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12 août 2025
par l'éditorialiste de seneplus, Jean-Claude Djéréké
LE SYNODE DU PAPE ABORDERA-T-IL LES VRAIS PROBLÈMES DES ÉGLISES D’AFRIQUE ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Lorsque certains prêtres osent se lâcher, ils ne disent pas seulement comment ils sont piétinés et humiliés. Ils parlent aussi d’églises ou de chapelles jamais construites mais dont l’argent a été empoché par l’évêque
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 15/02/2022
Un évêque ivoirien, à qui le président de la République avait offert 2 véhicules 4x4 pour lui permettre de visiter les paroisses et fidèles de son vaste diocèse, les emporta avec lui le jour où il rejoignit le diocèse où il fut transféré 5 ans plus tard. Ce nouveau diocèse était pourtant plus riche que le premier. Un autre évêque reçut un jour la visite du même chef de l’État. Celui-ci était accompagné d’un parent. Lorsque le président lui demanda ce qu’il pouvait faire pour son diocèse, l’ordinaire du lieu proposa qu’on construise un centre culturel dans son village. Le président répondit qu’il allait réfléchir à cette requête. Dans la voiture qui le ramenait dans la capitale, il se confia à celui qui l’accompagnait en ces termes : “Je ne comprends pas les évêques d’aujourd’hui. Beaucoup de prêtres mènent une vie tellement difficile qu’ils sont obligés d’aller en famille quand ils sont malades. L’évêque, à qui nous avons rendu visite hier, je lui demande comment je pourrais aider le diocèse dont il a la charge et tout ce qu’il trouve à me dire, c’est que je construise un centre culturel dans son village qui est situé dans un autre diocèse du pays. Les missionnaires blancs se comportaient-ils de la sorte quand ils étaient là ? Est-on évêque pour son village ou bien pour l’endroit où on a été affecté ? Si un évêque doit partir avec le matériel du diocèse, de quels moyens son successeur disposera-t-il pour faire son travail ? L’Église peut-elle critiquer l’argent public détourné par les politiciens si ceux qui la dirigent ne sont pas eux-mêmes exemplaires, si leur obsession est de construire dans leur village une maison pour leurs vieux jours avec les maigres ressources du diocèse ?” Son compagnon avait été, lui aussi, choqué par la réaction de “Monseigneur”. Il se contenta d’ajouter : “Mon frère, on a l’impression que l’épiscopat est devenu un business pour certains prélats qui préfèrent vivre seuls dans un luxueux palais au lieu d’habiter avec leurs prêtres sous le même toit. J’ai appris que, dans certains diocèses, l’évêque est le seul à gérer les finances. Autrement dit, il n’y a pas d’économe diocésain et, quand il y en a un, celui-ci n’a pas toujours l’autorité nécessaire pour s’opposer aux dépenses extravagantes de l’évêque. Je ne crois pas que la génération qui fut nommée dans les années 60 et 70 ait fait mieux car, si le catholique Houphouët fut fort généreux avec les évêques, combien d’entre eux ont-ils laissé une maison de retraite pour les prêtres malades et âgés comme la Maison Marie-Thérèse dans l’archidiocèse de Paris ? Combien de prêtres bénéficient-ils d’une assurance-maladie ?”
Lorsque certains prêtres osent se lâcher, ils ne disent pas seulement comment ils sont piétinés et humiliés (d’anciens curés qui, du jour au lendemain, deviennent vicaires de jeunes qu’ils ont fait entrer au petit séminaire ou se retrouvent sans aucune charge dans la paroisse). Ils parlent aussi d’églises ou de chapelles jamais construites mais dont l’argent donné par Missio ou Misereor (deux organismes catholiques allemands) a été empoché par l’évêque. Les prêtres et laïcs du Gabon, du Burundi, du Cameroun, des deux Congo, de Centrafrique, de Guinée, du Tchad, du Togo, du Bénin, du Sénégal pourraient formuler les mêmes critiques. Tous seraient d’accord pour admettre que les abus et dérives de certains “princes de l’Église” fragilisent et discréditent le Corps du Christ. Mais le fait que ces pratiques peu catholiques ne soient pas nouvelles ne signifie pas que l’on devrait continuer à les tolérer. Le pape François les a résumées en un mot (“cléricalisme”) et les a régulièrement fustigées. Par exemple, pendant son séjour au Mozambique et à Madagascar (début septembre 2019), le successeur de Pierre présente le cléricalisme comme une “véritable perversion dans l’Église, où le pasteur se met toujours devant les fidèles et punit d’excommunication ceux qui s’écartent”. Il ajoute : “Le cléricalisme condamne, sépare, frustre, méprise le peuple de Dieu. Il ne prend pas en compte le peuple de Dieu. Il ne prend pas en compte la souveraineté du saint peuple de Dieu.”
