Les votes dans les différentes communes du tout nouveau département de Keur Massar se sont déroulés de manière chaotique. Entre retard dans le démarrage dans certains bureaux de vote, l’absence de listes de certaines coalitions, des incidents et des tentatives de magouilles politiques, force est de constater plusieurs couacs dans le déroulement du scrutin hier.
Les élections territoriales ont été âprement disputées dans les différentes communes du département de Keur Massar. Et si la fin de la campagne électorale a été sifflée depuis le vendredi, les manœuvres politiciennes ont continué jusqu’au jour du scrutin dans certains centres. En effet, dans le centre de vote de la cité Aïnoumady, certains responsables de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) étaient en train de distribuer des cartes d’électeurs à leurs militants dans un hôpital situé non loin de là. Ce qui a provoqué l’ire de certains responsables de l’opposition. En outre, dans ce même centre de vote, des retards ont été notés dans le démarrage dans de nombreux bureaux de vote. Certains ont démarré à 11h. Et pour cause, il y a eu des erreurs dans les bulletins de certaines coalitions comme celles de Guem Sa Bopp et de Bby. Les organisateurs ont confondu ces bulletins avec ceux de la commune de Keur Massar Nord. De ce fait, les représentants de ces listes ont fait arrêter les votes dans les bureaux 22, 14, 21 de ce centre de vote de Aïnoumady. Même situation au centre de Sotrac, toujours à Keur Massar Sud. Le vote a démarré avec du retard à cause de ces mêmes raisons. Il y a eu aussi des erreurs sur les bulletins dans le bureau 16. Un responsable de la coalition FM Keur Massar du nom de Coly a fustigé l’éruption de personnes inconnues avec des badges à l’effigie de l’Apr. saisie de cette situation, la gendarmerie a réglé le problème.
LA RESPONSABLE DE GUEUM SA BOPP ARRETEE PUIS RELACHEE PAR LA GENDARMERIE
Au centre de vote de Massar Dièye à Keur Massar Village, le vote s’est déroulé dans le calme. En effet, les candidats de Wàllu, Mounirou Kane, du mouvement Set Jef Youssou Diop et de la coaltion Yewwi Askan Wi Adama Sarr ont échangé des propos courtois. Toutefois, il faut dire que la responsable de Gueum Sa bopp, Dieynéba Ndiaye, a été cueillie par la gendarmerie juste après avoir voté avant d’être finalement relâchée. Elle a eu maille à partir avec la justice à cause de l’incendie de la maison d’une responsable de Bby dont elle serait la commanditaire. Et dans ce cadre, les leaders de l’opposition de cette localité comme le candidat de Yewwi Askan Wi et celui du mouvement Set Jëf Youssou Diop ont fustigé le deux poids deux mesures noté, selon eux, dans cette affaire. Pour eux, aucun responsable de la candidate Assome Diatta n’a été inquiété.
DES BILLETS DE 2000 FCFA MIS DANS DES MASQUES POUR SOUDOYER LES VOTANTS
Toutefois, il faut dire que le vote s’est déroulé normalement au centre de vote de l’Unité 11 des Parcelles Assainies. Mais, il urge de signaler que des responsables de la liste de Cheikh Mbacké Ndiaye qui brigue le département ont essayé de soudoyer des votants en mettant des billets de 2000 Fcfa dans les masques avant de les distribuer aux populations qui sont venues pour accomplir leur devoir civique. Dans la commune de Yeumbeul Sud, les militants du candidat de Yaw, Bara Gaye et ceux du ministre Amadou Hott se disputé les premières places pour voter. Dans la commune de Malika, un vieux a succombé à un malaise, suite aux escarmouches entre les partisans du maire sortant Talla Gadiaga et ceux de l’opposition. Des votants ont été aussi éconduits de leur bureau de vote. Rappelons que pour le département de Keur Massar, il y a plus de 225.000 électeurs, 35 lieux de vote et 415 bureaux de vote.
AHMETH AIDARA EN POLE POSITION POUR LA VILLE, YAW SECOUE BBY DANS LES COMMUNES
Le département de Guédiawaye compte 196.032 électeurs répartis entre 39 lieux de vote et 355 bureaux. Le scrutin a été serré et complexe dans cette localité de la périphérie dakaroise.
Même si ce ne sont que des tendances, la coalition Yewwi AskanWi (Yaw) a vraiment secoué Benno Bokk Yaakaar (Bby) à Guédiawaye. Il y a ainsi une grande probabilité que cette ville favorable à la mouvance présidentielle lors des derniers scrutins bascule dans l’opposition. Pour les communes, l’opposition est également sur la bonne voie pour remporter la majeure partie des collectivités.
Le département de Guédiawaye compte 196.032 électeurs répartis entre 39 lieux de vote et 355 bureaux. Le scrutin a été serré et complexe dans cette localité de la périphérie dakaroise. Cependant, tout porte à croire que la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) va remporter la zone. En effet, les premières tendances sont favorables à la coalition de l’opposition. La majeure partie des procès-verbaux consultés confortent cette hypothèse. Et l’une des preuves qui démontrent que cette montée en puissance de Yaw et sa domination sur la scène, c’est le lieu de vote de l’école 16 où la coalition de l’opposition a fait la razzia dans pratiquement tous les bureaux. Et l’exemple le plus patent, c’est celui du bureau 12 de l’école 16 sise à Sham notaire où pour la ville Yaw a obtenu 129 voix contre 69 pour Bby. Cette large avance notée dans ce bureau est perceptible dans la majorité des bureaux restants. Ce résultat ne surprend gère dans la mesure où Ahmeth Aidara vote dans ce centre qui se trouve dans son fief. Pendant ce temps, Aliou Sall a été malmené dans son lieu de vote au Cem Banque Islamique où sur huit procès-verbaux consultés, six ont été favorables à Yaw. Et jusque tard dans la nuit, c’est la même tendance qui s’est poursuivie dans une bonne partie des lieux de vote mettant ainsi Yaw et Ahmeth Aidara en tête pour la ville de Guédiawaye.
