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21 juin 2025
FIN DE CAMPAGNE ELECTORALE, LA COALITION AND LIGGEY ENREGISTRE DEUX MORTS PAR ACCIDENT
Deux morts et plusieurs blessés graves, c’est le bilan de l’accident noté dans le cortège de la coalition "And Liggey Sunu Gox". L’accident a eu lieu sur la route nationale numéro 1 entre Goudiry et Boynguél Bamba.c
Deux morts et plusieurs blessés graves, c’est le bilan de l’accident noté dans le cortège de la coalition "And Liggey Sunu Gox". L’accident a eu lieu sur la route nationale numéro 1 entre Goudiry et Boynguél Bamba. En effet, un mini-car en partance pour Tambacounda a gravement heurté une moto qui supportait deux jeunes de la coalition "And Liggey sunu Gox" dans le cadre de la clôture de la campagne électorale. Ces derniers ont rendu l’âme. Plusieurs blessés ont été évacués à l’hôpital régional de Tambacounda.
VIOLENCE LORS DES CAMPAGNES ELECTORALES, 7 PERSONNES REPONDENT A LA POLICE DE DIOURBEL
Le commissariat central de police de Diourbel (centre) a annoncé samedi avoir débuté l’audition de sept personnes, à la suite des affrontements survenus la veille entre les partisans de deux listes prenant part à l’élection du conseil municipal
Diourbel, 22 jan (APS) - Le commissariat central de police de Diourbel (centre) a annoncé samedi avoir débuté l’audition de sept personnes, à la suite des affrontements survenus la veille entre les partisans de deux listes prenant part à l’élection du conseil municipal de la ville.
‘’Nous sommes en train de les auditionner pour situer leurs responsabilités dans cette affaire’’, a indiqué le commissaire de police Mor Ngom.
Plusieurs personnes ont été blessées lors d’affrontements entre militants de deux listes prenant part à l’élection du conseil municipal de Diourbel, vendredi soir.
‘’Des dégâts matériels ont été enregistrés’’, ajoute M. Ngom, faisant état de deux voitures 4x4 endommagées.
Les heurts ont eu lieu à quelques heures de la clôture de la campagne en vue des élections départementales et municipales de dimanche.
CAN : L'EXPLOIT DES BIZUTS, LA CHUTE DES ROIS
Des bonnes surprises des Comores et de la Gambie au cuisant échec des cadors algériens et ghanéens, tops et flops de la première quinzaine de la Coupe d'Afrique des nations au Cameroun
Vincent Aboubakar, capitaine du Cameroun, domine de ses buts de la tête et ses coups d'épaule le classement des buteurs avec 5 réalisations.Le leader de la "tanière" a déjà égalé le record d'un "Lion Indomptable" en CAN, les 5 buts du président Samuel Eto'o en 2006 et 2008, et marche sur les traces du record absolu, les 9 buts du Zaïrois (aujourd'hui RDC) Pierre Ndaye Mulamba en 1974.
Débutants surdoués, impressionnant Nigeria
Pour leur première participation, les Comores et la Gambie se sont qualifiées pour les 8e de finale.Les "Cœlacanthes" ont battu le Ghana (3-2) et passent comme meilleurs troisièmes.Les "Scorpions" du sorcier Belge Tom Saintfiet font encore mieux, deuxièmes de leur groupe avec deux victoires 1-0 sur la Mauritanie et la Tunisie.
La sélection la plus impressionnante du premier tour reste le Nigeria, qui a remporté tous ses matches et a développé un jeu d'attaque très séduisant, porté par la vista de Joe Aribo, Moses Simon ou Kelechi Iheanacho.Un favori à la hauteur, à l'inverse par exemple du Sénégal, qualifié mais décevant.
La réaction pour rehausser les affluences
Après des premiers matches devant des gradins vides et surtout le deuxième du Cameroun dans un stade d'Olembé très mal rempli, les autorités ont vite réagi pour corriger les affluences: le maire de Bafoussam a distribué des places, le gouvernement a libéré les après-midi des élèves et fonctionnaires...et les portes s'ouvrent généreusement au coup d'envoi.
Vahid, Queiroz, Neveu, les bons clients
Vahid Halilhodzic qui va "bien dormir" malgré les critiques de la presse marocaine, Carlos Queiroz qui conseille aux médias égyptiens "d'embaucher des experts" pour comprendre son système de jeu ou l'entraîneur du Gabon Patrice Neveu qui ne veut "pas porter le chapeau" du manque de fair-play, les conférences de presse de la CAN sont animées par des sélectionneurs "bons clients".
