«On était venus pour prendre les 3 points. Mais vu la physionomie de la rencontre, et notamment la deuxième période, on s’aperçoit que le Sénégal s’est réveillé et a beaucoup poussé. Nous, on a mieux joué en première mi-temps. Donc, on va dire qu’on a eu chacun sa période. Et le 0-0 sanctionne logiquement ce match. Je n’ai pas versé les larmes, c’est de la sueur. J’ai eu chaud à la fin, c’est pour ça que je n’ai pas eu le temps de m’essuyer.
La CAN a commencé pour nous lors du stage au Rwanda. On est en construction, on a une équipe jeune et on essaye de mettre les choses en place. Là maintenant, le fait d’affronter une des meilleures équipes du continent est un gros test pour nous. Et je pense que les garçons ont bien répondu. Comme je l’ai dit, on a eu la première période en jouant très bien.
En deuxième mi-temps, on s’est faits peur un petit peu. Donc, ce n’est pas mal de prendre ce point du nul parce qu’on continue d’avancer. Le système de jeu est là, après ce qui compte, c’est l’animation. On peut penser qu’on joue avec 3 défenseurs ou parfois même 5 défenseurs. On ne pourra pas attaquer. On a bien vu qu’on parvient quand même à se créer des occasions dangereuses. Après, c’est l’efficacité des garçons qui peut faire la différence. Là aujourd’hui, on en a manqué.
En première période, on s’est procurés une occasion franche qu’on n’a pas su exploiter. Voilà donc, nous connaissons nos axes de progression. Il faudra être plus efficace dans la surface adverse et surtout dans la nôtre. Mais on peut avoir un début de satisfaction parce que ce n’est jamais parfait. Et par moment, ça a flotté un petit peu. On a des garçons jeunes, c’est vrai et il faut se mettre au niveau de cette compétition. Ce que les petits sont en train de faire».
PAPE GUÈYE SUSPENDU PAR LA FIFA
A la suite d'un différend entre l'OM et son ancien club Watford, Pape Gueye a été suspendu par la FIFA quelques minutes avant le coup d’envoi du match entre le Senégal et la Guinée (0-0) hier, à Bafoussam
A la suite d'un différend entre l'OM et son ancien club Watford, Pape Gueye a été suspendu par la FIFA quelques minutes avant le coup d’envoi du match entre le Senégal et la Guinée (0-0) hier, à Bafoussam.
La nouvelle annoncée par le sélectionneur, Aliou Cissé est intervenue quelques minutes avant le deuxième match de poules du Sénégal face à la Guinée (0- 0). «Pape Gueye a eu un problème administratif juste avant le coup d'envoi du match. Cinq minutes avant, nous avons été avertis que la FIFA l'a suspendu en raison d’une affaire de transfert entre son club Marseille et Watford.
Son avocat nous a informé ce matin vers 11 heures, mais juste avant le coup d'envoi, nous avons eu la confirmation. C'est pour cela que nous l'avons enlevé sur la feuille de match». Une affaire qui date de l'été 2020, où l'ancien milieu de terrain du Havre avait signé un précontrat avec Watford à 6 mois de la fin de son contrat, avant de se rétracter et de rejoindre libre l'OM.
NUL ENTRE LE GABON ET LE GHANA SUR FOND DE POLÉMIQUE
Le Gabon a logiquement égalisé dans les dernières minutes contre le Ghana (1-1), mais André Ayew les a traités de "petite équipe" pour avoir manqué de fair play, vendredi à Yaoundé à la Coupe d'Afrique
"C'est très petit de leur part, mais c'est comme ça avec les petites équipes", a pesté Ayew, le visage fermé en conférence de presse.
Auteur de l'ouverture du score (18e), le capitaine conteste le fait que les "Panthères" aient joué un ballon mis en touche par Baba Rahman, car Daniel-Koffi Kyereh était au sol. Et c'est sur cette action que Jim Allevinah a égalisé (88e).
La délégation ghanéenne était folle de rage contre ce but."Dédé" Ayew était furieux, son frère Jordan aussi.
