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12 août 2025
LE GAIN ET LE PÉRIL
S’il y a une activité qui fait recette sans bruit, c’est bien celle de la vente d’eau en sachet. Mais cette rentabilité attire des acteurs qui semblent reléguer les normes d’hygiène au second plan
Il est bientôt midi, la fraicheur matinale cède petit à petit la place au soleil qui jette ses rayons de plus en plus chauds. Au marché Dalifort, Pape, un homme, la trentaine, gare sa moto tricycle lourdement chargée de sachets d’eau. Pas plus d’une trentaine de sacs de 50 sachets chacun. C’est sa routine quotidienne. « Le business marche », nous dit-il. L’activité est simple pour ce tailleur reconverti. Le matin, il se ravitaille chez son fournisseur avant de faire le tour des magasins. « Je ne vends qu’aux magasins et aux boutiques. Chaque matin, les gérants m’appellent pour préciser le nombre de sachets dont ils ont besoin et je m’occupe de les livrer. En moins d’une demi-journée, j’ai fini de faire le tour », explique-t-il. Un business qui se porte très bien, selon ses propres mots. Par exemple, explique Pape, le fabriquant lui donne le sachet à 300 FCfa qu’il revend entre 400 et 500 FCfa, selon la quantité. Parfois, la recette journalière peut atteindre 15 000 FCfa. Un montant qui peut passer du simple au triple en période de chaleur.
La rentabilité est la même du côté des revendeurs. Khadim Fall tient un magasin au marché Dalifort. D’après lui, le sac de 50 sachets est revendu à 700 FCfa. Et selon lui, l’avantage réside dans le fait que c’est une marchandise qui s’écoule très vite. Dans les rues ou grandes artères, voire dans les boutiques, les sachets d’eau se vendent comme de petits pains et la rentabilité est réelle.
Des recettes pouvant atteindre 3000 FCfa par jour
Pagne bien tissée, cette dame de taille élancée scrute les visiteurs du Service des mines. Avec une corbeille remplie de sachets d’eau fraiche, elle fait des va-et-vient incessants, toujours le sourire aux lèvres. « Je vendais des beignets, mais avec la Covid-19, j’ai perdu la clientèle et je me suis réfugiée dans la vente d’eau en sachet », soutient-elle. En moyenne, ses recettes journalières tournent autour de 2000 FCfa. Un montant qui peut passer au double en période de canicule.
Fatou, à peine la vingtaine, préfère, elle, squatter les restaurants et les garages des mécaniciens. La chanson est la même. Elle se frotte bien les mains. Vers 16 heures déjà, elle a fini de faire sa recette. Pour elle, on ne peut pas vivre sans eau. Mais, si la clientèle lui semble fidèle, c’est parce que Fatou n’achète que les marques connues. « Il peut arriver qu’on nous propose des sachets avec des marques peu connues. Cependant, même si les prix sont beaucoup plus bas, je préfère miser sur la qualité », témoigne la dame.
Unités de fabrication de fortune
Derrière le marché « Gueule Tapée », non loin du rond-point Case-Bi de Cambérène, il y a toutes sortes d’ateliers. Entre mécaniciens, menuisiers, peintres automobiles, etc., il y a du tout, même des vendeurs d’aliments de bétail. Mais, entre ces magasins, un dépôt qui ne s’ouvre que rarement. Toutefois, il suffit que les tricycles se garent pour comprendre l’activité qui y est menée. Un des conducteurs, sans se soucier des détails, explique que c’est ici que sont fabriqués les sachets d’eau qu’il transporte dans des dépôts un peu partout. À l’intérieur, le décor est presque ordinaire : une machine posée sur une grande table, des sachets de l’autre côté, un grand tuyau branché à un robinet avec un filtre sur le bout, le tout dans un environnement très loin des standards d’hygiène.
Pour Mbaye Babacar Diagne, ingénieur expert en eau, c’est le principal danger avec cette activité commerciale. « L’eau utilisée peut être impropre à la consommation ; elle peut être souillée par le manque d’hygiène, par des contenants impropres, par la main sale ou par la poussière. Pire, la qualité de l’eau en sachet se dégrade rapidement avec un système de stockage inadéquat dans les boutiques », alerte-t-il.
Pour l’expert en eau, si le business est aussi florissant, c’est parce que l’eau en sachet est devenue un produit de grande consommation, car suppléant à la pénurie et/ou à l’absence d’eau potable dans les lieux publics. « Un exemple : le producteur, appelons le « X », achète les quatre mètres cubes d’eau traitée de la première tranche de consommation à moins de 3000 FCfa à la Société des eaux. Et avec les 4 m3 d’eau, il produit environ 8000 sachets d’eau de 500 ml et vend l’unité à 25 FCfa. Faites le calcul. La rentabilité est insolente », analyse-t-il. Et si la rentabilité a atteint ce niveau, c’est qu’il est très simple de disposer d’une unité de mise en sachet des eaux. Selon l’expert en eau, même si des structures font des efforts pour respecter les normes, il y a un réel besoin de réglementer le secteur, avec plus de rigueur. Des installations de fortune, il y’en a à la pelle. L’année dernière, la Brigade de la gendarmerie de l’environnement avait démantelé, dans la commune de la Patte d’Oie, une fabrique de glace alimentaire et d’eau en sachet. Le rapport faisait état d’une absence totale des normes d’hygiène. Même si l’usine avait été fermée et les propriétaires mis à l’amende, le phénomène persiste toujours.
