Dakar, 9 mars (APS) – Les quotidiens se sont surtout intéressés aux sujets politiques, dont la nomination du futur chef du gouvernement, pour leur édition de ce mercredi.
‘’C’est prendre des risques que de composer un gouvernement à quatre mois des élections législatives, qui pourraient réserver des surprises si elles confirment le poids consistant de l’opposition dans le paysage politique’’, écrit Source A, citant l’analyste politique Moussa Diaw.
Le futur Premier ministre pourrait être nommé après les élections législatives prévues le 31 juillet prochain, selon Tribune.
‘’On apprend qu’il (le remaniement gouvernemental) se fera après le scrutin législatif’’, affirme le même journal, citant une source non identifiée.
Fin décembre dernier, Macky Sall a fait voter à l’Assemblée nationale la restauration du poste de Premier ministre après l’avoir supprimé en 2019. Le remaniement attendu après l’adhésion des députés à la décision présidentielle tarde à voir le jour.
‘’Le président Macky Sall, qui semblait pressé de restaurer le poste, est subitement pris entre deux feux. Les pressions venant de son parti et des alliés [l’obligent à] jouer la carte de la prudence (…) pour préserver l’unité’’ de la majorité, commente Le Mandat.
Le Témoin Quotidien annonce une ‘’rébellion’’ dans l’entourage du président de la République. ‘’Attendu ce vendredi à Tambacounda, puis à Kaolack, pour une tournée à la fois politique et économique, Macky Sall aura fort à faire avec ses troupes qui rejettent toute tentative de retrouvailles avec des dissidents et responsables [de son parti] accusés de trahison’’, lit-on dans Le Témoin Quotidien.
Les partis, coalitions de partis et candidats indépendants aux élections législatives ont l’obligation de réunir 34.580 parrainages dans sept des 14 régions du pays pour participer à ce scrutin, annoncent L’info et d’autres journaux sur la base d’un communiqué de la Direction générale des élections.
‘’Il faudra avoir les reins solides ou, plutôt, les parrains solides’’, commente Le Quotidien, ajoutant que les leaders politiques et les candidats indépendants connaissent ‘’toutes les règles du jeu’’, s’agissant du parrainage électoral.
WalfQuotidien pose la question de savoir qui va diriger la liste de Benno Bokk Yaakaar aux élections législatives. ‘’Ils ne sont pas légion, les responsables de Benno qui ont la carrure d’un porte-étendard’’, écrit-il.
Il est ‘’temps d’inverser les rapports de force’’ entre hommes et femmes, estime Sud Quotidien à l’occasion de la célébration, mardi, de la Journée mondiale de la femme.
‘’On est en droit de bien leur demander de quel droit elles parlent’’, commente Le Témoin Quotidien, concernant le plaidoyer en faveur du respect des droits des femmes. ‘’De quel droit parlez-vous, mesdames ? Vous avez tous les droits !’’ écrit-il.
‘’La Journée internationale des droits de la femme, célébrée hier, a été l’occasion pour les femmes sénégalaises (…) de dénoncer certains maux auxquels elles sont confrontées’’, résume Le Soleil.
Dans les médias, les femmes occupent de plus en plus des postes à responsabilités, selon L’As, qui en cite quelques-unes. ‘’Les femmes prennent le pouvoir’’, titre-t-il.
Bés Bi Le Jour annonce qu’il ne reste que quatre Sénégalais ‘’bloqués’’ en Ukraine, un pays envahi par la Russie depuis plusieurs jours. Le ministère des Sénégalais de l’extérieur tente, depuis plusieurs jours, de rapatrier une soixantaine de ressortissants du Sénégal vivant sur le sol ukrainien.
Selon EnQuête, le gouvernement mène une politique de l’autruche contre la hausse des denrées de consommation courante. ‘’Malgré les stratégies [visant à] baisser les prix de certaines denrées de consommation de masse, le marché international est plus que jamais sujet à une inflation’’ qui touche de nombreux produits, fait remarquer EnQuête.
