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21 juin 2025
ÉQUITÉ ET DÉVELOPPEMENT, LA BANQUE MONDIALE EN QUETE DE SOLUTIONS
Trouver des moyens efficaces d’aider les femmes à contribuer davantage dans le développement de leur pays, c’est ce que vise la Banque mondiale, avec le lancement de l’Initiative pour l’accélération de l’équité entre les genres
La Banque mondiale a lancé l’Initiative pour accélérer l’équité entre hommes et femmes et notamment permettre une partition efficace des femmes dans le développement socio-économique de leur communauté. L’annonce a été faite, hier, par la directrice générale de l’Institution pour les politiques de développement et les partenariats, Mari Pangestu, lors d’un webinaire sur le sujet.
Trouver des moyens efficaces d’aider les femmes à contribuer davantage dans le développement de leur pays, c’est ce que vise la Banque mondiale, avec le lancement de l’Initiative pour l’accélération de l’équité entre les genres. ‘’Nous lançons l’initiative pour accélérer l’équité. Il s’agit de comprendre quels sont les succès sur lesquels il faut la bâtir et quels enseignements il faut en tirer. Nous allons nous tourner vers l’avenir pour voir comment nous pouvons travailler efficacement pour l’équité des femmes entre des hommes, les garçons et les filles, et tirer parti de tous leurs potentiels dans un monde qui évolue’’, explique la directrice générale de la Banque mondiale pour les politiques de développement et les partenariats.
Mari Pangestu, qui s’exprimait hier, lors d’un webinaire sur le sujet, a relevé un investissement dans les femmes, un investissement ‘’économique intelligent et rentable’’ pour tous. ‘’La crise de la Covid-19 a montré les défis de longue date auxquels les femmes et les filles font face. Les effets de la Covid ont plus affecté les femmes que les hommes et ont exacerbé des obstacles persistants à l’équité homme-femme. La crise exige donc des solutions et présente également des opportunités. Le changement climatique, la fragilité et les conflits affectent les femmes, les filles et les garçons différemment. Ils font obstacle à la paix et à la prospérité. Nous devons donc nous focaliser sur comment aller au-delà des vulnérabilités des genres et chercher à autonomiser les femmes afin d’augmenter la résilience de leur communauté’’, renchérit-elle.
À l’échelle mondiale, souligne la ministre des Finances du Nigeria, les pays sont à un tournant ‘’important’’, lorsqu’il s’agit d’équité homme-femme. Pour Zainab Ahmed, l’équité est un ‘’moteur de développement’’ et mène à l’amélioration de la résilience. Et davantage l’autonomisation économique et sociale des femmes est au cœur du développement. ‘’Une des solutions, c’est de reconstituer les politiques budgétaires qui tiennent compte de la situation des femmes. Il faut également disposer de données et faire des évaluations qui mesurent les impacts des politiques. De nombreux pays ont des problèmes de politiques budgétaires et donc, il est important, pour les ministres des Finances, de considérer l’intégration de l’autonomisation à travers les différents piliers économiques. Il faut des budgets responsables sur le genre, des engagements financiers responsables et la collecte de données’’, dit la ministre nigériane.
Pour faire face à ce challenge, Mme Ahmed estime qu’il faut utiliser les élections, la législation pour que davantage de femmes se trouvent à des niveaux décisionnels. Par rapport à la législation, la ministre estime qu’il faut encourager le processus depuis le niveau local.
Éliminer la séparation entre le public et le privé
Comme la ministre des Finances nigériane, le directeur général de Banco BHD trouve aussi que les partenariats sont ‘’essentiels’’ et la transformation numérique veut dire qu’il faut davantage de partenariats, non seulement dans le cadre des initiatives visant la parité homme-femme, mais aussi dans ce qu’ils font au niveau des affaires d’une manière générale. ‘’Il faut que les autorités exigent des données ventilées par sexe. Cela permet de mieux comprendre les opportunités qui existent. Ces informations sont très révélatrices. La question de l’éducation, de la formation, de la mise à niveau est primordiale. Il faut éliminer la séparation entre le public et le privé. Un élément crucial, c’est de focaliser ces programmes sur des objectifs communs. Par objectifs communs, j’entends simplement promouvoir le développement humain pour les services bancaires et rapprocher la banque avec le client’’, suggère Steven J. Puig.
Pour l’aboutissement de leurs efforts pour améliorer la vie des femmes, des enfants et renforcer le développement, l’imam et recteur de l'enseignement coranique (mahadra) de la mosquée Ibn Abass, en Mauritanie, pense qu’il faut ‘’se débarrasser’’ de certaines normes sociales, comme les mariages précoces, éradiquer la mortalité maternelle. ‘’Ce que la Banque mondiale doit faire pour encourager les partenariats et le changement, c’est traiter avec les organisations religieuses, le clergé pour leur demander d’aider à changer les mentalités. C’est ainsi que le changement des mentalités sera beaucoup plus rapide. Il y a aussi le rôle des gouvernements. La Banque mondiale doit amener les gouvernements vers plus de transparence, afin de rationaliser les ressources. Nous avons beaucoup de ressources qui sont malheureusement perdues et beaucoup de capacités humaines dilapidées. La Banque mondiale doit travailler avec les gouvernements pour adopter de nouvelles lois ou mettre en vigueur les lois déjà existantes à cet égard’’, préconise Hademine Ould Saleck.
Selon le religieux, le rôle de la femme a été ‘’malheureusement réduit’’ par plusieurs coutumes sociales qui sont toujours commises par des responsables religieux et politiques. ‘’Il faut qu’ils puissent se débarrer de ces vices et coutumes, et nous espérons que la Banque mondiale va travailler avec les religieux, les imams, les chefs coutumiers, afin de les aider, à leur tour, à aider la banque et les gouvernements pour mettre fin à ces pratiques et aller vers le changement’’, conclut l’imam Ould Saleck.
