SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juin 2025
LE DIPLOMATE MAMADOU NDIAYE, NOUVEAU CHEF DU SERVICE DU PROTOCOLE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
Le Conseiller des Affaires étrangères, Mamadou Ndiaye, a été nommé, mercredi en Conseil des ministres, chef du Service du Protocole de la Présidence de la République, en remplacement de Cheikh Amadou Tidiane Sal, appelé à d’autres fonctions
Dakar, 29 déc (APS) - Le Conseiller des Affaires étrangères, Mamadou Ndiaye, a été nommé, mercredi en Conseil des ministres, chef du Service du Protocole de la Présidence de la République, en remplacement de Cheikh Amadou Tidiane Sal, appelé à d’autres fonctions, a appris l’APS.
’’Monsieur Mamadou Ndiaye, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde 510 604/F, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République populaire de Chine, est nommé Ambassadeur, chef du Service du Protocole de la Présidence de la République, en remplacement de Monsieur Cheikh Amadou Tidiane Sal, appelé à d’autres fonctions’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
L’Ambassadeur Cheikh Amadou Tidiane Sal a été nommé chef du Protocole de la Présidence de la République par décret en date du 28 septembre 2018 après le décès de Bruno Diatta qui a occupé cette fonctions sous les présidents Léopold Sédar Senghor, Abdou Diouf, Abdoulaye Wade et Macky Sall.
LES FEMMES À L’ASSAUT DES TRAVAUX DE BTP
Les métiers du bâtiment souvent associés à la force physique, par conséquent réservés aux hommes, sont de plus en plus pratiqués par les femmes qui tentent de repousser ces limites et stéréotypes pour s’épanouir pleinement dans ce milieu.
Dakar, 29 déc (APS) - Les métiers du bâtiment souvent associés à la force physique, par conséquent réservés aux hommes, sont de plus en plus pratiqués par les femmes qui tentent de repousser ces limites et stéréotypes pour s’épanouir pleinement dans ce milieu.
Entre les étais qui soutiennent la dalle, Astou Niang, dans son gilet orange, les chaussures de sécurité, un casque de protection blanc sur la tête et un bloc note à la main, ne semble pas une intruse dans ce milieu dominé par les hommes.
Le sourire aux lèvres, elle discute avec un petit groupe d’ouvriers tandis que d’autres, dans un travail à la chaîne, se passent les seaux pleins de béton armé.
La presque trentenaire originaire de Bambey supervise les travaux de la dalle sur le chantier de la mosquée de l’université Cheikh Anta Diop, en reconstruction depuis quelques mois.
’’J’ai de très bonnes relations avec les ouvriers du chantier. Bien que je sois la seule femme, je suis bien traitée. Ils ne me regardent pas en tant que femme, mais en cheffe d’équipe’’, explique celle dont l’amour pour le bâtiment est à rebours des stéréotypes, faisant des BTP un métier réservé aux hommes.
Astou Niang ne participe pratiquement pas aux travaux pénibles, mais elle a cette qualité de détecter toute faille dans les travaux. Le cas échéant, elle n’hésite pas à monter sur la dalle pour donner des instructions.
Après des études secondaires dans sa bourgade natale dans la région de Diourbel, elle dépose ses valises à Dakar pour suivre des études en bâtiments et travaux publiques, sanctionné par un Brevet de technicien supérieur (BTS).
Aucune incompatibilité avec le statut de femme
’’Au début, ma mère était un peu réticente, elle se souciait beaucoup de ma santé physique, parce qu’elle me voyait revenir à la maison avec des habits sales lors de ma formation’’, se souvient Astou Niang.
Certes, les stéréotypes n’ont plus la vie dure, mais les femmes qui décident de se faire une place dans les BTP doivent aussi faire avec les humeurs des ouvriers qui voient mal une femme leur donner des ordres. Ce qui installe par moments un climat de travail ’’très tendu’’ entre ouvriers et cheffes de chantier.
Travailler sur un chantier ne signifie pas ne pas prendre soin de soi. Au contraire. ’’Je prends soin de moi comme toutes les femmes une fois à la maison’’, indique d’emblée Astou Niang quand on lui pose la question sur comment elle allie son travail avec les ’’afterworks’’ pour toute jeune fille de son âge.
Mme Niang affirme ne voir aucune incompatibilité entre son travail et son statut de femme. Elle se dit même ’’suffisamment convaincue’’ que les femmes peuvent apporter de l’innovation et une touche personnelle à ce métier d’hommes.
Dieynaba Mané est topographe. Son métier lui amène à manager des hommes. Et souvent, cela se passe dans des ’’atmosphères tendues’’.
En effet, certains ouvriers n’acceptent pas de recevoir d’ordres venant d’une femme, préférant par moments, ’’s’offusquer et abandonner en plein dressage d’un mur’’, explique-t-elle.
La topographe, originaire de Kolda, comme sa consœur Astou, est tombée sous le charme du métier du bâtiment. Après son certificat d’aptitude professionnel (CAP) en génie civil, à Kolda, elle rejoint le Centre technique professionnel Maurice de Lafosse à Dakar pour l’obtention du brevet de technicienne (BT) en géométrie-topographie.
Séduite par le génie civil, depuis l’école primaire, Dieyna comme l’appellent ses amies a travaillé pendant un an dans une usine de poisson avant son recrutement en 2017 par une entreprise de BTP.
Sur les chantiers du Bus rapid transit (BRT), il est fréquent de rencontrer des filles au niveau des points de déviation.
Trouvée au rond-point ‘’Case ba’’ aux Parcelles Assainies dans la banlieue dakaroise, Bineta Diop, tout en sueur, est à pied d’œuvre pour orienter les chauffeurs.
Dans sa tenue recouverte de poussière, la jeune fille, sifflet à la bouche, se donne à fond pour faciliter la circulation des automobilistes qui ont la priorité.
’’Je suis recrutée depuis le lancement des travaux du BRT et je monte la garde dans ce poste de contrôle pour réguler la circulation des véhicules’’, explique-t-elle.
Contrairement à Astou et à Dieynaba, Bineta, elle n’a pas d’expérience dans les travaux publics. Elle a arrêté ses études en classe de terminale.
’’J’ai travaillé comme marchande ambulante pendant quatre ans. Je suis habituée à marcher sous le chaud soleil. Donc, je peux tenir’’, indique la jeune fille.
Repousser les limites pour plus de responsabilités
Bien que présentes sur plusieurs chantiers de construction et dans les travaux publics, les femmes occupent très souvent les seconds rôles dans ce milieu qui exige l’endurance et la force physique, en dépit de leurs connaissances.
Astou Niang dit avoir très tôt compris que pour se faire une place et mériter le respect dans ce milieu, il lui faudra ’’faire plus que les hommes, sans compter la bonne qualification technique’’.
’’Ce n’était pas facile au début sur ce chantier, car certains ouvriers digéraient mal le fait que je sois là en train de leur donner des tâches à exécuter’’, note-t-elle.