Le 6 février 2022, le pape argentin revient à la charge, expliquant que le cléricalisme est à la source des “abus sexuels, abus de pouvoir et de conscience”, qu’il “crée la rigidité et que, sous chaque type de rigidité, il y a de la pourriture. Toujours”. Mais d’où vient ce cléricalisme qui n’a rien à voir avec l’Évangile ? Pourquoi certains évêques se permettent-ils toutes sortes de plaisirs tout en étant extrêmement durs avec les autres (prêtres et laïcs) ? Pour le premier pape jésuite, le cléricalisme rigide cache souvent de “graves problèmes, de profonds déséquilibres et des problèmes moraux”. Il poursuit : “Nous nous concentrons sur le sexe et nous ne donnons pas de poids à l’injustice sociale, à la calomnie, aux commérages, aux mensonges. L’Église a aujourd’hui besoin d’une conversion profonde sur cet aspect.”
Le synode sur l’Église et la synodalité convoqué par le pape en 2022 pourrait permettre cette conversion, à condition que clercs et laïcs sachent bien de quoi il s’agit quand on parle de synode. Le terme “synode” est composé de “sun” et de “odos”, 2 mots grecs qui signifient “marcher ensemble” ou “faire route ensemble”. La synodalité signifie donc que tous les baptisés (clercs et laïcs) ont un rôle à jouer dans la bonne marche de l’Église parce que “l’Église n’est pas fondée vraiment, elle ne vit pas vraiment, elle n’est pas le signe parfait du Christ parmi les hommes si un laïcat authentique n’existe pas et ne travaille pas avec la hiérarchie” (cf. Ad Gentes, décret sur l’activité missionnaire de l’Église, 7 décembre 1965, n°21), parce que les laïcs “sont coresponsables de l’être et de l’agir de l’Église” (Benoît XVI à l’ouverture du Congrès ecclésial du diocèse de Rome, le 26 mai 2009), parce que “la visibilité et la sacramentalité de l’Église appartiennent à tout le peuple fidèle de Dieu et pas seulement à quelques personnes élues et éclairées” (Discours du pape François lors de la rencontre avec les évêques chiliens, le 16 janvier 2018).
Mais clercs et laïcs ne sont pas seuls dans cette “marche ensemble”. Jésus, leur Maître et Seigneur, les précède et les accompagne sur cette route comme jadis il accompagnait les disciples d’Emmaüs abattus et découragés après sa mort. S’ils croient que ce Jésus est la vérité (Jn 14, 6), qu’il est venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité (Jn 18, 37) et que la vérité affranchit (Jn 8, 32), alors il faudra qu’ils se parlent en toute franchise dans les mouvements et communautés ecclésiales de base, dans les paroisses et diocèses, que tous les problèmes parmi lesquels les quêtes excessives imposées aux fidèles au cours des messes et “le cléricalisme rigide” soient mis sur la table et qu’on puisse en débattre sans langue de bois, que toute l’Église ait le courage de se remettre en cause, de reconnaître ses erreurs et manquements, de se demander ce qu’elle a fait du prophétisme, de la défense de la veuve et de l’orphelin, etc.
Au moment où l’Afrique francophone (Centrafrique, Mali, Burkina Faso, Guinée, etc.) lutte pour s’extirper des griffes de la France, le synode ne peut pas ne pas interroger la part prise par l’Église dans ce combat vital. Le faire, c’est se souvenir que la première expérience que les fils d’Israël font de Dieu est celle de la libération, du passage de l’esclavage à la liberté. C’est plus tard que les Hébreux prennent conscience du Dieu qui a créé le ciel, la terre et tout ce qui s’y trouve. Le synode devra se poser la question : de quoi Dieu libère-t-il l’Afrique aujourd’hui ? De quel esclavage nous affranchit-il ?
Le milieu défensif sénégalais, Cheikhou Kouyaté, continue de savourer le sacre du Sénégal, à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun du 9 janvier au 6 février derniers. De retour à Londres, il reste sur son petit nuage.
Le milieu défensif sénégalais, Cheikhou Kouyaté, continue de savourer le sacre du Sénégal, à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) Cameroun du 9 janvier au 6 février derniers. De retour à Londres, il reste sur son petit nuage.