- Flops -
Algérie, le fiasco
Le plus gros échec de ce premier tour.Les tenants du titre sont tombés de très haut.Ils n'ont pas du tout assumé leur rôle de favori, n'ont pas gagné le moindre match et n'ont marqué qu'un but.Comme en 1992, l'Algérie a été éliminée d'entrée.Et les barrages du Mondial arrivent dans deux mois...
Ayew et le Ghana sur les nerfs
André Ayew qui traite le Gabon de "petite équipe" pour un geste qu'il estime pas fair-play, André Ayew exclu au bout de 25 minutes contre les Comores pour une semelle sur le gardien, le capitaine des "Black Stars" du Ghana a manqué de sérénité à la CAN.Et le quadruple champion finit dernier de sa poule sans une seule victoire.
Le Covid, toujours là
Le Burkina-Faso privé de cinq cadres pour le match d'ouverture, le Cap-Vert qui a dû s'entraîner un jour sans gardien, la Tunisie avec 12 absents au dernier match et surtout le Gabon sans sa star Pierre-Emerick Aubameyang, le Covid-19 a beaucoup perturbé le premier tour et a compliqué la venue au stade des supporters.
La pelouse de Douala
Le terrain du stade de Douala est un peu trop cabossé pour des matches de Coupe d'Afrique.Mais "la Côte d'Ivoire a réussi à développer un beau football", souligne Claude Le Roy, recordman des participations à la Coupe d'Afrique sur un banc (10).La Confédération africaine de football (CAF) a un moment envisagé de déménager à Yaoundé quelques matches, avant de reculer.
Le match écourté
L'arbitre zambien Janny Sikazwe a été un héros bien involontaire du premier tour en sifflant trop tôt la fin du match Mali-Tunisie (1-0), et par deux fois.Victime d'une insolation, il était "dans les vapes".La protestation de la Tunisie a été classée et le score entériné.
Les penalties ratés de la Tunisie
Les "Aigles de Carthage" ne savent plus viser.La Tunisie n'a transformé aucun des trois penalties qu'elle a obtenus, un par match.Wahbi Khazri a échoué contre le Mali, Youssef Msakni a manqué celui du 5-0 contre la Mauritanie (4-0) et Seifeddine Jaziri celui contre la Gambie (défaite 1-0).En cas de penalty en 8e de finale contre le Nigeria, le tireur aura la pression !
LES COMORES DÉCIMÉS PAR LE COVID ET SANS GARDIEN POUR LES HUITIÈMES CONTRE LE CAMEROUN
La Fédération de foot des Comores a communiqué ce samedi la présence de 12 cas positifs au sein de la sélection, dont les deux gardiens disponibles. L'incertitude règne pour les Coelacanthes à un peu plus de 48 heures du 8e de finale de la CAN
La belle histoire va-t-elle se transformer en cauchemar pour les Comores? Qualifiée pour la première fois de son histoire pour la Coupe d'Afrique des nations, la sélection est parvenue à décrocher son billet pour les 8es de finale de la compétition, à la faveur d'une troisième place du groupe C derrière le Maroc et le Gabon. Suffisant pour lui octroyer le droit de défier le pays-hôte, le Cameroun, lundi 24 janvier au stade d'Olembe de Yaoundé.
12 cas de Covid-19 dont les deux seuls gardiens aptes
Mais c'est une mauvaise nouvelle que vient de rapporter la Fédération de football des Comores ce samedi sur les réseaux sociaux: les Coelacanthes sont touchés de plein fouet par les cas de Covid-19 puisque pas moins de 12 membres de l'effectif et du staff ont été testés positifs ces dernières heures. Parmi eux, le sélectionneur Amir Abdou, mais aussi et surtout les deux seuls gardiens encore à disposition, à savoir Moyadh Ousseini et Ali Ahamada, Ben Boina étant blessé. Ce dernier va-t-il malgré tout jouer diminué? Ou prêter ses gants à un joueur de champ ?
Dans une courte vidéo publiée sur Twitter, le manager général de l'équipe, El Hadad Himidi, explique la situation chaotique au sein du groupe, où cinq autres joueurs ont été testés positifs. "On essaie de gérer cela du mieux que l'on peut. On a aussi deux kinés qui sont touchés. C'est un moment difficile, on essaie de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour essayer de trouver des solutions alternatives mais sans le coach et surtout sans nos gardiens, la solution est assez compliquée. On ne perd pas espoir, on va tenter de trouver des solutions."