Omar Touré, chef ouvrier du groupe que dirige Astou Niang, joue un peu ’’le trait d’union’’ entre elle et les autres ouvriers.
’’Mon rôle est d’assurer qu’il n’y ait pas de débordement avec les ouvriers. Je reçois des ordres venant d’elle que je fais appliquer par les ouvriers’’, relève le quadragénaire qui dit être dans ce métier depuis une vingtaine d’années.
Il est d’avis également que la touche féminine peut bien être significative dans le métier.
’’S’il n’y avait pas la théorie dans ce métier nous serions très limités’’, reconnait le chef ouvrier en s’essuyant le visage rond.
En cela, ajoute-t-il, ’’on peut reconnaître aux femmes de par leur goût naturel pour le design et la mode, un savoir-faire à part soulever des charges lourdes’’.
’’C’est déplorable de penser que les femmes n’ont pas leur place ici’’, indique le quadragénaire, estimant que leur métier ’’a besoin autant de la théorie que de la pratique’’.
’’Ils (les ouvriers) n’aiment pas que je leur demande de faire ceci ou cela. Si je leur demande une fois et qu’ils refusent, je prends mes propres initiatives avec ma pelle et mes piquets ’’, témoigne pour sa part Dieynaba Mané.
Au-delà de la topographie, qui est son domaine de prédilection, Mané dit avoir beaucoup appris avec son équipe, par exemple en ce qui concerne les techniques de manipulation de la bétonnière.
’’Je n’accepte jamais que les hommes fassent le travail à ma place. Les gens n’en croient pas leurs yeux quand ils me voient sur du béton armé tenir une pelle au même rythme que les hommes sur un chantier. Je compte bien repousser mes limites pour avoir un poste de responsabilité mérité’’, affirme-t-elle avec fierté.
En attendant de vaincre tous ces stéréotypes et voir ce que va donner ce ’’mariage’’ entre épanouissement professionnel et féminité, il demeure évident que le milieu du bâtiment et des travaux publics (BTP) a ses exigences physiques que peut-être la seule formation théorique des femmes diplômées ne pourrait satisfaire.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 29 DÉCEMBRE
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 29 décembre 2021.
"AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Mamadou NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde 510 604/F, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République populaire de Chine, est nommé Ambassadeur, Chef du Service du Protocole de la Présidence de la République, en remplacement de Monsieur Cheikh Amadou Tidiane SAL, appelé à d’autres fonctions.
• Le capitaine de Vaisseau Ibrahima DIAW, matricule de solde 409 580/P, est nommé Directeur de la Protection et de la Surveillance des Pêches en remplacement du Capitaine de Vaisseau Mamadou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions
• Madame Sophie DIALLO, Gestionnaire, titulaire d’un Diplôme de Maitrise en Administration publique, est nommée Secrétaire général de l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER)."
L'ÉTAT VEUT METTRE SA CARTE PORTUAIRE À NIVEAU
Le président demande au gouvernement d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie portuaire nationale concernanat le port de Dakar, le port de Ndakhonga, le port de Bargny – Sendou, entre autres - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 29 décembre 2021.
"Le Président de la République, Son Excellence Macky SALL a présidé le Conseil des Ministres, ce mercredi 29 décembre 2021, au Palais de la République.
A l’entame de sa communication, le Chef de l’Etat revenant sur le lancement, le 27 décembre 2021, de la mise en exploitation commerciale du TER, a réitéré ses félicitations au Gouvernement, à l’APIX et à l’ensemble des parties prenantes, qui ont permis la réalisation des infrastructures et le fonctionnement effectif du TER dans la sécurité, la sûreté et la rapidité.
Le Président de la République rappelle que le TER est une infrastructure réalisée pour accélérer la modernisation des transports terrestres et améliorer le bien-être des populations.
Le Chef de l’Etat demande, dès lors, aux populations et usagers des localités desservies, de s’approprier de ce nouveau moyen moderne de transport public qui va améliorer significativement la circulation des personnes (115.000 par jour) sur le trajet Dakar-Diamniadio et développer l’activité économique, sociale et culturelle de la capitale et ses environs.
Le Président de la République invite, le Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, en rapport avec l’APIX, la SENTER et la SETER (l’exploitant), à poursuivre la sensibilisation adéquate des populations sur (i) le mode et les conditions d’exploitation et d’entretien du TER ; (ii) le système de tarification appliqué avec une subvention notable du Gouvernement.
Le Chef de l’Etat demande, par ailleurs, au Gouvernement, au Ministre des Finances et du Budget, au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et au Ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, de veiller à la mobilisation effective des financements requis pour la réalisation, dans les délais indiqués, de l’axe du TER, Diamniadio-AIBD (sur 19 km).
Le Président de la République demande, notamment, au Ministre en charge des Transports terrestres et du Désenclavement, de mettre en place un comité permanent de suivi des activités du TER, en impliquant les acteurs concernés.
Le Chef de l’Etat indique, enfin, la nécessité d’engager la réhabilitation de la ligne de chemin de fer Dakar-Tambacounda, pour consolider le renouveau du transport ferroviaire.
Abordant la question liée à la mise en œuvre de la stratégie portuaire nationale, le Président de la République rappelle que le Sénégal demeure un pays à vocation maritime, position stratégique à consolider dans le temps et dans l’espace. Sous ce rapport, le Chef de l’Etat demande, au Gouvernement, d’accélérer la mise en œuvre de la stratégie portuaire nationale avec notamment la mise à niveau du Port autonome de Dakar, des ports secondaires et de leurs gares maritimes, l’exploitation effective et optimale du port de Ndakhonga, la finalisation des travaux du port minéralier et vraquier de Bargny – Sendou.
Le Président de la République insiste, dans cette dynamique, sur l’impératif de développer le port multifonction de Ndayane (en partenariat avec DP World), une infrastructure portuaire de dernière génération, qui sera en même temps un pôle économique et industriel de référence, en cohérence avec les ambitions déclinées dans le Plan Sénégal Emergent (PSE).
Le Chef de l’Etat invite, enfin, le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, en liaison avec le Ministre des Finances et du Budget, le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération et la Direction générale du Port autonome de Dakar, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour une parfaite organisation de la cérémonie de lancement des travaux du port multifonction de Ndayane, qu’il présidera le lundi 03 janvier 2022. Poursuivant sa communication, le Président de la République est revenu sur l’impératif de consolider le développement durable de la pêche artisanale, en soulignant la place majeure de ce sous-secteur, dans l’activité économique et la stabilité sociale.
Le Chef de l’Etat demande, au Gouvernement, de poursuivre les efforts importants d’accompagnement des acteurs de la pêche artisanale pour accélérer :
– le renouvellement du parc de pirogues, avec l’entrée en vigueur des pirogues en fibres de verre ;
– les constructions de quais de pêche, d’aires de transformation modernes, de marchés aux poissons, de complexes frigorifiques, d’unités industrielles, afin de renforcer les capacités de production et de transformation des produits halieutiques.