A la fin du match une bagarre a même éclaté au centre du terrain.
"C'est nous qui mettons le ballon en touche, le fair play du football, c'est de rendre le ballon, sinon il ne marquent pas.Ils n'ont eu aucune occasion", a enragé Ayew.
La colère égare le capitaine des Black Stars, les Panthères ont poussé toute la seconde période, et Jim Allevinah (59e) et Aaron Boupendza (62e, 85e) ont eu des balles de but.
- Toujours sans Aubameyang -
Les Ghanéens peuvent regretter de s'être contentés de défendre en seconde période.
Ils avaient marqué un joli but, où "Dédé", ex-star de Marseille a tout fait tout seul : contrôle orienté pour tourner autour d'Anthony Oyono et frapper au ras du poteau.
Les Panthères ont aussi du mérite, elles jouaient encore sans leurs deux stars, Pierre-Emerick Aubameyang et Mario Lemina, pour quelques résidus de Covid détectés alors qu'ils avaient passé la veille un test négatif.
Patrice Neveu, le sélectionneur français du Gabon, était aussi privé de deux titulaires en défense, Sidney Obissa et Lloyd Palun, mais aussi de Gilchrist Nguéma, Patrice Neveu, libéré, lui, par un test Covid négatif le matin du match, a dû recomposer une défense, à trois éléments.
Ses joueurs ont pu fêter avec leur coin de supporters ce point qui leur assure presque une place en 8e de finale, au pire parmi les meilleurs troisièmes.
Le but contesté est venu d'un tir croisé d'Allevinah, qui a ambiancé la stade omnisports Amadou Ahidjo, un peu rempli cette fois (7.042 spectateurs) grâce à la colonie gabonaise, pays voisin du Cameroun.
Pendant ce temps-là, les Ghanéens grinçaient des dents.
"On va avaler la pilule, on va faire en sorte de gagner le prochain match, et on espère que les 4 points vont nous suffire pour passer au prochain tour", a conclu Andrew Ayew.
par l'éditorialiste de seneplus, Benoit Ngom
FRANCE, CEDEAO ET LA SOUVERAINETÉ DU MALI
EXCLUSIF SENEPLUS - En quoi les élections au Mali sera-t-elle plus préoccupante pour la communauté internationale que la situation au Soudan, en Birmanie ? Cette mondialisation d'une crise sous régionale par la CEDEAO fait du Mali un bouc émissaire
Le 11 janvier, un projet de résolution présenté par la France, tendant à soutenir les sanctions décidées par la CEDEAO contre le Mali, a été bloqué au Conseil de Sécurité par la Russie et la Chine. Cette mondialisation d'une crise sous régionale par la CEDEAO fait du Mali un bouc émissaire au centre du conflit entre la Russie et les pays occidentaux au sujet de l'intégration éventuelle de pays comme l'Ukraine à l’OTAN.
Ainsi, assiste-t-on à l'évolution d'une simple affaire de fixation de date d'élection à l'émergence d'une zone d'expérimentation de la nouvelle guerre froide ? En quoi l’organisation d’élections au Mali sera-t-elle plus préoccupante pour l’UE et la communauté internationale que la situation au Soudan, en Birmanie ou au Tchad ?
L’une des causes de cette externalisation du problème malien est liée d'abord à la volonté de la France de se désengager d'une partie du Mali et à son refus de voir des troupes « paramilitaires » russes combler le vide qu'entraine le départ de ses militaires. Puis il y a le différend entre la CEDEAO et le gouvernement militaire concernant la durée de transition.
À cet égard, la CEDEAO, lors de son dernier sommet du 8 janvier dernier tenu à Accra dans le pays du président en exercice de l'organisation, a infligé au Mali, pour cause d'élection, des sanctions pour le moins disproportionnées. En effet, aux sanctions économiques et financières, l'organisation régionale a cru devoir ajouter la fermeture des frontières terrestres et le rappel de tous les ambassadeurs des pays membres de l'organisation par leurs pays d'origine.