Contrôle défaillant
« Le marché échappe à tout contrôle de l’État. Curieusement, les autorités compétentes restent sourdes mais aussi aveugles. Les contrôles sont rares. Le contrôle sanitaire de l’eau en sachet n’est pas souvent assuré et les producteurs ne sont pas tous disposés à effectuer les analyses régulières », déclare Mbaye Babacar Diagne. Poursuivant, l’ingénieur expert en eau explique qu’il existe deux types de contrôle : « un contrôle officiel, ponctuel, qui relève de la compétence des pouvoirs publics. Il s’agit là du contrôle réglementaire fondamental, ensuite une auto-surveillance permanente par les exploitants de leurs services de distribution ».
FAIS DES ENFANTS ET TAIS-TOI
implants, Contraceptifs injectables, pilules, préservatif... Les méthodes de contraception restent assez diversifiées, mais beaucoup de femmes n’osent pas aborder le sujet avec leur conjoint, de peur de faire voler en éclats le foyer
Au Sénégal, comme partout ailleurs dans le monde, les femmes mariées ont le droit de faire leurs propres choix et de décider de faire des enfants ou non, à quel moment et leur nombre. Cependant, la réalité est tout autre. Elles sont confrontées à des obstacles d’ordre financier et structurel pour avoir accès à des produits contraceptifs et notamment à la contraception d’urgence.
Dispositifs intra-utérins, implants, contraceptifs injectables, pilules, préservatif masculin, spermicides et préservatif féminin, méthodes permanentes comme la stérilisation féminine et masculine… Les méthodes de contraception restent assez diversifiées, mais beaucoup de femmes n’osent pas aborder le sujet avec leur conjoint, de peur de faire voler en éclats le foyer. Entre pesanteurs sociales, manque d’autonomie financière, puissance paternelle, les femmes sont souvent obligées de faire des enfants. Bon gré, mal gré !
‘’Vous avez vu mes enfants, on dirait que je les ai tous eus le même jour. Je suis fatiguée d’accoucher sans espacer les naissances. Mon époux ne cesse de m’insulter quand je lui parle de contraception. Pis, il en parle à sa mère qui m’insulte elle aussi. Alors, j’ai ma stratégie pour échapper aux grossesses’’, témoigne Salimata Niane, 16 ans de mariage, six enfants, toutes des filles. Pour éviter d’être une machine de fabrique d’enfants, n’osant plus demander de l’argent pour la contraception, elle avait pris l’option de refuser tout rapport sexuel pendant ses périodes fécondes. ‘’Cela le mettait en colère et il passait la nuit dehors. Mais je devais résister, parce qu’il y va de la santé de nos enfants’’, ajoute la jeune femme.
Compte tenu des limites de cette stratégie, hantée par la possibilité de nouveaux accouchements, Salimata a finalement décidé de prendre de l’argent sur la dépense quotidienne pour se procurer une méthode contraceptive en cachette. Pendant ce temps, son mari, lui, continue de rêver d’un septième enfant, un garçon. ‘’Il me dit de consulter un médecin. Il pense que je n’arrive plus à concevoir. Mais je lui ai dit qu’il faut tout laisser entre les mains de Dieu’’, explique Mme Niane, un brin espiègle.
Rosalie Ndour vit presque la même situation que Salimata. Après le mariage, elle a été contrainte de démissionner de son travail, à cause d’une première grossesse difficile. Pour cette jeune dame qui ne veut pas vivre aux dépens d’un homme, le choix n’a pas été facile. Mais elle n’avait pas le choix, tout en espérant retrouver son poste après l’accouchement. Hélas ! Sept mois seulement après ce premier accouchement, la voilà une nouvelle fois enceinte. Elle décide alors d’abandonner son rêve de travailler pour s’occuper de ses deux bouts de chou. Mais afin de se prémunir et d’assurer un bien-être à sa progéniture, Rosalie a opté pour une méthode contraceptive sans en parler à son mari. Elle se défend : ‘’Je ne suis pas obligée de lui en parler. Il l’a mal pris au début, mais a fini par comprendre. Il faut que les hommes comprennent qu’on n’est pas obligées tout le temps de les consulter sur des choses nous concernant. J’ai le droit de consulter un médecin, quand je veux, car il s’agit de ma santé. C’est la même chose en matière de santé de reproduction. Il y a énormément de femmes qui meurent dans les salles d’accouchement. Il faut que les hommes sachent qu’en refusant aux femmes ce droit d’espacer les grossesses, ils les mettent en danger sans le savoir.’’
A l’instar de Rosalie, Diana Diatta a décidé de faire un break, après deux accouchements acquis coup sur coup. En effet, alors qu’elle était en congé pour la première fois après sept ans de travail, elle a eu son premier bébé. Avant de reprendre le boulot, elle est encore retombée enceinte. Une grossesse très difficile, qui a failli non seulement lui coûter son emploi, mais aussi la vie. Dans la salle d’accouchement, Diana a, en effet, eu des complications. Les médecins lui ont fait une césarienne d’urgence pour récupérer l’enfant. Cela fait maintenant huit ans. Depuis, elle utilise une contraception pour gérer sa carrière. ‘’Les gens doivent savoir que le taux de mortalité maternelle est très élevé. Il est inadmissible que des femmes continuent à perdre la vie en donnant la vie. Il est temps que nous les femmes pensions à nous, à nos carrières professionnelles, entre autres. Aujourd’hui, pour recruter une femme, les sociétés hésitent, parce que tout le monde pense que les hommes sont plus productifs. Pendant que nous donnons naissance tous les ans, les hommes, eux, travaillent. C’est injuste. Nous avons les mêmes droits’’, conseille-t-elle.
