Après l’enrôlement de Bamba Fall dans le camp présidentiel, Le Témoin annonce en exclusivité l’arrivée dans la majorité présidentielle des cadavres politiques que sont Daour Niang Ndiaye de Pikine, élu sous la bannière Geum Sa Bopp, mais aussi Alioune Mar de Rufisque-Est, réélu sous la bannière de la coalition Gueum Sa Bopp qui est en mode ‘’téléchargement’’. Des transhumants qui étaient dans l’antichambre du pouvoir et qui avaient été priés d’aller se faire blanchir sur la liste de Bougane Guèye Dany.
A la surprise générale, Bougane Guèye Dany a réussi la prouesse d’être l’une des révélations des locales de janvier dernier. La coalition Geum Sa Bopp n’était pas véritablement une force sur laquelle les analystes politiques friands de conjectures politiques avaient vraiment misé. Surtout lorsque le patron du groupe de presse D Médias avait préféré se lancer, à travers sa coalition Geum Sa Bopp, dans une périlleuse aventure en s’éloignant de Yewwi As Kan Wi. Le pari était vraiment risqué.
Au soir des élections locales, où Geum Sa Bopp était présente dans 366 communes, 25 départements et 5 villes, cette coalition a réalisé des performances électorales appréciables. Elle a réussi à obtenir l’élection de ses candidats au niveau des communes de la Médina (Bamba Fall), de Rufisque Ouest avec Alioune Mar, de Koussy, Samékanta à Sédhiou, de Sare Bidji à Kolda… Sur l’ensemble du territoire national, la coalition a obtenu plus de 300 conseillers municipaux et rien qu’à Dakar, ils seront 187 conseillers municipaux qui vont siéger à la grande mairie de ville et dans les différentes communes de la capitale. Il faut dire que, comme avec beaucoup d’autres listes, des responsables de la majorité présidentielle, n’ayant pas obtenu l’investiture de Benno Bokk Yaakar, étaient allés aux élections sous d’autres bannières. Quitte à revenir dans la maison du père Macky Sall après leur élection ou leur réélection.
Alioune Mar de Rufisque se trouve dans cette situation. Les élections étant derrière nous, les recalés des investitures de BBY retournent donc au bercail ou transhument officiellement. Bamba Fall, investi par Gueum Sa Bopp après avoir été rejeté par Yewwi AskanWi qui le soupçonnait — à juste raison ! — de collusion avec le pouvoir n’a pas perdu temps pour signer son acte de traitrise politique en rejoignant Macky Sall juste quelques heures après sa réélection à la tête de la commune de la Médina. En guise de récompense, il a été promu ce lundi 14 février ministre conseiller à la présidence de la République. Autre caché sur la liste de Bougane Guèye Dany à jeter le masque, Daour Niang Ndiaye, ancien maire libéral de la ville de Pikine, sorti de son placard de cadavre politique. Suite à un deal avec le maire Abdoulaye Timbo et le camp présidentiel, Daour Niang Ndiaye a été élu 2ème adjoint au maire de Pikine.
En exclusivité, le Témoin a appris hier que l’ancien maire de Pikine de 2002 à 2009 et élu conseiller municipal sous la bannière de Geum Sa Bopp a pris ses bagages et ses 10 conseillers pour rejoindre les prairies marron-beige et BBY. Le dernier assaut qui est en cours de préparation viendrait de Rufisque-Ouest. Alioune Mar, réélu à la tête de la commune de Rufisque-Ouest et seul rescapé de la vague Yewwi Askan Wi dans la ville coloniale, serait courtisé par le camp présidentiel pour rejoindre Macky Sall. Les tractations sont menées par un député influent du camp présidentiel habitant à Rufisque. Après les élections locales, les traitres cachés dans des listes « indépendantes » jettent le masque et rejoignent le « Macky » !
BAMBA, UN LOOSER DANS LE MACKY
Le maire réélu de la Médina vend son honneur pour des privilèges. Trajectoire d’un homme ambivalent
Réélu le 23 janvier dernier à la tête de la commune de la Médina devant des mastodontes de Benno Book Yaakar avec à leur tête le directeur général de la Caisse des Dépôts et de Consignations, Cheikh Ahmed Tidiane Ba, Bamba Fall a finalement rejoint Macky Sall qui l’avait pourtant farouchement combattu et traité de tous les noms lors de son exclusion du Parti socialiste et de l’emprisonnement de Khalifa Sall. L’ex-allié de Khalifa Sall a, en vrai looser et contre toute attente, décidé de vendre son âme au diable pour un poste de ministre-conseiller auprès du président de la République... Trajectoire d’un homme ambivalent.
Son engagement et sa détermination faisaient qu’il avait gravi, très vite, les échelons du Parti socialiste. De responsable des jeunes de la coordination de la Médina, Bamba Fall était devenu secrétaire politique du département de Dakar. Ensuite, membre du Comité central, membre du Bureau politique du Parti socialiste, 4ème adjoint au maire chargé de l’Administration et des Finances du temps de feu Me Birame Sassoum Sy. Après le décès de ce dernier, Bamba hérite du poste de premier magistrat de la commune de la Médina. Mais, au fil du temps, celui qui était considéré comme un politicien engagé, déterminé et empli de principes et de convictions s’est transformé en vrai «looser ». Réélu le 23 janvier dernier à la tête de la commune de la Médina devant des poids lourds de Benno Book Yaakar avec à leur tête le directeur général de la Caisse des Dépôts et de Consignations, Cheikh Ahmed Tidiane Ba, Bamba Fall a finalement rejoint Macky Sall qui l’avait pourtant farouchement combattu et traité de tous les noms lors de leur exclusion du Parti socialiste, lui et d’autres de ses camarades, et de l’emprisonnement de Khalifa Sall. L’exallié de ce dernier a décidé, contre toute attente, de vendre son âme au diable pour un poste de ministre-conseiller auprès du président de la République...