Ces « sanctions inédites » soutenues par l’UE et la France sont d’autant plus surprenantes que nul n’ignore la situation catastrophique du Mali qui devrait plutôt suggérer à la communauté internationale de l'empathie, de la compassion, bref de la solidarité que le peuple de ce pays attend de la CEDEAO mais surtout des pays frontaliers.
De la solidarité exclusive de la France
En janvier 2013 quand l'aviation militaire française démantelait les colonnes djihadistes qui fonçaient sur Bamako la capitale du Mali, après avoir occupé les provinces Nord du pays, d'une seule voix le peuple malien et la communauté africaine, avaient rendu un vibrant hommage à la France.
Parce que la France n'avait pas "regardé ailleurs" quand sa maison brûlait, le peuple malien accueillit le président français Hollande en ami, en « frère » et en sauveur.
La France consciente de cette immense attente fit évoluer son action militaire des objectifs tactiques limites de Serval a la volonté de libérer le Mali en extirpant des pays de la zone sahélienne, les forces djihadistes qui ont désarticulé leur administration. Ce fut l'objectif attribué à la force Barkhane lancée en août 2014.
Mais au fil du temps et devant l'absence de résultats probants de la force Barkhane, la France qui récusait tout dialogue avec les djihadistes décida de redéfinir les contours territoriaux de son intervention militaire en retirant certaines de ses troupes de certaines régions du Mali. Ce qui naturellement supposait que l'armée malienne, dont la faiblesse des moyens et de l'encadrement était connue de tous, s’occupat de la tache urgente et sans délai de la sécurisation des territoires concernés.
C’est en ces moments, ou les moins érudits en stratégie militaire savaient que pour se défendre le Mali avait besoin de nouer de nouvelles alliances, que les bruits commencèrent à courir à propos de relations supposées entre ce pays et un groupe paramilitaire de Russie. Malgré les dénégations du gouvernement malien, les accusations et menaces des autorités françaises allèrent crescendo pour bénéficier finalement du portage de 16 pays européens qui, dans un communiqué commun publié à la veille de Noël 2021, déniaient au gouvernement malien le droit de se faire assister militairement, en dehors de Barkhane, par des forces qualifiées de mercenaires appartenant au groupe Wagner.
Quid de la souveraineté du Mali ?
À ce stade, deux questions se posent : au nom de quoi les alliés occidentaux devraient-ils douter de la parole de l'État malien, au nom de quels principes de relations internationales et diplomatiques pourrait-on nier au Mali le pouvoir de définir ou de redéfinir ses alliances militaires tactiques ou stratégiques ?
Enfin, pourquoi vouloir que le Mali, dont la grande partie du territoire est sous occupation extérieure, organise coûte que coûte des élections à une date qui a été fixée, à l'occasion d'une réunion de chefs d'États, de la CEDEAO nonobstant toute considération de la réalité sur le terrain ?
Peut-on sérieusement imaginer que le seul fait d’organiser des élections sans tenir réellement compte de la disponibilité d’un corps électoral éparpillé dans un immense territoire dont une grande partie est stérilisée par la présence de forces étrangères pourrait suffire à régler spontanément les problèmes structurels et systémiques de ce pays ?
Élections libres et massive participation des populations
Au lendemain de son élection à la magistrature suprême de son pays, en 1993 le président Alpha Konaré m'avait fait l'honneur de me recevoir au Palais de Koulouba dans le cadre de mes activités en faveur des droits de l'homme et de l'avènement d'États de droit en Afrique. Ce fut un grand plaisir pour moi de pouvoir discuter de ces questions et notamment de la démocratie avec un intellectuel confirmé et une personnalité qui avait une grande capacité d’écoute empreinte de l’humilité de l’homme qui sait qu’on doit toujours être à la recherche du savoir.
Le président Konaré fut élu lors de la première élection présidentielle libre depuis 1960. Cependant, bien que le pays fût en paix à cette époque, la participation à l’élection présidentielle fut évaluée à moins de 24%.