GOLF SUD : KHADIJA MAHECOR DIOUF SUR LA BONNE VOIE
Si Ahmeth Aidara est en avance, c’est parce qu’il a obtenu également de bons scores à Golf Sud. En effet, la commune de Golf Sud a été également au cœur de la compétition où une bonne partie des bureaux a été favorable au candidat de Yaw et membre de Pastef, Khadija Mahécor Diouf. Cette localité compte 14 lieux de vote, 98 bureaux et 51760 électeurs. Et les premiers résultats donnent la militante d’Ousmane Sonko investie par Yaw vainqueur devant le directeur général de la Lonase Lat Diop. La preuve, il en est ainsi du bureau 13 où Yaw a obtenu 92 voix contre 68 pour Bby. Toujours dans le bureau 7, on note 89 pour Bby et 123 pour Yaw. Les bureaux 6, 4 et 20 ont tous enregistré des résultats similaires. Lorsque nous quittions les lieux, seul le bureau 15 a été gagné par Bby avec 113 voix contre 101 pour Yaw. Même si cela peut basculer, les tendances sont fortement favorables à Khadija Mahécor Diouf de Pastef et candidate de Yaw et à la mairie de Golf sud. Si ces résultats se confirment, Lat Diop serait le grand perdant du scrutin. Et la même tendance a été notée dans certains bureaux du Cem Ndiarka Diagne notamment au bureau 13 où pour la commune, il a été noté sur 565 inscrits, 92 votants pour Yaw et 68 pour Bby. Et pour la ville, Yaw a obtenu 104 voix contre 71 pour Bby.
SHAM NOTAIRE : AMINATA KANTÉ REMPILE
Au niveau de Sham Notaire, le même élan a été noté avec Yaw largement en avance sur Bby. L’un des exemples les patents de cette tendance favorable, c’est le centre Fuenlabrada où Yaw a remporté tous les bureaux du centre de vote. Et c’est pratiquement le même constat dans tous les autres bureaux de vote. A noter que dans cette commune il y a 9 lieux de vote, 81 bureaux et 44 276 électeurs.
WAKHINANE NIMZATT, LE SCRUTIN EST SERRÉ
Par ailleurs, à Médina Gounass et Ndiarème Limamou Laye, les premières tendances étaient favorables à Bby suivies de YAW. Par contre, au niveau de Wakhinane Nimzatt, le scrutin est très serré. Au niveau du centre Khali Madiakhaté Kalla, par exemple, il y a eu une différence de 152 points pour Bby. Mais une avance que Yaw réduisait au fur et à mesure que les résultats tombaient dans les autres centres de vote. Jusque tard dans la soirée, il était difficile de déterminer les vainqueurs dans toutes les communes précitées. Guédiawaye, la violence s’invite dans certains centres de vote Les élections locales n’ont pas été sans incidents dans le département de Guédiawaye et particulièrement dans les centres de vote de Fuenlabrada à Sham Notaire et au CEM Ndiarka Diagne à Golf Sud. Des échauffourées ont été suivies à chaque passage du candidat de la ville de Yewwi Askan Wi (Yaw) en l’occurrence Ahmeth Aidara. Entouré par une grande équipe de gros bras, celui-ci a drainé la foule en faisant le tour des lieux de vote de la ville. Et cette tournée s’est soldée par des incidents d’abord au centre de vote Fuenlabrada où ses gardes du corps se sont affrontés aux militants des autres coalitions.
Fustigeant le fait qu’Ahmeth Aidara et ses gardes corps veuillent assiéger de force le centre de vote, leurs adversaires s’y sont opposé et des échauffourées se sont déclenchées débouchant sur des affrontements. La police était finalement obligée d’appeler les renforts pour séparer les différents protagonistes. La même scène a été quasiment constatée au niveau de Ndiarka Diagne où des affrontements ont été constatés dans le centre de vote. Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montrait également des affrontements devant la maison d’Ahmeth Aidara. Et selon nos informations, ce sont des nervis qui sont venus s’attaquer au leader de Yaw. A noter que de nombreux badauds ont assiégé les lieux de vote pour influencer les citoyens.
LE PLÉNIPOTENTIAIRE DE LA RÉPUBLIQUE DES VALEURS AGRESSÉ
Au niveau du centre de vote Adolphe Diagne de Golf Sud, la violence s’est également invitée. Le plénipotentiaire de la République des Valeurs a été tabassé par les gardes du corps de Néné Fatoumata Tall. Madou Ba a subi la furie des gros bras du ministre de la Jeunesse pour avoir dit publiquement que ces derniers n’ont pas le droit d’entrer dans le lieu de vote. Sa protestation n’étant pas vue du bon œil par la sécurité du ministre, il a été malmené par ces derniers.