"Je ne peux pas expliquer ce bonheur", dit-il, rayonnant aux souvenirs encore frais. "C’est incroyable – c’était le plus beau jour de ma vie. Les fêtes, c’était trop ! C’est fou parce qu’on sait que c’est le premier trophée du Sénégal, et pour nous aussi ça veut dire qu’on est maintenant dans l’histoire du Sénégal. Quand nous étions plus jeunes et que le Sénégal jouait, nous soutenions l’équipe. Maintenant, tu es un joueur de l’équipe et tu ramènes la coupe à la maison. Quand vous voyez les visages des gens et qu’ils sont si heureux, vous ne pouvez pas expliquer cela", ajoute-t-il.
Archi favori pour la victoire finale, les Lions du Sénégal ont connu un retard à l’allumage. Après une victoire acquise difficilement face au Zimbabwe, la bande à Sadio Mané s’est compliquée la tâche en enregistrant deux matches nuls face à la Guinée puis au Malawi, dans la phase de poules. Il faut dire qu’ils n’ont pas été épargnés par le Covid-19.
"Nous avons eu un très mauvais départ, concède Kouyaté. Si vous regardez l’équipe avant le premier match, nous avons perdu 10 joueurs parce qu’ils avaient le Covid. On n’avait pas de gardien, de défenseurs, de milieux, d’ailiers, d’attaquants. C’est trop. A l’entraînement, on préparait le match avec le staff : le cameraman, l’intendant. Ce dernier s’entraînait avec nous car nous n’avions pas de monde pour s’entraîner ! Il jouait arrière gauche parce que nous avions besoin de faire un travail tactique. Les deux premiers matchs se sont joués comme ça et ce n’était pas facile - mais après le troisième match, tout le monde était de retour."
Kouyaté, qui en rit aujourd’hui, de souligner : "nous n’avons marqué qu’un seul but [en phase de groupes] et c’était un penalty. Tout le monde dit ’Le Sénégal est si mauvais !’ Mais je pense que cela nous a aidés. Imaginez que vous gagnez le premier match, que vous gagnez le deuxième et que tout le monde dise ’Oh Sénégal, regarde le Sénégal.’ Mais personne dans ce tournoi n’attendait le Sénégal. Après trois matchs, ils ont dit ’Non, le Sénégal ne gagnera rien. Ils vont rentrer chez eux.
La suite, on la connaît. Après une première phase difficile, l’équipe du Sénégal est montée en puissance pour décrocher sa première étoile.
PAR Makhtar Diouf
MALI, SANCTIONS ET INCOHÉRENCES
EXCLUSIF SENEPLUS - Les organisations africaines ne réagissent que sur commande et ne sont d’aucune utilité pour les populations auxquelles elles coûtent cher. Leur suppression ne ferait aucun dommage aux populations
Après avoir été très actif dans les sanctions contre le Mali, le président du Sénégal est allé en visite officielle en Égypte. Ce pays est dirigé depuis juillet 2013 par le ‘’maréchal’’ Abdel Fattah Al-Sissi à la suite d’un coup d’État perpétré contre Muhammad Morsi des Frères musulmans, le premier président démocratiquement élu de l’Égypte. Al Sissi a été son ministre.
Le règne d’Al Sissi est marqué par une répression que le pays n’avait jamais connue avec Nasser, Sadate, Moubarak et Morsi. Un bilan inégalé en Afrique. Les rapports des organisations de défense des droits humains sont accablants.
Des centaines de condamnations à mort, suivies à ce jour de dizaines d’exécutés pendus ou fusillés, parmi les plus de 60 000 prisonniers politiques. Des personnes sont arrêtées dans la rue. Tout le monde y passe : politiciens, journalistes, artistes… etc. qui ont l’impertinence de ne pas lui être soumis. Une trentaine de journalistes sont actuellement en prison. Selon Reporters sans Frontières et Human Rights Watch, l’Égypte sous Al Sissi est une prison pour les journalistes. Selon Amnesty International, ce pays est devenu une prison à ciel ouvert. L’ancien président Morsi après 6 années de détention dans des conditions inhumaines est mort au tribunal à l’occasion de son ‘’procès’’. C’est un véritable génocide qui s’est abattu sur les Frères musulmans qui avaient démocratiquement accédé au pouvoir.
Tout cela sous les yeux de ce qu’on appelle ‘’communauté internationale’’, ce plus que machin qui n’a aucun statut juridique, qui n’est rien d’autre qu’une complicité de fait entre les États-Unis et l’Union européenne pour dominer le monde. L’Union européenne après son silence cimetière sur l’Égypte, y est allée aussi de son annonce de sanctions à l’encontre de dirigeants maliens.