« Papa mayma tangal chez Macky Sall»
« Ousmane Tanor Dieng a déjà vendu le Parti socialiste (Ps) à Macky Sall, juste pour terminer sa vie politique en beauté ». Voilà ce que soutenait Bamba Fall qui revendiquait toujours son appartenance au Ps suite à son exclusion de ce parti. Selon l’alors farouche opposant de Macky Sall, cette mesure prise à son endroit était nulle et non avenue. « Je n’ai reçu aucune sommation ni notification, tout ce que j’ai entendu c’est via la presse et celle-ci ne doit pas m’informer », avait déclaré le maire de la Médina en 2016, persistant et signant qu’il demeurait militant du Ps jusqu’au jour où il verrait une notification venant du parti. «Il ne l’ose pas », campait-il en faisant allusion au défunt patron du Ps. Bamba Fall poursuivait en revenant sur leur exclusion : «Jusqu’à présent, ce n’est pas officiel. Elle a été faite par voie de presse. Et si quelqu’un doit sortir du Ps, c’est bien Ousmane Tanor Dieng, parce qu’il dit qu’on ne suit plus la ligne de la coalition du parti. Quand le département de Mbour ou Nguéniene n’avait pas choisi Tanor comme tête de liste, ce dernier avait créé une liste parallèle et a affronté la liste de Benno Bokk Yakar (BBY). Donc c’est lui-même qui nous a inspirés. Donc si, à partir de ce motif, on doit nous exclure, il (Ndlr, Ousmane T. Dieng) doit être le premier à être exclu », disait-il. Pour Bamba Fall, Ousmane T. Dieng avait beaucoup perdu pour la reconquête du pouvoir perdu par les socialistes en 2000. «Macky Sall l’a piégé lors du référendum pour placer l’âge plafond à 70 ans. Aujourd’hui, Tanor est à 1 an (de cet âge-limite), il n’est plus un élu, c’est un nommé par décret présidentiel, donc il est obligé», déclarait-il. Le maire de la Médina ne s’en était pas arrêté là et ne manquait aucune occasion pour envoyer de sévères diatribes contre Ousmane Tanor Dieng qu’il accusait de faire « du « Papa mayma tangal » chez Macky Sall. » En octobre 2018, Bamba Fall lançait encore ses missiles à Ousmane Tanor Dieng et à son nouveau « père » Macky Sall. Ce, depuis la capitale du pays de Marianne. Lors de cette mobilisation tenue au parvis des droits de l’homme ou esplanade du Trocadéro à Paris en présence de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, du porte- parole du PDS, Babacar Gaye, du maire Barthélémy Dias, de Françoise Hélène Gaye, entre autres farouches pourfendeurs du régime de Macky Sall, Bamba Fall accusait son nouveau patron et feu Ousmane Tanor Dieng de dilapider les ressources du pays. « Un montant de 2, 340 milliards de F CFA a été octroyé à Ousmane Tanor Dieng, président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). Soit, 1,340 milliards de F CFA de rallonge comparé à l’année dernière. Au nom de quoi Macky Sall octroie-t-il une somme aussi colossale à Ousmane Tanor Dieng ? Macky Sall est en train de dilapider les ressources du pays », attaquait le maire réélu de la Médina. Apparemment, Macky Sall ne dilapide plus les ressources du pays…
Bamba lâche Khalifa et se réconcilie avec Tanor...
Des attaques contre Tanor qui faisaient croire que Bamba Fall n’allait jamais se réconcilier avec le défunt secrétaire général du Parti socialiste. Mais c’était sans connaître l’homme. Contre toute attente, il lâche Khalifa Sall pour se réconcilier avec le défunt secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng. « Je n’ai jamais quitté le parti. Moi, je suis dans le parti et j’y retournerai. Ensemble, nous montrerons à tout le monde qu’on a le plus grand parti du Sénégal. Le seul problème que j’avais, c’est que le Parti socialiste doit obligatoirement participer à toutes les élections nationales. Le Parti socialiste doit être à la tête d’une coalition pour chaque élection, c’est possible. Donc, je pense que tout le monde l’a compris maintenant », avait déclaré Bamba Fall. Qui ajoutait ceci : « En 2024, je souhaite qu’on ait un candidat socialiste, un fils du parti. Donc, je pense qu’on va travailler à cela. Et je n’ai pas trop de conditions. » Le maire de la Médina révélait dans la foulée avoir discuté avec Ousmane Tanor Dieng sur les perspectives au Ps. Consultons encore la VAR : « Ma maison naturelle, c’est le Parti socialiste. J’ai rencontré le Secrétaire général (du Ps). On a échangé et conclu que le passé est derrière nous. Alors, ensemble, nous allons reconstruire notre parti afin qu’il soit le parti le plus attractif du Sénégal. Je pense qu’on va voir les modalités dans les jours à venir. »
...Puis jette des fleurs à Macky Sall...
Le 8 mars 2018, Bamba Fall accueille Macky Sall au stade Iba Mar Diop dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la Femme. À la surprise générale, celui qui traitait Ousmane Tanor Dieng de tous les noms d’oiseaux, jette des fleurs au leader de Benno Book Yaakar. «Macky Sall est un homme généreux. Je sais que certains diront que je suis en train de préparer ma transhumance. D’abord, je précise que je suis Socialiste à vie. Mais je ne tairai jamais le bonheur de voir quelqu’un qui me manifeste son estime. Et c’est le cas de Macky Sall qui est un frère, malgré mes attaques contre lui. Quand quelqu’un se déplace pour vous présenter ses condoléances, c’est un geste très fort, d’autant plus que les gens avec qui je partage le parti et la coalition n’ont pas mis les pieds ici. Dites au Président que ce qu’il a fait aujourd’hui est énorme. Je suis comblé. Téranga téranga moo kay fay », criait-il haut et fort. Un comportement qui avait poussé Barthélemy Dias à prendre ses distances, le considérant comme un nouvel ami de leur « ennemi ». Celui-là même qui avait manœuvré pour faire incarcérer leur leader Khalifa Sall dans le cadre de sa gestion de la caisse d’avance de la Ville de Dakar. Mais sa position devient plus claire quelques jours plus tard. Quand Bamba Fall déclarait qu’il est «convaincu que l’émergence du Sénégal passera par Macky Sall». Ce dernier de répondre : «Monsieur le maire de la Médina, notre hôte, Bamba Fall, avec le hasard du calendrier, nous voici à deux reprises dans votre commune en moins de deux semaines. Je pense que cela revêt quelque chose.» Cette rencontre au stade Iba Mar Diop avait été précédée par le déplacement chez le maire de la Médina d’une forte délégation gouvernementale conduite par l’alors Premier ministre Mouhammed Boun Abdallah Dionne accompagné par l’ancien ministre directeur de cabinet du président de la République, Oumar Youm, l’ancien ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et l’actuel Dg du Soleil Yakham Mbaye. Une délégation venue au nom de Macky Sall lui présenter ses condoléances. « Monsieur le Premier ministre, nous partageons le même Sénégal. Je suis Socialiste et vous êtes de l’Apr. Mais je veux dire à qui veut l’entendre que le jour où le pays fera appel à moi, je répondrai. Il n’y a pas de confusion entre la politique et l’administration. Les collectivités locales sont des démembrements de l’Etat. Marième Faye Sall est une sœur qui m’appelle assez souvent», déclarait-il en février 2018.