‘’Parfois, on oublie que nous avons les mêmes droits que nos époux’’
S’il y a des femmes qui mettent en avant leur propre santé pour justifier leur besoin d’espacer les grossesses, d’autres invoquent leur travail pour se défendre. Aïcha Diop est hôtesse de l’air. Elle a un garçon âgé de 5 ans. Pour le moment, elle ne veut pas entendre parler d’un autre enfant. D’ailleurs, confie-t-elle, son travail ne le lui permet même pas. Et c’est la priorité. ‘’Je ne peux pas associer ce travail avec la maternité. Un enfant suffit. C’est pourquoi j’ai fait une contraception. D’ailleurs, je peux rester des mois sans le voir. Dans la vie, tout est question de choix. On ne doit pas limiter notre avenir au mariage ou à la conception. La femme est libre de ses choix. J’ai des ambitions, une carrière à gérer. A quoi ça sert aussi de faire des enfants si on ne les voit pas ou on les voit rarement ? Tant que mon mari me comprend, le reste je ne gère pas’’, explique Aïsha Diop qui travaille dans une compagnie aérienne arabe.
Et jusque-là, cela semble être le cas. Le mari la comprend, même si lui aurait souhaité avoir plus d’enfants, après neuf ans de mariage. Mais les règles du jeu ont été fixées dès le début de la relation. Ayant rencontré celui qui devait être son mari dans les avions, elle lui a dès le départ fait part de l’importance qu’elle accorde à son emploi. Ce dernier de témoigner : ‘’C’est après notre lune de miel que ma femme m’a informé de son désir d’utiliser des contraceptions. Elle venait de changer de compagnie. Du coup, elle ne voulait pas tomber enceinte et ça se comprend. Aujourd’hui, nous avons un fils de 5 ans. J’en veux d’autres, mais c’est elle qui conçoit et elle est en mesure de savoir ce qui est bien pour sa santé. Moi, je la soutiens’’, précise Abdou Fall, non sans relever que l’accès à la santé de la reproduction est un droit pour la femme et qu’il faut le respecter.
L’argent, le nerf de la guerre
Si Diana a eu le choix, d’autres n’ont pas eu cette chance. N’ayant pas une certaine autonomie financière, elles sont obligées de discuter avec leur conjoint, afin d’obtenir l’argent nécessaire à l’achat des produits contraceptifs. Oureye Lô témoigne : ‘’Juste avant de tomber enceinte de mon dernier enfant, j’étais allée dans un centre de santé pour profiter de la semaine de gratuité de la contraception. Mais je suis arrivée trop tard ; la semaine de gratuité était terminée. J’avais demandé à mon mari de l’argent. Déjà, en temps normal, quand on demande de l’argent pour certaines dépenses, c’est tout un problème. Vous imaginez alors quand c’est pour des produits contraceptifs.’’
A l’instar d’Oureye, Astou Ndiaye, vendeuse de jus de fruits, est elle aussi confrontée aux mêmes difficultés. Si elle avait les moyens de se payer des produits contraceptifs, confie-t-elle, elle n’aurait pas eu autant d’enfants. A 25 ans, mariée à un homme polygame, elle compte déjà six enfants. Elle déclare : ‘’J’ai eu mon premier enfant à 21 ans. Il y a moins d’un an de différence entre les enfants. Ce n’est qu’au quatrième que j’ai connu la contraception. Au début, mon mari s’est opposé en soutenant qu’il me répudierait, si je fais la contraception. Par la suite, quand il s’est rendu compte qu’il devenait de plus en plus difficile de les prendre en charge, il a accepté. Mais il a dit que si je tombais malade à cause de la contraception, j’assumerais toute seule.’’
Ainsi, Astou supporte toute seule les coûts de sa contraception. Avec l’argent qu’elle obtient de la vente de jus de fruits, elle nourrit aussi ses enfants. ‘’La contraception, soutient-elle, coûte cher. Il y a des moments où j’ai des difficultés pour renouveler ma contraception, car je n’ai pas d’argent. Si j’avais eu l’information plus tôt sur la contraception, je n’aurais jamais eu six enfants. Les maris, ici, prennent toutes les décisions de la famille, même sur la contraception. Je souhaite que la contraception soit rendue gratuite.’’
Alors que la question divise la société, que certains hommes rechignent à permettre la contraception à leurs épouses, d’autres estiment que la femme devrait pouvoir prendre ses propres décisions. ‘’Moi, j’ai laissé le choix libre à ma femme. C’est elle qui n’a pas voulu faire la contraception, mais nous avons des naissances espacées. Il faut que les gens comprennent que c’est un droit. La femme, si elle le désire, peut faire le planning familial, même sans l’aval de son mari. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. J’ai vu un couple se séparer à cause des méthodes contraceptives’’.