MARCHE TITRES PUBLICS
Cet évènement qui se veut un espace de rencontres et de networking de l’écosystème autour du MTP, est prévu du 25 au 27 janvier 2022
Dans le cadre de ses activités de promotion et de développement du Marché des Titres Publics (MTP) de la zone Uemoa, Umoa-Titres organise la 4e édition des Rencontres du marché des Titres Publics de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) dont la thématique générale est ‘’La Gestion de portefeuille en zone Umoa : levier de performance des investissements sur le MTP’’.
‘’Cet évènement qui se veut un espace de rencontres et de networking de l’écosystème autour du MTP, est prévu du 25 au 27 janvier 2022. Au regard des dernières évolutions de la situation sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19 et de la recrudescence des cas positifs, la 4e édition des Rencontres du marché des titres publics de la zone Uemoa change de format.
L’édition 2022 initialement prévue sous un format hybride (en présentiel à Lomé au Togo et en virtuel) se déroulera donc exclusivement sous un format virtuel, aux mêmes dates, sur la plateforme Zoom’’, indique un communiqué de l’institution rendu public hier. D’après la même source, ce changement vise à préserver en premier lieu la santé de leurs partenaires et des participants et dans une moindre mesure celle de tous les citoyens de la zone.
QUAND LE MYSTIQUE S’INVITE DANS LES ELECTIONS
Elections riment avec mystique dans la croyance de nombreux Sénégalais et Africains. Les Locales du 23 janvier 2022 ne sont pas une exception
Shamharouz, Maimouna, Asma Ubahdati, Kalaw, Barhoud, Mame Coumba Lamb. Les djinns sont, en cette veille des élections locales, très sollicités par les candidats. Pendant que certains les invoquent surtout pour se protéger, d’autres n’hésitent pas à en faire usage pour atteindre un adversaire.
Elections riment avec mystique dans la croyance de nombreux Sénégalais et Africains. Les Locales du 23 janvier 2022 ne sont pas une exception. Dès les premiers jours de la campagne, surgissent les premières polémiques autour de cette lancinante question du fétichisme dans l’arène politique. En cause, une image montrant le ministre de l’Economie, Amadou Hott, corne à la main. Laquelle image n’a pas manqué de défrayer la chronique. Accusé de flagrant délit de pratiques occultes par ses adversaires, le staff du ministre montait au créneau pour livrer sa part de vérité.
Pour l’entourage du candidat à la mairie de Yeumbeul-Sud, la photo en question a été sortie de son contexte par des individus malintentionnés pour nuire au ministre. Sur sa page Facebook, Amadou Hott précisait : ‘’Une certaine presse malintentionnée, sans aucune préoccupation de l’éthique et de la déontologie journalistiques, est en train de valser de manière ridicule dans le mensonge et la manipulation. Pour rétablir la vérité, cette image a été prise lors du festival de la communauté diola où le ministre Amadou Hott était invité. Ceci n’a rien de mystique, mais purement culturel.’’ Comme pour ne rien arranger, le festival en question a coïncidé avec le jour même du démarrage de la campagne.
Quelques jours auparavant, c’est le journal ‘’Le Témoin’’ qui livrait une information plus ou moins rocambolesque, à propos toujours des pratiques occultes. A en croire le canard, un ministre de la République, maire et candidat à sa propre succession de surcroit, avait été surpris, tard dans la nuit, dans un marché, en train de prendre des bains mystiques. Surpris par des gardiens du marché, il les aurait arrosés de billets de banque pour acheter leur silence. Ce qui ne lui a pas servi à grand-chose, puisque l’affaire finit sur la place publique et a soulevé moult commentaires chez les internautes.
Pendant que les uns épinglent l’animisme et le manque de foi des politiques, d’autres estiment que cela fait partie des réalités africaines et que rien dans les dispositions législatives ne l’interdit.
Lass Badiane, candidat : ‘’Certains font recours au mystique non pour se protéger, mais pour tuer’’
Chez les acteurs, le sujet relève surtout du tabou. Difficile de leur soutirer un témoignage, même si les récriminations foisonnent. Acteur politique et candidat à la mairie de Grand-Yoff, Lass Badiane, lui, a bien voulu raconter sa part de vérité. D’après lui, l’existence de telles pratiques dans le milieu ne peut souffrir l’ombre d’un doute. Il peste : ‘’Personne ne peut nier de telles pratiques dans l’arène politique. On en voit très souvent. Et ce n’est pas pour se protéger, comme ils le disent, c’est pour tuer. Certains iront voir les marabouts pour demander de rendre fou un adversaire, de le rendre muet ou handicapé. C’est très méchant. C’est inhumain.’’ Et les exemples ne manquent pas, à en croire l’homme politique. Si ce n’est pas les œufs, cornes et autres offrandes posés à la devanture des maisons, c’est tout simplement des sorts jetés dans la voiture. Lass Badiane raconte sa propre expérience : ‘’Une fois, on m’a mis des œufs devant ma maison. Je les ai lavés et je les ai mangés. Moi, je ne crois qu’en Dieu ; je suis un fils de daara. Mais les gens abusent, surtout en période d’élections.’’
