SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
11 août 2025
CÉLÉBRATION DE LA FÊTE DU 4 AVRIL 2022, UNE PRISE D’ARMES À LA PLACE DE L’INDÉPENDANCE
A cause des travaux du projet de Bus Rapid Transit (Brt) à Dakar, le traditionnel défilé militaire célébrant l’anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale n’aura pas lieu cette année
A cause des travaux du projet de Bus Rapid Transit (Brt) au niveau des intersections menant au boulevard du Général De Gaulle, à Dakar, le traditionnel défilé militaire célébrant l’anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale n’aura pas lieu cette année. En lieu et place, une prise d’armes validée par le chef d’état-major général des armées (Cemga) sera organisée le 04 avril prochain à la place de l’Indépendance. « Le Témoin » quotidien vous file aussi le thème de cette année : « Forces de défense et de sécurité, et résilience nationale ».
Partout à Dakar, c’est le même constat ! Les gigantesques travaux du projet Bus Rapid Transit (Brt) en cours perturbent la circulation des personnes et des biens. Des tranchées sont creusées partout, des routes détruites, des constructions démolies, des canalisations endommagées…
Les intersections de la Médina, de Colobane et de Gibraltar menant sur le boulevard du général Charles de Gaulle ne sont pas épargnées par ces travaux. D’où l’impact sur les préparatifs de l’organisation du grand défilé militaro civil traditionnel du 04 avril. S’ajoute à la reprise des cours après des mois de grève des enseignants, ce qui fait que les écoliers et élèves n’ont plus de temps à consacrer à des répétitions pour participer au défilé de la fête de l’Indépendance.
Face à ces désagréments d’ordre social, sanitaire, environnemental et sécuritaire, le défilé populaire civil et militaire devant marquer le 62e anniversaire de notre indépendance n’aura pas lieu sur l’immense boulevard Charles de Gaulle que « Le Témoin » a rebaptisé « Boulevard Mao TseToung » en ce qu’il est devenu un véritable « Chinatown ».
A la place d’un méga défilé, donc, une prise d’armes sans la composante motorisée sera organisée le 04 avril 2022 à la place de l’Indépendance, en plein centreville de Dakar. Un bon « format » de circonstance validé par le chef d’état major général des armées (Cemga) le général Cheikh Wade. Cette cérémonie militaire sobre et solennelle que présidera le président de la République Macky Sall, chef suprême des armées, aura pour thème : « Forces de défense et de sécurité, et résilience nationale ».
Contrairement aux gigantesques défilés populaires et folkloriques des années d’avant-covid, la prochaine fête du 4 avril sera certes solennelle mais surtout sobre. Autrement dit, les élèves, les écoliers et les étudiants des écoles élémentaires et instituts de formation ainsi que les majorettes ne vont pas parader cette année.
Si l’Armée profitait généralement de cette occasion pour montrer les efforts consentis par le président de la République en matière d’acquisition d’équipements de guerre notamment en termes de chars de combat, de véhicules blindés, d’avions de chasse, de vedettes pour la marine nationale etc., cette année 2022, il n’y aura rien de tout cela ! Car la célébration du 04 avril sera marquée par une cérémonie de prise d’armes restreinte. Et dans un cadre restreint ! Et si, en temps normal, la Nation a toujours témoigné sa fierté et sa reconnaissance à notre Armée nationale qui est une armée de métier républicaine, hiérarchisée et disciplinée ayant fait ses preuves sur tous les théâtres d’opérations et sous différentes bannières (Onu, Ua, Cedeao, Ecomog etc.,) en cette année de grâce 2022, il y aura, hélas !, une « non communion » entre Armée et Nation sur le boulevard du Général de Gaulle. Mais ce n’est que partie remise sans doute. Dans tous les cas, que la fête soit belle !
MACKY SALL SONNE LA MOBILISATION
Après un détour au Daaka de Médina Gounass vendredi 11 mars, Macky Sall fera une tournée à Tambacounda et à Kaolack en vue des prochaines législatives
Après la perte de certaines localités majeures par la mouvance présidentielle lors des dernières élections locales et territoriales du 23 janvier dernier, le président de la République et chef de file de la coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) a sonné la riposte et entend remobiliser lui-même ses troupes en vue des élections législatives prévues le 31 juillet prochain.
C’est ainsi que, ce vendredi 04 mars, Macky Sall a réuni certains cadres de la mouvance présidentielle dans le but de redynamiser les troupes et de ne point se laisser surprendre aux élections législatives.