JOUR DE SCRUTIN: ALIOU SALL CONFIANT, AHMETH AIDARA AVARE EN PAROLES
Auparavant, dans la matinée d’hier, après avoir sacrifié à son devoir citoyen, le maire sortant Aliou Sall s’est montré confiant de l’issue du scrutin. Il est également revenu sur la campagne en indiquant que les membres de la coalition Bby ont fait beaucoup d’efforts en ne répondant pas aux provocations qui ont été multiples. «Nous avons pu garder la sérénité et le calme durant toute la campagne. Nous avons pu éviter le pire à Guédiawaye», se réjouit-il en donnant rendez-vous en début de soirée pour la célébration de la victoire. Si Aliou Sall a été vraiment loquace, cela n’a pas été le cas d’Ahmeth Aidara à la sortie de son bureau de vote de l’école 16. Tout de blanc vêtu, une écharpe de la même couleur autour du cou, Ahmeth Aidara est venu accompagné d’une forte délégation. Après avoir accompli son devoir de citoyen, il s’est montré très avare en paroles en indiquanttout simplement: «On est venu accomplir notre devoir citoyen.Allah le tout puissant a déjà désigné le vainqueur».
MONTRER QU’ON EST À NOTRE PLACE
De Nos Envoyés spéciaux Abdoulaye THIAM & OMAR DIAW |
Publication 24/01/2022
«Je pense qu’il n’a pas de surprise parce qu’il n’y a pas de petites nations dans cette Coupe d’Afrique. On l’a vu tout au long des matchs de poules. Non, nous restons très motivés. On sait qu’on a à cœur de passer ce premier tour ; notre objectif on l’a fait malgré ce qu’on peut dire sur notre jeu ; le plus important, c’est qu’aujourd’hui, qu’on soit ici en train de parler de ce huitième de finale ; on sait que c’est un derby et le derby n’est jamais facile à jouer mais je pense que le Sénégal sera motivé pour passer ce tour. On a à cœur de montrer à tout le monde qu’on a notre place ici et on veut aller très loin dans cette compétition».
COURT PHYSIQUEMENT
«Il ne faut pas parler des individualités mais plutôt du collectif. C’est vrai qu’au premier match que j’ai joué, les gens attendaient plus de moi ; mais, personnellement, je ne suis pas inquiet par rapport à ça. Le Sénégal sera prêt contre le Cap-Vert. Ces deux derniers jours, nous avons travaillé très fort. On a encore deux jours pour préparer ce match du Cap-Vert qui sera très difficile. Je pense qu’il ne faut pas s’alarmer sur des choses qui n’ont pas lieu d’être. Il faut se concentrer sur le Cap Vert, gagner ce match ne pas penser aux individus mais plutôt au collectif parce qu’on joue pour le peuple sénégalais. Les états d’âmes, les méformes ou encore les excuses que tout le monde cherche pour expliquer les contreperformances doivent être mis aux côtés comme nous le faisons. On ne pense qu’à la victoire contre le Cap Vert ; c’est comme ça qu’on pourra aller très loin dans la compétition. On est tous concentrés sur le match là et l’équipe est très concentrée pour y arriver et aller de l’avant ».
LE RÉVEIL DES LIONS
«L’étiquette de favoris, c’est vous la presse qui la donner et les gens de l’extérieur. Nous, on s’est jamais dit qu’on était favoris à cette CAN là. On a de l’ambition et des rêves et nous voulons vraiment les atteindre. Mais, on n’a jamais crié haut et fort que nous sommes les favoris de la compétition et gagner tous les matchs par 3-0. On sait que la Coupe d’Afrique est une Coupe très difficile. J’ai la chance d’en discuter trois et j’ai vu le niveau. Je sais que c’est une compétition difficile. Beaucoup de joueurs la sous-estiment et peuvent sous estimer d’autres nations. Moi, je suis le premier à ne sous estimer personne et aucune équipe. Notre objectif est de passer le premier tour et nous méritons d’être là aujourd’hui. Que les gens pensent que nous ne sommes pas à notre place, que les gens disent que nous ne sommes pas favoris, moi ça m’arrange pace que, nous n’avons jamais dit qu’on était les favoris de la compétition. On a des rêves et tous les jours, on travaille pour les atteindre et, Inchalah, Dieu nous les donnera. Les commentaires nous permettent de travailler bien mais les commentaires négatifs, personnellement, je ne m’y focalise pas énormément. Parce que je sais que le Sénégal est une grande équipe et on doit le démontrer sur le terrain. On sait qu’on est capable de mieux faire mais de là à dire que nous ne sommes pas à notre place et que nous ne sommes pas la nation dont tout le monde fait allusion ça, c’est votre avis. On doit continuer à travailler. La plupart des gens pensent que nous avons une grande équipe et la plupart du peuple sénégalais savent que nous ferons tout pour passer au tour suivant. Cela nous va droit au cœur et nous donne envie de nous transcender davantage. Et c’est le plus important pour moi».
AGACÉ PAR L’INEFFICACITÉ OFFENSIVE ?