En politique expérimenté, le candidat d’Avec Ligey Kat Yi estime que ces pratiques n’épargnent aucune localité. En ville comme en campagne. Et cela ne se limite pas aux élections, si l’on se fie à son témoignage. Il donne l’exemple de sa commune où il est conseiller municipal. ‘’Il faut, confie-t-il, demander à certains conseillers. Depuis qu’ils ont été élus membres du conseil municipal, ils n’ont jamais mis les pieds là-bas. Et c’est parce qu’ils sont contre le maire en activité. ‘Dagn leeni nawtal’. Moi, mon père est diola, ma mère sarakolé et j’ai des grands-parents originaires du Saloum. Je viens du cœur de la rébellion, en Casamance. Je ne vais marabouter personne, mais je me protège sur tous les plans’’.
‘’Mon oncle est paralysé depuis son investiture par Yewwi Askan Wi’’
Pour s’engager en politique, pensent nombre de Sénégalais, il faut ainsi être prêt sur tous les plans, particulièrement sur le plan mystique, pour rester indemne. Les exemples de Lass Badiane font froid dans le dos. ‘’J’ai un parent à Diawara, dans le département de Bakel. Il était bien portant et était le principal adversaire du maire sortant. Juste après son investiture par la coalition Yewwi Askan Wi, il a perdu l’usage de sa mobilité. Aujourd’hui, il bouge difficilement. Il n’y a pas de doute, ce sont les attaques mystiques. Il a fait toutes les analyses, mais jusqu’à présent, il ne retrouve pas sa mobilité’’, dénonce-t-il, non sans inviter ses amis politiciens à plus de fair-play et de loyauté dans le combat. ‘’En ce qui me concerne, répète le jeune leader, je n’ai jamais fait du mal à qui que ce soit. Mais je me protège et je protège tous ceux qui m’accompagnent. J’ai pris les noms de tous ceux qui sont investis sur ma liste et je les ai emmenés chez mes ancêtres’’.
A Diawara, à Grand-Yoff, à Pikine comme à Rufisque, les croyances semblent les mêmes. En politique, il faut se préparer pour éviter de périr ; tous les moyens étant bons pour accéder au pouvoir. En temps d’élections, il est souvent déploré des crimes crapuleux, parfois sur des enfants, des mutilations sur des animaux souvent assimilés à de pareilles pratiques. Parfois, c’est tout simplement une chasse aux albinos qui est fustigée.
Marabout très reconnu dans les Navetanes et la politique à Rufisque, Mansour Ngom alias ‘’Thiarakh’’ explique : ‘’Il faut retenir qu’à chacun sa méthode. On peut tout faire avec le noir, mais on peut également tout faire avec le Coran. Je donne l’exemple de la sourate Fatiha. Si vous allez à la sourate Fatiha, il y a sept lettres (de l’alphabet arabe) qui n’y figurent pas. Ce sont ces lettres qui sont à l’origine de savoirs noirs. On parle de ‘barhoud’. A côté, il y a beaucoup d’autres djinns qu’on invoque, grâce à la sourate Fatiha.’’ Il en énumère plusieurs dont le djinn Maimouna. Et de préciser : ‘’L’homme est constitué de trois choses : les rawhanes, l’âme, les djinns. Par les rawhanes, nous allons par exemple voir des images, à travers notamment les rêves. Maintenant, pour les djinns, ils nous sont plus proches. Ils nous voient, mais tout le monde ne peut les voir. Il y en a qui sont des croyants, d’autres non. Parmi les djinns, ceux qui sont dans les eaux réagissent plus vite. Quand on veut être élu par exemple, il y a des sacrifices à faire pour qu’ils intercèdent en notre faveur. Les djinns se chargent, par exemple, d’affaiblir les adversaires, en mettant en avant le futur élu.’’
Les secrets de la sourate ‘’Fatiha’’ et des djinns
Parmi ces djinns, il y a Maimouna, Shamharuz, Asma Ubahdati… ‘’L’objectif ultime, c’est de demander au djinn d’intercéder en faveur de quelqu’un pour qu’il soit dans le cœur de tous les électeurs. Le jour du scrutin, tu peux entrer dans la salle avec l’intention de voter untel, mais une fois sur place, tu prends un autre bulletin sans savoir pourquoi. De la même manière que le mystique permet de conquérir le pouvoir, si on n’y accorde pas de l’importance, on ne va pas durer au pouvoir. Ce sont des réalités’’, confie-t-il avant d’enchainer avec Asma Ubahdati : ‘’C’est ce que certains utilisent quand ils veulent détruire. Ceux qui travaillent avec ces djinns, souvent, portent des tenues rouges ou versent beaucoup de sang, notamment les chèvres. Ils vont te donner des cornes enveloppées d’un tissu rouge et des cauris. Ceci constitue une sorte de repère pour les djinns. On vous demandera aussi de porter une tenue blanche à l’intérieur. C’est pour avoir le cœur et l’esprit des gens qui vont t’écouter.’’
Pour avoir de tels résultats, plusieurs voies sont utilisées, tient-il à relever. A titre d’illustration, il rappelle le cheval dont la langue a été coupée à Rufisque, lors des dernières élections. Il y a aussi le cas de sacrifice d’albinos. ‘’Chaque chose obéit à un objectif bien déterminé. Par exemple, quand on veut dominer une population, faire en sorte qu’ils vous obéissent, il y a des sacrifices spécifiques à faire. Beaucoup le font avec Barhoud, qui peut demander du sang. D’autres ne font rien qui soit en contradiction avec le Coran’’.
A en croire Thiarakh, à chaque localité ses réalités et son maitre. A Rufisque, par exemple, c’est Mame Coumba Lamb la grande patronne. Et il faudrait l’avoir avec soi pour y être élu. ‘’C’est comme un chef de famille. Si on veut avoir avec soi la famille, la voie la plus appropriée est de passer par le chef. Pour ce faire, il y a des règles à respecter. Par exemple, l’heure des sacrifices, le jour, la place et la nature même des sacrifices. Tous les détails sont importants’’, explique M. Ngom.