À ses troupes, Macky Sall a clairement fait comprendre l’impérieuse nécessité de contrôler le Parlement pour éviter une cohabitation synonyme de blocage ou de paralysie des institutions. Surtout que la possibilité de reconquérir Dakar est pour le moins incertaine pour Benno Bokk Yakaar. C’est pourquoi, faisant le deuil sur le département englobant la capitale, la majorité présidentielle compte mettre le paquet sur les autres localités phares du pays tout en continuant à manœuvrer pour casser la coalition Yewwi Askan wi. C’est d’ailleurs l’une des raisons du retard du remaniement gouvernemental annoncé en grande pompe bien avant les élections locales et territoriales. Le président de la République, qui multiplie ces derniers temps les inaugurations et autres lancements de projets d’envergure pour consolider son flirt avec la jeunesse de son pays après le sacre des «Lions» du football (Inauguration du Stade… du Sénégal pardon du Stade Me Abdoulaye Wade, baisse de certaines denrées de première nécessité, lancement de la phase 2 des travaux du Train express régional (TER) Diamnadio-AIBD...), a retenu le principe d’une tournée politique sur l’étendue du territoire national pour remobiliser les troupes.
Au cours de cette rencontre avec ses cadres, Macky Sall a aussi demandé l’installation de commissaires politiques dans les différents départements du pays pour arrondir les angles et faire taire les rancœurs nées des investitures lors dernières élections locales.
Pour donner le coup d’envoi de cette opération de remobilisation des troupes, le président Macky Sall a prévu de prier vendredi prochain, 11 mars, à Médina Gounass où se tient depuis ce samedi 05 février le Dakka ou retraite spirituelle initiée par Hadj Mouhamad Saïdou Ba, fondateur de cette cité religieuse. Après sa prière à Médina Gounass, Macky Sall se rendra à Tambacounda où il a convoqué certains responsables politiques de la mouvance présidentielle de l’ex-région du Sénégal oriental (Tambacounda et Kédougou). Après l’étape de Tambacounda, le chef de l’Etat devrait faire cap sur Kaolack où il pourrait passer la nuit du samedi 12 mars.
Selon nos antennes braquées au Palais, le président a prévu d’inaugurer la nouvelle route de Fatick-Samba Dia-Fimela-Djilass-Fatick. La route Joal - Samba Dia - Differ et Samba Dia - Fimela dans le Sine Saloum, une des belles routes du Sénégal. Elle est longue de 42 km, en plus de la bretelle de 7 km de Fimela. Elle relie plusieurs localités dont Joal, Keur Samba Dia, Palmarin à travers Diakhanor, Djiffer et l’ensemble des villages qui polarisent cet axe stratégique. Dans ces deux villes, il sera question pour le chef de file de Benno Bokk Yakaar de concilier les positions entre les divers responsables locaux, d’aplanir les divergences afin d’éviter le syndrome des dernières locales certains responsables de l’APR ont «travaillé» pour la défaite de Benno Bokk Yakaar en présentant des listes parallèles ou en s’alliant tout simplement à l’opposition comme ce fut le cas à Kédougou. Pour le général Sall, l’heure de la reconquête a donc sonné !