Le Président de la République invite, le Ministre des Pêches et de l’Economie maritime et le Ministre des Finances et du Budget, à intensifier le processus de subvention des moteurs hors-bord acquis par les acteurs de la pêche artisanale.
Le Chef de l’Etat rappelle, enfin, au Ministre des Pêches et de l’Economie maritime, l’urgence de finaliser les préparatifs du Conseil présidentiel sur la pêche artisanale.
Sur la problématique du renforcement de la supervision de l’Etat sur les secteurs stratégiques et les entreprises du secteur parapublic, le Président de la République invite le Gouvernement, à consolider le maintien, la viabilité (technique, industrielle et financière), ainsi que la pérennité de la Société Africaine de Raffinage (SAR) pour garantir notre souveraineté stratégique sur le sous-secteur des hydrocarbures.
Dans un cadre général, le Chef de l’Etat rappelle aux membres du Gouvernement que pour toute entreprise du secteur parapublic, la validation par ses soins, des options stratégiques projetées, est un impératif, avant la mise en œuvre d’une décision quelconque.
Le Président de la République indique, en outre, que les Présidents de Conseils d’Administration et les représentants de l’Etat dans lesdits conseils, doivent toujours avoir un mandat validé des tutelles (technique et financière) à travers les pré conseils planifiés et présidés systématiquement par les ministres de tutelle technique.
Sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a insisté sur les points suivants :
1- la situation dans les Universités publiques : sur ce point, le Chef de l’Etat a demandé, au Gouvernement, de déployer les ressources budgétaires programmées pour mettre à disposition, dans les meilleurs délais, les infrastructures pédagogiques et sociales en cours de réalisation dans les Universités publiques ;
2- la nécessaire vigilance dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19 : à ce sujet, le Président de la République rappelle, au Ministre de la Santé et de l’Action sociale et au Comité national de Gestion des Epidémies (CNGE), l’urgence de renforcer la veille sanitaire, les campagnes de vaccination, la sensibilisation des populations et les mesures de prévention, au regard de la hausse continue des cas de Covid-19 notée ces derniers jours dans notre pays ;
3- le programme national d’amélioration du cadre de vie : à ce titre, le Chef de l’Etat demande, au Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, de veiller au suivi des activités et au respect de l’agenda annuel d’organisation des journées nationales du nettoiement « Bësup Setal ».
Le Président de la République rappelle que ces journées de mobilisation citoyenne pour promouvoir « Un Sénégal Propre », doivent se dérouler, le premier samedi de chaque mois (journée célébrée exceptionnellement le dimanche 02 janvier 2022), dans un élan solidaire, sur l’ensemble du territoire national avec la participation notable des maires, des acteurs territoriaux et des mouvements associatifs de femmes et de jeunes.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique et sur le suivi de la coopération et des partenariats.
AU TITRE DES COMMUNICATIONS
– Le Ministre, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait le point sur le suivi des directives et instructions présidentielles;
– Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur l’exécution budgétaire 2021 et sur les modalités du démarrage de l’exécution budgétaire 2022 ;
– Le Garde des Sceaux, Ministre de la Justice a fait une communication sur le programme de modernisation de l’Administration pénitentiaire ;
– Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait une communication sur la situation internationale ;
– Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le positionnement stratégique du FONGIP dans l’écosystème de soutien aux PME et aux secteurs économiques prioritaires.
AU TITRE DES TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES
Le Conseil a examiné et adopté :
– Le projet de loi relatif à la répartition et à l’encadrement de la gestion des recettes issues de l’exploitation des hydrocarbures.
AU TITRE DES MESURES INDIVIDUELLES
Le Président de la République a pris les décisions suivantes :
• Monsieur Mamadou NDIAYE, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde 510 604/F, précédemment Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Sénégal en République populaire de Chine, est nommé Ambassadeur, Chef du Service du Protocole de la Présidence de la République, en remplacement de Monsieur Cheikh Amadou Tidiane SAL, appelé à d’autres fonctions.
• Le capitaine de Vaisseau Ibrahima DIAW, matricule de solde 409 580/P, est nommé Directeur de la Protection et de la Surveillance des Pêches en remplacement du Capitaine de Vaisseau Mamadou NDIAYE, appelé à d’autres fonctions
• Madame Sophie DIALLO, Gestionnaire, titulaire d’un Diplôme de Maitrise en Administration publique, est nommée Secrétaire général de l’Agence nationale de sécurité routière (ANASER)."
TER, LE PROJET AUTORITAIRE D'UN PRÉSIDENT DOMINATEUR
Les régimes impérieux ont très souvent brillé par leurs capacités à réaliser des infrastructures publiques gigantesques pour masquer leurs carences dans des domaines comme la justice, la gouvernance, la transparence, la séparation des pouvoirs
Blâmé, chahuté, vilipendé, le Train express régional sénégalais (TER) a bien fini par sortir de terre et des entrailles technologiques de plusieurs grandes entreprises françaises dont SNCF, Thalès, Engie, etc. Il coûtera aux contribuables sénégalais la faramineuse somme de 780 milliards de francs CFA (1,2 milliard d’euros, 1,346 milliard de dollars US environ) hors taxes et hors douane. Un montant avancé par des partenaires financiers du Sénégal (Banque islamique de développement, Banque africaine de développement, Agence française de développement, Banque publique d’investissement France, Etat du Sénégal, etc.).
Politiquement et juridiquement, notre pays s’est donc doté d’un nouveau patrimoine national, un bijou technologique à préserver et dont le modèle principiel devrait profiter à tous les Sénégalais à partir de n’importe quel endroit du territoire, au nom du sacro-saint idéal de l’accès de tous aux services sociaux de base. A cet égard, le Train express régional est un pas dans la résolution souhaitée - mais lointaine - du casse-tête de la mobilité des populations et des goulots d’étranglement induits par le transport dans Dakar et sa région. Si tout le bien qu’en disent les autorités sénégalaises se concrétise, le Ter sera un formidable outil d’épanouissement pour des milliers de compatriotes devenus prisonniers des désordres, incompétences et indisciplines agrégés dans le secteur des transports depuis plusieurs décennies.
Avec le temps, disparaîtront sans doute les griefs et fulgurances négatives qui ont accompagné la mise en œuvre du Train express régional. Néanmoins, moult questions liées au Ter n’ont rien perdu de leur pertinence avec sa mise en service en grandes pompes. Son opportunité fondamentale et son caractère prioritaire face aux besoins essentiels du Sénégal dans le domaine de la mobilité des personnes et des biens restent à démontrer : il sera difficile d’y parvenir. Une non transparence à peu près totale entoure son coût réel et les modalités de son exploitation entre le Sénégal et les entreprises françaises : seule une publication in extenso des contrats signés et documents annexes peut attester de la bonne foi de l’Etat du Sénégal et rassurer les sceptiques. Des avenants invisibles à moins qu’ils n’aient été estampillés ‘’confidentiel’’ ou simplement inexistants. Mais dans tous les cas, le Ter est tiré, il faut le boire. Il est à nous tous !