« Khalifa Sall n’est ni mon tuteur ni mon père »
Lors de la présidentielle de 2019, Bamba Fall avait refusé de suivre la consigne de Khalifa Sall qui appelait à voter Idrissa Seck. «Ce que je fais, je le fais librement et je prends mes responsabilités. Chaque personne, au-delà de son parti, a sa propre liberté. Et moi, ma liberté m’indique d’aller avec Khalifa Sall et le soutenir pour qu’il puisse être président de la République. Je l’ai dit partout, je suis et je reste avec Khalifa Sall. Quand Khalifa Sall est candidat, je suis avec lui. Et quand il n’est pas candidat, je suis libre de choisir où je vais. Je ne suis pas dans une dahira. Je suis un politicien libre. S’il n’est pas candidat, ce n’est pas à lui de me dire où je vais. J’ai dépassé le stade où l’on me donne le ndiguel. Parce que quand Tanor a demandé à Khalifa Sall de soutenir Macky Sall, il a refusé. C’est son droit. Donc, nous aussi, nous sommes libres de refuser quand on nous demande de soutenir quelqu’un. Khalifa Sall n’est pas plus responsable que nous. Je ne suis pas un khalifiste mais un socialiste derrière Khalifa Sall. Que cela soit clair. Je ne crois à un homme mais à des valeurs… Khalifa Sall n’est ni mon tuteur ni mon père», s’était-il défendu. Des valeurs ? Hum…
Bamba redevient le « fils » de Khalifa à quelques mois des locales 2022 pour espérer être réélu...
A quelques mois des élections locales du 23 janvier 2022, au mois de septembre 2021 plus exactement, le maire réélu de la Médina avait décidé de fumer le calumet de la paix avec son ancien mentor au cours d’une rencontre à Paris à laquelle Mansour Sy Djamil avait aussi pris part. Ce, pour espérer décrocher un second mandat sous la bannière cette fois-ci de Yewwi Askaan Wi. Désigné coordonnateur et candidat à la candidature de Yewwi Askaan Wi pour la mairie de Médina, Bamba Fall tournera le dos à cette coalition pour Gueum Sa Bop de Bougane Gueye Dani et sera réélu sous cette bannière. Aussitôt installé, il a fait un clin d’œil à Macky qui l’a nomma quelques heures après ministre conseiller. Espérons qu’il fera mieux que Idrissa Seck qui, après sa transhumance, a été bien laminé dans son fief politique, Thiès, qu’il n’avait plus perdu depuis l’an 2000.
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TRANSHUMANCE POLITIQUE AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MERCREDI
Les parutions de ce mercredi mettent en lumière des élus qui ont rejoint le camp présidentiel
Les parutions de ce mercredi mettent en lumière des élus qui ont rejoint le camp présidentiel. Dans cet élément écoutez la revue de presse de Fabrice Nguéma sur Zik Fm.
LA HAUSSE DES PRIX ET LA CRISE SCOLAIRE À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les journaux reçus mercredi à l’APS ont mis en exergue, entre autres sujets, la question de la hausse des prix des denrées de première nécessité, les perturbations dans le secteur de l’éducation, le ralliement de Bamba Fall à Macky Sall.
Dakar, 16 fev (APS) – Les journaux reçus mercredi à l’APS ont mis en exergue, entre autres sujets, la question de la hausse des prix des denrées de première nécessité, les perturbations dans le secteur de l’éducation, le ralliement de Bamba Fall à Macky Sall.
Le Soleil décline les ’’options qui s’offrent à l’Etat’’ pour stabiliser les prix des denrées alimentaires. ’’Depuis quelques mois, les prix des denrées alimentaires ont connu une hausse qui n’est pas prête de s’estomper. Une situation qui n’est pas propre au Sénégal’’, écrit le journal.
’’Selon différents acteurs, la fiscalité semble être l’une des rares alternative à la portée des autorités publiques pour alléger les effets’’, ajoute la publication.
Sur le même sujet, WalfQuotidien estime que ’’la réduction de la TVA et les subventions sont les deux leviers pour freiner la hausse des prix’’.
Sud Quotidien s’intéresse à la crise scolaire et titre à la Une : ’’Négociations gouvernement-syndicats d’enseignants, la société civile sort du bois’’.
Selon Sud, ’’’Etat et syndicats sont mis devant leurs responsabilités par les organisations actives dans l’éducation’’.
Dans le journal, Cheikh Mbow, directeur exécutif de la COSYDEP, affirme : ’’L’urgence est de sauver l’école’’.
Dans Vox Populi, Gana Sène, inspecteur d’académie de Guédiawaye-Pikine soutient que ’’la situation n’est pas encore trop alarmante’’ et qu’ il ’’faut aller vers une solution de sortie de crise dans les prochains jours’’.
Source A a ouvert ses colonnes au ministre de l’Education, Mamadou Talla qui est largement revenu sur les différents efforts fournis par le gouvernement pour emmener les enseignants à regagner les salles de classe.
Sur le quantum horaire qui pourrait être grignoté par ces perturbations notamment, Talla assure : ’’A ce niveau, il n’y a aucune crainte à se faire, car nous avions l’expérience de la Covid-19’’.
Aprés la libération des spet militaires otages du Mouvement des Forces démocratiques de Casamance (MFDC), le quotidien Bës Bi Le Jour met en exergue ’’le rôle discret de Banjul’’ dans le dénouement de cette crise.
Dans Le Quotidien, le président Macky Sall soutient que le Sénégal préservera sa forêt ’’quelque soit le prix à payer’’.
Le ralliement de Bamba Fall, récemment réelu maire de La Médina, sous les couleurs de la coalition ’’Gueum sa bopp’’, à Macky Sall est largement commenté par les quotidiens.
’’Khalifiste devenu conseiller à la Présidence, Bamba Fall parcours d’une bête politique clivante’’, souligne L’Observateur qui a retracé l’itinéraire ’’d’un homme politique instable’’.
Tribune voit dans le geste de Bamba Fall, ’’une trahison à plusieurs niveaux, une perversion du vote des Médinois’’.
Pour ce journal, ’’en donnant un fromage à Bamba Fall au détriment de compagnons de première heure, Macky Sall semble ne pas comprendre les enseignements des dernières locales sur la transhumance’’.
En perspectives des élections législatives de juillets, L’AS met l’accent sur la période de révision exceptionnelle des listes électorales qui démarre le 7 mars.
’’Le compte à rebours lancé !’’, s’exclame le journal qui écrit : ’’Le chef de l’Etat a fixé la révision exceptionnelle des listes électorales pour les prochaines élections législatives à la période du 07 au 31 mars 2022’’.
J’AI GAGNÉ EN EXPÉRIENCE
Devenu l’un des hommes forts d’Aliou Cissé lors de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), Pape Guèye savoure toujours son titre de champion d’Afrique avec la sélection sénégalaise.