KEEMTAAN GI - CES AUTRES FEMMES…
Ça sera comme lors d’un défilé de mode avec du folklore semblable à nos outrancières cérémonies familiales. Le « Puukare » en prime. Cette belle extravagance bien sénégalaise. Elles se feront gracieuses et se maquilleront outrageusement à faire peur à des nourrissons. Surtout, elles mettront ces mèches dites « cheveux naturels » qui les font ressembler à des guenons. Le Sénégal est un charmant pays où tout est prétexte pour s’amuser. Même pour la pose de la première pierre d’un édifice qui resterait des années sans sortir de terre ou des rendez-vous toujours manqués. Ce 8 Mars, qui sera célébré dans le folklore, cache bien des blessures. Celles de pauvres femmes qui ne seront pas invitées au spectacle que d’autres produiront au Grand Théâtre à leur place et où se jouera la plus belle escroquerie de cette journée. A l’intérieur du pays, des femmes continuent encore de mourir en couche ou de donner vie sur des charrettes. Beaucoup d’entre ces femmes meurent faute de soins adéquats. C’est un luxe dans ces coins reculés d’y trouver un infirmier. Laissées à ellesmêmes dans le dénuement le plus total, beaucoup de meurent bêtement. Dans leur précarité, elles portent pourtant le monde, nourrissent des familles et travaillent inlassablement sans répit. Déjà vieilles ou veuves à quarante ans. Mariées de force à des vieillards qui leur laissent une ribambelle d’enfants à nourrir et que des politiciens viennent exploiter à chaque campagne électorale. Ce sont ces femmes qui méritent d’être fêtées et qui ont tout notre respect. Pas celles qui vont porter des parures d’or et chercher à attirer à elles tous les projecteurs en cette Journée internationale des Femmes ! KACCOOR BI
DAKAR LA SALLE DE VENTE RAVAGÉE PAR UN INCENDIE
La fameuse Salle de vente située sur l’avenue Lamine Guèye a connu hier un violent incendie. Le feu s’est déclaré vers les coups de 15h. La provenance du sinistre n’a pas pu être expliquée par les vendeurs et riverains. Des témoins trouvés sur place estiment que le feu a été attisé par le vent frisquet qui a enveloppé la capitale depuis quelques jours. Les dégâts sont importants. Les commerçants et menuisiers qui avaient stocké leurs meubles ont tout perdu. On parle de dizaines et de dizaines de millions de francs de dégâts. Alertés, les sapeurs-pompiers ont pu rapidement éteindre l’incendie malgré quelques poches de résistances notées. Le maire de Dakar Plateau, Alioune Ndoye, et le maire de Dakar, Barthélémy Dias, se sont déplacés sur les lieux pour constater de leurs propres yeux les dégâts. Ils ont manifesté leur solidarité à l’endroit des victimes. Les deux édiles ont cependant déploré la récurrence des incendies de marchés. Une situation qui doit pousser à une synergie pour mettre fin au désordre et à l’anarchie notés au niveau des marchés du pays. Après son entretien avec les soldats du feu, le maire de Dakar a souligné la nécessité de créer des bouches d’incendie pour les réactions d’urgence, mais aussi celle de tendre vers un cadre sécurisé des marchés. S’agissant plus précisément de la Salle de vente, Barthélémy Dias s’est demandé pourquoi ne pas en faire un centre commercial attractif à la fois pour les commerçants et les acheteurs ? Et de noter sur un ton de désolation que ce lieu situé au cœur de la capitale, depuis sa tendre enfance (celle de Barth), n’a pas changé de visage…
PROCÈS DES 12 EX- EMPLOYÉS DU CESE SUR SA DEMANDE, L’AVOCAT COMMIS PAR IDRISSA SECK OBTIENT UN RENVOI
L’avocat commis par Idrissa Seck pour défendre le Conseil Économique, Social et Environnemental dans le dossier de licenciement « abusif » l’opposant aux 12 agents recrutés dans l’administration de ladite institution a demandé et obtenu le renvoi du procès au 11 avril prochain.
CONTENTIEUX POST-ELECTORAL LA MINISTRE ZAHRA IYANNE THIAM FAIT EMPRISONNER DES JEUNES DE SICAP LIBERTÉ
7 jeunes habitant la Sicap Liberté sont en détention provisoire au commissariat de police de Dieuppeul. Depuis vendredi à 20h la Police de Dieuppeul avait commencé ses rondes au niveau de la commune. Puis le samedi, les limiers conduits par le commissaire de Dieuppeul avaient fini d’identifier certaines maisons qui abriteraient les jeunes favorables à Tamsir Sokhna, candidat de la coalition Geum sa Bopp. Finalement, c’est hier lundi le matin que les policiers du commissariat de Dieuppeul ont procédé à l’arrestation de 7 jeunes gens. Nos antennes braquées dans le quartier indiquent c’est à la suite d’une plainte du ministre de la Microfinance, Zahra Iyanne Thiam, qui n’a pas dirigé sa défaite électorale le 23 janvier dernier face au candidat de Yewwi, que ces jeunes ont été interpellés. Plus exactement, la ministre reléguée à la 3ème position n’a pas eu de problèmes avec le candidat de Yewwi, mais plutôt celui classé en deuxième position lors de ce scrutin et représentant la coalition Geum Sa Bopp de Bougane Guèye Dany. Il s’agit de Tamsir Sokhna en l’occurrence. Les militants des deux coalitions avaient eu à échanger des coups lorsqu’elles se rencontraient sur le terrain. Des blessures réciproques ont été notées dans les deux camps. Ce qui est étonnant de la part de la ministre de la MicroFinance, c’est d’avoir attendu tout ce temps après les locales pour porter plainte contre ces garçons en faisant focus sur un jeune dénommé Xavier Mandiagme. Ce samedi, un militant de Zahra Iyanne Thiam dénommé Dembané Ba s’est battu violemment contre un militant de Tamsir Sokhna dénommé Cheikhouna Diop qui a infligé une correction mémorable au premier nommé. Une tension permanente que les autorités doivent régler au plus vite…
SANTE LES SAGES-FEMMES DANS LA RUE INÉDIT.