Par Abdoulaye THIAM
UN NUL ACCEPTABLE
Comment peut-t-on mettre un derby Sénégal-Guinée en levée de rideau d’un match Malawi-Zimbabwe ? Drôle de programmation de la CAF que même les annonceurs ont du mal à comprendre. Que dire de l’altitude ?
Le derby ouest-africain entre le Sénégal et la Guinée qui a eu lieu hier, vendredi 14 janvier, au stade Omnisports de Kouekong de Bafoussam, a accouché d’une petite souris. Il s’est soldé par un match triste, nul et vierge. Ni le Syli, encore moins les Lions, n’ont été capables de scorer pendant plus 90 minutes de jeu. Pourtant, chaque équipe a eu son temps fort et ses moments faibles. Paradoxalement, vers la fin du match, ce sont plutôt les poulains de Kaba Diawara qui étaient plus pressés à signer le partage de points en multipliant les temps morts. Le gardien Aly Keïta finira même pas écoper d’un carton jaune pour «refus de jeu».
D’un autre côté, Aliou Cissé peut nourrir des regrets parce que ses joueurs ont eu une kyrielle d’opportunités pour réaliser un hold-up face à une sélection guinéenne dont un seul joueur, un remplaçant, a été touché par la covid19. Or, c’est tout le contraire chez les Lions qui ont été touchés de plein fouet par le virus. Aliou Cissé a dû faire une gymnastique pour composer un onze de départ encore inédit à l’instar du premier match face au Zimbabwe. Cette fois-ci encore, 7 joueurs sur 11 sont des remplaçants. Il s’agissait d’un Sénégal sans toujours son roc, Kalidou Koulibaly, encore moins le stabilisateur du milieu de terrain, Idrissa Gana Guèye, sans parler du buteur-maison Famara Diédhiou. Les buts étaient encore confiés au 3ème gardien, Seyni Dieng.
Pire, certains n’ont rejoint la tanière qu’avant-hier, jeudi 13 janvier en provenance du Dakar où ils étaient confinés, après avoir été testés positifs. C’est le cas de Saliou Ciss nonobstant son match correct. A ce cas de force majeur, il faut ajouter ce qu’il conviendra d’appeler désormais «l’affaire Pape Guèye». Alors que Cissé espérait pouvoir compter sur le Marseillais pour stabiliser son milieu de terrain en l’absence du maestro Idrissa Gana Guèye, il sera contraint de l’extirper de la liste des onze de départ. Et tenez-vous bien, à quelques minutes seulement du coup d’envoi. Séance tenante, le staff technique se réunit pour trouver un «bouche-trou». C’est dans ces conditions presque loufoques que Mamadou Loum Ndiaye, de retour d’un confinement à cause encore de la Covid-19, est envoyé au charbon. Ouf ! Mais hier, le Sénégal pouvait compter et comme c’est toujours le cas, sur son monstre sacré, Cheikhou Kouyaté, auteur d’une prestation XXL. Sans conteste, il était l’homme du match dans une sélection où la Défense était souvent dans la rue. Surtout sur le flanc gauche. Nonobstant donc, les forfaits, les blessures, les Lions ont tenu la dragée haute face à un Syli qui a baissé sa garde après un départ en trombe. Elle avait pourtant une belle opportunité de mettre un terme à la domination sénégalaise. La dernière victoire de la Guinée sur le Sénégal en équipe nationale A remonte en 2000.
ALTITUDE ET CHALEUR : CES AUTRES ADVERSAIRES
Par ailleurs, il faut relever que dans cette CAN camerounaise, l’adversaire n’est pas seulement la covid-19 et la hantise des résultats qui pèse lourdement sur la psychologie des joueurs, de leur staff technique et/ou des dirigeants. D’autres incongruités s’y sont aussi greffées. Il s’agit de la chaleur, de l’altitude pour les équipes de la poule B logée à Bafoussam et de la programmation. Ceux qui étaient au stade de Bafoussam pouvaient imaginer la souffrance des joueurs. Comment peut-t-on mettre un derby Sénégal-Guinée en levée de rideau d’un match Malawi-Zimbabwe ? Drôle de programmation de la CAF que même les annonceurs ont du mal à comprendre. Que dire de l’altitude ? Plus 1500 mètres sous un soleil de plomb.
Respectons quand même un temps soit peu la santé de nos joueurs. Surtout celle de nos stars comme Sadio Mané, Mohamed Salah, Naby Keïta, Riyad Mahrez etc., qui font la fierté de tout un continent. Pour jouer au football, pour offrir du spectacle au monde entier, il faut un minimum de conditions requises dont la première est de veiller sur la santé des acteurs.
A la fin de la rencontre, nous nous sommes désolés de cette image de Sadio Mané, laissé à lui-même, envahi par des supporters (fans certes) ne disposant certainement pas de test PCR.
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AU MALI, DES MILLIERS DE MANIFESTANTS PROTESTENT CONTRE LES SANCTIONS DE LA CEDEAO
Au cours d'un vendredi orchestré par la junte, les participants, officiels et anonymes, ont entendu différents orateurs éreinter la Cédéao, exalter la souveraineté malienne, réclamer le désengagement de la France
Des milliers de Maliens ont manifesté, vendredi, contre les sanctions de la Cédéao décrétées pour punir les militaires qui ont repoussé les élections et la transition de plusieurs années. Au même moment, le colonel Assimi Goïta, chef de la junte, a validé un "plan de risposte" gouvernemental aux sanctions ouest-africaines.