Aujourd’hui qu’il a pris son envol, le Train express régional est à placer dans les actifs politiques du président Macky Sall. En dépit des couacs et impairs temporels ayant jalonné les chemins du projet, il est allé au bout de ses propres idées pour doter le Sénégal d’un outil moderne de transport, et de celles du président Emmanuel Macron soucieux lui aussi de soutenir une industrie française en quête de débouchés commerciaux dans un marché mondial impitoyable. Certes, les Etats n’ont pas d’amis à part les intérêts qui les lient, mais rien n’empêche les présidents qui s’entendent comme larrons en foire de s’arranger entre eux… Sous cet angle, le TER peut être considéré comme un projet politique autoritaire réalisé par un président autoritaire décidé à frapper les esprits des Sénégalais, mais aussi à donner un coup de pouce à un homologue étranger dans le besoin.
Dans l’histoire contemporaine, les régimes impérieux ont très souvent brillé par leurs capacités à réaliser des infrastructures publiques gigantesques pour, d’un autre côté, masquer ou faire oublier leurs carences dans des domaines plus compliqués comme l’administration de la justice, la gouvernance, la transparence, la séparation des pouvoirs… Le président Macky Sall a d’office sa place dans cette classification. Avant son élection en 2012, il avait promis de faire faire des pas de géants à la démocratie sénégalaise. Dix ans plus tard, le pays et sa démocratie sont plus proches de la privatisation par la domination absolue qu’il exerce sur toutes les structures institutionnelles et administratives de l’Etat. Mais il va de soi que tout cela est fait pour le bonheur et le bien-être des Sénégalais !
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
2021, ANNUS HORRIBILIS
EXCLUSIF SENEPLUS - S’il y a un événement qui aura marqué à jamais d’une pierre noire le magistère de Macky Sall, c’est cette violence mortifère qui a maintenu le Sénégal, pendant la première décade du mars, dans des conditions dantesques
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 29/12/2021
Les fins d’année sont propices aux compte-rendus bilanciels et aux prophéties futuristes. Mais pour le président Macky Sall dont le mandat expire bientôt, le message de fin d’année douloureuse ne sera certainement pas consacrée à dresser un bilan et à s’engager à vaticiner l’avenir en formulant de nouvelles promesses pour les deux ans qui lui restent à gouverner.
Depuis 2012, les annus horribilis se suivent et se ressemblent. En sept ans, les ruptures et solutions aux difficultés attendues des Sénégalais n’ont pas réellement été au rendez-vous. Le manque de transparence dans la gestion des ressources publiques, la gabegie, la flopée de détournements de deniers publics et l’impunité politique et judiciaire, la gestion ethnique, clanique et familiale ont caractérisé la gouvernance du président Macky Sall. A cela s’ajoutent la manipulation permanente de la justice et la mise au pas d’une Assemblée nationale entièrement assujettie à l’exécutif. Et cela n’est pas sans conséquence dans la quiétude du pays. L’embrasement du pays pendant cinq jours au mois de mars dernier résulte de la collusion de la triarchie exécutif-législatif-judiciaire contre un adversaire politique coriace de sa Majesté Sall.
Par conséquent, à l’occasion de la mise en bière de cette tragique année 2021, on ne tergiversera pas pour la qualifier d’annus horribilis. S’il y a un événement qui aura marqué à jamais d’une pierre noire le magistère du président Macky Sall et qui confirme cette « tragicité », c’est cette violence mortifère qui a maintenu le Sénégal, pendant la première décade du mars, dans des conditions dantesques.
Le Sénégal a vécu du 4 au 8 mars passés une violence inouïe entre des populations déchainées et des forces de défense et de sécurité débordées par la submersion des manifestants. Comme un effet boule de neige, la violence, partie de Dakar et de Ziguinchor, a engendré 14 morts. Et jusqu’à aujourd’hui, aucune once d’enquête n’est ouverte pour élucider ces pertes en vies humaines. Nonobstant les assurances du ministre de la Justice voire du président de la République, les Sénégalais restent convaincus que la lumière ne sera jamais faite sur ces manifestants qui ont perdu sauvagement leur vie lors de ces événements sanglants.
Tout est parti des accusations fallacieuses de viol d’une fille dénommée Adji Sarr contre le député et leader de Pastef, Ousmane Sonko. Il s’en suivra toute une péripétie de manipulations politico-judiciaires pour plonger le pays dans une violence jamais connue ces quatre dernières décennies. Certes la rébellion contre le troisième mandat sous Wade et la tension politique née de la tentative de dévolution monarchique avait enregistré 17 morts dans un espace de plusieurs mois. Mais dans l’affaire Adji Sarr-Ousmane Sonko, en quatre jours de violence, 14 jeunes ont perdu la vie. Et cela par l’irresponsabilité coupable des autorités étatiques qui ont voulu faire tomber dans la nasse le leader de Pastef. On ne reviendra pas sur toutes les manœuvres politiciennes qui ont entouré cette accusation de viol accompagnée de strangulation et de menaces avec arme. Il faut remarquer que le mortal kombat auquel le Pastefien en chef appelait ses partisans la veille de sa convocation par le 8e cabinet a fini par porter ses fruits parce que ces derniers ont tenu à escorter leur leader jusqu’au palais de justice pour le protéger de la tronçonneuse politico-judiciaire qui a broyé Karim Wade et Khalifa Sall. L’alors préfet de Dakar Alioune Badara Samb promu gouverneur de Saint-Louis pour bons et loyaux à l’égard du Prince et Serigne Bassirou Guèye, ex-procureur de la République du tribunal de grande instance de Dakar, recasé auprès de sa Majesté, feu le Doyen des juges, Samba Sall, autorités policières et gendarmiques ont été les boutefeux qui ont embrasé ce pays pendant plusieurs jours. Sans exonérer tous ces avocaillons, plumitifs, pseudo-féministes, ministres et proches du président de la République dans ce qu’il est convenu d’appeler le complot raté de l’année. L’arrestation médiatisée du jésus des Patriotes, qui a refusé de passer par la « via dolorosa » pour porter sa croix jusqu’au calvaire de Lat-Dior, produira des déflagrations de violence débridée partout dans le pays. Nonobstant les affrontements entre policiers, gendarmes et manifestants, la joint-venture des ministres des Forces armées, de l’Intérieur et de la Justice a voulu garder Sonko dans la Section de recherche de la gendarmerie de Colobane avant de le livrer au Doyen des juges pour interrogation et inculpation.