La France a été engagée en amitié avec Al Sissi par ses deux présidents Hollande et Macron pour la vente des avions Rafale Dassault (dont Khadafi n’avait pas voulu au dernier moment) et des drones Patroller pour réprimer les manifestants. Il se trouve heureusement en France des médiats comme Médiapart qui aussi informent et dénoncent ce qui se passe en Égypte.
C’est auprès du sanguinaire Al Sissi que Macky Sall est allé en visite officielle. Pourtant ces militaires maliens qui sont diabolisés n’ont tué personne. Ont-ils seulement emprisonné ? Certes, le Sénégal n’a pas d’avions à vendre à Al Sissi, mais comme le dit l’adage populaire, l’ami de mon ami est mon ami.
L’argument avancé pour justifier ces sanctions contre le Mali est la transition de 5 ans annoncée par les militaires, ce qui est égal ou supérieur au mandat d’un président démocratiquement élu. Quelques rappels s’imposent alors.
Au Togo en 1967 le ‘’général’’ Gnassingbé Eyadéma, par coup d’Etat militaire s’empare du pouvoir qu’il conserve durant 38 ans jusqu’à sa mort, pour être remplacé par son fils.
Au Cameroun, c’est un coup d’État constitutionnel qui en 1982 installe Paul Biya au pouvoir. Il en est en ce moment à sa 40e année de présidence.
Au Gabon, c’est à la suite d’un coup d’État constitutionnel en 1967 que Bongo exerce la présidence durant 42 ans jusqu’à sa mort pour être remplacé par son fils.
En 1987 au Burkina Faso, Blaise Comparé prend le pouvoir après avoir assassiné Thomas Sankara, et d’autres comme le journaliste Norbert Zongo, et y reste 17 ans.
Tiens, tiens ! Lorsqu’en 1968 dans ce même Mali, le général Moussa Traoré renverse et emprisonne le président Modibo Keita, a-t-il été condamné par ces professeurs de démocratie durant les 23 années de son règne de terreur ? Avec à l’arrivée, la mort à 61 ans de cet homme de refus, dans des conditions reconnues suspectes, mais sans enquête.
Le modèle de démocratie en Afrique qu’est le Sénégal n’a pas été exempt de coup d’État constitutionnel. Senghor est resté 20 ans au pouvoir pour, sans consultation populaire, transmettre le pouvoir à Abdou Diouf qui y est resté 19 ans par la grâce d’élections frauduleuses. C’est la première élection régulière qui en 2000 l’envoie à la retraite politique.
Lorsqu’en 2011 Khadafi, ce dirigeant africain qui lui a développé son pays, est assassiné, dans toute l’Afrique seul le président du Zimbabwe Robert Mugabe a réagi, traitant l’Otan (Organisation du traité de l’atlantique nord) d’assassin.
Bien entendu, la CEDEAO, l’OUA devenue Union africaine et l’ONU n’ont jamais été au courant de tout cela. Les organisations africaines ne réagissent que sur commande et ne sont d’aucune utilité pour les populations auxquelles elles coûtent cher, avec les cotisations, les multiples déplacements et réunions des chefs d’État avec leurs suites. J’ai eu à fréquenter durant une trentaine d’années ces organisations pour savoir que leur suppression ne ferait aucun dommage aux populations. Est là l’exemple de la Mauritanie qui a démissionné de la Cedeao en 2000 et qui ne s’en porte que mieux.
L’Union africaine est à l’image de la CEDEAO. Ses réactions sont très sélectives selon les pays. Ces organisations ne sont pas des autorités supranationales et ne peuvent en aucun cas imposer leur volonté aux États. Quel que soit le président en exercice, l’Union africaine ne peut rien faire. On n’a en archive ou en souvenir aucune réalisation concrète à mettre à l’actif d’un président en exercice depuis la création de l’Organisation de l’union africaine (OUA) en 1963 et son remplacement par l’Union africaine (UA) en 2002. Que peut-il faire durant un mandat d’un an ?
Rappelons que 12 chefs d’État putschistes ont eu à exercer la présidence de l’OUA et de l’UU, le dernier en date étant le sanguinaire Abdel Fatah Al Sissi de février 2019 à février 2020. À la CEDEAO, la présidence est revenue à 5 putschistes, avec 3 mandats pour Gnassingbé Eyadéma et 2 mandats pour Blaise Compaoré. Nos deux organisations sous-régionale et continentale sont vraiment bien placées pour fustiger les actuels putschistes maliens.