Parés des couleurs nationales vert, jaune et rouge, des milliers de manifestants ont commencé à se masser dans la capitale, sur la place de l'Indépendance pour la prière hebdomadaire ouvrant un après-midi de mobilisation orchestrée par les militaires.
Certains manifestants ont passé la nuit sur le boulevard desservant ce haut lieu des manifestations maliennes.
Grande affluence également à Tombouctou, sur la place Sankoré, devant la mosquée, ont indiqué plusieurs Tombouctiens à l'AFP.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux montrent une foule dense marchant derrière le drapeau national dans les rues de Kadiolo, frontalière de la Côte d'Ivoire. Scène analogue à Bougouni, également dans le sud.
Des Maliens interrogés par un correspondant de l'AFP ont dit descendre dans la rue, non pour soutenir la junte, mais pour défendre le pays.
"Dieu et le peuple sont avec le gouvernement de transition"
"Aujourd'hui le monde entier voit où se trouve la légitimité populaire", a déclamé le Premier ministre de transition Choguel Kokalla Maïga, devant des milliers de Maliens massés dans la capitale sur la place de l'Indépendance.
"Toute l'Afrique regarde le Mali aujourd'hui. Dans une certaine mesure, le destin de l'Afrique se joue au Mali aujourd'hui", a déclamé dans une harangue aux forts accents de patriotisme, de résistance et de panafricanisme ce vétéran de la politique intronisé par les militaires à la tête d'un gouvernement dit de transition.
Choguel Kokalla Maïga, qui avait troqué pour la circonstance son habituel boubou pour l'uniforme, a convoqué l'histoire de la résistance au "colonisateur" français pour dire que "ce sont les enfants, fils et arrière-petits-fils de ces hommes-là qui sont à la tête de l'État aujourd'hui".
"Dieu et le peuple sont avec le gouvernement de transition […]. Tous ceux qui vont se mettre contre cette transition, Dieu ne les aidera pas, Dieu va leur barrer la route", a-t-il prédit.
Au cours d'un après-midi orchestré par la junte et ses soutiens, les participants, officiels et anonymes, ont entendu différents orateurs éreinter l'organisation des États ouest-africains de la Cédéao, exalter la souveraineté malienne, faire ovationner l'armée ou réclamer le désengagement de la France.
Le nom du président russe, Vladimir Poutine, a été scandé pour exprimer le vœux, nourri par une partie de la population, d'une intervention russe. Le chef du gouvernement a remercié la Russie et la Chine de s'être opposées mardi à l'adoption au Conseil de sécurité d'un texte soutenant les sanctions de la Cédéao contre le Mali.
Grande affluence aussi à Tombouctou, sur la place Sankoré, devant la mosquée, ont indiqué plusieurs Tombouctiens à l'AFP.
Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une foule dense, marchant et chantant derrière le drapeau national dans les rues de Kadiolo, frontalière de la Côte d'Ivoire. Scène analogue à Bougouni, également dans le sud.
Le "Plan de riposte" d'Assimi Goïta et de la junte
Au même moment, le chef de la junte et président de transition, le colonel Assimi Goïta, a validé un "plan de risposte" gouvernemental aux sanctions ouest-africaines, ont indiqué ses services sur Facebook. Le plan a plusieurs composantes, diplomatiques ou économiques, disent-ils sans plus de précisions.
"L'objectif de ce plan n'est pas d'être dans une posture de bras de fer [avec les organisations ouest-africaines, et le Mali reste] ouvert au dialogue", disent-ils.
Le gouvernement malien a lancé lundi, au lendemain des mesures de rétorsion "extrêmes" selon lui prises par l'organisation des États ouest-africains Cédéao, un appel "à une mobilisation générale sur toute l'étendue du territoire national".
Le colonel Goïta, porté à la tête du Mali par un premier coup d'État en août 2020 et intronisé président "de la transition" à la suite d'un second en mai 2021, a exhorté les Maliens à "défendre [leur] patrie".
Le Mali, déjà plongé dans une grave crise sécuritaire et politique depuis le déclenchement d'insurrections indépendantistes et jihadistes en 2012, fait face depuis dimanche à de lourdes sanctions de la Cédéao. Celles-ci punissent le projet des militaires de continuer à gouverner pendant plusieurs années, et l'engagement révoqué d'organiser en février 2022 des élections qui auraient ramené les civils à la tête du pays.
La fermeture des frontières de la Cédéao, l'embargo sur les échanges commerciaux (hors produits de première nécessité) et sur les transactions financières ainsi que le gel des avoirs maliens dans les banques ouest-africaines menacent dangereusement l'économie d'un pays parmi les plus pauvres du monde, éprouvé par les violences et la pandémie, enclavé et fortement tributaire des ports ouest-africains du Sénégal et de Côte d'Ivoire.
Des compagnies ouest-africaines, ainsi qu'Air France ont suspendu leurs vols vers Bamako. Le pays risque l'asphyxie faute de liquidités. Le Mali n'a pas pu réaliser une opération sur le marché financier régional mercredi. Il est "coupé du reste du monde", a déclaré Kako Nubukpo, commissaire pour l'Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa).
Les sanctions ont suscité un concert de réprobations au Mali. La Cédéao est accusée d'être l'instrument de puissances étrangères et un club dépassé de dirigeants coupés des populations.
L'ONU au travail
La junte se drape dans la souveraineté nationale. Elle a demandé jusqu'à cinq années supplémentaires. Elle s'est dite incapable actuellement d'appeler les Maliens aux urnes en invoquant l'insécurité persistante sur un territoire dont les deux tiers échappent au contrôle des autorités. Elle réclame le temps de mener à bien des réformes essentielles selon elle, et d'organiser des élections incontestables.