Des emblèmes commerciaux français auront subi la furia dévastatrice des émeutiers hystériques. Des institutions et des sceaux de la République ont été attaqués, lapidés ou incendiés. Pendant tous ces moments de violence apocalyptique, le président est resté cloitré mystérieusement dans sa tour d’ivoire. Aucune autorité étatique ne s’est levée pour tenir un discours responsable (à part le minable laïus comminatoire du ministre de l’Intérieur) qui allait mettre un terme ou atténuer la haine et la rancœur bouillantes des manifestants factieux qui, au-delà de l’affaire Adji Sarr-Sonko, laissait exploser leur mécontentement vis-à-vis d’un régime dont le chef ne privilégie que son clan politique et ses laquais. N’eussent-été l’intercession et la diligence de Serigne Mountakha Mbacké, khalife général des mourides, assorties de la libération de Sonko, le pouvoir serait, peut-être aujourd’hui, hors des mains de celui à qui le peuple a renouvelé sa confiance en février 2019.
Et c’est à la suite de l’intervention califale que le lion a hérissé sa crinière pour sortir de sa tanière, pas pour rugir mais pour communier à l'ardeur de son peuple éprouvé par quatre longs jours de violence. Le discours jubilatoire et triomphale du leader de Pastef libéré détonnait avec la tartine languissante du chef de l’Etat chevrotant. La République pleure encore ses morts et aucune initiative n’est prise pour ouvrir une enquête indépendante et situer les responsabilités. Mais au rythme où vont les choses et vu des ramifications sinusoïdales qui mènent directement vers certains pontes de la République, ce n’est pas demain la veille que la justice informera sur le grand mensonge d’Adji Sarr dont l’avidité pécuniaire démesurée a provoqué tous ces crimes commis sur d’innocents citoyens. Et après plus de dix mois de grossesse fantôme, les Sénégalais attendent toujours l’accouchement de l’ex-employée du défunt Sweet Beauté.
RECRUTEMENTS ANARCHIQUES DANS LA FONCTION PUBLIQUE, LES VRAIS CHIFFRES D’UNE BOULIMIE
Comment le Sénégal est-il arrivé à cette situation calamiteuse, inique, ou moins de 1 % de la population s’accapare plus de 823 milliards FCFA du budget national ?
Le président Macky Sall a dénoncé, la semaine dernière, les « recrutements anarchiques » dans la fonction publique sénégalaise. C’était lors de son allocution prononcée au cours de la cérémonie de remise de la certification à la norme ISO 9001-2015 à la Direction des moyens généraux (DMG) de la présidence de la République. Il donnait l’impression de découvrir un mal endémique susceptible de compromettre tous les efforts et réformes initiés depuis quelques années. Cette fausse impression n’est que pure comédie. En effet, ce n’est pas la première fois que Macky Sall, face au peuple sénégalais, tente de se défausser sur ses collaborateurs ou de feindre la surprise devant des situations désastreuses qu’il a lui-même provoquées. En somme, une habitude chez lui, voire un style de management digne de Ponce Pilate.
Les statistiques officielles relatives aux effectifs et à la masse salariale dans la fonction publique sénégalaise sont révélatrices d’une gestion déprédatrice, partisane et inéquitable des recrutements dans la fonction publique à laquelle Macky Sall s’est livrée depuis son arrivée au pouvoir ! En effet, une analyse lucide et objective de ces statistiques montre, sans ambages, que Macky Sall a explosé tous les verrous, critères et règles de bonne gouvernance qui président à une gestion saine et efficace des effectifs de la fonction publique. Les chiffres ci-après le prouvent de façon irréfutable.
Sinistre record : le Sénégal dépasse la norme de convergence de l’UEMOA
Selon les statistiques rendues publiques par la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE) du Ministère de l’économie, du plan et de la coopération, lorsque Macky Sall arrivait au pouvoir, en avril 2012, la fonction publique sénégalaise comptait exactement 92 230 agents. Au 31 décembre de la même année, les effectifs étaient passés à 95 779 agents. Soit une augmentation de 3 549 agents en moins de 8 mois d’exercice du pouvoir ! En 2012, la masse salariale des 95 779 agents de la fonction publique représentait 457,8 milliards FCFA. Soit 34,5 % des recettes fiscales de l’État, donc un niveau proche de la limite du critère de convergence (ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales) prévu par l’article 8 du Pacte de convergence, de stabilité, de croissance et de solidarité entre les États membres de l’UEMOA (35 %). Au 31 décembre 2020, les effectifs de la fonction publique sénégalaise étaient de 153 067 agents avec une masse salariale de 823,2 milliards de francs CFA. Soit 34,8 % des recettes fiscales de l’État. La progression ne s’est pas estompée en 2021. Selon les chiffres provisoires (du 1er janvier au 31 octobre 2021, soit 10 mois d’exercice), tous les records sont déjà battus et le plafond du critère de convergence a sauté ! En effet, au 31 octobre 2021, la fonction publique sénégalaise compte 159 256 agents. Soit une progression de 60 % des effectifs comparativement à l’année 2012. Un sinistre record en moins de 10 ans d’exercice du pouvoir ! Pire, les 159 256 agents de la fonction publique ont déjà reçu 746,6 milliards FCFA en traitements et salaires. Ce qui représente 37,4 % des recettes fiscales, soit un net dépassement du critère de convergence de l’UEMOA. Tout laisse croire que les chiffres consolidés au 31 décembre (avec la prise en compte des mois de novembre et de décembre) feraient apparaître un dépassement largement supérieur, preuve d’une gestion catastrophique et désastreuse des recrutements dans la fonction publique.
Des recrutements complaisants et clientélistes
Comment le Sénégal est-il arrivé à cette situation calamiteuse, inique, ou moins de 1 % de la population s’accapare plus de 823 milliards FCFA du budget national ?
Avant de répondre à cette question, il semble utile de rappeler, pour mettre en relief le caractère catastrophique des pratiques de recrutement de Macky Sall, qu’en 2000, lorsque survenait la première alternance, la fonction publique sénégalaise comptait 65 887 agents pour une masse salariale de 135,3 milliards FCFA représentant 25,3 % des recettes fiscales de l’époque. Après 12 ans de règne, le régime d’Abdoulaye Wade a laissé en héritage une fonction publique de 92 230 agents. Soit un accroissement de 26 343 agents correspondant à une variation de 40 % comparativement à l’an 2000. D’avril 2012 au 31 octobre 2021, Macky a fait croître la fonction publique sénégalaise de 67 026 agents ! Soit plus que du double comparativement au régime de Wade et près de 60 % de plus par rapport à 2012.
Cet accroissement vertigineux des recrutements sous Macky Sall ne se justifie pas seulement par les régularisations opérées dans certains corps notamment ceux des enseignants ni par les différents programmes de renforcement des effectifs dans quelques secteurs particuliers (forces de sécurité et de défense, santé, etc.). Ces recrutements, tout à fait justifiés, ne constituent qu’un paravent. Non plus, comme certains thuriféraires du régime essaient de le faire croire, ces recrutements massifs ne découlent pas des nouveaux programmes d’insertion professionnelle initiés par le gouvernement tel que, par exemple, le programme « xeuyou ndaw gni », car les jeunes recrutés dans ces programmes ne relèvent pas de la fonction publique.