Tout nouveau champion d'Afrique avec le Sénégal, Pape Guèye est revenu sur sa première expérience dans une compétition africaine. Aux côtés de Sadio Mané ou encore du roc sénégalais Kalidou Koulibaly, le jeune milieu de terrain estime avoir gagné de la maturité lors de la Coupe d’Afrique des nations.
Devenu l’un des hommes forts d’Aliou Cissé lors de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), Pape Guèye savoure toujours son titre de champion d’Afrique avec la sélection sénégalaise. De retour dans son club (Olympique de Marseille), le milieu de terrain dit avoir gagné de la maturité durant la compétition aux côtés de Sadio Mané. «J’ai pris de l’expérience. Avec le Sénégal, on a une grande équipe et de grands joueurs. Je m’entraîne au quotidien avec des joueurs comme Sadio Mané ou Kalidou Koulibaly qui nous donnent beaucoup de conseils. On les écoute, on prend ce qu’il y a à prendre», déroule-t-il. «C’est logique de prendre de l’expérience en sortant d’une telle compétition», a indiqué le milieu de terrain dans les colonnes de «La Provence».
Abordant l'accueil que leur a réservé le peuple sénégalais à leur retour du Cameroun, l’ancien du Havre n’a pas les mots pour décrire la situation. «C’est particulier. On a fêté le titre au Sénégal, ça s’est très bien passé, même si on n’a pas eu le temps de faire la fête pendant plusieurs jours. Je devais tout de suite me remettre au travail avec ce match très important à Metz», a-t-il ajouté.
Revenant sur ses prestations, Pape Guèye estime qu’il est temps qu’il montre son vrai niveau afin d’accéder à un nouveau niveau. «On est des footballeurs de haut niveau. Bamba (Dieng) et moi, on est jeunes mais on sait qu’on doit être concentrés pour passer un cap. On est très contents pour le Sénégal, mais maintenant, c’est derrière nous. On a gagné à Metz, on peut souffler à nouveau avant de penser à Qarabag», a-til conclu.
AFFAIRE DES 6 POLICIERS TUES LE 16 FEVRIER 1994, CHEIKHNA KEITA FAIT LA RADIOSCOPIE DE CE DRAME NATIONAL
16 février 1994-16 février 2022, cela fait 28 ans jour pour jour que 6 policiers étaient froidement exécutés sur les Allées du Centenaire à Dakar rebaptisées Boulevard du Général De Gaulle par une foule en furie
*Les Allées du Centenaire rebaptisées aujourd’hui Boulevard du Général de Gaulle ont été le théâtre d’un drame national le 16 février 1994. En effet, 6 policiers y ont été atrocement «exécutés» par une foule en furie, lors d’un meeting organisé par l’opposition. Vingt-huit ans après cette tuerie, Cheikhna Kéita, président du Mouvement national des policiers à la retraite du Sénégal tous corps confondus, revient sur ces tristes événement et demande que l’endroit soit rebaptisé « Boulevard des martyrs du 16 février 1994 ».
16 février 1994-16 février 2022, cela fait 28 ans jour pour jour que 6 policiers étaient froidement exécutés sur les Allées du Centenaire à Dakar rebaptisées Boulevard du Général De Gaulle par une foule en furie. C’était lors des années de braise, dans l’éternelle confrontation entre le parti au pouvoir d’alors, le Parti Socialiste (PS) et son farouche opposant Me Abdoulaye Wade. Et le jour fameux jour, Me Abdoulaye Wade et les leaders de l’opposition étaient en meeting sur les lieux. Vingt-huit ans après Cheikhna Kéita, brigadier-chef des gardiens de la paix en retraite, président du Mouvement national des policiers à la retraite du Sénégal tous corps confondus, revient sur ces événements.
A l’en croire, le respect de la mémoire des policiers tués doit conduire l’Etat du Sénégal à rebaptiser ce boulevard au nom de «Boulevard des Martyrs du 16 février 1994». D’autant que souligne-til, ces policiers, venus veiller sur la sécurité des populations et de leurs biens à l’occasion d’un meeting, ont été atrocement tués par des manifestants déchaînés. Il ajoute que les pauvres étaient tranquillement assis dans le véhicule de police où ils ont été surpris par la foule qui avait brûlé juste à côté des pneus pour les contraindre à descendre. Il raconte que ceux qui avaient sauté pour sauver leur vie ont été tous rattrapés et 6 d’entres eux ont été froidement égorgés. Il s’agit entre autres du lieutenant Mamadou Diop, de l’adjudant Moustapha Dieng, de Ibrahima Faye dit Ira, de Abou Hane, El Hadji Sogui Seck grièvement blessé et qui a rendu l’âme à l’hôpital dans les bras du ministre de l’Intérieur d’alors, Djibo Leyti Kâ. «Le plus triste dans cet épisode, c’est que les assaillants ont été clairement identifiés, interpellés et déférés, mais libérés quelques temps après», s’offusque Cheikhna Keita.
Même si les familles des victimes ont été indemnisées à hauteur d’un million de Fcfa par famille et décorées à la médaille d’or de la police, se désole Monsieur Keita, les enfants que les défunts policiers avaient laissés mineurs n’ont jamais été considérés comme des pupilles de la nation. «Ils ont été abandonnés par les autorités. Et pourtant, leurs parents étaient dans une mission consistant à permettre aux Sénégalais de se rendre en sécurité au meeting et de rentrer chez eux en toute sécurité», rappelle Cheikhna Keita qui révèle que cette attaque a été planifiée, car les assaillants sont partis de Thiaroye où ils ont blessé deux policiers.
Près de trois décennies après ce massacre, le président du Mouvement national des policiers retraités du Sénégal demande à l’Etat et au Président Macky Sall d’honorer ces policiers assassinés dans l’exercice de leur fonction. «Il serait même logique de les décorer à titre posthume à l’Ordre National du Lion et d’indemniser les familles à la hauteur de cette forfaiture», dit-il. Il urge selon Cheikhna Kéita que le président de la République donne des instructions au ministre de l’Intérieur, au Directeur Général de la Police pour que des commissariats de police du Sénégal puissent porter le nom de ces policiers, pour qu’ils ne tombent dans l’oubli.
Rappelant que le Président Macky Sall avait posé «un acte hautement salué» à travers l’indemnisation des 1265 policiers radiés avec une enveloppe de 2 milliards FCFA, il supplie ce dernier d’en faire de même pour ces 6 policiers. En tout cas, il estime que le Mouvement national des policiers retraités n’oubliera jamais ces policiers et continuera de demander leur reconnaissance par l’Etat du Sénégal.