Aucune voix significative ne s'est élevée au Mali pour approuver la Cédéao. En revanche, un certain nombre pressent pour une reprise des discussions avec la Cédéao, s'inquiétant de l'isolement international du Mali.
Le colonel Goïta a assuré rester "ouvert au dialogue avec la Cédéao".
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a réclamé jeudi du gouvernement malien un calendrier électoral "acceptable", rappelant que la Cédéao pourrait alors lever graduellement les sanctions.
Des partenaires du Mali aussi importants que la France et les États-Unis ont apporté leur soutien aux sanctions ouest-africaines. Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a indiqué jeudi que l'Union européenne allait prendre des dispositions "dans la même ligne" que celles de la Cédéao.
Aucune sortie de crise n'est discernable pour le moment. Le secrétaire général de l'ONU a dit travailler avec la Cédéao et l'Union africaine pour créer les conditions d'un retour de la junte à une position "raisonnable et acceptable".
LE SYLI TIENT EN ÉCHEC LES LIONS
Le derby sous régional entre le Sénégal et la Guinée comptant pour la deuxième journée du groupe B de la CAN 2021 s'est soldé par un match nul (0-0).
(BAFOUSSAM, Cameroun) - Le Sénégal a été tenu en échec hier, vendredi 14 janvier au stadium de Bafoussam par la Guinée dans le cadre de la 2e journée du groupe B de la CAN. Face à une accrocheuse formation du Sily national, les Lions ont d'emblée subi en première période avant de prendre la mesure de l'adversaire dans la seconde. Sans cependant montrer toute son efficacité pour forcer la décision. Avec ce nul équitable, les Lions comme le Syli national (4 points chacun) pourraient valider leur ticket pour les 8e de finale de la compétition avec un petit point le 18 janvier prochain respectivement face au Malawi tombeur du Zimbabwe (1-2) et lés Warriors..Toutefois, pour les Lions, il leur reste à aller chercher la première place du groupe B dans cet ultime match.
Le derby sous régional entre le Sénégal et la Guinée comptant pour la deuxième journée du groupe B de la CAN 2021 s'est soldé par un match nul (0-0). Un nul équitable qui reflète la physionomie de cette confrontation considéré comme la finale de la poule B. Désigné comme les favoris, les Lions ont buté sur une solide adversaire guinéen. Sans ses cadres dont Kalidou Koulibaly, Édouard Mendy et Idrissa Gana positifs au Covid-19, Aliou Cissé a aligné un onze inédit en rappelant le latéral gauche Saliou Ciss et lançant le milieu de terrain Mamadou Loum Ndiaye et l'attaquant Mame Baba Thiam. Face à un jeu agressif, le Sénégal peine d'entrée à trouver une bonne animation et le jeu offensif.
Le milieu de terrain Loum Ndiaye appuyé par l'expérimenté Cheikhou Kouyaté peine dans l'entrejeu et à assurer de bonne transition. Les Lions subissent les assauts répétés de la bande à Naby Keita et de Issiaka Sylla très actif et offensif dans le couloir gauche . Le Sénégal ne desserre l'étau qu'à la 12e minute lorsque Sadio Mané récupère le ballon sur un pressing venant avant de subir une faute à l'entrée de la surface. Un coup bien placé pour Bouna Sarr, visiblement préposé pour l'exécution des coups de pieds arrêtés. Suite à une perte de balle de Boulaye Dia suivie d'une contre mené suite les Guinéens se retrouvent à trois contre deux et s'offrent leur meilleure occasion de marquer (31e).
Cette fois encore le portier Sénégalais Seyni Dieng s'interpose avant que Saliou Ciss d'un grand geste de défenseur sauve les Lions en dégageant en catastrophe. Dans une première mi-temps peu nombreux en occasions, les deux équipes rentrent aux vestiaires sur ce score de 0-0. En deuxième mi temps, la Guinée redémarre fort avec déjà une opportunité. Bien lancé par son capitaine Naby Keita, Issiaka Sylla met le feu avec un centre dans les six mètres Bayo puis Guilavogui sont mis en échec. En montant son bloc, les Lions prennent au fil de la rencontre la bonne mesure des Guinéens. La physionomie de la rencontre change dans cette seconde mi-temps. Le Sénégal est bien plus présent et réussit de belles séquences. Les Guinéens ne sortent plus de leur 50 mètres. Dans le bon tempo, Sadio Mané se montre dangereux aux abords de la surface.
A la 67e, l'attaquant des Lions se débarrasse de plusieurs joueurs au milieu de terrain, remonte le ballon et décale sur la droite pour Bouna Sarr . Ce dernier crochète son défenseur et sort un tire croisé qui passe près du montant du but adverse. C'est le moment choisi pour Aliou Cissé de densifier sa ligne d'attaque avec la rentrée Habib Diallo pour Mame Baba Thiam (73e). Boulaye Dia cède sa place au milieu Joseph Lopy( 80e). Keita Diao Baldé foulera également la pelouse à 88e pour remplacer Bouna Sarr(88e). Une entrée plus qu'anecdotique puisque les Lions auront les même difficultés pour forcer la décision et devraient de se contenter du partage des points
A la fin de la deuxième journée, le Sénégal et la Guinée occupent les deux premières places du groupe B avec 4 points . Le Malawi pointe désormais à la 3e place après sa victoire sur le Zimbabwe (2-1)
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FORTE MOBILISATION À DAKAR ET CONAKRY POUR SÉNÉGAL - GUINÉE
C'était le duel très attendu du groupe B de la CAN-2021. Entre les lions de la Téranga et le Syli national... Il s'est finalement soldé par un match nul et vierge (0-0)
C'était le duel très attendu du groupe B de la CAN-2021. Entre les lions de la Téranga et le Syli national... Il s'est finalement soldé par un match nul et vierge (0-0). Le Sénégal et la Guinée...sont de vieux rivaux sur le plan sportif et les supporters s'étaient fortement mobilisés.