Libération évoque le ‘’braquage foncier’’ qu’il impute à Alioune Badara Thiam, alias Akon, la star d’origine sénégalaise du RnB américain. Selon le journal, il n’a encore rien fait des 55 hectares mis à sa disposition par l’Etat du Sénégal pour la construction de la ville futuriste Akon City à Mbodiène (ouest), alors que les travaux devaient démarrer depuis octobre dernier.
Libération parle d’une ‘’violation fragrante, par Alioune Badara Thiam dit Akon, des termes du contrat le liant à la Sapco’’, la société nationale chargée de l’aménagement des sites touristiques.
La Sûreté urbaine de Dakar a lancé des mandats d’arrêt concernant deux personnes, dans l’enquête menée sur une cargaison d’engrais d’une valeur de 3,9 milliards de francs CFA saisie au port de Dakar, révèle L’Observateur. Le promoteur de lutte Aziz Ndiaye a reçu une convocation des enquêteurs, selon le journal.
GUERRE RUSSE EN UKRAINE : LES LEÇONS DU PRÉCÉDENT GÉORGIEN
Dans les huit dernières années, les sanctions n’ont pas suffi pour faire reculer la Russie et elles n’ont pas non plus réussi à prévenir l’invasion actuelle
Le 24 février dernier, l’armée russe entrait illégitimement en Ukraine par l’Est, le Nord et le Sud. L’une des principales considérations invoquées par Vladimir Poutine dans son discours à la nation pour justifier cette offensive était la nécessité de protéger les habitants des deux républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk, qui échappaient depuis des années au contrôle du gouvernement de Kiev – un gouvernement que Moscou considère par ailleurs comme une marionnette entre les mains de l’Occident.
Si l’on remplace dans la phrase précédente Donetsk et Lougansk par Abkhazie et Ossétie du Sud, et Kiev par Tbilissi, on retrouve pratiquement la situation d’août 2008, qui vit la Russie livrer une guerre à la Géorgie et reconnaître l’indépendance de ses deux entités séparatistes. Quels enseignements peut-on tirer de ce précédent pour analyser la crise actuelle ?
UN AIR DE DÉJÀ-VU
Commençons par un bref rappel. L’URSS était composée de quinze « Républiques socialistes ». Chacune de ces Républiques abritait en son sein des entités de divers rangs, le plus élevé étant celui de « République autonome ». Quand l’Union a été démantelée, les quinze Républiques socialistes qui la constituaient – la Russie, les trois pays baltes, la Biélorussie, l’Ukraine et la Moldavie côté européen ; l’Arménie, l’Azerbaïdjan et la Géorgie dans le Caucase ; et les « cinq Stan » en Asie centrale – sont devenues autant d’États indépendants, dans les frontières qui étaient les leurs du temps de l’URSS. À l’époque soviétique, la Géorgie était une République socialiste. L’Ossétie du Sud, peuplée d’Ossètes, un peuple distinct de la majorité des Géorgiens, était une République autonome à l’intérieur de la Géorgie.
À la faveur du démembrement de l’URSS, elle proclame une indépendance que ne reconnaît pas Tbilissi (la capitale géorgienne). Zviad Gamsakhourdia, à la tête de la Géorgie à partir de 1990, met en place une politique nationaliste qui prive rapidement l’Ossétie du Sud des éléments de son autonomie relative vis-à-vis de Tbilissi. Les tensions entre Géorgiens et Ossètes aboutissent à un conflit armé au printemps 1991. Avec l’élection à la présidence de la Géorgie d’Édouard Chevardnadze au mois de mars 1992 et le déploiement d’une force de maintien de la paix – composée de Géorgiens, d’Ossètes et de Russes –, le conflit se stabilise. Parallèlement, dans la région de l’Abkhazie, également République autonome au sein de la République socialiste de Géorgie du temps de l’URSS, un conflit similaire éclate entre les Abkhazes et les Géorgiens au mois d’août 1992.