Le coût de la contraception
Fatou Fall est sage-femme d’Etat. Elle soutient être témoin d’atteinte aux droits humains ou de violences infligées par les maris aux femmes, parce qu’elles avaient recours à la contraception. ‘’Les hommes, dit-elle, sont souvent en colère lorsqu’ils s’aperçoivent que leur épouse ou des membres de la famille de sexe féminin ont recours à un moyen de contraception… Un d’entre eux est venu me dire une fois : ‘C’est moi qui l’ai épousée. Il faut donc mon autorisation avant qu’elle ne puisse utiliser la contraception.’ Les hommes pensent que la contraception peut être un subterfuge pour l’infidélité’’, renseigne-t-elle.
Selon sa collègue Binta Dème, outre le facteur argent, il y a les normes sociales qui posent aussi problème. ‘’Même dans le cas où elles ont de l’argent, l’autorisation du mari est nécessaire et ce dernier a du mal à donner son accord. Il y a une mère qui utilisait [l’implant] Norplant. Elle est venue au centre pour que l’implant soit enlevé, en disant que son mari s’est opposé à la contraception. Les infirmiers ont discuté avec elle pour lui dire que c’était son choix d’insérer le Norplant. Le lendemain, elle est revenue pour insister afin qu’on le lui enlève. Les infirmiers ont finalement accepté. Après une discussion, elle explique que la situation était houleuse à la maison’’, rapporte Binta.
Embouchant la même trompette, la comptable Jeanine Mendes, 30 ans, trois enfants, raconte une mésaventure qu’elle a failli avoir à cause d’une histoire de contraception. Elle revenait d’une causerie organisée par les femmes de son quartier sur la question, aux Parcelles-Assainies. ‘’Lorsque mon mari a lu les fiches (sur la contraception), il m’a accusée d’avoir utilisé ces méthodes sans son avis. J’ai essayé de lui expliquer comment je les avais obtenues. Il a failli me battre devant les enfants. Il a brûlé toutes les fiches. Pourtant, je travaille, mais comme mon mari n’en veut pas, j’ai laissé tomber. Je préfère utiliser la méthode de comptage de mes menstrues. Je maitrise bien cette méthode. Je suis très soumise’’, confirme Mme Mendes.
Pour leur part, Sylvain Sambou et Abdoulaye Faye imputent certaines réticences à la pauvreté. ‘’La plupart des hommes, précise M. Sambou, sont durs de nature et la pauvreté les rend amers. Quand une femme aborde la question de la contraception, les hommes estiment qu’il s’agit d’une dépense supplémentaire qui s’ajoute à la liste déjà longue des dépenses du ménage’’.
DES ACTRICES DE L'ÉCONOMIE NOCTURNE
Elles commencent leurs journées quand beaucoup reviennent du travail. Elles sont vendeuses de couscous, de sandwichs, de bouillie de mil… Ces dames ont choisi de faire vivre l’économie nocturne, en bravant l’insécurité, les rigueurs du climat
Elles commencent leurs journées quand beaucoup reviennent du travail. Elles sont vendeuses de couscous, de sandwichs, de bouillie de mil… Ces dames ont choisi de faire vivre l’économie nocturne, en bravant l’insécurité, les rigueurs du climat, le confort au prix de faibles revenus.
18 h passées de quelques minutes aux alentours de l’église Saint-Paul de Grand-Yoff. Un pousse-pousse décharge des bagages dans un coin de la rue. Dans les colis, se distinguent des ustensiles de cuisine et des provisions, sous le regard vigilant de Yaye Awa. La dame est vendeuse de sandwichs et vit cette routine depuis 27 ans. Seulement, en cette période finissante du mois de février où Dakar affiche les 18 degrés, les choses ne semblent pas simples pour cette veuve. Emmitouflée dans une tenue traditionnelle avec un pullover noire en dessous, elle tente tant bien que mal de tenir, face à la rigueur du climat.
Ses charges familiales ne lui en laissent pas le choix. ‘’J’ai des enfants à qui je dois gérer la scolarité. Ils ont perdu très tôt leur père et je ne peux me reposer sur personne pour leur prise en charge’’, indique Yaye Awa. Elle commence tous les jours son activité à cette heure avant de regagner tard son domicile. ’’Je suis là à partir de 18 h et il arrive que je travaille jusqu’à 3 h ou 4 h du matin. Et au cours de la journée, je prépare les mets à vendre le soir. Je commence à fonctionner à partir de 11 h, tous les matins’’, explique-t-elle.
Comme Yaye Awa, beaucoup de femmes ont choisi la nuit pour exercer leurs activités et faire tourner la petite économie. Loin des bureaux climatisés ou des grands magasins luxueux, elles participent, à leur manière, au développement de la société et à l’épanouissement de leurs familles respectives. En ces moments de conjoncture où beaucoup peinent à assurer les trois repas quotidiens, ces dames ont eu l’intelligence d’exploiter cela en offrant des dîners chauds à moindre coût.
Toutefois, elles semblent être oubliées par les bailleurs et autres investisseurs. En effet, elles bénéficient rarement, pour ne pas dire jamais de financements ou de soutiens. N’ayant pas, pour la plupart, fait des études, elles ne savent pas par quels moyens contracter des crédits pour développer leurs activités. Celles qui sont informées ont parfois peur de contracter des prêts, à cause des taux d’intérêt jugés exorbitants. Yaye Awa explique, à cet effet, que les intérêts qui leur sont imposés sur ces financements sont insoutenables, ce qui fait qu’elle préfère se débrouiller avec ses propres moyens.