Les recrutements anarchiques auxquels nous assistons découlent tout simplement d’un modèle politique déprédateur mis en place, sciemment, par Macky Sall au niveau de la présidence de la République et reproduit, à tous les échelons, par les dignitaires de son parti ou de sa coalition, nommés à des fonctions politiques ou à des emplois publics de direction.
Au niveau de la présidence de la République, Macky Sall a mis en place une galaxie de courtisans et de prébendiers de tout acabit sous des appellations fanfaronnes, pompeuses et vides de sens : ministres d’État sans portefeuille, conseillers spéciaux, envoyés spéciaux, ministres-conseillers, chargés de missions, ambassadeurs itinérants etc. À quelques exceptions près, toutes les personnes affublées de ces titres n’apportent rien à l’État et vivent aux dépens des deniers publics. Leur nomination n’obéit qu’à des considérations politiciennes et, surtout, au désir leur offrir les moyens de se livrer, quotidiennement, à la politique avec les maigres ressources de l’État. Ce modèle est reproduit dans la quasi-totalité des départements ministériels et au sein des directions nationales pour caser des militants(es) qui n’apportent rien à la mission confiée à ces structures.
Dans un pays où tout est priorité, il est inadmissible de politiser les recrutements dans la fonction publique. Les critères de besoin, de compétence, de mérite, d’efficacité et d’efficience devraient prévaloir et être au-dessus de toute considération partisane. Il n’est pas, non plus, acceptable que le Sénégal manque de médecins, d’infirmiers(ères), de sage-femmes, d’enseignants(es), etc. alors que plusieurs sénégalais(es) bien formés(es) dans ces professions peinent à sortir du chômage ou d’emplois précaires. Voilà le paradoxe du Sénégal sous Macky Sall, mais il dit ne pas être au courant !
Cheikh Faye est membre de la Cellule des cadres de la République des Valeurs/Réewum Ngor
SADIO MANÉ, DE GÉNÉRATION FOOT JUSQU'AU BALLON D'OR AFRICAIN
L'ascension fulgurante de Sadio Mané de sa Casamance natale à Liverpool doit beaucoup au partenariat entre l'association Génération Foot au Sénégal et le FC Metz. Une filière qui a lancé sa carrière vers les sommets
France 24 |
Romain HOUEIX |
Publication 29/12/2021
Premier Sénégalais à remporter la Premier league, premier Sénégalais à dépasser la barre des 100 buts dans le championnat d'Angleterre, premier Sénégalais à marquer en finale de Ligue des champions… Sadio Mané sera-t-il aussi le premier Sénégalais à soulever un trophée en tant que capitaine des Lions de la Teranga ? Alors qu’ils vont lancer leur Coupe d'Afrique lundi 10 janvier face au Zimbabwe, retour sur le fabuleux destin de la star de Liverpool.
Une fugue pour percer
Né à Bambali, dans une communauté rurale du sud de la Casamance, Sadio Mané se passionne vite pour le football. Cependant, son père, imam local, ne croit pas du tout au rêve de son fils. Au point que Sadio Mané fera une fugue pour aller tenter sa chance à Dakar. Une tentative avortée qui se termine par un pacte avec sa mère : il pourra jouer au foot, à condition de continuer ses études et de rester un bon musulman.
À l'âge de quinze ans, il part à nouveau dans l'espoir de se faire repérer, avec cette fois la bénédiction familiale. À M'bour à 80 km au sud-est de la capitale, un détecteur de talents locaux repère Mané qui commence à participer aux "navetanes", les championnats de football de quartier. On lui propose de passer des tests organisés à Dakar.
"On organisait des tests à l'école de police de Dakar. Mon collaborateur à M'Bour avait ramené ses quatre meilleurs joueurs. Parmi eux, il y avait Sadio Mané. J’ai formé deux équipes avec des nouveaux pour jouer un match. Je l'ai fait jouer numéro 10", se rappelle Jules Boucher, alors recruteur pour l’association locale Génération Foot, interrogé par France 24. "Au bout de quinze minutes, c'est lui qui m'avait fait la plus grosse impression. J'ai arrêté le jeu. J'ai dit à mon collaborateur : ce gamin-là, s'il est bien encadré, il pourra devenir un super joueur."
Le talent de Sadio Mané saute immédiatement aux yeux du recruteur : aisance technique, vitesse d'exécution et d'enchaînements, capacité de percussion… Au vu de ces qualités, Jules Boucher, également coach de l'équipe première de Génération Foot, le place sur le côté gauche de l'attaque, un poste qu'il occupe encore aujourd'hui à Liverpool.
Génération Foot, la mine d'or du FC Metz
L'association Génération Foot est une structure pionnière au Sénégal. À son origine, un homme Mady Touré. Reconverti en agents de joueurs après une carrière de footballeur écourté par une blessure, il se spécialise dans la détection de talents africains. Pour sa première proposition au FC Metz, il frappe fort : le Togolais Emmanuel Adebayor commence sa carrière européenne chez les Grenats. S'ensuivront d'autres talents comme Samba Sow ou Dino Djiba.
On est alors avant la réglementation de la Fifa interdisant les transferts de mineurs. Quand celle-ci survient, se pose la question du renouvèlement du partenariat entre l'association Génération Foot et le FC Metz. Alors que du côté de la Lorraine, le président historique Carlo Molinari passe la main à Bernard Serin, décision est prise de passer à la vitesse supérieure.
"Il fallait donc bâtir un véritable centre de formation sur place pour garder les talents jusqu'à leurs 18 ans. On a décidé d'investir dans les infrastructures", explique Bernard Serin, président du FC Metz, interrogé par France 24.
Sur les bords du lac Rose où Mady Touré déniche un terrain, le FC Metz fait sortir de terre un vaste complexe pour servir d'académie de football : un stade avec tribunes pour disputer le championnat, des terrains d'entraînement, une école, un internat. Le club messin nomme Olivier Perrin manager général du projet et suit quotidiennement les progrès des pépites dénichées.
Parallèlement, Génération Foot débute le championnat professionnel sénégalais en troisième division mais grimpe rapidement les échelons en s'appuyant sur ses jeunes talents. Avec Sadio Mané dans ses rangs, il monte en deuxième division. Si le joueur sénégalais rejoint le club messin à l'issue d'une petite saison à Génération Foot, l'équipe professionnelle continue son ascension sans lui : elle évolue aujourd'hui dans la première division du championnat qu'elle a remporté à deux reprises.
Un regret messin
Dans l'Est de la France, l'adaptation chez les Grenats se fait au ralenti. Diminué physiquement par une pubalgie datant de la saison précédente, la nouvelle recrue ne fait pas immédiatement des étincelles pour ses débuts avec les U19 puis la réserve du FC Metz. En revanche, il brille immédiatement chez les pros.
"Le potentiel de Sadio Mané nous a sauté aux yeux dès la minute où il a mis le pied à Saint-Symphorien. Je m'en souviens parfaitement. C'était un match contre Bastia en janvier. Il a éliminé deux joueurs sur sa première prise de balle avant d'obtenir un penalty. C'était extraordinaire pour quelqu'un qui faisait ses débuts dans le football professionnel européen. Les qualités étaient là", se remémore Bernard Serin. "Il n'a fait que 11 ou 13 matches avec nous et pourtant il a été sélectionné dans l'équipe olympique et dans l'équipe A du Sénégal !"