Lors de notre discussion, il était conscient de la nécessité de mieux organiser les masses maliennes afin d’assurer une mobilisation plus conséquente de l’électorat lors des prochaines élections.
En effet, un des grands problèmes des États africains est la non-participation du corps électoral aux processus de consolidation des démocraties qu’il croit ne pas prendre en charge ses préoccupations essentielles. Des lors, si c'est dans les pays africains globalement en paix que la faible participation électorale est alarmante qu’en serait-il dans un pays saucissonné par des mouvements irrédentistes ?
Dans cet esprit, n’est-on pas en droit de se demander quelle serait la finalité d’élections bâclées et organisées sans tenir compte des préoccupations les plus urgentes du peuple malien ? En quoi le fait d'attendre un délai raisonnable décidé par ses citoyens empêcherait-il le Mali d'atteindre des objectifs qu'il n'a pas pu atteindre en 60 ans ?
La démocratie ne se réduit pas aux élections
La CEDEAO doit savoir raison garder. L'État de droit ou la démocratie ne peuvent être évalués sérieusement sur la seule base des élections, de surcroit quand celles-ci sont bâclées.
La France notamment, celle qui a inspiré la démocratie a la plupart de nos élites, donc à nos États devrait être plus attentive aux appels venant des profondeurs d'une jeunesse africaine qui aspire à la démocratie fondée sur la justice et la primauté des grands principes d’égalité des citoyens devant la loi mais aussi d’égalité souveraine des États. Ces jeunes africains aspirent au respect de leurs traditions de leurs croyances et de leurs pays.
Les États européens doivent avoir la générosité, même factice, de reconnaitre que les pays africains après 60 ans d'indépendance commencent à pouvoir évaluer par eux-mêmes les problèmes auxquels ils sont confrontés et à identifier souverainement ceux qui peuvent les aider à les résoudre.
À cet égard, le président Macron, qui d'ailleurs a donné beaucoup de gages de bonne volonté pour une relecture de l'histoire coloniale, doit savoir qu’il y a une jeunesse africaine qui comprend autrement les relations de leurs pays avec le reste du monde y compris avec la France.
Au Mali comme dans les autres pays africains, il convient d'accorder une oreille attentive à une jeunesse africaine qui veut le changement dans le respect et qui pense qu'elle n'a rien à perdre dans sa volonté de changer l’ordre ancien. Ces jeunes sont conscients de ce que l'accession au pouvoir par effraction des militaires maliens, sous la conduite du Colonel Assimi Goïta, en renversant le chef d’État en fonction Ibrahim Boubacar Keita régulièrement élu, était condamnable et a été condamnée par tous les démocrates.
Toutefois, à certains de ces jeunes qui pensent que la place des militaires est seulement dans les casernes, il convient de rappeler que la CEDEAO que beaucoup de régions du continent envie tant à l’Afrique de l’Ouest et que la communauté internationale considère aujourd’hui comme un exemple d’intégration régionale, nous la devons d’abord à la perspicacité et à la persévérance de deux d’entre eux, les Généraux Yakubu Gowon et Gnassingbé Eyadema, respectivement anciens présidents du Nigéria et du Togo.
En résonance à son histoire, la CEDEAO nous semble-t-il, n’a pas donné un bon exemple en cherchant à mondialiser des sanctions dont la disposition relative à la fermeture des frontières est aux antipodes de la volonté des pères fondateurs de l’organisation sous régionale qui signèrent à Dakar en 1979 le Protocole sur la libre circulation des personnes…pour l’avènement de la CEDEAO des peuples.
L'ETHIOPIE RETIRE SON SOUTIEN A TEDROS ADHANOM GHEBREYESUS
L’accusant de soutenir les rebelles du Tigré, l’Ethiopie a décidé de ne plus soutenir la candidature de Tedros Adhanom Ghebreyesus pour un second mandat en tant que directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’accusant de soutenir les rebelles du Tigré, l’Ethiopie a décidé de ne plus soutenir la candidature de Tedros Adhanom Ghebreyesus pour un second mandat en tant que directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Les autorités éthiopiennes ont adressé une lettre au Conseil exécutif de l’OMS pour signifier leur décision de retirer le soutien du pays au Dr Tedros (ancien ministre des affaires étrangères). Selon elles, il menaçait l’intégrité organisationnelle de l’OMS parce qu’il avait pris parti pour un groupe interdit dans son pays d’origine.