Cela dit, un coup d’État est un coup d’État, qu’il soit militaire ou constitutionnel. Il y a bien une affaire Mali, éminemment révélatrice des incohérences de toutes ces organisations du deux poids deux mesures, de la logique foulée aux pieds, et de surcroît inutiles et coûteuses.
REHABILITE PAR LE TAS, ISSA HAYATOU ROMPT LE SILENCE
"Je ne dirai pas la Fifa mais un individu a estimé au niveau de la Fifa qu’il fallait m’écarter". C’est la première réaction de l’ancien président de la Caf, Issa Hayatou, dernièrement réhabilité par le Tribunal arbitral du sport suite à sa suspension
"Je ne dirai pas la Fifa mais un individu a estimé au niveau de la Fifa qu’il fallait m’écarter". C’est la première réaction de l’ancien président de la Caf, Issa Hayatou, dernièrement réhabilité par le Tribunal arbitral du sport suite à sa suspension d’un an par la commission d’éthique de la Fifa.
Poursuivant, l’ancien dirigeant camerounais a ajouté "qu’il avait la conscience tranquille. Je savais que c’était de la jalousie de la part de ces gens là. J’ai quand même accepté d’interjeter appel et (la procédure) a abouti. Pendant que cet individu était lui-même au Cameroun, le Tas a levé cette suspension. Il m’a félicité. Je lui avais dit qu’il voulait m’enterrer Dieu ne l’a pas voulu. Je me porte bien. Je lui ai dit parce que je savais que c’est un truc monté de toutes pièces."
Hayatou assure en avoir fini avec ce dossier car dit-il : "je n’ai rien contre lui. Je lui souhaite bonne continuation au niveau de la Fifa."
Toutefois, réglant ses comptes, il soutient qu’"on lui a dit que (l’individu) craignait qu’il (soit) candidat contre lui." "De toutes les façons, a-t-il clos, ce qui est sûr, c’est que je n’ai rien fait. En 29 ans à la tête de la (Caf), je n’ai jamais pris une décision sans associer tous les membres. Ils ont dit non, j’ai signé avec Lagardère en dehors pour insinuer que j’avais peut-être reçu de l’argent. C’est le Comité exécutif dans son ensemble qui avait pris cette décision. Avant que l’équipe égyptienne ne vienne, on avait déjà travaillé avec Lagardère deux années avant. Tout ça, c’est des prétextes pour m’écarter. Aujourd’hui, je suis tranquille. Avant la Caf, j’ai été président de la (Fecafoot). Partout où je suis passé, je n’ai jamais reçu un franc. Je les connaissais je ne les citerai pas. L’affaire est close. Peut-être qu’ils trouveront quelqu’un qui voudra faire la guerre avec eux. Ce n’est pas mon cas."
Pour finir, Hayatou a déploré l’immixtion de la Fifa dans l’élection du président de la Caf.
LES AVICULTEURS CRIENT LA HAUSSE DU PRIX DE L’ALIMENT DE VOLAILLE
Des aviculteurs venus de diverses régions du pays ont appelé mardi, à Thiès, l’Etat à faire annuler la hausse du prix de l’aliment de volaille appliquée depuis la semaine dernière par les fabricants.
Thiès, 15 fév (APS) - Des aviculteurs venus de diverses régions du pays ont appelé mardi, à Thiès, l’Etat à faire annuler la hausse du prix de l’aliment de volaille appliquée depuis la semaine dernière par les fabricants.
‘’En moins de 6 mois, 3.000 francs CFA ont été augmentés sur chaque sac’’, a signalé Fallou Samb, le président de l’Association des aviculteurs indépendants du Sénégal (AVIS), au terme d’un rassemblement en face de l’Hôtel de ville de Thiès.
Le prix du sac d’aliment de volaille est ainsi passé de 14.500 à 17.500 francs CFA, a-t-il indiqué. Il ajoute que dans des régions éloignées de la capitale, comme Matam (nord-est), il est cédé à 20.000 francs CFA.
Après deux hausses successives de 750 francs FCA et 850 FCFA sur le prix du sac, la troisième augmentation intervenue mardi dernier, s’élève à 1.400 francs CFA, a-t-il précisé.
Venus de Saint-Louis, Matam, Diourbel, Tambacounda, Ziguinchor, Dakar et Thiès, les aviculteurs dénoncent le caractère unilatéral de cette hausse, à laquelle l’IPAS, l’interprofession de la filière agricole, n’a pas été associée.