Problématique des financements
Une posture qu’elle partage avec Fatou Kiné, vendeuse de couscous à une intersection, non loin du marché de Grand-Yoff. Elle avoue aussi n’avoir jamais reçu de financement ou une quelconque proposition allant dans ce sens. À quelques minutes de 19 h, la dame, qui vient juste d’arriver sur son lieu de travail, défait ses bagages pour servir ses premiers clients. Son couscous est encore tout chaud. De la petite fumée se dégage de la grande bassine en plastique dans laquelle elle l’a stocké. Fatou Kiné est dans ce commerce depuis cinq ans. Elle tient en même temps un restaurant qui roule jusqu’à 17 h. ’’Nous sommes là tous les jours jusqu’à 00 h, en temps de fraîcheur, alors qu’en période de canicule, on peut aller jusqu’à 1 h du matin’’, informe la jeune mère de famille.
Durant ce dernier week-end qui précède le début du carême chrétien (NDLR : le reportage est réalisé quelques jours avant le début du carême) à Grand-Yoff, des parents se ruent vers les vendeurs de déguisements et autres accessoires pour la célébration de la fête du Mardi Gras. Les allées du marché sont fortement fréquentées ; plus denses que d’habitude. En plus de l’animation assurée par la sonorisation des baffles des commerçants, les moteurs et klaxons des véhicules y ajoutent une touche de charivari. Loin de ce vacarme, Maïmouna et Coumba sont tranquillement installées devant des seaux en plastique rempli de bouillie de mil. La soirée avance ; bientôt 21 h passées et les clients viennent à compte-gouttes, en cette soirée du samedi. Ce soir, la clientèle préfère peut-être les restaurants.
Maïmouna reconnait avoir bénéficié une fois d’un financement de 250 000 F CFA, en 15 ans d’activité. Une somme qu’elle a pu rembourser, mais n’est pas très sûre de vouloir renouveler l’expérience. ‘’Je rechigne à prendre un nouveau prêt, malgré les nombreuses relances du bailleur, parce que les choses ne marchent plus comme avant. Il faut dire qu’on a des promesses de financement qui peinent à être concrétisées’’, dit-elle, tout en se levant de son siège pour servir un client.
Maïmouna indique, en outre, que le prêt lui avait permis de fructifier son fonds et de faire avancer ses activités. ’’Mon financement m’avait permis d’acheter une quantité importante de mil dans mon village natal. Une partie a servi à faire de la bouille pour mon commerce, tandis que j’ai revendu l’autre partie. J’ai pu verser l’argent à temps, tous les deux mois, comme c’était prévu’’, renseigne-t-elle avec fierté.
Avec ces années passées dans ces différents secteurs, il serait judicieux de se demander si nos interlocutrices ont pensé à faire des économies ou des réalisations, afin d’agrandir leur commerce. A ce sujet, Fatou, vendeuse de friandises et autres fruits saisonniers, explique qu’elle n’a pas pu réaliser quelque chose depuis bientôt 20 ans qu’elle tient son commerce. La mère de cinq enfants fait savoir que ses recettes journalières sont divisées en trois parties. Une, dit-elle est réinvestie dans son commerce, l’autre dans les dépenses quotidiennes et le reste est réservé aux tontines et, à terme, cet argent va servir à prendre en charge la famille. ’’Grâce à mon activité, j’arrive à subvenir à mes besoins et à ceux de ma famille. J’ai été trop tôt orpheline de mère et mon père, qui est finalement décédé aussi, était trop vieux ; le travail était ma voie de salut pour tenir. Je le fais depuis que je suis toute jeune. Je me dis que mon commerce n’est pas assez rentable pour me permettre d’épargner’’, se résigne-t-elle.
Pour Yaye Awa, sa plus grande réalisation avec son commerce est d’avoir assuré l’éducation de ses enfants. Elle a pu les soutenir jusqu’à l’université. ’’J’ai toujours payé leur scolarité. L’un a préféré malheureusement tout abandonner en classe de terminale pour travailler dans la maçonnerie. Il voulait à tout prix me venir en aide. J’ai également perdu mes parents. Donc, je devais aussi prendre en charge mes jeunes frères et tous se fait grâce à cette activité. Quand j’y pense, je n’éprouve aucun regret. Je me dis qu’un jour, les enfants réussiront et ce sera la fin de mon supplice’’, espère-t-elle tout en commençant à désosser son poulet rôti.
Maïmouna, debout, derrière sa table de fortune pour gérer le flux de clients, est d’avis qu’il est simplement impossible d’épargner, dans leur situation. Cela s’explique par les nombreuses obligations familiales et sociales qui font que ce qu’elles gagnent leur suffit à peine. ’’Quand on est marié, on a beaucoup d’obligations. Il faut soutenir le mari et s’occuper de son foyer. Notre argent rentre dans les dépenses familiales. Nous n’avons même pas la possibilité d’épargner. Il arrive que nos recettes ne nous servent qu’à acheter quelques kilogrammes de mil pour assurer la vente du lendemain. Il est très difficile de réaliser des bénéfices, dans ces conditions. Ce travail à lui seul ne nous permet pas de nous en sortir. L’idéal serait d’avoir d’autres activités à côté’’, pense-t-elle.
Ce que semble d’ailleurs bien comprendre Fatou Kiné. La vendeuse de couscous qui allie cette activité à la gestion d’un restaurant a fini par avoir une longueur d’avance sur les autres. En seulement cinq ans dans le milieu, cette veuve a aujourd’hui construit un toit pour ses enfants dans la commune de Yeumbeul (banlieue dakaroise).