La Russie agit, là aussi, comme médiateur et les trois parties s’entendent pour déployer une triple force de maintien de la paix et pour désarmer la zone de conflit. La guerre a cependant continué pendant plusieurs mois jusqu’à la signature d’un nouveau cessez-le-feu le 14 mai 1994. Au début des années 1990, malgré la nouvelle indépendance de la Géorgie, la Russie a donc tout de même été en mesure de déployer des troupes sur ce territoire et d’y maintenir une présence militaire, sous le couvert de missions de maintien de la paix. Mais au sommet de l’OSCE à Istanbul en 1999, la Géorgie et la Russie s’entendent pour fermer définitivement les bases militaires russes situées sur le territoire géorgien. Les soldats russes quitteront finalement ces bases en novembre 2007.
CRISE POLITIQUE
En 2003 et 2004, la Géorgie vit une crise politique – la « Révolution des roses » – à la suite de laquelle le président Chevardnadze est remplacé par Mikheïl Saakachvili, qui tente alors de faire adhérer la Géorgie à l’OTAN et à l’Union européenne. À Moscou, ce tournant est perçu comme un coup d’État organisé par l’Occident afin de destituer Chevardnadze et de placer à la tête du gouvernement géorgien un président résolument tourné vers les structures euro-atlantiques (dix ans plus tard, la même lecture sera faite des événements du Maïdan en Ukraine). À l’époque, le représentant russe auprès de l’OTAN, Dmitri Rogozine, affirme même ouvertement que si la Géorgie obtenait une réelle perspective d’adhésion à l’Alliance, les républiques ossètes et abkhazes proclameraient immédiatement leur indépendance.
Au mois d’août 2008, à la suite de plusieurs accrochages entre les Ossètes et les Géorgiens, un nouveau conflit se déclare. L’armée géorgienne avance en territoire ossète jusqu’à ce que la Russie intervienne militairement et s’engage contre les troupes géorgiennes. L’armée russe bombarde plusieurs villes géorgiennes près de la frontière avec l’Ossétie et détruit rapidement la majorité de la force navale de Tbilissi ainsi que ses défenses anti-aériennes. Le 12 août 2008, les Abkhazes lancent également une offensive contre les troupes géorgiennes dans la région des Gorges de Kodori. 14 jours après le début des hostilités, la Russie reconnaît l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie.
Moscou retire alors ses soldats du reste du territoire géorgien. L’armée russe demeure toutefois présente sur les territoires ossète et abkhaze. Cette guerre en Géorgie a perm Kremlin d’atteindre plusieurs objectifs. D’abord, par son attaque sur les bases militaires, l’aviation et la marine géorgiennes, la Russie a considérablement affaibli les capacités militaires de Tbilissi. Cette campagne a aussi permis de tester les relations OTAN-Géorgie. La guerre de 2008 a mis un terme à la possibilité pour Tbilissi de rejoindre l’OTAN dans un avenir rapproché. La Russie a finalement gagné le droit d’avoir une base militaire et des troupes postées en permanence dans chacune des nouvelles républiques. Sa présence militaire en Géorgie est dès lors assurée.
DE LA GÉORGIE À L’UKRAINE, DE NOMBREUSES SIMILITUDES
Bien des parallèles peuvent être tracés entre les guerres de Géorgie et d’Ukraine. Dans les deux cas, la Russie est intervenue sur le territoire d’anciennes républiques soviétiques en légitimant ses interventions par la nécessité de défendre la sécurité de populations jugées favorables à Moscou contre le gouvernement en place.
Légalement, la Russie appuie ses deux interventions sur des arguments comparables aux raisons invoquées par l’OTAN pour bombarder Belgrade en 1999, et assister le processus d’indépendance du Kosovo. Comme Pierre Jolicœur et Aurélie Campana l’expliquent à propos de la guerre de Géorgie : « Il s’agit pareillement d’un conflit survenu dans le processus de décomposition d’un État communiste fédéral pour lequel l’ethnicité constituait l’un des principes organisateurs de la vie politique. Tant au Kosovo que dans les cas ayant cours dans la CEI, les rapports centre périphérie se situent au cœur du conflit : la suppression de l’autonomie politique par l’autorité centrale constitue la source des conflits du Kosovo et de l’Ossétie du Sud, tandis que la volonté d’accroitre l’autonomie, voire de chercher l’indépendance, serait a la source des conflits de l’Abkhazie. » Dans son discours du 18 mars 2014 devant la Douma russe, Vladimir Poutine affirme également que ce qui a été permis pour les Kosovars en 1999 devrait être permis pour la Crimée et sa population.