L’ESSENTIEL, C’EST QU’ON N’A PAS PERDU
Aliou Cissé qui ne sait plus à quel joueur composer, peut s’estimer heureux d’avoir fait un match nul blanc devant le Syli national
Ouf ! Le Senegal qui est décimé par la Covid, privé d’un Pape Guèye à quelques minutes du coup d’envoi par la FIFA, a pu tirer son épingle du jeu face à la Guinée hier, vendredi 14 janvier. Aliou Cissé qui ne sait plus à quel joueur composer, peut donc s’estimer heureux d’avoir fait un match nul blanc devant le Syli national. Mieux, son équipe a même tenu la dragée haute en s’offrant plusieurs occasions en seconde période et en terminant la rencontre en trompe.
Coach, êtes vous satisfait ou nourrissez-vous des regrets, après le match nul face à la Guinée ?
Je suis satisfait dans la mesure où on a été plus agressifs en deuxième période en contrant le match. On a été beaucoup plus propres techniquement, ce qui est le contraire de la première période où on a manqué d’impact et de lucidité. Dans l’utilisation du ballon, on n’a pas été assez propres comme l’équipe guinéenne que je félicite par sa prestation. Nous, nous vivons des moments un peu compliqués et un peu difficiles. Mais, dans l’ensemble, je crois que ce qui était important, c’est de se qualifier en 8èmefinale. On va bien se reposer pour bien préparer le dernier match du groupe contre le Malawi en espérant récupérer l’ensemble de nos joueurs.
Quel est l’apport d’Ibrahima Mbaye dans votre équipe ?
C’est un choix que j’ai fait. Je trouve qu’Ibrahima (Mbaye) est un arrière latéral droit. Aujourd’hui, n’eussent été les cas Covid que nous avons, on aurait pu mettre Bouna Sarr à droite. Mais, Ibrahima est disponible ; sur le premier choix. Je crois qu’il a été quand-même assez correct. Sur ce deuxième match là, au delà du joueur, je crois qu’on a eu des problèmes dans le couloir gauche où il y avait Sylla. J’avais demandé à Bouna (Sarr) de glisser plus sur le côté droit pour bloquer le côté gauche adverse parce qu’on a souvent été en retard. Ce qui fait qu’en première période, Sylla avait l’aisance pour distribuer le ballon. Mais, je crois qu’Ibrahima (Mbaye) ne démérite pas. C’est un bon joueur, on va continuer à travailler avec lui.
Avec une victoire et un match nul, le Sénégal a-t-il toujours les mêmes ambitions ?
Oui, les ambitions restent les mêmes malgré qu’on soit décimés. Je vais le dire encore, le Covid nous frappe et, aujourd’hui, à la dernière minute, la composition d’équipe qu’on avait prévue, a été modifiée parce que Pape Guèye a eu quelques problèmes administratifs. Je n’ai pas pu l’aligner. Les ambitions restent les mêmes. Je continue à espérer revoir nos joueurs comme Koulibaly, Gana Guèye, Edouard Mendy. La réalité d’aujourd’hui ne sera pas forcément celle de demain. Nous savons que ça va être difficile, mais les garçons qui sont là, n’ont pas démérité. C’est vrai qu’on n’a pas gagné mais l’essentiel, c’est qu’on n’a pas perdu.
Pourquoi vous accusez du retard pour effectuer des changements ?
C’est difficile de répondre à cette question. La lecture que j’en fais, c’est qu’on a repris le contrôle du match en début de deuxième mi-temps. Ça se passait plutôt bien. On a décidé, aujourd’hui, en fonction de nos joueurs qui sont fatigués, de bloquer le milieu de terrain. Habib (Diallo) est rentré et on est restés en 4-4-2 pour densifier le milieu.
Quel regard jetez-vous sur l’équipe de la Guinée ?
C’est une équipe qui est en reconstruction. Une équipe qui progresse sous la direction de Kaba (Diawara) qui est là depuis un an. J’espère qu’il continuera à travailler. Je lui souhaite la bienvenue dans le continent et espère qu’il pourra réussir de bonnes choses avec cette équipe de la Guinée qui est une très bonne équipe et qui nous a créé énormément de problème en première période. Mais, comme je le dis, en deuxième période on a mieux contrôlé le jeu. On aurait pu scorer comme eux aussi pouvaient scorer en première période. C’est pourquoi, je dis que le match nul est plutôt mérité de part et d’autre.
Quelle appréciation faites-vous de la prestation de Saliou Ciss qui a été l’un de meilleurs sénégalais ?
Vous connaissez bien la situation qu’on est en train de vivre. Ballo Touré a été atteint du Covid et, aujourd’hui, je n’avais pas, en réalité beaucoup de possibilités sur ce côté là. Dans notre idée, on a failli déclarer un autre joueur sur ce côté droit pour amener Ibrahima Mbaye à gauche. Dès lors que Saliou (Ciss) est disponible même s’il n’a pas eu beaucoup de temps d’entraînement, on a décidé de le mettre sans problème. La situation, aujourd’hui, ne me permettait pas de le laisser sur le banc. C’est la mentalité du garçon. Il fait partie des garçons qui connaissent bien les réalités de la culture africaine et de son football aussi. Il est présent et ce soir, il m’a beaucoup surpris parce qu’il ne s’est pas entraîné avec le groupe pendant plus d’une semaine. Saliou Ciss a fait une prestation assez aboutie.