’’Aujourd’hui, je peux rendre grâce à Dieu. Avec ce travail, j’ai construit une maison pour mes enfants et ils y logent. Je prends en charge leur scolarité et toutes les autres dépenses familiales qui incombent à un chef de famille. J’avoue que je n’ai pas de répit entre les journées au restaurant et le reste du temps ici. Je sors de chez moi le matin à 8 h pour ne revenir qu’aux environs de 1 h du matin. J’ai tout le temps mal à la tête et à l’hôpital, on m’a dit que c’est à cause du manque de sommeil’’, dit-elle.
En effet, les soucis de santé ne manquent pas chez ces femmes qui bravent quotidiennement le vent et ce climat froid de la nuit à la recherche de gains. Yaye Awa, elle, ressent des douleurs articulaires, car en plus du climat, les choses s’aggravent avec l’âge. ’’Il m’arrive de dormir sur mon commerce et ce sont les clients qui me tirent de mon sommeil. Vous voyez comment j’ai vieilli avec mes cheveux blancs, alors que mon âge n’est pas si avancé que ça’’, raille-t-elle.
’’Il arrive que des gens se baladent avec des machettes ici’’
En plus des questions de santé, ces dames devront également faire face à l’aspect sécuritaire. Grand-Yoff, avec sa réputation, ne rassure guère. Alors, comment imaginer des femmes dans les rues de cette commune jusqu’à certaines heures de la nuit ? A ce sujet, Ya Awa, sur un ton de défiance, montre qu’elle n’a nullement peur de ces ’’délinquants’’.
’’On voit du tout dans la rue, mais moi, je suis née ici et je maîtrise le secteur. Donc, il y a des limites à ne pas franchir, car on se connaît bien. A chaque fois que je vois des choses qui ne sont pas rassurantes ou quand je sens que je suis en danger, j’interpelle la police’’, dit-elle. Il arrive souvent que des gens se baladent la nuit, d’après la vendeuse de sandwichs avec des machettes ou commettent régulièrement des agressions sous leurs yeux.
Fatou Kiné n’a pas la même chance. Elle a été à plusieurs reprises victime d’agression. ’’Mon portefeuille a souvent été arraché ici. Même s’ils n’ont jamais emporté une somme importante d’argent, mais j’y ai souvent perdu tous mes papiers’’. Ce qui meurtrit davantage cette dame résidant à Khar Yallah, c’est l’éloignement de ses quatre enfants. Elle peut, dit-elle, rester 15 jours sans voir sa famille établie à Yeumbeul. Fatou, la vendeuse de friandises, vit, elle, en famille, mais effectue de longues journées partagées entre son commerce et ses obligations domestiques. ’’Après la prière de l’aube, je prépare mes jeunes enfants pour l’école. Je me charge des travaux ménagers avant d’aller faire mes courses pour la préparation du repas. Je profite de ce moment pour préparer mes affaires à vendre. Avant 15 h, je termine et mon repas et mes friandises’’, partage-t-elle.
Nos différentes interlocutrices connaissent toutes l’existence de la journée du 8 Mars, mais n’ont jamais participé aux festivités à cause de leurs activités. Elles ne manquent pas cependant de doléances.
’’A vrai dire, je n’ai jamais participé à la fête, comme le font les femmes. Ce serait bien pour nous de bénéficier de soutiens pour fructifier nos activités. Il faut dire que ce sont les femmes qui gèrent actuellement les familles. Les hommes ont démissionné depuis belle lurette’’, soutient Fatou Kiné. Yaye Awa retient uniquement de cette journée les tissus distribués par les groupements de femmes à crédit. ’’A Grand-Yoff, je pense que nous sommes les grandes oubliées de cette journée. Aucune de nos revendications n’est prise en compte, à l’occasion de cette célébration’’, peste-t-elle. Ce, alors que les vendeuses de bouillie disent n’avoir même pas le temps de regarder la télévision, à plus forte raison d’apprécier la célébration de la Journée internationale de la femme.
AIR SENEGAL AU BORD DU GOUFFRE
La situation financière de Air Sénégal est catastrophique. Outre les retards, le problème de personnel navigant, la médiocrité du personnel naviguant, la compagnie nationale est au bord du gouffre financier.
La situation financière de Air Sénégal est catastrophique. Outre les retards, le problème de personnel navigant, la médiocrité du personnel naviguant, la compagnie nationale est au bord du gouffre financier.
Air Sénégal est lourdement endettée et doit 22 milliards FCfa à l’Aibd, 2A S et LAS. Plus de la moitié de la dette est dû à l’Aibd Sa, chargée de recouvrer auprès des compagnies aériennes, la Redevance de développement des infrastructures aéroportuaires (RDIA). Elle doit également à Aibd Sa, 13 milliards FCfa.
A signaler que Air Sénégal enregistrerait les pires performances en termes de ponctualité. En réalité, la compagnie aérienne Air Sénégal SA fait du retard à l’allumage et vole tout droit vers une descente aux enfers.
JIF 2022, LES FEMMES TRANSFORMATRICES DE POISSON AFFICHENT LEUR DÉSESPOIR
Au moment où le monde célèbre encore une fois la femme, le 8 mars, une bonne frange de la gent féminine n’a pas le cœur à la fête. Dans ce lot, figurent en bonne place les femmes transformatrices de poisson.