‘’Que l’Etat convoque une concertation (regroupant les industriels, provendiers, meuniers, les PME) pour baisser le prix de l’aliment de volaille’’’, a plaidé Fallou Samb, estimant que le gouvernement est le seul à pouvoir trouver une solution à la situation actuelle, en consultant tous les acteurs de la filière.
Si cette situation perdure, elle risque de tuer la filière déjà impactée par la pandémie de covid-19, a alerté Aly Diallo, docteur vétérinaire, membre de l’AVIS.
Selon lui, malgré les fluctuations des prix de l’aliment, le prix bord champ des œufs et des poulets n’ont pas connu de hausse depuis 20 ans. ‘’C’est un problème social et économique’’, a-t-il estimé.
Au moment où le poisson est devenu rare tout comme la viande rouge, souligne-t-il, le poulet reste la principale source de protéines animales pour la majeure partie de la population.
Il a évoqué les ‘’possibilités d’évolution’’ de cette filière ‘’très dynamique’’ qui, selon lui, peut ‘’doubler’’ sa production annuelle qui est de 60 millions de poulets.
La filière avicole sénégalaise a connu un essor depuis l’interdiction en 2005 des importations de poulets.
Cheikh Gadiaga, qui s’est lancé dans l’aviculture depuis son retour d’Italie en 2002, propose à l’Etat, à défaut de subventionner le prix du maïs, de négocier des réductions avec les pays producteurs comme le Brésil.
Cela pourra, a-t-il dit, aider les industriels à vendre l’aliment à un prix abordable, et par ricochet, sécuriser les emplois de beaucoup de jeunes tentés par l’émigration clandestine.
A l’issue de leurs discussions, les aviculteurs ont décidé de geler pour le moment, les prix au consommateur des produits avicoles, en attendant la réaction de l’Etat.
DÉGRADATION DE LA QUALITÉ DE L’AIR PREVUE À DAKAR
Les concentrations de particules d’origine désertique au-dessus de Dakar devraient connaître une "hausse progressive" à partir de mercredi, avec le risque d’une nette détérioration de la qualité de l’air de jeudi à samedi
Dakar, 15 fév (APS) - Les concentrations de particules d’origine désertique au-dessus de Dakar devraient connaître une "hausse progressive" à partir de mercredi, avec le risque d’une nette détérioration de la qualité de l’air de jeudi à samedi, alerte le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA).
"Une hausse progressive des concentrations de particules d’origine désertique est prévue à partir du 16 février. L’indice de la qualité de l’air pourrait être rouge du 17 au 19 février", prévient-il, dans son bulletin quotidien sur la qualité de l’air sur la capitale sénégalaise.
Il avertit de l’existence d’un "risque sanitaire chez les personnes particulièrement sensibles", en lien avec cette situation.
Pour la journée de ce mardi 15 février, le CGQA signale que "la qualité de l’air à Dakar est moyennement dégradée".
LA BANQUE MONDIALE PRÉCONISE UNE GESTION MÉTHODIQUE DE LA DETTE SOUVERAINE POUR SOUTENIR LA REPRISE
La crise sanitaire liée au Covid-19 s’étant ‘’transformée en la plus grande crise économique mondiale depuis plus d’un siècle’’, la Banque mondiale (BM) préconise dans un nouveau rapport une gestion ‘’méthodique et rapide’’ de la dette souveraine
Dakar, 15 fév (APS) - La crise sanitaire liée au Covid-19 s’étant ‘’transformée en la plus grande crise économique mondiale depuis plus d’un siècle’’, la Banque mondiale (BM) préconise dans un nouveau rapport une gestion ‘’méthodique et rapide’’ de la dette souveraine et ‘’l’accès de tous aux services financiers pour soutenir le relèvement d’une pandémie historique’’.
Dans cette nouvelle étude intitulée ‘’Rapport sur le développement dans le monde 2022 : la finance au service d’une reprise équitable’’, la BM estime qu’une plus grande transparence de la dette cachée et sinistrée peut réduire les risques financiers et soutenir la reprise à l’échelle mondiale.
Elle note que les pays en développement ‘’sont confrontés à des risques croissants liés à la précarité financière engendrée par la crise de la Covid-19 et l’absence de transparence des données sur la dette’’, alors que ‘’les poussées inflationnistes et les hausses de taux d’intérêt posent de nouveaux défis pour la reprise’’, le secteur financier par exemple devant être assaini.
Le rapport fait observer que les risques financiers ‘’peuvent être masqués parce que les bilans des ménages, des entreprises, des banques et des administrations publiques sont étroitement liés’’.