Non, du tout. Je sais que le moment est un peu difficile par rapport aux buts que nous n’avons pas marqués. Mais quand on ne gagne pas les matchs, il faut savoir ne pas les perdre. C’est vrai que vers la fin du match contre le Malawi, j’étais monté mais j’ai reconnu que c’était une erreur de ma part. sachant que devant, nous avons des magiciens qui sont capables de marquer à tout moment, je dois leur ramener la sécurité dont ils ont besoin. Mon travail, c’est de rester derrière et de les sécuriser. Si je peux les aider, je leur aiderais volontiers mais j’ai totalement confiance à eux parce que je sais que quand, ça va se déclencher, il y aura beaucoup de buts pour le Sénégal et on en reparlera ici. Vous verrez que vous serez très contents de nos attaquants. Moi, je sais qu’avec les magiciens et les grandes tailles que nous avons, ça devient une affaire de tout le monde. Malgré que, nous ne marquions pas, je vois que, défensivement, nous restons solides ; on arrive à gérer tout cela et personnellement ça m’encourage. Il ne faut pas oublier ça. On est la meilleure défense de cette CAN et ça c’est quelque chose de grand. Il faut continuer sur cette lancée. Et continuer à aller de l’avant puisque, nos joueurs de devant arriveront à marquer le plus de buts pour rendre tout le monde heureux».
LE DISCOURS DU CAPITAINE
«Le discours, ce sera le même que les autres pour les matches passés. C’est qu’on peut tout nous reprocher, mais au niveau de l’état d’esprit, de la combativité et du don de soi, on ne devrait rien nous reprocher. C’est à dire qu’on donnera tout sur le terrain. On quittera la pelouse en ayant donné 100% de nous-mêmes et la qualité suivra. C’est ça le plus important. On sait qu’à notre niveau, si on joue avec l’état d’esprit juste, je pense qu’on sortira vainqueur de ce match. Après, le foot ce n’est pas une science exacte, mais je pense que si on met cet ingrédient là on arrivera à faire de grandes choses. Il va falloir continuer comme ça. Et le plus important c’est qu’on rende fier le peuple parce qu’on joue pour eux, pour les 16 millions de Sénégalais dans le monde. On va essayer de leur rendre la joie qu’ils méritent »
«NOUS SOMMES SOUS PERFUSION»
Aliou Cissé, sélectionneur des lions, n’entend céder la moindre parcelle à son adversaire. C’est gagner ou rentrer à la maison
L’autre derby sous-régional devant opposer le Sénégal au Cap-Vert est prévu demain mardi 25 janvier à partir de 16 heures GMT, au stade Kouekong de Bafoussam. Un match couperet que le sélectionneur national Aliou Cissé dit aborder en étant «sous perfusion». Toutefois, il n’entend céder la moindre parcelle à son adversaire. C’est gagner ou rentrer à la maison, a-t-il déjà déclaré face à la presse.
Coach, vous allez disputer votre deuxième derby dans ce tournoi, le Sénégal est-il prêt face au Cap-Vert ?
Oui, nous sommes prêts. Nous avons bien travaillé vendredi ; ça été la séance la plus difficile de la semaine. On a travail en puissance. Hier (samedi) aussi on a bien travaillé. On a pu profiter de l’ensemble de notre effectif pour faire deux séances très intéressantes. On connaît bien le Cap-Vert et on a dû les jouer quatre voire cinq fois. La dernière fois, c’était au mois de juin dernier. Certes, c’était un match amical ; mais ce fut un match assez âpre. On sait que c’est un derby ; une très belle équipe qui n’est pas là par hasard. Et, comme vous le dites, la cohabitation qu’il y a entre le Cap Vert et le Sénégal donne plus de saveur à ce derby-là.
Qu’est-ce qu’il vous faut pour retrouver la confiance ?
On doit continuer le travail parce que pour retrouver de la confiance, il faut travailler. On n’a eu la possibilité de pouvoir le faire avec l’ensemble de notre effectif. Mais, depuis quelques jours, tout le monde est là présent mais comme je vous le disais, quand vous êtes absents des terrain en tant que footballeur professionnel de haut niveau, il y a un étape à passer pour, en un moment donner retrouver sa forme d’antan. Cette confiance-là, nous l’avons parce qu’il y a une forte solidarité. Depuis 6 ans nous cheminons ensemble. C’est vrai qu’aujourd’hui, nous faisons un début de compétition assez difficile mais je crois qu’on a déjà montré dans le passé qu’on était capable de jouer à un niveau assez intéressant. Nous l’espérons. Nous avons pu travailler. Nous allons nous réfugier derrière le travail là et aussi derrière l’expérience que nous avons sur le continent africain pour pouvoir bien aborder ce match contre le Cap-vert. On ne doit pas faire n’importe quoi non plus ; on ne doit pas confondre vitesse et précipitation. C’est un match qui va durer et plus ça dure pour nous, mieux c’est.
Quel regard avez-vous du Cap-Vert ?
Le Cap-Vert est une équipe intéressante et il l’a montré face au Cameroun. C’est une équipe qui maitrise parfaitement sa défense à cinq et c’est aussi une équipe qui est capable de contre attaquer et d’être très forte dans les transitions. Maintenant, comme je l’ai dit, à nous de hisser notre niveau de jeu et de montrer qu’on est capable de pratiquer un football qui peut déstabiliser cette équipe capverdienne ; ça ne sera pas un match facile on le sait parce qu’en face, on aura une équipe hyper motivée qui n’est pas là par hasard. A nous d’aller jusqu’au bout de cette rencontre là pour la gagner.
La Guinée vous a posé des problèmes, ne craignez-vous pas le même scenario face au Cap Vert qui évolue en 5-3-2 ?