Le combat est particulièrement rude dans la capitale, qui concentre plus de 20 % des 17 millions de Sénégalais et représente souvent un marchepied pour la présidence
Le Monde Afrique |
Théa Olivier |
Publication 22/01/2022
De grandes affiches marron, vertes, bleues ou violettes aux effigies des candidats à la mairie de Dakar décorent les rues de la capitale du Sénégal. Tous les jours, jusque tard dans la nuit, des caravanes arpentent les différents quartiers. Les militants sifflent, tapent des mains, distribuent des prospectus aux passants. Les sonos crachent de la musique saturée. Difficile d’ignorer que les électeurs sénégalais sont appelés aux urnes dimanche 23 janvier pour élire leurs maires.
Ce scrutin local – initialement prévu en novembre 2019 mais reporté plusieurs fois – prend un relief particulier en ouverture d’un calendrier électoral chargé. Outre les municipales (couplées aux départementales), les Sénégalais devraient choisir leurs députés à l’été 2022 avant la présidentielle au début de 2024.
Le rendez-vous de dimanche est aussi le premier test électoral pour le président Macky Sall depuis sa réélection en février 2019 alors que plane toujours le doute sur son éventuelle candidature pour un troisième mandat. Opposition et pouvoir ne manqueront pas de scruter les résultats pour tenter d’en déduire les rapports de force entre les deux camps.
Logiquement, la bataille est particulièrement rude dans la capitale qui concentre plus de 20 % des 17 millions de Sénégalais. La mairie de Dakar dispose d’un budget et de ressources financières importantes : taxes et impôts locaux, dotations publiques…
« Devenir une figure présidentiable »
« Historiquement,la bataille a toujours été dure à Dakar où le maire peut montrer ses capacités et devenir une figure présidentiable », note Mohamadou Fadel Diop du centre de réflexion West Africa Think Tank (Wathi). « D’abord, le maire peut agir dans beaucoup de domaines et c’est aussi une fonction qui offre de la visibilité, lors de rencontres avec les maires de capitales étrangères par exemple », ajoute le chercheur.
QUI SONT LES CONTRÔLEURS DÉPLOYÉS POUR LES ÉLECTIONS LOCALES ?
La Céna qui va déployer sur le terrain quelques 15 000 « contrôleurs », en plus des « superviseurs » des bureaux de vote, pour s’assurer du bon déroulement du scrutin
J-1 avant les élections municipales et départementales de dimanche. La campagne s’est achevée vendredi à minuit. « Tout est prêt », assure la Commission électorale nationale autonome. La Céna qui va déployer sur le terrain quelques 15 000 « contrôleurs », en plus des « superviseurs » des bureaux de vote, pour s’assurer du bon déroulement du scrutin. Des volontaires formés par les commissions électorales départementales.
Ils sont environ 80 réunis dans un centre social pour le séminaire de formation d’une demi-journée. C’est la première fois qu’Issa Diouf, étudiant, va participer au vote en tant que « contrôleur ». « C’est pour acquérir des connaissances d’abord, mais aussi vraiment de participer activement à la bonne marche des élections. Je peux dire que c’est un acte patriotique. »
Préparation du matériel avant l’ouverture des bureaux, vérification des identités, modalités de vote pour les personnes handicapées… Boubacar Tall, secrétaire général de la commission électorale départementale de Dakar (Céda) répond aux questions. « Ce qui est important, c’est qu’à la fin des opérations, ils nous amènent les PV des bureaux de vote qui sont attendus à la commission de recensement des votes. »
GHANA POLÉMIQUE LENDEMAIN D’ÉLIMINATION : UN ANCIEN BLACK STAR DÉRAPE SUR ANDRÉ AYEW
L’équipe du sélectionneur Milovan Rajevac a en effet, livré une copie mitigée dans ces phases de groupe, avec un jeu très solitaire au détriment du collectif.
Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun) |
Publication 22/01/2022
Attendu au moins en phase à élimination directe, le Ghana ne passera pas l’étape des phases de groupe de la Can 2021. Les Black Stars ont été éliminés de la compétition, après leur cinglante défaite contre les Comores (2-3) mardi soir, à l’occasion de la troisième journée du groupe C. Battue par le Maroc (0-1) en première journée, puis tenue en échec par le Gabon (1-1) pour sa deuxième sortie, l’équipe ghanéenne quitte donc le tournoi avec un seul point pris. Avec pourtant un effectif bien rodé et habitué de cette joute continentale, les Black Stars n’ont vraiment pas convaincu dans cette campagne.