Au même titre que le Kosovo, la Crimée est en droit de faire reconnaitre son indépendance par la communauté internationale. Il avait dressé le même parallèle quelques années plus tôt pour justifier la reconnaissance par la Russie de l’indépendance de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie. En 1999, lors du bombardement en Serbie, la Russie ne disposait pas des moyens économiques et militaires nécessaires pour s’opposer à l’OTAN. En 2008 en Géorgie, et en 2014 puis 2022 en Ukraine, Moscou souhaite démontrer qu’elle est de nouveau une grande puissance en mesure de défendre ce qu’elle perçoit comme étant ses intérêts. Les conflits en Géorgie ont rapidement été interrompus par des cessez-le-feu et des négociations tripartites incluant Tbilissi, Moscou et les représentants respectifs des républiques ossètes et abkhazes. En Ukraine, après plus de dix jours de conflit et des négociations infructueuses, la Russie semble bien déterminée à poursuivre l’intervention.
LES SANCTIONS SUFFIRONT-ELLES ?
À la suite des premiers bombardements visant les bases militaires, l’aviation et la marine ukrainienne, Moscou paraît au moins vouloir atteindre les mêmes objectifs qu’en Géorgie en 2008, à savoir entériner la perte par l’adversaire de deux régions séparatistes, réduire considérablement ses capacités militaires pour des années et obtenir une assurance longue durée sur sa non-adhésion ultérieure à l’OTAN. À la différence de la Géorgie, la communauté internationale a rapidement réagi lors de l’invasion de la Crimée en 2014 en imposant des sanctions à la Russie. Elle a réagi de nouveau le 24 février 2022, jour de l’invasion de l’Ukraine, en imposant de nouvelles sanctions beaucoup plus sévères. Dans les huit dernières années, les sanctions n’ont pas suffi pour faire reculer la Russie et elles n’ont pas non plus réussi à prévenir l’invasion actuelle. Cette fois, il n’est pas impossible que la sévérité des nouvelles sanctions contraigne Moscou à chercher une solution à la table de négociations plutôt qu’avec les armes…
THE CONVERSATION.COM
« LA CBAO EST DANS LA DÉLINQUANCE FINANCIÈRE »
Famara Ibrahima Cissé, président de l’Acsif est formel sur le guichet unique
L’association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) dénonce la démarche cavalière de l’opérateur bancaire qu’est la Cbao, consistant à supprimer le guichet unique sans préavis. Considérant cet acte comme une énième forfaiture, le président Famara Ibrahima Cissé entend sensiiliser l’opinion publique pour arrêter cette hémorragie
L e président de l’Association des clients et sociétaires des institutions financières (Acsif) n’en démord pas de la nouvelle mesure de la CBAO relativement à la suppression du guichet unique. « La Cbao est dans la délinquance financière. Elle est dans le grand banditisme financier. Elle pille nos maigres ressources financières et l’Etat ne fait rien, bien qu’étant avisé, informé à tout bout de champ », regrette Famara Ibrahima Cissé, président de Acsif.
A l’en croire, « les banques nous exploitent dans l’impunité totale sans que le régulateur ne pipe mot ». Il poursuit sa récrimination : « Jamais, nous n’avons cessé d’envoyer des correspondances à l’Etat qui ne donne aucune suite à notre complainte ».
Constatant amèrement le ‘’laxisme’’ des banques malgré les mesures prises par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (Bceao) depuis le déclenchement de la crise sanitaire pour assouplir les charges afférentes aux services des clients, il informe que « les banques n’en ont cure ».
Pour s’en convaincre du banditisme impunément orchestré, il rappelle que « la 23 000 FCFA annuellement. Mais aujourd’hui avec la nouvelle mesure pour la carte Gab d’une durée de trois ans, elle s’obtient à 122 850 FCFA, soit 40 950 FCFA annuellement ».