POUR QUE LES VIOLONS DES INFRASTRUCTURES NE NOUS SERVENT PAS D’URINOIRS
C’est du travail de plusieurs générations d’hommes d’État, qui nous sera nécessaire, pour nous éviter le constat de cette désespérante inadéquation entre infrastructures et superstructure…
« Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns. Un pessimiste voit la difficulté dans chaque opportunité, un optimiste voit l'opportunité dans chaque difficulté. Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes, avec le temps. » Assortiment spirituel anonyme.
La mise sur les rails de notre Saint Graal de l’Emergence, qu’est le TER, nous a encore une fois permis de nous abandonner dans le confort douillet de l’émotivité, pour n’avoir pas à se coltiner certains principes de réalités. La remise en question commence par soi-même, car il sera impossible d'avoir une vision objective dans un désordre émotionnel. Depuis le début de ce projet, aucune étape n’aura été posée sans déclencher notre art jubilatoire de la polémique. Eléphant blanc, ce n’est pas une priorité, c’est une manière déguisée de rembourser les français en leur offrant ce contrat et sa gestion, reports de lancements successifs, dus à un arrêt des financements pour cause de surfacturations et de commissions indues, nous n’aurons échappé à aucun poncif de la désinformation qui fait la fortune des organes d’informations, en confondant informations, commentaires, opinions souvent d’ailleurs celles de ceux qui en savent le moins, sans enquêtes, sans sources fiables, sans maîtrise des aspects techniques d’un tel projet, bref, toute la panoplie d’une société de l’expectative, de la contemplation, du jugement, de l’adversité résignée, agglutinée autour des « grand-places et autres bancs de la complainte » d’où nous pensons fièrement agir. Se focaliser sur le contour du problème évite myopie intellectuelle ou paresse mentale, de se projeter sur la gestion, l’explication et le bien-fondé des paramètres, qui conditionnent les changements devenus nécessaires pour profiter pleinement des infrastructures qui, qu’on le veuille ou non, participent dans l’état actuel de nos pays à leur émergence durable.
« Infrastructures !! » … Ce mot-valise du lexique économico-libéral, nous savons tous en parler, en discuter l’utilité, les coûts, l’urgence, les détournements permis par l’opacité des systèmes de régulation de nos marchés publics, mais jamais nous ne portons notre regard, notre attention, voire notre empathie, sur ce qui va permettre d’en tirer les réels avantages et même bienfaits, à savoir « la superstructure ». En termes triviaux, sans développement des esprits, une infrastructure est vaine. En termes caustiques et ironiques, « on ne donne pas de la confiture à des cochons », on lui apprend et on lui donne le goût d’en apprécier les multiples saveurs.
Il ne s’agit pas, au contraire, de réduire l’opposition politique au silence, en accusant ses membres d’être des nihilistes, de n’être ni fair-play, ni objectifs, en refusant de reconnaître les réalisations positives du gouvernement, surtout quand elles sont si évidentes. Il s’agit de proposer que tous ces défis structurels qui sont en train de bouleverser notre quotidien, soient mieux mis en perspectives pour justifier que leur coût énorme, était adossé à une réelle vision, qui avait pour objectifs d’améliorer le sort de tous les sénégalais et pas seulement celui d’une classe kleptocratique.
C’est en parcourant, zut alors, ! les lignes d’un reportage du magazine « Jeune Afrique », qu’est venue le regard oblique, celui qui prend en compte justement la superstructure pour la confronter à l’infrastructure.
Après avoir décrit avec moults détails enjolivant notre TER international de 55 Kms, sa technologie aguicheuse pour geeks de banlieue, wifi, silence, genre confort TGV, les vilains Cassandres de Jeune Afrique, plantent leur plume acide, acerbe, dans un de nos fleurons les plus naturellement assumé : notre hantise de la maintenance et de l’entretien. Morceaux choisis : « Reste à savoir, bien sûr, ce que les Sénégalais en feront. Dans un pays où il est banal de transporter des sacs de guédj (poisson séché, à l’odeur très envahissante) ou de ramener son mouton, ligoté, lors de la Tabaski, sur le toit d’un Ndiaga Ndiaye ou dans le coffre d’un taxi, le choc des cultures risque de faire des étincelles au sein de cette modernité ferroviaire ».
Et prends-ça dans la gueule ! Mon Dieu ! Mais c’est bien-sûr. En effet, comment ne pas penser que toutes ces infrastructures qui bouleversent Dakar et ses régions satellites, nécessitent de se priver d’accommodements paralysants avec toute notre religion du « laisser-aller » et du « laisser-faire ».
Dépenser des centaines de milliards pour des ponts, des autoponts, des échangeurs vertigineux, nous pourrir la vie pour construire un BRT qui doit être une absolue plus-value pour l’amélioration de notre « immobilité urbaine », nous commande, qu’au bout et au but de la manœuvre, un véritable contrôle technique, sans juteuse et sonore complaisance, de notre antique et mortifère parc automobile soit appliqué, parce que ça le fait vraiment pas de créer un embouteillage sur la corniche, sur les échangeurs, ou les autoroutes, avec sa bagnole en panne sèche, pourrie et fumante, entretenue par des vaillants mécanos qui ont fait du mot saint « Inch’Allah », le récépissé de leur BTS en mécanique !
Au niveau de la Cité Keur Gorgui, à quoi cela sert d’avoir un échangeur pour gagner du temps en allant vers la ville, si arrivés au niveau de l’Avenue Cheikh Anta Diop, vous le perdez dans un embouteillage, parce des écervelés désinvoltes qui s’enrichissent grâce au désordre, ont simplement décidé, devant des policiers débonnaires, ou intéressés par les « terroirs-caisses » des coxeurs, de créer le garage des Tatas de l’université. Ben Voyons ! Nous avons dépensé 8 milliards pour passer de 2 à 5 voies ! A l’arrivée, il y a toujours 2 voies. Comment avait dit Axelle Kabou ? « L’Afrique refuse le développement » ?
On remet une pièce dans le juke-box de la grande déconne nationale : la LONAS dépense des milliards dans les réseaux d’assainissements de nos villes. Le sport national est de voler les plaques d’égouts, qui en conditionnent l’efficacité, de les revendre à 500 francs Pakk lambaye, où des flics dépassent dans l’indifférence des centaines de m3 de ce métal à fondre, dont on sait ensuite qu’ils sont transformés à la Gueule-Tapée, en marmites et barbecues que nous achetons sans moufter tout le long de la VDN, au moment de la Tabaski… Tant qu’on mange…
Et tout à l’avenant, comme cette histoire qui aura fait le tour de la planète, montrant une de calèches qui font l’exotisme de notre capitale, arrêtée au guichet de l’autoroute à péage, qui fait notre fierté. Cette image fait rire… on hésite…on pleure ? On sourit ? Oh ce n’est pas bien méchant…il bosse quoi…Et puis lui, qui a pris le temps de lui expliquer la différence entre un sentier, un chemin, une voie, une rue, une avenue, une route, une autoroute ?