C’est vrai que la Guinée nous a créé des difficultés par moment avec leurs pistons notamment sur notre côté droit avec Sylla. Mais comme je le disais c’est plus une question de communication entre notre latéral et notre excentré droit, Ibrahima Mbaye et Bouna Sarr. Mais en deuxième période, on a pu rectifier tout ça et on a fait une assez bonne mi-temps sur ce match-là. Donc, pour moi c’est surtout cette animation défensive là qu’il faudra régler avec de la communication derrière, qu’on arrive à coulisser fortement sur le côté pour pouvoir justement gérer ces pistons-là. On a bien travaillé là-dessus, j’ai foi en tout cas que tout se passera bien demain.
Pouvons-nous avoir votre avis sur la double confrontation Egypte-Sénégal pour les barrages de la Coupe du Monde 2022 ?
C’est deux grandes nations de football. Le Sénégal et l’Egypte ne sont plus des équipes à présenter. On retrouve aussi de grands joueurs de classe mondiale dans leurs effectifs. Je veux parler de Mané, de Salah. Mais pour l’instant, nous sommes concentrés sur cette Can-là. Les éliminatoires de la Coupe du monde, le Sénégal a largement le temps d’y revenir. Pour l’instant le match le plus important pour nous c’est le match face au CapVert. Nos esprits, notre force et notre énergie, on veut vraiment le canaliser et penser à ce match-là. Après la Can, on pourra penser à la Coupe du monde. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est une belle affiche.
Pouvons-nous s’attendre à voir Pape Matar Sarr démarrer la rencontre ?
Ce débat n’a pas lieu d’être. On a choisi 28 joueurs, vous pouvez penser qu’un Pape Matar Sarr ou un Pape Gueye ou un Bamba Dieng doit démarrer un match. Je vous l’accorde parce que ce sont des garçons pétris de talent. Mais, j’ai 28 joueurs. On est en train de tourner avec tout ce qui nous est arrivé. N’oublions pas que Bamba (Dieng) est arrivé en retard, il était malade. Pape Matar Sarr également était malade. Donc, j’ai fait un choix sur les 3 matches. C’était Cheikhou Kouyaté, Nampalys Mendy et Idrissa Gana Gueye. Mais, si on fait venir aujourd’hui Pape Gueye c’est parce qu’on est conscients de ses qualités. C’est un garçon qui est prêt aujourd’hui à jouer. Je pense que dans l’état d’esprit des garçons on sait tous ce qui est important. Quelle que soit l’équipe que je mets, ils sont tous focus, concentrés. J’en profite justement pour louer l’état d’esprit de ce groupe là parce que si nous sommes là aujourd’hui c’est grâce à leur ambition qui fait que malgré les difficultés que nous rencontrons nous sommes encore en vie. Il ne faut donc pas nous enterrer trop tôt. Même si on est sous perfusion.
Justement, qu’en est-il du cas des joueurs comme Matar Sarr, Cheikhou Kouyaté et Abdoulaye Seck ?
Pape Matar a eu un problème au niveau de son pied. Depuis deux jours on a préféré le mettre au repos et j’ai espoir que normalement il devrait reprendre les entraînements. Cheikhou, c’est pareil on l’a laissé se reposer parce qu’il ressentait quelques douleurs. Donc, on a préféré le mettre au repos. Abdoulaye Seck, il avait un problème au niveau des adducteurs depuis deux semaines. Il devrait être apte très bientôt. Donc, je pense que cet après-midi (hier, NDLR) on pourra récupérer ces trois joueurs là parce qu’il y a rien de grave en réalité.
Etes-vous sous pression suite aux critiques que vous essuyez tout le temps ?
Je ne sais pas si je suis sous pression, mais en tout cas je suis concentré et motivé pour mener à bien la mission que le peuple sénégalais m’a assignée. Aujourd’hui, c’est ça qui est important. Dans le haut niveau nous vivons toujours sous pression parce qu’on a envie de gagner, de faire de très bons résultats. Donc, dès lors que vous rentrez sur le terrain, dès lors que vous préparez vos joueurs. Maintenant, c’est le poste de sélectionneur qui est difficile. Que soit au Cameroun ou en France ou ailleurs. L’équipe nationale appartient au peuple. Les journalistes aussi représentent le peuple. Ils ont le droit de donner leur avis, de dire ce qui ne leur plait pas. J’ai envie de dire que les critiques si on ne les veut pas, mieux vaut changer de métier et faire autre chose. Mais quand vous faites ce métier là, il faut s’attendre à ce que les gens soient critiques et parfois très dures même. Mais il faut se concentrer sur l’essentiel. Et aujourd’hui l’essentiel c’est comment faire en sorte que mon équipe retrouve son meilleur niveau. Vu qu’on a fait un début assez compliqué. Mais malgré ces débuts-là, le Sénégal est encore là. Et je suis confiant qu’au fil des matches, on retrouvera notre niveau.