ELECTIONS LEGISLATIVES DU 31 JUILLET 2022, LA RÉVISION EXCEPTIONNELLE DES LISTES PRÉVUE DU 07 AU 31 MARS
Le chef de l’Etat a fixé la révision exceptionnelle des listes électorales pour les prochaines élections législatives à la période du 07 au 31 mars 2022. Macky Sall a pris un décret dans ce sens, le 14 février.
Le chef de l’Etat a fixé la révision exceptionnelle des listes électorales pour les prochaines élections législatives à la période du 07 au 31 mars 2022. Macky Sall a pris un décret dans ce sens, le 14 février.
Au moment où les amoureux étaient en train de célébrer la fête de la Saint-Valentin et pendant que les observateurs de la scène politique commentaient la transhumance du maire de la Médina, Bamba Fall, le Président Macky Sall a signé le décret portant révision des listes électorales en vue des élections législatives du 31 juillet 2022.
Selon le document daté du 14 février, «cette révision se déroule du lundi 07 mars au jeudi 31 mars 2022 sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger pour le vote des Sénégalais de l’extérieur». «L’organisation des commissions administratives ainsi que celle des opérations sont fixées par arrêté du ministre de l’Intérieur pour le territoire national et en relation avec le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur pour l’étranger. Les commissions administratives instituées à cet effet siègent au niveau de chaque commune et de chaque représentation diplomatique ou consulaire.
A l’étranger, la commission administrative peut être subdivisée en sous-commissions», informe le Président dans son décret. D’après le document, les commissions administratives peuvent être itinérantes. Cependant, précise le décret, leur composition et leurs modalités de travail sont fixées par arrêté du préfet ou du sous-préfet selon les spécificités locales et à l’étranger par décision du chef de la représentation diplomatique ou consulaire. Le texte prévoit une commission administrative au moins par commune sur le territoire national et par représentation diplomatique ou consulaire à l’étranger. «A chaque fois que de besoin, la commission peut être itinérante sur décision de l’autorité compétente, après une programmation d’activités préalablement définie et largement communiquée. La distribution des cartes d’électeur étant permanente, la commission administrative est également chargée de poursuivre cette opération», indique le décret. Il ressort du document que la commission administrative procède à l’inscription de nouveaux électeurs.
n effet, le requérant doit avoir au moins 18 ans révolus à la date du dimanche 31 juillet 2022. Cette inscription est faite sur présentation de la carte d’identité biométrique Cedeao et la justification du lien de rattachement avec la circonscription électorale. Cependant, à l’étranger, la justification de la résidence dans le ressort de la juridiction peut être faite par la présentation de la carte consulaire, d’un certificat de travail, d’un contrat de location ou de toute autre pièce permettant de prouver sa résidence. La commission administrative doit aussi procéder à la prise en charge des demandes de changement de circonscription ou d’adresse électorales, toute demande de cette nature doit être justifiée par la production de la preuve du lien de rattachement avec la circonscription ou l’adresse sollicitée. Elle doit également s’occuper du changement de statut d’un militaire ou paramilitaire redevenu civil ou inversement, conformément aux dispositions de l’article L.27 du Code électoral. Si l’on se fie au décret, la commission procède à la radiation d’électeurs décédés, frappés d’incapacité du fait de la loi ou ceux ne désirant plus figurer sur les listes électorales. «La production d’un acte justifiant la radiation est toujours demandée en cas de décès ou de condamnation à une peine privative de droit civique. Dans tous les cas, le demandeur doit prouver qu’il est électeur par la présentation de sa carte d’identité biométrique Cedeao. La photocopie de la carte de l’électeur radié pour décès ou à sa demande est jointe au dossier», ajoute le document.
FIN DES DEMANDES D’OPERATIONS AUPRES DES COMMISSIONS ADMINISTRATIVES PRÉVUE LE 27 MARS 2022
Il est prévu que la carte d’identité biométrique Cedeao d’un électeur qui demande sa propre radiation ne doit être retirée qu’à la remise de la nouvelle carte issue du traitement de la demande sollicitée. Ainsi, pour toutes opérations au niveau de la commission administrative, si l’adresse domiciliaire ou le lieu de naissance qui figure sur la carte d’identité biométrique Cedeao ne se trouve pas dans la circonscription électorale, le demandeur est tenu de prouver son rattachement à la circonscription par la production d’un certificat de résidence ou la présentation de tout autre document de nature à prouver ce lien. «Les demandes d‘opérations auprès des commissions administratives par les électeurs prennent fin le dimanche 27 mars 2022, aussi bien sur le territoire national qu’à l’étranger. Les commissions administratives restent en fonction, mais arrêtent les enregistrements de demandes émanant des électeurs. Seules les décisions de justice et celles des chefs de représentation diplomatique ou consulaire sont prises en compte dans la période du lundi 28 mars au jeudi 31 mars 2022», précise le décret.
LES DÉFIS DU 6E SOMMET UNION AFRICAINE-UNION EUROPÉENNE
En prélude au Sommet Union africaine-Union européenne prévu à Bruxelles les 17 et 18 février prochain, le président en exercice de l’Union africaine a tenu hier une tribune conjointe avec Charles Michel, président du conseil européen.
La 6e édition du Sommet Union africaine-Union européenne se tiendra à Bruxelles les 17 et 18 février prochain. A cette occasion, le président en exercice de l’Union Africaine (UA), Macky Sall, a animé hier une tribune conjointe avec son homologue Charles Michel, président du Conseil européen, pour statuer sur les défis qui attendent l’Afrique, à l’occasion de ce grand rendez-vous international.
En prélude au Sommet Union africaine-Union européenne prévu à Bruxelles les 17 et 18 février prochain, le président en exercice de l’Union africaine a tenu hier une tribune conjointe avec Charles Michel, président du conseil européen.
Profitant de ce forum, Macky Sall est revenu sur les défis majeurs du continent. A l’en croire, l’objectif de ce sommet est d’établir ensemble les bases d’un partenariat renouvelé entre les deux continents, un nouvel élan dont l’idée est en gestation depuis un certain temps. Se voulant plus précis, il renseigne que la croissance, la prospérité partagée et la stabilité sont les grands objectifs de ce partenariat. Revenant sur les principes fondateurs de ce sommet, il souligne que la relation UE-UA repose sur des intérêts communs. Par conséquent, un partenariat entre les deux continents postule l’échange et le partage. «D’autant que chacun de nos deux continents dispose de possibilités gigantesques à mettre au profit de ce projet commun ».