« Il n’a pas été à la hauteur de l’intégrité et des attentes professionnelles requises de son bureau et de son poste », a déclaré la lettre envoyée au Conseil, actuellement présidé par le Dr Patrick Amoth, obstétricien et gynécologue kenyan et directeur général du ministère kényan de la Santé.
« Il s’est immiscé dans les affaires intérieures de l’Éthiopie, y compris les relations de l’Éthiopie avec l’État d’Érythrée… continue en tant que membre actif et partisan du TPLF qui est interdit en tant que groupe terroriste par le parlement éthiopien », ajoute la lettre.
A la suite de cela, le ministère éthiopien des affaires étrangères a demandé à l’OMS d’ouvrir une enquête sur la conduite du Dr Tedros pour violation de sa « responsabilité professionnelle et légale ». Cette lettre de l’Ethiopie a été envoyée avant la tenue de la 150e session du Conseil de l’OMS qui examinera la candidature de Tedros pour son deuxième mandat en tant que directeur général.
FERMETURE DES FRONTIÈRES AU MALI, TAMBACOUNDA DÉJÀ SUR LE CHOC
Dans la commune de Tambacounda, point de passage des camions maliens, les secteurs du petit commerce, de la mécanique, de la restauration, entre autres, ressentent la fermeture des frontières décidée par la CEDEAO
Tambacounda, 14 jan (APS) – Dans la commune de Tambacounda, point de passage des camions maliens, les secteurs du petit commerce, de la mécanique, de la restauration, entre autres, ressentent la fermeture des frontières décidée par la CEDEAO.
Les travailleurs du secteur informel voient leurs chiffres d’affaires baisser drastiquement en l’absence des centaines de camions ou gros porteurs qui traversent quotidiennement la commune.
Ces secteurs d’activités économiques essentiellement composés de commerçants, vulganisateurs, mécaniciens, pompistes, restaurateurs sont touchés de plein fouet par la fermeture de la frontière entre le Sénégal et le Mali.
Mamadou Diallo, mécanicien, trouvé dans son atelier sur la RN1 à hauteur de la SODEFITEX, a déclaré que leurs activités sont presque à l’arrêt.
’’Nous venons dans nos ateliers chaque matin aux environs de 7 h mais durant ces 5 derniers jours, nous venons après 9 h. Nous ne faisons pas grand-chose à cause de l’absence de la clientèle’’, a-t-il expliqué.
Il a indiqué que la situation est ’’pire’’ à Kidira, dernière ville sénégalaise située à la frontière malienne à 186 km de Tambacounda.
’’Mes amis mécaniciens sont dans une situation insoutenable. Personne ne s’y attendait’’, a-t-il ajouté.
De l’autre côté de la ville, un gérant d’une station service, Moussa Amadou Bâ, a soutenu que l’absence des gros porteurs sur le corridor Dakar-Bamako a ’’sérieusement’’ impacté leur activité
’’Il faut reconnaître que cette fermeture des frontières a freiné les activités économiques dans les villes situées tout au long du corridor’’, a-t-il dit.
La mesure décidée par les dirigeants ouest-africains n’arrange pas non plus le secteur de la restauration. Deux restaurants visités à l’entrée de Tambacounda sur la route de Koumpentoum ne reçoivent plus leur clientèle habituelle, ont confié leurs gérants.
’’Ces derniers jours, rien ne marche. Parfois, on descend avec beaucoup de restes de nourriture faute de clients’’, ont confié Ibrahima Diallo et Fatou Tamba dont la clientèle est majoritairement constituée de chauffeurs maliens et de leurs apprentis.