Revenant à la forfaiture de la Cbao, le président de l’Acsif de dénoncer le vandalisme bancaire consistant à faire payer à un client qui réalise une opération bancaire dans un réseau autre que le sien la somme de 3500 FCFA. « Lorsque vous réalisez une opération dans un autre réseau différent du vôtre, on vous défalque systématique une somme de 3500 FCFA contre 500 FCFA autorisés par la Bceao depuis le déclenchement de la crise sanitaire », déplore Mr Cissé, non sans rappeler qu’auparavant, la Bceao l’avait fixée à 2500 FCFA mais après récriminations, la Bceao a revue à la baisse ce service. Lequel d’ailleurs est passé par à la suite à 500 FCFA. Mais aujourd’hui, constate-t-il pour le fustiger : « depuis une semaine, les banques l’ont (service) ramené à 3500 FCFA ». Une situation qui inquiète, selon lui.
« Si l’on n’y prend pas garde, cette situation risque d’amener les clients à thésauriser dans leurs maisons leur argent. Ce qui ne serait pas sans conséquences puisque la question de la sécurité et de la sureté aussi bien des populations que de la monnaie elle-même va se poser à ce niveau ».
CES PORTEFEUILLES ET PERCHOIRS QUI RÉSISTENT ENCORE AUX FEMMES
Dans les différents gouvernements du Sénégal indépendant, elles peinent à occuper certains ministère de souverainetécomme ceux de l’Intérieur, des Finances et de la Coopération, de la Défense...
La Femme, socle de la société ! Une source de vie qui mérite d’être fêtée tous les jours. Un seul jour ne suffisant pas, la date du 08 mars a été choisie à titre symbolique. Officialisée en 1975 par les Nations Unies, la Journée internationale de la femme est l’occasion de rappeler le combat pour l’effectivité des droits des femmes. C’est une journée de manifestation mais aussi de bilan sur la situation actuelle des femmes.
C’est en Russie que la Journée des femmes connaît son regain : en 1913 et en 1914, la Journée internationale des ouvrières y est célébrée. Et quelques années plus tard, le 8 mars 1917 ont lieu, à Petrograd (aujourd’hui Saint-Pétersbourg), des manifestations d’ouvrières que les bolcheviques désignent comme le premier jour de la révolution russe. Dès lors, une nouvelle tradition venait d’être instaurée : le 8 Mars sera l’occasion pour les partis communistes de mobiliser les femmes. Après 1945, la Journée des femmes est officiellement célébrée dans tous les pays socialistes (où elle s’apparente à la fête des mères !). Cependant, c’est Clara Zetkin, une enseignante, journaliste et femme politique allemande, qui est la réelle instigatrice de la Journée internationale des femmes. Ainsi, à la suite de l’Allemagne, l’Autriche, le Danemark et la Suisse…, la journée s’est généralisée surtout avec son officialisation, en 1975, par les Nations Unies. Depuis, elle est célébrée partout dans le monde et de nombreuses femmes sont montrées en exemples à l’occasion de cette date dans leurs pays et à l’échelle internationale.
Au Sénégal, alors que la tradition leur a toujours accordé une place de choix, les femmes ont été obligés de se battre pour le respect de leurs droits, après les indépendances et les lois nationales (Code de la famille…) qui les ont reléguées au second plan. Résultats, les conquêtes et acquis sont nombreux. Il en est ainsi, entre autres, notamment de la loi sur la parité qui même si elle ne règle pas tous les problèmes est une avancée non négligeable, la puissance paternelle qui cède la place à l’autorité parentale, le droit de la femme à donner la nationalité à ses enfants et son conjoint de nationalité étrangère...