L’équipe du sélectionneur Milovan Rajevac a en effet, livré une copie mitigée dans ces phases de groupe, avec un jeu très solitaire au détriment du collectif. Mais pour Daniel Quaye, le responsable de cette désillusion se nomme André Ayew. L’ancien défenseur de Bechem United et Hearts of Oak, visiblement très remonté contre son équipe nationale, a littéralement détruit le capitaine des Black Stars. L’ancien international ghanéen a décrit Ayew comme un joueur égoïste, ajoutant que les Black Stars n’appartiennent pas à son père.
Pour lui, l’ancien joueur de l’Om a déjà condamné les siens lors de la deuxième journée contre le Gabon (1-1), en s’illustrant par de mauvaises décisions qui avaient permis aux Panthères d’arracher le point du nul, lors de cette partie. «André doit comprendre que les Black Stars ne sont pas pour son père» «A quoi pensait André Ayew, quand il aurait pu passer le ballon à Joseph Paintsil pour marquer le deuxième but ?», a déclaré Quaye sur la radio Happy Fm, basée à Accra. «C’était une occasion de but manifeste pour les Black Stars, mais André Ayew a décidé de garder le ballon pour lui. Nous devons faire comprendre à André que les Black Stars ne sont pas pour son père. Il cherche toujours la gloire pour lui-même et non pour l’équipe. Il veut toujours faire la Une des journaux, ce qui est mauvais pour l’équipe. Il est égoïste et son attitude n’aide pas l’équipe. Si je joue avec André Ayew, je ne prendrai jamais plaisir à jouer avec lui parce qu’il est égoïste», a-t-il ajouté.
Asamoah Gyan «choqué» !
Un autre ancien international ghanéen a du mal à digérer cette élimination. Il s’agit de Asamoah Gyan. «Je suis choqué. Vous ne pouvez pas gagner un match avec une telle attitude. J’ai vu le vrai Ghana, lorsque nous avons été réduits à dix. Nous n’avons pas joué avec détermination. Nous n’avons pas joué avec une quelconque ambition. Nous avons perdu, nous rentrons à la maison. Tous les Ghanéens seront déçus. Je suis très déçu que nous rentrions à la maison. Aujourd’hui, nous n’avons pas vu le Ghana que nous connaissons.» Notons que suite à une convocation d’urgence, le ministre des Sports devait rencontrer hier les dirigeants de la Fédé ghanéenne de football.
LA CULTURE, GRANDE OUBLIÉE DES LOCALES
Léopold Sédar Senghor disait que la culture est au début et à la fin de toute chose. Mais, de l’eau a coulé sous les ponts depuis.
Mame Woury THIOUBOU et Ousmane SOW |
Publication 22/01/2022
La campagne électorale pour les élections locales du 23 janvier, a pris fin hier. Après 15 jours de meetings, rencontres et discours, l’on peut dire que la culture a été le sujet le moins évoqué par les candidats en lice.
Léopold Sédar Senghor disait que la culture est au début et à la fin de toute chose. Mais, de l’eau a coulé sous les ponts depuis. Première à subir des coupes budgétaires, la culture a été reléguée au second plan par l’Etat, d’abord. Et ce n’est point une surprise si, durant cette campagne pour l’élection des maires et présidents de conseils départementaux, le sujet n’a guère été évoqué. Au-delà du fait que les programmes des différents candidats restent vagues pour nombres d’électeurs, la culture est pour ainsi dire, absente des débats.
Pourtant, de plus en plus, on se rend compte que les industries créatives sont un vivier de création d’emplois, que les jeunes possèdent des talents indéniables mais peinent à exprimer leur fibre artistique, faute d’infrastructures culturelles de proximité. Mais le constat est là, en matière de politique culturelle devant définir clairement les objectifs et priorités pour le développement et la promotion du secteur, force est de constater que rares sont les candidats qui peuvent présenter des propositions pertinentes.
La grande majorité se contente d’ailleurs, d’évoquer un possible plagiat pour s’éviter l’exercice. Ceux qui osent, proposent le plus souvent des infrastructures. C’est le cas pour Amadou Hott, candidat à la mairie de Yeumbeul Sud. Dans son programme, il propose notamment de renforcer les capacités des jeunes talents culturels, pour faire d’eux des champions, mais aussi de faciliter l’accès aux activités culturelles pour les rendre plus pérennes et autonomes. Mesures phare : «Transformation de la maison communautaire en maison des cultures, création d’une radio et d’une télévision communautaire», lit-on dans son programme.