Les sages-femmes en blouses roses ont délaissé les soins pour descendre dans la rue ce lundi. Marchant de la place de l’Obélisque au siège de la Rts, elles ont tenu à dénoncer les exactions et autres agressions qu’elles subissent dans l’exercice de leur fonction. Bigué Bâ Mbodj, présidente de l’Association nationale des SagesFemmes d’Etat du Sénégal (ANSFES), révèle que, dans le cadre de leur plan d’action, elles vont continuer à sensibiliser la communauté. Mais également, les autorités sanitaires et administratives afin que tous comprennent l’importance de leur fonction. « Nous sommes les amazones de la lutte contre la mortalité maternelle. Nous sommes engagées et nous voulons respecter notre sermon. Mais, on ne veut pas aller sauver des vies et y laisser nos vies », a prévenu Bigué Bâ Mbodj. Au chapitre des doléances, les sagesfemmes exigent une assurance totale pour leur sécurité. « Au-delà des sages-femmes, c’est pour aussi la sécurité de tout le personnel de santé. Parce que si l’on veut qu’il y ait équité dans les soins, si l’on veut que l’accès aux soins soit réel, et que les femmes — qu’elles soient à Dakar, dans les régions ou même dans les villages les plus reculés - soient traitées de la même manière en termes d’accès à des soins de qualité, il faudrait que ces sages-femmes qui acceptent d’aller travailler dans les zones aussi reculées où il n’y a rien, qui restent parfois des mois sans salaire, soient mises dans de bonnes conditions », explique la présidente des sages-femmes. Bigué Bâ Mbodj insiste sur le fait que beaucoup d’entre elles, bien que recrutées, ne jouissent pas encore des privilèges que devrait leur octroyer leur statut. D’après elle, « il y en a qui sont des contractuelles, elles n’ont pas l’assurance d’avoir des recrutements dans la Fonction publique. Et pourtant, elles ont accepté de travailler dans ces zones. C’est un choix qu’elles ont fait ».
UKRAINE 59 SÉNÉGALAIS SUR 65 ONT QUITTÉ LE PAYS
Le secrétaire d’Etat en charge des Sénégalais de l’Extérieur, Moise Sarr, donne des nouvelles de nos compatriotes vivant en Ukraine. Sur 59 Sénégalais, les 65 recensés officiellement ont quitté l’Ukraine pour rejoindre les pays européens. Ils sont entre la Pologne, la France, la Belgique, la Slovaquie, l’Allemagne. Six compatriotes, dont quatre étudiants, sont restés en Ukraine et les services de M. Sarr sont en contact permanent avec eux, informe-t-on. Moise Sarr rappelle que jusqu’ici, 49 Sénégalais ont pu bénéficier d’une prise en charge par notre ambassade en Varsovie.
UN MOTARD NOMMÉ… DIAGNA NDIAYE
Sous ce casque et cette combinaison de motard se cache non pas un champion de motocross ou un adepte du gymkhana mais… le banquier Diagna Ndiaye ! C’est sous cet accoutrement original, en effet, et à bord d’une moto grosse cylindrée conduite par un professionnel, que le président du Comité national olympique et sportif sénégalais (CNOSS) a rallié — a rally-é devrait-on dire — Diamniadio à l’occasion de l’inauguration du stade Abdoulaye Wade ! Craignant d’être pris dans les embouteillages en ce jour où tous les chemins menaient vers cette infrastructure sportive, surtout avec la présence de plusieurs chefs d’Etat, Diagna a délaissé les limousines avec chauffeur pour avaler le macadam et slalomer entre les voitures prises dans les bouchons. Sur une moto, il fallait le faire. Citius, Altius, Fortius, (plus vite, plus haut, plus fort). disaient les Romains. En homme pressé, il a choisi le plus vite. Sacré Diagna !