Au moment où le monde célèbre encore une fois la femme, le 8 mars, une bonne frange de la gent féminine n’a pas le cœur à la fête. Dans ce lot, figurent en bonne place les femmes transformatrices de poisson. Pour cause : l’économie mondiale est atteinte de plein fouet par la pandémie et le secteur de la pêche en Afrique de l’ouest n’est pas épargné par cette crise, mais aussi par les changements climatiques et des pratiques illicites sur les ressources halieutiques.
La situation est encore plus complexe au Sénégal avec la présence d’usines de fabrique de farine et d’huile de poisson qui sont en concurrence directe avec la consommation locale et privent les femmes transformatrices de poisson, de leur travail et de leur principale source de revenu, si l’on en croit Greenpeace Afrique.
Même si l’activité de ces femmes est cruciale pour la sécurité alimentaire et la stabilité socioéconomique du Sénégal, note un communiqué de l’Ong, du point de vue légal, elles sont vulnérables car leur métier n’est pas légalement reconnu par les autorités administratives et elles courent depuis des années derrière la reconnaissance juridique de leur métier de transformatrices de poissons. « En ce jour spécial, nous demandons à l’Etat la reconnaissance juridique du statut des femmes transformatrices de poisson et la fermeture des usines de farine et d’huile de poisson », déclare ainsi, selon Greenpeace, Diaba DIOP, présidente du Réseau des Femmes de la Pêche Artisanale du Sénégal (REFEPAS).
L’appel lancé par Mme Diop est d’autant plus à propos que, toujours à en croire Greenpeace, les chiffres révélés par le dernier rapport de la FAO montrent, encore une fois, la gravité des ravages de ces industries de farine et d’huile de poisson sur l’activité de la pêche au Sénégal.
D’après le document publié en janvier 2022, les usines de farine de poisson installées au Sénégal comptaient 129 travailleurs permanents et 264 travailleurs temporaires en 2018, généralement recrutés parmi la population locale. Ces industries présentent ainsi un faible poids socio-économique alors qu’elles représentent une menace majeure pour les moyens de subsistance de 600 mille travailleurs du secteur de la pêche artisanale.
Pour toutes ces raisons, Greenpeace attire l’attention des autorités sénégalaises qu’il y va de la survie socio-économique de centaines de milliers d’acteurs de la pêche en attente d’actes forts de leur État.
BAL 2022, LE DUC ENCORE BATTU
Le Dakar Université Club (DUC) a encore été battu (92-98) dans cette deuxième édition de la Basketball Africa League (BAL), en perdant devant Ferroviário, mardi soir, au Dakar Arena de Diamniadio.
iGFM (Dakar) Le Dakar Université Club (DUC) a encore été battu (92-98) dans cette deuxième édition de la Basketball Africa League (BAL), en perdant devant Ferroviário, mardi soir, au Dakar Arena de Diamniadio.
Cette défaite complique les choses pour le représentant sénégalais dans cette compétition. En effet, les hommes de Parfait Adjivon devront cravacher fort s'ils veulent poursuivre l'aventure à Kigali, en mai. Il leur reste trois matchs pour créer le miracle, devant leur public.
LES ENSEIGNANTES MISES A CONTRIBUTION POUR LE MAINTIEN DES FILLES A L'ECOLE A KFRINE
L’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF ) Doudou Fofana a invité, mardi, le Réseau régional des enseignantes à renforcer davantage la sensibilisation sur le maintien des filles à l’école.
Kaffrine, 8 mars (APS) - L’inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF ) Doudou Fofana a invité, mardi, le Réseau régional des enseignantes à renforcer davantage la sensibilisation sur le maintien des filles à l’école.
’’J’invite les femmes du réseau à s’activer davantage dans la communication et la sensibilisation sur le maintien des jeunes filles à l’école’’, a-t-il dit lancé à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de la femme par le Réseau régional des femmes enseignantes sur le thème : ’’L’égalité aujourd’hui pour un avenir durable’’.
Ce travail de sensibilisation incombe à tous, mais surtout au femmes en tant qu’éducatrice au sein des familles, a souligné M. Fofana qui s’exprimait au nom des Inspecteurs de l’éducation et de la formation des quatre départements de la région.
Il a cité la problématique les mariages et grossesses précoces dans la region comme principale cause de la déperdition scolaire des jeunes filles.
Doudou Fofana a egalement évoqué d’autres défis liés à la promotion des filles dans les matières scientifiques, l’enregistrement des naissances.
La célébration du 8 mars à Kaffrine a été l’occasion de rendre hommage à des femmes qui ont fait toute leur carrière dans l’enseignement et la formation et aujourd’hui à la retraite.
Il s’agit de Rokhaya Sy, Ousseynatou Ba, Dieme Ndao et Aissatou Sanou Gaye, marraine de cette journée et actuelle présidente régionale de la COSYDEP (coalition nationale sénégalaise pour la défense de l’éducation).
EGYPTE-SÉNÉGAL, UN ARBITRE DE LA RD CONGO AU SIFFLET
Le match Egypte-Sénégal comptant pour le barrage aller qualificatif à la Coupe du monde 2022 prévu le 25 mars au stade International du Caire sera sifflé par l’arbitre congolais Jean Jacques Ngambo-Ndala, annonce la Fifa.