Ailleurs, à Rufisque, le musicien et non moins candidat à la mairie, Mame Goor Diazaka, propose la construction d’un grand centre culturel comportant des salles de spectacle, salles d’expositions, une salle de conférence, et qui porterait le nom de Mame Fatou Seck, la grande prêtresse de Rufisque. D’autres listes et coalitions sollicitées n’ont jamais réagi, malgré de nombreuses promesses. Dans ce désert d’offres programmatiques ou même de bilans dans le secteur culturel, la mairie de Dakar fait figure d’exception.
La maire sortante et candidate à sa propre succession, Soham El Wardini, réclame la poursuite des actions déjà entreprises durant cette mandature 2014- 2022. Parmi les projets phare, la requalification des centres socio-culturels, dont les prochaines réalisations devraient être le pole art visuel sur l’avenue Malick Sy et le pole musique à Dieuppeul Derklé. Ces pôles, rejoignant ceux de Ouakam, dédié aux cultures urbaines, Yarakh, au théâtre et Grand Dakar, au cinéma.
En outre, des sessions de formation et une enveloppe de 100 millions ont été dédiées au financement de projets culturels. Interrogé sur le programme des différents candidats, Alioune Diop, journaliste culturel officiant à la Radio Sénégal international (Rsi), estime que les caravanes pouvaient être éventuellement, un bon moment pour les candidats de s’adresser aux artistes qui sont dans les quartiers et les communes. Logiquement, relève-t-il, «une caravane, ça peut aider un candidat à s’adresser aux créateurs contemporains et c’est une bonne démarche, parce que les arts et la culture doivent se refléter dans les programmes des candidats et dans le fonctionnement des mairies»
DAKAR A TOUJOURS ÉTÉ UNE VILLE REBELLE
La vie politique au Sénégal, c’est la violence. Aucun des acteurs n’a véritablement engagé de débat autour des collectivités. Le pouvoir fait tout pour empêcher les maires de l’opposition de transformer leur ville - ENTRETIEN AVEC IBRAHIMA KANE
Jeune Afrique |
Marième Soumaré |
Publication 22/01/2022
Chaque samedi, Jeune Afrique invite une personnalité à décrypter des sujets d’actualité. À la veille des élections locales au Sénégal, Ibrahima Kane, de l’Open Society Initiative for West Africa (Osiwa), fondation de l’Américain Georges Soros, analyse les enjeux du scrutin.
Désormais, les dés sont jetés. Vendredi à minuit, le rideau est tombé sur deux semaines de campagne électorale. Ce 23 janvier, dès 8 heures, 6,6 millions d’électeurs seront invités à choisir leur maire et leurs conseillers départementaux. Les derniers jours de la campagne ont été marqués par les meetings de clôture des candidats, malheureusement marqués par des actes de violences dans plusieurs communes.
Rien d’étonnant, assure le militant sénégalais des droits de l’homme Ibrahima Kane, dans un pays moins pacifique qu’il se prétend. Chargé de programme pour Osiwa, la fondation du milliardaire américain Georges Soros, il s’inquiète surtout de la « platitude » du discours politique, dénonce les retards pris dans le processus de décentralisation du pays et met en garde contre des risques démocratiques liés à la pratique du pouvoir de Macky Sall.
Jeune Afrique : Avant même le début de la campagne officielle, des affrontements ont opposé des militants à travers le pays. Faut-il s’en inquiéter ?
Ibrahima Kane : La vie politique au Sénégal, c’est la violence. La nouveauté, ce sont les attaques entre partisans d’un même parti. Ces violences restent cependant d’une ampleur modérée. Mais deux points névralgiques sont à surveiller le jour du vote : la Casamance et la région de Dakar, où les choses peuvent dégénérer très facilement.
Les élections locales traitent généralement de questions liées au terroir et permettent d’identifier les problèmes réels des différentes régions du Sénégal. Cette fois-ci, le discours politique est pauvre, on parle à peine des programmes. Aucun des acteurs n’a véritablement engagé de débat autour du financement des collectivités, du rôle qu’elles peuvent jouer dans le développement, comme si les enjeux étaient ailleurs.
Le candidat de l’opposition pour Dakar, Barthélémy Dias, s’est bien engagé à relancer l’emprunt obligataire qu’avait tenté de mettre en place Khalifa Sall ?