En 2018, le Sénégal a réalisé son deuxième rapport sur le profil migratoire, après celui de 2009. Dans cette dernière étude, il est apparu une présence croissante des femmes dans les flux migratoires.
Selon le document, les dynamiques de migration interne et internationale au Sénégal sont marquées par une participation accrue des femmes.
Au niveau interne, la propension à émigrer ne présente pas de différence significative par rapport au sexe, selon les données du recensement de 2013. Mais on note une tendance plus importante des jeunes filles à migrer par rapport aux jeunes garçons, notamment dans les tranches d’âge comprises entre 15 et 29 ans. Le pourcentage de migrantes internes parmi les femmes est de 9,6% contre 8,2% chez les hommes dans la tranche d’âge 15-19 ans. Ce ratio est de 11,6% contre 10,1% dans la tranche d’âge 20-24 ans et de 12% contre 11,3% dans la tranche d’âge 25-29 ans. Au niveau international, les femmes représentent 16% des migrants sénégalais partis à l’étranger au cours de la période 1999-2003 (ESAM II, 2004).
En 2013, la présence des femmes est de l’ordre de 17% parmi les Sénégalais ayant émigré vers l’étranger entre 2008 et 2012 (ANSD, 2014). Avant, les flux de migration internationale féminine étaient dominés par les étudiantes et les femmes parties rejoindre leurs conjoints déjà établis de façon durable. Il s’y est ajouté une émigration de femmes seules, actives et autonomes, à la recherche d’un meilleur statut économique et social. La présence croissante des femmes est l’une des caractéristiques montantes des dynamiques migratoires internationales actuelles.
Par contre la migration de retour constitue une variable mal connue, du fait de l’absence de données adéquates. Globalement, il n’existe pas de système d’enregistrement centralisé des migrants de retour, permettant de déterminer leur nombre exact et leur profil sociodémographique et économique, qui pourrait servir de base de données pour le suivi, l’accompagnement et la création de projet de réinsertion.
ARTISANES DE LA PAIX, MAIS «BANNIES» DES NÉGOCIATIONS
Victimes et couches vulnérables de la crise armées en Casamance, les femmes de la Casamance se sont toujours illustrées dans la résolution des conflits et plus particulièrement le conflit casamançais
Victimes et couches vulnérables de la crise armées en Casamance, les femmes de la Casamance se sont toujours illustrées dans la résolution des conflits et plus particulièrement le conflit casamançais. Une implication qui trouve toute son origine dans des soubassements culturels et traditionnels. Malheureusement, ces artisanes de la paix ont le sentiment d’être «bannies» des négociations. Une mise à l’écart qu’elles déplorent, confortées en cela par le fait que tous les accords signés, sans leur présence, sont tombés dans l’eau.
«Notre implication dans la résolution des conflits et notre engagement dans le règlement des conflits date de très longtemps. Car, dans notre société, la femme a toujours été au devant dans le règlement des conflits. Nous héritons cette casquette d’artisane de la paix des réalités culturelles et traditionnelles de notre région», nous confie Madame Ndeye Marie Thiam Diedhiou, Coordonnatrice de la Plateforme des femmes pour la Paix en Casamance (PFPC). Et de poursuivre : «le conflit en Casamance a éclaté en 1982. En 2000, il y a eu la Résolution 13.25 (des Nation unies – ONU, ndlr). Mais, bien avant, à travers des organisations de femmes ici comme Kagamen, Kabonketor, Usoforal, les femmes du Bois sacré…, nous nous sommes levées pour nous impliquer dans la résolution du conflit. Donc, notre engagement ne date pas d’aujourd’hui», martèle Madame Thiam. A travers de fortes mobilisations, ces femmes de la Casamance, mères et victimes, s’activent constamment dans la recherche de la Paix dans cette partie Sud du pays qui tangue depuis des années entre accalmie précaire et insécurité.