De fait, ‘’des niveaux élevés de prêts non productifs et de dettes cachées entravent l’accès au crédit et réduisent considérablement les possibilités de financement pour les ménages à revenus modestes et les petites entreprises’’, indique-t-il.
‘’Le risque est que la précarité financière favorise la propagation de la crise économique inflationniste et la hausse des taux d’intérêt. Le durcissement des conditions de financement à l’échelle mondiale et l’atonie des marchés intérieurs de la dette dans de nombreux pays en développement découragent l’investissement privé et freinent la reprise’’, déclare le président du groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
‘’Il est essentiel d’œuvrer à l’élargissement de l’accès au crédit et de veiller à ce que les capitaux soient affectés de manière à stimuler la croissance. Cela permettrait à des entreprises de plus petite taille, mais plus dynamiques, et à des secteurs présentant un potentiel de croissance plus important d’investir et de créer des emplois’’, ajoute-t-il.
De fait, les ménages et les petites entreprises se trouvent ‘’les plus menacés de perdre l’accès au crédit, alors que ce dernier renforce la résilience des ménages à faible niveau de revenu et permet aux petites entreprises d’éviter une liquidation, de rester en activité et, au bout du compte, de prospérer et contribuer à la reprise’’, lit-on dans le rapport.
‘’Dans les pays à faible revenu, l’augmentation spectaculaire de la dette souveraine doit être gérée de façon méthodique et rapide. L’expérience montre que le règlement tardif du surendettement souverain entraine des récessions prolongées, des pressions inflationnistes et la diminution des ressources allouées à des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et la protection sociale, ce qui a des effets disproportionnés sur les pauvres’’, fait valoir le rapport.
Il juge ‘’essentiel d’assurer l’accès de tous aux services financiers pour soutenir le relèvement d’une pandémie historique’’.
Le document souligne que dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, ‘’50 % des ménages sont incapables de satisfaire leurs besoins de consommation de base pendant plus de trois mois’’.
Il invite par ailleurs à ‘’une gestion anticipative des prêts en difficulté’’, beaucoup d’entreprises et de ménages ployant ‘’sous une dette insoutenable à cause des baisses de revenus et de recettes’’.
La Banque mondiale attire de même ‘’l’attention sur plusieurs domaines d’action prioritaires, dont la détection précoce des risques financiers’’. D’autant plus que ‘’peu de pays ont la marge de manœuvre budgétaire et les capacités qu’il faut pour s’attaquer en même temps à tous les défis qu’ils rencontrent’’.
MACKY S'ENVOLE POUR UNE TOURNEE EN EUROPE
Le président Macky Sall a quitté Dakar, mardi, pour un séjour qui le conduira en Allemagne, en France et en Belgique, a annoncé la présidence de la République.
Dakar, 15 fev (APS) - Le président Macky Sall a quitté Dakar, mardi, pour un séjour qui le conduira en Allemagne, en France et en Belgique, a annoncé la présidence de la République.
Macky Sall visitera, mercredi, à Marburg (Allemagne), l’usine du laboratoire Biontech, partenaire de l’Institut Pasteur de Dakar pour la production de vaccins, a indiqué la présidence sénégalaise sur sa page facebook..
Le même jour, il se rendra à Paris, à l’invitation du président Emmanuel Macron, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne, dans le cadre des consultations préparatoires au Sommet Europe-Afrique.
Le président Sall prendra part ensuite les 17 et 18 février, à Bruxelles, au Sommet UE-UA en sa qualité de président en exercice de l’Union africaine.
RETRAIT FRANÇAIS DU MALI ET RÉORGANISATION RÉGIONALE EN VUE
Partir du Mali sous pression de la junte, sans doute. Mais pour aller où, faire quoi et avec qui ? La France va présenter cette semaine les contours de son futur dispositif militaire régional
Partir du Mali sous pression de la junte, sans doute.Mais pour aller où, faire quoi et avec qui ? La France va présenter cette semaine les contours de son futur dispositif militaire régional, alors que les groupes jihadistes conservent leur pouvoir de nuisance au Sahel et menacent les pays côtiers du golfe de Guinée.
Selon plusieurs sources concordantes, le président Emmanuel Macron présentera mercredi ou jeudi, en marge d'un sommet Union européenne - Union africaine, son projet dans cette zone où la France est déployée militairement depuis 2013.
Vilipendée depuis plusieurs semaines par le pouvoir en place à Bamako, que les Occidentaux accusent de recourir à la sulfureuse société de mercenaires russe Wagner, la France s'était donné deux semaines pour trancher sur l'avenir de son action au Mali, après neuf ans de lutte antijihadiste à laquelle elle a fini par réussir à associer des partenaires européens.