Auparavant, au Sénégal les femmes ont marqué de leur empreinte l’histoire du pays et on les retrouve désormais dans toutes les instances de décisions ou presque, aussi bien niveau national et qu’international, où elles ne cessent de faire leurs preuves. De la santé à l’économie, en passant par le sport, le social, la politique, la culture, elles sont souvent des exemples partout où le devoir les appelle. Au plan politique et de la gouvernance, elles sont élues locales, maires, présidentes de Conseil départemental, parlementaires, ministres, Premier ministre (Mame Madior Boye et Aminata Touré dit Mimi). Aussi les retrouve-t-on à la tête de différentes Hautes institutions étatiques comme le Conseil constitutionnel (avec Mme Mireille Ndiaye) le HCCT, le CESE, le HCDS, etc. Quid du secteur de la défense et de la sécurité où elles sont désormais dans tous les corps habillées du Sénégal ?
Mieux, dans le domaine sécuritaire, madame le Commissaire Anna Sémou Faye, ancienne directrice de la Police de l’Air et des Frontières au ministère de l’Intérieur, deviendra la première à diriger la Police nationale. En 2013, alors âgée de 55 ans et mère, la commissaire Anna Sémou Faye a été choisie pour son expérience, sa rigueur et son intégrité Directrice générale de la Police nationale. La dignité et la bravoure de ces femmes sénégalaises nous rappelle les femmes de Nder. Ces vaillantes dames qui, par souci de préserver leur dignité de femmes libres, ont combattu l’envahisseur maure allant jusqu’au sacrifice ultime, en cette date mémorable du «Talatay Nder».
Symboles de la résistance féminine, elles ont préféré mourir en martyre plutôt que d’être réduite en esclaves. Ce fut également le combat d’Aline Sitoé Diatta, “la Reine de Kabrousse” qui a incarné, en Casamance, la résistance contre la colonisation française, ‘’une vraie jigene jou meun goor’’. Il est cependant à noter qu’en dépit de la qualité de la ressource humaine dont regorge la gente féminine et des acquis significatifs, certains postes importants résistent encore aux. C’est ainsi que, dans les différents gouvernements du Sénégal indépendant, elles peinent à occuper certains ministère de souverainetécomme ceux de l’Intérieur, des Finances et de la Coopération, de la Défense...
Même si avec les l’expériences de Mimi Touré alors nommée Garde des Sceaux ministre de la Justice, et actuellement Aïssata Tall, première femmes ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, l’espoir est permis. Et pourquoi pas avoir une femme présidente de l’Assemblée nationale ou présidente de la République ?
LES FEMMES DE NGOYE PRÔNENT LA CRÉATION D’UN CENTRE COMMERCIAL
Assemawo Diaw, adjointe au maire a reçu les doléances des femmes pour freiner l’exode rural
Les femmes de la commune de Ngoye ont célébré hier, mardi 8 mars 2022, la Journée mondiale de la femme. Une occasion pour Mme Assemawo Diaw, adjointe au maire de Ngoye de poser leurs doléances.
«Nous voulons plus de considération pour les femmes. Les femmes peuvent faire toutes les tâches que les hommes exécutent. Nous avons exposés des produits de transformation de céréales locales. Tous ce que nous devons importer existe dans notre terroir. Nous remercions la première dame, Mme Mareme Faye Sall qui nous a accompagné dans la formation sur les produits locaux». Et elle poursuit : «nous voulons d’autres formations sur le maraîchage, même si on sait que la qualité de l’eau pose problème».
Et Mme Fatou Tarte, la secrétaire du mouvement Emergence de Ngoye de renchérir : «nous lançons un appel au ministre de la Femme pour qu’elle accompagne les femmes de Ngoye car nous sommes confrontés à un problème de financement et de formation. Nous voulons également être formés sur la gestion financière et administrative mais également la création d’un Centre commercial parce que les femmes, après la récolte, rencontrent beaucoup de difficultés pour écouler leurs produits. Elles sont obligés d’aller à Dakar pour écouler leurs produits».