C’est assurément plus fastoche de polémiquer sur les alentours des problèmes, d’habiter à la surface des choses, que d’apprivoiser leur profondeur. Nous aimons décidément ne pas chercher à comprendre…ce que l’on sait.
La responsabilité est donc partagée mais la plus grande part revient à l'Etat qui a le monopole de la violence légale. Autrement dit, l'Etat peut ou doit sanctionner sévèrement ces genres de pratiques mais à condition qu'il prenne toutes les dispositions nécessaires en amont. L'Etat doit éduquer, sensibiliser sur les bonnes pratiques, le civisme, l'utilisation à bon escient des biens publics.
Enfin, le suivi, l’évaluation et la sanction sont des termes qui n'existent pas dans notre vocabulaire.
D’où l’impérieuse nécessité de l’exemplarité. C’est du travail de plusieurs générations d’hommes d’État, qui nous sera nécessaire, pour nous éviter le constat de cette désespérante inadéquation entre infrastructures et superstructure… Éternelle histoire de « l’œuf et de la poule » … L’urgence demeure encore à ce niveau.
Rien ne serait plus navrant et désolant que d’avoir eu l’impression de « pisser dans un violon » …
Teggui Ndawal
L'AFRIQUE EN 2022 VUE PAR SOULEYMANE BACHIR DIAGNE
Le philosophe, directeur de l’Institut d’études africaines de la « Columbia University » à New York, est revenu sur les événements marquants de 2021 et partagé ses perspectives pour l’Afrique dans l'année à venir
En cette aube de la nouvelle année qui s’annonce, le philosophe Souleymane Bachir Diagne, directeur de l’Institut d’études africaines de la « Columbia University » à New York (Usa), est revenu sur les événements marquants de l’année 2021 et partagé ses perspectives pour l’Afrique en 2022. Selon lui, la Covid-19, le conflit en Éthiopie, la restitution des objets du patrimoine africain et les enjeux écologiques seront les défis phares auxquels fera face le continent africain.
Selon le Pr Souleymane Bachir Diagne, une des voix africaines contemporaines les plus respectées, « les faits qui ont marqué l’année 2021 sont malheureusement come en 2020 la crise sanitaire liée la Covid-19 qui est toujours avec nous et a eu un rebond ces dernières semaines avec l’apparition du variant Omicron du virus qui joue à cache-cache avec nous en se déguisant, remettant en question ce qui était apparu comme des gains qui somme toute, sont encore réels avec la vaccination qui est une réponse à cette pandémie qui a énormément coûté aux économies africaines». L’invité d’ « Afrique Hebdo » de New York diffusé sur « France 24 » est d’avis que c’est « un défi énorme auquel il va nous falloir faire face à nouveau ».
En outre, poursuit-il, « il y’a un événement malheureux avec la guerre en Éthiopie qui a pris à un moment donné des allures inquiétantes. Un an de combat qui a exacerbé « le traumatisme avec la crainte de génocide qui s’est encore réveillé du fait des discours similaires à ceux qu’on a entendu à l’époque au Rwanda ». A l’en croire, cette situation a poussé des intellectuels et mouvements citoyens du continent à « lancer une pétition demandant que les parties se mettent autour d’une table ». Aussi, il ose espérer que « la raison puisse prévaloir en cette nouvelle année pour la reconstruction et la refondation du pays».
Abordant les événements positifs de l’année qui s’achève, il s’est réjoui, « sur le « front de l’art », de la distinction de Mbougar Sarr primé lauréat du prix « Goncourt 2021 » ainsi que du Mouvement mondial en marche lancé par la France suivi de l’Allemagne portant « restitution des objets du patrimoine africain pillés pendant la colonisation » Il s’agit du « sabre de El Hadj Oumar Foutiyou Tall du Sénégal et les 26 objets issus du pillage suite au saccage du Palais de Béhanzin pour le Benin ». Selon lui, c’est « une bonne nouvelle » parce que constituant « des restitutions majeures qui réparent des crimes coloniaux qui consacrent l’aboutissement d’un long combat qui a commencé dès les premières heures des indépendances».
Evoquant les défis phares du continent africain en 2022, Pr Diagne rappellera que « ce sont des questions planétaires qui ont trait aux problèmes environnementaux et écologiques ainsi qu’à la crise climatique et leurs conséquences néfastes qui se traduisent par les pollutions, l’avancée du désert, des sécheresses, des famines ». Il a déploré le fait que « c’est l’Afrique, qui a pourtant causé moins de dommages qui commence à payer le plus lourd tribut ». Aussi, ce sont là « des problématiques auxquelles il faut donner toute leur importance car c’est une question de vie ou de mort et agir le plus vite serait le mieux », dira-t-il. Il a également souligné l’importance de la jeunesse africaine, une population de 200 millions d’âmes âgées de 15 à 24 ans, et salué son « engagement » et sa « mobilisation » pour la protection de l’environnement. Pour assurer l’avenir et résoudre les problèmes du continent, il plaide de miser sur « cette jeunesse qui a inventé un nouveau cosmopolitisme avec les autres jeunes du monde, en la formant pour la mettre en situation dans la construction de cet humanisme qui mettra la vie au centre ». Il est convaincu qu’« elle est la solution car constituant la véritable énergie, celle de l’humain». La vie étant au centre des défis sanitaires et climatiques sus indiqués, le Sage, en guise de philosophie de vie pour être plus heureux en 2022, estimera que «la direction à prendre est celle d’ « un humanisme vital, une citoyenneté mondiale, un humanisme dans sa totalité » engagé dans la réponse à ces défis.
Relations euro-africaines, Souleymane Bachir Diagne plaide le Co-développement
Le directeur de l’Institut d’études africaines à la prestigieuse université de Columbia à New York, Pr Souleymane Bachir Diagne, réagissant au prochain sommet Europe-Afrique récemment annoncé par le président français, Emmanuel Macron, et prévu les 17 et 18 février 2022 à Bruxelles pour refonder les relations entre les deux continents a estimé qu’ « il faut y croire parce qu’il est nécessaire ». Selon lui, « il faut et y travailler ». aussi, poursuit-il, « c’est parce qu’on y travaille qu’on y croit ». Tout en rappelant que c’est « un espoir qu’il faut avoir et une tâche qu’il faut mener des deux côtés de la Méditerranée », il pense toutefois que « cette refondation, cette reconstitution du lien entre les deux continents se fera précisément en panafricanisant la question et en l’européanisant » ; Pour ce faire, « il faut se projeter vers l’avenir pour asseoir des relations significatives de co-développement gagnant-gagnant dans le monde du 21e siècle en dépassant ces face-à-face qu’on a appelé Françafrique, qui sont irritants et empêchent en définitive de penser ».