Alain Giresse a récemment évoqué les doutes et les incertitudes que vous êtes en train de vivre dans votre équipe…
Je n’ai pas de doute. Alain, je l’ai eu au téléphone il y a deux jours. J’ai de très bons rapports avec lui, c’est quelqu’un qui connait très bien le football, qui connait la difficulté du métier. Il a goûté à ça. Donc, bien sûr qu’aujourd’hui avec les performances qu’on a faites lors de nos trois premiers matches, le Sénégal soit critiqué. C’est normal que les gens doutent de nous. Mais nous croyons en nous. Parfois il y a des aléas dans la préparation qui font que par moment vous ne débutez pas bien
L’EGYPTE SUR LE CHEMIN DES «LIONS»
Le Sénégal affrontera l’Égypte pour le troisième et dernier tour des Éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Le tirage au sort effectué ce samedi, à Douala au Cameroun, scelle les retrouvailles entre les deux pays
Le Sénégal affrontera l’Égypte pour le troisième et dernier tour des Éliminatoires de la Coupe du monde Qatar 2022. Le tirage au sort effectué ce samedi, à Douala au Cameroun, scelle les retrouvailles entre les deux pays. Pharaons et Lions s’étaient retrouvés dans une même poule lors des éliminatoires du Mondial 2002. Les barrages se joueront sous la forme d’une double confrontation aller-retour en mars prochain. Un match aller au Caire et le retour à Dakar. Normalement, ce sera dans l’irréel stade du Sénégal de Diamniadio.
(BAFOUSSAM, Cameroun) - Le Sénégal connaît son dernier adversaire sur le chemin de la qualification de la Coupe du monde. Comme on pouvait s’y attendre, le tirage au sort des barrages pour la qualification à la Coupe du Monde 2022 dans la Zone Afrique effectué ce samedi 22 janvier, à Douala, lui ouvre une dernière confrontation au mois de mars prochain avec l’Égypte, un autre poids lourd dans le gotha du football africain. Fort déjà de ses sept trophées continentaux, les Pharaons vont aller chercher une quatrième qualification après avoir participé aux Mondiaux de 1934, 1990 et 2018
Toujours en quête d’un premier sacre en Coupe d’ Afrique, les Lions du Sénégal auront l’objectif tourné à une deuxième participation consécutive à une phase finale de Coupe du Monde pour porter le nombre à trois. Pharaons et Lions se retrouveront pour la deuxième fois dans ce stade de la compétition. Sur le chemin de la qualification Corée Japon 2002 Afrique, les deux pays s’étaient retrouvés dans le groupe C avec l’Algérie, le Maroc et la Namibie, la bande à El hadji Diouf, Ferdinand Coly et Salif Diao avait été accrochée d’entrée à domicile (0-0). Les Pharaons s’étaient également imposés face au Sénégal au Caire sur le score de 1 à 0. Le Sénégal allait cependant coiffer ses adversaires de poule sans grande difficultés en atomisant la Namibie à Windhoek sur le score de 5 à 0.
DUEL SADIO MANÉ -MOHAMED SALAH
Le Sénégal termine premier du groupe C et se qualifie pour la phase finale du Mondial. En attendant les barrages et le duel entre Sadio Mané et Mohamed Salah, les deux équipes vont se concentrer sur la 33e édition de la CAN. En huitièmes de finale, la bande à Sadio Mané va affronter les Requins du Cap-Vert demain mardi à Bafoussam. L’Égypte tentera de valider mercredi 26 janvier à Douala face aux Éléphants de la Cote d’Ivoire. Outre ce choc entre Pharaons et Lions, d’autres duels seront à l’affiche des barrages. Après son élimination précoce et dès le premier tour, l’Algérie va en découdre avec le Cameroun. Les autres affiches proposent un duel ouest africain qui opposerait le Nigeria au Ghana. Eliminés dès le premier tour, le Black Star ghanéen fera face à des Supers Eagles que tout semble réussir depuis le début de la phase de poule (3 matches 3 victoires).
Après sa non-qualification pour la CAN, les Léopards du Rd Congo vont de leur côté chercher le ticket pour une deuxième Coupe du monde après l’édition 1974. Ce sera face au Maroc qui a déjà participé à trois reprises à une Coupe du monde (1970, 1986 et 2018). Le dernier duel opposera le Mali à la Tunisie. Une double confrontation qui aura des allures de revanches. Les deux sélections se sont en effet retrouvées en phase de groupe de cette présente CAN 2021 et se sont quittées sur une courte victoire des Maliens (1-0)
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REVUE DE PRESSE DE CE LUNDI 24 JANVIER SUR ZIK FM
Revue de presse en Wolof de ce lundi 24 janvier 2022 présentée par Ahmed Aïdara
Revue de presse en Wolof de ce lundi 24 janvier 2022 présentée par Ahmed Aïdara sur Zik Fm.
DÉMARRAGE DES OPÉRATIONS SUR FOND DE CAFOUILLAGE AUX PARCELLES ASSAINIES
Les opérations de vote dans le cadre des élections municipales et départementales tenues hier, dimanche 23 janvier ont été marquées par plusieurs manquements dans la commune des Parcelles
Aux Parcelles assainies, le démarrage des opérations de vote pour l’élection du maire de la commune et celui de la ville de Dakar a accusé un retard de plusieurs heures au niveau de certains centres. La faute était liée à l’indisponibilité des matériaux dans plusieurs bureaux de vote. Une situation vivement critiquée par certains candidats.
Les opérations de vote dans le cadre des élections municipales et départementales tenues hier, dimanche 23 janvier ont été marquées par plusieurs manquements dans la commune des Parcelles. Au niveau de beaucoup de centres de cette localité qui regorge le plus grand nombre d’électeurs dans le département de Dakar avec 95 868 électeurs, le scrutin a démarré avec plusieurs heures de retard. C’est le cas au niveau des centres de vote de l’unité 14, de l’unité 10 et de l’unité 8 qui sont les plus grands centres en terme de bureaux de vote avec respectivement 21 bureaux de vote pour les deux premiers et 18 bureaux de vote pour le dernier. Dans ces trois centres de même que celui de l’école élémentaire de l’unité 12 où est délocalisée une partie des bureaux de vote (07) du Foyer socio-éducatif Cheikh Demba Dia , le vote a démarré à 10 heures passées de quelques minutes. La cause du temps perdu avant le démarrage des opérations de vote est l’absence de matériels de vote tels que l’encre indélébile, les isoloirs, les enveloppes, les urnes et les procès-verbaux mais également le président de bureau de vote comme c’est le cas dans deux bureaux au centre de l’école unité 14.