Qu’est-ce qui explique l’absence de Pape Guèye ?
Le cas Pape Guèye est un autre problème qui nous est arrivé comme tant d’autres problèmes depuis le début de cette CAN-là. C’est un garçon qui a eu des problèmes extra équipe nationale. C’est plutôt avec Marseille. Sur un transfert, je crois qu’il y a eu des problèmes entre l’Olympique Marseille et Watford. Je n’ai pas assez d’informations mais la FIFA l’a suspendu. C’est un coup dur et tant qu’on ne fera pas d’appel, il ne sera pas aligné. Et ça, on l’a su à 5 minutes de l’échauffement. Il fallait motiver Mamadou Loum Ndiaye, le préparer à démarrer ce match là. C’est toute cette difficulté-là que nous vivons.
La suspension de Pape Guèye aura-t-elle des conséquences sur le premier match qu’il a joué ?
Elle n’aura aucun impact sur le résultat du premier match puisque la suspension de Pape Guèye est tombée aujourd’hui (Hier, NDLR). Ce matin (hier, ndlr), vers 11 heures ou midi, le team Manager (Lamine Diatta, NDLR) a eu l’information de la part de son avocat qui nous dit : «Attention, urgence, ne le faites pas jouer». Ça ne comptera pas pour le premier match. Au delà de ça, il faut prier pour qu’on le récupère pour tout le tournoi et ça, ce n’est pas évident.
A quel niveau, la Guinée était dangereuse ?
La Guinée est une équipe qu’on a supervisée. Elle a de la qualité. Naby Keita a de la qualité tout comme Bayo (Mouhamed) et Sylla (Issiaga) est plutôt dans la percussion. Quant à Diawara (Amadou), c’est le métronome. Il s’occupe de l’organisation à partir de derrière. Naby Keita est connu de tous par sa percussion et sa qualité de passe. La Guinée a toujours été une grande équipe sur le continent africain. Maintenant, comme je le dis, deux équipes étaient en face. Nous, on ne sous estime personne. On sait que toutes les rencontres seront difficiles pour nous. Le Sénégal est l’équipe à abattre, c’est pourquoi, il faut se battre à chaque match. Aujourd’hui, c’est ça la réalité espérant que demain, la réalité sera toute autre ».
J’AI EU CHAUD À LA FIN DU MATCH
Kaba Diawara, coach de la Guinée réagit au nul entre son équipe et le Sénégal dans le cadre du deuxième match du groupe vendredi à Bafoussam
«On était venus pour prendre les 3 points. Mais vu la physionomie de la rencontre, et notamment la deuxième période, on s’aperçoit que le Sénégal s’est réveillé et a beaucoup poussé. Nous, on a mieux joué en première mi-temps. Donc, on va dire qu’on a eu chacun sa période. Et le 0-0 sanctionne logiquement ce match. Je n’ai pas versé les larmes, c’est de la sueur. J’ai eu chaud à la fin, c’est pour ça que je n’ai pas eu le temps de m’essuyer.
La CAN a commencé pour nous lors du stage au Rwanda. On est en construction, on a une équipe jeune et on essaye de mettre les choses en place. Là maintenant, le fait d’affronter une des meilleures équipes du continent est un gros test pour nous. Et je pense que les garçons ont bien répondu. Comme je l’ai dit, on a eu la première période en jouant très bien.
En deuxième mi-temps, on s’est faits peur un petit peu. Donc, ce n’est pas mal de prendre ce point du nul parce qu’on continue d’avancer. Le système de jeu est là, après ce qui compte, c’est l’animation. On peut penser qu’on joue avec 3 défenseurs ou parfois même 5 défenseurs. On ne pourra pas attaquer. On a bien vu qu’on parvient quand même à se créer des occasions dangereuses. Après, c’est l’efficacité des garçons qui peut faire la différence. Là aujourd’hui, on en a manqué.
En première période, on s’est procurés une occasion franche qu’on n’a pas su exploiter. Voilà donc, nous connaissons nos axes de progression. Il faudra être plus efficace dans la surface adverse et surtout dans la nôtre. Mais on peut avoir un début de satisfaction parce que ce n’est jamais parfait. Et par moment, ça a flotté un petit peu. On a des garçons jeunes, c’est vrai et il faut se mettre au niveau de cette compétition. Ce que les petits sont en train de faire».
PAPE GUÈYE SUSPENDU PAR LA FIFA
A la suite d'un différend entre l'OM et son ancien club Watford, Pape Gueye a été suspendu par la FIFA quelques minutes avant le coup d’envoi du match entre le Senégal et la Guinée (0-0) hier, à Bafoussam
A la suite d'un différend entre l'OM et son ancien club Watford, Pape Gueye a été suspendu par la FIFA quelques minutes avant le coup d’envoi du match entre le Senégal et la Guinée (0-0) hier, à Bafoussam.
La nouvelle annoncée par le sélectionneur, Aliou Cissé est intervenue quelques minutes avant le deuxième match de poules du Sénégal face à la Guinée (0- 0). «Pape Gueye a eu un problème administratif juste avant le coup d'envoi du match. Cinq minutes avant, nous avons été avertis que la FIFA l'a suspendu en raison d’une affaire de transfert entre son club Marseille et Watford.
Son avocat nous a informé ce matin vers 11 heures, mais juste avant le coup d'envoi, nous avons eu la confirmation. C'est pour cela que nous l'avons enlevé sur la feuille de match». Une affaire qui date de l'été 2020, où l'ancien milieu de terrain du Havre avait signé un précontrat avec Watford à 6 mois de la fin de son contrat, avant de se rétracter et de rejoindre libre l'OM.