Dakar, 8 mars (APS) – Le match Egypte-Sénégal comptant pour le barrage aller qualificatif à la Coupe du monde 2022 prévu le 25 mars au stade International du Caire sera sifflé par l’arbitre congolais Jean Jacques Ngambo-Ndala, annonce la Fifa.
L’officiel de la RD Congo sera assisté par son compatriote Olivier Safari Kabene et le Comorien Soulaimane Amaldine.
Le Malien Boubou Traoré sera le 4-ème arbitre.
Les Italiens Marco Di Bello et Paolo Valéri seront chargés de la VAR (l’arbitrage assisté par la vidéo).
La manche retour aura lieu le 29 mars au stade du président Abdoulaye Wade à Diamniadio.
DER AUX COTES DE 1000 ENTREPRENEURS
Le délégué général à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER), Pape Amadou Sarr a annoncé, mardi, à Dakar, la mise en oeuvre prochain d’un programme dénommé ‘’Juuniy Gaïndé’’, dont l’objectif est d’accompagner 1000 entrepreneurs sénégalais
Dakar, 8 mars (APS) - Le délégué général à l’entrepreneuriat rapide des femmes et des jeunes (DER), Pape Amadou Sarr a annoncé, mardi, à Dakar, la mise en oeuvre prochain d’un programme dénommé ‘’Juuniy Gaïndé’’, dont l’objectif est d’accompagner 1000 entrepreneurs sénégalais âgés de 18 et 35 ans à travers le pays.
‘’Ce programme va accompagner les entrepreneurs que nous allons sélectionner dans notre portefeuille à partir d’un montant de cinq à dix millions de francs CFA pour les permettre d’être accompagnés et suivis pour le renforcement de leurs capacités mais aussi les accompagner financièrement afin de leur permettre de devenir des Champions’’, a-t-il indiqué.
M. Sarr s’exprimait en marge de la célébration de quatre ans d’existence de sa structure, coïncidant avec la Journée internationale de la femme. Des attestations de formation et des cadeaux ont été distribués lors de cette manifestation.
Selon lui, 10 milliards de FCFA vont être alloués à ce projet.
‘’Nous allons en faire un programme dédié au sein de la DER /FJ avec une équipe pour s’assurer que ce programme soit effectif et exécuté dans de meilleures conditions et dans les plus brefs délais’’’, a indiqué Pape Amadou Sarr.
‘’Ce programme +Juuniy Gaïndé+ veut tenir compte de la mutualisation avec les programmes et dispositifs existants de la DER/FJ et de ses partenaires pour une rationalisation des actions et une cohérence d’ensemble’’, a-t-il expliqué.
‘’Le programme se veut également d’insuffler le gout de l’entreprenariat aux jeunes sénégalais férus d’innovation et de créativité’’, a ajouté Pape Amadou Sarr.
Il a aussi annoncé le lancement du programme ‘’DIGI PME’’ qui selon lui, ambitionne d’accompagner la transformation digitale de 2200 TPME sénégalaises, non numériques, d’ici 2023.
La DER a également mis en place un troisième programme dénommé le programme jeunes professionnels (DER/PJP) afin de développer l’employabilité qui constitue un axe stratégique pour toute politique d’emploi efficace.
M. Sarr a également assuré que la DER va former, accompagner, incuber, donner plus d’expériences à des jeunes sénégalais et étrangers venus de plusieurs pays d’Afrique francophone.
‘’Ce programme spécial d’immersion et de formation est dédié aux jeunes titulaires de diplômes universitaires’’, a-t-il expliqué.
La Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes (DER) est une structure rattachée au Secrétariat général de la Présidence de la République du Sénégal, indique un document remis à la presse.
Selon la même source, ses activités ont effectivement démarré le 8 mars 2018. Le 8 mars 2022 marque ainsi le 4ème anniversaire de la DER.
MATCH SENEGAL-EGYPTE, SENY DIENG FORFAIT
Blessé le 26 février dernier, Seny Dieng est forfait pour le prochain rassemblement du Sénégal. Le gardien sera à l’écart au moins quatre semaines.
Blessé le 26 février dernier, Seny Dieng est forfait pour le prochain rassemblement du Sénégal. Le gardien sera à l’écart au moins quatre semaines.
Lors de sa prochaine conférence de presse pour la publication de la liste des joueurs devant prendre part au dernier tour de qualification pour la Coupe du Monde, Aliou Cissé ne prononcera pas le nom de Seny Dieng. Victime d’une collision avec un attaquant adverse lors de la défaite en Championnat contre Blackburn le 26 février dernier, le portier ne reviendra pas de sitôt.
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Le gardien de 27 ans des Queens Park Rangers est touché aux quadriceps et sera à l’écart des pelouses durant au moins un mois. « Malheureusement, les analyses supplémentaires l’ont confirmé et il [Seny Dieng] aura besoin d’une période de rééducation de quatre semaines avant que nous soyons en mesure d’estimer son retour », a confirmé Imtiaz Ahmad, chef du service médical du club Anglais.
Le sélectionneur du Sénégal, Aliou Cissé, ne pourra donc pas compter sur Seny Dieng pour les barrages d’accession à la Coupe du Monde 2022. Champions d’Afrique, les Lions affronteront l’Egypte en aller le retour le 25, au Caire, et 28 mars, au Stade Abdoulaye-Wade. Auteur de deux excellentes prestations à la CAN 2021, Seny Dieng va donc manquer ses coéquipiers malgré son statut de remplaçant.