Non loin de leur restaurant, plusieurs ateliers de mécaniciens spécialisés dans la réparation de gros porteurs sont fermés.
Pour amener la junte à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, la CEDEAO a adopté, dimanche, des sanctions sévères contre le Mali.Retour ligne manuel
L’organisation régionale a suspendu, avec effet immédiat, toutes les transactions commerciales et financières des Etats membres avec le Mali, hors produits de grande consommation et de première nécessité. Retour ligne manuel
Les avoirs du Mali à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest (BCEAO) ont été également gelés.Retour ligne manuel
La CEDEAO a décidé par ailleurs le retrait des ambassadeurs de tous les pays membres au Mali et la fermeture des frontières.
GRANDE MOBILISATION EN TUNISIE MALGRE L'INTERDICTION PRESIDENTIELLE
Manifestation en Tunisie contre le président Kaïs Saied. À l'occasion du 11e anniversaire de la révolution et de la chute de Zine El-Abidine Ben Ali, plusieurs centaines de manifestants ont bravé l'interdiction présidentielle et se sont rassemblées sur l'
Manifestation en Tunisie contre le président Kaïs Saied. À l'occasion du 11e anniversaire de la révolution et de la chute de Zine El-Abidine Ben Ali, plusieurs centaines de manifestants ont bravé l'interdiction présidentielle et se sont rassemblées sur l'avenue principale de la capitale.
La police tunisienne a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre les protestants et certains d'entre eux ont été arrêtés.
Selon le président Kaïs Saied, l'interdiction de se rassembler et le couvre-feu de deux semaines mis en place jeudi servent à empêcher la propagation du virus. Pour Ennahdha, ces mesures sont uniquement politiques. Le parti islamique jugeant la répression du président semblable à celles de son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi.
LE FÉMINISME AFRICAIN N'A PAS ATTENDU L'OCCIDENT
Les femmes africaines luttent depuis des décennies pour construire leur identité et faire reconnaître leurs droits. Pourtant, elles se voient encore parfois dénier le statut de féministe. Une hérésie
«Vous ne pouvez pas proclamer qu’une idée ou un fait a été importé dans une société donnée, à moins donc de conclure aussi qu’à votre connaissance, il n’y a pas et il n’y a jamais eu, de mot ou d’expression qui, dans la langue indigène de cette société, décrit cette idée ou ce fait. » Ces mots de l’autrice et dramaturge féministe ghanéenne Ama Ata Aidoo illustrent parfaitement le procès inlassablement fait au féminisme, dès lors qu’il se rapporte aux filles et femmes subsahariennes ou afropéennes. Le féminisme serait ainsi une importation de l’Occident, une injonction de femmes blanches assénée aux femmes d’ascendance africaine, et allant à l’encontre des « vraies » valeurs – évidemment traditionnelles – de ces dernières.
Oppression et désirs d’émancipation
Comme si leur appartenance subsaharienne les dispensait de désirs d’émancipation. Qu’il y avait confusion. Et qu’il s’agissait d’une démarche inconnue pour elles. D’ailleurs, de qui pourraient-elles bien prétendre à s’affranchir, leur situation est si enviable ! Personnellement, j’aime à croire que de tout temps, dans toutes les régions – et pas seulement sur le continent –, des femmes africaines ont aspiré à régner sur elles-mêmes, à être libres et à utiliser cette liberté pour en libérer d’autres. Dans une perspective internationaliste panafricaine, c’est d’ailleurs ce que me semblent traduire les rencontres continentales qui suivront les indépendances, et qui verront le rassemblement des divers mouvements de femmes africaines de tout le continent.
Continuer à présenter le féminisme incarné par les femmes africaines comme l’émanation du féminisme des femmes blanches, quand on sait que, historiquement, l’oppression des femmes n’a connu aucune frontière ethnique ou raciale, c’est leur dénier toute singularité. C’est réfuter l’idée qu’elles aient pu être responsables, aspirer à prendre leur destinée en main, penser par elles-mêmes leurs oppressions, leurs problèmes, et envisager d’elles-mêmes les solutions possibles.