LA DER AUDITE SES QUATRE ANNÉES D’ACTIVITÉS
200 000 personnes financées, 400 000 demandes en STAND BY, territorialisation et inclusion- La Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes a célébré ces quatre années d’exercice hier, mardi 8 mars 2022
Plus de 200 000 personnes financées mais un peu plus de 400 000 voire 500 000 demandes ou plus de 300 0 00 milliards de demandes de crédits en instance sur sa plateforme, c’est là quelques statistiques de ses activités que la Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes a révélées hier, mardi 08 mars 2022, lors de la célébration de ses quatre années d’activités. Occasion aussi pour la structure créée en 2018 par le chef de l’Etat et dirigée par Papa Amadou Sarr de dresser un bilan de ses états de service et l’appropriation populaire de plus en plus manifeste de son rôle d’accompagnement des femmes et jeunes dans le domaine de l’entrepreneuriat.
La Délégation générale à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes a célébré ces quatre années d’exercice hier, mardi 8 mars 2022. Occasion pour la structure dédiée au financement des femmes et jeunes évoluant dans l’entrepreneuriat de dresser son bilan de ses quatre années d’exercice. « Le bilan de la DER/FJ, on peut le dresser en quelques mots. Quatre ans d’entrepreneuriat au service des femmes et des jeunes du Sénégal, quatre ans de programmes qu’on a mis en place, d’innovations de recherche de développement, de co-création, de partenariat de mobilisation de ressources, de financement sur le terrain et quatre ans à changer des vies sur l’ensemble du territoire national », a indiqué le délégué général à l’entrepreneuriat rapide pour les femmes et les jeunes, Papa Amadou Sarr.
Et de révéler dans la foulée son bilan en termes de personnes financées depuis quatre années : « C’est plus de deux cent mille (200 000) personnes financées, qui ont eu à toucher directement des crédits de la DER/FJ, du plus petit crédit que nous avons qui est le Nano crédit, aux financements structurés qui vont jusqu’à 200 000, 300 000 millions F CFA ».
Par ailleurs, a-t-il poursuivi, « Un autre bilan positif que nous avons, c’est que la DER a dû gagner le pari de la territorialisation et de l’inclusion. La Der est présente aujourd’hui sur les quatorze régions, les 45 départements et les 552 communes du Sénégal, à travers les financements que nous avons octroyés depuis 2018 ».
De même, Papa Amadou Sarr souligne que « L’autre bilan aussi satisfaisant est qu’au début, il y a eu beaucoup de critiques, il y avait beaucoup de doute mais aujourd’hui, il est utile de reconnaitre que les gens sont en train de plus en plus aussi bien au niveau national qu’international de reconnaitre en la DER un modèle qui réussit. Par contre, le délégué général n’a pas occulté les gaps que la DER/FJ a rencontrés : « les insuffisances en termes d’obtention de ressources financières adaptées aux demandes, nous en sommes à un peu plus de 400 000 voire 500 000 demandes ou plus de 300 000 milliards de demandes de crédits sur notre plateforme, sans compter les nouvelles demandes qui arrivent chaque jour. Et nous faisons bien entendu des frustrés. Nous avons peut être satisfait 20% de la demande globale, les autres 80% sont laissés pour compte et ont besoin de financement. C’est un peu les craintes que nous avons ».
Cependant, face à ces difficultés, il estime qu’ensemble avec l’Etat du Sénégal et ses partenaires, des solutions seront trouvées « Nous espérons qu’ensemble avec l’Etat du Sénégal et ses partenaires, nous obtiendrons les moyens financiers afin de répondre aux demandes de tous les Sénégalais et entrepreneurs qui viennent vers nous ». « Nous avons aussi fait le bilan de façon globale des activités qu’on a menées en termes de formations, de renforcement de capacités et aussi de coaching, de monitoring. Parce que la DER ce n’est pas que seulement le financement. La DER, c’est aussi avant tout le renforcement de capacités. Et je terminerai par notre produit phare qui est Nano crédit, que nous avons lancé il y a un peu plus d’un an et qui est aujourd’hui un programme de soutien à la femme.
L’autonomisation économique et financière pour la femme à 90 %, avec des crédits allant de 10 000 à 500 000 F CFA instantanés en 24h ou en quelques heures, sans se déplacer forcément et avec un crédit digitalisé sous forme de porte-monnaie électronique qui permet aux femmes de sécuriser leurs ressources ».