L’UE apportera des capacités d’investissements publics et privés, ainsi qu’un savoir-faire en matière d’infrastructures et de technologies vertes, qui sont essentielles pour notre combat commun contre le changement climatique et la transformation des économies africaines. Quant à l’Afrique, le président de l’UA reste convaincu qu’elle dispose d’importantes ressources naturelles, d’une population jeune et dynamique qui ne demande qu’à être mobilisée, et de capacités d’innovation et d’inventivité impressionnantes. Aussi, Macky Sall rappelle-t-il que cette population a aussi besoin d’un meilleur accès aux ressources, y compris par la réallocation des droits de tirage spéciaux sur une base volontaire, pour financer ses énormes besoins de développement économique et social. Sur cette lancée, le président sénégalais lance un appel en faveur d’une transition énergétique juste et équitable, tenant compte des besoins spécifiques de l’Afrique, notamment pour son industrialisation et l’accès universel à l’électricité, au moment où plus de 600 millions d’Africains restent encore sans accès à l’électricité. Toutefois, il plaide pour l’allègement de la dette des pays pauvres pour soutenir les efforts de résilience et de relance des pays africains.
LE DEFI SECURITAIRE
Revenant en outre sur les défis sécuritaires à l’occasion de cette 6e édition, le président de l’UA déclare : « Notre partenariat renforcé mettra aussi la paix et la sécurité au cœur de ses priorités. Les menaces sont de plus en plus transnationales et de plus en plus complexes. Nous y sommes tous confrontés, quelles que soient leurs formes, y compris les cybers attaques et les attaques hybrides. » Pour lui, ces menaces communes interpellent tous les Etats à continuer à y faire face ensemble, y compris en Afrique, en particulier dans la lutte contre le terrorisme. D’où son invite à poursuivre ensemble la réflexion, sous l’égide de l’Union africaine et de l’Union européenne, pour une meilleure coordination des efforts dans cette lutte solidaire contre un ennemi commun. Car faire face à ce défi majeur requiert, selon lui, de partir des causes profondes, l’instabilité et la radicalisation, pour aller jusqu’à la résolution durable des crises et à la construction d’une paix réelle et durable. Alertant sur les risques de confrontation entre blocs, il invite les deux continents à travailler ensemble à l’avènement d’un monde meilleur pour tous, en privilégiant le dialogue et la coopération dans le respect mutuel.
L’ENJEU SANITAIRE
Convaincu que la pandémie a mis en évidence nos vulnérabilités communes, notre interdépendance, le président de l’Ua insiste sur la nécessité d’agir ensemble et de façon concertée pour y faire face et mieux nous préparer aux éventuelles crises sanitaires dans le futur. D’autant que la lutte contre la COVID-19 reste, pour lui, une priorité immédiate. A l’en croire, l’Europe s’est investie depuis le début pour organiser et financer la solidarité internationale en matière de vaccins, en particulier à travers l’initiative COVAX. Il révèle en ce sens que l’UE et ses États membres ont donné près de 400 millions de doses dans le monde entier, dont plus de 85% via COVAX. Faisant d’elle l’un des plus grands donateurs sur le continent, avec près de 130 millions de doses livrées en l’Afrique. Qu’à cela ne tienne, l’UE renforce aussi son soutien pour l‘administration des doses, car avec l’augmentation de l’approvisionnement, le plus grand défi sera la mise en place des plans vaccinaux. Cependant, il alerte sur l’urgence de relever ensemble le défi de la production de vaccins et d’autres produits médicaux et pharmaceutiques en Afrique pour satisfaire les besoins essentiels du continent. Nous saluons et soutenons les projets déjà en cours sur le continent, en allant au-delà de la solidarité relative au don de vaccins», dit-il. L’essentiel est pour lui d’adopter une approche concrète, celle d’identifier les obstacles, les frais aux livraisons, au stockage et à l’administration des doses, et d’y remédier.
6EME SOMMET UE-UA, LE MALI AU CŒUR DES DISCUSSIONS
La situation du Mali sera sûrement au cœur des débats lors de la 6e édition du sommet UA-UE. Surtout que le chef de la diplomatie européenne a récemment annoncé la volonté deBruxelles de poursuivre ses missions militaires de formation au Mali. Selon Josep Borrell, l’Union Européenne (UE) veut rester engagée au Mali, mais pas à n’importe quel prix. Se faisant ferme dans un tweet publié le 13 janvier dernier, il révèle que les ministres de la Défense de l’UE se sont réunis à Brest (ouest de la France) dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. Pour l’instant, soulignet-il, les missions de formation et de conseil aux forces armées et de sécurité intérieures maliennes vont continuer “par le biais de l’EUTM“, alors que l’aide budgétaire aux autorités maliennes a déjà été suspendue dès qu’il a été établi que les élections n’allaient pas avoir lieu. Il se désole de ne voir aucun signe de progrès, malgré tous les avertissements de l’UE aux autorités maliennes. «Nous allons suivre de près la situation et prendre des mesures (...) dans la même ligne que les lourdes sanctions prises par les dirigeants ouest-africains réunis au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest(Cedeao)», renseigne Josep Borrell. En dehors de la situation au Mali, les participants au somment vont discuter de la concrétisation des accords financiers du dernier sommet de l’UA-UE qui s’est déroulé en Côte d’ivoire. D’autant que le Président Emmanuel Macron qui a pris la présidence tournante de l’UE au début de l’année 2022 a affirmé sa volonté de «réviser complètement» la relation entre l’UE et l’UA. Il souhaite notamment «renforcer les investissements dans les économies africaines». Lors de sa tournée en Afrique, la présidente de la Commission européenneUrsula von der Leyen a présenté àDakar la nouvelle stratégie d’investissements de l’UE, Global Gateway. Cette stratégie est mise en place afin de faire face à l’influence de la Chine sur le continent, via ses Nouvelles routes de la soie. Elle a ainsi annoncé plus de 150 milliards d’euros pour alimenter des projets d’infrastructures en Afrique, d’ici 2027.
LES ENTREPRISES ET LES MÉNAGES AU BORD DU PRÉCIPICE
D’après l’étude de la Banque mondiale, les défauts de paiement pourraient augmenter considérablement et la dette privée se muer rapidement en une dette publique à mesure que les gouvernements déploient des mesures de soutien.
Les pays en développement sont confrontés à des risques croissants liés à la précarité financière engendrée par la crise de la Covid-19 et l’absence de transparence des données sur la dette. D’après un nouveau rapport de la Banque mondiale publié hier, les entreprises et les ménages sont particulièrement touchés par la précarité financière provoquée par la crise sanitaire.
«Des enquêtes réalisées auprès d’entreprises de pays en développement pendant la pandémie ont révélé que 46% d’entre elles s’attendaient à accumuler des arriérés». D’après l’étude de la Banque mondiale, les défauts de paiement pourraient augmenter considérablement et la dette privée se muer rapidement en une dette publique à mesure que les gouvernements déploient des mesures de soutien.