«NOUS DEPLORONS DE TOUTE NOTRE FORCE LE FAIT QUE DES NEGOCIATIONS SE FONT SANS L’IMPLICATION DES FEMMES ET…»
Toutefois, ces femmes qui se sentent exclues des négociations réclament une implication concrète dans celles-ci. «Nous ne sommes pas impliquées. On ne sait pas ce qui se dit, ce qui est en train de se négocier. Qu’est ce qui est en train de se dire ? Si c’est pour nous qu’on négocie, au moins qu’on nous dise ce qui est en train de se faire ; quelles sont les décisions qui sont prises ? Cela nous permettra de mieux orienter notre travail», déplore la Coordonnatrice de la PFPC. Aussi exprime-t-elle toute son amertume sur cette mise à l’écart des femmes dans le processus de négociations. «Nous déplorons de toute notre force le fait que des négociations se font sans l’implication des femmes et des organisations de la société civile. Il est vrai que c’est l’Etat du Sénégal et le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) qui sont en conflit, qui se battent, mais c’est nous, populations, qui subissons les affres de ce conflit». Et Mme Thiam d’insister : «donc, je pense qu’après tout le travail abattu par les femmes, nous avons droit au chapitre. Nous devons être impliquées dans la résolution de ce conflit parce qu’elles (les femmes, ndlr) ont leurs préoccupations qui leur sont propres, leur vécu qui leur est propre et qu’on devrait prendre en compte lors des négociations», souligne la responsable des femmes qui s’activent dans la paix en Casamance qui s’insurgent contre leur non implication dans le discret processus de négociations.
«COMME A BANJUL, OU LES FEMMES ONT FORCE LA PORTE POUR PRENDRE LA PAROLE… NOUS CONTINUONS LE TRAVAIL POUR NOUS IMPOSER»
D’ailleurs, ces mêmes femmes sont d’avis qu’elles sont complétement «bannies» dans les négociations. Et tous les accords signés, sans leur présence, sont tombés dans l’eau. Les femmes, qui ont subi des violences et toutes sortes de brimades, exigent une place centrale dans les négociations. L’heure est au forcing maintenant, semble dire Madame Thiam, qui lance : «nous avons beaucoup travaillé pour que la paix revienne. Néanmoins on n’entend pas leur voix. Les femmes n’ont jamais été impliquées dans la résolution du conflit en Casamance. Résultats, tous les accords qui ont été signés ont été nuls, il n’y a pas eu de débouchés, pas de suivi». La coordonnatrice de la PFPC rappelle que «c’est seulement à Banjul que les femmes se sont imposées. Elles ont forcé la porte pour prendre la parole, alors qu’elles y étaient en tant qu’observatrices. Nous continuons à faire le travail. Et nous allons nous imposer», lâche Madame Thiam.
«DE FAÇON CONCRETE, LE MFDC A COUPE AVEC TOUTES LES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE, MAIS…»
A la question de savoir si le Mfdc les écoute, Ndeye Marie Thiam Diedhiou répond : «de façon concrète, le Mfdc a coupé avec toutes les organisations de la société civile. Mais je sais qu’il suit les évènements. Il y a des franges les plus accessibles que nous rencontrons souvent. Maintenant, concernant l’Etat du Sénégal, il faut dire qu’à chaque fois que le chef de l’Etat vient en Casamance, il nous reçoit», déclare-t-elle. Aujourd’hui, ces femmes de la Casamance regroupées autour de la Plateforme pour la paix en Casamance (PFPC) exigent leur implication dans le processus de négociations. Et, en ce 8 mars, marquant la Journée international dédiée aux femmes dans le monde entier, un fort plaidoyer sera déroulé par ces femmes. Pour cela, elles comptent sonner la mobilisation non seulement pour dérouler le thème de cette célébration mais aussi en profiter pour interpeller les différentes parties prenantes sur leur implication nécessaire au processus de négociations en Casamance.
LE PPC FRUSTRÉ DEMANDE PLUS DE CONSIDÉRATION ET MENACE
L’avenir du Parti pour le progrès et la citoyenneté dans la coalition présidentielle semble s’écrire désormais en pointillés.
Parti sous sa propre bannière aux dernières élections territoriales, le PPC se décerne un satisfecit et élève la voix contre ses alliés de BBY. Seydou Diouf et ses camarades se disent victimes d’un manque de respect et posent les conditions de la poursuite du compagnonnage avec BBY. Le PPC a organisé une rencontre d’évaluation de sa participation au scrutin du 23 janvier et assure qu’il sera présent aux législatives. Dans quel cadre ? L’issue des discussions attendues avec le patron de la coalition Macky Sall en décidera.