Paris doit dans la foulée présenter une réorganisation de son dispositif régional, dans une ambiance de fin de règne sur fond de sentiment anti-français croissant au Sahel.
"Si les conditions ne sont plus réunies, ce qui est manifestement le cas, pour qu'on puisse être en mesure d'agir au Mali, on continuera à combattre le terrorisme à côté avec les pays du Sahel qui sont eux tout à fait demandeurs", a souligné lundi soir le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian.
Le Niger voisin, un des alliés régionaux les plus fiables des Français, pourrait jouer un rôle central dans le nouveau dispositif.La ministre des Armées Florence Parly s'est rendue à Niamey début février pour s'entretenir avec le président nigérien Mohamed Bazoum.
Paris a consulté en amont les pays membres du groupement européen de forces spéciales Takuba, créé en 2020 à l'initiative de la France pour partager le fardeau sécuritaire au Mali.Ce souci de présenter un front européen uni répond à une double ambition: éviter une comparaison peu flatteuse avec le départ unilatéral et chaotique des Américains en Afghanistan en août dernier, et atténuer les reproches ciblant l'ex-puissance coloniale.
Des désaccords filtraient toutefois à Bamako entre chancelleries européennes sur la conduite à tenir, contrairement au discours d'unité proclamé dans les capitales, selon plusieurs diplomates interrogés par l’AFP.
Takuba, symbole d'une Europe de la défense chère au président français, censée compenser sur la durée la baisse des effectifs de la force antijihadiste Barkhane, a de fait subi un violent coup d'arrêt.Un contingent danois venu grossir ses rangs a quitté le Mali sur ordre de la junte, avant que la Norvège renonce à envoyer quelques soldats faute d'accord avec Bamako.
- Coopérations régionales -
En pleine présidence française de l'Union européenne et à trois mois de l'élection présidentielle française, à laquelle Emmanuel Macron va sans doute se représenter, un retrait forcé du Mali après neuf ans d'engagement au prix de 48 morts français (53 au Sahel) constituerait un cuisant revers.
Mais si ce scénario semble aujourd'hui inévitable au Mali, un départ de l'ensemble du contingent français et européen de la zone est exclu."Une forme de coopération ne va jamais disparaitre, les Européens ne peuvent pas se passer du Sahel qui est leur voisinage moyen", commente Ornella Moderan, responsable Sahel de l'Institut d’études de sécurité (ISS).
Paris a d'ores et déjà clairement réaffirmé sa volonté de continuer à lutter au Sahel et en Afrique de l'Ouest contre la propagation du jihadisme vers le golfe de Guinée, déjà constatée dans le nord de la Côte d'Ivoire, du Ghana et du Bénin.
Trois attaques à la bombe artisanale la semaine dernière ont fait au moins 9 morts, dont un Français, dans le nord du Bénin.Samedi, la France a annoncé avoir éliminé au Burkina Faso voisin 40 jihadistes impliqués dans ces attentats.
L'enjeu des mois à venir consistera à ne pas laisser de marge de manoeuvre aux mouvements affiliés, selon les zones, à Al-Qaïda ou au groupe Etat islamique, qui ont conservé un fort pouvoir de nuisance malgré l'élimination de nombreux chefs.Le tout en veillant à rendre moins visible la présence française au travers de "coopérations" renforcées, sans se substituer aux forces locales.
Paris devra également tirer les conséquences de ses ambitions stratégiques déçues au Mali, malgré d'indéniables victoires tactiques contre les groupes armés.Le pouvoir politique malien n'a jamais véritablement déployé les moyens nécessaires pour déployer son autorité et des services dans les zones ratissées par les militaires de la force Barkhane.Et l'armée de ce pays déshérité reste très fragile, malgré les grands efforts déployés pendant des années pour la former et l'aguerrir.
Dans les pays du Golfe, "il serait important d’apprendre des erreurs du Sahel, où des solutions contre-productives ont abouti à un désaveu des politiques sécuritaires des Etats et de l'intervention de leurs partenaires internationaux", estime ainsi Bakary Sambé, directeur régional du Timbuktu Institute.
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AUX ORIGINES DES AGOUDAS
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De Souza, Gomes, Carlos, Da Silva, Vignon, Talon. Qui sont ces béninois, togolais, ghanéens, qui portent des noms portugais, ou français ? D'où viennent-ils ? Des preuves vivantes de l'histoire de la traite négrière.
Première partie : les origines. Un documentaire écrit, produit et réalisé par Alain Foka