En dépit de la forte contraction des revenus et du chiffre d’affaires des entreprises du fait de la crise, l’institution financière internationale estime que la proportion des prêts non productifs reste essentiellement stable et inférieure aux attentes. «Mais cela peut être imputé aux politiques de tolérance et à l’assouplissement des normes comptables qui dissimulent un large éventail de risques cachés qui ne deviendront visibles qu’une fois les politiques de soutien retirées», ajoute-t-elle.
Par conséquent, la Banque mondiale invite à une gestion anticipatoire des prêts en difficultés. «Beaucoup d’entreprises et de ménages ploient sous une dette insoutenable à cause des baisses de revenus et de recettes. L’amélioration des régimes d’insolvabilité, la facilitation des règlements extrajudiciaires, particulièrement pour de petites entreprises, et la promotion de l’annulation de la dette peuvent permettre d’assurer une réduction ordonnée de la dette privée», lit-on dans le document dont «L’As» détient une copie.
Et la situation est plus catastrophique dans les pays à faible revenu où, selon la Banque mondiale, l’augmentation spectaculaire de la dette souveraine doit être gérée de façon méthodique et rapide. D’autant que, souligne-t-elle, l’expérience montre que le règlement tardif du surendettement souverain entraîne des récessions prolongées, des pressions inflationnistes et la diminution des ressources allouées à des secteurs essentiels tels que la santé, l’éducation et la protection sociale. Ce qui a, déplore-t-elle, des effets disproportionnés sur les pauvres. Dans les pays à revenu faible ou intermédiaire, se désole-t-elle, 50% des ménages sont incapables de satisfaire leurs besoins de consommation de base pendant plus de trois mois.
La Banque mondiale indique que les ménages et les petites entreprises sont les plus menacées de perdre l’accès au crédit, alors que ce dernier renforce la résilience des ménages à faible niveau de revenu et permet aux petites entreprises d’éviter une liquidation, de rester en activité et, au bout du compte, de prospérer et contribuer à la reprise. «Le risque est que la précarité financière favorise la propagation de la crise économique inflationniste et la hausse des taux d’intérêts. Le durcissement des conditions de financement à l’échelle mondiale et l’atonie des marchés intérieurs de la dette dans de nombreux pays en développement découragent l’investissement privé et freinent la reprise», déclare le Président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.
A l’en croire, il est essentiel d’œuvrer à l’élargissement de l’accès au crédit et de veiller à ce que les capitaux soient affectés de manière à stimuler la croissance. Cela permettrait, précise-t-il, à des entreprises de plus petite taille, mais plus dynamiques, et à des secteurs présentant un potentiel de croissance plus important, d’investir et de créer des emplois.
Macky Sall en visite en Europe
Le Président Macky Sall a quitté hier Dakar pour un séjour en Europe. A cette occasion, il effectuera une visite ce matin à l’usine du laboratoire Biontech, partenaire de l’Institut Pasteur de Dakar pour la production de vaccins, à Marburg, en Allemagne. En fin de journée, il se rendra à Paris sur invitation du Président Emmanuel Macron, Président du conseil de l’Europe, dans le cadre des consultations préparatoires au sommet Europe-Afrique qui se tiendra les 17 et 18 février à Bruxelles. Ce 6e Sommet intervient dans un contexte sanitaire inédit. En effet, l’intensification des menaces terroristes au Sahel et l’arrivée de la pandémie de Covid-19 accompagnée par ses profonds impacts socio-économiques ont relégué la question migratoire au second plan des préoccupations euro-africaines. Le Président Macky Sall prendra part à ce sommet en sa qualité de président en exercice de l’Union Africaine.
Fatick : «And Nawlé» et son recours
Le Président Macky Sall vole à nouveau au secours du maire de Fatick. Selon nos sources, le patron de l’Alliance pour la République (Apr) ne voudrait guère entendre parler d’un recours visant à casser le nouveau bureau municipal de Fatick. En effet, il aurait instruit son directeur de cabinet Mahmoud Saleh d’entrer en contact avec le leader de la coalition «And Nawlé» de Fatick afin de le convaincre de renoncer à son recours. Mamadou Camara et ses camarades ont accepté la requête du Président Sall par «discipline de parti». Toutefois, la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) ne compte pas laisser passer cette «violation de la loi sur la parité» au nom des retrouvailles de la famille politique de Macky Sall. Un responsable de Yaw à Fatick annonce l’introduction d’un recours pour le respect de la parité dans le bureau municipal de Fatick.
Daour Niang Ndiaye, sauveur de BBY
Minoritaire dans le Conseil municipal à la Ville de Pikine avec ses 43 conseillers sur 100, la coalition Benno Bokk Yaakaar avec à sa tête le maire apériste Abdoulaye Thimbo a été sauvé de justesse par l’ancien édile libéral Daour Niang Ndiaye. Avec ses 10 conseillers de la coalition «Geum Sa bopp», il a inversé la tendance en contrecarrant la dynamique Yewwi -Wallu Sénégal - République des Valeurs (Rv). Ce qui va permettre à Benno d’imposer sa suprématie en raflant tout le bureau municipal avec «Gueum sa Bopp». Le maire Abdoulaye Thimbo a comme adjoints respectifs, la députée Awa Niang de l’Apr, Daour Niang Ndiaye de «Gueum sa Bopp», Khady Ndiaye de l’Apr, Abdou Ndoye du Parti socialiste , Aïda Sougou de l’Apr, Aliou Badara Diouck, Marième Paye, Amadou Diarra de l’Apr, Nafi Fall, Samba Bathily, Khady Diop Mané, Mbaye Sène actuel maire de Thiaroye gare, Maty Guèye et Magatte Thiandoum. C’est dire que le maire de Pikine a intérêt à bien traiter ses alliés au risque de blocage du conseil municipal.
Installation sous haute surveillance policière
Restons à l’installation du bureau municipal de Pikine pour signaler qu’elle s’est déroulée sous haute surveillance policière. En effet, les alentours de l’institution étaient quadrillés par la police. Les quelques militants libéraux mobilisés par Cheikh Dieng pour tenter de perturber la rencontre ont été stoppés par les limiers qui filtraient les entrées.
Trois morts suspectes à la prison de Kaolack
La Maison d’Arrêt et de Correction de Kaolack est encore secouée par un mouvement d’humeur de ses pensionnaires. Le Secrétariat exécutif national (SEN) du FRAPP informe que les détenus de la prison de Kaolack sont en grève de la faim de 72h depuis lundi pour protester contre leurs conditions de détention. Ils réclament la baisse du coût des appels téléphoniques et la lumière sur la mort de trois de leurs codétenus dont l’un a succombé à ses blessures parce que tabassé avant d’être mis sous mandat de dépôt. Les détenus trouvent suspectes ces morts. Depuis le démarrage de cette grève de la faim, 03 détenus ont été mis en isolement, renseigne la même source. Frapp alerte sur les conditions de détention et les violences que certains agents des forces de défense et de sécurité exercent sur les citoyens. L’organisation qui apporte son soutien aux détenus du Sénégal exige l’amélioration de leurs conditions dans les 36 établissements pénitentiaires du Sénégal.