L’avenir du Parti pour le progrès et la citoyenneté dans la coalition présidentielle semble s’écrire désormais en pointillés. Le parti dirigé par le député Seydou Diouf estime qu’il n’est pas traité au niveau exigé par son rang dans le cadre de la coalition majoritaire. Les responsables du parti qui se sont exprimés au cours de la rencontre d’évaluation ont tous dénoncé un « manque d’égards et de considérations » dont l’exemple le plus manifeste a été le moment du choix des candidats pour diriger les listes de la mouvance présidentielle aux élections territoriales, dans les différentes institutions municipales de la ville de Rufisque. Ce qui avait conduit le parti à prendre ses distances et à prendre part aux élections sous sa propre bannière. Une participation que Seydou Diouf et ses camarades ont jugé honorable au regard des résultats obtenus, en dépit du retard enregistré dans la confection des listes et du démarrage de la campagne. « Il s’agissait d’une question d’honneur et de dignité » a dit le Président du Parti.
Et Seydou Diouf d’ajouter, « nous sommes allés seuls et on a eu un score plus qu’honorable, avec près de 5000 voix. Certains ont gagné des mairies avec ce score, d’autres ne peuvent même pas atteindre ce chiffre et on leur fait la cour et leur donne des responsabilités. Cela nous l’avons fait ici à Rufisque, en 15 jours de campagne » s’est félicité le président du parti.
Selon Seydou Diouf, des personnes tapies au palais cherchent à le nuire et veulent le mettre au pas. C’est pourquoi, ils ont fait exprès de ne pas l’associer aux discussions sur les investitures malgré les directives du Président Macky Sall. Mais pour lui, c’est peine perdue car il n’est pas du genre à se soumettre pour un quelconque avantage. « S’il faut faire des courbettes devant les proches de responsabilités pour avoir des avantages, je crois qu’alors ils doivent savoir que nous allons prendre nos responsabilités pour aller faire autre chose, car nous ne ferons jamais de courbettes à quelqu’un pour un quelconque avantage. C’est pour dire qu’on est dans un combat politique et c’est un rapport de force. Si tu n’as pas de poids, on t’écrase » avertit-il à l’endroit de ses militants.
C’est ainsi que fort des résultats engrangés, le président du PPC se dit en droit d’exiger plus de respect et de considération, mais aussi une plus grande implication dans la distribution des rôles et postes et avantages. Désormais, estime-t-il, tout se fera sur la base de discussions préalables et en direction des Législatives, le PPC mobilise ses troupes et attend de trouver un espace de discussion sur les modalités du compagnonnage. Sans cela, les héritiers de feu Mbaye Jacques Diop n’excluent pas d’y aller par tous les moyens. « Je reste à l’écoute le chef va m’appeler, on va discuter sur l’origine de cette situation et sur les dispositions à prendre pour corriger. C’est la seule issue possible car les élections qui se profilent à l’horizon c’est des élections où le nombre de voix par responsables est décisif ».
Ainsi, il est hors de question pour ces élections législatives, d’y aller avec Benno à n’importe quel prix. Il faut des discussions sincères au préalable avec le chef de la coalition. En attendant, les militants et surtout les jeunes sont invités à s’inscrire dans une dynamique de consolidation et d’élargissement des bases du parti dans le département et à l’échelle nationale, car le PPC sera bien présent à ces législatives.
LES FEMMES, UNE VIE DE COMBAT
Les femmes sont présentes dans la migration. Après plusieurs années passées à l’étranger, elles parviennent à revenir au bercail et développer leurs activités, ceci parfois au prix d’énormes sacrifices, leur nouvelle vie étant un combat au quotidien.
Les femmes sont présentes dans la migration. Après plusieurs années passées à l’étranger, elles parviennent à revenir au bercail et développer leurs activités, ceci parfois au prix d’énormes sacrifices, leur nouvelle vie étant un combat au quotidien. A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée ce mardi 8 mars 2022 sous le thème «L'égalité des sexes aujourd'hui pour un avenir durable», nous sommes allés à la rencontre de quelques-unes… de ces braves «ex-aventurières», pardon, de ces migrantes de retour.
Rufisque, cité Soffa ! C’est là que vit, depuis ces dernières années, Ndeye Fatou Sall. La Sénégalaise âgée d’une quarantaine d’années est revenue au Sénégal, après son séjour de 9 ans au royaume saoudien. Le voyage en Arabie Saoudite ne s’est passée comme prévu ; elle est revenue au bercail pour investir et ceci malgré les difficultés de la vie. «Je me suis installé ici à Rufisque, depuis mon retour en 2017. J’ai décidé d’arrêter de voyager. J’ai démarré mon activité de vente de petit-déjeuner. J’ai constaté que je n’avançais pas, en comparaison à celles que j’ai laissées au pays. Avant de partir, j’exerçais ce métier. Obnubilé par le départ, je suis partie en Arabie Saoudite ; je l’ai abandonné pour partir. Mais, je me suis rendue compte que cela ne valait pas la peine», dit-elle lors d’une rencontre à son quartier.
