, des siècles qu’au nom d’une prétendue aventure spirituelle elle étouffe la quasi-totalité de l’humanité… Nous avons mieux à faire que de suivre cette Europe qui s’est montrée parcimonieuse, mesquine, carnassière homicide avec l’homme” (cf. Les Damnés de la terre, Paris, François Maspero, 1961).
Au Sénégal, une trentaine de jeunes avaient commencé à s’enrôler pour aller combattre pour l’Ukraine. Fort heureusement, la ministre des Affaires étrangères sénégalaise a vite arrêté cet enrôlement. Elle aurait dû expulser aussi l’ambassadeur ukrainien qui voulait recruter des Sénégalais pour l’Ukraine. Si les pays européens veulent voler au secours de Zelensky, qu’ils lui envoient Barkhane et Takuba qui n’ont rien à faire en Afrique. Si Poutine les énerve tant, qu'ils l’affrontent sur le terrain sans les Africains qu'ils ont toujours méprisés, volés, piétinés et massacrés ! L’Afrique ne peut plus servir de chair à canon. Cette année, les soi-disant démocrates, qui ne sont forts qu'avec les faibles, ont trouvé sur leur chemin un “vrai garçon” qui ne se laisse pas marcher dessus. Pourquoi veulent-ils nous amener à détester un homme dont le pays aida certains pays africains à chasser le colonisateur ?