Conséquence de cette situation, des regroupements de personnes se sont créés au niveau des cours de ces différents écoles sous le regard impuissant des éléments de la Police préposés à la sécurité des lieux alors qu’habitude ces derniers interdisaient tout regroupement de plus de deux personnes à l’intérieur du centre de vote en dehors des files d’attente devant les bureaux de vote. Cependant, il faut souligner que si certains électeurs ont choisi de patienter devant leur bureau de vote jusqu’à 11 heures, d’autres par contre ne pouvant plus attendre, ont tout simplement préféré boudé pour vaquer à leurs occupations. «On est là debout depuis sept heures du matin mais jusque-là rien n’a bougé. J’ai d’autres choses à faire donc, je pars. J’ai l’impression que les organisateurs de ce vote ne veulent pas que les gens accomplissent leur devoir citoyen », déplore un jeune gérant d’une quincaillerie que nous avons rencontré au centre de vote de l’unité 14 et qui devait voter au bureau n°17.
Venu accomplir son devoir civique, dans ce centre de l’unité 14, Jamil Sané, le candidat de la coalition Yewwi Askan Wi accuse le sous-préfet de l’Arrondissement des Parcelles assainies « Après avoir fait le tour des 21 bureaux, j’ai constaté moi-même que le vote n’a pas démarré faute de la disponibilité de l’encre, des enveloppes, des urnes et même des bulletins de la coalition Yewwi Askan Wi dont je suis candidat tête de liste pour la commune des Parcelles alors qu’il est 10 heures 45. Cette situation est inacceptable et intolérable puisque moi-même, alerté par les représentants de notre coalition, j’ai appelé le sous-préfet qui me dit que tout le matériel est disponible et qu’il y a quelques bureaux qui n’ont pas encore récupéré leur lot mais tout est sur place. Je viens mais à ma grande surprise, je vois qu’aucun bureau n’a démarré faute de disponibilité d’encre, d’enveloppe et de bulletin de notre coalition aussi bien pour la commune que la ville. C’est de l’irresponsabilité, ils ont programmé ce ko pour décourager nos électeurs », dénonce le candidat de Yaw. Avant de faire remarquer : « Ils se trompent de cible puisqu’on ne lâchera rien du tout. Nous allons sensibiliser nos électeurs à rester pour voter et le soir, notre liste sera gagnante». Même son de cloche chez le candidat tête de liste du Parti socialiste. Venu voter dans ce centre de l’unité 14, Mamoudou Wane a lui aussi déploré le retard constaté dans le démarrage des opérations de vote. «Je note que les citoyens des Parcelles assainies sont sortis massivement pour accomplir leur devoir civique. Cependant, je ne suis pas tout à fait satisfait du démarrage des opérations de vote. Nous avons noté dans beaucoup de bureaux de vote un retard dans le démarrage du scrutin du fait de l’absence de bulletins. Jusqu’à 11 heures, certains bureaux de vote n’avaient pas encore démarré alors que le scrutin devait démarrer à 8 heures», regrette le premier adjoint au maire sortant des Parcelles assainies.
Premier des douze candidats en liste pour le contrôle du fauteuil de maire des Parcelles assainies a accompli son devoir de vote, Moussa Sy, maire sortant et candidat tête de liste de Benno, quoique déplorant ces manquements, a appelé à l’apaisement. « Nous avons fait une très bonne campagne sans grands incidents. J’en profite d’ailleurs pour féliciter les douze coalitions en liste pour la mairie des Parcelles. Aujourd’hui, c’est le jour du scrutin et nous sommes venus voter librement. C’est une élection un peu particulière avec deux votes, c’est donc normal qu’il y ait quelques couacs. Mais, je pense qu’il faut travailler à les minimiser et d’ici 10 heures, tout va rentrer dans l’ordre. Pour ce qui est du retard, je pense que c’est normal qu’il y ait souvent de petits retards mais ça va être corrigé avec l’administration qui a montré tout son professionnalisme en matière d’organisation d’élections. Donc, tous les retards constatés seront d’ici quelques heures un vieux souvenir et les populations vont voter massivement pour qu’à 20 heures, on donne le nom du vainqueur et que les autres l’appellent pour le féliciter ».
Prenant la parole à son tour après avoir accompli son devoir civique, le candidat de la coalition Alliance pour des valeurs éthiques et citoyennes à la mairie des Parcelles Assainies, Pape Kory Faye dit «Go Faye » plaide lui aussi la compréhension. « Ces manquements peuvent arriver aussi bien aux gens de la mouvance présidentielle que l’opposition. Je pense que le préfet est à la disposition des gens puisqu’à chaque fois que je le saisis concernant des manquements constatés dans le cadre de ce scrutin, il se montre très disponible », a-t-il fait remarquer devant les journalistes au centre vote des Hlm Grand Médine.