Ici, jusqu’à preuve du contraire, le pouvoir fait tout pour empêcher les maires de l’opposition de transformer leur ville. C’est bien pour ça que la maire sortante, Soham El Wardini, insiste pour dire qu’elle parle avec tout le monde, même la majorité.
On transfère beaucoup de compétences aux structures décentralisées sans que ces transferts ne soient accompagnés de ressources adéquates. On peut toujours organiser des élections, respecter le calendrier, sans pour autant faire avancer la décentralisation. Par ailleurs, à l’issue de cette élection, on pourrait aussi se retrouver avec le tiers des maires qui ne savent ni lire ni écrire. Comment développer un terroir avec un maire illettré, des communes très vastes sans ressources ?
Si les enjeux ne sont pas locaux, quels sont-ils ?
Ces élections se tiennent juste avant la nomination d’un nouveau Premier ministre, donc d’un nouveau gouvernement dont la composition reflètera principalement les résultats. C’est bon pour l’APR [Alliance pour la république, parti présidentiel] de savoir sur qui elle peut compter en vue des échéances électorales à suivre et dans le cas où Macky Sall briguerait un troisième mandat. Si la coalition présidentielle remporte le scrutin, cela pourrait consolider l’agenda du pouvoir. Côté opposition, les locales détermineront le jeu des prochaines coalitions aux législatives de 2022, et des candidats pour la présidentielle de 2024.
La Gambie n’en finit plus de surprendre. Pour leur première participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, les Scorpions font mieux que de souffrir face aux grands
Woury DIALLO (Envoyé spécial au Cameroun) – |
Publication 22/01/2022
La Gambie, l’autre belle surprise ! Grâce à une victoire à l’arrachée face à la Tunisie (1-0), la Gambie s’est qualifiée pour les huitièmes de finale, dès sa première participation à la Coupe d’Afrique. Les Scorpions sont l’une des belles surprises de ce premier tour.
La Gambie n’en finit plus de surprendre. Pour leur première participation à une phase finale de Coupe d’Afrique des Nations, les Scorpions font mieux que de souffrir face aux grands. Jeudi soir, les Gambiens ont décroché une superbe qualification pour les huitièmes de finale de la Can 2021. Grâce à un valeureux succès face à la Tunisie, avec un but en toute fin de match de Ablie Jallow (1-0), la Gambie termine deuxième du Groupe F, avec le même nombre de points que le Mali (1er, 7 points). L’équipe de Tom Saintfiet affrontera la Guinée en huitièmes de finale, lundi 24 janvier à 16h00 Gmt.
C’est une grosse performance pour les Gambiens qui avaient auparavant bousculé le Mali, avant d’arracher le nul (1-1) dans les dernières minutes. Dominateurs durant la rencontre, les Aigles ont buté sur une solide équipe gambienne. Alors qu'ils avaient réussi à ouvrir la marque en fin de match sur penalty, ils ont été rattrapés au score, dans les dernières secondes du temps réglementaire, sur un autre penalty. Durant ce match, l’équipe du technicien belge, Tom Saintfiet, a montré de bonnes choses, révélant en son sein des spécialistes de balles arrêtées, à savoir Barrow et Jallow. Ces deux derniers, ayant touché le poteau sur coup-franc. Suffisant pour montrer les potentialités de cette équipe, considérée comme un «petit poucet», pour une première participation. Pourtant les choses avaient mal débuté pour les Gambiens, suite aux cas de Covid notés dans leur rang tout juste avant le début de la Can.
Le sélectionneur de la Gambie, Tom Saintfiet, avait indiqué, à une semaine du début des joutes, que la Caf lui avait refusé la possibilité de remplacer ses joueurs testés positifs. Le Belge avait alors parlé d’une «catastrophe», si la situation «en restait là». «Nous avons demandé à la Caf de remplacer certains de nos joueurs touchés par le Covid-19, mais la réponse est non. Ils nous ont dit qu’il y avait 28 joueurs et qu’on pouvait puiser dans ce nombre, a expliqué le sélectionneur belge. Si on en restait là, ce serait une catastrophe», a-t-il ajouté, sans préciser combien de joueurs étaient porteurs du virus. Hormis les cas de Covid, la Gambie qui s’est préparée au Qatar, avait annulé ses deux matches de préparation contre l’Algérie et la Syrie, justement à cause de l’indisponibilité de 16 des 28 joueurs. Mais finalement, les Scorpions ont bien digéré ces problèmes de début de Can avec à l’arrivée, une qualification historique en 8es de finale.