LE RETOUR AU BERCAIL : UN CHOIX DIFFICILE, MAIS UNE MEILLEURE OPTION PARFOIS
Pour Ndeye Fatou, le retour au bercail s’impose et il est, à certaines occasions, la meilleure option. «Il vaut mieux rester à côté des siens et faire des efforts, à la longue on va s’en sortir. Le choix n’était pas facile, mais je me suis résolue à le faire, malgré les nombreuses tentatives pour me décourager». La vie d’une femme émigrée n’est pas du tout repos, surtout quand une progéniture est laissée au pays. «Mes enfants qui vivaient avec leur grand-mère, avaient commencé à avoir une déperdition scolaire. Je suis revenue pour m’occuper de mes filles, avec qui je vis. Leur papa est parti en Italie, depuis 17 ans, sans faire signe de vie. Comme je suis seule à leur côté, si je reste longtemps à l’étranger, elles n’auront plus une affection parentale», reconnait-elle. Pour s’en sortir, elle allie plusieurs petites tâches. «Après le petit-déjeuner, je me consacre à d’autres activités ; l’essentiel est qu’à la fin du mois, je puisse payer mon loyer et m’occuper convenablement de mes enfants.» Pour ces femmes de l’ombre, parfois obtenir un accompagnement est difficile. «A mon retour en 2017, j’avais déposé une demande de subventions au ministère des Affaires étrangères ; mais jusqu’à présent on n’a rien eu. J’ai aussi déposé à la Direction de l’entreprenariat rapide (Der) ; mais jusqu’à présent, je n’ai pas été financée.» Vivre et travailler auprès des siens est une option que Ndeye Fatou ne regrette pas, après avoir été déçue par le mirage saoudien. «Même sans voyager, on peut réussir au pays. Je n’étais pas bien informée à mon départ. On m’a vanté les mérites de l’Arabie Saoudite et je suis allée pour travailler comme femme de ménage». Dans son quartier à la Cité Soffa, Ndeye Fatou est décrite comme une personne qui n’a d’intérêt que pour son travail. «Elle est courageuse, brave et s’occupe bien de son travail. Elle est une ‘’touche-à-tout’’. C’est difficile de s’occuper de ses enfants et travailler ; mais elle a réussi à le faire. Elle cherche toujours à aller de l’avant, en alliant le travail de maison», soutient une mère, sa voisine. Un sentiment partagé par le vieux Modou Fall, tailleur dans le quartier, trouvé en pleine activité.
KOLDA : APRES UN SEJOUR EN CENTRAFRIQUE, ASMAO RECONVERTIE EN ELEVEUR DANS LE MEDINA YORO FOULAH
A l’image de Ndeye Fatou Sall, elles sont de plus en nombreuses les migrantes sénégalaises de retour qui ont opté de gagner le restant de leur vie au pays. Après avoir séjourné et démystifié les mirages de l’étranger. Asmao en fait partie. A Ndorna, dans le département de Médina Yoro Foulah, région de Kolda, Asmao est connue par sa reconversion, après son séjour en Centrafrique. Aujourd’hui, elle est éleveur et a été plusieurs fois distinguée par des associations locales en soutien à l’initiative féminine. «Quand il y a eu des problèmes en Centrafrique, j’ai été rapatrié par vol affrété par l’Etat. Depuis lors, je me suis engagée à rester au pays et travail ler. J’ai bénéficié d’un financement de 1.400.000 FCFA de l’Ong La Lumière. C’est avec cet argent que j’ai acheté plus d’une dizaine de têtes que j’entretiens. J’en vends, au besoin, pour me prendre en charge et m’occuper de mes enfants à Ndorna. Je ne suis pas contre le voyage (à l’étranger), mais à je dis à toutes les femmes qu’elles peuvent réussir un restant au pays. Il suffit juste d’entreprenante».
Asmao s’active pleinement dans son travail malgré les difficultés. «J’ai des difficultés parce que je n’ai pas suivi une formation en la matière. Parfois les animaux tombent malade, en plus, il n’y a pas de vétérinaire. Je suis seule. Je n’ai pas une personne qui me seconde, je fais tout en même temps, vaccination. Ils se perdent en brousse. Je n’ai pas d’autres sources de revenues que mon bétail.»