Inauguration du centre régional de Gériatrie de Thiès
Thiès tient désormais son centre régional de Gériatrie. Le joyau qui a été inauguré hier par la directrice de la Santé publique, Dr Marie Khemess Ngom, en présence du ministre de l’Économie Numérique Yankhoba Diattara, du Directeur de la Sonatel, Sékou Dramé et des autorités politico-administratives de la ville de Thiès. Le centre qui est exclusivement dédiée à la prise en charge médicale des personnes âgées porte le nom de Souleymane Kanté âgé de 105 ans. D’un coût de 500 millions Fcfa, selon le ministère de la Santé et de l’Action Sociale, ce centre est doté d’équipements de dernière génération au grand bénéfice des personnes du troisième âge qui constituent une couche vulnérable. Il est constitué d’un pôle médicotechnique avec 6 cabines individuelles d’hospitalisation de jour, 4 salles de consultation, d’un pôle d’aide au diagnostic, d’un bloc administratif et d’une zone logistique et ses annexes. Le centre de gériatrie de Thiès est une contribution de la Fondation Sonatel aux orientations de l’Etat de voir chaque région disposer d’un centre destiné aux personnes du 3e âge
Travaux du Bus Rapid Transit (BRT)
Le Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (Cetud) a tenu hier un atelier d’échanges et de partage avec différents responsables d’établissements scolaires situés sur la zone d’influence du projet(BRT), ainsi que les associations œuvrant dans le domaine de l’éducation et de la sécurité routière. Le Directeur général du Cetud, Thierno Birahim Aw, a profité de la tribune pour faire le point sur l’état d’avancement des travaux du Bus Rapid Transit (BRT). Il rassure que le projet est sur une bonne voie, car sur dix sections, les neuf sont déjà engagées. A ce rythme, souligne-t-il, les travaux seront livrés dans le premier trimestre de 2023. Pour rappel, la ligne pilote de bus sur voies réservées s’étendra sur une longueur de 18,3 km, de la gare routière de Petersen à la Préfecture de Guédiawaye.
Interdiction de la marche des enseignants à Ziguinchor
En mouvement d’humeur depuis plusieurs mois, les syndicats d’enseignements du Moyen secondaire, notamment le Cadre unitaire des enseignants du moyen secondaire (Cusems) et du Syndicat autonome des Enseignants du Moyen Secondaire (Saemss) ont déroulé depuis lundi leur 9e plan d’action. Dans leur stratégie de lutte, les enseignants avaient prévu d’organiser une marche nationale ce jeudi à Ziguinchor pour exiger du gouvernement le respect des accords signés en avril 2018 et la fin de la discrimination entre les fonctionnaires. Mais d’après nos sources, le préfet de Ziguinchor a décidé d’interdire la manifestation pour menace de trouble à l’ordre publique. Mais, les enseignants attendent le mot d’ordre des secrétaires généraux pour défier ou se plier à la décision de l’autorité. En tout cas, tout porte à croire qu’ils vont marcher de gré ou de force comme ils ont eu à le faire dans le passé. Affaire à suivre.
Kolda : 76 ASP et un membre de Frapp interpellés
Les Agents de sécurité de proximité (Asp) ont secoué hier plusieurs villes du pays. Ceux de Kolda ne sont pas en reste, d’autant qu’ils ont bravé l’interdiction de l’autorité en tenant leur marche. Mais, la police a dispersé à coups de gaz lacrymogènes la manifestation des ASP qui réclament leur intégration dans la Fonction publique et un meilleur traitement salarial après huit ans de bénévolat. Les manifestants voulaient marcher du quartier Bouna Kane à la Gouvernance de Kolda, en passant par le centre-ville avant de remettre le mémorandum au gouverneur. Les affrontements se sont soldés par l’interpellation de 76 agents Asp et d’un membre de la section locale de Frapp France Dégage, en l’occurrence Malick Diallo Biaye. A rappeler que le préfet de Kolda a motivé son arrêté par des risques de troubles à l’ordre public, la perturbation de la circulation sur un axe routier à trafic dense et le non-respect de l’article 35 de l’arrêté fixant le statut des ASP.
Kaolack : une dizaine d’Asp interpellés par la police
A l’instar du Préfet de Kolda, son collègue de Kaolack avait aussi interdit la marche des agents de sécurité proximité (Asp). Venus de Kaffrine, Malem Hodar, Koupentoum, Fatick et Kaolack, ces Asp ont défié l’autorité préfectorale. Ainsi, les manifestants ont été dispersée par les forces de l’ordre. D’ailleurs, les policiers de Kaolack ont interpellé une dizaine d’Asp avant de les libérer dans l’après-midi. Plus chanceux, leurs collègues de Saint-Louis avaient obtenu l’autorisation de marcher. Selon leur parole-parole Abou Diop, soit ils sont recrutés dans la fonction publique par le gouvernement, soit ils sont libérés. Mais, ils n’accepteront plus le renouvèlement de leurs contrats parce qu’ils ont droit à un Contrat à Durée indéterminée (Cdi).
Les menaces du Directeur général des ASP
Restons avec les Asp qui ont mis dans tous ses états le Directeur général de l’Agence de sécurité et proximité. Selon Birame Faye, leur statut d’Asp ne leur permet pas d’aller en grève, même s’il est conscient de leurs sacrifices en acceptant de répondre à l’appel du Président Macky Sall. «8 ans d’engagement, c’est quelque chose, mais sur les principes nous sommes intransigeants», menace Birame Faye. Il ajoute toutefois que le Président Macky Sall a accepté de prolonger leur engagement légal et promis la pérennisation de l’institution et la garantie de l’emploi. Birame Faye compte prendre les mesures idoines par rapport à cette situation.
Arriérés de salaires des travailleurs de la Sapco
Les Agents de sécurité de proximité (Asp) ne sont pas les seuls travailleurs frustrés. Les employés de la Sapco courent aussi derrière des arriérés de salaires depuis 4 mois. D’où leur protestation pour dénoncer cette situation. La Direction générale de la Sapco qui reconnait le retard parle plutôt de deux mois. Elle rassure que c’est en cours de règlement, parce qu’ils ont reçu le premier mois de salaire et le second sera réglé d’ici la fin de la semaine.