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LE RESUME DE L'ACTUALITE DE CE LUNDI 24 JANVIER SUR IRADIO
L'essentiel de l'actualité de ce lundi 24 janvier en Wolof présentée par Baba Ndiaye
Les grandes parutions de ce lundi 24 janvier 2022 reprises en Wolof par Mamadou Mohamed Ndiaye sur la RFM
LOCALES, LES URNES LIVRENT LEUR VERDICT
Barthélémy Dias et Ousmane Sonko vainqueurs à Dakar et Ziguinchor, Kaolack étant sur le point de basculer pour Serigne Mboup, En attendant le verdict définitif des urnes de…dame justice
Fatou NDIAYE et Abdoulaye FALL |
Publication 24/01/2022
Après quatre reports et moult tergiversations, les élections municipales et départementales, initialement programmées pour le 1er décembre 2019, ont été finalement organisées hier, dimanche 23 janvier 2022. Sur fond de couacs et dysfonctionnements divers liés à l’organisation du scrutin, d’échauffourées et d’affrontements sporadiques dans certaines localités du pays. Au final, les premières tendances qui se dégagent dans certains bastions placent Barthélémy Dias et Ousmane Sonko vainqueurs à Dakar et Ziguinchor, Kaolack étant sur le point de basculer pour Serigne Mboup. En attendant le verdict définitif des urnes de…Dame justice
VILLE DE DAKAR : Barthélémy Dias en pole position
Les premières tendances de l’élection du maire de Dakar sont favorables à Barthélemy Dias qui devrait hériter, sans difficulté, de la ville de Dakar, si les premières tendances venaient à se confirmer. D’ailleurs, dès les premières heures de la proclamation des résultats, il a commencé à faire le tour de Dakar, avec ses souteneurs, en célébrant sa victoire.Dans beaucoup de communes, la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) est arrivée en tête, devançant largement la coalition présidentielle Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). Aux Parcelles Assainies, Grand Yoff, Mermoz Sacré-Cœur, Fann Point-E, l’opposition a engrangé de bons résultats. A Cambérene, également, les premières tendances sont favorables à la coalition Yewwi. A Ouakam, c’est une liste citoyenne qui arrive en tête, devançant celle du maire sortant, Samba Batilly Diallo. A la Médina, les tendances confirment, selon les premiers résultats sortis des urnes, un chassé-croisé entre le maire sortant Bamba Fall et Cheikh Ba de la mouvance présidentielle. La commune de Dakar-Plateau, quant à elle, s’est démarquée de cette tendance favorable à l’opposition. La liste dirigée par Alioune Ndoye gagne largement, devant ses adversaires. A Gorée, le maire sortant, Augustin Senghor, est mis en difficulté. Le candidat de Yewwi Askan Wi, dans l’île, est arrivé en tête dans plusieurs bureaux de vote ; selon les premières tendances.
ZIGUINCHOR, SELON DES RÉSULTATS PARTIELS : Sonko largement en tête, Benoît Sambou battu dans son bureau
Le leader de la coalition YAW, Ousmane Sonko, est arrivé largement en tête dans plusieurs centres de vote de la commune de Ziguinchor (sud) dont les résultats sont disponibles. A l’école Malick-Fall par exemple, l’un des centres témoins de la commune, M. Sonko devance de loin ses adversaires dans deux des trois bureaux de vote. Au bureau numéro 3, le candidat de YAW arrive en tête avec 103 voix, contre 57 pour la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) dirigée par Benoît Sambou, le président de la Commission nationale du dialogue des territoires. L’UCS Mbollo du maire sortant de Ziguinchor, Abdoulaye Baldé, a obtenu 59 voix. Au bureau de vote numéro 1 de l’école Jacques-Diouky, la coalition YAW devance ses adversaires, avec 145 voix, contre 86 pour l’UCS Mbollo et 64 pour BBY. Au centre de vote de l’école Bassembo Diandy, le leader de la liste de YAW arrive premier avec 107 voix. Il est suivi de l’UCS Mbollo et de BBY qui ont récolté respectivement 47 et 37 voix. La tête de liste de YAW a battu son rival de la mouvance présidentielle, Benoît Sambou, de BBY dans le bureau de vote où ce dernier a accompli son devoir civique.
KAOLACK : Les premières tendances placent Serigne Mboup en tête
A Kaolack, les premières tendances relevées au niveau de certains centres témoins placent le candidat de la coalition “Andu Nawlé and Ligguey”, Serigne Mboup, nettement en tête, devant Modou Ndiaye “Rahma”. Même si beaucoup parmi les militants de la coalition présidentielle croient encore à un renversement de tendances, par rapport aux prochains résultats qui seront publiés éventuellement, les écarts de voix entre le candidat Serigne Mboup et son adversaire Modou Ndiaye “Rahma” se confirment de plus en plus, jusque tard dans la nuit. Dans tous les bureaux de vote, quelle que soit la nature des résultats, le candidat de Bby peine à devancer son adversaire.Pour le département, cette percée fulgurante observée du côté de “Andu Nawlé and Ligguey” s’est pour autant intensifiée. En attendant, cependant, la confirmation des résultats finaux durant les prochains jours, les partisans du patron du Ccbm n’ont pas attendu pour crier victoire. Déjà, à l’annonce des premiers résultats, une foule immense s’est ruée vers le domicile de Serigne Mboup, situé à Touba-Kaolack où congratulations, félicitations et autres manifestations de joie se sont poursuivies durant toute la nuit.